Bonjour un grand merci pour tout vos review, si je ne l'ai pas fait je vous remercierais tous un par un. Pour ceux qui n'ont pas de compte fan-fiction merci, merci vraiment pour prendre le temps de mettre un petit mot gentil ça m'aide beaucoup et me touche énormément.

Je n'ai pas pue publier avant mais promit ça ne sera plus jamais aussi long gros bisou à tous et bonne lecture !

Chapitre 26

Point de vue de Bella

Les choses commençaient vraiment à prendre forme maintenant, les travaux étaient bientôt finis et Esmée nous avait montrés comment elle envisageait la décoration. Elle avait vraiment un don, ce qu'elle nous avait montré était juste génial. Elle nous avait même fait une démonstration avec un logiciel sur son ordinateur, c'était comme si nous y étions. Bien sûr elle ne faisait pas tout toute seule, elle avait son équipe bien à elle. Mais je lui faisais entièrement confiance à ce sujet.

Abbygaëlle allait chez Rosalie à chaque fois que j'avais un rendez-vous pour la boutique. Au début, je n'étais pas vraiment pour, cela me gênait de lui laisser ma fille alors qu'elle avait déjà son fils puis son travail de restauration de voitures. Mais elle avait insisté disant que ce ne la dérangeait pas, qu'Abby était agréable à garder. Vu que je n'avais pas tellement le choix j'avais accepté mais tenait à la rémunérer tout de même.

Bien sûr, elle n'avait aucun agrément donc je ne pouvais pas prétendre à l'aide pour faire garder ma fille, alors je ne lui donnais pas une somme énorme.

Abbygaëlle avait l'air de se plaire avec Rosalie, elle faisait même des siestes complètes depuis quelques jours. J'étais rassurée, j'avais eu tellement peur qu'elle n'accepte pas de rester avec Rose. Mais ça avait l'air de bien se passer, quand je la récupérais, j'avais même droit à d'énormes babillages de ma fille, comme si elle me racontait elle aussi sa journée.

Ce soir, nous avions tous rendez-vous chez les Cullen, Alice avait enfin trouvé un nom pour sa ligne de vêtements et c'était officiel. Alors pour fêter ça, elle nous avait tous invité en boîte. Mon père avait accepté de garder Abbygaëlle jusqu'à demain pour que je puisse m'amuser, en fait, il m'avait même forcé à y aller. Je n'étais pas très enthousiaste de laisser mon bébé une nuit entière chez mon père, ça allait être la première fois qu'elle découchait.

Mais Alice m'avait piégée, ce jour-là, j'étais au téléphone avec mon père et elle m'avait carrément arraché le téléphone des mains pour parler avec lui. Elle lui avait parlé de cette soirée et lui avait demandé s'il pouvait garder ma fille, vue que je ne voulais pas la laisser à Esmée. J'avais confiance en elle mais...elle avait déjà Kellan et elle n'avait encore jamais gardé Abby alors...

Mais c'était sans compter sur Alice qui avait pris les choses en mains. Et mon père m'avait reproché de ne pas assez m'amuser, soi-disant que c'était pas parce que j'étais une jeune maman que je ne devais pas m'amuser avec mes amis.

Je ne savais pas vraiment où nous allions, Alice m'avait parlé d'une boîte proche du centre-ville. Mais moi, cela ne faisait que quelques mois que j'habitais le coin, alors elle pouvait me sortir tous les noms possibles j'ignorais de quel endroit elle me parlait.

Nous prenions la grande voiture de Rosalie, cela nous permettait ainsi de ne prendre qu'une seule voiture. C'est d'ailleurs elle qui conduisait, laissant les hommes s'amuser et boire s'ils le souhaitaient.

Alors que la voiture s'arrêtait, je voyais Edward se tendre à mes côtés. Je me demandais bien pourquoi. Nous sortions et je le vis parler à voix basse à Alice. Il n'avait pas l'air content de se trouver ici.

Depuis notre discussion à mon retour de vacance chez ma mère, les choses allaient un peu mieux. Mais Edward était toujours un peu ailleurs, voir même absent. Nous n'avons pas retrouvé notre complicité d'avant, et j'avoue que ça me manquait.

Je l'avais donc laissé tranquille, il avait raison. Pourquoi voudrait-il me parler d'un de ses sombres secrets, alors que moi je refusais d'aborder l'histoire sur le père d'Abbygaëlle. J'aurais aimé pouvoir lui raconter...mais j'avais peur.

J'avais ce sentiment en moi qui m'avertissait que si je lui confiais cette histoire, Edward ne me regarderait plus comme maintenant. Qu'au final, il se comporterait comme toutes les personnes de mon entourage, me jugeant mal. Et même si on se connaissait depuis seulement quelques mois, je tenais beaucoup à son amitié.

-Mais Alice, rouspétait-il alors que celle-ci nous rejoignait Edward sur ses pas.

-Non Edward, c'est n'est pas ma faute à moi ! J'ai su très tard qu'elle serait fermée exceptionnellement. J'allais pas annuler ma soirée parce que le lieu ne convenait pas à monsieur. Lui disait-elle énervée les mains sur les hanches.

-Un problème ? leur demandais-je en les regardant tour à tour alors que Rosalie et Emmett riaient discrètement en se bécotant.

Je vis Edward faire un regard noir à Alice, alors que celle-ci lui retournait un sourire éclatant. Elle se retournait vers moi me prenant par le bras.

-Du tout, me disait-elle en m'entrainant vers l'entrée de la dite boîte presque en sautillant.

Je regardais Edward tout en avançant, pressée par Alice, il traînait les pieds restant en arrière la tête baissée. Je me demandais bien de quoi ils avaient parlé ? Edward n'avait pas l'air d'aimer cette boîte, mais de là à reprocher à Alice le lieu dans lequel nous allions, ça me paraît énorme tout de même. De plus il connaissait la ville lui, il savait donc où nous allions comparer à moi !

Nous entrons dans la boîte sans problème, après avoir payé les entrées, les filles m'entraînèrent dans une grande pièce où la musique retentissait. On ne peut pas dire que nous voyons grand-chose, il y avait pas mal de monde, une foule impressionnante dansait sur ce qui me semblait être la piste de danse. On pouvait voir un grand bar sur toute la droite de la salle, il devait faire la longueur de la pièce. A notre gauche, des banquettes avaient été installées avec de petites tables. Il y avait bien moins de monde de ce côté-là ! La boîte était éclairée par un nombre incalculable de vaisseaux lumineux parcourant la piste. De légères ampoules avaient été installées au niveau des banquettes.

Nous nous installions sur une d'entre elles pendant que les garçons allaient nous chercher des boissons. J'en profitais pour questionner Alice sur ce garçon qu'elle voyait. Depuis que mon patron l'avait engagée, nous n'avons pas eu l'occasion de discuter, et j'étais sûre que Rosalie aussi se demandait ce qu'il en était.

-Alors Alice avec Jasper t'en est où ? Lui demandais-je alors qu'elle scannait des yeux la salle.

-Euh...

-Ton dernier rencard c'était quand ? Lui demandait à son tour Rosalie alors qu'Alice évitait de nous regarder.

-J'ai arrêté de le voir, nous dit-elle au bout d'un moment.

-QUOI ? Disions-nous Rosalie et moi de concert alors que les garçons revenaient les mains pleines de verres différents et d'une bouteille de Tequila avec les verres adéquats.

Je regardais Rosalie pendant que les garçons s'installaient, posant les verres sur la table, je lui fis signe pour lui faire comprendre qu'il fallait que l'on parle à Alice, elle opinait et nous quittions l'espace des banquettes entraînant Alice bras dessus bras dessous, non sans que cette dernière ne rouspète.

Rosalie nous indiquait un endroit non couvert où plusieurs personnes étaient regroupées fumant leurs cigarettes. Nous nous installions dans un coin assez discret pour pouvoir parler sans être entendues par des inconnus.

-Mais qu'est-ce qui vous prend ? Nous demanda Alice en se retournant furibonde et nous regardant les mains sur les hanches.

-Attends attend Alice, tu dis que tu as arrêté de voir le mec qui te fait fantasmer depuis des années et tu nous demandes à nous ce qui nous prend !

Alice baissait les yeux face à Rosalie en se collant au mur. Comment avions-nous loupé ça ? Alice n'allait pas bien, ça crevait les yeux en la voyant si...si triste. Ce n'était évidemment pas son choix...d'arrêter de voir son Jasper. Mais que s'était-il passé bon sang ?

-Dis nous Alice, lui dis-je en lui pressant le bras, lui montrant qu'elle n'était pas seule.

-Tu te souviens de la fois où je suis sortie avec lui, je t'avais appelé juste avant.

-Oui, tu m'as convaincue de pardonner le comportement d'Edward ce jour-là. Tu m'as même dit que si j'y réfléchissais sérieusement tu me raconterais ta soirée avec Jasper mais tu ne l'as jamais fait.

-Oui...si je ne vous en ai pas parlé, c'est que ça ne s'est pas très bien passé. Au début c'était super, il portait un super costume, il était si beau ce soir-là...il nous a emmenés dans un super restaurant, c'était magique. Mais au fil de la conversation on en est arrivé à parler de son ex Maria. Cette fille lui a retourné le cerveau, je crois qu'il est toujours amoureux d'elle.

Oh non c'était horrible, ma pauvre Alice. Elle qui se faisait une joie d'aller dîner avec ce Jasper!

-Alice je suis désolée, disait Rosalie en la prenant dans ses bras pour la consoler.

La pauvre, d'après ce que je savais, cela faisait longtemps qu'elle connaissait cet homme, mais elle s'était décidée récemment à tout faire pour qu'il la remarque autrement qu'une simple amie.

-Au bout d'un moment je l'ai stoppé, c'était incompréhensible les filles. On se voyait au moins trois soirs par semaine, pour dîner dans des restaurants chics, et lui me parlait de son ex. Je lui ai dit ce que je pensais...j'y suis pas allée par quatre chemins, je lui ai fait clairement comprendre que je ressentais plus que de l'amitié pour lui, que je ne me mettais pas sur mon quarante-et un pour un simple ami. Et vous savez ce qu'il m'a répondu ?

Nous fîmes non de la tête toutes les deux et elle reprit.

- Que pour lui j'étais comme sa petite sœur, qu'il était désolé de m'avoir donné de faux espoir.

-Tu...mais quel idiot, laissais-je échapper en m'imaginant la scène. Et après ?

-Je l'ai giflé, nous dit-elle doucement en baissant la tête, ce qui me fit rire intérieurement, Alice restait Alice même le coeur brisé. Et je lui ai dit qu'il devrait trouver une autre pigeonne pour l'entendre parler de cette débile de Maria, après je suis partie.

-Mon Dieu mais pourquoi tu ne m'as rien dit, lui dit Rosalie en la serrant une nouvelle fois dans ses bras.

-Je n'avais pas vraiment envie de parler, et si vous ne m'avez pas questionné jamais vous ne l'auriez sue. Maintenant je n'ai qu'une envie c'est de prendre une cuite et m'envoyer en l'air.

C'était compréhensible, mais quel idiot ce type! Il devait s'en mordre les doigts maintenant, il avait tourné le dos à une fille incroyable. Un peu folle, mais une fille géniale!

-Hey bien qu'est-ce qu'on attend ? Lui demandais-je en les surprenant toutes les deux.

Un fou rire nous pris toutes les trois, faisant retourner quelques personnes vers nous. Une fois calmées nous décidons d'aller au sanitaire avant de retourner auprès des garçons. J'allais faire mes affaires aux toilettes quand j'entendais une conversation.

-Tu le connais ? Disait une fille dans les vestiaires.

-Connaître est un grand mot, disons que parler n'était pas forcément nécessaire, gloussait une autre voix, sûrement l'autre fille.

-Où ? Quand ? Pourquoi tu ne m'as rien dit ?

-C'était ici, il m'a prise derrière la boîte, tu sais là où il y a tout un tas de caisses entreposées. Par contre, ça faisait un moment que je ne l'avais pas vue. Ce type c'est juste...le sexe avec lui hum, sauvage, bestial, torride.

-Tu vas retenter ta chance ?

-Pourquoi pas !

Berck ! Cette conversation me dégoûtait. Comment faisait-elle pour faire ça avec un inconnu, dans un lieu aussi peuplé, c'était dégoûtant. C'était des habituées, ça se voyait vu comment elle parlait. Elles aimaient les coups d'un soir, c'est bien une chose que je détestais et que je trouvais répugnant. Encore quand il s'agit de seulement quelques fois, quand on se sent seule, et encore moi je ne pourrais jamais faire ce genre de choses. Mais elles...elles prenaient plaisir à vivre ainsi. Quel était le plaisir d'avoir des relations sans lendemain?

Quand je sortais des toilettes, elles étaient encore là se remaquillant. Ce que je vis ne me surprenait même pas, elles portaient des tenues si petites...si serrées que l'on se demandait s'il s'agissait bien de robe ou de t-shirt un peu plus long que la normale.

Je rejoignais Alice et Rosalie qui se lavait les mains pendant que les filles qui jacassaient plus tôt commençaient à sortir laissant d'autres filles rentrer à leurs tours.

-J'espère bien qu'elles se protègent sinon la future génération va être d'un pourri, disait Alice en nous faisant éclater de rire alors que nous rejoignons les garçons.

Mais je fus surprise de voir qu'Emmett était seul à la banquette, je cherchais Edward du regard mais ne le voyais pas.

-Bella Tequila ? Me demandait Emmett en me faisant un clin d'oeil.

J'allais répondre à la négative quand je vis enfin Edward, il était lui aussi partit aux toilettes. Mais il n'était pas seul, il parlait avec une fille. Elle me tournait le dos donc je ne pouvais pas voir s'ils étaient des connaissances ou bien plus, mais sa tenue courte me disait quelque chose.

Jusqu'à ce qu'elle se colle à Edward, en faisant passer ses cheveux de l'autre côté de son visage. Je la voyais de profil seulement mais je l'aurais reconnue entre mille, ce n'était pas bien difficile, c'était la fille des toilettes.

Et vue comment elle se dandinait presque sur Edward, elle semblait bien le connaître. Ce pourrait-il que...non Edward n'était pas ce genre d'homme ! Il...il ne couchait pas avec une fille différente chaque soir, non ? A vrai dire, il ne m'avait jamais parlé d'une ex-compagne, nous parlions pas de ce genre de choses.

-Bella, youhou Bella ? M'appelait Emmett en passant ses mains devant mes yeux.

Je tournais la tête vers lui puis me retournais vers Edward, il avait l'air de la repousser mais je n'étais plus bien sur maintenant. En même temps c'était ses affaires non ? Son regard croisait le mien et je détournais les yeux gênés.

Sans plus y réfléchir une seule seconde, je pris le verre le plus proche de moi et le bu d'une seule traite. Le liquide me brûlait la gorge mais cela me faisait un bien fou !

-Hey, c'était mon verre ça, rouspétait Emmett.

Je m'excusais vite fait en lui en redemandent un autre, il me regardait bizarrement mais me servait tout de même. Une fois le verre plein, je fis la même chose sous le regard ébahi de tous.

-Quoi ? Leur demandais-je en grimaçant sous la douleur du liquide qui me brûlait une nouvelle fois la gorge.

-Rien c'est juste que...tu es sûre que ça va Bella ? Me demandait Rosalie alors qu'Alice souriait pour je ne sais quelle raison.

Je ne sais pas pourquoi j'agissais ainsi, je savais seulement que j'en avais besoin. Boire de l'alcool n'était pas nouveau pour moi, mais depuis que j'avais décidé d'avoir Abby je n'avais pas repris une seule goutte de ce délicieux liquide. Mais ce soir, pour je ne sais quelle raison, j'en avais vraiment envie.

-Moi ? Merveilleusement bien, dis-je en me resservant une nouvelle fois en levant mon verre. A toi Alice, je te souhaite que ta ligne cartonne, te connaissant ça va pas être difficile, repris-je en buvant encore cul sec.

-On trinque sans moi ? Demandait Edward prenant place à mes côtés.

-Tu étais occupé, lui dis-je durement sans le regarder. Allez les filles on va danser leur dis-je en buvant d'une traite un nouveau verre que je m'étais servi moi-même cette fois. J'entraînais les filles vers la piste de danse sous leurs mécontentements vu qu'elle n'avait pas pu toucher à leurs verres.

Ce soir, je n'étais vraiment pas comme d'habitude! Moi, voulant aller danser devant des gens? Même ma propre mère refuserait d'y croire! Je détestais cela, j'avais trop honte de ne pas savoir danser. Chez moi, je dansais sans problème en faisant mon ménage, mais là c'était différent, j'étais loin d'être seule. Mais dans mon élan je n'avais pas réfléchi, tout ce que je voulais c'était être loin de lui.

Je n'arrivais pas à le comprendre, pourquoi agissait-il ainsi? Je...je crois que je m'étais faite une image trop parfaite d'Edward...de l'homme qu'il était vraiment. J'étais déçue...jamais je n'aurais imaginé une telle chose.

D'un autre côté, c'était son choix, cela ne me regardait pas mais...pour je ne sais quelle raison je me sentais trahie et blessée.