Note de l'Auteur
Maintenant que j'ai vu Dragons 3 (mais toujours en retard sur la série), je vais en profiter pour vous donner mon avis sur – selon mon point de vue – le dernier épisode de la meilleure saga sortie des Studios Dreamworks ! «
« Shrek » peut aller se rhabiller, malgré que ce fut son premier volet qui a fait s'intéresser plus de monde aux rivaux légitimes de Disney !
D'ailleurs, je ne saurais que trop vous conseiller « Le Prince d'Égypte », « Sur la Route del Dorado » et « Sinbad la Légende des Sept Mers » !
Des œuvres de Dreamworks tombant beaucoup trop facilement dans l'oubli, alors que se sont de véritables bijoux !
Pour revenir à Dragons 3, j'ai trouvé le film très bien !
Cependant, le fait d'être fan de quelque chose ne doit pas rendre aveugle pour autant. Ce qui est malheureusement la cas pour beaucoup de fans ayant tendance à considérer leurs œuvres favorites comme étant exemptes de défauts.
Mais le fait que je sois moi-même auteur est probablement ce qui m'immunise un peu contre ce genre de travers.
Malgré mon adoration pour certaines œuvres, ça ne m'empêche pas de remarquer leurs défauts.
Et Dragons 3 n'a pas dérogé à la règle.
Pour commencer : comme je l'ai déjà dit, j'ai trouvé le film très bien !
Néanmoins, il lui manque quelque chose pour le qualifier de « excellent » !
Et ce petit quelque chose est, selon moi, le Monde Caché lui-même.
Bien qu'étant époustouflant graphiquement – on ne va pas se mentir – il n'est pas assez montré ni même exploité.
Il y avait vraiment matière à faire quelque chose de bien meilleur avec, plutôt qu'avec le deuxième plus gros point noir du film – toujours selon moi – ainsi que la plus grosse incohérence de la saga : le Méchant !
Je pense sincèrement que le final de la saga aurait très bien pu se faire sans lui.
Sans compter que c'est un méchant des plus oubliables, et aux motivations… Comment dire ?… Classiques, voilà !
Alors oui, je sais ce que certains vont me dire ! Il fallait un truc pour donner une raison aux dragons de se barrer ! Et je suis tout à fait d'accord !
Cependant, je continuerai de penser qu'il y avait nettement moyen de faire autrement !
Je regrette sincèrement, qu'après tout le temps qu'a prit Dreamworks pour développer le film, qu'ils soient tombés dans une telle facilité scénaristique, et surtout incohérence comme je l'ai déjà dit.
Je fais bien entendu là référence à l'histoire entre Stoïck, Grimmel et les Furies Nocturnes.
Si vous ne voyez pas de quoi je parle, regardez de nouveau le 1 et le 3. Et normalement, ce qui cloche devrait vous sauter aux yeux.
Je sais qu'il y a des incohérences dans toutes les œuvres mais là, c'est beaucoup trop gros !
Sinon, j'ai aussi été assez déçue du seulement quelques répliques et apparitions d'Eret, alors que c'est un personnage avec énormément de potentiel. Là aussi, il y avait vraiment matière à faire quelque chose d'intéressant avec lui.
Mais bon ! Je ne vais pas non plus vous citer tous les petits trucs qui ne m'ont pas vraiment émoustillé au risque de vous donner l'impression que je n'ai pas aimé le film ! Alors que si en fait !
J'ai passé un bon moment. Je ne me suis pas ennuyée. Je me suis même transformée en pot de miel géant devant un Krokmou plus adorable que jamais.
Et même s'il m'avait fait bien marré dans la bande-annonce là, dans le film, c'est plutôt Kognedur (au moment où elle est prisonnière) qui m'a faite le plus rire.
Oh ! Et aussi un petit Harold choupinou comme ça devrait pas être permit ! J'avais vraiment envie de sauter dans l'écran pour aller le dorloter !
Tu veux une nouvelle maman Harold ? Bouge pas, j'accoure ! Je vole même !
Sur ce, j'arrête de vous saouler et vous laisse lire ce nouveau chapitre tranquillement !
Chapitre 23
Il avait fallu que Gueulfor brandisse la menace d'aller chercher Gothi pour faire sortit Stoïck de son lit.
Le Chef de Beurk n'avait dormi que deux heures depuis les deux derniers jours, et avait une migraine tellement machiavélique qu'on lui dirait qu'elle lui a été offerte par Loki en personne qu'il n'en serait nullement étonné.
Il était apparemment devenu, depuis quelques temps, une cible de choix pour le plus filou des dieux.
D'ailleurs, le Fourbe semblait bien décidé à lui faire exploser la tête en inspirant les Hofferson à de nouveau venir pleurnicher alors qu'il pensait pouvoir en être débarrassé pour un moment grâce à la « mise au clair » d'Harold le veille.
Mais non ! De toutes évidences !
Enfin, ce n'était pas comme s'il les écoutait vraiment.
Il préférait pour l'instant se concentrer sur le fait de manger quelque chose, et de laisser Gueulfor les railler sans modération.
« Vous devriez songer à changer le « Hofferson Sans-Peurs » en plutôt « Hofferson Sans-Courage » ! » - leur lança l'amputé.
« Je te demande pardon ! » - répliqua Thrym acide avec des yeux ronds.
Sa femme ne semblait guère en meilleur état.
« Ne jouez pas les offensés, s'ils vous plaît ! Vous avez très bien compris ce que je veux dire ! Vous êtes là à ennuyer et presser Stoïck de convaincre Harold d'annuler votre petit affaire alors que vous avez eu le bonhomme en face de vous hier soir pour le faire vous-même ! Il s'est même personnellement adressé à vous ! Et pourtant, vous n'avez pas osé bouger un orteil tellement que vous étiez tétanisés ! » - termina le forgeron mi-sérieux mi-hilare.
« Sans compter qu'on ne s'est pas gêner, même pas une heure auparavant, de me reprocher d'avoir peur de « ma mauviette de fils » » - fit doucement remarquer Stoïck, sans pour autant délaisser son petit-déjeuné.
En plus, l'Esprit de Vengeance semblait adoucir quelque peu les migraines.
« LES HOFFERSON N'ONT PEUR DE RIEN NI DE PERSONNE ! - vociféra Thrym bondissant sur ses pieds. ET CERTAINEMENT PAS D'UN... »
« D'un quoi ? » - le coupa une voix féminine – bien connue de Stoïck – d'un ton tranchant.
« Valka ! » - se leva à son tour rapidement le Chef de Beurk en étant plus que surprit en voyant sa femme dans l'encadrement de la porte d'entrée.
Les Hofferson faillirent bien tomber à la renverse, alors qu'ils avaient été prévenus qu'elle était tout aussi vivante que son fils. Mais, ils avaient apparemment oublié ce détail.
« Je vous en prie très cher ! Terminez votre phrase ! De quoi étiez-vous sur le point de qualifier mon fils ? » - mit-elle Thrym au défi en le foudroyant du regard.
« De rien de tout ! D'ailleurs, ils allaient s'en aller ! » - s'empressa d'intervenir Gueulfor en attrapant chacun des Hofferson par un bras, et de les guider vers la sortie.
Cependant, Valka ne bougea pas guère et les jaugea quelques instants d'un œil méprisant, avant de finalement s'écarter en déclarant froidement :
« Très bonne idée ! Dehors ! »
l'amputé ne se le fit pas dire deux fois, et s'empressa de débarrasser le plancher avec les Hofferson. Et de bien fermer la porte derrière lui. Laissant les parents Haddock rien qu'entre-eux.
Valka s'en retourna alors vers son mari qui n'avait pas bougé de place.
« Rassied-toi » - lui jeta t-elle d'un ton qui n'attendait pas de protestation.
D'ailleurs, il s'exécuta dans la micro-seconde qui suivit.
Puis, après ça, elle alla calmement elle-même prendre place à l'autre bout de la table.
Toutefois, elle ne dit rien et se contenta de le fixer dans le blanc des yeux d'un air mauvais, tout en faisant tapoter impatiemment son index droit sur la table.
« Euh… Tu veux peut-être boire quelque chose ? - tenta t-il timidement. Enfin, après tout, c'est toujours aussi chez toi. Alors, si tu as besoin de... »
La reste de sa phrase mourut dans sa gorge voyant que l'attitude de sa femme n'avait pas bougé d'un poil.
Il était évident qu'elle n'était pas venue pour échanger des politesses, ou pour parler du bon vieux temps.
Il savait qu'ils devaient tôt ou tard avoir une conversation concernant Harold.
Cependant, il n'avait pas pensé que se serait si vite. À moins que, ce fut la révélation de la veille qui ait motivé davantage Valka.
« Tu sais Stoïck – commença cette dernière calmement, mais toujours avec sévérité – je pensait encore pas plus tard qu'hier matin que tu ne pouvais pas plus me décevoir. Mais au vu de ce que j'ai appris hier soir, je me suis faite prouver le contraire »
« Valka, je... » - essaya t-il.
Mais il se vu se faire interrompre par un geste de main de sa femme le sommant de ne pas aller plus loin.
« Si se sont des excuses que tu comptes me présenter : Économise ta salive ! Je n'en veux pas ! » - lança t-elle abruptement.
« Bien sûr que non ! - se défendit Stoïck. Je n'en ai nullement l'intention, car comme tu l'as si bien dit l'autre fois, rien n'excuse ce que j'aie fait ! Je n'ai absolument aucun droit de demander pardon ! J'ai agis comme un parfait abruti ! »
« Tu ne crois pas si bien dire ! - convint t-elle. Harold est certes ton fils ! Il est certes composé d'une bonne moitié de toi ! Mais cependant, qu'est-ce qui a bien pu t'amener à penser que tu pouvais, comme ça, décider à sa place de tout son parcours de vie ?! De laisser tout le village le maltraiter et l'humilier durant quinze ans espérant que ça le fasse rentrer dans le moule traditionnel ?! Et surtout d'être persuadé d'avoir le droit de vie ou de mort sur lui ?! De croire que tu pouvais le jeter à la mer, parce qu'il ne convenait pas à des gens ne sont même pas de ta chair et de ton sang ?! Un chef doit effectivement protéger son peuple ! Mais un père se doit de faire de même pour ses enfants avant tout ! Et tu te devais d'être un père avant d'être un chef ! Mais tu as fait tout le contraire ! Même cette fripouille de Loki est un bien meilleur père que toi ! Même lui n'a jamais oser traiter ses enfants comme toi tu as traité ton fils ! Notre fils ! Et le pire c'est que, plus je parle, moins je reconnais l'homme dont je suis tombée amoureuse et que j'aie épousé ! »
Stoïck ne répondit pas tout de suite. Il avait d'ailleurs depuis longtemps baissé honteusement son regard, ayant perdu rapidement le courage de soutenir celui de sa femme.
« Tu as raison Valka ! Sur toute la ligne ! - admit-il finalement. Je suis le plus indigne des pères ! Je ne mérite même pas de l'être ! Et ça, je m'en suis rendu compte depuis un moment déjà ! »
« Combien de temps exactement ? »
« Cinq ans »
« Et aussi malheureusement quinze ans trop tard – soupira la matriarche Haddock. Mais pourquoi faut-il toujours que les gens ne se réalisent leurs erreurs qu'une fois que le mal est fait ? Qu'ils ne se saisissent vraiment l'importance de ce qu'ils avaient qu'une fois qu'ils l'ont perdu par leur propre faute ? »
C'était là, bien entendu, des questions rhétoriques. Valka n'attendait pas vraiment de réponse de la part de son mari.
Il s'ensuivit un court silence pesant, jusqu'à ce qu'elle reprenne :
« Je vais te dire une chose Stoïck. Tu as une chance d'apaiser ma colère. Mais ça, ça dépend uniquement de toi. Et je peux te certifier que tu as du boulot ! Quant à l'obtention de mon pardon : ça par contre, ni compte pas trop ! Même pas du tout ! Ça, je ne pourrais jamais te l'accorder ! »
« Je ne peux que comprendre ta position – assura t-il sans toujours oser la regarder. D'ailleurs, comment pourrais-je espérer le pardon des autres, alors que je ne pourrais jamais me l'accorder à moi-même »
« C'est bien ! C'est très bien ! - lâcha Valka plus avec cynisme qu'avec le ton généralement employé pour les félicitations. Mais sache que ma colère tenace ne vient pas seulement du traitement qu'à subi Harold, ainsi que de son bannissement. Elle vient majoritairement des conséquences entraînées »
Elle fit une légère pause durant laquelle Stoïck s'était décidé à de nouveau la regarder passablement intrigué.
Puis, elle reprit avec sérieux et détermination :
« Je veux que tu saches, et surtout que tu te rendes compte du mal que toi et ton cher peuple avez fait à mon fil »
Nouveau micro-silence.
« Déjà pour commencer : Durant mes années d'exil, il ne s'est pas passé un seul jour sans que je pense à mon fils. Sans que je me demande s'il allait bien, malgré la confiance aveugle que j'avais encore en toi. Alors, imagine un peu ce qui a pu me passer par la tête et le cœur lorsque mon bébé à trois quarts mort de froid m'a été rendu sans aucune explication. Ensuite, imagine-toi toujours ce qui a pu de nouveau se passer dans mon cœur et mon esprit quand j'ai eu droit à une partie des explications de part ses délires dus à la fièvre. Oui, parce que bien entendue, il a été très malade. Et a failli mourir une seconde fois. Par la suite, j'ai reçu un troisième coup de couteau au cœur lorsque la fièvre eu enfin cessée car, il était tellement perdu dans son monde de souffrances mentales et psychologiques, qu'ils n'a même pas réagi quand je lui ai dit que j'étais sa mère. Et pour finir, le coup de grâce m'a été accordé par le premier geste qu'il a fait, après des semaines sans pouvoir bouger par lui-même tant il avait été affaibli, et qui a été de s'ouvrir les veines »
Elle avait entonné ses derniers mots à la manière dont on faisait claquer un fouet. Ou qu'on abattait une hache sur le cou d'un condamné à mort.
Ce qui fit clairement mouche au vu du teint blêmissant à la vitesse de la lumière, aux lèvres tremblotantes, aux frémissements du corps et aux yeux écarquillés de Stoïck.
« Oui ! Tu as bien entendu et bien compris ce que j'aie dit ! » - en rajouta t-elle une bonne couche.
Nouveau silence durant lequel le Chef de Beurk ne réagit toujours pas.
Et bien qu'il continuait de regarder en direction de sa femme, il semblait ne pas vraiment la voir.
« Je constate que tu commences à percevoir l'étendue des dégâts ainsi qu'à évaluer le boulot monstre qui t'attend pour réparer tout ça. Et bien entendu, au vu du désastre, tu dois bien te douter que le simple fait d'accepter de « prêter » Beurk sera loin d'être suffisant. Surtout en ce qui concerne Harold »
Sur ce, Valka n'ajouta rien et se leva pour prendre congé, sans même dire « au revoir ».
« Qu'est-ce que je dois faire ? » - entendit-elle Stoïck au moment où elle allait ouvrir la porte.
« Étant donné que je viens de te prouver qu'on pouvait avoir une conversation civilisée, je suppose que là tu me demandes comment faire de même avec Harold » - lui lança t-elle, après s'être retournée pour le voir se démonter un peu plus chaque seconde passant.
« Je comprends parfaitement ce que tu attends de moi. Mais comment puis-je le faire ? Je ne peux déjà pas me trouver dans la même pièce que lui sans qu'il me regarde comme un Cauchemar Monstrueux qui se serait levé de la mauvaise patte » - lâcha t-il dépité.
Valka soupira lourdement, avant de déclarer :
« Si tu attends de moi que je joues les intermédiaires ne compte pas trop là-dessus ! Il en va de même pour Gueulfor ! Ne t'avise pas de tenter de passer par lui ! C'est quelque chose que tu dois faire tout seul ! Toutefois, je vais quand même te conseiller d'éviter d'aller vers Harold avec des excuses, des bouquets de fleurs, et j'en passe ! Je sais que d'ordinaire, c'est ce qu'exige ce genre de situation. Mais cependant, rappel-toi que notre fils n'est pas quelqu'un d'ordinaire »
Il n'y avait pas à dire ! L'épée c'était vraiment pas son truc !
Kamikazi avait bien été gentille de lui prêter la sienne pour se défouler un peu mais elle n'était pas du tout à l'aise. Même Tempête – couchée un peu plus loin – semblait le penser, car elle l'observait d'un drôle d'air.
Fallait croire que même la dragonne savait mieux comment manier une épée qu'elle.
À moins que se soit le poids de l'arme qui perturbait grandement l'Hofferson.
Oups ! Ou plutôt devait-on dire maintenant la très récemment révélée Madame Haddock !
De plus, il fallait reconnaître que Astrid Haddock ça sonnait assez bien !
Mais pour revenir à l'épée de Kamikazi : l'extrême légèreté de l'arme était des plus déconcertantes.
Elle se demandait comment cette lame avait pu résisté à la force brute de sa hache lors de leur duel.
Par contre, il lui apparaissait à présent évident qu'elle n'était pas en argent, contrairement à ce qu'elle avait pensé au départ. Il s'agissait aussi probablement de même métal dont étaient faites les épées de glace et de feu d'Harold.
Néanmoins, ça ne répondait pas à la question de savoir ce qu'était ce métal.
« Je dois bien avouer que c'est là une bien curieuse façon de s'entraîner que de fixer son arme sans s'en servir ! » - lança avec amusement une voix masculine qu'Astrid n'identifia pas sur le moment bien qu'elle était certaine qu'elle l'avait déjà entendu.
Et effectivement, elle fut que surprise de voir Erik venir tranquillement à sa rencontre. Sa dragonne sur ses talons.
« Salut Tempête ! » - héla t-il la vipère qui lui rendit son bonjour d'un petit cri et hochement de tête.
D'ailleurs, la Cauchemar Monstrueux alla gaiement à la rencontre de la Vipère. Et une grande conversation en draconique s'engagea alors.
« C'est dans ce genre de moment que je regrette de ne pas être Harold ! Qu'est-ce que je ne donnerai pas pour comprendre ce que ces deux-là peuvent bien se raconter ! » - s'exclama Erik mi-ironique mi-sérieux en observant les deux dragonnes.
« Sans vouloir paraître désagréable : Qu'est-ce que tu es venu faire ici ? » - l'interrogea Astrid.
« Je sais qu'il n'était pas vraiment prévu que je viennes mais, à dire vrai, je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour Harold par rapport à ses sentiments pour Beurk. Sans vouloir t'offenser, bien sûr ! » - expliqua le jeune homme plus posément.
« Je ne le suis nullement ! Et je te comprends parfaitement ! D'ailleurs, Beurk n'est pas non plus mon île préférée en ce moment ! » - lui assura t-elle.
« Je m'en doute ! Kamikazi m'a vite fait raconté pour la « surprise » ! Et là est une raison de plus pour que je m'inquiète à la fois pour la santé mentale de Harold, mais aussi pour l'intégrité physique de quelques personnes »
« Ne t'en fais pas ! Il n'a tué personne ! Et n'a aucune intention de le faire ! Bien que ça le démange par moment ! »
« Ça ne veut pas dire pour autant que ça ne va pas se payer. Je crois que tu ignores encore à quel point ton mari n'aime pas les coups de couteau dans le dos. Surtout quand ils sont dans ce style. En plus, cette histoire me dégoûte ! Pour le préjudice moral en premier lieu bien entendu mais aussi parce que Harold m'avait promit que je serait témoin à son mariage ! »
« Euh... » - fit Astrid complètement prise au dépourvu.
« Sans compter que, j'avais déjà pleins de bonnes idées pour son enterrement de vie de garçon. Je riais même quelques fois tout seul le soir dans mon lit à la pensée de voir enfin Harold bourré – exposa Erik d'une voix faussement larmoyante et une main sur le cœur, avant de faire celui qui se ressaisit, et de déclarer : Mais ça, ça pourra peut-être toujours se faire à mon propre enterrement de vie de garçon qu'il est censé m'organiser l'année prochaine ! »
« Vous semblez vraiment très proches tous les deux ! » - lança la blonde en essayant de ne pas lui faire continuer sa tirade précédente.
« Harold, il est comme mon petit-frère ! Bien qu'on ait le même âge. Mais faut préciser, à ma décharge, que je faisais une tête de plus que lui quand on s'est rencontré il y a cinq ans. Alors que maintenant, il mesure deux centimètres de plus que moi. Et puis, il inspirait aussi tellement l'envie qu'on le protège »
Un détail avait fait tiquer Astrid.
« Cinq ans » ?! Il avait bien dit « cinq ans » ?!
« Vous vous êtes rencontrés juste après son bannissement ?! » - demanda t-elle interloquée.
« Oui et non ! C'est un petit peu plus compliqué que ça ! »
Astrid n'eut guère le droit à un développement de cette réponse, car ils furent surpris par un puissant bruit de double détonation.
Erik leva alors subitement son regard vers le ciel d'un air passablement inquiet.
Mais comme il n'y perçut rien, il fit brusquement volte-face, avant de partir en courant en direction du campement.
« Qu'est-ce qu'il se passe ?! » - le questionna Astrid déboussolée en le poursuivant.
« C'était Krokmou ! Et quand il lance deux boules de plasma de cette manière à la suite : c'est un appel de détresse ! » - lui expliqua t-il au moment où ils arrivèrent à destination.
D'ailleurs, d'autres personnes avaient visiblement reçu le message, et scrutaient le ciel avec une extrême attention.
Mais malgré tous ces regards braqués vers l'infinie Céleste, Krokmou atterrit rapidement et lourdement sans que personne ne l'ait vu arriver.
Néanmoins, ce qui surprit vraiment tout le monde, ce fut la vision de Harold complètement avachi sur le dos de don dragon. Comme s'il s'était endormi dessus.
Cependant, l'assemblée réagit enfin et vivement lorsque Krokmou fit des mouvements et des gémissements désespérés, et que son agitation avait fait tomber son cavalier inconscient à côté de lui sur le sol.
« HAROLD ! » - hurla tout le monde paniqué en accourant à toute vitesse vers le duo.
Astrid sentit son cœur battre tellement fort d'angoisse qu'elle crut bien qu'il allait exploser. Et encore plus lorsqu'elle vit le sang s'écouler sur le côté droit de son visage quand Erik l'eut retourner pour l'examiner.
« Oh ! Par Njord ! » - jura justement le jeune homme.
« Harold ! » - l'appela fortement Kamikazi en lui tapotant la joue.
Et ils commencèrent alors à tous relâcher leur respiration lorsqu'il émit un mini grognement en ouvrant péniblement les yeux.
Il s'écoula ensuite quelques secondes des plus silencieuses durant lesquelles le regard de l'Haddock sembla regagner de l'éclat. Et redoubla même d'intensité au moment où Krokmou se mit à frotter sa tête contre la sienne en ronronnant.
« On est rentrés ? J'ai apparemment piqué du nez ? » - laissa t-il tomber tranquillement d'une voix encore légèrement endormie.
« PIQUÉ DU NEZ ?! - beugla Kamikazi furibonde, devançant Astrid et Erik. T'ES PAS POSSIBLE ! JE T'AVAIS POURTANT DIT DE NE PAS Y ALLER ! MAIS COMME D'HABITUDE, MÔSIEUR A FAIT CELUI QUI N'A RIEN ENTENDU ! JE VAIS VRAIMENT FINIR PAR TE LA METTRE CETTE LAISSE QUE JE T'AI PROMISE ! »
« Kami, par pitié. J'ai mal à la tête – fit-il désinvolte en se remettant très péniblement debout avec l'aide d'Erik, Krokmou et Astrid. Et puis, ce n'est pas ma faute si cette chère comtesse n'aime pas les visites surprises »
« Tu es allé au nid ?! » - s'écria Erik scandalisé. Kami a raison ! Tu as besoin d'une laisse ! »
« Tu ne vas pas t'y mettre aussi » - soupira Harold, tandis qu'il s'appuyait sur Krokmou, et qu'Astrid évaluait sa blessure d'un œil critique.
« Je vais me gêner, tiens ! T'as pas fini d'en entendre ! Surtout avec la crise de nerfs que va piquer ta mère quand elle va rentrer ! »
… à suivre
