Salut tout le monde, j'espère que vous allez bien. Moi j'ai toujours un emploi du temps chaotique qui fait que je poste rarement (comme vous pouvez le constater). Et a part que j'ai du passer un test covid (c'est vraiment pas agréable) ça va. (vous inquiétez pas, je l'ai pas.)

Bref, la dernière fois, Robin avais vu sa vie défiler environ 5 fois en une nuit, arrivera-t-il à mieux s'en sortir cette fois ci?


Le lendemain, Kaya remarque que je suis plus agressif dans nos entraînements. Je lui explique que j'ai été attaqué par des membres du Sabbat, malgré le fait qu'ils soient censés s'être tous barrés au moyen orient, mais j'omets ma rencontre avec Inès.

Le fait d'avoir rencontré le Sabbat obsède mes pensées. Plusieurs semaines plus anodines passent après ma rencontre avec Inès. Plusieurs semaines où je cherche des infos sur les agents du Sabbat. Plusieurs semaines qui ne donnent rien. Plusieurs semaines où ma bête a failli prendre le contrôle à chaque échec.

Une nouvelle journée où je m'endors. Je fais un étrange rêve. Je vois une bête immonde, de près de 3 m de haut, ressemblant à une sorte de démon humanoïde à la peau pâle, chitineuse, et suintant un liquide noir. Ça ressemble à la forme de Zulo de certains Tzimisces. Elle a des doigts griffus, griffes se terminant comme une sorte de tourbillon de chair et d'os, et deux cornes. La créature s'adresse à moi, avec une voix profonde, dérangeante mais familière :

" Tu as échoué. Ton amie va mourir car tu es un échec. Tu vas mourir car tu es un échec. Tu es faible. Nous t'aurions rendu fort, mais tu as préféré la faiblesse. Et tu n'es même pas capable d'être humain. Même ça tu l'as échoué."

Je me réveille avec un hoquettement de peur. Qu'est-ce que c'était que ça ! Il fait à peine nuit. J'essaye de reprendre mon calme. Je me fais appeler. Un numéro que je ne connais pas. Je décroche.

"A… Allo ?

- Salut, tu te souviens de moi ? Me demande une voix féminine.

- Ta voix me dit quelque chose, mais je vois pas.

- La meuf aux cheveux roses qui t'as botté le cul.

- Amélie ! J'avais fini par croire que tu avais décidé d'oublier mon existence.

- On en reparlera peut-être une autre fois. J'ai besoin de tes connaissances.

- Je vois.

- J'ai besoin que tu m'éclaires sur un groupe de vampire.
- Évitons de parler de ça par téléphone.

- Pourquoi ?

- Je t'expliquerai. On se donne rendez-vous quelque part ?

- Pourquoi pas ton coin de chasse préféré, me dit-elle.

- Mouais. On se retrouve à l'entrée d'Échirolles côté Grenoble, à minuit.

- A tout à l'heure."

J'enregistre le numéro dans mon téléphone, puis je pars de chez moi. J'évite de mettre au courant Clara. Elle va encore se faire un sang d'encre pour probablement pas grand-chose. Pendant le trajet, en tram, je repense à ce rêve.

"Prochain arrêt : Grand place" La voix informatique de l'annonceur du tram me rappelle à mes sens.

Je descends. Amélie m'attend à l'arrêt. Elle a le même type de tenue assez atypique que la dernière fois. Une tenue de sport noire, avec un t-shirt, des lunettes noires, une bombe de peinture et des couteaux en bois à la ceinture et un sac à dos. Je note cependant qu'elle n'a pas de masque cette fois-ci.

" Re.

- Faudra que tu m'expliques à quoi sert tout cet attirail.

- C'est pas toi qui me disais qu'à Grenoble, l'information était une monnaie ? Je t'expliquerai en échange du coup de main que je voulais te demander.

- Oui d'ailleurs, en parlant de ça, si tu pouvais éviter à l'avenir de parler de ce genre de sujet au téléphone.

- Pourquoi ?

- Parce qu'on tient à ce que les gens ne sachent pas qu'on existe. Et figure-toi que pister un téléphone, c'est pas difficile.

- Mouais. J'y penserai si je dois négocier avec un vampire.

- Heureusement qu'il est tard et qu'il y a plus ou moins personne qu'en à quelque chose à foutre de ce qu'on dit ici, parce que même principe, tant qu'on est pas dans un endroit sûr, essaye de parler du sujet de manière détournée.

- Bon d'accord. On va aller dans un coin encore moins fréquenté qu'un arrêt de tram d'un centre commercial la nuit alors."

Nous allons dans un bâtiment en cours de construction. Nous montons sur son toit, puis Amélie se retourne vers moi, et me dit :

"Au moins ici, on devrait être tranquille.

- Bon. Quel groupe de vampire t'as fait m'appeler.

- Ce groupe... "

Elle sort des photos de son sac, et une lampe torche. Je décline poliment la lampe, Auspex me permettant de voir suffisamment bien. Je regarde alors les photos. Ça ressemble à des clichés d'une dizaine de Sabbatiques en train de faire des rituels.

"Où t'as chopé ça?

- Lors d'un repérage. Y avait du grabuge, je suis aller voir. J'ai vu plusieurs vampires en train de foutre un bordel monstre. Je les ai suivis discrètement, et j'ai vu ce genre de chose. J'ai pensé à t'appeler, mais j'ai préféré d'abord prendre deux trois photos. Je me suis dit que ça serait plus simple qu'une description.

- Tu prends de gros risques, tu sais ?

- Tu veux dire comme la fois où je t'ai botté le cul ?

- Ces vampires sont bien plus dangereux que moi. Mais si tu veux en savoir plus, je veux que tu me dises où tu as pris ces photos, et quand ?

- A Échirolles, e peine quelques semaines. D'ailleurs ils étaient 15 au début, puis 3 ont disparu peu de temps avant que je prenne la première photo.

- Oui je pense savoir ce qu'ils sont devenu…

- Sérieux ? Bon dit moi tout.

- Tu crois aux loups-garous ?

- Attend tu veux dire que vous êtes pas la seule saloperie à exister pour de vrai ?

- Non. Y a aussi des loups-garous, et paraît même que les fantômes aussi existent.

- Oh putain…

- Bah figure-toi qu'ils se sont fait tuer par un loup-garou… Et j'ai failli me faire buter aussi cette nuit là.

- Comment t'as fait pour survivre ?

- La chance. Une chance insolente même.

- Bon. Revenons en au sujet initial, s'exclama Amélie. Ces gars, c'est qui ?

- Des membres du Sabbat. T'en a sûrement déjà rencontré des comme eux, surtout si tu connais les tzimisces.

- Tu me refais le topo, dans le doute ?

- En gros c'est des monstres sanguinaires doublés de fanatiques religieux. Ils te recrutent en te mettant un coup de pelle derrière la nuque et te transforment. Ensuite, ils t''enterrent avec d'autres victimes, et quand tu te réveilles, tu es en proie à la soif et à la peur. Tu cherches à sortir. Et quand tu sors, tu es près d'une ville, et tu commets tes premiers meurtres. Ensuite ils se présentent comme des sauveurs et essayent de d'endoctriner.

- Tu m'as l'air bien au courant.

- C'est parce que c'est exactement ce que j'ai vécu. J'ai pu m'enfuir avec d'autres personnes, et un sacré coup de chance. Maintenant que j'y pense… Je crois qu'entre ça, toi, le loup-garou, et d'autres coups de chances que j'ai eu, je dois avoir le cul tellement bordé de nouilles que je chie des pâtes en continu.

- Bon. Ok. Tu peux me dire quoi d'autre sur eux.

- Ils ont la quasi-exclusivité en termes de représentation de deux pouvoirs. Le mien, Vicissitude, qui permet de sculpter la chair, et l'Obténébration, qui permet de sculpter les ténèbres. Et ils ne sont pas aussi sympa que moi et d'autres vampires…

- Genre non seulement ils demandent pas la permission pour te sucer mais en plus ils ne te disent pas merci ?

- Non. Plutôt dans le genre on tue d'abord, et on négocie que si on y arrive pas. Disons que pour eux, être humain est une faiblesse, il faut être des monstres. Et pour eux, t'es au mieux un steak sur pattes.

- Su-per. Est-ce que tu m'aiderais à les chasser ?

- Avec plaisir. Mais on peut clairement pas faire ça seul, comme ça, sur un coup de tête.

- Pas de soucis. Je suis équipée. On commence ça quand tu veux.

- Et bien, rassemble deux-trois potes. Bon, maintenant, tu m'expliques à quoi sert tout ton attirail ?"

Amélie sort ouvre son sac en grand, puis me dit :

"Fil de pêche au gros, dit-elle en sortant une bobine d'un fil épais. Ça se voit pas trop, et si tu tends ça dans un couloir, et si t'es face à un vampire qui cours vite, il se coupe en deux. On peut aussi s'en servir comme déclencheur de pièges.

- Certains vampires ont la peau dure, t'es sûre que ça marche contre eux ?

- Je n'affirme rien que je n'ai pas testé. Feux d'artifices, dit-elle en sortant à nouveau l'objet de son sac. À utiliser pour déstabiliser un vampire, ou comme dernier recours pour repousser un vampire trop puissant.

- Je vois. Et les lunettes noires ? Dans la nuit ça doit pas aider.

- J'y viens. Les lunettes noires je les couple à des écouteurs avec la musique à fond. Ça donne un air cool, et ça empêche les hypnotiseurs de faire de la merde avec ton cerveau.

- C'est pas con.

- Bombes de peintures phosphorescente. Ça c'est probablement l'outil le plus pratique. Quand tu sais que le vampire peut disparaître, t'en passe autour de toi quand t'as un doute… Et aussi quand ce connard décide de disparaître sous tes yeux. Ça a tendance à le faire réapparaitre, et tant qu'il lave pas, il brille, et peut plus disparaître.

- Attend, comment tu sais ça ?

- Je me suis rendu compte que même si moi je pouvais pas le voir, les caméras, elles, elles le pouvaient. J'ai donc fait des tests avec… Disons un cobaye désigné volontaire. Il a fini par m'expliquer comment fonctionnait le pouvoir… Et en échange, j'ai abrégé ses souffrances.

- T'es glauque comme meuf en fait.

- Dit-il en ayant comme stratégie de chasse de se transformer en appât à violeurs avant de tuer tout ce qui fait l'erreur de tomber dans le piège.

- Vu sous cet angle…

- Seringue bricolée. Ça j'ai pas besoin de t'expliquer à quoi elle sert.

- T'as pas peur des effets secondaires ? Je veux dire, le sang de vampire, c'est pas aussi anodin que l'eau.

- Vu les avantages que ça me procure, non, j'ai pas peur. C'est entre autre ce qui m'aide à utiliser mon dernier outil : Les couteaux de lancer en bois. Un humain normal aurait du mal à les lancer avec assez de force pour que ça passe ta cage thoracique et que ça se plante dans ton cœur. Mais grâce au sang vampirique, et un peu d'entrainement, je peux faire des trucs comme ça."

Nous continuons de discuter techniques de chasses pendant quelques heures, en dérivant un peu sur d'autres sujets. Puis nous finissons par nous séparer. Nous convenons d'un rendez-vous où elle amènera des amis chasseurs à elle, afin de réfléchir à un plan d'action.