Et me revoilà avec un nouveau chapitre qui, je l'espère, vous plaira autant que j'ai aimé l'écrire! Cette fois-ci, tout le monde est enfin là où je le voulais. Je ne vais pas vous embêter plus longtemps, sachez juste que je viens à peine de finir ce chapitre, donc je risque de prendre pas mal de temps pour écrire le suivant, mais je ne vous oublies pas!

Bref, bonne lecture, et n'oubliez pas les reviews 3

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Chapitre 6 : Andrew et ses Bowltrucs apprivoisés

Les courants telluriques, ou courant d'énergie magique souterrain, sont comme les bras d'une rivière, ils sont impossible à dénombrer et se rejoignent tous en des points précis sur terre. C'est pourquoi Andrew White, dernier membre vivant du trio des loosers, s'était aventuré à travers ces courants. Son seul problème, c'est qu'aucun sens n'était constant, et alors qu'il pensait arriver rapidement à Poudlard - puisqu'il avait quadrillé l'école de magie et trouvé un croisement – il s'était retrouvé à pleins d'endroits différents, et ce sans pouvoir rien y faire. Il était tout simplement balloté comme une feuille au gré du vent.

L'étrange invocateur qu'il était finit par prendre son mal en patience, espérant être éjecté rapidement dans les environs de Poudlard. Toujours balloté dans tous les sens, il fut cependant surpris de reconnaitre – dans l'un des flux- la même magie sauvage présente chez le professeur Lupin, et en soufflant bruyamment dans sa corne, il fut comme attrapé par le nombril et tiré vers le point d'ancrage du courant. Repoussé avec une force incroyable de sous terre, il traversa la fine couche d'humus qui recouvrait le sol, et voleta même quelques secondes… Juste assez pour percuter une petite branche.

La petite branche l'arrêta dans sa course, et le souffle coupé, Andrew retomba avec force sur le sol, se tenant le ventre comme s'il avait prit un coup monstrueux dans l'estomac. Il mit quelques secondes à calmer la douleur qui lui martelait le ventre, et d'un regard vague, observa les alentours. Il faisait plutôt sombre, les rayons du soleil ne semblaient pas parvenir jusqu'en bas, et dans un sens, les arbres qui en étaient la cause n'étaient pas plus accueillant.

-Génial, on se croirait dans le seigneur des anneaux, la forêt des Elims…

Aussi rapidement que la douleur abdominale le lui permit, il se releva, sa corne redevint bâton de mage, et il tourna sur lui-même comme un enfant. De nouveau, il s'exclama sur divers lieux imaginaires, et entama ses fouilles habituelles. Avec un peu de chance, il finirait par trouver quelque chose d'amusant à faire…

-Bon ça suffit, ouvres cette porte tout de suite ! Rosenberg ! Hurlait la voix de Ginny Weasley tout en frappant violement sur la porte de la salle de bain des filles.

-Laisses moi tranquille. La voix était bien plus basse que d'habitude, et cela inquiétait d'autant plus la rouquine.

Certes, Ginny n'avait pas trop apprécié de voir qu'une fille tournait autour de Harry, mais le fait que cette même fille ait passé sa première journée de cours la veille en tant que première année, et qu'elle refusait désormais de retourner en cours était étrange. D'habitude, même ceux qui n'aimait pas travailler ne baissaient pas les bras aussi rapidement, encore moins lorsqu'ils baignent dans le surnaturel depuis leur plus tendre enfance. Mais comment pouvait-elle savoir que le problème était tout autre ?

De l'autre coté de la porte, adossée contre le mur de l'une des douches, serrant dans son poing une fine baguette de bois, la cadette des Rosenberg reniflait piteusement. Elle avait passé la nuit à essayer de lancer ce stupide sort de lévitation, et rien n'avait jamais voleté, en revanche, elle avait donné naissance à des centaines de plantes diverses et variées. Elle ne comprenait pas, sa volonté était infaillible, le geste parfait, la prononciation impeccable, et pourtant, quelque chose clochait.

-Wingardium Leviosa ! lança-t-elle avec désespoir sur sa brosse à dent. Et évidemment, celle-ci ne s'envola pas, et fut affublée d'une rangée de violettes. Stupide bout de bois ! Cria Shiezka en envoyant sa baguette contre l'évier. L'objet percuta le bord, et vint s'échouer dans son centre. D'autres larmes jaillirent des yeux de la cadette des Rosenberg, cette vie là n'était pas pour elle…

-Alohomora. Prononça Ginny d'un murmure inquiet.

La porte s'ouvrit lentement, et la rouquine chercha la jeune sorcière des yeux. Elle l'a trouva adossée contre un mur, les jambes repliées contre son buste et la tête enfouie dans le creux de celle-ci. Son corps secoué de sanglots. Le cœur de Ginny se serra à cette vue, et toute jalousie disparue au profit de la compassion.

-Shiezka ? Qu'est-ce qui ne va pas ? Tu veux en parler ?

-Ce qui ne va pas c'est que je pensais enfin trouver ma place dans un monde plein de magie et qu'en fait… Non… Je n'aurais ma place nulle part… Ma baguette ne fait que produire des fleurs partout, et ça ce n'est que lorsque j'arrive à obtenir quelque chose… J'ai peur de la majeure partie des professeurs ici, et je peux sentir le danger qui entoure cette école sans pouvoir rien y faire. À coté de ça, je n'ai qu'un seul et unique ami depuis prés de cinq ans, et les gens me regardent comme si j'étais une voleuse de camarade. Puis s'ajoute à ça Sirius Black qui est en fuite et veut mon ami sur un pieu et une tarée qui veut mon corps à décidé de me pourrir la vie. Voilà ce qui ne va pas !

Ginny passa par plusieurs couleurs, tout d'abord, le rouge, puis, le vert, et enfin, elle devint blême. Cette fille qu'elle avait en effet, vue comme une voleuse – de Harry – n'était finalement rien de plus qu'une fille ayant vécu le même genre d'évènement que lui, qui cherchait une amitié durable, des liens, une famille. Et qui, après plusieurs années, redécouvrait le monde de l'éducation, et ses engrenages. Et instinctivement, tout comme sa mère l'avait fait pour une certaine Lily, il y a plusieurs années, Ginny se pencha et prit la sorcière dans ses bras. Certes, Shiezka était plus âgée, mais elle était aussi plus fragile, faire face au grand mal, elle en avait l'habitude, mais au regard des gens ?

-Je suis désolée, c'est vrai, on y a pas pensé… Tu cherches juste à être normale… J'ai pas été cool avec toi… Je te demande pardon Shiezka… glissa la rouquine entre deux sanglots de la jeune Rosenberg.

-C'est pas…ta faute…

-Si un peu, j'aurais du voir qui tu étais vraiment au lieu de m'attacher au lien que tu entretiens avec Harry… Désolé…

Les deux fillettes restèrent ainsi avachies contre le mur, la plus jeune soutenant moralement la plus âgée avec des paroles réconfortantes. Le problème restant était cependant celui de la baguette aimant les plantes. Jamais elle n'avait vu ça, c'était bizarre…

De son coté, Dawn s'ennuyait ferme. Elle avait déjà épuisée la réserve d'ingrédients du sorciers, et lu toute sa bibliothèque de magie noire. D'ailleurs, elle trouvait celle-ci vraiment… ridicule à coté des sorts de Gloria, ou même de Willow. Mais peut-être les sorciers étaient-ils en retard sur la magie ? C'était ça l'inconvénient de rester fermer au monde extérieur, on oubli toutes les possibilités qu'offre la vie, et donc, la magie.

La brunette fronça les sourcils en entendant un gémissement venir du laboratoire, c'est vrai que l'autre bâtard graisseux était toujours sous l'effet de son sort… C'est le plus gros problème lorsqu'on fait face à une énorme boule d'énergie déguisée en humaine. Alors, la jeune femme se décida à redécorer les lieux, ça ne pourrait que rafraichir la personnalité du propriétaire des lieux.

Dawn se lança dans un brin de ménage, faisant disparaitre la poussière on ne sait où. Elle fouilla quelques peu les placards du bureau, et finit par y trouver des parchemins vierges, elle en trempa quelques uns dans de l'encre, et brûla les bordures. Ensuite, elle en plia certains en forme de fleur. Là, elle fit en sorte de déblayer les diverses tables des appartements, et y déposa quelques vasques de verre avec de l'eau, pour ensuite y déposer les fleurs de papier.

Avec les bordures de parchemin bleuté, elle fit différentes guirlandes qu'elle accrocha ensuite dans les pièces qu'elle trouvait trop sombre.

Elle s'approcha ensuite des fenêtres, bordée de lourds rideaux vert, et se saisit des pans de tissus. Dawn ferma les yeux, et laissa sa magie parcourir ses doigts, pour enfler et devenir plus imposante. Les rideaux scintillèrent petit à petit, et s'éclaircirent, pour devenir plus fins, et turquoise. Lorsque ce fut fait, Dawn fit de même avec les teintures murales, qui devinrent bleue pâle, et les canapés furent coloré d'un bleu outre-mer. Le corps humain de la clef conjura alors des bougies parfumées à la vanille qu'elle disposa un peu partout dans la maison.

L'air était très doux, et la jeune femme se sentit vraiment bien dans cette atmosphère. D'un geste vague de la main, tous les livres furent classés et la bibliothèque illuminée d'une douce lumière. Elle trouvait désormais l'appartement beaucoup plus chaleureux et vivant ainsi fait. Un autre gémissement, en provenance du laboratoire, la perturba dans son observation. Dawn soupira, et s'y rendit, constatant que le potioniste avait réussit à libérer l'un de ses doigts, et ses yeux bougeaient dans leurs orbites. La clef croisa les bras, désespérée, et se pencha vers le sorcier.

- Vous êtes conscient que je vous avais prévenu ? Et que dans l'état des choses je suis profondément incapable de vous délivrer ? Un grognement franchit la bouche du sorcier, et Dawn sentit la colère chez le propriétaire des lieux. Et bien c'est vous le problème, vous n'aviez qu'à être plus poli avec moi !

Et elle l'abandonna de nouveau là, se rendant au salon, où elle prit ses aises. Le canapé lui semblait d'ailleurs beaucoup plus confortable depuis qu'il était devenu bleu. Là, elle ferma ses paupières, et posa deux doigts de chaque coté de ses temps. Un léger halo l'entoura, et elle sombra dans l'inconscience.

-Willow, c'est maintenant ou jamais ! Criait Alex en tenant le plus éloigné de lui – au possible – un démon biscornu.

La déesse se concentra légèrement, et du bout de ses doigts jaillirent trois flèches d'or, qui vinrent se planter dans la poitrine du monstre. Soulageant ainsi son ami humain, qui lâcha le corps devenu immobile de la créature, et se tourna de nouveau vers elle.

- Décidément, je trouve qu'il y a de plus en plus de démons dans les parages.

-C'est probablement parce qu'on est là… Bon, On ne devrait plus être très loin de ce cercle, sous peu, on remontera à la surface ! annonça Willow.

-Tu es sure ? Non pas que je veuille te contredire, mais tu as déjà dit ça il y a vingt-minute, et les vingt autres minutes précédentes...

-Tu veux peut-être aller à Poudlard tout seul ? demanda la rouquine en plaçant ses mains sur ses hanches.

Le brun secoua vivement la tête, les mains en mouvement, signe de dénégation. Et expliqua que s'ils continuaient à arpenter les souterrains cela risquait de tourner mal. Peut-être était-ce parce qu'ils avaient subit une bonne trentaine d'attaque depuis leur arrivée, ou bien parce qu'il avait faim, mais Alex commençait à douter de la réussite de leur projet.

-Et si Shiezka avait un problème et qu'on n'arrive pas à l'heure, hein ? Dit-il.

Evidemment, c'était juste une hypothèse mais il était persuadé que cela sera suffisant pour motiver la déesse. Le regard vert de celle-ci s'assombrit, et bientôt, ces prunelles ne furent que deux orbes noires qui scintillaient de violence. Des étincelles crépitèrent au bout de ses doigts, et willow tendit les mains devant elle, une immense arche flamboyante sembla s'étirer dans le vide, et prit forme, des éclairs jaillissants sur les bordures. À l'intérieur de l'arche, et de manière tout aussi lumineuse, se trouvait une sorte d'immense escalier transparent, et Alex perdit ses sourcils dans sa frange brune.

-C'est quoi cette fois-ci ? Un… Tunnel ?

-Tu voulais qu'on aille plus vite ? On va aller plus vite ! C'est un couloir inter dimensionnel qui nous amènera directement à la signature magique de Poudlard, ça te va ? Répondit fermement la rouquine.

-Euh… Ouais, parfait… je… je passe devant je suppose ?

Le sourire ironique de la déesse, lui fit comprendre qu'il n'avait plus le choix, et il dut évidemment passer à travers l'arche lumineuse, bien que peu rassuré. Mais au moment de poser un pied sur la seconde marche, un halo bleuté apparut devant lui, le faisant tomber à la renverse. Willow se décala d'un pas sur le coté, et observa le phénomène. La silhouette de Dawn apparut alors, bien que légèrement translucide, et ricana en voyant la scène.

-Décidément, même accompagné de Willow tu restes un grand maladroit. Bref, c'était juste pour vous dire que je suis à l'école, depuis au moins deux jours, sauf que j'ai eus un souci avec l'un des professeurs. Enfin, je suis bloquée dans ses appartements avec lui scotché au sol, il a voulu me lancer un sort qui s'est retourné contre lui. Donc bougez-vous !

Et l'apparition disparue aussitôt, tandis qu'Alex tentait de se relever, se massant le dos avec énergie.

-T'as entendu notre clef favorite ? On se dépêche, aller ! Réclama la rouquine en tapant dans ses mains.

Malefoy ne revint en classe que le jeudi en fin de matinée pour le cours commun de Potions qui rassemblaient les élèves de Gryffondor et de Serpentard, D'un pas mal assuré, il pénétra dans les cachots où se déroulait le cours. Le bras en écharpe et couvert de bandages, il semblait chercher quelqu'un lorsque son regard s'attarda sur le trio d'or, tandis que tous les élèves attendaient que le professeur Rogue ne daigne leur ouvrir. Mais même au bout d'un quart d'heure, la porte resta définitivement close, ce qui perturba les élèves de troisième année. Jamais au grand jamais, le professeur de potions n'avait été absent, alors où était-il ?

Ce fut Hermione qui réagit en premier, la jeune fille partit chercher un autre professeur, voir le concierge, afin de les éclairer sur l'absence du professeur acariâtre. Mais au détour d'un couloir, elle entendit la voix dudit concierge et celle de leur professeur de métamorphose discutailler sur un fait encore plus étrange que le simple retard d'un professeur.

-Vous dites ne pas l'avoir vu depuis deux jours ? disait-elle, surprise.

-Hélas non, professeur McGonagall, le professeur Rogue n'a pas été vu au diner, et l'accès à ses appartements est bloqué par je ne sais quel maléfice. Probablement un coup de ces horribles Weasley !

La brunette ne prit pas la peine d'écouter encore plus leur dialogue, et courut prévenir les autres d'un souci momentané. Lorsqu'elle annonça donc que le cours n'aurait pas lieu, elle fit signe à Harry et Ron pour leur parler en privé, cependant, elle ne remarqua pas la mince chevelure blonde disparaitre dans le cagibi juste à coté de la salle dans laquelle ils s'étaient réfugié.

-Tu dis que les professeurs n'ont pas réussit à rentrer dans les appartements de Rogue ? Mais comment est-ce possible ?

-Je n'en sais rien Ron, je sais juste que McGonagall semblait très inquiète, et moi aussi je le suis un peu… ça fait deux ans de suite qu'on à des ennuis à Poudlard… Avec Sirius Black en fuite…

-Tu penses que c'est Black qui retiendrait prisonnier le professeur Rogue ? demanda Harry, en fronçant les sourcils.

-C'est une hypothèse… Un ricanement se fit entendre, et la petite porte récluse dans la pièce laissa la place à un garçon blond, un bras en écharpe.

-C'est la chose la plus stupide que je n'ai jamais entendue, surtout venant de ta bouche, Granger. Jamais le professeur Rogue ne craindrait ce misérable échappé d'Azkaban.

Le fait que Drago se soit non seulement infiltré dans leur cachette, mais qu'en plus, il se soit permit de prendre part à leur conversation, ne fit qu'agacer les garçons, Hermione, quant à elle, était frustrée de voir son hypothèse démantelée aussi facilement. C'est pourquoi elle répliqua.

-Ah oui ? Alors quel est le problème Malfoy ? Le garçon fut surprit, et recula de quelques pas.

-Euh… je n'en sais rien… Mais on a qu'à aller vérifier pendant le repas !

-C'est ça, pour que tu préviennes encore les professeurs de notre escapade ? Non merci ! Gronda le rouquin du trio.

-Et si je vous jure, sur ma magie, de ne pas le faire et de vous accompagner pour voir ce qu'il se passe ?

-Marché conclu ! Annonça Hermione, sans prendre le temps d'écouter les réclamations des garçons, elle serra la main tendue de Malfoy, et un éclair doré encadra leurs mains unies avant de disparaitre. Les garçons restèrent stupéfaits, un serment inviolable fait ainsi était très rare, surtout sans témoin réel lançant le sortilège lui-même.

Buffy commençait sérieusement à fatiguer. Cela faisait bientôt des heures qu'elle marchait dans cette campagne inconnue, et elle avait de plus en plus faim. Elle regrettait presque de ne pas avoir suivit Willow… Nooooon les enfers, il y en avait marre ! C'est pourquoi, lorsqu'une furie rousse – d'abord en plein champ- se jeta sur elle, Buffy ne sut pas comment réagir… Du moins jusqu'à-ce qu'elle reconnaisse le visage de Mme Weasley.

-Molly ?

- Bon sang, Buffy, j'ai bien cru que vous alliez me claquer entre les doigts, que faites-vous ici, si loin de Privet Drive ?

La pauvre blonde ne put que déclamer un grand « à boire » avant de définitivement tomber inconsciente dans les bras de la sorcière. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, quelques heures plus tard, ce fut pour apercevoir la matriarche Weasley au dessus d'elle avec un gant humide et un verre de sirop coloré mais inconnu au bataillon. Elle cligna plusieurs fois des yeux, avant de comprendre où elle se trouvait réellement.

-ça va mieux ? Demanda la petite femme replète.

-Euh… Oui, je crois… C'est encore loin Poudlard ? Demanda Buffy, tout en louchant sur le sirop d'une couleur étrange qu'elle avait apparemment bu.

-Poudlard ? Mais pourquoi voulez-vous y aller ? Il y a un problème ? Et puis, vous en êtes encore loin vous savez ?

Buffy ne prit même pas la peine de répondre, et se releva, titubant légèrement avant de se stabiliser, pour finalement se rendre compte qu'elle ne savait même pas dans quelle direction elle devait se rendre. Molly l'observa, avant de prendre pitié d'elle et lui fit un bon repas. Si la tueuse remercierait probablement la matriarche pour encore quelques heures, elle s'était hélas mise en retard.

-Vous ne m'avez toujours pas répondu… Rappela Molly tandis que Buffy finissait sa tarte à la mélasse.

-Oh… pas vraiment… Disons qu'il semblerait que le devoir de tueuse m'appelle prés de Poudlard, ils ont placés des détraqueurs pour la sécurité des enfants, mais Shiezka… Shiezka les craints plus que tout et j'aimerais éviter qu'il n'arrive un malheur… surtout que celle-ci est… fragile depuis notre arrivée ici… C'est la première fois qu'elle retourne dans une école…

- Oh la pauvre chérie… Ce doit être dur oui… Je n'ai pas vu leurs parents, sont-ils restés aux Etats-Unis ? Si la question de Mme Weasley pouvait paraitre anodine, Buffy eut du mal à ne pas grimacer.

-Ils sont morts. Shiezka et Willow sont autonomes depuis ce temps là et nous avons emménagés tous ensemble chez moi suite à des évènements… Particuliers. Molly sembla comprendre que c'était un sujet à éviter, et lui indiqua qu'elle pouvait utiliser sa cheminée pour se rendre à Poudlard plus facilement.

Si Buffy s'était sentie quelque peu mal-à-l'aise à l'idée d'utiliser une cheminée pour voyager, le risque encouru par les jeunes l'empêchait d'y penser réellement, sans compter l'idée d'arrivée dernière parmi les membres du groupe. Ainsi, la tueuse expérimenta pour la première fois le voyage par cheminette, découvrant les joies incomparables du transport sorcier le plus salissant et le plus étouffant qui soit… Pour s'écraser sur un tapis pourpre. Couverte de suie, elle toussa deux ou trois fois pour expulser la fumée, et observa les alentours. C'était un grand bureau, avec des teintures colorées, et des étagères recouvertes entièrement d'objet en tout genre. De forme circulaire, il était impossible de savoir si les lieux étaient rangés ou en désordres, tans les objets étranges et magiques juchaient les meubles.

La tueuse cligna plusieurs fois des yeux, cherchant à comprendre si oui ou non, ceci était bien le bureau du Directeur, Albus Dumbledore. Elle aperçu alors une sorte de perchoir, sur lequel se trouvait un oiseau étrange, ce n'était pas un perroquet, mais son bec y ressemblait. Ses plumes étaient carmines, parsemées de pourpres et d'or, et il avait une longue queue colorée qui dansait. Un phénix. Buffy s'en approcha lentement, craignant de l'effrayer avec sa nature de tueuse. Elle avait déjà vu bon nombre de créatures magique la fuir pour cela. Mais l'oiseau ne bougea pas, se contentant de la fixer de son regard miel. La blonde tendit finalement la paume de sa main vers l'oiseau, qui vint doucement loger sa tête contre, réclamant des caresses.

-Bon et bien, toi au moins t'es sociable, dit-elle, tout en lui flattant le col.

Et Fumseck décida que la tueuse était sa nouvelle amie, c'est pourquoi il prit son envol et se déplaça jusque sur son épaule droite, d'où il ne bougea plus. Sans plus de cérémonie, n'ayant pas trouvé le directeur, elle quitta le bureau, Fumseck toujours sur son épaule, et prit le premier couloir qui l'intéressait. Sur son chemin, elle croisa quelques élèves, qui furent surpris de la voir, certains même, prirent la direction opposée en l'apercevant…

-C'est le cuir qui fait ça… Expliqua-t-elle à l'oiseau qui secoua la tête.

Ils arrivèrent bientôt devant un immense couloir, d'où s'envolaient toutes sortes d'escaliers, montant et descendant. Si Buffy était surprise, elle était toujours aussi blasée. La magie était un phénomène dont elle avait l'habitude, même si généralement, ses actes étaient différents et ne servaient pas juste d'escalator. Buffy fit très attention en descendant les escaliers, certains se dérobant sous son pied au moment où elle allait les descendre. Après plusieurs essaies, parfois infructueux, elle finit par atteindre le rez-de-chaussée, où Fumseck décida de la laisser, du moins, de quitter son épaule. L'oiseau couleur de feu se dirigea vers une petite entrée sombre – les cachots – et vint se poser sur une torche éteinte, faisant signe à la blonde de le suivre.

Buffy avait finit par s'habituer au signes étranges, les rêves, les animaux morts, les hallucinations, la première tueuse néandertalienne… Un oiseau flamboyant qui lui faisait des signes de tête, c'était plus que banal. La blonde suivit donc l'oiseau, découvrant les nombreux tunnels humides et pierreux des cachots de Poudlard.

-Faudrait refaire la déco, ici ! Non ?

Buffy n'eut évidemment aucune réponse, cependant, l'oiseau s'arrêta bientôt sur une nouvelle torche, montrant un portrait mouvant, comme tous ceux qui habitaient les cadres du château. Celui-ci montrait un grand homme brun, dans un style assez victorien, touillant une mixture verte dans un immense chaudron en étain.

- Je dois passer par là ? Mais… Et je fais comment ? Aucune réponse.

La tueuse regarda de nouveau sur la torche, mais l'oiseau avait disparu. D'abord par politesse, elle demanda au tableau si elle pouvait passer. La réponse à sa question étant si elle avait le mot de passe, Buffy comprit facilement qu'elle allait devoir s'y prendre autrement. L'instinct prit donc le dessus sur toute bonne éducation, et elle tambourina contre le cadre, faisant hurler le potioniste du tableau. Celui-ci allait s'enfuir en hurlant contre sa tortionnaire, lorsque soudain, le cadre pivota, laissant apparaitre Dawn.

-T'as pas bientôt fini ? La blonde cligna plusieurs fois des yeux.

-T'es déjà là ?

-Bah oui, vous avez peut-être tous des supers capacités magiques et un permis de conduire, mais moi je sais très bien me débrouiller toute seule aussi. La blonde leva les yeux au ciel, avant d'ébouriffer la chevelure châtaine de sa sœur.

-Comme quoi, je t'ai bien éduqué. Tu faisais quoi ici ?

- Arrg mes cheveux ! Et pour te répondre, je squatte chez le prof de potion… Et comme il n'était pas d'accord, il s'est piégé tout seul.

Buffy poussa un soupir exaspéré, avant de suivre sa cadette dans les appartements du professeur Rogue.

Non loin de là, plus précisément au beau milieu du parc du collège sorcier le plus réputé du Royaume-Uni, un phénomène lumineux fit soudain son apparition. Les élèves qui avaient envisagé de flâner quelques peu dans le parc en dehors des heures de cours – et pour certain pendant ces heures-là – furent soudain éblouis, non pas par la clarté du soleil, mais par l'étrange arche lumineuse qui se creusait dans le sol, s'élevant tel un édifice magique. Si certains élèves prirent la fuite, un trio composé de deux jeunes garçons, un brun et un roux, et d'une jeune fille, s'en approchèrent, légèrement intrigué.

-À votre avis, c'est quoi ? Demanda le rouquin.

- Mais Ronald, tu ne vois donc pas ? C'est un portail magique ! J'ai lu dans un livre à ce sujet que seuls les enchanteurs pouvaient en créer, et certaines créatures magiques.

Le rouquin secoua la tête sous les explications de son amie, lorsque soudain, une tête brune émergea de sous terre, grimpant les escaliers pour rejoindre la terre ferme. C'était un grand brun, avec un visage plutôt carré, et un cache œil recouvrant son globe oculaire gauche. Alexandre Harris était arrivé à Poudlard, il se tenait présentement le ventre, et semblait reprendre son souffle, bien qu'avec difficulté. Il fut rapidement suivit par une rouquine élancée vêtue d'une longue robe turquoise fendue sur le coté droit.

-Bonjour Harry, comment vas-tu ? Demanda Willow, ne subissant aucunement l'effet de la fatigue. Le petit brun à lunette cligna des yeux, avant de sourire en reconnaissant la sœur de Shiezka.

-Très bien et vous ? Que faites-vous à Poudlard ? La rouquine sourit avec douceur, avant de lui ébouriffer les cheveux avec tendresse.

- Oh mais nous avons appris pour vos ennuis dans le train, alors…

-Nous sommes… Venu… Pourquoi j'ai la vague impression de… De mourir ? Comment… Comment tu fais toi ? Il y avait au moins… Mille marches ! Que dis-je… Plusieurs milliers !

-Il y avait trente marches, Alex…

-M'en fout… Je suis mort… Les enfants éclatèrent de rire, tandis qu'Hermione faisait la moue.

-Nous allons prévenir le directeur que nous sommes ici, nous servirez-vous de guide ? demanda Willow d'une voix douce.

Le trio accepta, n'ayant rien d'autre à faire avant le déjeuner. Ils guidèrent donc le duo à travers l'école sous les regards ahurit de certains élèves, et admiratifs pour d'autres. Il était vrai que Willow semblait irradier de cette lumière douce, comme le soleil et la lune au petit matin. Ils trouvèrent le directeur en cours de route, ce dernier étant en pleine discussion avec Minerva McGonagall, et le duo professorale vit arriver la déesse de leur monde accompagné de son meilleur ami, un sourire radieux aux lèvres.

-Professeur McGonagall, Mr le directeur, je suis ravie de vous voir.

Si Minera blêmit en reconnaissant la femme qui avait demandé à ce qu'on la chasse du domaine à coup de filet, Dumbledore, lui, se mordilla la lèvre. La puissance qui se trouvait face à lui était si imposante qu'il se demandait si Voldemort ne pouvait pas être vaincu par cette dernière, et non par Harry. Les enfants qui les avaient accompagnés les saluèrent et quittèrent le couloir pour rejoindre la grande salle, du moins en apparence.

Car une fois arrivé dans le grand hall, ils bifurquèrent sur leur gauche, se rendant au cachot, plus précisément devant leur salle de cours où ils avaient donné rendez-vous à Malfoy. Ce dernier était déjà présent, appuyé contre le chambranle de la porte, son bras blessé reposant dans l'écharpe verte de l'infirmière. Ils se saluèrent avec une certaine méfiance, avant de suivre le blond, qui les guida dans les profondeurs des couloirs, s'approchant de l'ouverture de la salle commune des serpentards mais le dépassant bien vite. Ils arrivèrent alors devant un tableau parlant, qui les fixa avec colère.

-Vous aussi, vous venez massacrer mon cadre ? Bande de vauriens ! Créatures infâmes !

Et le cadre continua de les insulter, tandis que Draco essayait d'en placer une. Chose qu'il finit par faire en gueulant le mot de passe. Le cadre ouvrit soudain de grands yeux surpris.

-Evidemment… Si vous avez le mot de passe, vous pouvez y aller… Mais faites attention !

Le trio plus Malfoy furent surpris de la mise en garde, mais comme le tableau se décalait sur le coté, ils purent passer. La surprise augmenta en découvrant les appartements du professeur de potion. Dans différentes teintes de bleue, le salon était lumineux et joliment décoré, et une douce lumière turquoise traversait la pièce pour s'échouer sur un canapé plus sombre. Canapé actuellement occupé par leur professeur de potion allongé et dont le regard furibond transperçait une jeune femme à la chevelure châtaine, allongée en travers de lui, le ventre appuyé sur le dossier du canapé. Une blonde se trouvait dans le petit pouf bleu juste devant le canapé, et un tas de carte s'étalait sur le ventre du potioniste.

-Haha ! Carré d'as !

-Merde Buffy ! Tu fais chier… J'suis sure que tu triches ! Gronda la plus jeune, en balançant ses cartes violement sur le ventre du potioniste.

-Si je puis me permettre, c'est vous qui êtes présentement nulle au poker. Répliqua le potioniste en question.

-Tu vois, même lui est d'accord, tu es nulle au poker, Dawn. Maintenant, vu que j'ai gagné les cinq parties, c'est toi qui fais le repas.

La plus jeune souffla, avant de se relever, quittant sa position incroyablement étrange, avant de se rendre compte de la présence des quatre adolescents devant l'encadrement de la porte. Par réflexe, elle salua Harry d'un geste machinal de la main, et se rendit dans la petite cuisine de l'appartement du Maitre des potions, sans se rendre comptes que les plus jeunes n'étaient pas censé être là. Hermione se racla d'ailleurs la gorge pour signaler leur présence, ce qui fit que Buffy se releva d'un bond pour se tourner vers eux, et que Rogue tourna simplement sa tête.

-On peut savoir ce que vous fichez ici, bande d'idiot écervelés ? Vous devriez être en train de manger ! Gronda la blonde en mettant ses mains sur ses hanches.

Drago blêmit dans l'instant en voyant cette femme aux allures sauvages et puissantes, tandis que Harry riait doucement, tellement habitués à ses répliques.

-Et bien à la base, on cherchait à savoir ce qui était arrivé au professeur rogue, mais maintenant qu'on vous voit ici, tous, on comprend mieux…

-Tous ? Questionna la blonde.

-Willow est arrivée ? Demanda Dawn en tendant le cou le plus possible.

-Oui, répliqua Harry, et Alex aussi, ils sont avec le directeur là.

-Oui, et d'ailleurs, la vieille McGonagall semble ne pas du tout apprécier Willow, c'était bizarre… Ajouta Ron avec un rire franc.

Oui, ils étaient désormais tous arrivés, les membres du scooby-gang étaient enfin réunis, à Poudlard certes, mais ils étaient de nouveau réunis après quelques jours de voyage. Le reste de l'après-midi se passa tranquillement, et si les plus jeunes durent retourner en cours, ce fut avec, entre leurs doigts, une nouvelle amitié possible, puisqu'ils avaient passé leur temps à s'entrainer tous les quatre sur l'enervatum, le but étant de libérer leur professeur de potion. Ce dernier, une fois enfin libre de ses mouvements, se rua dans la salle de bain, qu'il ne quitta plus durant une heure.

Lorsque le soir s'écrasa sur Poudlard avec la force d'un hippopotame gracieux, les Summers quittèrent les appartements du Maitre des potions, ce dernier les suivant, amputé de sa longue robe de sorcier noire – Dawn l'a utilisée comme serpillère pour laver le laboratoire – et se rendirent dans la grande salle. Severus Rogue traversa rapidement la salle et se rendit à la table des professeurs, où il s'installa aux cotés de Pomona Pomfresh et du professeur Sinistra. Mais lorsqu'il balaya la salle du regard, ses pupilles se dilatèrent, et il tenta de disparaitre sur sa chaise.

Willow, vêtue d'une jolie robe turquoise brodée d'or était installée à la table des Serdaigle et discutait avec un certain plaisir avec une petite fille blonde portant des boucles d'oreille en forme de radis. Les deux étaient apparemment prisent dans une grande discussion philosophique sur l'existence des Dragons blanc à tête doré. Alexandre était entre les jumeaux Weasley, et tous trois semblaient attendre que leurs compagnons de table ne boivent, avec un sourire malsain ornant leur visage de farceur. Le trio d'or était juste à coté, et semblait ne pas vouloir toucher à leur assiette non plus. Dawn, son ancienne geôlière, était à la table des serpentard, et parlait de vive voix, coupant la parole aux jeunes sorciers qui essayaient de l'insulter parce qu'elle n'était pas une sorcière. D'ailleurs, il vit la main de la jeune femme devenir jaune et envoyer des éclairs à ceux qui se moquaient d'elle. Buffy, quant à elle, était à Poursouffle, où elle discutait avec l'ainé des Crivey sur sa manie de prendre des photos.

Un lourd soupir franchit ses lèvres, et il finit par prendre sa tête entre ses mains, persuadé que cela ne pouvait pas être pire. Dumbledore fut obligé d'annoncer que la famille incroyablement célèbre de la petite Shiezka était ici, et si cette dernière était assise aux cotés de Ginny lors des présentations, un étrange pressentiment s'immisça dans son esprit. Tous les élèves étaient alors incroyablement surpris d'appendre que la blonde chez les Poufsouffle était LA Tueuse, que sa sœur chez les serpentards étaient une super sorcière, que Willow était une créature magique incroyable et Alex un guerrier improbable. Giles – oui, lui aussi était ici, arrivé dans la soirée par portoloin lorsque Willow l'avait prévenue, il était aux cotés de Dumbledore – avait été présenté comme un ancien professeur de défense contre les force du mal, auror et observateur. Bref, le repas du soir s'annonçait mouvementé puisque tous les élèves discutaient le plus fort possible du groupe fraichement arrivé.

Ce n'est que lorsque les portes à double battant de la grande salle s'ouvrirent dans un fracas innommable, qu'un homme vêtu de lambeaux, blond et couvert de blessures ne s'écrase au milieu de la pièce que le silence revint parmi les élèves.

-Vite… Retenez-les… J'y arrive plus…

Et le blond en question s'effondra, alors que le bruissement de feuilles d'arbres et de branchage qui le suivait se faisait de plus en plus fort. Bientôt, une armée de bowltrucs passa les portes à son tour et prit d'assaut la grande salle.

Oui, la soirée s'annonçait catastrophique pour Severus…