Coucou tout le monde ! Cela fait... une petite éternité... Et je n'ai pas d'excuses valables pour cette beaucoup trop grande pause ! J'espère que vous n'avez pas oublié de quoi parle le début de cette fic, mais comme cela fait longtemps, voici un résumé grossier :

Luffy est nul en magie, Usopp ment toujours autant, Franky a fondé une famille mafieuse, Brook est un bon babysitter, Dean, Seamus et la majorité des élèves subissent de mauvaises influences, les jumeaux Weasley ont beaucoup trop d'énergie, Lee commente toujours n'importe comment, Robin va au cours qui lui plaisent quand ça lui chante, et si Severus Rogue prenait un instant pour réfléchir à sa vie, il aurait probablement déjà remit sa démission. Voilà !

J'espère que vous passerez un bon moment devant la suite ! Avec toutes mes excuses,

Bonne lecture !


Plus tôt, ce soir-là…

Chien profitait de la chaleur du feu de l'âtre d'Hagrid pendant que des gouttes d'eau s'écrasaient sur les fenêtres de sa petite cabane. Crockdur ronflait à côté de lui, bavant sur le parquet de la hutte.

Une soirée calme en somme.

Calme, jusqu'à ce qu'il aperçoive des silhouettes bougeant dans la nuit.

Chien sauta sur ses pattes, mais les silhouettes étaient trop petites pour appartenir à des adultes, et Chien connaissait parfaitement des enfants n'ayant aucun respect pour le règlement. Il mit une patte devant l'autre et poussa la porte de la hutte avec sa truffe.

"Tu veux sortir par ce temps, Chien ?" S'étonna Hagrid en accourant pour l'aider à ouvrir la porte. "Je ne sais pas si c'est judicieux. Ne préfères-tu pas attendre demain ?"

Chien secoua sa tête et passa le seuil de la maison sous les recommandations d'Hagrid.

"Fais attention à ne pas t'aventurer trop profondément dans la forêt ! Et ne va pas dans l'école !"

Chien ignora ces remarques et se dirigea là où il avait vu les silhouettes se diriger. Il retrouva, sans difficulté, la troupe des amis d'Harry et ce dernier, malgré l'orage qui tonnait au-dessus d'eux. Chien ne savait pas ce qui avait pu les pousser à s'engager à l'extérieur avec le temps désastreux de la soirée, mais il comptait bien le découvrir.

Il s'approcha à pas lent, tâchant de rester caché, aidé par la couleur noir sombre de sa robe. Il s'approcha jusqu'à entendre les voix des enfants, et voir les fioles rouge sang dans les bras d'un des garçons Poufsouffle.

"Moi, je serais un lion !" S'exclama Harry.

Chien leva les yeux au ciel. Un orage. Des fioles rouge sang.

"Je ne pourrais qu'être un Roi des Mers ! Ou un kraken !" Se vanta un des amis d'Harry.

Étaient-ils en train de… ? Ils n'essayaient quand même pas de devenir des Animagus ?

Mais Chien et ses amis n'avaient-ils pas à peu près leur âge quand ils avaient commencé leurs transformations ? Il ne serait pas étonnant que d'autres essayent d'en faire autant.

Mais pourquoi ? Les Maraudeurs avaient voulu devenir des Animagus pour accompagner Remus pendant les nuits de pleines lunes. Pourquoi un groupe d'enfants normaux voudraient réaliser cet acte illégal ?

La fille Weasley rejoignit ses amis sous la tempête avec une mauvaise nouvelle.

"…, je n'ai pas pu avoir la carte."

Quelle carte ? Au vu de l'inquiétude qui se peignait sur son visage, cette carte jouait un rôle important dans leur plan. S'agissait-il de la carte du Maraudeur ? Chien l'avait bien trouvée chez des élèves, il n'était pas impossible qu'Harry et ses amis en connaissaient l'existence.

Mais si c'était le cas, Chien était directement responsable de leurs ennuis. Il avait lui-même volé la carte dans le sac d'un étudiant.

Il fallait qu'il se rachète, et il fallait qu'il aide son filleul. Il n'avais jamais été là, ces onze dernières années, pour Harry, mais il le sera aujourd'hui. Ne réfléchissant plus, Chien attrapa entre ses dents la veste de la jeune rouquine et tira dessus.

"Ce n'est vraiment pas le moment, Harr—"

Les yeux de la jeune fille tombèrent sur lui, et elle cessa sa phrase.

"Chien. Comment tu nous as trouvés ? L'odeur ? Tu n'as pas ramené Hagrid, j'espère ?"

Chien était blessé par cette accusation. Il serait le dernier à dénoncer des élèves qui faisaient le mur. Après l'avoir fait toute sa jeunesse, il serait hypocrite d'en faire autrement. À la place, il chercha à envoyer ses bons sentiments en aboyant, espérant que les enfants le comprendraient.

Et ce fut le cas. Le plus jeune et petit de la bande traduisit parfaitement sa pensée.

"Il peut nous amener dans un endroit en sécurité !"

Chien entreprit alors de mener toute l'équipe à la Cabane Hurlante. Malgré la présence de Remus à Poudlard cette année-là (qu'il avait découvert grâce à la langue bien pendue d'Hagrid), la cabane restait désaffectée. L'amélioration des potions tue-loup lui permettait probablement de rester enfermé dans son bureau pour la durée de ses transformations sans prendre trop de risques. Chien en était heureux, il n'aurait pas apprécié que le pauvre professeur de Défense Contre les Défenses du Mal doive revivre l'enfer qu'avaient été ses premières années à Poudlard, confiné seul dans la sombre et triste cabane qu'était la Cabane Hurlante.

Chien passa sans trop de difficulté entre les branches du Saule Cogneur, montrant le chemin à suivre. Il mena ensuite Harry et le dénommé Draco jusqu'à la cabane. Ils parurent très surpris de la découvrir et très heureux. Draco repartit immédiatement 'prévenir les autres', alors qu'Harry le félicitait en frottant son crâne.

Le reste du groupe ne tarda pas à suivre, et ils se rassemblèrent dans la pièce principale où la fille Serdaigle demanda à Chien s'il voulait rester.

Bien sûr qu'il voulait rester ! Ce qui allait suivre était extrêmement dangereux, et les enfants pourraient avoir besoin de son aide si les choses se déroulaient mal. Ils avaient la chance d'avoir un des rares connaisseurs du sujet, et ils ne le savaient même pas.

La brune accepta sa décision et s'avança au centre de la salle pour expliquer les modalités. Une fois qu'elle eu terminée, les enfants pointèrent leurs coeurs avec leurs baguettes et prononcèrent la phrase.

"Amato Animo Animato Animagus."


Au même moment, dans une sombre chambre éclairée par la lumière de la lune, loin de l'équipage pirate, une plume traça la dernière lettre de ce qui allait bientôt devenir la plus grande malédiction de Severus Rogue.


La nuit fut longue.

Chien sortit sa truffe des racines du Saule Cogneur, rapidement suivit par tout son corps. Il esquiva une branche et partit sur le côté pour sauter sur un noeud précis, immobilisant l'arbre.

Des bruits de respirations se firent alors entendre derrière lui. Des cheveux apparurent entre les racines du Saule Cogneur, très vite remplacés par des têtes, puis par des êtres humains.

Les Chapeaux de Paille étaient exténués. La nuit avait été beaucoup plus éprouvante que prévu. Zoro menait la marche, boitant par intermittence, Luffy inconscient avec une blessure à la tête sur le dos. Derrière, Usopp tenait son bras contre lui, le souffle court à cause de la fatigue, ses cheveux collés à ses tempes. Brook le suivait de près, les épaules affaissées, tenant un Chopper étourdit et maladroit par la main. Robin soutenait un Franky chancelant par le bras, succédés par un Sunny épuisé. Sanji s'extirpa du tunnel, un énorme hématome bleu sur la mâchoire, et tendit une main pour aider Nami à en sortir, Merry maintenue dans l'autre.

Chien regarda ce défilé de zombies se diriger lentement vers Poudlard sous les premiers rayons du soleil.

Nami eut juste le courage de lever la tête et de se plaindre.

"On pouvait immobiliser ce fichu arbre."


Harry Potter, Draco Malfoy, Ginny Weasley et Blaise Zabini n'étaient pas venus au cours de Défense Contre Les forces du Mal de Remus Lupin. Quand Remus avait demandé de leurs nouvelles à leurs camarades, Seamus avait juste haussé les épaules et Dean avait dit qu'ils avaient besoin de repos.

Qu'un élève attrape froid peut arriver rapidement. Une nuit avec une fenêtre ouverte et un élève peut tomber malade.

Mais quatre élèves de différentes maisons ? Remus devait-il s'inquiéter de leurs potentielles activités nocturnes non-approuvées par le corps enseignant ?

N'était-ce que quatre élèves ? Les 'élèves vagabonds', comme Sinistra surnommait Hermione, Skelett, et tous les élèves ayant décidé de suivre leur emploi du temps personnel, étaient peut-être également touchés par une soudaine fatigue. Remus n'avait aucune idée de la manière dont leurs absences étaient comptabilisées ou leur présence surveillée. S'ils disparaissaient, l'école s'en apercevrait-elle ? S'ils attendaient les plaintes des parents les attendant désespérément dans une gare vide, cela pourrait causer un certain tort à l'établissement. Perdre un élève est une chose, mais perdre un élève et ne pas s'en apercevoir est encore pire. En plus, d'un point de vue strictement scolaire (ils étaient une école après tout, même si beaucoup semblaient l'oublier), comment vérifier que les 'élèves vagabonds' recevaient bien une éducation adaptée et variée ? Les emplois du temps donnés en début d'année étaient le fruit de la réflexion du corps enseignant. Pas un menu dont chaque élève pouvait sélectionner son plat préféré.

En parlant de nourriture, au dernier repas, Septima Vector avait fait la remarque qu'elle n'avait pas reçu Skelett dans sa classe depuis le début d'année. Ne devaient-ils pas s'en inquiéter ?

Une chose à la fois. Remus allait d'abord commencer par s'inquiéter pour ses quatre élèves visiblement absents. D'après les dires de Dean à leur sujet, Harry et Draco devaient se trouver dans leur chambre. Cependant, avec les présences de Sirius Black et Peter Pettigrew dans le château, l'un des deux étant forcément celui qui avait vendu James et Lily à Voldemort, Remus ne se sentait pas rassuré. Un traître se trouvait ici. Il ne savait juste pas lequel. Un qui avait déjà faillit causer la mort d'Harry plus de dix ans plus tôt, et l'avait rendu orphelin.

De plus, bien que Remus voulait faire confiance à Dean, la possibilité que le jeune garçon mente pour couvrir l'absence de ses amis n'était pas à écarter. Ils avaient vu en début d'année toute l'étendue à laquelle une maison pouvait aller pour couvrir l'absence d'un des leurs.

Ayant les moyens de s'assurer rapidement et facilement que tout allait bien, Remus profita d'un intercours pour sortir la carte du Maraudeur qu'il gardait constamment sur son coeur, et l'activa avec sa baguette et le mot de passe.

La carte se coloria rapidement, laissant apparaître un grand nombre de noms. Remus survola les couloirs, et porta son regard sur le dortoir Gryffondor. Plusieurs élèves s'y trouvaient, peut-être pour récupérer leurs affaires ou profitant d'une heure de libre. Il passa sur les noms des élèves qu'il connaissait, et s'arrêta sur un nom qu'il n'avait jamais entendu.

Luffy Monkey.

Poudlard était une grande école, mais Remus connaissait tous les élèves puisqu'il les voyait tous en classe. Et il n'y avait aucun Luffy Monkey. Il n'y avait aucun Luffy Monkey dans le personnel non plus. Ni dans les fantômes connus. Était-ce le nom, bien étrange, d'un animal de compagnie ?

Les yeux de Remus glissèrent sur la carte et trouvèrent un autre nom intriguant.

Sanji Vinsmoke.

Qui était cette personne ? De par sa propre scolarité à Poudlard et les repas partagés ensemble dans la Grande Salle, Remus connaissait chaque adulte présent entre les murs de l'école. Aucun ne portait ce nom-là.

Il y avait-il deux inconnus se promenant dans Poudlard, ou juste des élèves aux goûts douteux autorisés à nommer eux-même leurs animaux de compagnie ? Remus avait déjà eu l'occasion de découvrir que le nom complet de la chouette de Harry était Vogue Merry, et que le chat de leur groupe (dont Remus n'avait pas réussi à cerner le réel propriétaire) se nommait en réalité Thousand Sunny. La mode actuelle consistait peut-être à donner un prénom et un nom de famille aux animaux de compagnie.

Remus serra la carte, regardant le dortoir Gryffondor en long et en large. Aucune trace de Harry ou Draco. Délaissant le dortoir, Remus les chercha ailleurs. Peut-être étaient-ils allés manger ? Ou dormir dans un autre dortoir ?

Il n'eut pas le temps de finir ses recherches que son ouïe surdéveloppée le prévint d'une visite. Il effaça rapidement sa carte et la rangea dans un tiroir alors qu'un Serpentard frappait à l'entrée de la salle de classe et passa sa tête dans l'embrasure de la porte.

"Professeur Lupin ? J'aurais une question à propos du devoir à rendre."


"Voici Ron Weasley." Présenta Seamus en montrant leur camarade de chambre, le dos recourbé, assis à la table Gryffondor pour le repas. "Il déprime parce qu'il a perdu son rat." Expliqua Seamus. Il fit un pas en avant et pointa le voisin du rouquin, un garçon à la chevelure similaire, mais bien plus grand. "Voici Percy Weasley. Il déprime parce qu'il a perdu sa copine." Informa Seamus avant de faire un autre pas en avant. Il montra de la main une jeune fille cachée derrière ses boucles rousses. "Voici Ginny Weasley, elle déprime parce qu'elle a perdu une bague très importante." Seamus avança à nouveau, s'arrêtant devant un duo habituellement bruyant, mais maintenant silencieux. "Et voici les jumeaux Weasley, Fred et George, qui dépriment car ils ont perdu une de leurs dissertations."

"C'est effectivement tragique." Remarqua Anthony Goldstein en regardant la brochette rousse en pleine déprime.

"Lee avait raison," ajouta Dean, "les Weasley ont développé une maladie familiale qui leur fait perdre leurs choses importantes." Il se tourna vers le Serdaigle. "Tu penses que vous pourriez faire quelque chose ?"

"Je pense que je connais ces symptômes." Réfléchit Anthony. "Malheureusement, je ne connais aucune solution."

"C'est une maladie héréditaire ?" S'intéressa Seamus. "On risque d'être infecté ? Est-ce que seuls les roux peuvent l'attraper ?"

"J'ai peur que tout le monde puisse en être victime." Déplora Anthony en secouant la tête.

"De quoi s'agit-il ?" Interrogea Dean, toute son attention fixée sur l'érudit de leur groupe.

Anthony tourna ses yeux chocolat vers ses deux amis Gryffondors, et chuchota, comme s'il partageait un secret.

"La poisse."


Bien qu'encore fatiguée, Robin s'était levée à midi pour aller manger. Elle s'installa à la table Serdaigle, près des cinquièmes années. Elle comptait écouter les conversations pour vérifier qu'elle n'avait rien manqué dans la matinée et que personne n'avait fait de remarque vis-à-vis de son absence et celles des membres de l'équipage.

Apparemment, aucun professeur n'avait fait de réflexion. Ou rien qui ne méritait d'être reporté par les reines du commérage.

"Tu crois que c'est vraiment terminé entre Pénélope et Weasley ?" Demanda la voisine de Robin à sa copine.

"Je me sens coupable, c'est partiellement de notre faute, non ?" Avoua Cho Chang en regardant la table Gryffondor.

Robin suivit leur regard et tomba sur une brochette rouquine déprimée. Ron broyait toujours du noir pour la perte de son rat, et avait été rejoint par l'aîné de la fratrie quand son couple s'était effondré. À côté, Nami, qui prétendait avoir perdu une bague pour couvrir sa dépression due à la perte de la pierre philosophale, mangeait au ralenti le contenu de son assiette, probablement encore courbaturée à cause de sa transformation de la veille. S'ajoutant à la file, ses frères jumeaux étaient juste à côté, abattus par la perte de leur carte et l'aide qu'ils n'avaient pas pu apporter à leur petite soeur quand elle l'avait demandée.

La carte. La carte qui contenait leurs premiers noms. La carte qui pourrait les faire attraper, quels que soient leurs talents de discrétion, lors de prochaines sorties pour apprendre à manier leurs pouvoirs d'Animagus. Robin n'avait jamais rien fait jusqu'à maintenant contre la carte, malgré tout la menace qu'elle représentait, car elle était entre les mains des frères de Nami et que la navigatrice se portait garante d'eux. Avec le temps, Robin avait également commencé à leur fait confiance.

Mais si la carte n'était plus entre leurs mains, elle pouvait être dans de mauvaises mains.

Il fallait la retrouver au plus vite.

Robin se leva, salua ses voisines de table qui s'étonnèrent de la voir partir si vite, et se dirigea vers les jumeaux Weasley.


"Accio carte !" Cria Robin, debout à l'entrée de la chambre des jumeaux.

"On aurait dû y penser." Avoua George.

"Maman l'utilise tout le temps." Continua Fred en regardant l'amie de leur petite soeur chercher la carte avec eux.

Mais aucun objet ne répondit à son appel. Aucun meuble ne trembla, aucun tissu ne bougea.

"La carte n'est pas ici." Assura Robin en abaissant sa baguette.

Les jumeaux échangèrent un regard.

"Je ne vois pas comment elle pourrait être ailleurs."

"Toutes nos affaires sont ici, y compris nos sacs."

"Quelqu'un l'aurait volé ?" S'étonna Nami, derrière ses frères.

"Qui était au courant pour l'existence de cette carte ?" Interrogea Robin.

"Nous, Ginny, Ron et Lee." Lista Fred en comptant sur ses doigts. "Lee ne l'aurait pas pris sans nous demander et il nous a aidés à retourner la chambre. Et Ron ne connaît pas la formule magique, ni où nous la gardions. Il n'a pas pu nous la voler."

"Par précaution, je vais faire un Accio dans la chambre des troisièmes années." Décida Robin.

Le groupe de quatre sortit dans le couloir et alla dans la chambre des troisièmes années. Robin répéta son sort, mais n'obtint aucune réaction.

"Il y a eu trop de mouvements d'élèves ses derniers jours." Déplora George, comme s'il n'était pas partiellement responsable de la chose et ne vérifiait pas, chaque semaine, que le mot de passe des Gryffondors était bien noté sur la cheminée Poufsouffle. "N'importe qui aurait pu s'en emparer pendant que nous étions absents. Volontairement ou par accident."

"Peut-être que Percy nous l'a confisquée sans nous le dire ?" Proposa Fred, en recherche d'explications.

Voyant que ni Nami, ni Robin n'étaient rassurées par leurs remarques, ce qui était compréhensible au vu de l'importance de leur secret que la carte dévoilait au grand jour, George posa une main sur l'épaule de chacune des filles.

"Vous savez, il nous a fallu plusieurs mois pour trouver la formule d'activation. Je ne pense pas que quiconque se retrouvant en sa possession puisse en tirer un quelconque profit avant les vacances de Noël."

"On ferait tout de même mieux de lancer des recherches." Réfléchit Nami, une main au menton. "Je vais prévenir les garçons, voir s'ils ont des idées. Pendant ce temps-là, Fred, George, je vous laisse escorter Hermione pendant qu'elle fouille les chambres ?"

Les jumeaux se redressèrent et se mirent au garde-à-vous devant la navigatrice.

"À tes ordres, petite soeur ! Ton amie sera bien gardée !"


Tout l'équipage fut mis en quête de la carte. Merry volait de salle en salle avec Sunny courant au sol, à sa recherche, malgré les hurlements outrés des professeurs qui auraient bien aimé que Merry, comme toutes les chouettes de Poudlard, comprenne que sa place était à la volière durant les heures de cours et qu'elle n'était pas censée montrer ses plumes ailleurs que dans la Grande Salle, la fameuse volière et, à la rigueur, la chambre d'Harry.

Antidote avait accepté de prêter main-forte, fouillant les sacs de cours des élèves pour leur plus grande frayeur.

Les recherches restèrent cependant infructueuses, mais cela était probablement davantage dû à l'incompétence des chercheurs.

"J'ai trouvé !" S'exclama joyeusement Luffy en rentrant dans la chambre des cinquièmes années Gryffondors où Nami et ses frères discutaient d'hypothétiques devenir de la carte et comment s'en cacher s'ils ne parvenaient pas à la retrouver. "J'ai ramené la carte !" Continua Luffy fièrement, en s'avançant vers les rouquins, attrapant toute leur attention et leurs espoirs.

Luffy montra son butin, à plat dans sa main : une carte chocogrenouille de Orsino Thruston.

"Dean a dit qu'il ne l'avait qu'en une fois, mais il veut bien vous la donner pour vous remonter le moral !" Annonça fièrement l'élastique.

Nami, rouge de colère, leva son poing.

"CE N'EST PAS DU TOUT CE QU'ON RECHERCHE, IMBÉCILE !"

Après avoir frappé son capitaine, Nami retourna à sa discussion avec les jumeaux pour être interrompue, un bref instant plus tard, par Zoro.

"Oh, vous étiez là. Quelle étrange idée. Vous n'aviez pas dit que vous resteriez dans votre chambre ?"

"C'est notre chambre." Assura George.

Zoro passa un oeil dans la salle.

"Oh, vous vous êtes installés dans le pigeonnier ? Original."

"OÙ EST-CE QUE TU VOIS UN PIGEON ?" S'énerva Nami. "Et pour ta gouverne, la salle avec les oiseaux s'appelle la volière."

"Bien sûr qu'il n'y en a pas !" S'exclama Zoro. "Vous les avez fait fuir !"

"Non, il n'y en a juste jamais eu !" Se battit Nami.

"Sinon, Blaise, qu'est-ce qui t'amène ?" Interrompit Fred.

"Tch. Vous avez perdu une carte, n'est-ce pas ?" Zoro fouilla dans sa poche et en sortit un paquet de bataille explosive. "Regardez là-dedans, je suis sûre que vous allez la retrouver."

"UNE CARTE DE POUDLARD !" Hurla Nami en frappant le sabreur. "Mais pourquoi ne suis-je entourée que d'imbéciles ?"

"Merci soeurette, ton compliment nous va droit au coeur." Assura George avec un petit sourire.

Au même moment, une touffe blonde apparue dans le couloir.

"Ginny chérie ! Je crois que j'ai ce que tu veux !" Dansa un cuisinier dont la réputation n'était plus à faire.

"Si tu ramènes une carte de jeu, tu peux passer ton chemin." Prévint Nami en fusillant du regard Sanji. "Je cherche une carte de Poudlard."

Sanji en sourit de plus belle et déplia un papier de sa poche. Sur son parchemin étaient tracés chaque couloir et recoin de Poudlard avec les noms des différentes salles.

"Regarde ! Je l'ai tracée moi-même ! Bien sûr, ce n'est pas au niveau de tes magnifiques cartes—" Un poing rencontra sa mâchoire avec force et l'envoya voler.

"J'AI DIT RETROUVER LA CARTE ! PAS CRÉER !"

"Trois mètres !" Estima Fred, une main en visière sur son front. "Tu peux encore t'améliorer frangine."

Profitant de la porte d'entrée laissée vide, Luffy se glissa parmi eux.

"J'ai mieux !" Sourit-il. Il sortit la carte qu'il avait apportée et lut l'inscription. "J'ai Herpo l'Infâme !"

Son crâne fut rapidement brisé par un poing à la force d'une pierre.

"J'AI DIT, PAS DE CARTES CHOCOGRENOUILLE !"

"Je pense qu'on devrait pouvoir inscrire notre soeur à la boxe." Remarqua George en admirant la bosse sur le Chapeau de paille.

Un pied enjamba la dépouille de l'élastique.

"Yohohoh, drôle d'endroit pour faire une sieste, Capitaine." S'amusa Brook avant de se tourner vers leur navigatrice. "Ginny, je t'ai ramené quelque chose."

"Est-ce une carte Chocogrenouille ?" Demanda Nami, suspicieuse.

"Non."

"Est-ce un paquet de cartes de bataille explosive ?"

"Non."

"Est-ce une carte que tu as tracée à la main de Poudlard ?"

"Non."

Nami soupira. "J'espère que c'est la carte que nous recherchions."

Brook sortit un papier de sa veste et le déplia. "Presque ! Mais non, j'ai ramené un dessin !" Sur le papier, plusieurs bonshommes en bâton chantaient 'On est avec vous !' devant un grand bâtiment. "Les premières années l'ont fait pour vous remonter le moral ! Ne sont-ils pas trop mignons ?"

Utilisant son échauffement et sa super vitesse, Nami encastra Brook dans le mur.

"CE N'EST PAS DU TOUT PRESQUE ! J'AVAIS DEMANDÉ À CE QUE VOUS CHERCHIEZ LA CARTE !"

Fred grimaça en voyant la fumée sortir du trou du mur dans lequel se trouvait leur aîné. Il était content de n'avoir presque jamais mis en colère leur petite soeur.

"S-Si tu veux," vint une voix étouffée par le mur, "je peux aller vérifier qu'elle n'ait pas atterri par erreur dans ton tiroir à petites culottes."

Rouge de colère, Nami frappa à pleine force la tête du musicien, l'encastrant plus profondément dans le mur.

Des pas se firent entendre dans le couloir et Usopp arriva, au milieu des cadavres de ses amis.

"Mais que s'est-il passé ici ?"

"Tu voudras peut-être revenir plus tard." Annonça Brook depuis son mur. "Ginny n'est pas de très bonne humeur en ce moment."


Un peu plus tôt :

Dean et Seamus jouaient aux échecs sorciers quand Luffy souleva son matelas et inspecta ce qui était caché dessous.

Sentant qu'il se passait quelque chose d'intéressant, Dean et Seamus délaissèrent leurs pièces d'échec et se tournèrent vers Luffy.

"Harry, tu cherches quelque chose ?"

Luffy relâcha son matelas qui tomba dans un bruit assourdissant.

"Oui, Ginny a perdu une carte."

"Une carte de quoi ?" Interrogea Seamus en avançant discrètement une pièce d'échec dans le dos de Dean.

"Une carte." Répéta Luffy comme s'il s'agissait de la réponse.

Par chance, ses colocataires étaient habitués. Dean déplia ses jambes et se leva, avançant un pion au passage pour détruire celui que Seamus avait avancé en douce, pour le plus grand désespoir de ce dernier, et se dirigea vers sa commode. Dean ouvrit un tiroir et en sortit un énorme livre.

"Pour qu'elle soit triste, elle a dû perdre une carte relativement rare." Assura Dean en tournant les pages de sa collection de cartes Chocogrenouilles. "Peut-être Orsino Thruston ?" Il sortit ladite carte de sa poche, voyant du coin de l'oeil Seamus murmurer à ses pièces une stratégie foireuse, et la donna à Luffy. "Je ne l'ai qu'en une fois, mais si cela peut remonter le moral de Ginny et ses frères, ils peuvent la prendre."

Joyeusement, le chapeau de paille l'attrapa et fila dans le couloir avec un merci.

Dean referma son livre et retourna s'asseoir devant le jeu d'échecs, face au sourire narquois de Seamus. Dean jeta un oeil au plateau, saisit une pièce et l'avança juste pour le plaisir.

"Échec et mat."

Seamus hurla d'épouvante.

"Mais comment ?! J'étais pourtant sûr ! Pourquoi tu n'as pas avancé ton cavalier comme j'avais prévu ?!"

"Parce que sinon, j'aurais perdu." Déclara tranquille Dean. "Tu sais, comme toi."

"Mais j'aurais pu gagner !" S'écria Seamus, ses mains dans les cheveux.

"Je ne voudrais pas avoir l'air de paraphraser Anthony, mais tu aurais souvent pu faire plein de choses, et tu n'en fais pas tant."

Seamus le fusilla du regard.

"Tu ne vas pas t'y mettre aussi ! Faisons une autre partie !"

Dean haussa les épaules. Il n'avait pas non plus envie que leur pause s'arrête tout de suite.

"Si tu veux."

D'elles-mêmes, les pièces se remirent en formation de départ, certains pions blessés s'entre-aidant pour retourner sur le plateau.

Luffy revint à ce moment-là, la tête gonflée par des hématomes.

"Fe 'est pas a bonn' ca'te."

Dean et Seamus le regardèrent avec sa tête surgonflée.

"J'espère qu'elle ne comptera jamais devenir professeur." Commenta Seamus. "Chaque erreur nous coûterait cher."

Dean tendit sa main et récupéra sa carte.

"Pas Orsino Thruston ?" Il rouvrit son livre, laissant Seamus réfléchir dans le vide, et tourna les pages. "Comme autre carte rare, j'ai Herpo l'Infâme." Il la retira de sa place et la donna à Luffy dont la tête dégonfla soudainement.

"Merci !" Et, aussi vite que la lumière, il repartit.

"J'espère qu'il pensera à lui demander plus de précisions si ce n'est toujours pas la bonne." Remarqua Dean en avançant son premier pion.

"On aurait peut-être dû lui dire de mettre un casque." Ajouta Seamus en avançant un de ses fous.


Cet après-midi là, le match de Quidditch Poufsouffle contre Serdaigle fut des plus étranges. Les poursuiveurs des deux équipes se passaient le Souafle à intervalles réguliers pendant que leurs attrapeurs discutaient entre eux. Les batteurs, quant à eux, tenaient éloignés les Cognards des deux équipes indistinctement, et les Gardiens se tenaient en retrait, applaudissant l'équipe ennemie lorsque ces derniers marquaient des points dans leurs cages. Le Gardien Serdaigle, inquiet de s'ennuyer, avait même apporté un livre pour lire pendant le match.

"Mais que font-ils ?" S'écria Graham Montague en observant la pâle excuse d'un match.

"Du travail d'équipe." Dévoila joyeusement Fred, les jambes croisées. "Si seulement vous acceptiez de vous mélanger avec les autres maisons, vous pourriez vous aussi profiter de ses bienfaits. Quel dommage que vous refusiez." Soupira Fred.

"C'est de l'anti-jeu !" S'exclama Adrian Pucey en apercevant un poursuiveur Poufsouffle passer la balle à Roger Davies, un Serdaigle, pour qu'il réégalise les scores.

Les deux attrapeurs jaune et bleu regardèrent un instant le Vif d'or qui traversait le terrain avant de retourner à leur discussion, ignorant purement la balle dorée.

"Si seulement vous acceptiez de vous mélanger avec les autres maisons." Continua George. "Nous n'aurions aucun intérêt à nous allier contre vous. Et nous aurions pu avoir une compétition de Quidditch normale."

"Nous vous demandons juste deux-trois soirées pyjama par semaine." Ajouta Fred, écoutant d'une oreille les commentaires de leur ami Lee qui partageait des informations générales de l'école au micro, malgré les protestations de McGonagall. "Et d'accrocher vos mots de passe sur la cheminée Poufsouffle, comme tout le monde."

"Il en est hors de question !" S'exclama Pucey avec rage.

Les jumeaux Weasley soupirèrent en regardant les Poufsouffles et les Serdaigles marquer point sur point.

"Alors vous perdrez la coupe de Quidditch."


"Et, le saviez-vous," continua Lee, ne prêtant qu'un oeil au 'match' devant lui, "aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Mimi Geignarde ! Rendez-vous tous dans les toilettes des filles du deuxième étage pour lui souhaiter ! Sur un autre ton, les photos issues du défilé de mode de Gaichiffon seront bientôt disponibles dans la chambre de Colin Crivey. Si vous avez trompé votre copine pendant la première sortie au Pré-au-lard, rendez-y vous au plus vite pour faire disparaître les preuves !"

"Mais Colin n'avait pas l'âge pour sortir !" S'exclama McGongall en écoutant le présentateur.

"Autrement, avez-vous commencé à prendre vos places pour la Coupe du Monde de Quidditch de l'année prochaine ?" Continua Lee en ignorant sa directrice de maison. "Si c'est le cas, je suis dans le regret de vous annoncer que je ne serais pas votre présentateur officiel ! Néanmoins, si cela vous intéresse, vous êtes les bienvenus à coté de moi. Pour le premier match, Australie-Allemagne, je serai Gradin 12, rang ZD, place 112. Vous avez noté ? Gradin 12, rang ZD, place 112 !"

Puis, finalement, après avoir marqué suffisamment de points, Cédric appela le capitaine de l'équipe ennemi.

"Roger ! Je pense que c'est suffisant !"

Le susnommé lui envoya un pouce en haut, montrant son accord. Le match pouvait être arrêté.

Cédric cessa de jouer à Miss Susie avec son homologue Serdaigle, et partit en quête du Vif d'Or. Il le trouva sans problème cinq minutes plus tard, et le match se termina. Lee eut besoin de plusieurs minutes pour s'en apercevoir.

"Pour le match Inde contre Malawi, Gradin 7, rang B15, place A18. Je répète, Gradin 7, rang B15, place—"

"Le match est terminé Jordan !" Hurla le professeur McGonagall, impatiente de voir son élève se taire.

"—A18. Ah, on me chuchote à l'oreille que le match est terminé !" S'exclama Lee. "Je ne vois effectivement plus aucun balais volant ! C'est donc la victoire de…" Il scruta les capitaines d'équipe au sol. "…Serdaigle ?" Il jeta un coup d'oeil aux jumeaux Weasley qui s'agitait dans les tribune. "Ou Poufsouffle ? Quelqu'un a-t-il suivit la fin de ce match ?"

"Poufsouffle a gagné !" Cria Minerva McGonagall, désabusée par le manque d'interêt que le présentateur lui-même portait au match.

"Poufsouffle ?" Répéta Lee, perdu. "Personne ne s'y oppose ? Trois… Deux… Un… VICTOIRE DE POUFSOUFFLE ! Félicitation aux jaunes pour ce match !"


Pénélope se laissa tomber sur un banc de la table Poufsouffle.

"Marie ! J'en ai déjà marre de la réouverture."

La prénommée Marie, qui veillait comme une mère poule sur les premières années installées autour d'elle, attrapa une serviette pour essuyer l'un d'eux.

"Tu ne devrais pourtant pas manquer d'aide. Je n'ai jamais vu autant de Préfets que dans ta maison."

"Les faux badges ne marchent pas." Informa Pénélope en se servant de la salade. "Ils ne peuvent pas retirer de points. Et puis, aucun de ceux portant les faux badges ne fait vraiment le travail de Préfet."

Marie força des légumes dans l'assiette d'un première année récalcitrant.

"C'est bon pour ta santé !" Assura-t-elle. "Et vous avez fini vos devoirs ?"

Les premières années répondirent dans un concert de voix, comprenant un mélange de oui et de non.

"Pas de chant avec Skelett sinon." Prévint la préfète Serdaigle.

Les premières années gémirent de tristesse et assurèrent qu'ils s'y mettraient dès la fin du repas.

Pénélope oeilla la bande et se retourna vers son homonyme Poufsouffle.

"J'aurais dû les éduquer dès mon arrivée." Approuva Pénélope. "Avant qu'ils ne fassent trois têtes de plus que moi."

Marie eut un sourire en coin, alors qu'un première année se tournait vers elle.

"J'ai terminé, je peux sortir de table ?"

Marie acquiesça et un concert de 'moi aussi' résonna. Rapidement, tous les premières années s'échappèrent et filèrent dans leur dortoir.

"Ils savent que tu ne les laisseras pas chanter si Skelett n'a pas fait ses devoirs ?" Demanda distraitement Pénélope. "Ce qui risque très probablement d'arriver."

"Étonnement, non." Remarqua Marie en piquant dans son assiette. "À chaque fois que je fais cette remarque, les enfants filent le voir avec leurs petits yeux, et Skelett culpabilise tellement qu'il fait ses devoirs en un clin d'oeil !"

Pénélope ne se faisait pas d'illusion. Marie avait grillé quelques étapes. Certainement Skelett qui décidait de chanter malgré tout, puis Marie qui le traînait de force à un bureau. Nul doute que peu après, Cédric prenait pitié, s'installait à côté de lui et forçait Skelett à regarder ses livres. Les choses n'étaient pas beaucoup plus simples chez les Poufsouffles.

Mais ce n'était pas la raison pour laquelle Pénélope était venue à cette table ce jour-là. Bien que se plaindre entre collègues était très important.

"J'ai un petit problème avec le professeur Lupin." Dévoila Pénélope en se rapprochant de son amie pour éviter les oreilles indiscrètes. "Il ne cesse d'essayer d'entrer dans le dortoir le soir. Je ne sais pas ce qu'il a. Je ne veux pas savoir ce qu'il veut y faire. Je l'ai mis dehors plusieurs fois, mais du coup, je suis obligée de veiller jusqu'au dernier rentré pour m'assurer qu'il ne rentre pas avec eux. J'ai déjà prévenu les plus grands de ne pas le laisser rentrer dans le dortoir. Tu as le même problème ?"

Marie leva un sourcil.

"Pas à ma connaissance. Mais je vais demander à Rémi et Cédric. Et je vais surveiller à partir de maintenant. Merci pour l'information, Pénélope." Marie se pencha pour mordre dans sa fourchette avant de se redresser. "Comment tu attends le dernier rentré ? Les élèves fluctuent plus que les points Gryffondors pendant un cours de Rogue."

Pénélope soupira de désespoir.

"Je vais au lit très tard, une fois qu'il n'y a plus de fumées, sons, ou lumières inquiétantes. Mon sommeil me manque."


Minerva McGonagall préparait les feuilles d'inscription des différentes classes pour rester dans le château pendant les vacances de Noël. Ses collègues avaient déjà commencé les paris sur les noms qui y apparaîtraient cette année. Certainement Harry Potter et Blaise Zabini, comme les années précédentes. Mais qui d'autre ? Les Weasley seraient-ils de la partie ?

Quoiqu'il en soit, Minerva espérait que les élèves aient la gentillesse de se tenir tranquilles cette année. Elle avait vraiment envie d'avoir des vacances.


La dame grise n'avait jamais été sûre d'être photogénique, mais en admirant la photo encadrée sur le mur, elle trouvait que les garçons avaient réussi à mettre en avant son meilleur profil.


Usopp avait eu une idée. Mais pour l'exécuter, il avait besoin de l'aide des jumeaux Weasley. Il était donc allé les chercher dans leur dortoir, et les avait menés à la chaumière d'Hagrid, où il toqua doucement à la porte.

"Hagrid ?"

Le demi-géant ouvrit rapidement, ravi de recevoir de la visite.

"Bonjour les enfants ! Que puis-je faire pour vous ? Vous voulez un chocolat chaud ?"

"C'est gentil Hagrid." Sourit Usopp, toujours touché par la gentillesse du géant et se rappelant de passer le voir bientôt. "Nous voudrions t'emprunter un de tes chiens si tu le permets. Nous avons perdu un objet et on se demandait s'ils ne pourraient pas nous aider à le retrouver."

Hagrid haussa un sourcil et se retourna vers ses deux chiens.

Crockdur était étalé sur un canapé, bougeant la cabane à chacun de ses ronflements. Chien s'était levé en entendant les enfants et était présent au garde-à-vous derrière lui.

Le choix fut rapidement fait.

"Je peux vous prêter Chien." Accepta le gardien des clefs de Poudlard. "Mais il n'est pas censé rentrer dans l'école."

"Ce n'est pas un souci, merci, Hagrid !" Assura Usopp alors que les jumeaux faisaient signe à Chien de les suivre.

L'animal passa devant Hagrid et suivit les jeunes sorciers qui s'éloignaient de la cabane en saluant le demi-géant.

Il fut mené un peu plus loin, hors de portée d'oreille de la Cabane. Une fois sûr que la distance était suffisante, George s'accroupit pour être à la hauteur du chien et expliqua.

"Nous avons perdu une carte avec Gred, et nous aimerions que tu nous aides à la retrouver. Penses-tu que tu pourrais suivre notre odeur jusqu'à elle ?"


"Nous avons perdu une carte avec Gred, et nous aimerions que tu nous aides à la retrouver. Penses-tu que tu pourrais suivre notre odeur jusqu'à elle ?"

Les rouquins cherchaient définitivement la carte du Maraudeur que Chien leur avait volé quelques jours plus tôt. Carte qu'il avait remise à Remus.

Devait-il aider les enfants à remettre la main dessus ? Remus en avait certainement besoin pour retrouver Pettigrew.

"C'est extrêmement important." Essaya de convaincre George en mettant un de ses tee-shirts sales sous le nez de l'animal. "Cette carte signifie beaucoup et il est très important que nous la retrouvions rapidement. Si elle tombe entre de mauvaises mains, nous pourrions avoir de très gros ennuis."

Chien se rappela comment Hagrid lui avait expliqué que les jumeaux Weasley étaient des fauteurs de trouble de première classe. Ils s'inquiétaient probablement que leurs expéditions nocturnes soient découvertes ou que la carte permette à un adulte de les surveiller à n'importe quel moment sans qu'ils ne s'en rendent compte. Si, à son époque, Chien et ses amis avaient perdu la carte, ils n'en auraient probablement pas fermé l'oeil de la nuit.

Mais la carte était entre de bonnes mains. Surtout du point de vue de Chien. Remus ne trahirait pas les élèves, il pouvait surveiller le rat et intervenir s'il voyait que le rat baissait sa garde. Et il était probablement la seule personne à ne pas hurler en découvrant son nom près de la chaumière d'Hagrid. Les jumeaux Weasley l'auraient sûrement déjà dénoncé au directeur s'ils l'avaient remarqué.

Cette protection de son vieil ami signifiait-elle que Remus lui faisait confiance ? Ou Remus ne l'avait-il pas encore découvert ? Ou était-il lui aussi surveillé grâce à la carte ? Devait-il prendre l'absence de visite de Remus comme de la confiance en lui ou, au contraire, s'en inquiéter ?

"Chien, cette carte est réellement importante." Se joignit Fred. "Je t'en prie, nous devons la retrouver !"

Chien voulait leur dire que Remus la possédait. Il voulait les rassurer. Leur assurer qu'ils ne craignaient rien.

Mais il ne pouvait pas. Il ne pouvait qu'aboyer et la portée de ses aboiements était limitée. Seul le petit Serdaigle parvenait, pour une raison obscure, à le comprendre.

"Je ne pense pas qu'il nous comprenne." Grimaça George en se relevant.

"Il nous faudrait l'aide de Terry." Avoua Usopp, exaspéré. "Mais il est pris avec l'infirmerie. Comment pourrions-nous faire ?"

"C'est dommage, l'idée était bonne." Assura Fred en posant une main réconfortante sur l'épaule d'Usopp. Abandonnant, Fred se tourna vers Chien. "Tu peux retourner chez Hagrid."

"Devrait-on demander de l'aide de l'autre chien ?" Testa George en regardant les deux autres sorciers.

"Je ne pense pas que Crockdur offre de meilleurs résultats que Chien." Avoua Usopp en réfléchissant.

Fred montra son tee-shirt à Chien, espérant que son odeur soit peut-être plus acceptable que celle de son jumeau, mais Chien resta à sa place. Poussant un soupir, Fred éloigna son tee-shirt du museau de Chien.

"Rentrons. Hermione aura peut-être trouvé quelque chose dans la bibliothèque."

Déprimés par leur échec, les trois sorciers saluèrent le chien avant de partir vers la librairie, faire leur compte rendu à Hermione.

"On pourrait bander les yeux d'Harry et compter sur sa chance…" Réfléchit Usopp en avançant.


Aucune conversation n'était audible dans le raffut de la grande salle au dîner. Les nombreuses voix d'élèves se mélangeaient pour former une cacophonie assourdissante que nul ne parvenait à dominer.

Pourtant, malgré la confidentialité personnelle qu'offrait le vacarme ambiant, les élèves de Serdaigle se sentirent obligées de chuchoter.

"Dit, Elza, tu l'as lu ?"

"Je viens de le commencer !" Avoua, rayonnante de joie, la susnommée. "Je n'ai lu que trois pages, et je ne peux déjà plus le lâcher. Jane a dû me l'arracher des mains pour que je descende manger."

"Et ce n'était pas une mince affaire !" Gloussa la prénommée. "J'ai cru qu'Elza allait me mordre !"

"À sa place, je l'aurais sûrement fait ! Surtout quand on sait ce qui arrive dans le chapitre deux…"

"Kate !" S'écrièrent ses deux voisines en chuchotant.

"Ce n'est pas ma faute si Elza est si lente à lire !"

"Et on a promis à Laura de lui passer le livre quand on aura terminé." Rappela Jane.

"Agrippée comme elle est au livre, on ferait mieux de faire une copie." Ricana Kate.

"Tant que tu ne fais pas le sort, je suis d'accord." Accepta Elza en remplissant son assiette. "Il ne manquerait plus que tu le détruises avant que je n'aie fini de le lire !"

"Nous pouvons toujours demander un autre exemplaire." Rappela Jane. "Je crois que les deuxième et sixième années de notre maison en ont un chacun."

"Pauvre Poufsouffles, je serais déprimée à leur place. Nous avons trois copies, et ils n'en ont aucune ! Ils sont laissés pour compte."

"C'est pourquoi nous ne devrions pas faire attendre Laura trop longtemps. Continuez, et ils se sentiront obligés de venir voler notre édition."

"Pour se le faire confisquer comme la petite Serpentard ?"

"La pauvre. Pour une fois qu'on avait une passion en commun. J'espère que ce n'est pas remonté à son directeur de maison."

"On n'a eu aucune nouvelle depuis. Je ne sais pas si nous devrions nous inquiéter ou nous réjouir."

Les jeunes filles soupirèrent.

"Mieux vaut rester discrète sur l'affaire. Je ne voudrais pas que l'auteur se retrouve menacé. Cela mettrait en péril la suite."

"Il y aura une suite ?!"

"Je l'espère bien ! Elle ne peut pas oser nous laisser sur notre faim ! Surtout quand tu sais qu'il—"

"Je n'entends rien !" Fanfaronna Elza, ses mains sur ses oreilles. "Rien du tout ! Du tout, du tout."

Comprenant qu'elle ne serait pas autorisée à mener la discussion plus loin, Kate se tut, et les jeunes filles se reconcentrèrent sur leur repas.

Cela permit à Robin, assise à côté d'eux, d'entendre la petite voix de la jeune Serdaigle qui s'était adressée à elle.

"Hermione, je crois avoir vu des nargoles dehors."

Robin offrit un sourire à sa jeune amie.

"En allant nourrir les sombrals ? Ils étaient cachés dans le gui ?"


"Cutty, retrouve-moi à vingt heures devant le Saule Cogneur." Ordonna Robin en croisant le mécanicien dans un couloir.


"Tu veux emprunter Chien ?" Répéta Hagrid en regardant Robin emmitouflée dans son manteau.

Chien était vraiment populaire ! Il l'était presque plus qu'Hagrid !

Comme la dernière fois, à l'appel de son nom, Chien avait accouru.

"Aucun souci." Assura Hagrid en laissant le chien sortir.

Celui-ci suivit la brune et ils s'éloignèrent avec une dernière recommandation du gardien.

"Ne rentrez pas trop tard ! Hermione, n'oublie pas le couvre-feu !"

Robin hocha la tête pour rassurer le demi-géant, et partit vers le point de rendez-vous.

À l'heure prévue, Franky arriva, croisant Robin alors qu'Hagrid venait de fermer la porte de sa cabane.

"Pile à l'heure." Félicita Robin en l'enjoignant à la suivre. Elle se dirigea vers le Saule Cogneur où jouait Sunny.

Le chat, en voyant ses amis arriver, cessa de sauter sur des insectes et accourut saluer ses amis. Il miaula pour les deux pirates et le chien, puis repartit dans l'autre sens. Il passa entre les branches des arbres, les esquivant souplement et rapidement, avant de sauter sur un noeud de racines. Le Saule Cogneur cessa immédiatement ses mouvements sous le rire amusé de Robin, et elle, Franky et Chien se glissèrent dans le passage secret. Une fois qu'ils furent passés, Sunny ressauta sur le noeud, réactivant l'arbre, avant de se précipiter également dans le tunnel.

Le groupe déboucha dans la Cabane Hurlante.

"Il faudrait faire un peu de ménage ici." Remarqua Franky. "On pourrait y installer notre quartier général ! Voyons, il faudrait d'abord renforcer les murs, faire de nouveaux meubles—"

"Plus tard." Lui sourit Robin en l'attrapant par la chemise pour le pousser dans la grande salle, ravagée par tous les habitants y ayant mis les pieds.

Quand tout le monde fut à l'intérieur, elle ferma la porte d'entrée et se posta devant Chien, Sunny sautillant de tous les côtés.

"Il faut que nous discutions." Lança Robin en fixant le chien. "Pourriez-vous prendre forme humaine, s'il vous plaît ?"

Franky tourna une tête interloquée vers l'archéologue.

"Quoi ?"

Pourquoi demandait-elle une telle chose de l'animal ? Comment pourrait-il obéir ?

Mais face à lui, le chien se redressa sur deux pattes. Ses poils se rétractèrent, se transformant en une vieille veste délavée et un tee-shirt rayé bien usé. Son museau s'aplatit et laissa place à un visage humain aux cheveux noirs mi-longs, avec une barbe et une moustache emmêlées.

"Vous aviez deviné." Remarqua doucement l'homme face à eux.

Apparemment, l'animal face à eux était bel et bien un Animagus. Franky était stupéfait.

"C-Chien était un humain ?!" Lança, impressionné, Franky. "Frangine, comment avais-tu deviné ?" Franky n'avait décelé aucun indice. Il n'aurait jamais deviné. "Tu es vraiment un génie."

"Je savais que je n'aurais pas dû agir avec tant d'intelligence." Acquiesça l'homme face à eux, l'air résolu d'une personne regrettant ses actes. "Deviner que vous cherchiez une cachette secrète et vous mener ici était de trop, n'est-ce pas ? Je savais que je risquais gros avec cette action, mais vous sembliez vraiment—"

Ignorant ses élucubrations, Robin tourna la tête sur le côté, une main devant sa bouche pour masquer sa grimace de tristesse.

"L'autre jour, quand je lui ai renvoyé un bâton pour la cinquième fois, il n'est pas allé le chercher." Avoua Robin, la mine triste. "J'ai tout de suite su. Ce ne pouvait qu'être un Animagus." L'archéologue était au bord des larmes.

"C'EST CE QUI T'A MIS LA PUCE À L'OREILLE ?!" S'écrièrent les deux garçons.

"J'étais fatigué de jouer !" Ajouta l'adulte.

"J'ai dû aller le récupérer moi-même." Continua Robin, déprimée, en sortant un mouchoir.

"Mais qu'est-ce que tu comptais faire avec ce bâton ?" S'étonna Franky.

"Tu pouvais le laisser où il était !" S'exclama l'adulte.

Mais Robin continua à essuyer doucement ses larmes.

"Je me sentais trahie."

"Il ne faut pas exagérer…" Essaya de calmer l'adulte en se tournant pour avoir l'approbation de Franky.

Malheureusement, l'ancien cyborg était occupé à se moucher bruyamment, en pleur.

"C'est super triste, frangine ! Dire que tu as dû subir tout cela toute seule ! Tu aurais dû venir nous voir pour traverser cette épreuve ensemble !" Le mécanicien s'essuya les yeux avec son mouchoir souillé.

"VOUS DRAMATISEZ !" S'exclama l'inconnu.

"J'ai une poussière dans l'oeil." Assura Franky en vidant ses réserves d'eau par ses yeux.

L'adulte soupira.

"Peut-être que nous pourrions passer aux choses sérieuses." Il posa une main sur son torse. "Vous m'avez sûrement reconnu, mais je suis Sirius Black. Et, avant que vous ne disiez quoi que ce soit, sachez que je ne veux aucun mal à Harry !" Non, vraiment aucun. Il n'oserait jamais faire le moindre mal à son filleul. "Ce n'est pas moi qui ai vendu James et Lily—" Black regarda les pirates, encore occupés à pleurer. "Vous m'écoutez ?"

"Le bâton était légèrement tordu au bout." Raconta Robin, se rappelant la branche de bois. "Je l'avais trouvé au pied d'un arbre en cherchant des champignons…"

Franky, à genoux au sol, acquiesçait en écoutant la brune, entassant les mouchoirs sales à ses côtés.

"C'est super triste !"

"ÉCOUTEZ-MOI !" S'énerva Black, enfin capable de parler à d'autres êtres humains après des mois passés en chien.

Robin essuya ses larmes.

"C'était un très bon bâton, qui volait très bien."

"On le regretta tous." Assura Black, blasé.

Les deux pirates acquiescèrent avec gravité en séchant leurs dernières larmes.

"Maintenant, il faut passer à autre chose." Conseilla Black.

"Oui." Robin avala sa salive, se remettant difficilement du choc.

Elle se tourna vers le repris de justice, et Black sentit sa gorge se serrer, craignant les accusations qui allaient suivre.

"Alors," Robin commença, "qu'avez-vous fait de la carte des jumeaux Weasley ?"

Black se sentit presque trahi. Il releva les yeux pour s'assurer que la jeune fille était bien une personne réelle et pas un fragment de son imagination créé par sa folie.

"Ne devrait-on pas parler du fait que j'ai officiellement tué James et Lily et que je me suis évadé d'Azkaban ?" Black savait que la jeune fille était au courant, ayant lui-même entendu le gardien des clefs lui en parler plusieurs fois. Étant amie avec Harry, cette partie devait forcément la préoccuper, n'est-ce pas ?

"On vous a envoyé à Azkaban pour avoir volé une carte ?" S'exclama Franky, n'ayant rien suivi. "Qu'est-ce qu'Azkaban ?"

Robin se fit rapidement la réflexion qu'ils avaient oublié d'informer Franky de toutes leurs découvertes.

Tant pis, une prochaine fois.

"Draco t'expliquera." Assura Robin avant de se tourner vers Black. "La carte ?"

"Vous ne craignez rien." Dévoila Black en soupirant, sentant que l'entièreté de l'attention de la jeune fille était concentrée sur le parchemin. "Je l'ai donnée à Remus pour qu'il retrouve Peter."

"Le professeur Lupin ?" S'étonna Robin avant de hocher la tête, heureuse d'avoir trouvé rapidement l'information qui l'intéressait. "Merci, nous allons la récupérer."

Robin fit un pas vers la sortie, mais Black l'appela.

"Attendez ! Nous n'avons pas fini de parler ! Je n'ai pas fini de vous expliquer !" Elle ne pouvait pas partir maintenant ! Il avait tant de choses à lui dire. Mais d'abord, au sujet de la carte… "Il faut la laisser à Remus ! Il doit absolument surveiller et attraper Peter Pettigrew avec ! On ne sait pas ce que ce rat peut préparer ! Il peut vouloir faire du mal à Harry !"

Robin encra ses talons dans le sol et tourna un regard suspicieux vers l'ancien prisonnier.

"Le Peter Pettigrew qui a été décoré de l'Ordre de Merlin à titre posthume ?"

Hagrid était très bavard. En découvrant que Chien était un Animagus, Robin s'était naturellement demandée quelle était sa réelle identité. Sirius Black ? Un Aurore infiltré ? Un ancien adepte de Voldemort qui essayait de se rapprocher de Luffy ou du Directeur ? Un simple sorcier ayant trouvé la maison d'Hagrid très accueillante et décidé d'y vivre ? Les possibilités étaient infinies.

Quoi qu'il en soit, Robin ne faisait qu'une confiance moyenne à Chien. Elle l'avait laissé voir leurs transformations en Animagus car il ne semblait pas malintentionné envers eux dans l'immédiat. S'il avait voulu faire du mal à Luffy, il aurait pu le faire (et rater, mais il ne le savait pas) depuis bien longtemps. Elle l'avait donc laissé assister aux transformations car elle comptait sur lui pour les aider en cas de problèmes.

Elle n'avait malgré tout pas écarté la possibilité qu'il essaye de les mettre en confiance pour les trahir plus tard. Surtout s'il était effectivement celui qui avait vendu les parents de Luffy au mage noir. Attendait-il un signe du taré qu'ils avaient choisi comme chef ? Attendait-il des renforts ? Était-il infiltré pour surveiller les mouvements de Dumbledore via Hagrid ? Et pourquoi ne les avait-il pas attaqués quand Robin l'avait forcé à prendre forme humaine ? Était-ce pour gagner leur confiance ou parce qu'il n'avait pas envie de devoir faire disparaître deux cadavres ?

Il manquait des informations à Robin, et elle aurait bien aimé rester plus longtemps pour découvrir leurs réponses, mais il lui manquait également du temps. Elle devait reprendre la carte des jumeaux Weasley à Lupin au plus vite. Elle devait la reprendre avant qu'il ne découvre les noms de personnes n'ayant rien à faire à Poudlard. Avant qu'il ne puisse en informer qui que ce soit.

Black hocha la tête pour répondre à sa question.

"Contrairement à ce que t'a raconté Hagrid, ce n'est pas moi qui ai vendu James et Lily, les parents d'Harry, à Voldemort. C'est Peter Pettigrew ! Nous avons changé de gardien du Secret au dernier moment, pour tromper l'ennemi. Ce que nous ne savions pas, c'était que Peter était dans le camp de l'ennemi. Dès qu'il a su où se cachaient les Potter, il est allé les vendre à Voldemort. Ce soir là, je lui ai couru après pour le tuer, mais il s'est coupé un doigt avant de créer une explosion et s'est fait passer pour mort. Il a obtenu une médaille pour cet exploit. Depuis, il se cache sous la forme d'un rat, avec un doigt en moins. Son nom est lisible sur la carte." Les traits de l'ancien prisonnier d'Azkaban se firent suppliants. "Je vous en prie, laissez-la à Remus, qu'il puisse l'attraper et me l'amener. Je lui ferais subir le sort qu'il a fait subir à James et Lily." Sirius l'avait enfin fait. Il avait enfin raconté ce qu'il désirait dire à l'amie de son filleul, et tenté de blanchir son nom.

"Je n'ai pas tout suivi." Avoua Franky. "Mais si vous tuez ce Peter, vous allez devenir un hors-la-loi, non ?"

"Je suis déjà un hors-la-loi." Dévoila Black. "Alors autant que ce soit pour un crime que j'ai commis. Et ainsi, il ne pourra plus nuire à personne. Il ne pourra pas nuire à mon filleul."

"Nous allons quand même reprendre la carte." Décida Robin. "Et Sunny se fera un bonheur de retrouver ce rat qui s'est glissé dans l'école, n'est-ce pas Sunny ?"

Le chat qui sautait dans tous les sens miaula son approbation.

"Attendez !" Cria, encore une fois, Black. "Vous pourriez raconter tout ce que je vous ai dit à Harry ? J'ignore s'il me croira, mais je veux qu'il sache qu'il a un parrain quelque part, prêt à l'aider. Même, si l'on parvient à m'innocenter, bien que je n'y crois pas vraiment, il pourrait… venir habiter chez moi… s'il le désire…" Black regarda le sol, hésitant. "Bien sûr, ce n'est pas une o-obligation, il est probablement très bien dans sa famille adoptive… J-Je… Oubliez ce que j'ai dit…"

Mais les yeux de Robin, une main sur la porte, brillaient avec intensité.

"Si nous attrapons ce Peter, prouvons sa culpabilité, s'il l'est bel et bien, vous adopteriez Harry ?"

Black cligna des yeux.

"J-Je le prendrais bien chez moi, s'il est d'accord. Je suis son parrain. Ses parents m'en ont donné la garde s'ils leur arrivaient quelque chose. Mais pour rien au monde, je ne le retirerais d'une famille aimante…" Black fixa le sol, les yeux vides. Bien sûr qu'Harry avait une famille aimante. Jamais il ne préférerait vivre chez un inconnu, évadé de prison, dans une vieille demeure maudite de famille. Ce n'était pas un endroit pour un enfant.

"Retenez bien ce que vous avez dit." Ordonna Robin en sortant dans le couloir. "Vous allez devoir tenir parole."

Elle partit dans le couloir, accompagnée de Franky et Sunny.

"Nous venons de trouver un super endroit pour envoyer notre capitaine pour les vacances !" S'exclama Franky, ayant suivi la pensée de leur archéologue. "Au fait, Hermione, comment savais-tu que Chie—ce type avait pris la carte ?"

Robin leva la tête de sa réflexion. "Luna avait vu un chien se promenant dans les couloirs avec un papier entre les dents. Or, il n'y a que deux chiens ici, et seul Chien est rentré dans le dortoir Gryffondor à ma connaissance." Crockdur ne pense qu'à dormir et manger, il était impossible qu'il soit à l'origine du vol.

"Tu vas t'en sortir pour récupérer la carte ?" Demanda Franky en se hissant dans le passage secret.

"Sans aucun problème." Assura Robin.


Loin des manigances de ses camarades, Pénélope s'effondra sur une table de travail dans le dortoir Poufsouffle avec un soupir.

Mais pourquoi ? Comment ? Elle avait envie de pleurer. Très fort.

Face à elle, Maria posa son livre d'Histoire de la Magie. Mais qu'avait encore son amie ?

"Que se passe-t-il, cette fois-ci, Pénélope ?"

La susnommée leva un regard au bord des larmes vers sa copine.

"J'ai… J'ai démissionné de mon poste de Préfète."

Maria haussa un sourcil, fixant le badge ornant fièrement la poitrine de son amie.

"Cela ne se voit pas."

"EXACTEMENT !" Hurla Pénélope avant de s'effondrer en sanglot.


Un peu plus tôt…

Pénélope inspira fortement, la tête haute, et frappa trois coups brefs et décidés sur la porte du bureau du professeur Flitwick.

Aujourd'hui, elle allait le faire. Aujourd'hui, elle allait régler le problème à tout jamais.

"Entrez."

Inspirant encore une fois, Pénélope posa sa main sur la poignée de la porte et poussa, dévoilant le professeur dans toute sa grandeur, ce qui n'était pas beaucoup, derrière son bureau.

Pénélope avança doucement. Elle ne devait pas se laisser faire. Elle aurait le fin mot de l'histoire aujourd'hui.

"Professeur, je dois vous parler de mon titre de Préfète."

Flitwick prit un sourire bienveillant.

"Il vous convient à merveille, mademoiselle Deauclaire. Je n'aurais pu espérer meilleur porteur. De toutes mes années d'enseignement, je n'ai jamais rencontré une Préfète aussi dévouée."

Pénélope inspira. Elle avait préparé son discours, et connaissait chaque mot sur le bout des doigts. Elle allait pouvoir le faire.

"Je suis touchée que mon travail vous convienne, professeur." Pénélope l'était réellement. Mais, au vu de ce qu'elle allait faire, l'inverse l'aurait arrangée. "Seulement, je crains que cela ne rentre en conflit avec mes études." Ce n'était que trop vrai. Quand avait-elle trouvé le temps d'ouvrir un de ses livres pour la dernière fois ? Elle avait dû rédiger sa dissertation de métamorphose en vitesse la veille pour la rendre dans la foulée. Ce n'était plus une situation tenable. "En tant que mon directeur de maison, vous ne voudriez pas que mon éducation soit entachée pour une quelconque raison, n'est-ce pas ?"

"Bien sûr que non !" Assura le professeur avec un grand sourire.

Pénélope souffla d'espoir.

"Mais n'ayez aucune crainte," continua le sang-mêlé, "vos résultats sont également une de mes sources de fierté. Minerva m'a encore félicité pour la copie que vous aviez rendue au dernier examen. En cumulant votre travail de préfète avec celui d'élève, vous parvenez néanmoins à briller dans les deux catégories. Tous les directeurs de maison me jalousent pour votre présence !"

Un froid englouti Pénélope. Elle voyait sa liberté s'éloigner.

"Pour le moment, je parviens à maintenir les deux, mais sur la durée—"

"Vous vous débrouillez très bien." Assura son directeur, pour le plus grand malheur de la jeune fille. "Dites-moi plus tôt," un étrange éclat apparu dans les yeux de l'hybride gobelin, "avez-vous remarqué un comportement étrange de la part du professeur Severus ?"

"Un comportement étrange ?" S'étonna Pénélope, prise de court par le changement de sujet. "Non." Elle devait absolument revenir au sujet d'origine. "Par contre, je vous remercie pour vos louanges, mais je ne pense réellement pas être capable d'assurer les responsabilités—"

"Aucun ?" Coupa son directeur, une lueur des plus intéressés brillant dans ses pupilles. "Même lorsque le professeur Lupin est dans les parages ?"

"Non, même pas." Pénélope en avait assez, elle retira son badge de sa poitrine et le posa sur la table de son professeur. "J'aimerais démissionner de mon poste de Préfète."

Filius attrapa le badge et s'approcha de son élève.

"Et le professeur Lupin ?" Il épingla le badge sur la veste de son élève. "A-t-il un comportement étrange ?"

"Oui." Avoua Pénélope, soudainement inquiète. "Il ne cesse de roder devant—"

Filius sursauta. "La classe de potion ?!"

"Non, il rode—"

"Je n'arrive pas à croire qu'il rode devant la salle de potion !" S'emporta le professeur. Il s'agita et se mit à courir autour de son bureau.

"Non, professeur." Essaya de le calmer Pénélope. "Il rôde devant notre dortoir." Elle retira son badge une nouvelle fois et le reposa sur la table. "J'ai prévenu les autres préfets, ils feront attention. Je peux donc me retirer tranquille."

"Il rode devant la classe de potion." Sourit Filius dans ses mains, en essayant d'étouffer ses cris de joie, n'ayant pas prêté la moindre attention aux paroles de son élève. "Il faut que j'aille le raconter à Dumbledore !"

Pénélope aurait pu perdre espoir face au fait que son professeur ne l'écoutait plus du tout, mais c'était également une chance inespérée.

"Donc je peux démissionner ? Merci, Professeur, au revoir Professeur !"

Filius entendit la porte claquer dans son bureau et hurla un rapide 'au revoir' à son élève, avant de trottiner vers son manteau. Il l'attrapa et s'apprêta à sortir pour raconter à tout le corps enseignant la magnifique information qu'il venait d'entendre, quand il vit un objet scintiller sur son bureau. Il reconnut immédiatement le badge de sa préfète. La pauvre petite avait dû l'oublier. Elle allait finir par le perdre à force de le poser partout. Décidant de lui rendre service, Filius ensorcela le badge pour qu'il reste collé à la veste de sa propriétaire.

Sifflant devant le bon travail accompli, Filius fila dans les couloirs, partager la bonne nouvelle.

Les sentiments de Severus étaient retournés.


Rentrer dans le dortoir Serdaigle relevait de l'impossible. Lupin ne parvenait pas à répondre à la moindre de ses questions, et Pénélope Deauclaire était toujours là pour le mettre dehors quand il rentrait avec des groupes d'élèves.

Il allait devoir trouver où se cachait Peter plus précisément, et il en profiterait pour tirer cette histoire d'intrus au clair. Qui que soient Luffy Monkey et Sanji Vinsmoke, il les attraperait et demanderait des explications sur leur présence dans l'établissement. Par chance, il avait vu Harry et ses amis au repas, réglant ses inquiétudes. Mais il avait quand même des problèmes à régler.

Il fouilla dans la poche de son manteau, à la recherche de la carte du Maraudeur qu'il y avait caché la veille au soir, mais sa poche était vide. Remus fouilla une seconde fois, mais rien. La poche n'était pas si grande.

Peut-être avait-il rangé la carte ailleurs. Il fouilla les tiroirs de son bureau, mais rien. Il fouilla son tas de copies d'examens, mais rien.

Où était passée la carte ? Il en avait besoin pour identifier quel élève avait apparemment adopté Peter. Il en avait besoin pour vérifier que les prénommés Luffy et Sanji étaient bien des animaux de compagnie. Il en avait besoin pour surveiller que Sirius ne menaçait pas ses élèves. Il ne savait pas encore s'il devait croire l'innocence de Sirius et la culpabilité de Peter ou non. Quoi qu'il en soit, un des deux était coupable, et les deux étaient dans l'école. Remus voulait pouvoir les surveiller !

Mais où était cette carte ?


Finish ! Comme d'habitude, j'espère qu'il n'y a pas eu trop de fautes d'orthographe, que tous les mots existent et qu'il n'y a pas d'incohérences...

Petites infos :

- Certains m'ont fait remarquer qu'Oda lui-même avait déjà attribué des animaux aux différents membres d'équipage (et des plantes, un statut si l'équipage était une famille, une couleur, etc… Comptez sur Oda pour l'efficacité !). Merci beaucoup à eux ! Je tiens cependant à remarquer qu'il se pourrait que je n'utilise pas toujours les animaux décrétés par Oda. Je ne me pense pas meilleure que lui pour ces affectations (pas d'inquiétude ! Je n'ai pas encore prit une aussi grosse tête) mais, selon les besoins de mon scénario (certains animaux seraient plus dur à y caser), ma préférence pour la diversité, les influences que j'ai dû subir avec ma culture qui me donne un angle différent sur la vision de certains animaux, et, bien sûr, le plus gros critère, l'amusement pouvant en résulter, je pourrais leur attribuer des animaux différents. Ne venez pas m'égorger dans mon sommeil pour cette infamie, s'il vous plaît ! Je suis parfaitement au courant que je suis une horrible personne de ne pas suivre notre maitre suprême Oda ! S'il passe par là, d'ailleurs, toutes mes excuses !

- Autre chose, je pars du principe que comme la cabane hurlante devait accueillir un loup-garou lors de la pleine lune, Dumby et les gens qui se sont occupés de la créer l'ont fortement renforcée avec des maléfices et des runes pour empêcher que Remus ne puisse s'en échapper où la détruire. Cumulé avec les personnes qui ont "géré la soirée", j'estime qu'elle aurait pu survivre aux transformations des Mugiwaras. (Je suis optimiste !)

Voilà ! A tout de suite pour la suite pour les plus courageux !