Bonjour, voici le dernier chapitre de l'année ! Je tien à remercier mes correctrices et mes fidéles lecteurs lectrices pour prendre le temps de me lire et de poster des reviews de temps en temps.
Comme vous le savez je donne beaucoup de moi dans mes histoires et beaucoup de mon temps, j'aime écrire mais savoir que mes histoires plaisent me donne envie de me surpasser.
Merci de m'avoir accompagné durant toute cette année, je vous dis à très bientôt et surtout vous souhaite une bonne année pour 2017.
Bonne lecture à tous, et n'oublié pas de me laisser un petit mot à la fin !
Chapitre 34
Point de vue de Bella
« Ce mec n'est pas pour toi Bella, tu mérites bien mieux que lui »
Ces mots résonnaient encore et encore dans ma tête. Que voulait-il me dire au juste en disant cela ? Quel homme serait pour moi dans ce cas ? Mon cœur me criait que c'était lui...qu'Edward était l'homme que je voulais, dont j'avais besoin mais c'était impossible.
Oui j'avais compris, je crois que Mickaël m'avait ouvert les yeux lors du repas de l'anniversaire d'Esmée. Je ne voyais plus Edward comme un simple ami, il était bien plus à mes yeux.
Tout d'abord il était une figure paternelle pour Abbygaëlle, il prenait soin d'elle comme un père le ferait. Abby, même ayant cinq mois passés, s'était attachée à lui, comme s'il faisait parti de sa famille. Au premier regard ils s'étaient entendus et pourtant mon bébé n'allait pas avec tout le monde d'où mon problème pour la faire garder.
Puis il y avait nous, ma relation avec Edward avait évolué je crois...ou alors nous n'avions jamais vraiment été des amis je ne sais pas. Il est vrai que lorsque nous avions eu notre dispute, quand Alice m'avait invité à leurs repas entre amis...ça m'avait touché plus que ça n'aurait du. On ne se connaissait pourtant pas plus que ça, on se voyait surtout pour le boulot.
Mais son comportement m'avait tellement fait mal, tellement déçu. Puis après nous nous étions rapprochés et là notre relation avait pris un sacré tournant. Nos gestes, nos attitudes...les amis n'agissaient pas ainsi entre eux, c'était plutôt réservé aux couples ces gestes-là.
Quand j'avais découvert ses...diverses relations c'est à ce moment-là que tout s'est écroulé. J'avais l'impression de ne plus connaître mon ami, de m'être complètement trompée sur lui, et rien que d'imaginer ou de voir ces femmes se collant à lui me comprimait l'estomac.
Maintenant j'avais peur, Edward n'était pas prêt à se poser et moi je ne voulais pas d'histoire sans lendemain, surtout qu'il comptait beaucoup pour Abbygaëlle, je ne voulais en aucun cas détruire ça.
Mais sa façon qu'il avait eu de me regarder en disant ces mots m'avait troublé. Comptais-je pour lui bien plus qu'une simple amie ?
Le lendemain, c'était Abbygaëlle qui m'avait réveillé par ses gazouillements. J'avais alors ouvert difficilement mes yeux et l'avait trouvé là à mes côtés dans le lit d'Edward.
-Bonjour, m'avait dit Edward de ses belles prunelles vertes.
J'avais du cligner plusieurs fois des yeux me rappelant ce que je faisait ici dans son lit...avec lui vêtu simplement d'un bas de pyjama et d'un t-shirt, et ma fille bien calé entre deux coussins entre nous deux.
-Bonjour, lui avais-je dit d'une toute petite voix n'arrivant pas à détacher mes yeux de son torse fort et musclé que je pouvais apercevoir tellement son t-shirt lui collait à la peau.
C'était fou comme il était beau, ça ne m'étonnait par d'ailleurs que les femmes tombaient comme des mouches à ses pieds. J'avais grimacé à cette pensée, mon estomac se tordant de douleurs.
Pourquoi ne pouvais-je pas l'apprécier seulement comme un simple ami ? Quand est-ce que mes sentiments envers lui avait changé ? Et pourquoi j'étais toujours attiré par les mauvais garçons ?
Enfin Edward n'était pas un mauvais garçon...il ne me voyait juste pas comme moi je le voyais à présent, et il n'était sûrement pas prêt à s'aventurer dans une histoire engageant une mère célibataire. Il aimait la liberté...alors que moi j'étais engagée pour la vie.
-Tu as bien dormi ? Me demandait-il me faisant me concentrer sur autre chose que ce corps grec à mes côtés et surtout en me sortant de mes pensées.
-Oui...depuis quand est-elle réveillée ? Lui demandais-je en touchant la main de ma fille qu'elle prit immédiatement voulant mordiller mes doigts.
-Une petite heure, elle avait faim alors...je suis descendu pour lui préparer son biberon. J'espère que tu ne m'en veux pas j'ai due...fouiller dans le sac de la petite, me disait-il en grimaçant.
-Tu aurait dû me réveiller Edward, lui dis-je en me relevant un peu. Ce n'est pas à toi de...
-Tu dormais si bien Bella, et puis on s'est bien amusé tous les deux. Hein princesse qu'on a bien rigolé, lui disait-il en frottant gentiment le ventre de ma fille la faisant rire.
Comme hier le spectacle qui se passait devant moi était incroyable. Il avait cette façon, à lui, si naturelle de nous faire rire...sourire, et pas seulement avec Abbygaëlle. Je ne voulais plus de cette distance qui s'était installée entre nous ces dernières semaines même si au final j'avais mal de le savoir papillonnant de fille en fille chaque soir, sa présence à mes côtés était devenue primordiale.
-Merci, soufflais-je en le regardant jouer avec mon bébé. Edward relevait le regard vers moi me donnant la force de continuer. Merci de prendre autant soin d'elle...de t'en occuper aussi bien...
-Bella je...
-Non Edward laisse-moi finir s'il te plaît lui dis-je voyant qu'il voulait me contredire, il opinait gardant une main sur Abbygaëlle et je continuais. Depuis sa naissance et même bien avant j'avais peur qu'Abby manque de quelque chose, qu'elle n'est pas tous les bons repères qu'un enfant doit avoir dans la vie. Le faite qu'elle ne pourra jamais connaître son père...chaque jour je m'en veux encore plus d'avoir était aussi égoïste en ayant voulu avoir ce bébé. Je ne regrette pas d'avoir ma fille mais...une part d'elle restera incomplète ne sachant pas d'où elle vient. A l'époque je n'ai vu que mes désirs à moi ! Hier j'étais...j'étais complètement perdue, j'étais incapable de soulager mon propre enfant. Et toi tu...tu as réussi, je crois que même si elle est trop petite pour s'en rendre compte, tu lui donnes ce que je ne peux lui donner. La partie manquante de sa vie, ce repère masculin qu'un enfant doit avoir. J'ai cru pouvoir gérer toute seule...mais en vérité j'aurais toujours besoin d'aide, j'aurais toujours besoin de quelqu'un qui joue le rôle de père pour Abbygaëlle. Attention je te demande pas de devenir son père Edward, jamais je ne te demanderais une tel chose. Je tenais juste à te remercier pour tout ce que tu lui apportes, tout ce que tu lui donnes sans attendre rien en retour.
Edward resta un moment à me fixer, ses yeux verts fixés aux miens. Je ne voulais pas lui faire peur ou le faire fuir en disant ça mais fallait que ça sorte, fallait qu'il sache à quel point il était important pour ma fille.
Je ne savais pas à quoi il pensait à ce moment-là, à vrai dire il était difficile de bien réfléchir avec des yeux comme les siens qui me fixaient comme s'il essayait de lire en moi.
C'est Abbygaëlle qui nous fit sortir de nos songes en poussant un petit cri. Edward caressa la joue de ma fille du revers de la main avant de lui prendre la main en souriant.
-Ce n'est pas tout à fait ce que tu crois Bella, me disait-il ne quittant pas Abby des yeux. Tu dis que j'apporte beaucoup à Abbygaëlle...mais elle me le rend bien. Je ne saurais pas dire pourquoi ni comment mais...toutes les deux m'apportaient bien plus que tu peux le penser.
Edward relevait les yeux vers moi et je vis qu'il était sincère, qu'il disait la vérité, c'était rare les fois où je pouvais lire ses émotions dans son regard mais là ses yeux parlaient pour lui.
-A vos côtés, reprenait-il. Je suis...différent, je crois même que presque tout le monde s'en est aperçu dans cette maison. Avec vous deux je me sens...moi-même, l'Edward d'avant...l'Edward que mes parents ont élevé. Jamais je ne pourrais te remercier assez de me laisser rester à vos côtés malgré nos différents. Je sais que j'ai merdé mais je t'assure que pas un jour ne se passe sans que je regrette de ne pas t'avoir dit la vérité sur mes...habitudes.
Il s'en voulait, Edward s'en voulait vraiment, mais c'était moi qui était en tort en partie, ma réaction était disproportionnée.
-Non tu...tu avais raison, je n'aurais pas du réagir de la sorte. Edward je...cette distance que l'on as mis entre nous ces derniers temps...je ne supporterais plus de revivre ça encore une semaine de plus. Tu...notre amitié me manque...
-A moi aussi, me souriait-il.
Je lui manquais ? Enfin notre amitié lui manquait ! Je ne pouvais être qu'autre chose qu'une amie pour lui, cela devait rester ainsi, et si c'était seulement ce qu'il était prêt à me donner et bien je m'en contenterais.
-De nouveau ami alors, lui proposais-je en lui présentant ma main. Il la regardait sans émettre le moindre mouvement, pour ensuite faire un de ses sourires au coin que j'aimais beaucoup.
Et là sans prévenir il me prit dans ses bras faisant attention à Abbygaëlle qui était toujours entre nous deux. Nous rions tous les deux, content de s'être retrouvé, c'est l'éclat de rire d'Abby qui nous sépara.
C'était la première fois qu'elle éclatait de rire devant nous, je la prenais dans mes bras là levant devant moi pour lui faire de gros bisous sur le ventre la faisant encore plus rire.
-Tu rigoles de Maman et d'Edward, non mais attend petite canaille, tu vas voir si on se moque de Maman comme ça, lui dis-je en recommençant mes bisous sous l'œil heureux d'Edward.
Point de vue d'Esmée
Des éclats de rires émanèrent de la chambre de mon fils alors que je sortais de la salle de bain. Je souriais toute seule comme une idiote dans le couloir en allant dans la cuisine préparer le petit déjeuner.
Hier avait été plus qu'une réussite, mon mari avait passé sa journée entière avec moi, nous nous étions promené, avions fait les boutiques et pas une fois il n'avait râlé ou même grimacé devant une énième boutique de lingerie.
Carlisle était comme tous les hommes...enfin presque tous, il aimait bien faire les boutiques mais pas des heures durant. Mais là il m'avait fait plaisir en me poussant à me racheter quelques habits, je comprenais mieux à présent pourquoi il avait tant insisté pour que je m'achète de nouveau sous-vêtement. Pour notre séjour à Paris !
Je n'y croyais toujours pas, j'allais participer au concours de la meilleure décoratrice d'intérieur de France, j'allais aller à Paris, j'étais surexcitée, stressée aussi mais heureuse.
Bien sûr pour ça je devrais laisser mes enfants tous seuls mais...je n'étais pas rassurée, Alice commencait tout juste à travailler et Edward...Edward avait besoin de moi, il traînait encore ses démons derrière lui et ça m'attrister.
Ce qui me rassurait un peu c'est de le savoir entouré, ces derniers temps il était plus souriant, plus ouvert. Il m'avait fait un merveilleux cadeau hier soir en rejouant du piano, je savais qu'il ne l'avait pas fait pour moi mais j'avais toujours rêvé de le revoir assis là jouant le morceau préféré de sa mère.
Edward changeait...il devenait l'homme qu'il aurait dû être sans ce drame qu'il lui était tombé dessus, il ne méritait pas de vivre perpétuellement le décès de ses parents. Bella l'aidait je crois, du moins c'était depuis qu'ils se fréquentaient que mon fils me semblait plus détendu, plus souriant.
Hier soir j'étais plus que ravie quand j'étais sortie des toilettes, en passant par la cuisine pour voir s'ils n'avaient pas besoin d'un coup de main, je les avait surpris très très proches.
Peut-être qu'ils s'étaient embrassé ? J'étais parti avant qu'ils ne s'aperçoivent de ma présence. Bella était quelqu'un de bien, je serais heureuse de les voir ensembles.
Avec elle il était différent, avec Abbygaëlle encore plus. La façon qu'il avait d'agir sur cette petite me perturbait, ce n'était pas mal qu'il s'attache à elle, mais je ne sais pas en les regardant tous les deux ensembles quelque chose en moi me disait...que quelque chose m'échappait mais impossible de mettre le doigt dessus.
