TU PEUX TOI AUSSI COMMANDER TA FICTION
Oui tu peux toi aussi commander une fiction en te rendant sur notre histoire "Commandes de fictions" ou sur notre forum, et review le mois en cours !
Hé ! Bien le bonjour (ou le bonsoir) à toi qui arrive sur cette histoire ! Harmony Yaoi nous a demandé un écrit avec du Zelloyd et du Kruan, dans l'univers du manga!
Marina Ka-Fai, une des auteurs de notre collectif, a décidé répondre à cette commande.
Petit mot de l'auteur (Marina Ka-Fai) : Ceci est une commande réalisée pour Harmony Yaoi, passée auprès du Comptoir des Auteurs, qui demandait un écrit avec du Zelloyd et du Kruan dans l'univers manga de TOS, pas de deathfic et des dialogues.
ATTENTION ! CET ECRIT EVOQUE UNE HOMOSEXUALITE MASCULINE ! SI VOUS N'ETES PAS FRIANDS DE CE GENRE D'HISTOIRE, MERCI DE CHANGER DE FANFICTION !
Disclaimer : Tales of Symphonia est l'oeuvre de Namco Bandai et son adaptation d'Hitoshi Ichimura, parce que si c'était à moi, ça serait un Nawak Marina Show. Oui, je plagie Bob Lennon dans le plus grand des calmes.
Résumé : Le jour de Martel était connu pour ses miracles.
Le jour de Martel
Kruan
Sur le belvédère de Flanoir, ses cheveux auburn se teintant de blanc au fur et à mesure que la neige les recouvrait, Kratos observait en silence les alentours. D'ici peu, son fils serait assez fort pour vaincre Yggdrasill et il pourrait enfin partir sur Derris-Kharlan pour payer pour tous les pêchés qu'il avait commis, au nom de la lâcheté et de la paresse. Lloyd gagnerait. Kratos en était certain. Et le fait de partir en sachant son fils en vie, dans un monde unifié comme jadis, était un baume qui apaisait ses peurs.
- Je t'aurais imaginé à la taverne. Lança une voix acerbe qu'il ne connaissait que trop bien
Il ne se retourna même pas. L'homme s'avança et prit place à ses côtés.
- C'est quand même le premier jour de Martel que tu passes en sachant que Lloyd est en vie. Je sais que tu es du genre bonnet de nuit, mais tout de même !
- Tu sais bien qu'avec le cristal du Cruxis, l'alcool ne nous fait plus rien, Yuan.
Le demi-elfe aux cheveux turquoise eut un rictus.
- Ca ne nous empêche pas d'apprécier une ambiance, pourtant.
- Je t'aurais imaginé au fond de ton lit, en train de pleurer ton institution perdue.
C'était bas, c'était cruel, Kratos le savait. Yuan, contrairement à lui, avait essayé d'agir pour réparer ses erreurs. Mais le mercenaire n'arrivait pas à lui pardonner d'avoir utilisé son fils comme un appât, de l'avoir blessé, de lui avoir forcé la main. Il le connaissait suffisamment pour savoir qu'au fond de lui, Yuan se détestait pour avoir employé ces méthodes. Aux cas désespérés les tentatives et les méthodes désespérées. Même en sachant cela, même après que Yuan lui ait sauvé la vie après avoir brisé le sceau d'Origin, après avoir sermonné Lloyd, la voix étrangement émue, qui refusait de le laisser mourir.
- Tu préfères qu'il vive une vie de souffrances, de tortures pires que l'Enfer ?
Oui, Yuan tenait encore à lui, Yuan s'en voulait très certainement, tous les choix difficiles, c'était lui qui avait dû les prendre, mais Kratos se sentait incapable de lui pardonner pour le moment. Pourtant, face à sa remarque acide, le sourire de Yuan ne tomba pas, il eut un très court rire.
- On peut dire que je l'ai mérité, celle-là.
- Tu mérites bien pire.
- Et en temps voulu, le karma s'occupera de moi. Je le sais. Je n'aurai pas une mort douce et tranquille. Cela, je l'accepte. J'espère juste que ça suffira à rétablir l'équilibre de la balance pour toutes les personnes que j'ai dû faire souffrir.
Kratos haussa un sourcil. Voilà que Yuan se mettait à parler comme lui, lui, le combattant, le pragmatique.
- Tu... Tu as un problème, Yuan ? Hésita-t-il
- Comment ça un problème ?
- Tu ne parles pas comme d'habitude.
- Je ne suis pas mourant, si c'est ce qui t'inquiète. Je ne suis pas toujours un connard cynique, ça devient fatiguant à la fin de la journée.
Kratos s'autorisa un léger sourire. Au moins, Yuan n'avait rien perdu de son humour.
- Pour ce que ça vaut, je te demande pardon pour Lloyd. D'avoir dévoilé ton secret comme ça à ton fils, de lui avoir forcé la main. Je sais que tu comprends pourquoi je l'ai fait. Ca ne rend pas mes actes plus faciles à avaler pour autant.
- Merci pour tes excuses, Yuan.
Le métis hocha simplement la tête.
- Tu prévois toujours de partir sur Derris-Kharlan une fois toute cette merde finie ?
- Oui.
- Tu accepterais de la compagnie ?
L'humain le regarda, interrogatif.
- Comme toi, j'ai ma part de responsabilités dans ce merdier qu'on a laissé à ton gamin. Une fois tout ceci fini, je n'aurais pas ma place sur Terre. Pas plus que les renégats survivants. Les volontaires viendraient, les autres retourneraient à la vie civile. Là-haut, on t'aiderait à détruire les dernières exsphères. Et puis...
- Et puis ?
- Non, rien.
- Parle.
- Je me ferais un peu chier sur Terre, sans toi.
Le demi-elfe prétendit regarder ailleurs, clairement mal à l'aise et gêné par ses propres confessions.
- Ta compagnie m'aurait manqué aussi, Yuan. Derris-Kharlan sans toi, ça serait plat.
- Tu me compares à une épice ?
- Je dirais plus que tu es salé.
Yuan eut alors un éclat de rire franc.
- L'insulte qui passe crème ! Enfoiré va ! T'as de la chance que je t'aime.
- Oui, tu es un bon ami.
- Si tu n'as toujours pas compris pourquoi je me suis autant démené, au-delà de réparer mes conneries, je ne peux plus rien pour toi.
- Si tu n'as toujours pas compris pourquoi je ne t'ai jamais banni de ma vie malgré tout ce qu'on s'est fait, je ne peux plus rien pour toi.
Yuan se figea et comprenant le sous-entendu, il détourna vite la tête, pour éviter qu'on remarque qu'il rougissait.
- Bon, tu viens ? Je te le paye, ton verre, pour fêter ton premier jour de Martel en sachant que tu n'as pas tout perdu.
- Je t'aime aussi.
Yuan se mordit la langue et sortit un élégant « Connard » avec une voix étouffée. Kratos prétendit ne pas l'entendre, le prit par l'épaule et ensemble, ils s'en allèrent vers la taverne la plus proche.
Oui, la vie sur Derris-Kharlan allait être rude.
Mais ils avaient l'essentiel pour la rendre plus supportable.
FIN
