NDA : Et bonsoir, me voilà de retour avec, je sais, un immense retard pas possible qui mérite d'être châtié avec le plus de coups de fouets possibles... Mais pour ma défense, j'avais les études au milieu, donc je devais faire comme je le pouvais.

Cependant, je tiens à vous rassurer, j'ai un chapitre d'avance, donc ça va aller assez vite. J'espère que celui-ci vous plaira autant que je me suis amusée à l'écrire, il va y avoir plein de rebondissements, et surtout, j'enclenche le processus "histoire", oui oui, on rentre enfin dans le prisonnier d'Azkaban... Enfin, le sujet du livre, pas le prisonnier en lui-même hein! (pauvre Sirius)Bon sinon rien ne m'appartiens, Buffy est à Josh Whedon, et Harry Potter à Rowling, donc, seule l'histoire et Shiezka sont à moi.

Sur ce, je vous souhaite une agréable lecture, et n'oubliez pas les reviews! Après tout, ce sont les dernières postées qui m'ont motivée à écrire!

Chapitre 3 : Un autre loup garou pour une scolarité à Poudlard enfin acceptée

La tante Marge était déjà sur le seuil. Elle ressemblait à l'oncle Vernon: grande, massive, le teint violacé, elle avait même une moustache, moins touffue cependant que celle de son frère. Une énorme valise à la main, elle tenait sous l'autre bras un vieux bouledogue à l'air féroce.

- Où est mon Duddy chéri ? Rugit la tante Marge. Où est-il, mon petit neveu adoré ?

Dudley s'avança dans le vestibule en se dandinant, ses cheveux blonds soigneusement plaqués sur sa tête grasse, un nœud papillon tout juste visible sous ses multiples mentons. La tante Marge jeta sa valise dans le ventre de Harry qui en eut le souffle coupé, saisit Dudley dans son bras libre et le serra contre elle à l'en étouffer en lui plantant un baiser sonore sur la joue. Harry savait parfaitement que Dudley supportait sans broncher les embrassades de la tante Marge simplement parce qu'il était bien payé pour ça. En effet, lorsqu'elle le lâcha enfin, il serrait un gros billet de banque dans son poing dodu.

- Pétunia ! s'écria la tante Marge en passant devant Harry comme s'il s'était agi d'un portemanteau.

Les deux tantes s'embrassèrent ou, plus exactement, la tante Marge donna un grand coup de sa grosse mâchoire carrée contre la pommette osseuse de la tante Pétunia. L'oncle Vernon entra à son tour et referma la porte en arborant un sourire jovial.

-Une tasse de thé, Marge ? proposa-t-il. Et Molaire, qu'est-ce qui pourrait lui faire plaisir ?

-Il boira un peu de thé dans ma soucoupe, répondit la tante Marge.

Ils prirent tous la direction de la cuisine, laissant Harry seul dans le vestibule avec la valise. Mais Harry ne s'en plaignait pas: trop content d'éviter la compagnie de la tante Marge, il prit tout son temps pour hisser la grosse valise au premier étage et la porter dans la chambre d'ami.

Lorsqu'il revint dans la cuisine, la tante Marge était attablée devant une tasse de thé et une tranche de cake tandis que Molaire lapait bruyamment sa soucoupe dans un coin. Harry remarqua que la tante Pétunia faisait une légère grimace en voyant l'animal éclabousser de thé et de bave le carrelage étincelant. Pétunia détestait les chiens, et ce parce qu'en pleine promenade, lorsqu'elle était enfant, avec Severus, Lily et Rupert, un chien des rues les avaient attaqués. Cet animal là, elle le trouvait, en plus de son aversion habituel, plus que dégoutant. Nous n'étions que dans le milieu d'après-midi, et pourtant, Harry savait déjà qu'il ne supporterait pas très longtemps la présence de la tante Marge, mais à la pensée de ce qu'il s'était passé la veille, il retrouva immédiatement le sourire, du moins, une esquisse.

oOo Flash Back oOo

-Dis-moi Sues, est-ce qu'il est normal pour Willow de grogner comme un chien ?

La brune regarda son ami avec un sourire contrit et haussa finalement les épaules, depuis le départ du professeur McGonagall, son ainée avait comme des envies de meurtres, et bien que pour l'instant, celle-ci n'ait pas eut dans l'idée d'aller faire mumuse au cimetière, cela n'allait surement pas tarder. Dawn avait prit un bus pour aller faire du shopping avec ses déjà nouvelles amies, tandis qu'Alex cherchait du boulot et Andrew était au cinéma. Il ne restait donc au manoir que Rupert, Buffy, Willow et les deux adolescents. C'était donc assez calme lorsque les deux s'amusaient à jouer aux échecs version sorcier.

C'était assez plaisant d'user la magie ainsi, et même si Shiezka n'avait pas l'habitude d'user de la magie autrement qu'avec la wicca, voir ses pièces s'entretuer et la traiter de tortionnaire et lui de tyran était plaisant. Une fois la neuvième partie remportée par Harry, les deux amis se levèrent et rejoignirent la cuisine afin de se servir deux thés glacés. De leurs cotés, les deux adultes parlaient de tout et de rien, principalement d'un sujet assez tabou entre les deux femmes, puisque toutes deux avaient perdues leurs amants dans la guerre. Spyke pour Buffy, et Joan pour Willow, bien que celle-ci n'ait fait qu'un transfert de son premier amour. Les deux femmes se sentaient bien seules depuis ce temps là, et d'ailleurs il y avait quelque chose qui perturbait l'air, même la plus jeune se mettait en ménage.

Giles était perdu dans l'un de ses livres lorsqu'il crut entendre la sonnerie de la porte retentir. Il tendit l'oreille, mais n'ayant plus aucun son perturbant son ouïe, il finit par retourner à son ouvrage sur les selkies des lacs d'écosse. En revanche, les deux plus jeunes l'entendirent, Shiezka chargea Harry de continuer à s'occuper des boissons tandis qu'elle allait ouvrir à la porte. Une étrange odeur s'insinuait dans l'air, ce n'était pas les boissons, c'était assez violent, comme l'odeur d'un animal, mais plus une créature sauvage et attendrissante. Un parfum puissant et qu'elle avait l'impression de connaitre depuis quelques années déjà. Elle ouvrit la porte et resta bloquée devant la personne. Sur le seuil se trouvait un homme à l'air maladif, très pâle, et vêtue de robes de sorcières d'occasions. Il avait les cheveux châtains clairs, emmêlés, plusieurs cicatrices barraient son visage et ses yeux étaient d'une couleur dorée assez spectaculaire. L'ancienne rousse ne put que le dévisager, alors qu'il faisait de même, assez surprit de voir Lily Evans, plus jeune, et brune, en face de lui, mais il n'eut pas le temps de dire quelques mots qu'une phrase fut criée, et un secret révélé.

-LOUP GAROU À LA PORTE !

L'homme sentit son cœur rater un battement, et une peur assourdissante s'emparer de lui, surtout lorsque le bruit d'escalier que l'on dévale retentit à ses oreilles. Il s'attendait à ce que quelqu'un vienne le rejeter à coup de sortilège, qu'une personne protège les enfants, du moins la petite qui avait sentie ce qu'il était, mais rien de tout cela. Non. Deux femmes, une rousse et une blonde, descendait l'escalier, dans la limite de l'hystérie pour la première. Elle était grande, plutôt élancée, rousse, et portait un chandail bleu accompagnant un jeans simple du même coloris. Son expression était très loin de la haine qu'on réservait aux hybrides dans son genre, en fait, elle semblait plus qu'euphorique à l'idée d'avoir un loup garou chez elle.

-Oz ! C'est Oz je le savais il est revenu ! La joie qui irradiait de cette personne manqua de le déstabiliser, c'était une émotion plus forte encore que de l'amitié, un amour puissant, qu'il pouvait sentir du pas de la porte où il se trouvait encore. Mais lorsqu'elle arriva devant lui, la joie s'évanouie, face à de l'incompréhension et de la déception. Oh… Vous n'êtes pas… Enfin, j'ai cru que…

La blonde arriva à son niveau et posa une main compatissante sur l'épaule de la rouquine, elle lui assura qu'elle reverrait le lycanthrope bientôt, et qu'elle-même était sure que celui-ci n'avait pas put périr à Sunnydale. La déesse inspira un grand coup, avant de retrouver son regard pétillant et merveilleux, qu'elle posa sur le loup, ce qui sembla lui rendre toute la chaleur du monde.

-Excusez-moi de cette méprise, je pensais voir un ami cher à mon cœur lorsque Shiezka à parlé d'un loup-garou, mais ne vous en faites pas, ici il n'y aura aucun souci d'intolérance, du moins tant que je serais encore en vie pour punir ce genre de chose ! La blonde qui était avec elle sourit à son tour.

-Will, t'es une déesse, tu ne peux pas mourir, sois un peu logique ! Râla sa cadette, maintenant toujours la porte ouverte alors que l'homme était là.

-Oui, mais souviens-toi de Gloria.

-Gloria était d'une autre dimension et très affaiblie, toi tu es LA déesse de ce monde, le seul moyen de te tuer serait de détruire le monde.

L'adulte sourit et proposa finalement au loup de rentrer et de lui expliquer les raisons de sa venue. Cette fois-ci, bien que cela soit les mêmes que les précédents professeurs, Willow l'écouta attentivement, sans le couper, et en ajoutant parfois des compliments sur ce qu'il était. Mais le plus surprenant avait été lorsqu'elle avait parlé de quelque chose qu'il n'avait jamais entendu de toute sa vie de fortune. La déesse, et sa jeune sœur qu'il essayait d'envoyer à Poudlard, lui avait dit qu'il ne devait pas choisir entre l'homme et le loup, parce que c'était une part de lui malgré tout, et que les sorciers qui avaient peurs des hybrides étaient des idiots, parce que le mélange du sang le rendait plus fort, plus puissant. Si Willow avait vécue à l'époque des maraudeurs, Rémus, car c'était son nom, était sur qu'il serait tombé sous son charme.

Harry était revenu, puis finalement, accompagné de Shiezka, ils étaient allés chercher Rupert et aussi faire plusieurs boissons fraiches. Pour ensuite revenir dans le salon et déposer le tout sur la table.

-Donc, vous serez professeur de défense contre les forces du mal à Poudlard. Je me sens immédiatement en sécurité, les lycan, au moins, ne sont pas complètement cinglés… Cette réplique de Sues fit rire joyeusement Rémus. Et dire qu'en venant, il était persuadé que son accueil serait pire que celui des autres, et qu'en entendant son statut de la bouche d'une jeune fille, il avait vue sa dernière heure arrivée.

-En effet, rien de mieux que pour être sure que tu seras protégée. D'autant plus que vous avez dit avoir connu les parents de Harry. Rappela Buffy.

-Oui, nous étions à Gryffondor ensemble, et nous formions un groupe de farceurs à l'école, les maraudeurs…

-Que de souvenirs heureux que je peux sentir émaner de vous. Si vous n'aviez pas été loup-garou, je vous aurez renvoyé comme les autres, mais je ne peux m'empêcher d'avoir confiance en votre statut.

Le rire clair de Shiezka résonna ensuite, tout simplement parce qu'elle savait que le seul et unique amour de son ainée était Oz, un loup-garou. Finalement, Rémus fut raccompagné, et il laissa à la cadette des Rosenberg la lettre pour Poudlard ainsi que la liste des fournitures scolaires, lui rappelant d'aller sur la voie 9/4 à King Cross le premier Septembre. Le reste de la journée ne fut qu'euphorie pour Harry, qui voyait déjà Shiezka arriver chez les Gryffondor et faire partie de leur bande.

Tandis que de son coté, le corps enseignant de Poudlard était complètement ahurit d'apprendre que non seulement il avait été reconnu, mais qu'en plus, c'était grâce à cela que la petite Shiezka Rosenberg allait être à Poudlard cette année.

oOo Fin du flash back oOo

-Qui s'occupe de tes autres chiens, Marge ? demanda l'oncle Vernon. Harry revint brusquement à la réalité et se souvint de contrat qu'il avait fait avec son oncle, s'il voulait sa signature pour la sortie à Pré-au-lard, il devait jouer le jeu avec la Tante Marge.

-Je les ai confiés au colonel Courtepatt, répondit la tante Marge de sa grosse voix. Il est à la retraite, ça lui fait du bien d'avoir quelque chose à faire. Mais je n'ai pas pu me résoudre à abandonner ce pauvre Molaire. Il est trop malheureux quand je suis loin de lui. Molaire se mit à grogner lorsque Harry s'assit. Pour la première fois depuis son arrivée, la tante Marge s'intéressa enfin à lui.

-Alors ? Aboya-t-elle. Toujours là, toi ?

-Oui, dit Harry.

-Ne dis pas « oui » sur ce ton désagréable, grogna la tante Marge. Tu peux t'estimer heureux que Vernon et Pétunia te gardent sous leur toit. Moi, je ne l'aurais pas fait. Si c'était devant ma porte qu'on avait abandonné ton berceau, tu aurais directement filé dans un orphelinat. Harry brûlait d'envie de répliquer qu'il aurait largement préféré vivre dans un orphelinat plutôt que chez les Dursley, mais la pensée de l'autorisation de sortie l'incita à se taire et il força ses lèvres à s'étirer en un sourire douloureux.

-Qu'est-ce que c'est que ce sourire insolent ? Tu te moques de moi, ou quoi ? Tonna la tante Marge. Je vois que tu n'as fait aucun progrès depuis la dernière fois que je t'ai vu. J'espérais que l'école t'apprendrait un peu les bonnes manières. Elle avala une longue gorgée de thé, s'essuya la moustache et reprit:

-Dans quel collège l'as-tu envoyé, Vernon ?

-A St Brutus, répondit aussitôt l'oncle Vernon. C'est un excellent établissement pour les cas désespérés.

-Je connais, dit la tante Marge. Est-ce que les châtiments corporels sont encore en usage à St Brutus, mon garçon ? lança-t-elle à Harry.

-Heu... L'oncle Vernon fit un bref signe de tête dans le dos de la tante Marge.

- Oui, dit alors Harry. Puis, estimant qu'il valait mieux jouer le jeu jusqu'au bout, il reprit : Ils nous donnent sans arrêt des coups de canne.

-C'est très bien, approuva la tante Marge. J'en ai assez de ces mollassons qui voudraient qu'on abolisse les châtiments corporels. Dans quatre-vingt-dix-neuf pour cent des cas, tout s'arrangerait très bien avec une bonne correction. Et toi, tu en reçois beaucoup, des coups de canne ?

-Oh oui, dit Harry, des quantités. La tante Marge plissa les yeux.

-Je n'aime pas du tout ce ton, mon garçon, dit-elle. Si tu peux parler avec tellement de désinvolture des coups que tu reçois, cela signifie qu'ils ne tapent pas assez fort. Pétunia, si j'étais toi, j'écrirais au directeur en insistant pour que ce garçon soit fouetté sans la moindre faiblesse. L'oncle Vernon, craignant peut-être que Harry oublie leur marché, changea brusquement de conversation.

-Tu as entendu les nouvelles, ce matin, Marge ? Qu'est-ce que tu penses de cette histoire de prisonnier évadé ? Tandis que la tante Marge prenait ses aises dans la maison, Harry se surprit à penser que la vie au 4, Privet Drive n'était pas si désagréable lorsqu'elle n'était pas là. Dudley et l'oncle Vernon insistaient toujours pour que Harry les laisse tranquilles, ce qu'il était ravi de faire.

La tante Marge, en revanche, tenait à l'avoir devant les yeux en permanence pour pouvoir lancer de sa voix tonitruante toute sorte de suggestions destinées à améliorer son éducation. Elle prenait grand plaisir à comparer Harry à Dudley et rien ne l'enchantait davantage que d'acheter des cadeaux très chers à Dudley en jetant à Harry un regard féroce, comme pour le dissuader de demander pourquoi lui-même ne recevait jamais rien. Elle passait également une bonne partie de son temps à avancer d'obscures explications sur les raisons qui faisaient de Harry un personnage aussi peu fréquentable.

Dire que Harry la détestait était un bel euphémisme, mais qu'importe, la semaine suivante, il allait acheter les premières affaires d'école de Shiezka sur le chemin de traverse, et cette fois-ci, accompagné de Willow et Alex, qui tenait à découvrir le monde magique ailleurs que celui des cimetières et du bar de Willy. A cette pensé, un vrai sourire naquit sur ses lèvres, et heureusement, personne ne le vit, sauf Petunia, qui elle, savait très bien les raisons de cette esquisse, jamais depuis son arrivée, Harry n'avait été aussi joyeux.

Loin de là, du moins une avenue complète, une adolescente vêtue étrangement comme les poupées observaient par la fenêtre avec un télescope. Il lui arrivait de quitter sa vision pour la reporter sur un grand carnet et écrire des choses avec de l'encre bleue. Puis, elle retournait à son observation, parfois, elle grognait même, et c'est ainsi que Dawn la trouva. D'abord surprise, la presque adulte se rapprocha de son amie et lui demanda ce qu'elle faisait, toujours active, Shiezka répondit franchement comme une scientifique en pleine découverte :

-Je cherche à prouver ma thèse qui clame que les moldus ont parfois le caractère et le physique de démons, et qu'il arrive que les démons possède le physique et le caractère des moldus, et par extension, que ce n'est pas la nature de l'être qui fait de nous ce que nous sommes.

-Autrement dit tu surveilles les Dursley et la Tante Marge. Répliqua la jeune fille avec un claquement de langue sur le palet.

Le sourire que lui renvoya la petite sorcière fit rire Dawn, et elle se pencha à son tour sur les écrits, avant de parler du fait que ce qu'elle faisait s'appelait du harcèlement et que cela pouvait porter préjudice à sa future carrière d'élève de Poudlard. Après des claquements de langues, les deux filles se mirent à rire et finirent par aller dans la salle à manger, où tout le monde les attendait. Bientôt, Harry entendit les Dursley se lever de table et il se hâta de monter dans sa chambre. Harry supporta sans broncher les trois jours suivants en se forçant à penser à son Manuel d'entretien des balais chaque fois que la tante Marge s'en prenait à lui. La méthode s'était révélée efficace, bien qu'elle lui donnât sans doute un regard un peu éteint, car la tante Marge finit par émettre l'opinion définitive que ce garçon était mentalement arriéré.

Mais son calme ne dura pas, et à la fin du séjour de la Tante marge, Harry la gonfla comme un ballon à cause de ses propos, et s'enfuit. Le jour suivant, il aurait due accompagner Shiezka sur le chemin de Traverse, mais il ne le pourrait désormais plus. La perspective d'être viré de l'école était là, aussi fugace que réelle. Cette nuit là, Shiezka se réveilla en sursaut, et réveilla son amie, Dawn, avec énergie. Elle avait un très mauvais pressentiment. Les deux filles se mirent en route pour le salon, et la brune expliqua à la châtain clair ce qu'elle avait ressentit, Dawn, qui était empathe due à ses pouvoirs mystique, l'écouta, puis demanda de les ressentir à son tour. La sœur de la tueuse tendit ses mains, paumes vers le ciel, devant Sues, qui posa les sienne, paume face à la terre, sur les siennes. Dawn fut légèrement éblouie par une aura bleutée, avant de relâcher la pression, et de rouvrir les yeux sur son amie plus jeune.

-Harry n'est plus en sécurité.

C'est pourquoi, dés le lendemain, après avoir empoigné sa sœur ainée ainsi qu'Andrew, Shiezka partit en direction du sud du Surrey, tandis que Dawn, Buffy et Alex faisaient le nord.

Le groupe des invocateurs se mit en marche après avoir usé d'un charme pour faire apparaitre sur une carte de la région, toute forme de magie. Grosse erreur, puisque sur le point où ils se trouvaient, une immense tache jaune venait cacher le reste. Immense tache jaune qui fut finalement décrite comme étant Willow et sa magie divine. Cependant, l'idée de départ était plus que pratique, donc, il fallut que la rouquine se mette en état de méditation avancée et masque avec le plus de force sa puissance. Il fallut pour ça que Shiezka se mette à chanter la berceuse que leur mère chantait autrefois pour calmer ses enfants, et le silence accompagna la jeune fille. Lorsqu'enfin, Will parvint à stabilisé son énergie, le point jaune de la carte rétrécit, mais il était toujours présent.

Ainsi, les deux restants se déployèrent aux endroits indiqués, tandis que Willow restait concentrée au milieu du parc pour enfant. Andrew portait en ce moment même un pseudo uniforme de chasseur du spirituel, vêtu de cuir de la tête aux pieds, il avait enfilé des lunettes de soleil pour se donner un style, mais le bout de bois qu'il utilisait comme catalyseur de sa magie gâchait le mythe. Il tenta de repérer toutes les formes de magies de son coin, mais la seule chose qu'il parvint à faire avec son accoutrement, fut de se mettre des vampires en colère. Shiezka, elle, s'était inévitablement dirigée vers la demeure lugubre et complètement délabrée qui surplombait le lieu qu'elle avait choisit. Il ne lui fallut pas longtemps pour repartir aussi vite, ayant une sainte horreur des plantes mouvantes, depuis qu'elle avait faillit être dévorée par l'une d'elle.

Finalement, le groupe revint au Manoir Giles, sans vraiment avoir réussit à retrouver la trace du survivant.

De leur coté, les « tueurs » s'étaient d'abord mit en route pour le bar de Willy, où ils le questionnèrent, sans grand succès puisqu'il n'avait jamais mit les pieds dans le monde des sorciers, uniquement dans les souterrains. Donc, ils ressortirent du bar, laissant le propriétaire dans un sal état. L'idée de se séparer pour les recherches vint bientôt s'infiltrer dans leurs esprits, Alex prit donc le coté moldu, on ne sait jamais, tandis que Dawn sillonnait les environs avec son don d'empathie, cherchant la trace du survivant marquée par ses émotions fortes et brut, mais pas une seule fois, ce genre d'émotion ne la franchit, en revanche, non loin de là, elle pu sentir un couple au bord de la déchirure. Buffy était directement allé faire un interrogatoire dans une crypte, bien plus rapide et plus sur que d'attendre, mais au bout de cinq heures de recherche, ils revinrent bredouilles à leur tour au manoir.

Aucune nouvelle de Harry, et le plus effrayant pour la jeune sorcière, fût quand la tante du disparu arriva dans le manoir, demandant si son neveu s'était réfugié ici. Il ne restait plus qu'une seule chose à faire, contacter les jumeaux facétieux !

Shiezka les avaient contacté trois ans auparavant, lorsqu'elle avait commencé ses recherches sur les contacts magiques entre chaque race. A travers un miroir magique, elle avait vu le visage de deux garçons roux, identique et portant des loups à plumes rouge et dorée, qui cherchaient un partenaire américain pour un échange. Evidemment, elle n'avait pas donné sa véritable identité, uniquement déclaré qu'elle était la fille des enfers, une Rosenberg. Elle n'avait pas complètement tord, puisqu'elle était la réincarnation de la sorcière des dimensions et qu'elle vivait sur la bouche des enfers à ce moment là.

Elle prit donc une jolie feuille de papier doré, ainsi que son stylo plume spécial encore magique de sang bleu et commença à écrire sur le papier. A chaque mot, une fine lumière s'inscrivait à travers l'encre avant de disparaitre en même temps que son écriture. « Ici la fille de l'enfer, mon camarade Harry Potter à disparu suite à un accident de magie, savez-vous s'il est en ce moment même dans le monde des sorciers ? » la réponse ne se fit pas attendre, et deux écriture, l'une rouge et l'autre dorée s'inscrivirent sous la question de Sues « Le 10 aout, au chaudron baveur » « sur le chemin de traverse, soit présente à 13heures, et il y sera » Le sourire de soulagement la frappa de plein fouet, lorsque tout à coup, elle réalisa ce qui allait se passer. Elle rencontrera réellement les jumeaux facétieux, et retrouverai Harry dans deux jours, soit le jour même où elle devait acheter ses fournitures scolaires.

Brusquement, elle se rappela que Pétunia était toujours en bas, inquiète pour son neveu, et que les autres cherchaient toujours le survivant. En prenant le risque de se tuer dans l'escalier, Shiezka réussit à atteindre le rée-de chaussée, non sans un dérapage contrôlé, et parvint au salon avec les cheveux légèrement décoiffé.

-J'ai trouvé le disparu ! Tous les visages se tournèrent vers elle dans un ensemble parfait, attendant qu'elle poursuive sur sa lancée. Il se trouve au chaudron baveur, à Londres, et nous avons rendez-vous avec lui dans deux jours !

Pétunia fut soulagé de l'apprendre, et la remercia avant de rentrer chez elle, non sans laisser sur la table un papier d'autorisation de sortie signé pour pré-au-lard.

Loin de là, dans une maison à cinq étages plus ou moins maintenus par magie, deux garçons étaient penchés sur un parchemin jaunit par le temps, et se sentaient légèrement perdus. Le fait est qu'ils avaient, sans réellement s'en rendre compte, donné rendez-vous à leur contact américaine. Mais la question se posait, depuis quand connaissait-elle Harry ? Parce qu'il côtoyait bien une Rosenberg, mais ça ne pouvait pas être la même, si ? Si c'était le cas, alors dans un sens, ils venaient de trouver la seule personne capable de rivaliser avec tout le bordel habituel de poudlard pour aider Harry, mais la question qu'ils se posaient réellement, c'était, quel âge avait cette fille ? Dans le miroir, elle semblait plus jeune qu'eux, mais à d'autre, elle semblait plus vieille qu'eux, du moins plus mure, comme si ce qu'elle avait vécue était bien plus incroyable que toutes l'histoire de vous-savez-qui. Mais à présent, un autre problème surgissait, comment allaient-ils faire pour se reconnaitre ?

-George, tu crois qu'on devrait prendre nos loups pour cette sortie ?

-J'en sais rien Fred, mais si on veut la reconnaitre, peut-être le faudrait-il…

-Et… Et si on lui demandait de venir en portant ses couleurs et qu'on faisait de même ? Le visage identique au sien de son frère s'illumina.

-Frérot, t'es un génie !

-Je sais ! Et sur ses paroles, les deux frères envoyèrent un dernier message à la fille des enfers.

La journée suivant se passa sans encombre, si ce n'est que Shiezka découvrit le message laissé par les jumeaux, que trois heures avant d'aller se coucher pour être en forme le jour de leur rencontre. Et c'est avec effroi qu'elle se jeta sur son armoire, à la recherche de son loup et de ses couleurs. Elle finit par retrouver de quoi se vétîr en bleu le lendemain, cependant, en découvrant l'état du masque, elle prit peur. Descendant quatre à quatre les marches elle courut dans le salon, son masque à la main, et le tendis à Dawn avec un regard furieux.

-Malheureuse ! Qu'as-tu fait ! Qu'as-tu fait ? Tu as écrasés mon masque avec tes putains de godasses compensées à deux dollars !

-Shiezka, langage ! cria sa sœur en retour, mais elle reçu bien vite un regard outrée, parce que la jeune brune lui tendait son masque de loup, les plumes bleues à moitié déchirée pendaient lamentablement tandis que les perles, dont certaines avaient décidément disparue, tombaient en miette.

Dans un soupir découragé, Willow quitta son assise et s'approcha de sa sœur, l'entrainant dans le salon, où elle récupéra un tube de colle, et deux trois accessoires de plus. Elle envoya même Andrew, chasser des oiseaux magiques bleus pour qu'il lui ramène des plumes.

Midi quarante-trois, Harry était en plein repas au chaudron baveur en compagnie des Weasley et des Granger. Mme Weasley semblait assez enthousiaste de cette journée, et Harry se disait qu'il allait surement croiser Shiezka pendant ses achats, mais il pensait aussi qu'elle allait lui faire la tête et ne plus jamais vouloir le revoir. En revanche, c'était Percy et Ron qui semblait mal à l'aise, et pour cause, les jumeaux conservaient un sourire un peu trop grand pour être sage. Ils s'étaient retrouvés le matin même chez Florien Fortarôme, mais pour le moment, Harry ignorait que la suite de la journée allait être très étrange.

Lorsque l'horloge du bar sonna les treize heures, la porte s'ouvrit sur un groupe hétéroclite, mené par une jeune fille brune. Habillée d'un pantalon court de velours bleu nuit avec de la dentelle blanche en bout, elle portait une chemise bleue cyan avec des rubans turquoises et une redingote du même coloris que son pantalon. Elle était chaussée par des escarpins turquoise avec des rubans qui s'enroulaient autour de ses chevilles et portait sur son visage un loup. Le masque de base était blanc nacré, recouvert de mince petites perles blanches, ensuite, il y avait des plumes de quatre bleu différents qui s'échappait sur la droite, alors que d'autres perles se balançaient au rythme de ses pas sur la gauche. De nombreuses arabesques argentées scintillaient sur le masque.

Derrière elle, deux femmes, une blonde, habillée entièrement de cuir noir, avec une ceinture rouge sur laquelle étaient accroché de nombreux pieux. Une rousse, habillée de manière médiévale avec des tons verts d'eaux, sa chevelure étaient nouée en une jolie tresse fleurie. Il y avait un homme d'un âge avancé derrière les trois femmes, habillé d'un long costume gris. Il portait des lunettes. Les jumeaux se levèrent de table sous le regard surprit de la famille au complet, et portèrent des loups similaire à la jeune fille, bien que représentant une crinière de lion doré et rouge, et s'approchèrent de la porte. Harry eut quelques doutes en voyant les deux femmes, c'était Willow et Buffy, aucun doute là-dessus, mais la jeune fille, était-ce Shiezka ? Et pourquoi les jumeaux allaient-ils la voir ainsi ? Avec ces masques ?

Fred la salua d'une révérence, suivit de George, et Shiezka fit de même à son tour, avant de retirer son loup avec grâce, apercevant Harry au fond de la salle.

-Merci à vous, Les jumeaux facétieux, de m'avoir prévenu de son arrivée ici… Et toi ! Elle pointa son masque de manière menaçante vers le survivant, Ne t'avises plus jamais de me faire une frayeur pareille, tu m'entends ?

Les rouquins restèrent bouche bée en la voyant sans masque, elle devait avoir un an de moins qu'eux, mais ses cheveux et ses yeux étaient perturbant, des yeux émeraudes, une chevelure noire corbeau, comme Harry, mais son visage était lumineux. Ils ne purent s'empêcher de fixer ensuite Harry, et de hausser les épaules avant d'être entrainé par la nouvelle brune, suivit des trois adultes, qui vinrent se présenter à la famille Weasley. Harry reçut une tape à l'arrière de la tête de la part de Giles, qui lui tendit aussi l'autorisation de sortie pour Pré-au-lard signée par Petunia.

-Je vous présente les amis que j'ai rencontrés cet été, les Wiccans, Buffy Summers, la Tueuse de vampire initiale, Giles Rupert, sorcier de son état et ancien observateur, et Willow et Shiezka Rosenberg, déesse et wiccane. Dit Harry en montrant un à un les gens qui étaient arrivés. Il fit ensuite de même avec la famille Weasley, avant de questionner Sues au sujet des jumeaux.

Les trois concernés se fixèrent avec un sourire gêné, puis, ils remirent leurs masques loups en même temps, et brusquement, il y eut le déclic chez tous. Fred était, malgré la qualité des vêtements, habillé en doré, tandis que son frère était entièrement en rouge, et Shiezka en bleu.

D'un commun accord, ils arrêtèrent de se moquer d'eux, et expliquèrent la situation à tout le monde. Finalement, hormis la crise de colère de Molly qui expliqua clairement à ses deux fils qu'il ne fallait décidemment pas parler à des inconnus, rien de bien violent n'eut lieu, si ce n'est les excuses de Harry à Shiezka pour avoir disparu sans prévenir. Ron était fasciné par Buffy et ses pieux, tandis que la pauvre Willow se faisait carrément agresser par Percy et Hermione pour connaitre chaque cause de sa puissance.

C'est dans cette atmosphère que les deux groupes se rendirent donc sur le chemin de traverse dans le but de faire leurs achats pour Pouldard, sauf pour Harry, qui avait déjà tout acheté. Ils approchèrent d'abord l'endroit le plus redouté de tous, la librairie, chez barjow & beurks. Shiezka traina donc Harry et les jumeaux à l'intérieur, suivit de près par Ron et Hermione. Il ne fallut que quelques secondes aux deux filles du groupe pour rendre les autres complètements perplexes. Car même si Shiezka apparaissait comme une jeune fille d'action, les livres étaient aussi sa grande passion, mais pas n'importe lesquels, non…

- Ohhh ! Le nouvel album d'édition des poisons les plus dangereux du monde ! Il me le faut !

-Ohhh ! Une édition collector des sortilèges les moins connus !

Et les trois Weasley plus Harry se demandèrent pourquoi ils n'avaient pas fuis. Alors, pendant que les filles s'extasiaient devant chaque livre d'au moins mille pages, eux se contentaient d'acheter les fournitures scolaires, chose que Harry se permit de faire pour sa plus récente amie. Harry se demandait d'ailleurs ce qui clochait chez les jumeaux, ceux-ci, outre leur petite plaisanterie de midi avec les masques, n'avaient plus fait de blague et étaient restés assez silencieux. À la limite, il comprenait que Ginny le soit, puisqu'elle ne parlait que très peu depuis l'arrivée de Shiezka, surement par jalousie, mais eux, ce n'était pas normal.

-Hey Harry, tu crois que Shiezka sera aussi grave qu'Hermione pour les cours ?

-J'en sais rien Ron, logiquement, elle va rentrer en première année pour se mettre à niveau, mais après, je l'ai jamais vu travailler.

Et heureusement pour eux, aucun ne savait comment était Shiezka en cours. Le véritable sosie de son ainée, quasiment autodidacte, et extrêmement acharnée, le seul problème, c'est qu'une fois devant une classe, elle se mettait à bafouiller, et n'arrivait plus à aligner deux mots sans bêtise. On pouvait presque parler de bipolarité tant cette attitude était différente de celle de son quotidien.

Lorsque tous leurs achats fut finalisés, ils quittèrent la librairie, sans se rendre compte qu'ils avaient momentanément perdus les jumeaux, et guidés par les enfants, les adultes se rendirent du coté des boutiques les plus intéressantes. Ron ne plaignit de l'état de croutard, et Harry le guida à la ménagerie magique accompagné d'Hermione qui avait décidé de s'offrir un hibou. Les Rosenberg décidèrent que, puisqu'il fallait une baguette pour la plus jeune, autant y aller rapidement ! Buffy, elle, s'en alla chercher les chaudrons, avec dans l'idée de prendre le plus résistant, histoire que si Sues s'énerve, elle puisse le balancer sur la tête de ses camarades sans l'abimer. Giles, guidé par Mrs Weasley et ses autres enfants, fut emmené à la boutique de Mrs Guipure, les mensurations de la future élève écrite sur une liste. Les trois groupes devaient se retrouver une fois les achats terminés au chaudron baveur.

La ménagerie magique n'était pas très grande et les murs étaient entièrement recouverts de cages. Il y régnait un vacarme permanent, accompagné d'une forte odeur. Les créatures qui occupaient les cages passaient leur temps à piailler, couiner, caqueter, siffler. Derrière le comptoir, une sorcière donnait des conseils à un client sur les soins à prodiguer aux tritons à double queue. Pendant ce temps, Harry, Ron et Hermione examinèrent les créatures enfermées dans les cages.

Deux énormes crapauds violets gobaient des cadavres de mouches à viande en émettant des bruits de succion. Une tortue géante à la carapace incrustée de pierres précieuses étincelait près de la vitrine. Des escargots venimeux de couleur orange rampaient lentement sur les parois de leur cage de verre et un gros lièvre blanc se métamorphosait sans cesse en chapeau haut de forme dans un bruit de pétard. Il y avait aussi des chats de toutes les couleurs, une cage pleine de corbeaux jacasseurs, un panier de petites créatures à fourrure qui chantonnaient bruyamment et, sur le comptoir, une grande cage remplie de rats noirs qui sautaient à la corde en se servant de leurs queues.

Le client au triton sortit de la boutique et Ron s'approcha du comptoir. J'ai des ennuis avec mon rat, dit-il à la sorcière. Il est un peu patraque depuis qu'on est allés en Egypte.

- Mettez-le-moi sur le comptoir, dit la sorcière en sortant une paire de grosses lunettes noires. Ron extirpa Croûtard de sa poche et le déposa à côté de la cage remplie de ses congénères qui cessèrent aussitôt leurs jeux et se précipitèrent sur les barreaux pour le regarder de plus près.

Comme presque tout ce qu'il possédait, Ron l'avait hérité d'un de ses frères (il avait appartenu à Percy) et Croûtard n'avait jamais été très reluisant. A côté des rats au poil soyeux rassemblés dans la cage, il semblait particulièrement pitoyable.

-Mmhhh, grommela la sorcière. Il a quel âge, ce rat ?

- Je ne sais pas, dit Ron. Il est vieux, ça, c'est sûr. Avant, il appartenait à mon frère.

- Qu'est-ce qu'il a, comme pouvoirs ? demanda la sorcière en examinant soigneusement Croûtard.

- Hein ? dit Ron. La vérité, c'était que Croûtard n'avait jamais manifesté le moindre don pour quoi que ce soit. Les yeux de la sorcière regardèrent l'oreille gauche en lambeaux de l'animal, puis sa patte de devant amputée d'un doigt.

- Il est au bout du rouleau, dit-elle en hochant la tête.

- Il était déjà comme ça quand Percy me l'a donné, répondit Ron, comme pour se défendre.

- Un rat ordinaire comme celui-là vit rarement plus de trois ans, dit la sorcière. Mais si vous cherchez quelque chose d'un peu plus résistant, vous pourriez peut-être essayer un de ceux-ci... Elle montra les rats noirs qui recommencèrent à sauter à la corde.

- Des cabotins, marmonna Ron.

-Si vous n'en voulez pas d'autre, essayez ce Ratconfortant, c'est un tonique pour ratbougris, dit la sorcière en prenant un flacon rouge sous le comptoir.

-D'accord, dit Ron, c'est combien ? OUILLE ! Ron se plia en deux, les mains levées pour se protéger. Une chose énorme de couleur orange s'était élancée de la plus haute des cages, avait atterri sur sa tête, puis rebondi au milieu du comptoir en se précipitant sur Croûtard avec des sifflements furieux.

-NON ! ÇA SUFFIT, PATTENROND ! s'écria la sorcière. Mais Croûtard lui avait glissé des mains comme un savon. Il atterrit sur le sol, les pattes écartées, et s'enfuit vers la porte de la boutique.

- Croûtard ! s'exclama Ron en se lançant à sa poursuite dans la rue. Harry le suivit et il leur fallut près d'une dizaine de minutes pour retrouver Croûtard qui était allé se réfugier sous une poubelle, à proximité du Magasin d'Accessoires de Quidditch. Ron remit le rat tout tremblant dans sa poche et se redressa en se massant la tête.

- Qu'est-ce que c'est que ce truc qui m'est tombé sur le crâne ? dit-il.

-C'était soit un très gros chat, soit un petit tigre, suggéra Harry.

- Où est Hermione ?

- Sans doute en train d'acheter son hibou. Ils revinrent sur leurs pas. parmi la foule qui se pressait sur le Chemin de Traverse. Lorsqu'ils furent de retour devant la Ménagerie magique, Hermione sortit de la boutique, mais ce n'était pas un hibou qu'elle serrait dans ses bras, c'était l'énorme chat orange.

- Ne me dis pas que tu as acheté ce monstre ! s'exclama Ron, bouche bée.

- Il est magnifique, tu ne trouves pas ? dit Hermione, rayonnante. Question de goût, pensa Harry. La fourrure orangée du chat était épaisse et foisonnante, mais l'animal avait les pattes nettement arquées, et son museau étrangement écrasé, comme s'il avait heurté un mur de plein fouet, lui donnait l'air grincheux. A présent que Croûtard avait disparu de son champ de vision, le chat ronronnait paisiblement dans les bras d'Hermione.

- Hermione, cette chose m'a quasiment scalpé ! protesta Ron.

- Il ne l'a pas fait exprès, n'est-ce pas, Pattenrond ? dit Hermione.

- Et pour Croûtard, il ne l'a pas fait exprès ? s'indigna Ron en montrant la bosse que formait sa poche. Ce rat a besoin de repos et de tranquillité ! Il n'aura jamais la paix avec ce machin-là autour de lui.

- Ça me fait penser que tu avais oublié ton Ratconfortant, dit Hermione en lui glissant dans la main le petit flacon rouge. Et cesse de te faire du souci, Pattenrond dormira dans le dortoir des filles et Croûtard dans celui des garçons. Alors, je ne vois pas le problème. Pauvre Pattenrond, cette sorcière m'a dit qu'il est resté dans cette boutique pendant une éternité. Personne ne voulait de lui.

- Je me demande bien pourquoi, dit Ron d'un ton sarcastique tandis qu'ils prenaient la direction du Chaudron baveur.

De leurs coté, les deux sœurs s'étaient rendue dans la boutique d'Ollivander, fabriquant de baguettes magiques depuis 382 avant JC. La boutique était assez petite et miteuse, mais avait l'air assez accueillante, du moins plus qu'une crypte pouvait l'être. Willow vint s'asseoir sur l'unique chaise proche du bureau, et Shiezka scruta les alentours de ses yeux verts, observant les étagères sur lesquelles s'empilaient des centaines de milliers de boites rectangulaires et étrangement luminescentes.

-Bonjour, dit une vois douce.

Shiezka sursauta. Willow, elle, n'avait pas bougé, et offrit un sourire plus que radieux au nouvel arrivant. C'était un vieil homme, avec deux grands yeux pâles qui brillaient comme de lunes dans la pénombre de la boutique.

-Bonjour Mr… Ollivander ? Hésita quelques peu la petite wicca.

-Je dois dire que je suis assez étonné, c'est bien la première fois que j'ignore tout d'un client qui arrive, ou de son parent. Qui êtes-vous mesdames ?

Willow se releva lentement, et défroissa sa robe avec douceur avant de s'approcher de sa cadette, et déposa une main rassurante sur son épaule. Elle les présenta avec cette même douceur, et demanda s'il était possible que Shiezka, sa jeune sœur acquiert sa propre baguette magique pour enfin rentrer à Pouddlard.

-Bien bien, voyons voir dans ce cas… Et Ollivander sortit de sa poche un mètre ruban argenté. De quelle main tiendrez-vous votre baguette ? Demanda-t-il.

-Euh… et bien je suis ambidextre.

Le vieux sorcier haussa un sourcil, avant de prendre des mesures toutes aussi abracadabrantesque sur la petite wicca, le tour de tête, le bras, du genou à l'aisselle et ainsi de suite. Il les briefa un peu sur la constitution des baguettes, et le fait que chacune d'elle soit unique. Shiezka commençait à présent à paniquer. Et si, et si aucune baguette n'acceptait de servir sa magie, après tout, elle n'était pas une sorcière naturelle. Le vieil homme alla prendre des boites diverses disposées sur les étagères.

-Bien, essayez celle-ci Miss Rosenberg, bois de rose, plume de phénix, 26 centimètres, très souple, et pratique pour les sortilèges.

La petite brune se saisit lentement de la baguette, et la fit tournoyer légèrement, rien ne se passa, si ce n'est que le vieux sorcier la lui retira des mains très rapidement avant de lui en tendre une nouvelle.

-Bois de hêtre, et un ventricule de dragon, 31, 5 centimètres, pas facile à manier, mais excellente pour les métamorphoses, essayez-là. Shiezka eut à peine le temps de la toucher que le sorcier la récupérait de nouveau. Non, j'ai mieux, essayez celle-ci, Bois d'olivier, et cheveux de Vélane, 21,8 centimètres.

Cette fois-ci, la petite sorcière ne se laissa pas démanteler, et se saisit de la baguette avant de l'agiter. Le résultat fut surprenant et chaotique, une dizaine d'étagères volèrent en éclat, leur contenu fut projeté sur les murs d'en face et le tout dans un bruit fracassant. Shiezka lui rendit la baguette magique aussi rapidement que possible.

-Il semblerait que non… Voyons voir, n'aurais-je pas quelque chose de plus exotique dans ma réserve ? Le sorcier parlait tout seul, et il les abandonna pour se rendre dans l'arrière boutique.

Willow ricanait derrière sa main, et Shiezka avait l'impression que jamais une baguette n'accepterait sa magie. La déesse en revanche, avait un sourire léger qui fleurissait sur ses lèvres, comme si elle savait tout ce qui allait survenir sous peu.

-Bon… Voyons voir, bois de saule et crin de licorne, 24 centimètres, assez puissante, maniez-là s'il vous plait.

Shiezka fit cette fois-ci voltiger le coussin usé sur lequel la baguette d'exposition reposait, et le tout vola en direction du vieux sorcier. Willow éclata de rire une fois encore, et Ollivander lui fit en essayer une autre. Il y eut rapidement un immense tas de baguettes magiques sur le comptoir, et Shiezka commençait à désespérer de ne pas trouver sa baguette.

-Et bien, vous êtes très difficile, bien plus que je ne le pensais… Y aurait-il quelque chose que vous auriez oublié de me dire sur vos origines ? Ou une entrave ?

Willow ne cessa pas de dire, elle se maintenait les côtes avec les mains, et sa chevelure rousse tressautait silencieusement. La déesse finit par calmer son rire, et s'appuya sur le comptoir pour quitter cette posture qui devait surement être douloureuse. Et d'une voix plus aigue que d'habitude, elle expliqua leurs origines américaines et le fait qu'elles soient toutes deux des sorcières de la nature, dites Wicca.

Contrairement à ce qu'elle pensait, le vieux Ollivander ne fut pas en colère, juste songeur, et il quitta de nouveau la pièce pour l'arrière boutique avant de revenir avec un petit étui qu'il tendit à la plus jeune.

-Si vous l'aviez dit plus tôt, vous nous auriez évité ce genre de désagrément. Cette baguette est une énigme, Bois de chêne et crin de poulain de licorne, 29,5 centimètres, assez complexe et très joueuse, essayez.

Shiezka contempla quelques secondes la baguette, elle était grande, et blanche, avec des motifs floraux taillés dans le bois, et un reflet doré semblait irradier de celle-ci. Du bout des doigts, elle s'en saisit, et sentie aussitôt une douce chaleur se répandre dans tout son bras. La fillette l'agita lentement, et une gerbe d'étincelles dorée et argentée quittèrent son bout pour former une sorte de motif fleurit dans l'air, diffusant une lumière mouvante sur les murs. Ollivander frappa plusieurs fois dans ses mains, avant de reprendre la baguette et de la reposer dans son étui qu'il enveloppa de papier karft.

-Et bien, j'espère que votre baguette ne vous fera pas vivre trop d'ennuis, après tout, c'est celle d'un enfant de la nature, et qui dit enfant, dit bêtises…

Willow paya les sept Gallions, et toutes deux s'en allèrent pour le chaudron baveur, l'ainée toujours en train de rire des mésaventures de sa cadette. Lorsqu'elles rentrèrent au bar, Mr Weasley ainsi que Harry, Ron, et Hermione était au comptoir et discutaient d'un certain Sirius Black, criminel en cavale. La plupart des enfants weasley étaient là, et Rupert sirotait un thé dans un coin de la salle, une énorme valise à ses cotés.

Ce soir-là, le dîner fut particulièrement agréable. Tom avait disposé quatre tables côte à côte dans le petit salon et il servit cinq plats délicieux à la famille Weasley accompagnée des wiccans, de Harry et d'Hermione.

- Comment on va faire pour aller à la gare, demain ? demanda Fred à son père tandis qu'ils entamaient un somptueux gâteau au chocolat.

-Le ministère va nous envoyer trois voitures, répondit Mr Weasley. Tout le monde se tourna vers lui.

- Comment ça se fait ? S'étonna Percy.

- C'est à cause de toi, Perce, dit George le plus sérieusement du monde. Ils vont même mettre des petits drapeaux sur le capot avec les lettres P-e-C brodées dessus...

- Ça veut dire Prétentieux-et-Crâneur, ajouta Fred. Tout le monde pouffa de rire, sauf Percy et Mrs Weasley.

- Pourquoi le ministère nous envoie-t-il des voitures, Papa ? demanda à nouveau Percy d'une voix cérémonieuse.

- Eh bien, étant donné qu'on n'en a plus et que je travaille là-bas, ils ont décidé de me faire une fleur, répondit Mr Weasley. Il avait dit cela d'un ton détaché, mais Harry remarqua que ses oreilles étaient devenues écarlates, comme celles de Ron lorsqu'il n'était pas très à l'aise.

- Et heureusement, intervint Mrs Weasley. Tu te rends compte de tous les bagages que vous avez, à vous tous ? Vous offririez un beau spectacle dans le métro des Moldus... Vos valises sont prêtes, j'espère ?

-Oui les enfants, vos valises sont-elles prêtes, ou je dois m'en charger ? Demanda Buffy, qui finissait sa bouchée de gâteau avec un sourire amusé.

- Ron n'a pas encore rangé toutes ses affaires dans la sienne, dit Percy d'un ton douloureux. Il a tout entassé sur mon lit.

- Tu ferais bien de t'en occuper maintenant, Ron, dit Mrs Weasley. Demain, nous n'aurons pas beaucoup de temps.

- ça je confirme… Ajouta Giles en astiquant ses lunettes, avant de se relever et de poser la main sur l'épaule de la tueuse. Nous allons devoir y aller nous, Shiezka, je te souhaite une bonne rentrée, et par pitié, ne fais rien de dangereux, n'invoque aucuns démon, ne te laisses pas impressionner et ne…

La déesse le coupa d'un geste de la main, et prit sa cadette dans ses bras avec un sourire tendre et triste à la fois.

-Ce que Giles essaie de dire, c'est fait attention à toi, fais toi pleins d'amis, et surtout, réussis bien tes études d'accord, et n'aie pas peur de certains de tes professeurs, s'ils t'en veulent encore pour cet été, je me ferais un plaisir de débarquer à l'école et de gueuler, d'accord ?

Les deux Rosenberg s'étreignirent, et Buffy ébouriffa les cheveux de la petite sorcière, puis, tous trois quittèrent le chaudron baveur, tandis que Ron jetait un regard noir à Percy. A la fin du dîner, tout le monde avait l'estomac bien plein et se sentait un peu endormi. Un par un, les convives montèrent l'escalier pour préparer les bagages. Ron et Percy occupaient la chambre voisine de celle de Harry et Shiezka. Celui-ci venait de boucler sa valise lorsqu'il entendit des éclats de voix de l'autre côté du mur. Il sortit dans le couloir pour voir ce qui se passait, et sa nouvelle amie le suivit, sa brosse à dent dans la main. La porte de la chambre 12 était entrouverte et Percy semblait furieux.

- Il était là, sur la table de chevet, hurlait-il, je l'avais enlevé pour l'astiquer.

- Je n'y ai pas touché, c'est tout, répliqua Ron.

- Qu'est-ce qui se passe ? demanda Harry.

-Oui, vous en faites du bruit à vous deux !

- Mon insigne de préfet-en-chef a disparu, dit Percy en se tournant vers Harry.

- Et le Ratconfortant de Croûtard aussi, ajouta Ron en fouillant dans sa valise. Je me demande si je ne l'ai pas oublié au bar...

- Pas question de sortir d'ici tant qu'on n'aura pas retrouvé mon insigne ! s'écria Percy.

- J'ai fini de faire ma valise, je peux aller chercher le médicament de Croûtard, dit Harry à Ron en sortant de la pièce.

Il était presque arrivé au bar lorsqu'il entendit les échos d'une autre dispute en provenance du petit salon. Il reconnut les voix de Mr et Mrs Weasley. Harry hésita. Il aurait voulu se faire le plus discret possible, mais lorsqu'il entendit prononcer son propre nom, la curiosité l'emporta et il s'approcha de la porte.

- C'est absurde de ne rien lui dire ! S'exclamait Mr Weasley. Harry a le droit de savoir. J'ai essayé d'en parler à Fudge, mais il n'a rien voulu entendre, il persiste à traiter Harry comme un gamin. Pourtant, à treize ans, il est quand même...

- Arthur ! l'interrompit Mrs Weasley d'une voix perçante. Harry serait terrifié s'il apprenait la vérité ! Tu veux vraiment qu'il retourne en classe avec cette menace au-dessus de la tête ? Laisse-le donc tranquille, il est beaucoup plus heureux en ne sachant rien !

- Je ne veux pas le démoraliser, je veux simplement qu'il soit sur ses gardes ! répliqua Mr Weasley. Tu sais bien comment ils sont, lui et Ron, ils vont toujours se promener tous les deux, ils se sont retrouvés deux fois dans la forêt interdite ! Mais cette année, il ne faut surtout pas que Harry recommence ce genre de fantaisie ! Quand je pense à ce qui aurait pu lui arriver le soir où il s'est enfui de chez lui ! Si le Magicobus ne l'avait pas ramassé, je suis sûr qu'il serait mort avant que le ministère le retrouve.

- Justement, il n'est pas mort, il est même en parfaite santé, alors à quoi bon... Harry sursauta en sentant Shiezka se glisser dans son dos, et elle s'accroupit à ses cotés.

- Molly, on dit que Sirius Black est fou et c'est sans doute vrai, mais il a été suffisamment intelligent pour arriver à s'évader d'Azkaban alors qu'en principe, c'est impossible. Il y a maintenant trois semaines qu'il est en fuite et on n'a pas retrouvé la moindre trace de lui. Fudge peut bien dire tout ce qu'il veut à La Gazette du sorcier, on n'est pas plus près d'attraper Black que d'inventer des baguettes magiques automatiques. La seule chose certaine, ce sont les intentions de Black...

- Mais Harry sera parfaitement en sécurité à Poudlard.

- On pensait aussi que la prison d'Azkaban offrait toutes les conditions de sécurité. Si Black a réussi à s'en échapper, il peut aussi s'introduire à Poudlard.

- Mais on n'est pas vraiment sûr qu'il en veuille à Harry... Il y eut un coup sourd, comme si Mr Weasley venait de taper du poing sur la table.

- Molly ! Combien de fois faudra-t-il que je te le répète ? Ils n'en ont pas parlé dans la presse parce que Fudge ne veut pas que ça se sache, mais il s'est rendu à Azkaban la nuit où Black s'est évadé. Les gardiens lui ont dit que depuis un certain temps, Black parlait dans son sommeil et qu'il répétait toujours la même chose: « Il est à Poudlard... Il est à Poudlard... » Black a l'esprit dérangé, Molly, et il veut tuer Harry. A mon avis, il doit être persuadé que tuer Harry permettrait de ramener Tu-Sais-Qui au pouvoir. Black a tout perdu le soir où Harry a mis un terme aux agissements de Tu-Sais-Qui et il a eu tout le temps de ruminer ça pendant les douze ans qu'il a passés à Azkaban... Il y eut un silence et Harry se pencha un peu plus vers la porte, avide d'en entendre davantage, son amie faisant de même.

- Tu n'as qu'à faire ce que tu crois utile, Arthur, dit Mrs Weasley, mais tu oublies Albus Dumbledore. Je ne pense pas qu'il puisse arriver quoi que ce soit à Harry avec Dumbledore comme directeur de Poudlard. J'imagine qu'il est au courant ?

- Bien entendu. Il a fallu lui demander l'autorisation de poster des gardiens d'Azkaban aux différentes entrées de l'école. Il n'était pas très content, mais il a quand même accepté.

- Pas très content ? Pourquoi serait-il mécontent s'ils parviennent à capturer Black ?

- Dumbledore n'aime pas beaucoup les gardiens d'Azkaban, dit Mr Weasley. Moi non plus, d'ailleurs... Mais quand on a affaire à un sorcier tel que Black, il faut parfois travailler avec des gens qu'on préférerait éviter.

- S'ils arrivent à sauver Harry...

- Dans ce cas, je ne dirai plus jamais rien contre eux, assura Mr Weasley d'un ton las. Il est tard, Molly, on ferait bien d'aller se coucher...

Harry entendit bouger des chaises. Dans le plus grand silence, il fila alors en direction du bar où on ne pouvait le voir. La porte du petit salon s'ouvrit et des bruits de pas lui indiquèrent que Mr et Mrs Weasley montaient l'escalier.

La bouteille de tonique pour rat se trouvait sous la table à laquelle ils s'étaient assis dans l'après-midi. Harry attendit que la porte de la chambre de Mr et Mrs Weasley se soit refermée puis il monta l'escalier à son tour avec le flacon, récupérant Shiezka au passage. Fred et George, accroupis dans la pénombre du couloir, se retenaient de rire en écoutant Percy fouiller partout dans la chambre pour essayer de retrouver son insigne.

- C'est nous qui l'avons, chuchota Fred à Harry. On l'a un peu arrangé. A présent, on pouvait lire sur l'insigne: Roquet-en-chef.

Harry se força à rire, de même que Shiezka, il alla donner à Ron le tonique pour rat, puis s'enferma dans sa chambre et s'allongea sur son lit.

Ainsi donc, Sirius Black cherchait à le tuer. Tout s'expliquait à présent. Fudge s'était montré indulgent envers lui simplement parce qu'il avait été soulagé de le retrouver vivant. Et il avait fait promettre à Harry de rester sur le Chemin de Traverse où il y avait plein de sorciers pour veiller sur lui. Et il allait envoyer trois voitures officielles qui les emmèneraient à la gare pour que les Weasley puissent le surveiller jusqu'à ce qu'il monte dans le train.

Harry resta immobile à écouter les cris étouffés qui provenaient de la chambre voisine en se demandant pourquoi il avait beaucoup moins peur qu'il n'aurait dû. Sirius Black avait tué treize personnes en lançant un seul sort et Mr et Mrs Weasley étaient persuadés qu'il serait saisi de panique s'il venait à apprendre la vérité. Mais Harry était parfaitement d'accord avec Mrs Weasley lorsqu'elle affirmait qu'il n'y avait pas d'endroit plus sûr au monde que là où se trouvait Albus Dumbledore. Ne disait-on pas que Dumbledore était la seule personne que craignait Lord Voldemort lui-même ? Black, qui avait été le bras droit de Voldemort, n'aurait- il pas tout aussi peur de lui ?

Et puis il y avait aussi ces gardiens d'Azkaban dont tout le monde ne cessait de parler. Ils semblaient inspirer une véritable terreur et s'ils étaient postés tout autour de l'école, Black aurait beaucoup de mal à y entrer.

Finalement, ce qui préoccupait le plus Harry, c'était qu'il n'avait pratiquement plus aucune chance d'obtenir l'autorisation de visiter Pré-au-lard. Personne ne le laisserait quitter le périmètre protégé du château tant que Black n'aurait pas été rattrapé. Harry s'attendait à faire l'objet d'une surveillance de tous les instants jusqu'à ce que tout danger soit écarté.

Il fronça les sourcils en contemplant le plafond plongé dans la pénombre. Pensaient-ils vraiment qu'il était incapable de se débrouiller tout seul ? Il avait échappé trois fois aux griffes de Voldemort, il n'était donc pas si empoté... L'image de la bête tapie dans l'obscurité de Magnolia Crescent s'imposa alors à son esprit. Que faire lorsque l'on sent venir le pire... ?

- Je ne me laisserai pas assassiner, dit Harry à haute voix.

- Excellent état d'esprit, camarade, chaque fois que tu diras ça, tu échapperas à la mort de la manière la plus étrange qui soit ! Affirma Shiezka qui vint se coucher dans le lit juste à coté. T'en fais pas va, même si ce fou est aussi dangereux qu'on le prétend, tu as le scooby-gang de ton coté, et pis, je suis sure que Willow rêve de découvrir Pouddlard ! Rit la brune.

Les deux enfants s'endormirent finalement. Mais là ou Harry se sentait un peu mieux, Shiezka bouillonnait, ce serait non seulement la première fois qu'elle allait être séparée de sa sœur aussi longtemps, mais en plus, elle allait découvrir un nouveau monde, et une menace planait sur la tête de son meilleur ami. Décidément, sa vie n'était qu'un enchainement d'intrigue…

Et si elle ne réussissait pas à lancer le moindre sort avec sa baguette ?