Hey! Je vous poste ce nouveau chapitre peut de temps avant la rentrée (si vous êtes étudiants ou prof, bonne rentrée!) Actuellement c'est le bordel pour moi, je cherche du travail, et je déménage de mon appart d'étudiant, du coup je risque de moins poster. (ou en tout cas d'écrire moins vite, heureusement que j'ai des chapitres d'avance!) Voilà voilà. Bonne lecture!
Nous sommes le premier janvier 2004. Ça fait maintenant environ huit mois et demi que ma vie a basculée. C'est la première fois depuis ma transformation que j'en ai quelque chose a foutre de la date. Probablement parce que je me dis que le changement d'année me portera chance.
Une alarme retentit. C'est le moment. La Camarilla a prit le temps de rassembler ses forces afin d'être sûre d'éliminer cette enclave du Sabbat. Maintenant que j'y pense, je me dis que j'aurais bien voulu avoir le temps d'apprendre plus de disciplines avant. Qui sait, peut être que je serai capable d'apprendre plus tard. Si je survis.
Nous sommes tous les quatre. Un mec et trois meufs qui sucent du sang. Dans un monde parallèle, ça serait le début du scénar d'un porno. Dans le monde réel, c'est nous. Nous faisons le tour du fort. Le bruit des combats nous avertit de la position de tout un chacun. Il faut maintenant que nous trouvions une ouverture, une zone où ne se trouvent ni membres de la Camarilla, ni membres du Sabbat.
Nous finissons par remarquer, encore mieux, une sortie secrète du fort.
Nous commençons à nous diriger vers cette porte vers une vie meilleure quand soudain nous entendons une voix :
"Qu'est-ce que vous foutez ? Vous voyez pas que nous sommes attaqués ?"
C'est Abdel. Merde…
"On a vu des gens passer par là, on pense que c'est des déserteurs, répondit Gabrielle
- Moi je pense que les déserteurs ici, c'est vous, dit-il en dégainant le cimeterre à son flanc. Ça m'arrange, j'ai jamais pu vous saquer."
Ça craint. Nous sommes repérés. Abdel se rend invisible, et utilise ses pouvoirs d'Assamite pour taire tous bruits. Nous courrons en direction de la porte, Pauline en tête. C'est au moment où elle tente de l'ouvrir que nous nous rappelons que parmi les disciplines maîtrisées par les Assamites, il y a la Célérité. Ou plutôt Abdel nous le rappelle en tranchant la main de Pauline, alors que nous le pensions plusieurs mètres derrière nous. Alors que Pauline tente de le repousser, il esquive, et plante son arme dans le ventre de cette dernière. Je me hâte de transformer les os de mon bras gauche en une lame pour pouvoir me défendre. Gabrielle, elle, fait éclater une bombe fumigène. Je ne savais pas qu'elle en avait, mais peu importe. Nous nous replions. Pauline en profite pour régénérer sa main et le trou dans son ventre. Abdel ne nous suit pas. Il se doute sûrement que, de toute manière, nous repasserons par là.
Nous réalisons qu'il a désactivé son pouvoir de silence quand nous entendons :
"Nous avons des déserteurs au niveau de la porte dérobée à l'est. Il s'agit de Robin, Gabrielle, Pauline et Estelle. Je m'en occupe, mais je demande un lien mental avec Hilaire afin de l'informer en temps réel de la situation."
L'enfoiré, il a un talkie-walkie. Plus de retour en arrière possible. Après un instant de silence, Pauline nous dit :
"Foncez, je vais le retenir.
- T'es folle, t'as aucune chance. Il t'a coupé la main avant qu'on ait eu le temps de le voir venir, dit Gabrielle.
- Il m'a eu par surprise. Je me ferai pas avoir deux fois.
- Laisse-moi au moins te filer de quoi te défendre, dis-je, m'apprêtant à changer son bras en épée.
- Dépense pas de la vitae pour moi, t'en aura plus besoin que moi.
- Pas question qu'on te laisse derrière nous ! S'exclama Estelle.
- Je serai juste derrière vous."
Pas le temps de la raisonner, elle se propulse en direction de la porte alors que le fumigène se dissipe. Résignés, nous fonçons. Abdel sourit :
"Pressée de mourir ? Bien."
Il s'écarte à une vitesse folle du point où Pauline allait atterrir, puis lui fonce dessus. Il scande une prière en arabe tout en se battant contre elle. C'est le duel de la vitesse contre la force. Abdel essaie de trancher la tête de Pauline, qui répond donnant des coups dont on entend l'onde de choc même quand ils ne touchent pas. Pauline arrive à l'empêcher de nous attaquer. Nous passons la porte. Nous courons le long du couloir se trouvant derrière.
Nous arrivons à une salle et trois autres chemins s'offrent à nous. Un à gauche, un à droite, et un devant nous. Rien n'est évidemment indiqué. Nous n'avons pas le temps de réfléchir. Nous prenons le chemin de gauche. Nous continuons de courir. Nous arrivons à une sorte de prison dans laquelle nous trouvons plusieurs humains en cage. Nous ne pouvons pas les sauver. Nous n'avons pas le temps. Soudain, nous entendons une voix devant nous, de l'autre côté de la prison.
"Vous êtes décevants." C'est Léa. "Vous fuyez alors qu'on vous faisait enfin confiance, et alors qu'il y a deux semaines, on a déjà abattus d'autres déserteurs. Tant pis. Je me consolerai en jouant avec vos entrailles !"
Elle nous lance alors de nombreux scalpels. Nous arrivons à les éviter de justesse. Bordel. On a choisi le mauvais couloir. Je suis le seul à avoir une discipline un tant soit peu offensive. Qu'est-ce qu'on va faire ?
"Partez les filles, je vous couvre ! Criais-je automatiquement, sans réfléchir.
- Pas question ! S'exclama Gabrielle.
- Ok, dit Estelle, qui repartis en arrière.
- Comme c'est mignon, les deux Tzimisces restent ensemble. Quand ça sera fini, je me servirai de vos intestins pour faire un immense cœur, dit Léa en nous fonçant dessus."
Gabrielle tente de lancer un autre fumigène. Je m'interpose entre elle et Léa. Je croise alors le regard de Léa, et entend dans mon esprit : Ne bouge pas. Je m'occuperai de toi après. Je suis incapable de bouger. C'est donc ça que ça fait d'être victime de la discipline Domination ? Gabrielle est alors prend alors un coup de scalpel au niveau du ventre. Elle arrive à repousser Léa d'un coup de pied, mais elle a prit très cher. Je me réveille alors, et donne un coup avec mon bras épée, que Léa évite avec facilité. Elle maîtrise aussi la Célérité. Fait chier.
"C'est moi ton adversaire, lui dis-je.
- Tu n'es qu'une tronche de pelle indisciplinée ! Me répondit Léa, tendis qu'elle fondait sur nous de nouveau.
- VIENS ! J'T'ATTENDS! Hurlais-je pour faire taire mes peurs intérieures autant que pour provoquer mon adversaire"
Léa arrive, d'autres scalpels en mains, tel des griffes affutées. Alors qu'elle me charge, je tends mon bras épée en avant pour essayer de l'empaler. C'est alors que Léa me prend par surprise en sautant par-dessus mon bras, puis s'en servant pour se projeter de nouveau sur Gabrielle."NON !" M'écriais-je, réalisant que son attaque ne me visais pas. Elle avait prévu ça depuis le début. Elle planta alors ses scalpels dans le corps de Gabrielle, qui tombe à terre, en torpeur.
"Ça ne la tuera pas, mais au moins me voilà débarrassée d'elle le temps que je m'occupe de toi.
- CONNASSE !
- Quelle vulgarité ! Tu avais l'air de vouloir qu'on s'affronte juste toi et moi, je me suis juste assurée qu'il n'y aurait pas de fauteurs de trouble, me répondit-elle, sourire sadique aux lèvres et en faisant mine de faire craquer ses os.
- Tu vas me le payer ! Dis-je, en chargeant.
- Imbécile, répondit-elle en esquivant. C'est peine perdue."
J'enchaîne les coups, essayant de la toucher, mais Célérité donne à mon adversaire une rapidité telle que j'en suis incapable. Elle finit par me laisser la blesser légèrement, et ne prend même pas la peine de régénérer, comme pour me montrer qu'elle maîtrise tout le combat. Après quelques minutes de combats, Léa s'exclame :
"Bon ! Je me fais chier. On va passer à la vitesse supérieure.
- Qu… ?"
Je suis alors interrompu par une volée de coup de poings de la part de Léa. Elle ne prend même pas la peine de prendre un scalpel. Elle ne fait pas ça pour me tuer. Elle sait que de simples coups de poings auraient du mal à en finir avec un vampire. Elle m'humilie. Elle me montre le gouffre qui me sépare d'elle. Je suis incapable de réagir. Finalement, lassée, elle finit par sortir un gros couteau de cuisine, et me coupe les jambes.
"Bah alors ! On perd pied ! S'exclame-t-elle en ricanant.
- Va te faire foutre ! Répondis-je en tombant à terre.
- Une dernière volonté, minable ? Renchérit-elle, en me montant dessus, et en maintenant mes bras."
Faut que je réfléchisse. Comment je peux m'en sortir. Gagner du temps pour régénérer ? Non, trop long, elle me laissera jamais ce temps. Hurler, et prier pour que quelqu'un me sauve ? Vu comme j'ai gueulé pendant le combat, si quelqu'un pouvait me sauver, il m'aurait entendu. Tenter de renforcer mes muscles par la vitae pour surpasser la poigne de Léa ? Non, elle est trop rapide, elle pourrait me couper les bras avant que je ne puisse faire quoi que ce soit…
"Bon tu te bouges, je commence à me lasser de jouer avec toi, me dit Léa."
Je suis coincé... Je vais crever ici. Non. Quoi non? J'ai perdu. Non! Laisse moi tenter un truc! J'ai rien a perdre actuellement, mais je veux avoir le contrôle quand je veux. Ok. Pas de problème.
Ma bête prend alors le contrôle de ma vitae, améliorant mes réflexe. Gagne du temps! Euh... Ok...
"5... 4... 3...
- Attend! Je... Euh... Je veux... Voir le visage de Gabrielle une dernière fois.
- Hum... Aller, ok..."
Léa me traîne alors jusqu'à Gabrielle, et la place allongée a côté de moi. Puis elle se remet sur moi, saisis son couteau a deux mains, puis le lève au dessus de sa tête, et s'exclame:
"Meurt!"
C'est a ce moment que ma bête envois mon bras droit contre sa poitrine et donne lui une forte impulsion, comme pour pousser Léa, tout en utilisant la Vicissitude. Les os de sa cage thoracique se retournent alors sur son cœur, et transperçant tout sur leur passage, jusqu'à créer un trou dans son dos. Son sang jaillit alors, tel une fleur qui éclot au printemps. Léa me lance le regard de la personne comprenant, trop tard, son erreur, et que ça a causé sa perte. Moi, j'éclate de rire.
Léa tombe alors sur le côté, incapable de bouger. En éclatant son cœur de cette manière, elle n'aura pas la vitae nécessaire pour régénérer. Je prends alors mon temps pour régénérer mes jambes savourant les injures qu'elle a à mon encontre, puis, je me dirige vers les quelques prisonniers humains. Je brise le verrou. J'ai soif. Non, pas maintenant. Je dois boire. Non ! Laisse-les. NON ! JE VAIS DEVOIR COMBATTRE ENCORE ! TUER ENCORE ! JE DOIS BOIRE ! Ok. Laisse-moi le contrôle. Nous allons boire. BIEN. TU AS LE CONTRÔLE. MAIS TU DOIS LES BOIRE !
Je les regarde. Je vois leurs visages se décomposer quand ils voient que j'ai sortis mes crocs. Ils ne cherchent même pas à fuir. Ils ont abandonné l'idée il y a longtemps, et mes crocs leur ont rappelé que ça sera encore comme ça. Je saisis celui qui me semble le plus faible. Il est à peine suffisant pour que je cesse réellement d'entendre ma bête intérieure après m'être entièrement régénéré. J'en saisis un autre, et le bois. Je décide de me diriger vers Léa. Elle me regarde d'un air défaitiste, et me dit :
"Comment j'ai pu me faire avoir si facilement.
- Tu as fait l'erreur d'être trop sûre de toi, et tu n'as jamais vraiment prêter attention à mes progrès.
- J'ai fait deux erreurs. Je t'ai sous estimé, et je ne savais pas que les Tzimisces pouvaient faire ça. Si j'avais su… Que comptes-tu faire de moi ?
- Je vais te tuer, dis-je, d'un ton assuré et calme.
- C'est mieux ainsi. De toute manière, ils m'auraient tué pour cet échec."
J'hésite à la diableriser (la boire jusqu'à en boire son âme, et ainsi gagner une partie de ses forces), mais je me ravise. Je refuse de sombrer dans de telles ignominies. Et puis, son âme pourrait altérer la mienne, voir la supplanter. Quand elle réalisa que je ne la diableriserai pas, Léa esquissa un sourire… Je lui ai coupé la tête.
Je regarde ensuite de Gabrielle. J'ai beau savoir qu'un vampire en torpeur le reste un bon moment (de plusieurs semaines a plusieurs années), j'aimerais qu'elle se réveille vite. Enfin bon… Je la porte comme je peux tout en gardant mon épée sur mon bras gauche. Je prie pour que rien d'autre ne nous arrive.
