Précédemment
Cylia et son équipage font un détour avant de se rendre sur l'Izilia island, pourchassant un navire pirate plein d'or. L'objectif personnelle de la jeune marine est d'offrir cet or à Shanks avant de lui faire part d'une requête. Officiellement elle va à sa rencontre dans le cadre de sa mission comme messagère. Sur leur trajet, elle et ses compagnons ont essuyé une attaque et divers problèmes mais ils ont tous pu s'en sortir et continuer leur route.
Chapitre 98 : la survie et les instincts
Au milieu des eaux calmes, une large fumée noire s'élève dans le ciel azure. La frégate non loin a été gravement touché par des boulets de canon. Le bruit fracassant du grand mat s'écroulant perce à travers le hurlement déchainé des matelots sur notre navire. Ils sont pris par une frénésie, s'activent à préparer l'amarrage et les combats qui vont s'en suivre. J'observe depuis le nid de pie le joly roger noir être entrainé hors de leur navire, la grande voile est déchiquetée. Le bain de sang promis provoque au fond de moi une violente fièvre prédatrice. Mon corps est douloureux, les efforts excessifs des dernières semaines ont mis à mal mes nerfs et la créature au fond de moi est tel un animal acculé. L'animal de légende qu'est l'Alicanto a beau ne pas être carnivore, il n'en reste pas moins d'une grande agressivité. Souriante mais terriblement envieuse, j'observe mes compagnons d'armes descendre sur la frégate accompagnés par des tirs de soutient. Les sabres s'entrechoquent violement mais nos adversaires exercent peu de résistance. Visiblement, le ravitaillement leur faisait défaut puisque les traits de leurs visages sont tirés par la malnutrition. La force leur manque, les combats se transforment rapidement en expédition punitive. L'odeur âpre du sang emplit l'air, se mêlant à l'iode et la poudre à canon. La terreur s'empare de l'ennemi et le désespoir en pousse certains à sauter par-dessus bord. Mon rythme cardiaque s'accélère et j'entends mon cœur battre frénétiquement. Ba dump ba dump !
Je sens la folie s'emparer de moi. Je serre les dents, me mordant les lèvres l'esprit désorienter par la rage effervescente des humains. Je n'ai pas pris part aux combats, me semblant trop faible physiquement pour y participer. Mais actuellement, c'est l'extrême inverse que je ressens. Mes sens sont en alertes, prêts à réagir au moindre danger s'approchant. Je ferme les yeux, dans l'espoir vain que ma conscience d'Homme reprenne le dessus. Il n'en est rien, je ressens au plus profonds de mon être l'animal mythologique déchirer les parois de mon esprit. Mon souffle s'accélère et je tombe à genoux. L'air manque dans mes poumons, je passe une main sur mes yeux, les frottant en tremblant. Le temps me parait suspendu, vais-je céder ? N'aurais-je pas dû autant me reposer sur mon fruit du démon ? Que puis-je faire d'autre, dans ce monde sans pitié ! Je n'ai aucun autre moyen que de me reposer sur ça, je n'étais qu'une adolescente sans défense lorsque je suis arrivée ici. Perdue, déstabilisée et surtout faible, je serais morte sans cet instinct animal ! J'en ai besoin.
-Calme…
Je tente de me rassurer avec ce mot, mais ma voix tremblante manifeste l'effervescence sauvage qui coule dans mes veines. Bien qu'étant embrumée, je remarque aux bruits que les combats semblent être terminés. Je me redresse, un mal de tête lancinant me frappant douloureusement. D'un regard perçant, j'observe la situation. Quelques pirates sont à genoux les poignets ligotés, la plupart des autres sont étendus au sol.
Je décide de rejoindre mes hommes, bien qu'ils sachent quoi faire, ils attendent ma confirmation pour agir. Je m'agrippe à l'échelle de cordage et descend jusqu'au pont. Dès mon arrivée, je me masse les tempes, grognant contre la douleur qui joue sur mes nerfs.
-Cap'taine, les prisonniers on'en fait quoi ? M'interroge une voix imposante.
Je prends deux secondes pour observer Beart, l'homme à la carrure d'ours. Sa chemise plus jaune que blanche est tâcher par de larges traces de sang. Il a l'air en forme, j'en conclue qu'il ne s'agit pas du sien. Auquel cas, je l'aurai immédiatement envoyé chier en l'expédiant à l'infirmerie.
-Comme d'habitude, je lui réponds avec agacement. Faites-les parler, ensuite aucun quartier. Ces gars sont des ordures rien de plus.
-Tout va bien ? Demande-t-il l'air songeur.
Je le dépasse, indisposée à poursuivre notre échange.
-Oui oui ! Je l'observe par-dessus mon épaule. Réglez ça rapide-
J'interrompt ma phrase, ma tête me lançant affreusement. Je pousse un cri inhumain, perdant l'équilibre un instant. J'allais tomber lorsqu'un bras fort me rattrape.
-J'tamène à Amort.
Ça ne sonnait pas comme une question.
-Nan, ça ne sert à rien !
Je me retire de sa prise avec colère, il ne résiste pas. Mais lorsque je croise son regard, je me fige. Il est sincèrement soucieux.
-Misère… ça va j'y vais !
Tandis que je lui crache ses mots, je me rends d'un pas décidé vers l'infirmerie. Je sais quel est le mal qui me ronge, notre médecin ne fera que temporairement le repousser. J'ouvre brusquement la porte de l'infirmerie. Je survole du regard la pièce, bien que quelques gars soient ici, aucun d'entre eux ne semble sérieusement blessés.
Amort, qui était en train de bander un bras, s'arrête dans son mouvement. Il me dévisage avant de finir ce qu'il était en train de faire.
Je croise les bras et m'assoie à une chaise. Je m'agrippe la tête sentant de nouveau mon sang douloureusement affluer vers mes tempes. Je pousse un gémissement trop aigu pour être humain, ressemblant au cri d'un oiseau.
Une main me fait sursauter. Amort m'attrape doucement le menton et me fait relever la tête.
-Capitaine, tu dois te reposer. Allonges-toi sur un lit, je vais m'occuper de toi.
-M'allonger ? Ici ? Avec tous ces humains ?
Il est surpris comme jamais il ne l'a été.
-Ne me regarde pas comme ça ! Je ne suis pas dans mon assiette. Tu sais pourquoi Amort.
En effet, j'ai tellement abusé des pouvoir de l'Alicanto sans me nourrir correctement d'or que mon caractère est influencé par mon zoan. Je sais que l'animal mythique est de nature très agressive, hostile particulièrement envers l'homme. C'est bien parce que j'ai conscience de ça que je tente de ne pas me laisser submerger par mes émotions.
Je prends sur moi et fais ce qu'il m'a demandé. Je m'allonge dans l'un des lits restants libres. Je ferme les yeux et soupire. Avec agacement, je me demande combien de temps je vais devoir poireauter ? Je grommèle, sentant ma tête et mon estomac me lancer de plus belle.
-Aaaah ! Je pousse un cri lorsqu'un pic de douleur me prend de court.
-Bois ça Cylia !
Une main me touche l'épaule, mais la peur me prend aux tripes tandis que je me sens terriblement vulnérable. Je le repousse violemment tout en me redressant péniblement, le souffle court. De la sueur commence à coller ma peau.
-NE ME TOUCHES PAS !
Une larme perle sur ma joue. Doc se relève et son expression se durcit. Je me laisse mollement retomber sur le matelas. Grommelant contre cette insupportable douleur.
-Désolée.
Je présente mes excuses, ayant conscience que ma réaction était excessive. Je le vois sortir une bouteille métallique sur laquelle il branche un masque en plastique transparent. Il la trifouille et un gaz se mets à en sortir.
-Tu n'es pas une patiente facile. Il soupire, les gars aidez-moi à la tenir un instant.
Je vois les autres patients s'échanger un regard comme pour désigner ceux qui sont en état de lui apporter assistance. J'ai un très mauvais présentiment là…
Deux gaillards se tiennent droit de part et d'autre de mon lit. Ils échangent un regard plein de doute.
-Vous ne comptez pas-
-Excusez-nous Capitaine.
Ils semblent d'un seul coup être convaincus. Ils m'agrippent avec poigne, prise de court je tente de m'en soustraire mais ils n'en démordent pas. Je n'ai pas le temps de réagir qu'un masque recouvre ma bouche et mon nez. Immédiatement, ma vision devient floue et mon corps devient lourd. Je sombre alors dans un sommeil sans rêve…
Quelques jours plus tard…
Difficilement, j'émerge d'un profond sommeil. Je n'ai pas la force de bouger, seul mes yeux s'entrouvrent avec difficultés. La lumière est aveuglante, alors il me faut un moment avant de m'adapter à la luminosité.
La douleur est toujours présente et la faim me tiraille l'estomac.
-De… l'or.
Ma bouche est pâteuse, mes lèvres s'étaient collées entre elles. Je décide de faire la seule chose que je peux dans mon état actuel : j'attends.
Alors, mettant à profil ce moment je réfléchis. Je ne sais pas combien de temps j'ai dormi. Est-on arrivé sans problème sur l'île ? Il nous fallait faire réparer le navire, je sais que les gars n'ont pas besoin de moi pour prendre les décisions nécessaires pour le bien-être de l'équipage. Notre charpentier est un homme d'expérience, il n'est pas du genre à se faire avoir et sait bien négocier. Je n'ai pas à me faire de soucis sur ce point. Par contre, il y a des révolutionnaires ici. Ils ont appuyé le peuple pour qu'ils puissent mener à bien leur soulèvement contre la royauté. Apparemment, la tyrannie ici a causé beaucoup de problème économique au pays. Ils n'ont plus été en mesure de payer pour recevoir leur protection et les attaques répétés des pirates ont bien failli détruire ce royaume. Je dois reconnaitre que sur ce point, les révolutionnaires ont sauvé la vie de ces gens.
Sachant leur présence, j'ai pensé à écrire une lettre dans un premier temps afin de reprendre les échanges que j'avais déjà eu avec eu par le passé. Mais avec du recul, je me suis rendue compte des risques énormes que je prenais. Non seulement je me mettais en danger en agissant ainsi, mais je risquais d'entrainer mon équipage avec moi dans ma chute si jamais je me faisais prendre. Je suis déjà suspecte rien qu'en entretenant des rapports avec Shanks. Sur ce point, je ne suis pas naïve : je sais que le gouvernement y gagne un moyen facile d'échanger avec lui. La preuve en est cette mission.
Il ne faut pas rester longtemps sur cette île. Mais avec moi allonger sur ce lit, auront-ils pris la décision de reprendre le large ? Lors des réunions le sujet avait été abordé, ils savent quoi faire alors je suppose que je n'ai pas à m'inquiéter. Je me sens tellement dans les vapes… je peux bien me reposer encore un peu et oublier cette douleur en échange de quelques heures de sommeil…
Le lendemain…
-Huumm…
-Capitaine ?
J'ouvre péniblement les yeux. La pièce est baignée par des rayons de lumière teintée d'orange. Un léger parfum ioder mêler à celle d'un désinfectant flotte dans l'air. Je me redresse lentement, le regard dans le vague.
-Cylia ?
Une pensée m'obnubile l'esprit, obstruant mes réflexions et focalisant toute mon attention. J'ai faim ! Je ne supporte plus cette sensation. Assise sur le lit, je commence à me concentrer pour chercher de bonnes sources d'or.
Une main m'attrape le menton, me faisant tourner la tête vers lui. Doc observe mon visage, fronçant les sourcils.
-Ton zoan Cylia, maitrises-toi !
Je ne prête aucune attention à se qu'il me dit, tout se qui tourne en boucle dans ma tête, c'est de trouver de l'or. Et vite…
-Il y en a ici même… plein !
-MERDE CYLIA ! Tu penses à quoi là ?! Tu ne t'es pas mise dans cet état pour finalement tout bouffer simplement par manque de sang froids !
-Doc ?
Il attrape mon visage plus fermement dans ses mains.
-Tu es là, enfin. Reprends toi…
-J'ai faim, j'ai terriblement faim ! Je vais mourir si je ne- AAAAH !
Une atroce douleur me fais vriller. J'entends Amort m'appeler avec inquiétude. Les larmes me montent aux yeux, je sens que je vais perdre l'esprit, j'ai l'impression de m'enfoncer dans des abymes sauvages.
-Doc… à bout de souffle, je le repousse doucement et me redresse.
-Tu ne devrais pas te relever encore ! Att-
-Nan, je connais…hun… cette sensation.
Sans l'écouter, je sors sur le pont. Mon cœur bat à un rythme effréné, faisant pulser le sang dans mes veines. Ma vue est perçante et ma perception des couleurs est plus importante que celle d'un être humain. De petites plumes dorés commencent à me parsemer la peau. Le navire se dirige en direction du soleil qui n'est pas encore complètement lever à l'horizon. Le vent vient me caresser la peau, me sifflant agréablement dans les oreilles. D'un pas décidé, je me dirige vers le bastingage, posant les pieds sur la rambarde. Interloqués, je sens les regards de quelques-uns de mes gars dans mon dos.
-CYLIA ! Cris Amort
Des griffes agrippent maintenant le bois de la rambarde, mes serres ont pris formes sans que je ne m'en rende compte.
-Amort, j'ai besoin de récupérer à ma manière, sans quoi je me donnerai moi-même la mort avant de m'en prendre à vous. Je ferai de vous des hommes libre les gars ! On se retrouve à Izilia.
Sans même me retourner, je prends mon envole, tentant de maintenir tant bien que mal ma bride mentale. Je refuse de laisser libre court à mes pulsions dans l'immédiat.
D'un battement vif d'aile, je prends de l'altitude et vrilles pour me diriger là où mon instinct m'appelle.
Une semaine plus tard, j'aperçois enfin ma cible. Une série de petit îlot de roche et de terre où quelques arbustes parés d'écorce blanche ont élu domicile. De bonheur, je laisse échapper des gazouillements aigus. Enfin en parfait accord avec moi-même, je me sens heureuse et soulagée. Je me pose avec légèreté sur un sol rocailleux recouvert par endroit d'une fine mousse verte. Je m'active alors à procéder à l'extraction des petites pépites d'or mêlées à la pierre.
Je me plonge tout le jour durant dans ma quête de nourriture avec exaltation. La nuit venue une pluie diluvienne m'empêche de poursuivre. Bien que l'eau glisse sur mes plumes, la sensation n'est pas agréable et le vent frais me pousse à trouver refuge sous un grand arbre recouvert d'un épais feuillage vert. Roulée en boule et la tête sous une aile, j'arrive enfin à trouver le repos.
Lorsque je me réveille le lendemain matin, il pleut encore. Je m'étire les muscles des ailes en les agitant un instant, faisant virevolter les gouttelettes qui étaient dessus. Puis je m'attèle à l'importante tâche de partir à la recherche d'un point d'eau douce. Je m'envole pour avoir une vue aérienne des lieux, sans m'élever trop haut de manière à entendre un possible ruisseau s'écouler.
Les lieux sont composés d'une dizaine d'îlots, tous de plus ou moins petites tailles. Je m'approche de celui qui est uniquement recouvert d'arbres et me fraye un passage entre ces derniers jusqu'à atteindre le sol. Sur celle-ci, il y a peu de roche contrairement aux autres. Ça a permis à certaines faunes de se développer, comme des champignons et des fougères qui se partage l'espace au milieu de larges racines serpentant. Le sol ici est recouverts de terre humide et ça grouille d'insectes, mais il n'y a pas l'ombre d'une tige d'herbe. Par contre, j'entends le bruit d'un ruisseau non loin, je me rapproche vers la source d'eau jusqu'à la trouver. Une petite retenue d'eau a été créée artificiellement, composée de lourdes roches. Je n'ai vu pour le moment aucune trace de civilisation sur ces îles et je n'ai pas vu non plus le moindre d'animal. Mais ceux qui ont créé ceci l'on visiblement entretenu et ils sont sans l'ombre d'un doute doté une grande force physique. Mes plumes ont commencé à retrouver doucement de leur résistance et je déchiquèterais ceux qui se trouverons sur mon passage. Je n'aurai aucune pitié pour les créatures faibles, comme ses hommes qui ont osés s'en prendre à ce vieil humain que j'affectionnais (1). Lorsque j'ai étanché ma soif, je décide de rincer mes plumes. Je rentre dans l'eau un peu trop fraiche et frotte mes plumes avec mon bec. Je plonge ma tête sous l'eau et y reste un instant, profitant du calme avant de sortir avec quelques coups d'ailes vifs.
Maintenant propre et avec ma soif étanchée, je reprends ma quête de nourriture. Je change d'île, allant sur celle qui a le plus d'or. Sur cette dernière, à part la mousse, il n'y a pas une once de végétation. Les mouvements des pépites sortant grâce à mes capacités agitent les roches, quelques petites créatures marines qui avaient trouvé refuge ici s'enfuient. Je ne me nourris pas de chair sous cette forme et ces crabes ne sont pas différents des insectes à mes yeux. L'or me préoccupe bien plus.
Lorsque mon estomac s'est enfin calmé, je me rends compte que plusieurs heures ont dû passées. Le ciel azure est parsemé de nuage dont le profil à pris des teintes ambré, coloré par le soleil couchant. Il me faut trouver un lieu où passer la nuit. Demain, je devrais reprendre ma quête de nourriture, il me faut récupérer des forces et vite. Je suis encore trop affaiblie de cette dernière et interminable période de disette. Je quitte cette île, bien qu'ayant de l'or, elle ne m'offre aucun abri. Celle avec le point d'eau est trop humide et n'est donc pas agréable pour y dormir. Je songe alors à celle qui propose un excellent compromis entre roche et végétation. La seule qui procède étrangement une faune différente des autres îles.
En m'approchant, je remarque un enfoncement dans la roche, caché du ciel par sa position. Je n'avais pas pu le voir lors de mon premier repérage. Lorsque je m'y rends, je me fige. Sous mes yeux, se trouve une preuve supplémentaire qu'il y a des résidents sur cette île. La cavité est profonde et semble avoir été creusé à même la roche. Elle s'enfonce sous la surface et dispose de deux nichoirs dans lesquelles se trouve des nids un peu trop grands pour moi.
Des cris perçants d'oiseaux aux tonalités graves me font sursauter. Je me retourne et deux silhouettes massives se dessinent non loin, dos au soleil, je ne parviens pas à les distinguer clairement. Ils poussent de nouveau un cri à l'unisson, leurs voix me parviennent et mes plumes se gonflent tandis que l'adrénaline monte d'un seul coup (2).
-Tu es ici sur notre territoire, intru ! Ton affront sera payé par ton sang !
Ils veulent en découdre ! Alors ça ne me pose aucun problème, stupide pigeons !
Rester dans cette cavité n'est pas une mauvaise idée. Je ne compte pas les laisser m'attaquer en piquet sur un terrain à découvert. Je ne sais pas de quoi ils sont capables, mais s'ils veulent faire couler mon sang, alors je leur ferais cracher leurs entrailles !
Il ne leur faut pas longtemps avant d'arriver, ils apparaissent vite à l'entré. Leur taille n'est pas beaucoup plus grande que la mienne mais leurs statures sont plus massives. Ils semblent être tout deux de la même espèce, à l'image des rapaces, l'un à les plumes noire parsemées de brun. L'autre est plus atypique, arborant un plumage blanchâtre et crème.
-Tu as du culot pour venir ici, me menace le brun.
-Tu es bien chétif pour nous provoquer, affirme le second. Tu ne t'en sortiras pas indemne !
Sans crier gare, le second bondi vers moi. Par instinct, j'ai tenté de recouvrir mes plumes de noir. Mais ma haine est moindre par rapport à lorsque j'affronte des humains. La dernière fois que je l'ai utilisé, je ressentais une rage bien plus violente. Est-ce pour ça que je n'y arrive pas aujourd'hui ?
Les ailes partiellement déployées, le blanc m'attaque. J'esquive son coup de bec mais son aile s'abat sur moi avec violence. Tandis que je réplique de la même manière, il attrape l'une de mes serres et utilise son poids pour tenter de me faire perdre l'équilibre et tomber. Je résiste un instant, parvenant dans l'action à lui agripper l'épaule avec mon bec. Me nourrissant d'or, je suis capable de briser le métal précieux. Dans cette position, il pourrait se faire arracher un morceau.
À ma grande surprise, j'en suis incapable. Un voile noir l'a recouvert à cet endroit et il profite de sa proximité et de son poids pour me faire tomber en arrière.
-Tu es mort.
Ainsi clouée contre le sol froid, son poids me plaquant contre la pierre, je suis incapable de me relever. Il est bien plus lourd que moi ! Il va repasser à l'attaque et cette fois, il cible ma gorge !
À suivre…
(1) Vous avez sans doute compris que Cylia n'est pas dans son état normal, elle s'est laissé aller et donne libre court aux instincts de son zoan. Dans ce passage, elle fait référence à Albert.
N'oubliez pas : le zoan de Cylia est de la famille des oiseaux. Dans son état, elle parvient à comprendre ce qu'ils disent comme s'ils lui parlaient. Mais vu qu'il s'agit bien d'animaux, j'ai décidé de mettre leurs paroles en italique et pas en gras.
Voilà ce chapitre est terminé ! Désolée d'avoir mis si longtemps cette fanfiction en pause. Mon dernier emploi n'était pas facile, avec beaucoup de manutention et des horaires décalées. Honnêtement, je n'avais pas l'esprit à me concentrer sur l'écriture de Désir de liberté. Maintenant que j'ai un tournant dans ma vie professionnelle, j'espère commencer doucement à reprendre l'écriture. Je ne sais pas à quelle fréquence je pourrais faire paraitre les chapitres. Par contre il est certains que je finirais cette histoire, je vous l'avais promis et je ne compte pas revenir là-dessus.
