Salut a tous! ça faisait longtemps ^^
J'espère que le confinement ce passe bien pour vous. Moi je bosse en télétravail (en même temps, quand t'es développeur, tant que t'as un pc et une connexion internet, tu bosse), et je vais bien. Et j'ai réussi à trouvé du temps pour écrire, du coup me voilà avec un gros chapitre ^^
Mes journées se suivent et se ressemblent, mis à part que je me débrouille de mieux en mieux en combat. Du moins... Jusqu'à cette nuit de mars.
Je chassais tranquillement, en ville. Je venais de me débarrasser de mes victimes, un petit gang qui foutait la merde, quand tout à coup, j'entends une voix dans mon dos. Un mec avec de longues griffes affutées et des yeux rouges luisant dans la nuit, et accompagné de deux personnes armées de battes de baseball en acier me dit :
"Eh, le tzim, pourquoi tu butes nos esclaves ?"
Super… Des membres du Sabbat… Moi qui pensais qu'ils s'étaient tous barré. À vu de nez, le mec griffu qui viens de parler est un Gangrel, et les deux autres doivent être des Brujahs. Calme-toi. Fais toi passer pour plus connard que tu l'es.
"Ils étaient sur mon chemin. Et j'avais soif.
- Je laisserai pas passer ça. En plus ta tête me dit rien."
Merde… J'évite les attaques du Gangrel, c'est le plus dangereux, et essaie d'encaisser au mieux celles de ses potes, tout en essayant de m'éloigner. Tout à coup, je vois surgir une créature qui fait bien 3 m de haut de derrière eux. La bête ressemble aux loups-garous des légendes, mais avec deux cornes de bélier sur la tête. Double merde… Elle s'attaque à eux, me sortant de la merde. Je fuis aussi vite que je peux, pensant tout juste à annuler mes armes faites à la Vicissitude juste avant d'arriver dans une zone fréquentée par des mortels. Mais je me sens épié.
Je rentre dans un tram avec quelques personnes à l'intérieur. Je passe deux arrêts, puis au troisième, une jeune femme s'assoit à côté de moi. La vingtaine, cheveux noirs, les yeux verts, faisant à peu près ma taille, et ayant une silhouette athlétique. Elle porte une sorte de déguisement de démone je suppose, ou en tout cas un truc avec des… Cornes de bélier… Triple merde… J'espère que c'est un hasard. Elle me parle, à voix basse :
"Tu sais que dès que tu sors, je te tue ?"
Quadra merde… Ma bête me hurle de fuir. J'arrive à la retenir, mais non sans mal.
"Je suis pas comme eux…
- Tu pues la corruption, moins qu'eux, mais je vais pas te laisser partir.
- Tu peux parler, tu ressembles à une espèce de démone.
- Je ne te tuerai pas en face d'humains, mais ne me provoque pas non plus.
- C'est… Quelqu'un comme moi… Qui t'as fait ça ?"
La voix annonçant les arrêts indique que j'ai plus que trois arrêts pour me sortir de la merde.
" Non.
- Tu peux pas me raconter ? De toute façon il semblerait que je peux pas t'échapper. Et je peux clairement pas t'affronter.
- C'est de naissance.
- Et ?
- T'en saura pas plus.
- Et comment tu fais pour vivre en passant inaperçu ?
- J'ai dis que t'en saura pas plus.
- Ah mais je dis ça pour toi. Il se trouve que j'ai le pouvoir de modeler la chair. Je pourrai te les retirer si t'as besoin.
- Et pourquoi je ferai confiance à une sangsue ?
- Parce que j'essaye de trouver un terrain d'entente pour pas mourir."
Deux arrêts. Elle esquisse un sourire.
"Au moins, t'es honnête.
- J'ai pas de raisons de pas l'être.
- Mettons que j'accepte. J'ai toujours pu régénérer des blessures, même grave, d'un vampire. En quoi ça sera différent cette fois ?
- En gros, la régénération te permet de revenir a une forme particulière. Bah mon pouvoir me permet de changer la forme en laquelle tu vas te régénérer. Ça marche pour la régénération des vampires, donc je suppose que ça peut marcher sur toi.
- Et qu'est ce qui me dit que tu va pas essayer de me la faire a l'envers.
- écoute, connaissant mes pouvoirs, je peux te dire que là, tu t'es mise dans une situation où si je voulais te tuer, j'aurai pu le faire au moins 3 fois.
- Mais bien sûr… Et qu'est-ce qu'il t'en empêche ?
- Moi aussi je ne te tuerai pas devant des mortels."
Un arrêt. Elle éclate de rire.
"Depuis quand les sangsues ont de la considération pour les humains.
- Tu serais surprise. On est pas tous des monstres, même si "on pue la corruption" comme tu dis. D'ailleurs, la corruption de quoi ?
- Du Ver. Écoute, au moins tu auras égaillé ma soirée donc je vais t'expliquer un peu pourquoi on vous chasse. Vous êtes des agents du Ver, une entité destructrice. Et notre rôle est de protéger Gaïa de lui.
- Gaïa ? La terre ? J'ai toujours trié mes déchets moi.
- Je te parle pas que de ça. Et même si vous êtes pas prioritaire par rapports à d'autres agents plus dangereux, on peut pas vous laisser partir.
- J'ai entendu des histoires de lupins et de vampires qui coopéraient pourtant.
- Toutes les sangsues ne sentent pas le Ver. Avec celles-là, on peut négocier."
Terminus. Une voix nous demande de descendre. Quinta merde… Elle se lève en premier, et nous sortons du tram. Elle se retourne vers moi avant que je puisse tenter quoi que ce soit.
"Une dernière volonté ?
- Écoute on a bien ri, et on a discuté. Tu préfères pas qu'on en reste là, et tout se passe bien pour tout le monde ?
- Je ne peux pas faire ça.
- Bon. Allons dans un endroit où personne nous verra, et laisse-moi au moins me donner la possibilité de me battre avant.
- Ça je peux l'accepter."
Nous nous rendons dans une petite ruelle sombre. Je fais sortir une pique de mon bras gauche, et la lupine me laisse même la tailler en lame. Elle prend à nouveau sa forme de monstre poilu et griffu.
Alors que nous allions commencer à nous mettre méchamment sur la gueule, une sorte de liquide verdâtre jailli d'un recoin directement sur la lupine. Elle hurle de douleur et fume. Ça pue. De l'acide. Une silhouette vaguement humaine sort d'un recoin et dit :
"Tu n'aurais pas dû t'aventurer seule ici."
Elle émet un grognement rageur, et essaye de se retourner vers la chose. Cette dernière lui crache à nouveau le liquide sur ses jambes. Elle tombe à genou.
"Les garous sont vraiment débiles. Tu aurais dû fuir tant que tu le pouvais."
Je devrai fuir. Mais je ne peux pas. Une part de moi me dit de la sauver… J'approche de la chose qui ferait passer un Nosferatu pour un canon de beauté, discrètement. Alors qu'elle fanfaronne, ne faisant pas attention à moi, je lui plante ma lame entre les omoplates, et lui dit :
"Elle n'est pas seule.
- Que… Mais pourquoi tu fais ça. On est dans le même camp !
- Certainement pas."
Je sors ma lame de son corps, puis, je lui tranche la tête.
Je m'approche alors de la lupine, qui prend une forme intermédiaire entre sa forme bestiale et sa forme humaine.
"Merci… Mais… J'avais pas besoin de ton aide.
- Mais bien sûr. J'aurai dû fuir tiens, comme ça j'aurai pu rentrer chez moi sans blessures. Je suppose que tu veux donc qu'on se batte malgré ce que tu viens de prendre dans ta gueule.
- Non… Je… J'arrive pas à me relever… Tu peux m'aider… S'il te plait.
- Tu veux que je t'amène à l'hôpital ?
- Non ça va aller. Quelques jours de repos, et je serai sur pied."
Tue-la. Ma bête se réveille. Non, je ne la tuerai pas. Pourquoi ? Parce que je ne suis pas un monstre.
Je rengaine ma lame, et je la relève. Si le premier jet ne lui a pas trop fait de dégâts, le second à bien rongé sa chair. Jusqu'à l'os par endroit.
"Tu penses pouvoir marcher ?
- Bien sûr."
Je la lâche, avant de la voir s'effondrer au sol a nouveau.
"Bon, je suppose que je vais devoir te raccompagner jusqu'à chez toi.
- Tu devrais fuir. J'allais te tuer.
- Si je le faisais, je serai le monstre que tu pensais que j'étais.
- Je vais finir par croire qu'on peut négocier avec des sangsues même quand elles sentent le Ver.
- Crois ce que tu veux. En attendant, où est ce que tu habites ?"
Elle me donne son adresse, c'est à Eybens… Super loin de chez moi donc. J'appelle Clara, et je lui dis que j'arriverai plus en retard que d'habitude. Elle me demande ce qu'il se passe, inquiète, et je lui réponds qu'elle le saura quand je serai rentré.
La lupine reprend alors une forme humaine, et je récupère ses habits, qu'elle a laissé sur le côté avant le combat, et les lui met. Ça cache un peu ses blessures.
Je la porte alors sur mon dos, et nous prenons un bus. Je la mets à une place à côté de moi. Puis, je lui demande :
"Tu t'appelles comment ?
- Inès.
- Moi c'est Robin. Dis moi, maintenant que nous en sommes à passer quelques minutes de plus ensemble, si tu me parlais de tes cornes.
- T'es vraiment un enfoiré de profiter de la situation comme ça.
- Hé, je ne fais que chercher un moyen de discuter et de te faire oublier la douleur.
- C'est… Disons que j'ai une malformation. Et que mes semblables se foutent de ma gueule à cause de ça, ou me traite comme de la merde.
- Je réitère ma proposition de te les retirer.
- Et avoir une trace de la corruption sur moi ? Tu rêves.
- Je peux te faire passer ça pour une torture de la part d'une méchante sangsue. Et vu que ça peut être assez douloureux, ça serai même pas vraiment un mensonge.
- On verra.
- Tu veux mon numéro pour pouvoir m'en parler si tu te décides ?"
Nous échangeons nos numéros, puis Inès me dit que pour me remercier de lui avoir sauvée la mise et de l'avoir aidée, elle n'essaiera pas de me tuer si on se recroise. Je l'aide à s'allonger sur son lit une fois chez elle. Je rentre ensuite chez moi, et me fait passer un savon par Clara quand je lui raconte ma nuit.
