Recoucou tout le monde ! Là, j'ai été rapide entre deux chapitres ! Je l'ai écrit super vite, vous avez vu ?!
Trêve de bêtises, merci beaucoup pour vos nombreuses reviews ! Cela me fait très plaisir et m'aide à me motiver ! Je me suis fait un chapeau magique où je les ranges, et quand je bloque, je pioche dedans pour redémarrer ! Je suis hyper fière de ma technique. Un peu moins quand je passe ma journée à piocher et que mon compteur de mots refuse d'augmenter...
Bref, j'espère que ce chapitre (et tous les précédents) pourront un peu égayer votre journée ! (J'y crois !)
Bonne lecture !
Les professeurs Chourave, Vector, Babbling et Burbage profitaient d'une pause bien méritée sous un des arbres du parc de Poudlard. La professeure d'étude des Runes avait apporté des petits gâteaux que les jeunes femmes savouraient, accompagnés d'un thé préparé par les bons soins de la directrice Poufsouffle. Les quatre professeures pouvaient ainsi s'adonner à leur activité favorite : se délecter les papilles en critiquant leurs élèves.
"Vous ne devinerez jamais ce que m'ont fait mes Serdaigles de cinquième année." Lança la professeure d'étude des Runes.
"Ils sont venus en cours !" S'écria la professeure d'étude des Moldus avec sérieux en levant son muffin aux myrtilles.
Sa voisine lui tapota la cuisse avec pitié.
"Charity, les Serdaigles viennent toujours à mes cours."
Des larmes se formèrent sur les yeux de la professeure d'étude des Moldus.
"Alors pourquoi moi, je ne les vois jamais ?"
"On a déjà discuté." Rappela calmement la professeure d'arithmancie. "Tous les élèves qui prennent ton option sont des nés moldus. Je suis désolée, mais tu n'as rien à leur apprendre."
"Mais pourquoi ? Pourquoi les sang-purs n'accourent-ils pas découvrir ce nouvel univers qui se trouve à leur porte ?" Se plaignit Charity, les coudes sur la table. Il n'y avait pourtant rien de plus beau ! Tout ce qu'elle pourrait leur fait découvrir !
"Il y a bien longtemps," commença Pomona Chourave en regardant son reflet dans sa tasse de thé, "il y a eu un élève, un sang-pur, qui avait pris ton option. Il n'avait jamais été spécialement bon ou travailleur, mais il flamboyait dans ta matière."
Charity serra l'anse de sa tasse, les yeux pleins d'espoirs.
"Le légendaire ! J'en ai vu des mentions dans les vieux ouvrages de mon prédécesseur. Il mettait des annotations pour lui. Pomona, tu l'as connu ?" Il avait donc réellement existé !
Pomona acquiesça.
"Cela doit faire trente ans. Je n'avais jamais vu un élève aussi intéressé par l'étude des Moldus."
"Je n'ai jamais vu un élève intéressé par l'étude des Moldus." Commenta la professeure d'étude des Runes avec un petit sourire moqueur.
Pomona continua en l'ignorant.
"Il était à Gryffondor. Je me souviens, une fois, il s'était promené avec un grand manche lumineux. Je ne me souviens plus du nom. Le manche avait le même effet qu'un lumos."
"Une lampe de poche ?" Proposa Charity, submergée par l'histoire.
"Peut-être." Pomona ne savait pas. "Une autre fois, Minerva avait été obligée de lui confisquer une boîte-horloge qui n'arrêtait pas de sonner à minuit."
"Un réveil ? Vous ne pouviez pas l'arrêter ?" S'intéressa Charity. "Les réveils se désactivent. Ce n'est pas toujours très simple, mais c'est loin d'être infaisable si c'est pour l'éviter de sonner à minuit."
Pomona grimaça.
"Le professeur d'étude des Moldus de l'époque ne connaissait pas très bien les moldus. Il était surtout disponible pour occuper le poste, ce dont très peu pouvaient se targuer."
La professeure d'arithmancie étouffa un rire.
"Félicitation Charity, ton cours est délaissé par les élèves et les professeurs depuis des décennies !"
"Septima ! Ce n'est pas gentil de se moquer des autres parce ton cours est plus populaire !" Pesta Charity avant de se retourner vers la directrice Poufsouffle. "Pomona, sais-tu ce qu'est devenu cet élève ?"
Pomona coupa une part de pudding fondant.
"Cet élève est devenu le père d'un certain nombre d'enfants que tu as eu la chance de rencontrer." Pomona remplit son assiette et la ramena près d'elle. "Il s'agit de Arthur Weasley, le père de Bill, Charlie, Percy, Fred, George, Ron et Ginny Weasley."
Charity renversa sa tasse.
"Le patriarche Weasley ?!"
"Lui-même !" Assura Pomona en nettoyant la bévue de sa collègue d'un coup de baguette.
"Je lui dois bien des cauchemars." Remarqua la professeure de runes. "Les jumeaux hantent mes cours."
Charity fronça les sourcils.
"Mais je croyais que les Weasley n'avaient pas pris l'étude des runes et qu'ils étaient tous allés en divination. Ils ont fait leur lot de prédictions en tout genre."
La professeure de runes but son thé avec fatigue.
"Si seulement cela les empêchait de venir."
Septima frappa la table avant d'éclater de rire derrière sa main.
"Charity n'est pas capable de faire venir ses élèves à son cours, mais Bathsheda en attire même qui n'ont rien à y faire ! Charity, ma pauvre petite, tu devrais peut-être suivre les cours de runes et prendre des notes sur comment appâter des élèves."
"Ce n'est pas amusant." Grogna Charity en s'enfonçant dans sa chaise.
"Il y a certains élèves dont on se passerait de la présence." Remarqua la professeure de runes. "Je pense que je devrais plutôt prendre exemple sur Charity."
"Bathsheda !" Se débattit mollement la professeure d'étude des Moldus, sous les rires de ses copines. "Tu ne vas pas t'y mettre !"
"En parlant des jumeaux Weasley," se pencha Pomona, "ils ont recommencé."
Avec complicité, les trois autres professeures se penchèrent en avant.
Pomona continua.
"Je suis allée visiter ma maison en début de semaine, vérifier que tout était en ordre, quand je l'ai vu. Cachée derrière les géraniums, ils avaient mis une photo d'eux, serrant la main du Moine Gras, sous-titrée : 'le Moine Gras rencontre les célèbres princes Fred et George Weasley'."
Les quatre amies se redressèrent en riant.
"Combien d'années avant que les élèves commencent à croire ce mythe, à votre avis ?" Demanda Septima.
"S'ils sont aussi futés que ceux que j'ai en classe, il y en a probablement qui sont déjà tombés dans le piège." Critiqua la professeure d'étude de runes avec un sourcil accusateur levé.
"À force de mettre des portraits partout, je ne serais effectivement pas étonnée que certains élèves influençables se laissent tromper." Approuva la directrice Poufsouffle. "Ils ne lésinent pas sur les moyens. C'est au moins le cinquième fantôme qui y a droit."
"Et pourtant, notre chère Pomona a laissé la photo à sa place, je me trompe ?" Accusa doucement Bathsheda.
"En tant que directrice Poufsouffle," se défendit Pomona, "j'ai décidé de laisser mes élèves décorer leur dortoir comme ils l'entendent."
"Les Weasley ne sont pas des Poufsouffles." Rappela Charity. Nul besoin de les avoir en cours pour le savoir.
"Personne ne peut prouver que ce n'était pas le choix d'un de mes blaireaux de le ranger à cette place." Assura Pomona avec confiance en sirotant sa tasse.
"Personnellement," se lança Septima, "je suis surtout étonnée que Charity sache qui appartient à quelle maison. Elle est très bien renseignée pour une simple locataire du château."
"Septima !" S'écria la professeure d'étude des Moldus en jetant un raisin sec tombé de son cookie à sa collègue. "Je suis professeure !"
"Existe-t-il seulement un élève pouvant en attester ?" Ricana la professeure d'arithmancie en esquivant le projectile.
"Avec vos bêtises, je n'ai même pas pu vous raconter ce qu'ont fait mes cinquièmes années." Rappela Bathsheda en mangeant une cuillère de crumble aux pommes.
Ses trois interlocutrices délaissèrent leurs activités, que ce soit chercher des raisins de bonne taille, manger ceux de sa voisine, ou réchauffer la théière centrale.
"Qu'ont-ils fait ?" S'intéressa Charity.
Bathsheda prit le temps de touiller son thé, s'assurant que, cette fois-ci, elle avait bien l'attention de ses amies.
"Ils sont arrivés en début de cours avec un texte de runes, demandant si nous pouvions l'étudier pendant la séance." Raconta-t-elle, ses yeux rivés sur son thé. "J'avais déjà préparé des textes à étudier en cours, mais les élèves étaient bien plus motivés par celui qu'ils avaient apporté. L'important étant de les faire travailler leurs runes, plus que les vieux textes écrits par des sorciers décédés depuis des millénaires, j'ai accepté cette déviation du programme."
"Admire Charity, nous avons un vrai professeur qui nous parle." Se moqua Septima, avant d'esquiver un autre raisin.
La professeure de runes les ignora.
"Nous avons donc traduit tous ensemble les runes, les élèves s'occupant d'un passage chacun. Le texte était magnifique. Je pensais que les aiglons l'avaient trouvé en faisant leurs recherches dans la bibliothèque ou qu'il avait été remis par un de leurs parents, mais pas du tout ! Il s'agissait de remerciements écrits par les Poufsouffles !"
"Mes petits blaireaux ?" S'écria Pomona, surprise.
Bathsheda acquiesça.
"Apparemment, les Serdaigles ont mis le bazar dans ton dortoir, Pomona, quand ils se sont invités. Ils ont pris leurs aises, occupant l'espace et bousculant l'organisation de la maison. Alors, pour s'excuser, en partant, les Serdaigles ont inondé le dortoir de sorts, offrant des protections pour les plantes et des chaises chauffantes. Ils ont aussi déposé des fleurs lumineuses dans le couloir, qui s'ouvrent lorsque quelqu'un s'approche d'elles, pour éclairer les Poufsouffles qui se lèvent la nuit. Et cela, sans compter les modifications qu'ils avaient faites quand ils s'étaient invités. Ils ont jetés des sorts d'agrandissement aux placards, et les chaises accourent apparemment quand tu es fatiguée. D'après le texte, il s'agissait déjà de modifications que les Serdaigles avaient faites à leur propre dortoir."
"Tes Poufsouffles sont adorables !" S'exclama Charity, conquise. "Et les Serdaigles aussi. Nos élèves sont si gentils !"
"Tu es triste de ne pas les connaître." Commenta Septima, compréhensive, les bras croisés. "Tu devrais peut-être essayer de déplacer tes cours dans leur salle commune. Cela te ferait d'une pierre deux coups, tu verras des élèves, et tu pourras admirer leur travail."
"Septima !" S'écria Charity. "C'est la dernière fois que je viens à un après-midi thé avec toi !"
"Très mauvaise idée !" Assura Septima, piquée au vif par la décision, soudainement inquiète du traitement qu'elle imposait à sa collègue. "Tu manquerais toutes mes contributions ! Regarde ce que j'ai amené aujourd'hui." Pressée à l'idée de se rattraper d'une façon ou d'une autre auprès de son amie, la professeure d'arithmancie fouilla dans son sac. Elle en sortit un cahier orange qu'elle posa au centre de la table. "C'est le journal intime d'une Serpentard. Elle le lisait sous la table pendant mon cours, en pensant que je ne la voyais pas."
"Septima." Gronda Pomona. "On ne lit pas les journaux intimes des élèves ! Le confisquer est une chose, mais je t'interdis de l'ouvrir."
"Je ne pense pas que ce soit un journal intime." Coupa la professeure de runes, le cahier ouvert dans ses mains. Elle l'avait récupéré quand personne ne regardait.
"Bathsheda !" Tonna Pomona en se tournant vers ladite professeure. "Referme-le immédiatement !"
"Mais regardez." Coupa Bathsheda en présentant l'intérieur du cahier à ses collègues. "Il y a des chapitres. Les journaux intimes n'ont pas de chapitres. Ils ont des dates, à la rigueur." Elle retourna le cahier vers elle et l'ouvrit à la dernière page, avant de le montrer à ses amies. "Il y a même écrit 'Fin…'."
"Elle a juste terminé son journal." Commenta Pomona.
"Je pense qu'il n'existe qu'une manière d'en avoir le coeur net." Décida Septima, le dos droit, en buvant son thé, un éclat malicieux dans le regard. "Bathsheda, lis-nous un passage."
"Septima—" S'écria Pomona, mais elle fut coupée par Bathsheda qui entama sa lecture.
Celle-ci ne se termina que lorsque les quatre professeures eurent fini toutes les pages.
"Merci, Hermione, tu es notre sauveuse !" Assura George en enlaçant l'amie de sa soeur.
"Que ferions-nous sans toi ?" Ajouta Fred en répliquant l'action de son jumeau.
Ils s'écartèrent d'elle et contemplèrent la carte du maraudeur que l'archéologue leur avait ramené.
"Il n'y a pas que moi que vous devez remercier." Remarqua Robin en lançant un petit regard au sol. À ses pieds, une petite armée de pièces d'échecs avait les armes au poing.
Les rouquins revêtirent des sourires tendres en baissant la tête vers eux.
"Merci à vous aussi !"
Le Roi blanc à leur pied les salua.
"C'est tout à notre honneur. Nous vous le devions bien."
Derrière le roi, les pièces de son peuple crièrent leur approbation. Après avoir quitté leur boîte d'échec, les pièces s'étaient retrouvées sans endroit où vivre ni but. C'est dans ce moment difficile que plusieurs mains s'étaient tournées vers eux.
"Cutty a fait tout le travail." Assura George. "Il a construit votre superbe maison." Alors que les jumeaux s'étaient contentés d'utiliser leur connaissance bien trop approfondie de Poudlard pour trouver un coin calme et à l'écart où l'entreposer. "Et vous méritez toute l'aide du monde pour avoir servi notre petit frère pendant toutes ces années. "
Et puis, des pièces d'échecs qui se rebellent ? Les jumeaux Weasley ne seraient plus dignes de leur nom s'ils ne prenaient pas part à l'évènement !
"Maintenant que les compliments sont finis," interrompit Nami, "nous allons pouvoir ouvrir la chasse. Sunny, Merry, Antidote, vous êtes prêts ?"
Les trois animaux, réunis pour l'occasion dans la chambre de Franky, rugirent, piaillèrent et sifflèrent pour acquiescer. Le Roi blanc souleva son épée, soutenu par ses cavaliers et ses pions noirs.
"Nous sommes prêts aussi !"
Luffy et Zoro, qui dormaient sur un lit, furent réveillés en sursaut par Sunny et Merry qui les agressèrent sauvagement, impatients que la chasse commence.
"Il est temps ?" Questionna Luffy en bâillant, Sunny sautillant sur son ventre.
"Je suis super prêt !" Lança Franky, stoppant la construction de sa dernière invention et en prenant sa pause favorite.
"Moi, je vais plutôt rester là." Décida Usopp, assis à côté du mécanicien. "Je sens une attaque de ma maladie de je-ne-dois-pas-sortir-de-cette-chambre."
"C'est fâcheux." Remarqua Brook en buvant bruyamment son thé. "Les tasses du cours de divination sont fabuleuses. Mais celle-ci est un petit peu épaisse."
"Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises." Chuchota George, une baguette sur la carte qu'ils venaient de récupérer, alors que toutes les personnes de la salle s'approchaient de lui.
De l'encre noire glissa sur le papier, dévoilant les plans de Poudlard et les noms de tous les résidents.
"Nous cherchons Peter Pettigrew." Rappela Nami alors que tout le monde se penchait sur la carte pour trouver son point.
Poudlard était très grand comparé au nombre de personnes l'habitant, mais les lieux communs étaient très petits en comparaison, et tous les élèves étaient agglutinés aux mêmes endroits, rendant le décodage de la carte bien plus complexe que nécessaire. Heureusement, ils étaient nombreux penchés dessus.
Les yeux des pirates et des jumeaux Weasley scannèrent toute la carte, jusqu'à ce qu'Usopp murmure, hésitant :
"L-Les amis…" Il avala difficilement sa salive. "Peter Pettigrew est dans la pièce."
Il posa son doigt dans la salle où ils se trouvaient tous. Leurs noms y apparaissaient en lettres majuscules, occupant tout l'espace. Mais, à côté, dans un recoin montrant l'angle de la pièce, un point indiquait 'Peter Pettigrew'.
Comme dans un film d'horreur, la bande tourna lentement leurs têtes vers l'angle concerné.
Cutty 2, ses olives noires brillant sous les reflets de la lumière magique, les couvrait d'un regard maléfique, son sourire devenant des plus sombres.
"I-Il é-était là depuis le début." Trembla Nami, s'agrippant à Usopp.
"C-Ce doit être une erreur." Continua Usopp. "C-Cutty 2 est notre ami."
"Il nous aurait menti toutes ces années ?" S'exclama Franky, blessé. "Je n'aurais jamais pensé cela de lui !"
Nami poussa Usopp vers le coin de la chambre.
"V-Vas-t-en occuper !"
"MOI ?!" S'exclama Usopp, pétrifié. "Il en est hors de question ! Vas-y toi !"
"Tu as dit que tu avais la maladie de je-ne-dois-pas-sortir-de-cette-chambre." Rappela Nami, tremblante. "Quelle chance ! Il est justement dans la chambre !"
Usopp tourna la tête vers la rouquine, prêt à se défendre, quand le visage non intéressé et occupé à se curer le nez de son capitaine apparut dans son champ de vision.
Mais quels imbéciles ! Ils avaient pris l'habitude de s'entre-envoyer au coeur du danger, mais ce n'était plus nécessaire ! Leur capitaine était de retour.
Usopp échangea un regard brillant avec la rouquine qui avait suivi l'endroit où s'était posée sa vision une seconde plus tôt. Elle comprit rapidement sa pensée et afficha un sourire triomphant.
"Harry ?" Appela doucement Usopp.
"Va aider Neville !" Lança Nami.
"MAIS NON !" Cria le susnommé. "Qu'il s'en occupe tout seul !" Le tireur d'élite se tourna alors vers le chapeau de paille. Il attrapa ses épaules et le plaça devant lui, face à la citrouille. "Harry, il en va de la sécurité de ton repas !" Chuchota-t-il à son oreille. "Il faut que tu nous débarrasses de cette horreur !"
Luffy pencha sa tête sur le côté, perdu. À côté de lui, Zoro ricana.
"Vous regardez du mauvais côté, Ginny est par là."
Une météorite s'abattit sur sa tête, et Zoro s'écroula à terre. Usopp ne dédaigna même pas le regarder. À la place, il écouta Luffy, le regard rivé sur Cutty 2, le questionner.
"Je dois… le manger ?" Interrogea l'élastique. Il était hors de question qu'il laisse une menace pour son dîner se promener en vie, mais pouvait-il réduire en bouillit un fruit ? N'était-ce pas du gâchis ?
"Excellente idée !" Assura Usopp, pendant que Franky pleurait toutes les larmes de son corps à côté de lui.
"Trahison, comment a-t-il pu ?" L'ancien cyborg souffla dans un mouchoir. "Tu ne me manqueras pas !" Mentit-il en se frottant les yeux, acceptant un deuxième morceau de tissus de George qui lui tapotait le dos.
"On vous fera un nouvel ami imaginaire, ne t'inquiète pas, n'est-ce pas, Fred ?"
Fred n'écoutait pas. Fred était trop occupé à crier ses encouragements pour Luffy.
"Vas-y, Harry ! Déboîte-lui la courgette ! À bas les citrouilles !"
Poussé par Usopp, Luffy s'avança dans ce qui ressemblait maintenant à une arène. Face à lui, le fruit d'une cucurbitacée et son regard sinistre semblait ricaner. Les pièces d'échec avaient formé un arc de cercle derrière l'élastique et avaient rejoint Fred dans ces acclamations. Merry, qui s'était posée sur un meuble, ainsi qu'Antidote et Sunny joignirent leurs cris à ceux de la foule.
Luffy fit un pas en avant. La montagne de vivres face à lui campa sur sa position.
"Il pense qu'il a une chance." Murmura Brook, le nez dans sa tasse, en fusillant du regard Cutty 2. "Le fou."
Luffy fit un second pas.
"Je crois que Cutty 2 tremble." Chuchota Robin.
Luffy fit un troisième pas.
"Il ne dédaigne même pas cesser de s'affaler sur la fenêtre." Remarqua Fred. "A-t-il donc si foi en ses capacités ? Harry, fais-en qu'une bouchée !"
N'écoutant que ce bon conseil, Luffy sauta en avant, la bouche ouverte et atterrit sur Cutty 2, le plaquant au sol, où il se fit une joie d'en faire son goûter.
"Quel massacre !" S'écria George en détournant les yeux. "Je ne peux pas regarder ça."
Les autres spectateurs acclamèrent la victoire incontestable du chapeau de paille, soldant la fin de Cutty 2 et de l'uniforme de Luffy qui ne sera plus jamais capable de retrouver ses couleurs, malgré les capacités impressionnantes des elfes de maison.
Luffy croqua dans un énième morceau de citrouille, le jus coulant sur son cou, quand un petit mouvement fit rouler un morceau de citrouille à terre. La foule cessa de respirer, craignant une contre-attaque vicieuse de l'adversaire pourtant vaincu.
Mais, à la place, ils virent un petit museau moustachu se frayer un chemin jusqu'au carrelage. Le museau fut rapidement suivi d'une tête, puis d'un petit corps recouvert de fourrure.
"Croûtard !" Le reconnu Fred, attirant l'attention de George.
Le rat tourna un regard apeuré vers eux. Il ne semblait pas comprendre ce qui se passait. Il venait d'être sorti de force de sa cachette pour se retrouver au milieu d'une foule enragée. Perdu, il essaya de s'enfuir à toute jambe entre les pieds des différentes personnes réunies, courant vers la sortie.
N'attendant que ce moment-là, Merry, Sunny et Antidote s'élancèrent sur lui. Croûtard parvint vainement à esquiver la mâchoire de Sunny, pour se faire terrifier par les crochets acérés d'Antidote et happer par les griffes de Merry.
La chouette vola dans les airs, le rat à sa merci, avant de se poser sur un placard avec sa patte gauche, la droite soutenant Croûtard au-dessus du vide et des gueules ouvertes de Sunny et Antidote, ayant accouru à la suite de Merry. Les pions ne tardèrent pas à les rejoindre, les armes au clair.
"Il était en vie !" S'exclama George, surpris, la bouche ouverte.
"Et très bien caché !" Continua Fred. "Pas étonnant que nous ne le trouvions pas."
"T-Tout s'est passé comme je l'avais prévu !" Annonça Usopp, les poings sur les hanches avec une fausse position de contrôle.
Nami haussa les sourcils, blasée.
"Ne te fatigue pas, Terry est en train de travailler à l'infirmerie. Il n'y a personne pour te croire."
"Voilà un petit rat qui n'a que la peau sur les os !" Remarqua Brook, posant sa tasse vide sur une table de chevet. "Et je sais de quoi je parle, je n'ai que—"
"—un corps en chair et en os." Coupa Robin.
Brook se tordit soudainement sur le côté, comme transpercé par la méchanceté du rappel de l'archéologue.
"Et depuis seize ans." Ajouta Robin.
Le visage de Brook se tourna violemment sur le côté, frappé par une gifle imaginaire. Des larmes coulèrent sur ses joues.
"Tu es méchante Hermione !"
"C'est donc lui, Peter Pettigrew ?" Interrogea Franky, la mort de son substitut oubliée. "Je l'imaginais plus… humain."
Robin tourna sa baguette en direction de la porte. Deux mouvements, et celle-ci se ferma et se verrouilla. Elle pointa ensuite son arme vers Croûtard, laissant un éclair bleu s'en extirper et foncer sur le rongeur.
Lorsque Croûtard fut touché par la magie de l'archéologue, il se convulsa, forçant les griffes de Merry à lui lacérer la peau. Un éclair aveuglant irradia alors de son corps et la forme du rat s'allongea, prenant forme humaine.
Trop lourd pour Merry, celle-ci lâcha le rat devenu homme, qui s'écroula à terre, sa tête aux cheveux épars laissant voir sa peau au travers. Il était petit et trapu, avec un nez pointu.
"Croûtard ?" Lança faiblement George, incrédule.
"Peter Pettigrew serait plus juste." Corrigea Robin. "Il est un animagus. Il peut se transformer en rat à volonté."
"On n'épuisera donc jamais la quantité de pouvoirs stupides ?" Remarqua Nami, avant de se figer. "Peter Pettigrew est Croûtard." Articula doucement la rouquine, perdue dans ses pensées. "Peter Pettigrew est Croûtard." Répéta-t-elle, avec stupeur, repensant à sa vie au Terrier. "Mais ce rat m'a regardé me changer !" Elle attrapa sa chaussure et la lança de toutes ses forces sur le petit homme qui venait à peine de lever les yeux sur eux. "PERVERS !"
Peter reçut la chaussure entre ses deux yeux et finit à terre.
Franky tourna immédiatement la tête.
"Oui ? Que veux-tu, Sis ?"
Luffy, étalé dans les restes de son repas, se tourna vers l'intérieur de la salle, des morceaux de courges dans chacune de ses mains et du jus sur l'entièreté de sa personne.
"Qui est ce type ?" Demanda-t-il en dévisageant l'adulte qui se frottait la tête, une énorme marque de semelle sur la figure.
"Je pourrais demander un perroquet pour Noël." Commenta Robin.
"C'est le rat de Ron." Informa Brook en buvant une gorgée de thé. Le liquide avait à peine coulé sur son palais que Brook le cracha sans vergogne sur le nouveau venu. "Beurk, il est froid."
Luffy prit une bouchée de citrouille, pensif.
"Il a un peu changé, non ? Il avait ce furoncle avant ?"
"IL EST DEVENU HUMAIN !" Hurla Nami.
"C'est affligeant." Chuchota Robin en secouant sa tête, désespérée. "Il ne prend aucun soin de sa peau."
Brook le regarda, sa tasse renversée dans la main pour la vider sur le carrelage.
"Et il a oublié de se sécher en sortant de sa douche."
"TU VIENS DE ME CRACHER DESSUS !" S'énerva Peter Pettigrew, dégoulinant de thé, de jus de citrouille et la tête rougit par une marque de semelle.
"Oh, il parle." Remarqua Franky, ébahi. "Le fils de Cutty 2 parle !"
"Puisqu'il parle, nous allons pouvoir commencer l'interrogatoire !" Annonça Nami. Elle tourna ses yeux brillants vers Robin. "Vas-y, Hermione !" Personne n'était plus doué que Robin pour les interrogatoires dans leur équipage. Il fallait dire que peu de personnes écoutaient effectivement ce qu'on leur racontait dans leur équipage. Ce qui n'aidait pas lors des interrogatoires.
"Parle !" Ordonna Luffy, la bouche pleine, crachant des morceaux de citrouille au passage. "Où as-tu caché la nourriture ?!"
Nami traversa la salle en un éclair pour le frapper.
"MAIS CE N'EST PAS ÇA QUI NOUS INTÉRESSE ! ET TU ES DÉJÀ EN TRAIN DE MANGER !"
Une bosse sur la tête et de la citrouille plein le menton, Luffy montra deux morceaux rongés de son repas.
"Mais regarde ! Il en manque la moitié !"
"Il a vécu tout ce temps dans une espèce de gâteau géant." Réfléchit Fred. "Ce devait être génial ! Pourquoi il est à moitié affamé ?"
"La citrouille, c'est moins bon que du gâteau." Remarqua Brook, comme s'il s'agissait de l'explication suprême. Il secoua quelque peu sa tasse en direction du sol pour s'assurer qu'elle était bien vide, et la posa sur la précédente, sur la table de chevet.
"C'est effectivement un régime particulier." Acquiesça Franky. "Mais ne manger qu'une seule chose ? Ce doit être triste à la longue."
"Cela me rappelle le régime de quelqu'un au Cola." Sourit Robin.
"Je ne sais pas si c'était une bonne idée de laisser Harry manger la citrouille dans laquelle un rat a vécu." Remarqua Usopp.
"C'est immonde." Agréa Robin. "Et il pourrait attraper une intoxication alimentaire, se vider de tous les pores de sa peau et dépérir jusqu'à mourir."
Brook sentit que c'était son tour d'intervenir.
"En parlant de mourir—"
"Je propose," le coupa sans vergogne Usopp, "qu'on n'en parle pas à Draco. Jamais."
"Vu l'état de son uniforme, ce sera difficile à cacher." Commenta Robin.
"On pourrait le brûler." Proposa Franky.
"S'il vous plaît !" Cria Nami, pour attraper l'attention générale. "Est-ce qu'on peut s'occuper du pervers de la pièce ?"
"C'est très gentil soeurette !" Sourit Franky, des mouchoirs dans les mains. "Mais je vais SUPER bien !"
"Je ne parlais pas de toi." Coupa la rousse.
Franky ouvrit d'énormes yeux, trahis. On osait parler d'un pervers et il ne s'agissait pas de lui ?!
"Je parle du rat d'égout." Continua Nami.
"Tu es dur, soeurette." Se joignit George.
Franky essuya une larme, touché par son défenseur inattendu.
"Ce 'rat' a été dans notre famille pendant des années." Continua George, inconscient de la blessure faite à Franky.
"Ce n'est pas qu'un simple rat !" Rappela Nami. "C'est un être humain qui a l'âge de nos parents, et qui m'a observée me changer !"
Une main sur sa tête, Zoro qui venait de se réveiller, murmura. "Le pauvre, il a dû être traumatisé."
Un poing renvoya immédiatement le sabreur dans le monde des morts.
"Hermione, je te laisse l'interroger, avant que je ne lui règle son compte." Annonça Nami, son poing fumant.
"À Blaise ou au rat ?" Se renseigna Brook, ayant enfin fini de déprimer.
"Au rat."
"Monsieur Pettigrew." Commença Robin en hésitant à s'approcher. "Vous êtes accusé d'avoir trahi vos amis, James et Lily Potter, parents de notre ami Harry Potter, en les vendant à Voldemort. Puis d'avoir fait porter le chapeau à Sirius Black, son parrain. Vous êtes également accusé d'avoir infiltré la famille Weasley et regardé leur fille se changer. Enfin, vous êtes accusé d'avoir mangé de l'intérieur notre camarade et ami, Cutty 2. Qu'avez-vous à dire pour votre défense ?"
"Pour le dernier, il a un peu été pris sur le fait." Remarqua Brook en transformant un caillou en tasse de thé.
"Je ne savais pas que le meilleur ami de notre frère avait de si lourdes charges." Commenta doucement George.
"On peut rajouter qu'il a trompé notre adorable et gentil petit frère ?" Demanda Fred.
Sous les regards accusateurs des pirates et des jumeaux Weasley, Peter gigota.
"C-Ce n'est pas ce que vous croyez. C'était Sirius le gardien du secret. C'est lui qui a vendu James et Lily ! Il a même essayé de me tuer ! Je vous en prie, c'est la vérité !"
"Oh, c'est la vérité ?" Demanda Nami, les bras croisés, son regard de glace braqué sur l'ancien rat. "Dans ce cas, pourrais-tu nous éclairer sur la raison pour laquelle tu as passé les dernières années de ta vie sous forme de rat dans notre famille ? Ce n'était pas pour nous espionner ou te cacher ? Ton camp a pourtant remporté la victoire."
Peter continua à se tordre dans tous les sens, recroquevillé en boule sur le carrelage.
"Je… Je… Je n'osais pas me montrer après ce qui est arrivé. J'avais… J'avais trop peur. Sirius voulait absolument me tuer, et j'avais peur que Remus décide de finir le travail. Il n'a jamais été prouvé qu'il était sous les ordres de vous-savez-qui, mais… après la trahison de Sirius, j'avais vraiment peur ! Mon ancien ami avait tenté de me tuer sauvagement… n'hésitant pas à massacrer des civils au passage. Rien ne me prouvait que Remus ne comptait pas en faire autant. Alors, j'ai préféré me cacher. Me cacher chez des personnes que je savais mes alliées."
"Puisque nous étions tes alliés," Nami fit un pas vers Peter, son regard toujours glaçant, "pourquoi ne pas nous avoir dévoilé la vérité ? Pourquoi nous tromper ?"
Peter avala sa salive de travers.
"Je ne voulais pas… je ne voulais pas rajouter un fardeau à vos parents. Ils avaient déjà tant perdu… Je ne voulais pas qu'ils se rappellent des horreurs de la guerre à chaque fois qu'ils me verraient. Je… Je ne voulais pas qu'ils continuent à craindre une attaque chaque jour parce qu'ils me protégeaient. Je… Ils avaient l'esprit plus tranquille en ignorant mon existence."
"Frangine…" Murmura George. "Il n'a pas tort."
Nami leva son regard sur son frère.
"Parce qu'utiliser notre famille comme bouclier sans la prévenir pour que nous ne puissions prendre aucune mesure, c'est vraiment mieux ?" Elle rabaissa ses yeux sur le rat. "Tu n'avais pas mieux pour te protéger ? Un couple qui n'était pas occupé à élever sept enfants ?"
Peter essaya de se rétrécir un peu plus.
"Nous avons deux versions qui s'opposent." Nota Brook en soufflant sur son thé. "Comment savoir laquelle est la bonne ? Et l'une des deux était-elle vraiment la bonne ?"
"Hermione," appela Usopp, "qui a accusé cet homme d'avoir tué les parents d'Harry ?"
Robin se tourna vers leur tireur d'élite.
"Sirius Black."
Usopp regarda en direction de Peter Pettigrew. "Connais-tu—" et tourna sa tête à la vitesse de la lumière vers leur archéologue. "SIRIUS BLACK ?! Comment cela, Sirius Black ?! Sirius Black, l'assassin évadé d'Azkaban ?! Tu as parlé avec ce Sirius Black ?!"
"Pas d'après sa version." Rappela Robin.
"On se fiche de sa version !" S'écria Usopp, pétrifié d'horreur. "Cet homme est recherché par l'ensemble du Ministère de la Magie ! Ne me dit pas que tu as tranquillement bu une tasse de café avec lui."
Robin ouvrit de grands yeux en portant sa main à ses lèvres.
"Quelle impolitesse de ma part ! J'ai omis de lui offrir un verre !"
"N'invite pas les meurtriers en série à boire avec toi !" Cria Usopp.
"Du coup," Luffy se lécha les doigts pleins de jus de citrouille, "que faisons-nous de lui ?" Il pointa Peter Pettigrew.
"On ne sait pas s'il est coupable ou non." Réfléchit Franky. Il leva ses yeux vers l'ancien rat et lui tendit un pouce en l'air avec un grand sourire. "Mais on sait que c'est un SUPER pervers !"
"On est content que tu te sois fait un ami." Assura Nami froidement.
"Mais comment pourrions-nous départager les deux versions ?" Demanda Fred. "Comment savoir qui dit la vérité ?"
"Tout est arrivé il y a bien trop longtemps." Commenta Brook. "Il ne doit plus rester aucune trace."
"En tout cas, aucun des deux n'a essayé de tuer Harry." Déplora Robin.
"Je vous assure que je dis la vérité !" Essaya de se défendre Peter Pettigrew en remuant vers l'élève le plus proche de lui. Les pions sortirent leurs armes et les animaux leurs défenses pour obliger l'ancien rat à reculer.
"Puisqu'on ne sait pas comment les départager," décida Luffy, les bras croisés et la figure barbouillée de citrouille, "nous allons garder cet homme prisonnier jusqu'à ce qu'on en apprenne plus."
Peter se mit à pleurer.
"Ha-Harry… Harry—"
"Stop !" Cria un chevalier noir en bloquant le mouvement de Peter vers le Survivant.
"Tu es prisonnier !" S'ajouta un pion, épaulé par une tour.
"Tu as entendu le capitaine ?" Demanda Nami. "Redeviens rat."
"On ne te fera pas de mal tant qu'on n'en saura pas plus." Assura Usopp.
"On va lui chercher une cage !" Se dévouèrent de concert les jumeaux Weasley.
"Pas la peine." Robin agita sa baguette et transforma une partie des matériaux de Franky en cage.
"Frangine !" S'indigna immédiatement Franky. "Comment as-tu pu utiliser la magie et t'en charger ? C'était mon heure de gloire !"
Robin l'ignora et envoya un sort sur Peter Pettigrew qui redevint un rat. Elle le força ensuite à rentrer dans la cage et la verrouilla par enchantement.
"Le jugement est ajourné jusqu'à l'apport de plus amples informations."
Pénélope regarda derrière elle. Personne. Devant ? Personne. La voie était libre.
À pas furtifs, elle s'avança vers le portrait de la grosse dame, que tous savaient maintenant être l'entrée du dortoir Gryffondor.
Pénélope jeta un dernier oeil aux alentours, avant de se tourner vers l'habitante du tableau.
"Excusez-moi ?"
La Grosse Dame, assise sur une chaise et le nez plongé dans un catalogue de robes médiévales, ne l'entendit pas.
"Excusez-moi ?" Répéta Pénélope, plus fort.
La Grosse Dame eut un grand sourire, trouvant apparemment une robe qui lui plaisait bien.
"Madame !" Appela, plus fort, Pénélope.
Surprise, la Grosse Dame leva la tête.
"Oui ? Tu veux rentrer ?" Elle détailla son interlocutrice. "Tiens, ta tête ne me dit rien. C'est rare. Tu as le mot de passe ?" Un coup d'oeil sur son accoutrement. "Ta cravate n'est pas verte, j'imagine que oui. Quoique, même les cravates vertes ont le mot de passe. Par Michel-Ange, même les armures ont le mot de passe. Il n'y a que ce gamin de Gryffondor qui ne s'en souvient jamais. Le petit Harry. Une catastrophe." La Grosse Dame soupira, secouant sa tête. "La moitié du temps, il ne se souvient même pas qu'il est écrit sur son bras. Je ne sais pas qui peut bien lui réécrire à chaque fois. Le petit Draco ? Cet enfant est un vrai ange ! L'an passé, pour Noël, il m'a donné du chocolat ! Il a fait faire exprès une peinture de chocolat pour que je puisse goûter ! N'est-il pas adorable ? Si ce n'est pas lui, je ne vois pas qui cela pourrait être. J'espère que le petit Harry se lave quand même. Il est au moins obligé de le faire à chaque changement de mot de passe. Mais s'il ne se lave qu'à cette occasion, je devrais le changer plus souvent." La Grosse Dame cligna des yeux, s'apercevant qu'elle s'était égarée dans son monologue. "Oh, excuse-moi ma petite. Je t'écoute, quel est le mot de passe ?"
Pénélope resserra les livres dans ses bras.
"Je ne sais pas le mot de passe."
La Grosse Dame lâcha son catalogue sous la surprise, pour la plus grande frayeur de la préfète Serdaigle.
"TU NE SAIS PAS LE MOT DE PASSE ?!"
Immédiatement, tous les tableaux environnants tournèrent leur regard vers eux.
"Elle ne sait pas le mot de passe ?" Répéta avec étonnement une voisine de la Grosse Dame.
"Ma chère, vous devez faire erreur." Nota son époux en retirant ses petites lunettes rondes. "Cela est impossible."
"Les élèves connaissent mieux les mots de passe que leurs cours par ici." Approuva une lavandière en grattant une robe blanche dans un énorme seau d'eau. "Même s'ils ne devraient pas être dans la confidence."
"Cherche un peu, je suis à peu près sûr que quelqu'un l'a écrit sur le front la grosse dame pendant qu'elle dormait." S'amusa une jeune domestique en passant le balai.
"Juliette !" Réprima la Grosse Dame. "Cesse d'insinuer que je passe plus de temps à dormir qu'à travailler !"
"Si Madame comptait ses heures d'éveil, elle saurait que j'ai raison." Ricana la jeune servante.
"J'ai besoin de me reposer de jour pour être éveillée la nuit, s'il se passe quelque chose ! Je surveille le dortoir Gryffondor, moi, mademoiselle."
"Quelle surveillance ?" Demanda le mari ayant parlé un peu plus tôt, son derrière bien enfoncé dans un fauteuil, un journal entre les mains. "Tout le monde rentre dans ce dortoir comme dans un moulin. Même les animaux et les objets."
"S'ils ont le mot de passe, ils ont le droit d'entrer." Déclara la Grosse Dame, la tête haute. "C'est la règle."
"Que je ne comprends pas." Avoua le vieil homme. "Il est interdit de sortir après le couvre-feu. Alors pourquoi diantre ne cesses-tu pas ton travail sur cette période-là ? Ou, au moins, ne reportes-tu pas les élèves trouvés à l'extérieur sur ces horaires-là ? À quoi bon avoir une entrée avec un tableau si tu es aussi efficace qu'un tonneau ?"
Les joues de la Grosse Dame s'empourprèrent, alors que le rire aigu de la servante résonnait dans le hall.
"C'est par sécurité." Dévoila Pénélope, soucieuse de défendre la gardienne de dortoir. "Si les élèves avaient peur d'être reportés par Madame, ils passeraient l'entièreté de la nuit hors de leur dortoir. Or, nous ne voulons pas que les élèves restent coincés dehors. Surtout l'hiver. Le château est glacial."
"Humpf." Expira le mari. "S'ils veulent sortir après le couvre-feu, ils doivent assumer. Et s'ils ne veulent pas mourir de froid, qu'ils acceptent leur punition."
"Mademoiselle." Appela la servante en s'adressant à la préfète Serdaigle. "Vous avez trouvé le mot de passe ? Sinon, je peux vous le donner."
"Juliette !" Aboya la Grosse Dame. "Tu n'as pas le droit de dévoiler le mot de passe !"
Cette dernière roula des yeux.
"Comme si c'était un grand secret. Je suis sûre que plus de gens le connaissent que de gens connaissent votre existence."
Voyant que la discussion n'allait jamais finir, Pénélope se jeta à l'eau.
"Ce n'est pas pour rentrer que je suis venue."
Les tableaux cessèrent leur discussion et se tournèrent vers la jeune fille.
"Tu ne veux pas rentrer ?" S'étonna la Grosse Dame.
"Tu n'es quand même pas venu voir la Grosse Dame ?" S'indigna la servante avec une grimace de dégoût.
"Tu attends un ami peut-être ?" Supposa l'épouse du vieil homme aux lunettes rondes.
"Non." Dénia Pénélope, la tête levée vers la gardienne des Gryffondors. "J'ai une demande pour vous. Pourriez-vous faire passer un message anonyme aux jumeaux Weasley ? Vous les reconnaîtrez facilement, ils sont—"
"Je connais très bien les jumeaux Weasley !" Coupa la Grosse Dame. "J'ai même vu leurs parents se tourner autour ! Et les parents de leurs parents ! Et—"
"Tu ferais mieux de t'arrêter là." Gloussa la servante. "Nous n'avons pas toute la nuit pour que tu remontes jusqu'au premier sorcier connu, Mamie !"
La Grosse Dame attrapa ses jupes, visiblement prête à en découdre avec la harpie, mais Pénélope l'arrêta.
"Vous pourriez donc leur relayer le message ?"
La voix implorante de la Préfète arrêta effectivement la gardienne dans sa lancée.
"Bien sûr, mon ange. Que dois-je leur dire ?"
"Il faudrait leur relayer mon message quand ils seront seuls. Et bien préciser qu'il s'agit d'un secret. Et pensez bien à me garder anonyme. Et—"
"Du calme, ma fille." Demanda la Grosse Dame en agitant ses mains en signe de paix. "Je vais voir ce que je peux faire. Mais ces fauteurs de troubles sont souvent bien accompagnés."
"Pas à deux heures du matin quand ils vont commettre leurs crimes." Commenta le mari, le nez levé, en lisant son journal.
"Auguste !" S'écria son épouse. "On ne dévoile pas l'emploi du temps des enfants !"
"Je ne le ferais pas si leur emploi du temps ne me réveillait pas le matin." Annonça le prénommé Auguste. "Mais cette porte fait un boucan."
"C'est peut-être parce que la peinture incrustée dessus fait le poids d'un éléphant !" Rit la servante.
"Juliette !" S'écria la Grosse Dame. "Je vais demander ton renvoi pour insolence !"
"Faites." Sourit la servante. "Je suis un cadeau de Ilvermorny. Vous ne pourrez pas me faire retirer."
"Un cadeau empoisonné." Grimaça la Grosse Dame. "Je te ferais délocaliser dans les catacombes."
La prénommée Juliette haussa les épaules.
"J'aurais probablement moins de travail là-bas."
"On a des catacombes ?" S'étonna la lavandière en cessant un instant son travail.
Juliette haussa les épaules.
"Si la Grosse Dame le dit. C'était sûrement la seule à être déjà là à la création de ce château !"
"Que tout le monde se calme !" Demanda l'épouse. "La porte ne fait pas de bruit. Et même si c'était le cas, elle ne réveillerait sûrement pas mon mari, puisqu'il est sourd comme un pot."
Le vieil homme aux lunettes rondes posa violemment son journal sur son bureau.
"Je ne suis pas sourd !"
"Vraiment ?" S'étonna sa femme. "Alors pourquoi ne faites-vous jamais ce que je vous demande, cher époux ? Vous ignorez sciemment mes demandes ?!"
Effrayé par sa femme, Auguste rentra sa tête dans ses épaules.
"Peut-être que je suis un peu dur de l'oreille, ma mie." Concéda-t-il.
"Je vous offre la nuance." Accepta sa femme. "Mais c'est bien parce qu'en tant qu'époux, vos compétences, et incompétences, rebondissent sur moi."
"Merci ma mie." Lâcha Auguste avec une voix de souris.
"On pourrait peut-être s'occuper de la petite ?" Rappela Juliette en pointant la Serdaigle.
"Qui fait un raffut pendant qu'elle essaye de s'exprimer ?" Rappela la Grosse Dame. Elle soupira et se tourna vers Pénélope. "Vas-y mon enfant, je t'écoute. Quel est le message ?"
"Je voudrais les retrouver mardi, après leur entraînement de Quidditch, au troisième étage, dans la salle avec une trappe. Je ne m'inquiète pas, ils doivent savoir où elle est."
"Ouh ! Une fille seule avec deux garçons." Gloussa Juliette. "Je ne voudrais louper cela pour rien au monde !"
"Juliette !" Se retourna la Grosse Dame. "Essayez-vous de décrocher le titre de la plus grande fouineuse de ce château ?"
Juliette s'appuya sur son balai.
"Ma foi, si le titre est libre."
"Nous sommes des tableaux, je vous le rappelle !" Tonna la Grosse Dame. "Il n'est pas de notre devoir de mettre notre nez dans les affaires des vivants."
"Ne vous inquiétez pas." La soubrette secoua sa main. "Ce n'est qu'un passe-temps."
"Ne jouez pas sur les mots !"
"Contrairement à certains, je ne peux forcer des élèves à dormir dehors, et empêcher des couples de se former en mettant des bâtons dans les roues de leurs carrosses. Je ne pense donc pas être la personne dont vous devriez le plus vous méfier." Juliette accompagna sa tirade d'une langue tirée.
"Mesdames !" Essaya de les calmer l'épouse modèle. "Si c'est tout pour la jeune fille, Juliette, j'aimerais que vous veniez avec moi. Je vais rendre visite à Madame Parker. Je vous laisse porter les fleurs."
La soubrette se redressa et d'un mouvement ample posa son balai contre un mur.
"Bien Madame."
La Grosse Dame en profita pour revenir à sa brebis.
"Je vais m'en occuper, jeune fille. Nul besoin de vous inquiéter."
Pendant que les deux tableaux ramassaient leurs affaires, Pénélope salua la gardienne et s'en alla.
Dumbledore s'indignait devant une lettre garnie du cachet officiel du Ministère de la Magie.
Que le gouvernement ait envie de rouvrir un tournoi meurtrier sept fois centenaire, soit.
Qu'il y inscrive Poudlard, débordant d'enfants qui pourraient avoir besoin d'un petit traumatise pour enfin décider de stopper leur éducation, fort bien. Dumbledore appréciait.
MAIS. Car il y avait un mais. Mais que le gouvernement décide, arbitrairement, que Poudlard devrait abriter le tournoi ET recevoir les délégations étrangères pour la durée du tournoi, il n'en était pas question ! Dumbledore avait déjà fort à faire avec ses propres élèves, il refusait d'en recevoir d'autres ! Qui avait osé rédiger l'horreur qu'il tenait entre les mains ?!
Les mains tremblantes, les vieux yeux de Dumbledore scannèrent rapidement la lettre, vérifiant qu'il n'avait pas rêvé.
Une phrase, présente à la fin du texte, faillit lui causer un infarctus.
En raison de la forte contribution de Poudlard dans le tournoi, que ce soit par le prêt de ses locaux ou la participation de ses élèves, une implication de ses dirigeants dans l'organisation du tournoi est attendue. À cette fin, au moins un représentant gradé de l'établissement devra être envoyé au ministère lors des points hebdomadaires du projet afin de recevoir les missions attribuées à l'établissement.
Ils devaient, en plus, participer à l'organisation du tournoi ? Leur Ministère n'avait aucune honte !
Mais il n'en était pas question ! Dumbledore n'allait pas se laisser faire. Il allait leur rappeler pourquoi il était l'un des sorciers les plus craints de son temps !
Un rire malfaisant émana du directeur, rapidement interrompu par des coups secs frappés à la porte de son bureau.
"Directeur, Directeur, grandes nouvelles !" S'exclama la voix du professeur Flitwick.
Sentant l'urgence de la situation dans la voix du directeur Serdaigle, Dumbledore ouvrit rapidement la porte d'un coup de baguette.
Dès que l'ouverture fut assez grande pour le petit professeur, celui-ci se précipita dans le bureau.
"Directeur, vous ne devinerez jamais ce que je viens d'apprendre !" S'exclama le sang-mêlé. Impatient de partager la bonne nouvelle, il n'attendit même pas de réponse de son auditeur. "Remus Lupin est tombé sous le charme de Severus Rogue ! Ma préfète l'a vu roder devant la salle de potion !"
Dumbledore se leva tellement vite qu'il en renversa le pot d'encre posé sur son bureau.
"Il rôdait devant la salle de potion ?!"
Impossible. Après tout ce temps. Malgré la qualité douteuse des tentatives de séduction de Severus, il avait fini par réussir ? Il avait attrapé l'attention du lycanthrope ?!
"Mais-Mais, Filius, c'est formidable !"
Le coeur à la fête, Dumbledore déchira la lettre du Ministère et en fit des confettis. Il fit deux pas de danse avec le professeur de sortilège avant d'immobiliser ses mains.
"Filius, nous devons annoncer la bonne nouvelle aux autres !"
Enthousiasmés à cette idée, les deux sorciers quittèrent la pièce gaiement, laissant les confettis disparaître avec le claquement de doigts d'un elfe de maison. Le souvenir de cette lettre dans la tête du directeur en fit de même.
Dans une des trop nombreuses salles de classe abandonnées, plusieurs élèves étaient réunis.
Parmi eux se trouvait une jeune fille aux boucles rousses.
"Nous devons trouver un moyen de prouver la culpabilité de Peter Pettigrew." Annonça Nami, les coudes sur la table, avec une lueur meurtrière dans le regard.
"Si je puis me permettre," interrompit Fred Weasley en levant la main, "nous ne sommes pas sûrs de sa culpabilité. Sirius Black pourrait être le vrai coupable de la tragédie arrivée il y a dix ans. Qui nous prouve qu'il n'a pas effectivement tué les douze moldus ? C'est sa parole contre celle de Croutard."
Nami tapa du poing sur la table.
"Parce que Sirius Black est le parrain d'Harry et qu'il est prêt à le garder pendant les vacances ! En plus, Peter Pettigrew n'est qu'un pervers !"
Usopp agita sa main.
"Ginny, tu es complètement biaisée."
"Il a osé regarder Ginny-chérie se changer !" S'enflamma Sanji, aussi présent autour de la table. "Il devrait être brûlé vif !"
Brook avala une de ses énièmes tasses de thé.
"Cet homme est un génie. Se faire passer pour un animal de compagnie pour mieux infiltrer les quartiers secrets des femmes… Croyez-vous qu'il m'accepterait comme disciple ?!" L'ancien squelette se leva brusquement, s'élançant vers la sortie. "Maître Pettigrew—", Mais un poing le coupa dans son élan.
"N'ose même pas !" Hurla Nami, hors d'elle. Elle traîna le corps inanimé du musicien vers la grande table qu'ils avaient assemblée. "Nous disions. Quelqu'un aurait-il une solution pour faire parler Pettigrew ? Hermione ?"
La susnommée cessa de siroter le thé préparé par les bons soins de leur cuisinier.
"J'ai fait quelques recherches à la bibliothèque. Nous pourrions utiliser du Veritaserum pour faire parler Peter Pettigrew, mais les réserves du professeur Rogue sont bien gardées, et le produire prendrait un bon mois. Nous ne serons pas prêts pour les vacances de Noël."
"On doit s'en occuper avant les vacances de Noël ?" S'étonna Chopper.
"Ginny voudrait fournir les informations au Ministère de la Magie pendant les vacances, et soumettre une demande de transfert de la garde d'Harry à son parrain au passage." Expliqua Usopp à son voisin.
"Oh." Comprit Chopper en retournant à son chocolat chaud.
Nami toussa dans sa main.
"Ginny voudrait surtout que Neville s'en charge."
Usopp tourna la tête si vite qu'il en fit craquer ses vertèbres.
"Pourquoi moi ?!"
"Je suis sûre que tu y arriveras très bien." Expliqua Nami. "Avec tous les contacts de ta grand-mère, tu n'auras aucune difficulté."
"Ton père travaille au Ministère de la Magie." Rappela Usopp. "Tu es la mieux placée pour t'en occuper !"
"Mais tu oublies quelque chose Neville." Nami posa sa tasse. Elle leva le menton, un sourire de victoire sur le visage. "Je n'en ai pas envie."
"CE N'EST PAS UNE EXCUSE !" S'écria Usopp. "Je n'en ai pas non plus envie !"
Sanji tourna un regard meurtrier vers le tireur d'élite, ses traits durcis par les ombres projetées par les lumières des bougies.
"Tu voudrais obliger Ginny-chérie à faire quelque chose dont elle n'a pas envie ?"
Terrifié par le cuisinier, Usopp se recroquevilla sur sa chaise.
"Et si nous demandions plutôt à Rose de s'en charger ?" Demanda-t-il avec une petite voix.
Nami claqua des doigts. "Excellente idée ! Hermione se chargera de la contacter quand nous aurons terminé d'assembler le dossier !"
"Ouf, j'ai bien mangé." Gémit de contentement Luffy, le ventre rond, et de la sauce plein les doigts. "Alors, qui est ce Piburg Pentgau ? Et pourquoi vous faites un dossier ?"
"Tu n'as encore absolument rien suivi !" Le critiquèrent Usopp et Nami, sous les rires des autres sorciers et sorcières.
Nami soupira.
"Nous te cherchons un nouveau tuteur. Vous avez épuisé Rose jusqu'à la moelle avec Blaise."
Les deux garçons leur offrirent leurs plus beaux sourires suffisants.
"Le talent."
"N'EN SOYEZ PAS FIERS !" Les frappèrent Usopp et Sanji, sous le petit rire de Robin.
Nami soupira. "Bref. Des idées pour innocenter Sirius Black et condamner Pettigrew avant le Nouvel An ?"
"Demande les preuves au Père Noël." Ricana Zoro.
"Et demandez-lui de la viande de ma part !" Ajouta Luffy.
"VOUS N'AIDEZ PAS DU TOUT !" Les frappa Nami.
Deux grosses bosses apparurent sur les têtes des deux garçons.
"On e't dé'olé." Assuraient-ils.
"Peut-être que si on lui demande gentiment, maître Pettigrew acceptera de nous aider." Proposa Brook.
"NE L'APPELLE PAS MAÎTRE !" Hurla Nami en le frappant, son poing fumant à cause des différents coups distribués.
"Pardon." S'excusèrent Zoro, Luffy et Brook, à genoux par terre.
"Pourquoi vous vous ré-excusez ?" Demanda Chopper au sabreur et au capitaine pirate.
"Parce qu'elle fait peur." Répondirent les deux sorciers.
"Hermione, sauve-moi." Désespéra la navigatrice devant l'incompétence désolante de leur équipage.
Robin se permit un petit rire, avant de sortir un livre de sa robe.
"Pour savoir exactement ce qu'il s'est passé il y a douze ans, nous pourrions demander aux deux protagonistes de partager leurs souvenirs dans une pensine. D'après les légendes, il devrait y en avoir une à Poudlard. Certainement dans le bureau du Directeur ou un endroit proche."
"C'est une excellente idée !" S'écria Nami en attrapant les mains de sa copine. "Hermione, tu es ma lueur d'espoir dans ce monde terne."
"Directeur Dumbledore, professeur Flitwick, vous apparaissez à point ! Vous ne devinerez jamais ce que Septima a trouvé !"
Les jumeaux Weasley grimpaient un escalier en colimaçon, leurs baguettes projetant la seule lumière disponible.
"Je ne pense pas que ce soit Pénélope Deauclaire." Remarqua Fred, menant la marche.
"Vois-tu une autre jeune fille Serdaigle ne connaissant pas notre mot de passe ?" Questionna George en retour.
"Peut-être que la soubrette nous a menti." Proposa Fred, une main sur les murs en pierre pour garder l'équilibre. "Ou qu'elle a mal vu. En tout cas, je ne vois pas de raison pour laquelle Pénélope Deauclaire voudrait nous voir à l'abri des regards."
"Elle veut peut-être se remettre avec Percy !" Clama George, les yeux brillants. "Et qui de mieux que ses chers et adorables petits frères pour l'y aider ?"
Une lueur de malice se refléta dans les orbes bleus de son jumeau.
"Si tel est le cas, nous ferions mieux de nous montrer à la hauteur !"
L'excitation poussa des ailes dans le dos des deux frères et ils gravirent les dernières marches au pas de course. Connaissant le château mieux que leurs poches, ils surgirent dans la salle du rendez-vous un instant plus tard, juste à temps pour voir la silhouette enveloppée de bleu qui s'y trouvait se retourner.
"Vous n'avez pas tardé." Remarqua la jeune fille en ôtant sa capuche par politesse, ses cheveux blonds flottant autour d'elle.
"Je te l'avais dit." Murmura George à l'oreille de Fred.
Mais, au lieu de lui répondre, son frère avança d'un pas.
Sachant pertinemment ce qu'il avait en tête, George l'imita. Ensemble, les deux frères courbèrent l'échine, leurs plus beaux sourires perfides sur le visage.
"Les frères Weasley sont à votre service, mademoiselle Deauclaire."
"Que de théâtralité." Pénélope secoua la tête. "Je suis désolée de vous avoir convoqués de la sorte. Mais j'ai ouï dire que vous étiez les meilleurs." Avec un ton loin de la flatterie, mais il n'était pas nécessaire de le préciser. Les jumeaux se redressèrent. "Et j'ai justement une complication qui nécessite une aide d'experts."
Les deux frères sourirent sournoisement. S'il s'agissait d'être ses hommes pour piéger Percy, ils étaient présents ! Que ce soit pour se venger du jeune homme, ou pour se remettre avec lui. Le premier amènerait son lot d'amusement, quand le deuxième pouvait leur faire gagner Pénélope Deauclaire en belle-soeur. Avoir utilisé ses droits de Préfète pour ordonner la fermeture de sa propre maison relevait du génie. Les jumeaux en étaient restés sans voix. Cette jeune fille méritait de porter leur nom.
"Une malédiction pèse sur moi." Continua Pénélope.
Les jumeaux n'auraient pas mieux décrit Percy.
"Et je souhaiterais m'en débarrasser." Termina Pénélope.
Pauvre Percy. Peut-être que les jumeaux pourraient lui faire comprendre en douceur qu'il devait renoncer à la jeune fille ? Une grande perte pour eux. Mais ils avaient d'autres frères. Charlie était encore célibataire aux dernières nouvelles.
Pénélope marcha vers les deux frères et retira sa cape, dévoilant son uniforme. Elle pointa son badge de Préfète, décorant sa poitrine.
"Retirez-le-moi et je vous l'offre en récompense."
Les jumeaux restèrent un instant interdit.
Aucun rapport avec Percy ? Même pas un petit ? Les deux frères étaient à deux doigts de s'offusquer en son nom.
Mais ils savaient se tenir.
Parfois.
George fut le premier à lever ses mains et à dégrafer le badge.
"Voilà."
Rien de bien compliqué. N'importe qui aurait pu le faire. Pénélope n'avait pas besoin de les convoquer en secret loin des regards. Il y avait-il une entourloupe ? Pire, était-ce une tentative de drague de leur future belle-soeur ?
"Du coup, elle est maintenant à nous." Remarqua Fred, enchanté par le présent.
"Tenez-la bien." Commanda Pénélope sous les regards interloqués des deux frères.
Elle fit un pas en arrière, et le badge bondit des mains de Fred et se jeta sur la veste de Pénélope, à l'emplacement exact où George l'avait décroché.
"Gred !" S'écria Fred. "Tu ne sais donc pas tenir un insigne ?"
"Il faut croire qu'il m'a glissé entre les doigts !" Répliqua George. "Ces petites choses sont pires que du savon ! Je comprends mieux pourquoi Maman s'est empressée de coudre celui de Percy sur son uniforme. Il aurait été bien embêté s'il l'avait perdu."
Pénélope fixa avec tristesse son badge.
"Si je ne le connaissais pas mieux, je penserais que le professeur Flitwick a décidé de se venger."
"Qui aurait cru que les insignes étaient enchantés ?" S'étonna George. "Est-ce seulement celui des Serdaigles ? Mais nous avons emprunté celui du préfet masculin, et nous n'avons eu aucun souci."
"Non, que le mien." Désespéra Pénélope. "J'ai essayé de le rendre, et, depuis, je ne peux pas m'en séparer."
"Si c'est le travail du professeur, nous allons avoir du mal." Avoua Fred.
"Donc vous ne pouvez rien." Résuma Pénélope amèrement. "J'aurais au moins essayé."
Fred fronça les sourcils.
"Qui a dit que nous ne pouvions pas t'aider ?" Il se tourna vers son frère. "Est-ce toi, Gred ?"
George mimiqua son expression.
"Voyons Forge, tout le monde sait qu'impossible n'est pas Weasley ! Qui aurait osé prétendre le contraire ?"
Une lueur d'espoir naquit sur le visage de Pénélope.
"Vous pensez pouvoir faire quelque chose ?"
"Nous pensons beaucoup de choses." Avoua George.
Puis ils s'exprimèrent en coeur.
"Mais nous pensons surtout que voici une affaire que nous ne laisserons pas filer."
"Mais il faudra payer des honoraires." Prévint Fred.
"Ceux-ci peuvent être très chers." Continua George.
"Tout ce que vous voulez !" Promit Pénélope, désespérée.
"Dans ce cas…"
"…voilà le premier versement."
Dumbledore avait les yeux greffés au livre. Quiconque en était à l'origine était un véritable génie ! Un génie du mal, bien entendu, pour oser faire tourner les deux personnages autour pendant si longtemps sans qu'aucun progrès réel ne puisse être comptabilisé. Il lisait page après page, listant toutes les stratégies qu'il aurait utilisées pour les pousser à faire le grand pas.
Mais non, il n'était pas autorisé à influer sur cette histoire. Cette histoire, tellement bien, qui avait pourtant un défaut.
Un gros défaut.
L'auteur, bien qu'assez renseigné, avait manqué une information vitale. L'information qui rendait toute l'histoire inconcevable. L'information qui faisait grincer des dents Dumbledore. L'information, qu'il allait devoir faire passer de gré ou de force, au mystérieux auteur du livre.
Des coups secs furent frappés sur la porte du bureau où se trouvait Dumbledore, brisant son immersion.
Peut-être que Dumbledore pouvait prétendre n'avoir rien entendu ?
"Directeur, quelqu'un a frappé." Rappela aimable un des portraits de ses prédécesseurs accrochés dans son bureau.
C'était Quentin Trimble. Évidemment, toujours lui. Quand quelqu'un devait critiquer la dent sucrée de Dumbledore, c'était lui ! Quand quelqu'un pinaillait sur son horaire d'arrivée de bon matin, c'était lui ! Quand quelqu'un devait remarquer que Minerva était chargée de l'entièreté du travail de directeur sans en porter le titre, c'était lui !
Dumbledore le détestait. Il devait vraiment penser à le décrocher.
"Entrez !" Commanda, à la place, le directeur, sans quitter son ouvrage des yeux.
La porte du bureau s'ouvrit, et une jeune Serdaigle entra.
"Je ne vous dérange pas, Directeur ?"
Si, elle le dérangeait.
À côté, Quentin Trimble se racla la gorge. Probablement, parce que Dumbledore n'avait pas encore dédaigné lever les yeux sur la jeune élève. Quel casse-pied.
Revêtant son image de gentil grand-père, Dumbledore lâcha son livre et se tourna sur son invitée indésirée.
"Pas du tout." Il retira ses petites lunettes rondes qui lui permettaient de déchiffrer les cursives de l'auteur mystère. "Que puis-je faire pour toi ?"
La Serdaigle, que Dumbledore ne parvenait pas identifier, mais dont l'allure lui paraissait légèrement familière, se lança.
"Comme tout élève qui se doit, j'ai soif d'apprendre. Poudlard est une place qui regorge de connaissances et nous offre tous les moyens pour parvenir à s'instruire de…"
Les Serdaigles et leurs longs discours. Dumbledore voulait retourner lire. Il hocha poliment la tête toutes les deux phrases jusqu'à ce que sa faible réserve de patience s'épuise. Il avait une grande technique pour vaincre les monologues des Serdaigles.
Un doux sourire sur les lèvres, une main sur sa barbe, et un coup d'oeil pardessus ses lunettes.
"Mademoiselle, et si vous me confiez directement ce qui vous a poussé à rentrer dans mon bureau ? Je ne mords pas, je promets, sauf les bonbons !"
La Serdaigle acquiesça, sans la moindre trace d'embarras à l'idée d'avoir eu sa manipulation révélée.
"Pourrais-je vous emprunter votre pensine ?"
"Ma pensine ?" Répéta Dumbledore surpris. Il venait d'être coupé dans sa lecture pour une pensine ? Mais que voulait-elle faire avec une pensine ? Elle pensait avoir rapidement vu les questions de son examen et espérait les clarifier avec une pensine ?
Prenant son absence d'accord comme un refus, la Serdaigle se relança.
"Il est de notre devoir de profiter de l'environnement surveillé et protégé de Poudlard pour étendre notre champ de connaissances dans des conditions sécurisées irreproductibles—"
Elle était repartie. Une pensine, une calèche, un château, Dumbledore lui aurait même donné un caramel pour qu'elle le laisse reprendre sa lecture.
Sans hésitation, il se leva, ouvrit son placard, et sortit la pensine en pierre qui s'y trouvait. Il récupéra ses pensées flottants à l'intérieur.
Zut, il avait manqué les soldes de Gaichiffon. Et, oui, Minerva lui avait bien demandé de contacter Beauxbâtons pendant l'été. Oups.
Délaissant ses pensées moroses, il retourna auprès de la jeune fille plantée dans son bureau. Il lui tendit la pensine, incapable de se souvenir de son identité. Ses cheveux blonds lui disaient pourtant quelque chose. Celle-ci attrapa l'objet, dévoilant son badge de Préfète.
La préfète Serdaigle ! Comment Dumbledore avait-il pu oublier après ses cris lors de l'annonce de la réouverture du dortoir Serdaigle ?
Pour la défense du vieux sorcier, le nombre d'élèves turbulents dans son école avait une croissance exponentielle des plus inquiétantes. Il était peut-être temps de prendre sa retraite. Poudlard, n'avait, de toute façon, plus très longtemps à vivre. Les délinquants qui se déguisaient en élèves la détruisaient à petit feu. Il était temps de partir avant que le navire n'ait fini de sombrer.
"Merci, Directeur." Remercia Pénélope Deauclair avant de quitter le bureau, pour la plus grande joie de Dumbledore.
Ce dernier s'empressa de retourner à son livre.
"Vous voulez que je mette mes souvenirs dans cette pensine ?" S'étonna Sirius Black.
Robin était venu le récupérer chez Hagrid un peu plus tôt, et l'avait emmené dans la Cabine Hurlante. Là-bas se trouvaient déjà les jumeaux Weasley et le reste de l'équipage pirate.
"Ceux de la disparition de Peter Pettigrew." Confirma Robin en tendant la fameuse pensine.
Sirius regarda la bassine de pierre gravée de runes avec des yeux béas.
"Comment vous êtes-vous procuré une pensine ?"
Robin fit un des petits sourires dont elle avait le secret.
"Vous ne devinerez jamais." Assura Fred Weasley, fier. "Ce n'est pas toujours aussi dur qu'on le pense."
"Il suffit d'être bien entouré !" Renchérit son jumeau.
"Vos souvenirs ?" Redemanda Robin.
Sirius se résigna à ignorer pour toujours le secret de l'obtention de la pensine.
"Il me faudrait une baguette pour les prélever."
"Je ne sais pas si c'est une très bonne idée…" Hésita Usopp, mais son capitaine dégaina sa baguette sans l'écouter et la tendit à son parrain.
"Tu peux prendre la mienne."
Sirius prit, le coeur serré, la baguette de son filleul. Un lien venait de se créer entre eux. Il était touché que le jeune garçon lui offre ainsi sa confiance et le laisse manipuler un objet aussi précieux.
Derrière lui, les jumeaux Weasley applaudissaient le capitaine pirate pour l'exploit qu'il venait de réaliser. Il n'avait jamais trouvé sa baguette aussi vite avant.
Voulant se montrer digne de la confiance de son filleul, Sirius pointa la baguette contre sa tempe. Avec un peu de difficulté à cause de la baguette récalcitrante, il parvint néanmoins à extirper le souvenir gravé au fond de sa mémoire par des années de visionnage, et le jeta dans la pensine. Il rendit ensuite la baguette à son propriétaire.
"Merci, Harry. Ce n'est pas une baguette très facile que tu as là. Tu dois posséder une bonne force de caractère pour réussir à la manipuler."
"Ou il n'y arrive juste pas." Chuchota Zoro en se penchant sur la pensine.
Mais Sirius ne l'entendit pas et continua à regarder son filleul qui rangeait sa baguette. Pour la première fois depuis douze ans, Sirius était sous forme adulte devant le jeune garçon. Pour la première fois depuis bien trop longtemps, il pouvait lui parler.
"Tu sais Harry, tu ressembles beaucoup à ton père." Tant que Sirius se sentait rajeunir à ses côtés. Il revivait leurs années à Poudlard. "Mais tu as les yeux de ta mère." D'un vert perçant dont James avait fait l'apologie pendant de longues nuits. Dire qu'Harry avait dû grandir sans connaître aucune de ces deux personnes. Il n'avait pas reçu tout l'amour dont ses deux parents débordaient à son égard. "Si tu veux, je te parlerai d'eux." Proposa Sirius, désireux d'être digne de son rôle de parrain et de rendre hommage au couple.
"Pas besoin." Refusa Harry, avant de s'éloigner, brisant le coeur de son parrain.
Peut-être que le chagrin de les avoir perdus était déjà trop dur à endurer pour le jeune garçon. Il n'était peut-être pas prêt à écouter tout ce qu'il manquait. Il n'était peut-être pas encore prêt à réaliser toute l'étendue de ce qui lui avait été volé par Pettigrew et, aussi, Voldemort. Mais Sirius allait l'aider. Il allait prendre soin de son filleul, et quand il sera prêt, il lui racontera. Il lui présentera ses parents. Et ils pourront se recueillir ensemble.
"Arrêtez de pousser !" Vint la voix de Brook.
"Je ne vois pas !" Se plaignit Chopper.
Sirius se tourna vers les enfants juste à temps pour les voir agglutinés autour de la pensive. Zoro souleva Chopper dans ses bras pour lui permettre de voir les images reflétées dans la bassine.
"Attendez !" S'exclama Sirius en les voyant rivés sur ses souvenirs. "Ce ne sont pas des images pour des enfants !"
Mais c'était déjà trop tard.
"C'est… le père d'Harry ?" Demanda Fred, doucement, en regardant le corps sans vie apparut dans la bassine.
Les jumeaux pâlirent visiblement à la vue du premier cadavre. Puis l'image évolua et une chevelure rousse était visible dans un coin de la pièce. Finalement, une visage qu'il reconnurent et vivant apparut. Hagrid était devant eux, tenant un petit paquet dans ses bras.
"Regardez !" S'écria George, conquit. "Bébé Harry !"
"Qu'il était mignon !" Surenchérit son frère, charmé, bien qu'encore bouleversé par les images précédentes. "On voudrait le kidnapper !"
"Mais c'est ce que fait Hagrid !" S'exclama George en regardant l'image du géant partant sur une moto géante. "Reviens ! On veut plus de bébé Harry !"
"Bouhou pour Hagrid !" Hua Fred.
L'image changea pour une ruelle. Peter Pettirgew fuyait avec l'énergie du désespoir.
Sachant ce qui allait suivre, Nami poussa ses frères loin de la bassine avant de fermer les yeux.
"Je ne veux pas voir ça."
Zoro tourna les talents, pas intéressé par la vision, privant Chopper, coincé dans ses bras, de la fin de l'histoire.
De la même façon que Nami, Usopp se cacha les yeux.
"Ne regardez pas !" Cria Sirius, une vague idée de la fin du souvenir. Il aurait voulu intervenir physiquement, empêcher ces jeunes de visionner les mêmes atrocités que lui, mais Luffy avait une main sur son avant-bras.
"Laisse-les."
Les derniers pirates attentifs ne lâchèrent pas la pensine des yeux. La ruelle explosa, déchiquetant les moldus malheureusement présents à ce moment-là, et couvrant la fuite de Peter Pettigrew.
Un spectacle inadapté à un jeune public. Et même à tout public.
"C'est fini ?" Interrogea Usopp, ses mains sur les yeux.
"Cela donne froid dans le dos." Commenta Brook. "Maître Pettigrew est vraiment effrayant."
"Arrête de l'appeler Maître !" Gronda Nami. "Alors, verdict ?"
Robin se redressa en direction de leur navigatrice.
"Sirius est bien innocent du meurtre des douze moldus et de Peter Pettigrew, mais rien ne dénonce Peter Pettigrew comme le meurtrier des Potter."
"Mais il était leur gardien du Secret !" S'écria Sirius. "Et pourquoi aurait-il fui sinon ?"
"Le souvenir ne permet pas de le prouver." Remarqua Robin.
"Vous voulez le souvenir de la discussion du changement du gardien du secret ?" Proposa Sirius, prêt à tout pour assurer la culpabilité de Peter Pettigrew à son filleul et ses amis.
"Ce n'est pas la peine." Répondit Robin. "Il est possible que vous ayez encore changé de gardien du secret après votre discussion, et même après la cérémonie. Ce ne sont pas des preuves suffisantes."
"Mais c'est lui !" Assura Nami.
"Il nous faudrait des aveux de sa part." Réfléchit Robin. "Pour présenter au Ministère. Mais d'abord, nous devrions lui demander un souvenir pour se défendre."
"Il n'acceptera jamais de vous en donner un." Assura Sirius. "Il sait qu'il est coupable ! Et encore faudrait-il pouvoir lui demander. J'ai entendu Hagrid dire que le Weasley avait perdu son rat."
"Ce n'est pas un soucis pour nous." Assura Robin avec un sourire. "Voulez-vous reprendre votre souvenir Monsieur Black ?"
Sirius papillonna des yeux, avant de baisser le regard.
"Pourrais-je plutôt vous demander un petit service ? Même si vous m'avez dit que ce souvenir était insuffisant pour m'innocenter du meurtre de James et Lily, pourriez-vous le montrer à Remus pour moi, s'il vous plaît ? Je veux au moins qu'il sache que je ne me suis pas perdu dans la démence et que Pettigrew n'est pas aussi immaculé qu'il le prétend."
Robin acquiesça.
"Nous pouvons faire cela."
"Peut-on s'en charger ?" S'exclamèrent les jumeaux Weasley. "Aider un fugitif en fuite à retrouver son amitié avec un ancien camarade est exactement le genre de prouesse qu'il manquait à notre palmarès."
"Si cela vous fait plaisir." Accepta Robin en leur tendant la pensine.
Remus cligna deux fois des yeux en regardant son bureau. Quelque chose d'étrange était posé dessus.
Une pensine était posée dessus.
Qui avait posé une pensine sur son bureau ? Pourquoi ? Comment ? Quitte à poser un objet rare, pourquoi ne pas avoir posé un lingot d'or, il en aurait eu d'avantage d'utilité. Remus s'égarait. La mauvaise influence de ses amis perdurait donc.
Il s'approcha de la pensine et trouva une lettre posée à côté.
Ce n'était donc pas, surprise, l'oubli d'un élève. Après que Cutty ait oublié son bus devant sa salle lors de l'exode des Serdaigles, Remus avait décidé de ne plus être étonné de rien.
Il sous-estimait apparemment les compétences de ses élèves.
Remus attrapa la lettre posée sur son bureau et la déplia.
Bonjour Professeur,
Un ami nous a demandé de vous transmettre son souvenir. Toutes les informations ne sont pas dedans, mais nous nous chargeons du reste ! Quand vous aurez fini, merci de crier "Merci mes sauveurs".
Les justiciers masqués.
Remus n'avait pas les mots pour exprimer ses émotions à la lecture de la lettre. Ses élèves avaient réellement atteint un nouveau niveau. James aurait été si amusé de voir cela. Le pauvre.
Méfiant, connaissant les très nombreuses blagues dont avait été victime Rogue, Remus lança plusieurs sorts de révélation sur la pensine, mais rien n'indiquait qu'il s'agissait d'une farce.
Il se pencha sur la bassine et reconnut la cachette de Peter.
Remus sortit du souvenir le souffle court et les jambes tremblantes. L'image des quatorze moldus explosés hantait sa vision, comme ceux des cadavres de James et Lily. Une vieille blessure venait d'être réouverte. Et pauvre petit Harry, le front ouvert, qui fut emmené au loin dans la nuit.
Remus n'en revenait pas. Il avait clairement vu Peter déclencher l'explosion pour se sauver. Oui, il était menacé par Sirius, mais n'avait-il même pas l'espace d'un instant pensé aux conséquences ?
Remus ne pensait pas qu'il était possible d'altérer un souvenir dans une pensive puisque celle-ci prenait trop de détails venant du subconscient pour y parvenir. Ainsi Sirius était bien au moins innocent du meurtre de Peter. Mais Remus le savait. Après tout, le nom de Peter apparaissant sur leur vieille carte le prouvait déjà. Et, ce qui l'inquiétait le plus, à savoir que Sirius aurait juste raté sa tentative de meurtre, semblait bel et bien avéré. Sans l'explosion, Peter aurait été massacré par son ancien ami.
Remus ne savait pas où se placer. Devait-il en discuter avec Sirius ? Il ne savait pas avec certitude où le fugitif était caché, mais il en avait une bonne idée. Mettrait-il sa vie en jeu en allant le voir ?
A cette idée, Remus se souvint de la lettre. Elle avait commencé avec 'Professeur'. Il avait donc, visiblement, des élèves qui s'amusaient à rentrer en contact avec le fugitif. Remus n'allait pas laisser cela passer. Tant qu'il serait professeur, aucun danger potentiel ne serait autorisé à s'approcher de ses élèves ! Et certainement pas un évadé d'Azkaban !
Remus enfila son manteau, prit la bassine, et sortit.
Remus se sentait stupide dans la Cabane Hurlante. Une baguette à la main par sécurité, et la pensine sous le bras, il admirait la salle vide. Des personnes étaient bien venues ici récemment d'après les allées dépoussiérées, mais aucune trace de son ami. En fait, un sorcier avait très probablement nettoyé l'endroit alors que Sirius ne devait être en possession d'aucune baguette. Du moins, Remus l'espérait. Mais l'homme le plus recherché et sans le sou aurait eu du mal à s'en procurer une.
Quoique, il avait réussi à se procurer une pensine et des élèves pour la déposer sur son bureau. Avait-il la moindre idée des compétences de son ancien ami ? Il n'en était pas sûr.
Il s'assit sur une chaise, pesant le pour et le contre entre attendre un potentiel retour de Sirius ou retourner à son bureau, prononcer la phrase magique qui devrait le débarrasser de sa pensine. Par quel miracle, il aurait été heureux de le découvrir.
Mais des talons courant dans le couloir attirèrent son attention. Il leva sa baguette alors qu'un intrus aux cheveux noir rentra dans la pièce.
"Remus !" Cria Sirius Black, la gorge enrouée par le manque d'utilisation.
"Expelliarmus !" Lança Remus à titre préventif.
Mais Sirius n'était pas armé. Il leva les deux mains en signe de paix.
"Je n'ai pas de baguette."
Remus sembla se relâcher, alors Sirius le prit comme l'autorisation de rentrer dans la salle. Pour la défense du professeur, il est vrai que Sirius était peut-être arrivé avec un peu trop d'entrain, ce qui avait dû effrayer le lycantrope. Mais Sirius n'avait pas pu s'en empêcher. En voyant le sorcier se diriger vers leur ancienne cachette, Sirius avait immédiatement compris qu'il venait le rencontrer. Et il avait sauté sur l'occasion. Peut-être qu'ils pourraient maintenant avoir une discussion civilisée.
"Cela fait longtemps, Remus." Sirius ferma lentement la porte derrière lui. "Je peux assumer que tu as vu mon souvenir ?"
Remus leva un regard méfiant et triste vers lui.
"Oui. Je te félicite pour t'être procuré une pensine sans avoir une baguette."
Sirius avança doucement vers son ami.
"Il est plus simple d'acquérir une inoffensive pensine qu'une baguette quand le Ministère te recherche." Sirius ne comptait pas parler des enfants tout de suite à Remus. Il ne savait pas encore quelle était la position du lycanthrope. "Tu me crois pour Pettigrew maintenant ?"
Remus fixa son vieil ami avec des yeux vides. Puis il regarda ses pieds.
"Je ne sais pas quoi croire. Il y a quelques mois, je croyais Peter, James et Lily morts par ta faute, et toi, enfermé pour toujours à Azkaban. Maintenant, j'apprends que Peter est en vie, et que tu fais ami-ami avec mes élèves."
Sirius rougit en découvrant que Remus avait déjà découvert son petit secret.
"Les justiciers masqués ?" Continua Remus. "Tu manipules des premières années ? Rassure-moi, ce n'est pas toi qui as choisi le nom ?"
Sirius se fendit d'un sourire en entendant le titre.
"J'ignorais qu'ils se donnaient un petit nom. Ils auraient pu me le dire !"
"Nos maraudeurs n'étaient pas mieux." Jugea doucement Remus. "Combien de temps avons-nous pris pour choisir ce titre ? Je ne me souviens plus. Espérons qu'ils finiront mieux que nous."
La mine de Sirius s'assombrit en l'entendant. Il ne voulait pas que son filleul vive la même chose que lui.
Avec un soupir, Remus se leva.
"Je ne suis pas venu ici pour faire la conversation. Je suis venu te rapporter la pensine, et te demander de garder tes distances avec mes élèves. Je n'aime pas te voir les manipuler pour obtenir mes faveurs. Je m'occupe de Peter, donc reste ici et ne fais pas de grabuge, ou je te dénoncerai à Dumbledore."
Remus poussa son ami, et sortit de la pièce, laissant Sirius seul avec ses souvenirs.
Peter Pettigrew eut la très mauvaise idée de refuser de partager ses souvenirs. Il assurait qu'ils n'étaient pas adaptés au visionnage de jeunes enfants, et qu'il n'était pas présent lors de la cérémonie pour faire de Sirius Black le gardien du secret des Potter.
N'ayant donc aucune preuve pour sa défense, il avait été jugé coupable par Harry lui-même. Le capitaine n'ayant, bien évidemment, pas été influencé par le rôti de boeuf agité par sa navigatrice au même moment.
L'heure de recueillir des aveux avait sonné.
Pour ne pas manquer de temps, Robin avait décidé d'aller les chercher à l'heure du couvre-feu. Elle, Zoro, Sanji, Luffy, Franky, Brook, Sunny, Merry et Antidote s'étaient donc retrouvés au deuxième étage, dans la pièce que gardait Touffu deux ans auparavant, à la tombée de la nuit.
Peter Pettigrew, enfermé dans sa cage, regrettait amèrement sa décision.
Robin verrouilla la porte derrière elle.
"Nous pourrions être un peu bruyants, alors je propose que nous descendions dans la trappe. Cutty, tu as bien le matériel nécessaire pour en ressortir."
Franky acquiesça.
"J'ai tout ce qu'il faut pour faire remonter six personnes. Mais, je suis un peu embêté." Il prit une mine faussement désolée. "En cas de soucis, je crains que nous ne devions laisser Sunny et monsieur Pettigrew seuls en bas."
Les visages des pirates se tordirent en de sombres sourires sadiques.
Malgré ses cris de désespoir, Peter Pettigrew fut descendu dans le souterrain.
Avec une aisance très inquiétante pour le rat, l'équipage prépara la salle. Peter fut posé au milieu, cerné de tous les côtés par les regards emplis de sauvagerie des pirates. Franky déballait un nombre affolant d'armes de torture et ouvrit bien grand sa boîte à outils. Robin lançait une flopée de sorts d'insonorisation sur les murs et l'entrée. Brook fredonnait une musique inquiétante. Zoro astiquait ses sabres. Sanji retira sa veste et remonta ses manches. Luffy échauffait ses poignets.
"N'aie crainte." S'approcha Robin après avoir terminé son travail, ses traits toujours défigurés par ses fantaisies sadiques. "Nous ne voulons que des aveux, n'est-ce pas, Capitaine ?"
Luffy, un sourire sanglant sur le visage, la corroborera.
"Oui, seulement des aveux."
"Il serait bien dommage que nous arrivions accidentellement à un point où il ne serait plus en capacité de les donner." Ricana Zoro.
"Ce serait effectivement regrettable." Gloussa Brook. "Mais les humains sont si fragiles parfois."
"Et bruyant." Ajouta Franky. "Mais Sis s'en est occupé."
"Personne ne nous entendra." Continua Luffy avec certitude. Après tout, les membres de son équipage faisaient toujours un travail parfait.
"Et nous t'avons réservé toute la nuit." Lui annonça Sanji en s'accroupissant devant la cage, Sunny rugissant de joie à côté de lui.
Merry ricanait sur l'épaule de Luffy alors qu'Antidote s'enroulait avec convoitise autour de la cage.
"Il est l'heure de sortir." Chantonna avec un plaisir non dissimulé Luffy.
Sanji ouvrit la cage par magie, et Luffy attrapa Antidote juste avant qu'il ne se jette sur sa proie.
"Tout doux, Antidote." Chuchota Luffy en fourchelangue. "Nous avons besoin de lui en vie."
Peter ne comprit pas ce que Luffy susurra à son compagnon rampant, mais l'entendre dialoguer avec son familier dans la langue réservée aux Mages Noirs termina de le convaincre. Il se transforma en humain dès qu'il fut sorti de sa cage et dévoila tout.
"J'avoue ! J'avoue ! J'étais le gardien de James et Lily ! Je les ai vendus à Lord Voldemort ! Mais je vous en prie ! Ayez pitié ! Je n'ai pas eu le choix ! Il m'a menacé ! Je n'ai pas eu le choix !"
"Moins vite." Demanda Luffy. "Skelett, donne-lui le journal."
Brook s'approcha de l'homme-rat et lui tendit la Gazette du sorcier.
"Tiens ça."
Peter prit le journal, étonné. Il regarda autour de lui, cherchant la raison pour laquelle il lui avait été remis. Puis il vit Sanji, armé d'un appareil photo.
"On sourit pour la caméra."
*Flush*
"C'est dans la boîte !" Sourit Sanji.
"Hermione ?" Demanda Luffy en se tournant vers son archéologue.
"Tout est bon, Capitaine." Affirma cette dernière.
"Quel dommage." Soupira ce dernier.
"Et la partie amusante ?" Quémanda Zoro, son sabre sur l'épaule.
"Nous avons nos aveux." Rappela Robin. "Un autre jour."
"Mais j'avais apporté tellement de matériel !" Déplora Franky.
"Yohohoho, c'est la séance de torture la moins violente que je n'ai jamais vue." Remarqua Brook. "Mais quelle rapidité !"
"Retourne dans ta cage." Ordonna Sanji à l'animagus, sous les cris déçus des animaux.
Pettigrew ne se le fit pas dire deux fois. Il reprit sa forme animale et courut se réfugier dans l'abri de métal, soupirant de réconfort quand la porte fut fermée derrière lui. Il était maintenant hors d'atteinte des crocs acérés du chat qui lui tournait autour.
Cornelius Fudge prit soin de respirer la confiance. Face à lui, Rita Skeeter le fixait dans ses petites lunettes, sa plume à papote s'agitant dans tous les sens. Fudge attendait avec soin la fin de l'interview pour trouver le secrétaire qui avait accepté cet interrogatoire, et lui présenter la porte.
"Nous disions donc," reprit Rita Skeeter, et Fudge savait déjà que ses mots allaient être altérés, "vous n'avez aucune idée d'où se trouve actuellement l'assassin et fervent partisan de celui-dont-on-ne-prononce-pas-le-nom ?"
Fudge essaya de corriger. "Nous n'avons pas aucune idée—"
"Vous soupçonnez," le coupa Skeeter, "qu'il rôde près de Poudlard, l'école où se trouvent nos précieux enfants ? Ils sont en danger n'est-ce pas ?"
"Nous avons cerné l'école avec des Détraqueurs, il n'y a aucune chance que Black—"
"Vous ne pouviez pas garder vos détenus à Azkaban, alors vous avez décidé d'incarcérer nos enfants, enfermé dans les murs froids de Poudlard et gardés par des détraqueurs." Dicta Skeeter. "Ne craignez-vous pas des accidents ? Avez-vous déjà écrit votre discours pour les parents des malheureux qui croiseraient leur chemin en allant voir un des matchs de Quidditch ?"
Fudge ouvrit la bouche pour se défendre, mais un hibou entra da la pièce à ce moment-là. Il cria et lâcha une lettre rouge sur le ministre de la Magie.
Médusé, Fudge attrapa l'enveloppe rouge. Le visage de Skeeter était tordu par la convoitise. Elle n'était pas à l'origine de la beuglante, pour le grand réconfort de Fudge, mais était euphorique par son arrivée. Un ragot des plus croustillants pour son article.
"Est-ce de Madame Fudge ?" La journaliste se pencha sur la table, se rapprochant de l'objet de son désir tel une tigresse. "Vous demande-t-elle le divorce ?"
Fudge regarda rapidement le dos de l'enveloppe, mais aucune information n'y figurait. Un de ses opposants l'avait-il envoyé exprès, sachant qu'il était en entrevue avec la jeune journaliste ?
"Ouvrez, ouvrez !" Pressa Skeeter, étalée sur la table, son nez collé à celui de Fudge, son regard rivé sur l'enveloppe rouge. "Qu'attendez-vous pour ouvrir ?"
Mais Fudge refusait d'ouvrir la bombe à retardement devant elle.
N'ayant plus le choix, Skeeter arracha l'enveloppe des mains du ministre, et brisa le cachet.
L'enveloppe s'envola immédiatement devant le visage de Fudge et se mit à hurler, une languette rouge dépassant du papier.
"J'AVOUE ! J'AVOUE ! J'ÉTAIS LE GARDIEN DE JAMES ET LILY ! JE LES AI VENDUS À LORD VOLDEMORT !"
La lettre cracha alors une photo dont Skeeter s'empara.
Sur l'image, on pouvait voir un petit homme à la peau crasseuse et vêtu de haillon, visiblement terrorisé, tenant dans ses mains, dont la droite était écourtée d'un doigt, l'édition de la Gazette du sorcier de la veille. Au dos de la photographie, la légende avait été écrite avec une plume à dicter.
Peter Pettigrow, vivant, regrette d'avoir laissé son ami Sirius Black endosser ses crimes.
Finish ! Je crois que c'est la première fois que je fais progresser le fil rouge aussi vite... Noël n'est toujours pas arrivé et le tome 3 est presque fini... Tsss...
Pour info, je n'ai pas trouvé de mention développant si oui ou non, Sirius a effectivement vu les corps sans vie de James et Lily Potter. J'ai estimé que oui, parce que j'avais envie. Et que je fais ce que je veux, na !
Aussi, je suis très en retard dans One Piece (au moins 1an et demi), donc si les Mugiwaras ont des agissements inattendus à cause de ce qui a pu être dévoilé, vous savez pourquoi... Je vais rattraper mon retard... Un jour...
A bientôt ! (J'espère...)
