De retour de vacance! bon j'ai moins bronzé que prévu, mais par contre j'ai cuit XD
Du coup nouveau chapitre, j'espère qu'il vous plaira
Aujourd'hui, nous allons en mission à l'extérieur. Ce genre de missions où je dois vraiment résister très fort à l'envie de fuir. Je ne peux pas m'enfuir seul. Alors oui y a Pauline, mais admettons qu'on soit les seuls à vouloir fuir, on se retrouverait à faire du deux contre dix-huit. Et entre moi qui peux modifier l'apparence des gens, mais pas encore la structure osseuse (ce qui nous donnerait la possibilité d'avoir des griffes comme Wolverine), et Pauline qui arrive juste à se rendre invisible tant qu'elle ne bouge pas, et à condition qu'on ne l'ait pas vu se rendre invisible en premier lieu… Autant dire qu'on a aucune chance.
Du coup je me retrouve à faire des choses qui me font me détester tous les jours un peu plus. Cette fois-ci, c'est filer du sang à des gangs parisiens pour qu'ils aillent foutre le bordel dans la ville. Sachant que c'est le genre de gang à chopper une meuf à dix contre un et à la violer, avant de la kidnapper et la foutre dans une cave pour un round deux, voire trois ou quatre. Ah et évidemment à les aider dans leur tâche. Dans mon cas, c'est leur donner une autre gueule… Ou donner une autre gueule à leur victime pour mieux la transporter, ou juste parce qu'ils se sont lassé de la gueule qu'elle avait avant, quand c'est pas des changements plus… Extravagant, pour satisfaire leurs fantasmes. "Allez, c'est qu'une nuit. Quand tu rentreras au fort, et tu oublieras." Me dis-je…
Nous rentrons au fort avant le matin. Cinq personnes de notre meute ont été tués, mais je m'en fous. Même le vinculum (le lien mystique qui unis les gens après une vaulderie) n'arrive pas à rendre leurs vies plus importantes que ses personnes que j'aurais pu sauver, mais que j'ai préféré laisser dans cet enfer. Je dors mal. Je me réveille le lendemain, je ne suis concentré sur rien. Je suis crevant de remords. Gabrielle vient me voir :
"Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
- Rien… Dis-je, espérant qu'elle me laisse tranquille
- Mec, j'ai même pas besoin de lire ton aura pour te dire que t'as l'air au fond du trou.
- J'ai pas envie d'en parler.
- Je te propose un truc. Je te pose des questions, et toi tu réponds par oui ou par non.
- Je joue à une condition.
- Tout ce que tu veux.
- Tu me laisses tranquille après.
- Ça va de soi, dit-elle avec un sourire qui se veut compréhensif. C'est à cause de la mort des cinq glandus que tu es dans le mal ?
- Oui, mentis-je
- Menteur. Je peux voir ton aura Robin.
- Tu triches.
- Personne n'as interdit Auspex.
- Personne n'en a fait mention.
- Ça a un rapport avec la mission d'hier ?
- Peut-être, dis-je après un petit silence.
- Je vais prendre ça pour un oui. C'est a causes de ses gens que tu avais entre les mains ?
- Arrête, murmurais-je.
- Quoi ?
- Arrête, dis-je d'une voix plus claire.
- Je vois que j'ai touché un point sensible."
Elle sait. Elle va me dénoncer. Faut que je l'en empêche. J'ai pas le choix. Faut que je la tue…
"Calme-toi Robin. Je vois par ton aura que tu es effrayé, repris Gabrielle.
- Et j'ai tort ?
- Tu pense pas que je serais en train de te tuer si c'était pas le cas ?
- Hilaire est incapable de lire mes pensées, mais toi tu lis en moi comme dans un livre ouvert.
- Ah bon ? Enfin bon toujours est-il que j'ai peut-être pas ses talents, mais j'ai un truc que lui n'as pas.
- Et c'est ?
- Les mêmes pensées que toi. C'est juste que moi j'arrive à le cacher.
- Tu veux dire…
- Que j'ai tout de suite compris que Pauline et toi étaient pas emballé par la combine de "perdez votre humanité". J'ai cherché à faire comme si je m'étais fait avoir parce que j'ai pas envie d'avoir des problèmes. Mais en réalité je suis avec vous.
- Comment je peux te faire confiance, je sais pas lire les auras.
- Tu ne le peux pas. Peut-être qu'Hilaire est derrière la porte et que tu vas nous servir de repas, ou peut être qu'on peut se mettre à trois pour avoir un plan"
À ces mots, je reste interdit quelques dizaines de secondes. C'est inespéré. Peut-être qu'on pourrait même avoir d'autres personnes de la meute pour nous aider. Moi qui commençais à croire qu'à part Pauline et moi, tout le monde trouvait ça cool de tuer des gens, aider des criminels et faire des rituels pseudo-religieux.
Je finis par fondre en larme dans les bras de Gabrielle. Des larmes sanguinolentes, certe, mais surtout des larmes de joie. Elle me réconforte un peu, puis nous allons à une cérémonie pour ceux tombés hier. Cette parodie d'enterrement aura au moins le mérite de me donner un ordre d'idée de qui appréciais vraiment les cinq vampires, et qui n'est triste qu'à cause du vinculum. C'est bête, mais sachant qu'eux aimaient leur condition, bah on peut supposer que leurs amis aussi. C'est d'autant plus simple maintenant, vu que Gabrielle peut lire l'aura des gens, et qu'elle est avec nous.
On a donc Fanny, une Toréadore, Eric et Abdel qui sont vraiment triste. Estelle et Laurent, deux Malkavien, semblent s'en foutre comme de leur première chaussette, mais en même temps, la malédiction des Malkavien leur a complètement retourné le cerveau, donc c'est pas hyper significatif. Les autres sont un peu triste, mais de manière à peine plus significative que nous. Ça veut dire qu'en plus de Léa, il y a trois personnes qui vont probablement essayer de nous arrêter, voire même de nous tuer, deux où on en sait rien, et les autres y a peut-être une carte à jouer pour être un peu plus à fuir.
Après cette cérémonie, je dis à Gabrielle et Pauline qu'on devrait se réunir à l'aube, quand la majorité des autres vampires dormirons. Pauline semble déjà un peu agacée du fait que Gabrielle soit avec nous. Nous verrons ce que ça donne. À l'aube, nous constatons à quel point il est dur en tant que vampire de rester éveillé, mais c'est le seul moyen de se réunir en minimisant les risques de se faire remarquer. Nous nous réunissons dans la salle d'entraînement, qui est toujours ouverte. Une fois que nous nous sommes assurés qu'on ne serait pas déranger, Pauline commence à parler :
"Pourquoi elle ? Elle est égoïste, elle est à moitié folle et elle kiff sa situation.
- Du calme, on est pas là pour se mettre sur la gueule, dis-je.
- Écoute Robin, ça doit sortir a un moment, donc autant que ça soit maintenant tant qu'on a pas de plan, plutôt que quand on doit compter les uns sur les autres pour que le plan fonctionne. Elle a un problème avec moi, pas de soucis.
- Ouais j'ai un problème avec toi. Je refuse de croire que t'es avec nous. T'attend juste de voir combien on est, et combien on arrive à convaincre pour faire le coup de filet du siècle.
- Ou alors tu as juste pas compris que vous deux vous attirez l'attention en disant "Hey, on est encore humain". Pourquoi tu crois qu'à chaque missions vous êtes chargés des trucs les plus difficiles à vivre mentalement pour des gens normaux ? Parce que tu veux absolument contrebalancer ta gueule de monstre, et parce que Robin est assez con pour t'aider.
- Ouais mais au moins nous on reste intègres avec nous même.
- Et quand ils comprendront que tu rentreras pas dans le rang, tu crois qu'il va se passer quoi ? Qu'ils vont te dire "ok rentre chez toi ?" On est dans une secte de guerriers psychopathes religieux, ils te tueront. Moi peut être que j'ai envoyé chié mes convictions, ma personnalité, tout ce que tu veux, mais à un moment faut survivre. Alors oui ma condition est surement plus cool que la tienne, du coup je peux donner l'impression que j'la kiff, mais j'essaye juste de me concentrer sur les bons côtés pour ne péter un plomb sur ce que j'ai fait que quand je serai sortis de là.
- Bon les filles, on se calme ! On va arriver à rien si on s'engueule.
- T'as qu'à mieux choisir les personnes à qui tu fais confiance.
- Ou alors il pourrait juste pas avoir pitié d'une personne qui définitivement aurait mérité que personne n'en ai rien à foutre d'elle, et qui est trop conne pour comprendre qu'elle se met en danger toute seule, et tous ceux qui ont pitié d'elle."
Ok, c'est très, très mal parti. Pauline finit par sortir et retourner se coucher. Je dis à Gabrielle qu'elle aurait dû calmer le jeu, et qu'on aurait pu expliquer à Pauline calmement qu'il fallait un peu plus se fondre dans la masse.
" Bon et du coup, on fait quoi ? On retourne se coucher et on attend que l'autre grognasse m'accepte ?
- Ou sinon, on prévoit une ébauche de plan. Je t'avoue que j'ai voulu qu'elle soit là pour qu'elle connaisse le plan, mais je n'attendais pas qu'une idée sorte de son cerveau.
- Et moi qui pensais que t'étais du genre trop gentil pour admettre des évidences, dit Gabrielle en pouffant un peu de rire.
- Je suis gentil, mais bon faut être réaliste a un moment. Encore que, j'ai imaginé un scénario de fuite où je la laisse attirer l'attention sur elle, et le jour où ils la butent, m'enfuir pendant la cérémonie qu'ils feront surement soit avant soit après.
- Pour l'instant ça me semble un bon plan, mais je suppose que tu aimerais en avoir un autre.
- Tu supposes bien.
- Déjà avant de prévoir un plan de fuite, on pourrait prévoir ce qu'on fait après. Parce que fuir c'est bien, ne pas se faire attraper c'est mieux, ne pas se faire buter par la Camarilla serait le top.
- C'est pas faux.
- Qu'est-ce que t'as pas compris ? Dit Gabrielle, en me faisant un sourire narquois.
- Oh merde, tu as connais Kaamelott. Bon au moins y a peut-être moyen qu'on s'amuse. Et sinon, tu as une idée ?
- Déjà on pourrait faire le tour des maisons de chaque personne qui fuit avec nous pour récupérer des affaires, puis essayer de contacter la Camarilla sans trop parler de notre clan, et espérer qu'on nous tue pas sur le champ.
- Y a deux problèmes dans ton plan. Déjà, à la base j'habite Grenoble. Donc bon les environ six heures de routes te disent non. Et ensuite, ton plan c'est de se dénoncer à la Camarilla, et prier qu'ils nous tuent pas? Je pensais que tu vaudrais mieux que Pauline en termes de réflexion.
- Si on avait plus d'infos sur la Camarilla, je pourrais te proposer mieux, mais là, non j'ai pas mieux.
- C'est pas faux…
- Qu'est-ce que t'as pas compris ?
- Arrête, dis-je en souriant."
Le lendemain, Pauline vint me voir, sa tête redevenue hideuse plus tôt que prévu. Elle m'expliqua qu'elle avait un peu réfléchi, et qu'elle admet que Gabrielle avait pas tort. Elle a donc décidé d'utiliser la régénération vampirique pour annuler mon travail, et qu'elle ne récupérerait sa tête qu'une fois qu'elle serait sortie de cet enfer, et que j'avais intérêt à survivre pour l'y aider. Elle ajouta qu'elle ne faisait pas encore confiance à Gabrielle, mais qu'elle essayerait de mettre son animosité avec elle de côté pour le bien de notre survie.
