Bonsoir à tous, ce soir c'est un retour en force avec un chapitre que vous attendez depuis longtemps. Il fait 11 pages...11 pages que j'ai écrites, effacés, écrites à nouveaux, c'était pas simple tout ça.

J'espère que cette suite vous plairas autant qu'à moi, j'ai essayé de faire passer les sentiments comme je les voyaient, à vous de me dire si c'est bien écrit.

Jeudi était mon dernier examen alors maintenant je vais pouvoir reprendre mes écrits comme promis, peut-être pas avec autant de chapitre par semaine mais j'essayerais c'est promis. Merci à ceux qui prennent le temps de me lire et de poster un petit message, mon cœur explose en vous lisant à mon tour.

Merci à Pim10, Romélia (super reviews, merci merci, tu en sera bien plus sur ce chapitre alors zou va lire vite xd), Misslacro ( pas sur d'avoir bien compris ton review, qu'est-ce que tu n'as pas compris au juste?),Canada 02, sarahglc ( alors là miss tu me pose une colle xd, mon problème tu vois c'est que j'ai du mal à m'arrêté quand j'écris, la preuve sur mon autre fic impossible de finir mon histoire je rajoute toujours des chapitres mdr. Mais je comprend bien ton problème, ça m'arrive aussi pas mal),Beeitsme (bienvenu à toi dans mon histoire, si tu veut j'ai d'autre histoire en cours. Merci de ton review, ça fait plaisir que mes écrits plaisent et que je n'écris pas si mal que ça, surtout quand Anne-So passe par là pour me corrigé lol).

Un grand merci à mon amie Anne-So pour sa super correction, toujours là même après ces semaines d'absences. Et ma belle après se que j'ai prévu on est pas prêt de s'arrêté là xd !

Sur ce bonne lecture à tous et à très bientôt, hâte de vous lire à mon tour !

Chapitre 47

Point de vue d'Edward

Mais qu'est-ce qui ce passé bon sang? Suite à son appel Bella m'avait semblée...préoccupée, je lui avais bien demandée s'il y avait un souci, mais elle m'avait simplement répondu que c'était le boulot en me souriant doucement. Mais je n'étais pas dupe !

Je commençais à bien la connaître, et ce n'était pas juste le boulot. Rien que son comportement depuis qu'elle avait reçu cet appel me le prouvait. Bella était un peu dans les nuages par moment, son corps était là mais ses pensées elles...étaient bien loin de nous.

Mais il était inutile de lui poser d'avantage de question, je connaissais assez Bella pour savoir qu'elle se braquerait sûrement si j'insistais. Elle me ressemblait un peu sur ce point là, quand elle voudrait en parler je serais là pour elle, mais pour ça fallait qu'elle le veuille. Mais sérieux depuis ce fameux coup de téléphone j'étais inquiet pour elle, rien n'y personne ne pouvait m'empêcher d'essayer de comprendre se qui c'était passé, j'espérais juste...que Bella n'attende pas trop longtemps pour se confier à moi.

Contrairement à ce que j'avais pensé depuis que j'étais avec Bella, avouer à ma famille notre relation à Bella et moi n'avait pas été si chaotique que ça ! Mes parents étaient heureux pour nous sans en faire une tonne. Ça me soulageait et j'étais heureux de pouvoir prendre la main de Bella en public, ou même juste poser ma main dans son dos sans craindre les réflexions de mes proches.

Fallait pas rêver ma peur de l'engagement, faire confiance, était encore difficile pour moi. Mais Bella n'était pas n'importe qui, elle n'était pas n'importe quelle femme. Alors j'essayais d'affronter cette peur qui me paralysait, cette peur qui m'avait empêché de vivre pleinement ma vie depuis plusieurs années.

J'aimais ma vie mais...Alice avait raison, c'était une vie sans avenir, si je n'affrontais pas mes peurs j'allais finir seul. Certe, personne ne me ferais souffrir ainsi, personne ne pourrait trahir ma confiance, et je ne ressentirais pas cette douleur comme quand j'avais perdu mes parents.

Mais au final je serais passé à côté de ma vie, à côté d'un bonheur sans nom...auprès de Bella et d'Abbygaëlle tout me semblait parfait, je me sentais heureux , à ma place pour la première fois depuis des années.

C'était grâce à elles que je découvrais ce qu'était vraiment vivre pleinement ma vie, à leurs côtés rien ne me semblait insurmontable, pour elles je me sentais capable de tout. Surtout quand on était que tous les trois.

Nous ne faisions pas grand chose pourtant, une simple balade au parc, ou encore les courses. Voir Bella jouer avec sa fille le sourire aux lèvres devant les éclats de rire d'Abbygaëlle n'avait pas de mot, rien n'était comparable au bonheur que ça m'apportait. Elles étaient mon bonheur à moi, ma dose d'énergie, mon soleil personnel. J'ignorais encore ce que l'avenir nous réservait mais le plus important à mes yeux à ce moment là était d'avoir ces deux merveilleux anges à mes côtés.

Les avoirs emmenés sur la tombe de mes parents m'avait rendu extrêmement nerveux, mais je ne l'avais pas regretter en partant. Bella avait accepté de jouer le jeu en leurs parlant comme s'ils avaient étaient là devant elle, son geste m'avait touché bien plus que je ne pourrais jamais l'avouer. Et Abby, cette petite merveille avait été très éveillé babillant nous faisant rire avec ses doux éclat de rire.

Ce fut la première fois, la première fois que je riait devant mes parents depuis l'accident, et surtout la première fois que je sortais d'ici le coeur léger, sans ce poids creusant un trou dans ma poitrine. Je savais à présent que mon lourd passé était derrière moi, grâce à Bella le trou dans ma poitrine se refermait peu à peu. Grâce à elle...je recommençais à vivre.

Nous étions lundi et j'allais enfin savoir si Alice avait assuré lors de l'entretien qu'elle avait eu avec mes clients, j'avais une boule au ventre en entrant dans le local où ils m'attendaient avec tout mes papiers. Alice m'avait dit que même si au début ils avaient été un peu énervés de mon absence, ils avaient fini par apprécier sa compagnie.

J'ignorais ce qui s'était passé exactement, j'espérais juste qu'ils ne s'en étaient pas pris à elle. Pas qu'elle est besoin de ma protection….Alice était quelqu'un qui ne se laissait pas marcher sur les pieds, c'était même l'inverse, une chose que je savais sur elle c'est que hausser le ton ou même ne serait-ce que lui faire une réflexion….c'était signer notre arrêt de mort. Une règle d'or s'imposait quand on fréquentait cette fille, ne jamais énerver Alice Cullen sous aucun prétexte.

Quand j'arrivais, mes clients étaient déjà attablés autour de la table un café devant eux, je les saluais poliment en leur serrant la main un par un et prenait place gardant ma paperasse en mains.

-Ravi de votre présence Monsieur Cullen, disait le gérant de la boîte en me fixant durement.

Génial ça commençait bien !

-Messieurs, je tiens à m'excuser pour samedi soir mais j'ai eu une indisponibilité….

-Oui, votre sœur nous a expliqué ça, disait encore le grand patron. Encore mieux, qu'est-ce que ma meilleure amie leur avait dit? Rien sur ma vie privée j'espère ! Si je puis me permettre, cette demoiselle a un sacré caractère, reprenait-il avec un sourire amusé sur ses lèvres. C'est...revigorant d'avoir à faire à ce genre de demoiselle, dans notre profession.

Mince j'aimais vraiment pas le regard qu'il avait à ce moment là, s'il croyait qu'il allait la revoir il se mettait le doigt dans l'œil. Alice était comme ma petite sœur, hors de question qu'il la touche !

-Euh...elle n'exerce pas dans mon entreprise, j'exerce seul, Alice est….elle travaille dans la mode, elle vient juste de signer un contrat pour créer sa propre ligne de vêtement, me sentais-je obligé de préciser afin qu'il ne pense pas une seule seconde avoir à faire à elle une nouvelle fois.

-Hey bien, pour quelqu'un qui ne travaille pas dans le bâtiment elle a su très bien présenter votre projet. J'ai vu vos modifications et je dois vous avouer que vous m'avez agréablement surpris. Quand pourrons nous commencer les travaux?

J'étais soulagé que la conversation tourne enfin vers le pourquoi de ma présence ici. Pas que j'étais un insociable mais….ce type je ne l'avais pas senti depuis le début, alors plus vite on parlait boulot mieux c'était.

-Vous avez regardé les devis? Demandais-je étonné qu'il me parle travaux sans avoir eu tous les devis en mains.

-Vite fait mais ce n'est pas vraiment le prix qui me préoccupe, c'est la qualité des travaux effectués. Vous avez bonne réputation monsieur Cullen, je vous fait donc confiance sur les personnes avec qui vous travaillez habituellement.

-Souhaitez vous visiter quelques lieux où nous avons travaillés? Lui proposais-je en pensant à un lieu précis. J'étais quasiment certain que ça ne dérangerait pas Bella que je fasse visiter sa boutique à mes nouveaux clients.

-Pourquoi pas, le plus tôt sera le mieux afin de tout organiser.

-Dès que votre agenda vous le permettra, je m'organiserais avec la gérante des lieux. Et pour le….

Mon portable sonnait m'indiquant un appel, d'habitude je ne décrochais pas lors de mes entretiens les laissants me laisser un message. Mais quand je vis le nom de la clinique sur l'écran je m'excusais auprès de mon client et m'éloignais autant que je pouvais d'eux.

-Allo, décrochais-je rapidement.

J'étais plutôt surpris de cet appel, ça faisait des mois que je n'avais pas eu de leurs nouvelles. Et j'avoue que mon esprit n'était plus aussi tourné vers mon passé….mais plutôt sur deux personnes précises.

-Bonjour Monsieur Cullen, Monsieur Daves directeur de la clinique de Monréal, j'espère ne pas trop déranger mais nous avons du nouveau concernant votre affaire.

-Je vous écoute, disais-je doucement sentant mon ventre se tordre.

-Nous avons retrouvés une jeune femme ayant reçu un don grâce à une ancienne facture mélangée à un autre dossier. Après lui avoir expliqué la situation elle a accepté de vous rencontrer afin de faire le test. Pouvez-vous venir cette après-midi vers 15h00?

-Euh….oui bien sûr je….je serais là, bafouillais-je en passant ma main dans mes cheveux.

-Très bien je rappelle cette jeune femme alors afin de valider l'heure du rendez-vous. Pouvez-vous appeler votre ami de la police afin qu'il se charge de récupérer les échantillons?

-O...oui je...je l'appellerais.

-Merci, rendez-vous à 15h00 alors, bonne matinée Monsieur Cullen.

Je raccrochais sans lui répondre, la logique était qu'il aurait fallu que je lui rende la politesse mais j'en étais incapable. Rangeant mon téléphone dans ma poche comme un automate je me retournai vers mes clients.

-Un problème Monsieur Cullen?

-Non je...un imprévu….Messieurs veuillez m'excusez mais je vais devoir vous laisser. J'appellerais vos bureaux afin d'organiser un rendez-vous pour la visite.

-D'accord, ne traînez pas trop j'aimerais commencer les travaux rapidement. Sinon envoyez nous votre soeur, je serais ravi de discuter de nouveau du projet avec elle.

J'opinais même si dans ma tête je n'appréciais pas du tout ses réflexions à propos d'Alice. Elle avait vraiment dû assurer pour qu'il l'apprécie de cette façon, peut-être même un peu trop à mon goût. Sale pervers, il avait presque l'âge à Carlisle !

Sur le chemin du retour je passais directement au poste de police. A cette heure-ci Emmett était en poste, ça serait plus simple en venant ici, surtout que j'avais besoin d'éclaircir certaines choses.

La vérité était que j'ignorais si je voulais savoir, avant oui….mais depuis quelques temps je voyais les choses différemment. Abby avait plus besoin de moi que cet enfant qui avait été voulu par ses deux parents pendant toutes ses années, enfin...si enfant il y avait.

Qui étais-je pour briser leurs vies en m'imposant de cette façon? Si cet enfant était de moi biologiquement….il avait déjà un père, Abby elle n'avait personne. Et si...si je découvrais un lien de parenté, comment allais-je réagir avec Abbygaëlle après ça? La verrais-je toujours de la même façon? La délaisserais-je?

Non, non je ne pourrais jamais faire ça, un lien s'était créé entre nous deux, un lien indéfinissable et indestructible. J'agissais comme un père avec elle sans même le vouloir...personne ne pouvait détruire ça...à moins que Bella me jette refusant que j'approche sa fille par la suite.

Rien que cette pensée me fit frissonner...peut-être qu'il était temps que je lui avoue toute l'histoire, c'était important de se faire confiance, une relation était basée principalement sur la confiance. Hors moi, je lui cachais une partie de mon histoire, une partie qui était bien présente aujourd'hui.

Si je continuais à avoir de tels secrets j'allais finir par la perdre, oui j'allais perdre la seule femme avec qui je pouvais entrevoir un avenir ensemble….du moins pour les prochains mois.

Oui j'allais lui parler….enfin après avoir rencontré cette nouvelle victime qu'avait fait Tanya !

Point de vue de Bella

Qu'étais-je en train de faire exactement? Fuir n'était pas la meilleure des solutions, j'étais irresponsable en faisant ça, je n'avais pas le droit de l'éloigner de lui. Mais c'était ma fille bon sang, la panique avait envahi tout mon être à l'instant où le responsable de la clinique m'avait expliqué la raison de la présence de l'homme que je pensais connaître en ses lieux.

Et maintenant quoi? J'étais sensée faire quoi? L'affronter? Prendre le risque qu'il m'enlève mon bébé prétextant avoir des droits sur elle ? Était-il au courant depuis le début? Voulait-il s'approcher un maximum afin d'être auprès d'elle et pouvoir faire partie de sa vie sans jamais me dire la vérité? Notre rencontre dans cette rue était-elle vraiment dû au hasard ou avait-il tout organisé?

J'étais censé dire quoi moi? Faire quoi? Bon dieu, ça faisait plusieurs jours que j'étais partie en urgence laissant la boutique à Alice, passant de longues journées à réfléchir chez ma mère et j'étais toujours aussi perdue.

Les images de cet homme dans ce couloir me revenait sans arrêt en tête, ce moment même où j'ai cru mourir de panique en l'apercevant dans un endroit comme celui-ci.

FlashBack

Le lendemain de notre conversation téléphonique j'étais venue à la clinique qui avait changé ma vie du tout au tout avec la peur au ventre. Le directeur de la clinique, Monsieur Daves lui-même m'avait appelé m'expliquant avec trop peu de détails son problème.

J'aurais bien pu l'envoyer paître, après tout c'était dans mon droit. Mais alors que j'étais montée veiller au bien être de mon ange durant sa sieste...dès l'instant où j'avais posé mes yeux sur elle, ma fille, ma vie, mon éternel amour, j'avais su que je ne pourrais pas tourner le dos à cette chance qui s'offrait à elle.

Abbygaëlle avait le droit d'avoir un père, je ne pouvais pas la priver de son père par peur de ce qu'elle allait devenir par la suite si le résultat adn était positif. Alors j'avais rappelé le médecin disant que je viendrais pour rencontrer cet homme et faire le test.

-Bonjour mademoiselle Swan, m'avait salué Monsieur Daves m'accueillant lui même alors que j'arrivais tout juste dans l'accueil ma fille dans les bras.

-Bonjour, répondis-je poliment serrant mon bébé contre moi comme si j'étais prête à m'enfuir à toutes jambes avec elle.

La peur que cet homme m'enlève mon bébé se faisait bien présente dans ma tête, j'en avais une boule au ventre rien que d'y penser. Mais après tout ce n'était pas ma faute, si le résultat était positif...je serais moi aussi une victime de cet...de cet engrenage.

-Je vais vous accompagner jusqu'au bureau où Monsieur nous attend avec son ami, mais avant toute chose, êtes vous sûre de vouloir faire cela, vous avez tous les droits de…

-J'y tiens, le coupais-je. D'après ce que vous m'avez expliqué ce Monsieur est lui même victime….il a autant le droit de savoir si Abby est sa fille ou non et pour Abby ce sera surement sa seule chance de savoir qui est son père.

-Bien, suivez moi alors.

Je le suivais donc sentant un poids peser sur mon estomac à chaque pas que je faisais dans la clinique nous dirigeant vers ce qui semblait être son bureau.

-Comment...comment m'avez-vous retrouvée si mon dossier avait disparu? Demandais-je doucement me rappelant ce qu'il m'avait expliqué au téléphone, voulant penser à autre chose que ce que je m'apprêtais à faire.

-Grâce à une ancienne facture, le dossier informatique et votre dossier sur papier ont été supprimés ou bien volés mais heureusement pour nous une facture a été mélangée avec d'autres papiers, ce qui nous a permis de vous contacter.

C'était fou cette histoire, une véritable histoire qui pourrait être le sujet d'un feuilleton télé. J'avais une certaine peine pour cet homme, je ne connaissais pas toute l'histoire, juste quelques informations que le directeur de la clinique m'avait expliquées au téléphone, mais cela m'avait suffit pour que je m'en fasse une opinion.

Nous longions les couloirs quand je vis de dos un homme posté devant le dit bureau, ça devait sûrement être lui. Mais en avançant la panique envahissait tout mes sens en reconnaissant bien cette chevelure où j'y passais si souvent les mains et ce corps d'athlète sur lequel j'avais longuement fantasmé.

Edward….mais que diable faisait-il ici? Un agent de police était aussi à ses côtés….oh non Emmett ! Je me stoppais direct en les reconnaissant tournant directement sur le couloir de droite afin qu'ils ne me voient pas.

-Mademoiselle Swan? Me demandait le directeur en me suivant. Vous vous sentez bien?

J'opininais même si je comprenais rien à leur présence ici, j'avais un drôle de pressentiment. Le directeur vint se mettre devant moi afin de comprendre mon comportement mais j'étais focalisée sur la présence d'Edward ici.

-Je...ces hommes sont-ils….bégayais-je la panique envahissant tout mon corps.

-Il s'agit de Monsieur Cullen, c'est l'homme dont je vous ai parlé, l'agent de police est présent car c'est lui qui a suivi l'affaire de Monsieur Cullen, c'est également un de ses amis, il prendra en charge les échantillons afin de faire faire les tests par le service de la police. Vous êtes sur que vous allez bien Mademoiselle?

Oh non, non non non, Emmett allait voir mon nom et celui d'Abby sur ces foutus résultats !

-Oui je…., je manquais de souffle, j'avais l'impression que tout oxygène avait quitté mon corps. Pourquoi Edward m'avait rien dit? C'était quoi cette histoire? Il ne pouvait pas...non impossible, il m'en aurait forcément parlé non? Serait-il possible de faire ce test sans rencontrer en personne Monsieur Cullen? Demandais-je doucement.

-Euh oui bien sûr mais….vous n'avez pas à avoir peur Mademoiselle Swan, Monsieur Cullen est très gentil, il veut juste vous parler un peu afin de s'assurer que vous êtes d'accord pour faire ce test et surtout comprendre ce choix. Vous savez même s'il se place en première victime, il sait également que la personne ayant reçu ce don l'est également. Il sait que ce n'est pas un choix facile à faire pour ces couples…

-S'il vous plaît, le suppliais-je alors que Abby commençait à gigoter dans mes bras.

-Bien, je ne peux en rien vous forcer. Vous préférez donc faire le test de paternité sans le rencontrer avant? J'opinais et il m'indiquait alors une petite pièce où il avait tout le nécessaire.

Je le suivais docilement sans avoir au préalable jeté un coup d'œil à cet homme qui était à mes yeux un parfait inconnu à présent.

Fin de flash black

Après que le directeur ait récupéré les prélèvements sur Abby, j'étais partie sans me retourner. Les résultats allaient prendre quelques jours seulement et le pire c'était que Emmett serait sûrement le premier à découvrir que je faisais partie de ces femmes qui avaient reçu un don de sperme ce jour là. Il saurait alors par quoi j'étais passée….jamais plus je ne pourrais le regarder dans les yeux.

Bon ce n'était pas le pire qu'Emmett découvre la façon dont j'avais eu Abby, j'étais habituée à ce que les gens me jugent très vite en découvrant à quel point j'avais été égoïste, même si entendre ça me faisait mal, je savais encaisser.

Non le pire c'était de savoir que Edward ne m'avait rien dit, il m'avait caché cette partie de son histoire, sûrement même la plus importante. Il m'était impossible alors de rester paisiblement chez moi comme si de rien n'était, voyant Edward le soir en rentrant chez moi vue que c'était souvent lui qui récupérait ma fille. Le regarder dans les yeux en sachant tout ça...non c'était trop, trop difficile, même entendre sa voix m'était insupportable, je me sentais trahie.

Alors oui j'étais partie, j'avais fui sans rien dire à personne. Expliquer à Edward mon départ m'avait était impossible, pas en sachant qu'il me mentait chaque jour. Seule Alice avait été avertie de mon départ et Monsieur Dax, j'avais juste dit que je devais m'absenter quelques jours mais qu'Alice serait parfaitement capable de gérer la boutique. Il m'avait assuré qu'il irait voir comment ça se passait et de le tenir informer de mon retour. Je savais que j'abusais, mais il comprenait aussi qu'être mère célibataire loin de sa famille n'était pas tous les jours facile, c'était un patron compréhensif.

Alice m'avait bien sûr posé des questions, mais je lui avais seulement dit que ma mère avait besoin de moi, j'avais eu du mal à la regarder dans les yeux à ce moment là. Ce n'était en rien ma mère qui avait besoin de sa fille, mais bien moi qui avait besoin de ma mère.

Depuis je me planquais chez elle attendant ce fameux coup de téléphone ou cet email qui allait bouleverser notre vie. Sauf si….sauf si le test était négatif, oui peut-être qu'Edward n'était pas le père d'Abby, peut-être que….

J'échappais un sanglot en pensant à cette éventualité assise face à la mer dans le jardin de ma mère. J'avais l'impression d'être….fébrile à chaque instant depuis que j'étais ici, je pleurais pour un rien, mes émotions étaient toutes chamboulées avec cette histoire.

Savoir qu'Edward m'avait menti me faisait mal au cœur, j'aimais cet homme, j'étais prête à m'ouvrir à lui depuis un moment. La seule chose qui me faisait reculer à chaque fois, c'était la peur qui me terrassait face à sa réaction, j'avais peur qu'il ne comprenne pas, qu'il me juge comme tout le monde l'avait fait. Mais surtout j'avais peur qu'il me quitte et qu'il abandonne Abbygaëlle.

Mais imaginer qu'il y ait une chance que mon bébé soit la fille biologique de l'homme que j'aimais….rendait ma fille encore plus précieuse à mes yeux si c'était possible. J'avais l'espoir aussi, l'espoir qu'elle ne grandisse pas sans connaître son père, chose que j'avais amèrement regretter de ne pas avoir pu lui donner.

C'était deux sentiments contradictoires je sais mais….c'est ce que je ressentais. Edward était quelqu'un de bien, j'en étais persuadé, même s'il m'avait menti….si notre relation avait duré un peu plus longtemps j'avais l'espoir qu'un jour il veuille être plus que mon compagnon, comme l'avait dit mon père ,Edward agissait déjà comme un père avec Abby.

Entendant mon portable sonner je le sortais de ma poche et vit un énième appel d'Edward avec la photo que j'avais prise qui s'affichait. Mes larmes redoublèrent d'intensité en voyant son doux visage sur mon écran. Depuis que j'étais partie il ne cessait de m'appeler au moins une vingtaine de fois par jour, et ça c'était seulement les appels. Je ne comptais plus les nombreux messages qu'il m'envoyait me demandant pourquoi j'étais partie sans rien lui dire, et pourquoi je ne prenais pas ses appels. Il s'inquiétait pour moi et Abby et ça m'énervais autant que je trouvais ça adorable.

J'avais même pas la force d'écouter les messages qu'il avait laissé sur mon répondeur, j'étais qu'une lâche, lâche d'avoir fuit, lâche de ne pas décrocher ce putain de téléphone afin de tout lui expliquer, lâche de ne pas vouloir des explications de sa part.

Notre belle histoire me semblait si loin maintenant, nos moments ensemble….j'avais tellement peur que tout ça ne soit qu'une plaisanterie. Qui me dit que notre rapprochement, son envie d'être avec moi n'était pas poussé par son envie d'être auprès d'Abbygaëlle? J'avais envie de croire en nous...en lui mais….j'avais peur de faire une chute libre en voulant croire en Edward.

Après tout ce que l'on avait vécu ensemble, après tout ses moments ensemble….cette fois je ne pourrais pas me relever sans me briser. J'étais amoureuse d'Edward Cullen, et s'il s'avérait qu'il s'était joué de moi je….ça me détruirais de l'intérieur.

-Hey Bella, entendis-je derrière moi alors que ma mère venait à mes côtés posant Abby sur un tapis de jeu devant nous avec quelques jouets. Bon ça suffit maintenant Bella, reprenait-elle en revenant vers moi avec un mouchoir essuyant mes joues inondées de larmes.

-Désolée, disais-je doucement en baissant la tête fixant mon portable dont mon fond d'écran affichait une photo d'Edward et d'Abby au parc lors d'un pique-nique improvisé.

-Bella, ma puce jamais je n'ai pu te voir aussi mal, disait-elle en passant une main dans mon dos….même après que cette saleté de Malory t'ai insulté de...enfin bref, reprenait-elle. Ce que j'essaye de te dire ma puce c'est que tu es plus forte que ça, ne laisse pas cette histoire t'enlever le plus important.

-Abby, devinais-je posant mes yeux vers ma fille qui jouait sans savoir ce qui se passait réellement.

-Pas seulement…., disait Maman me faisant tourner la tête vers elle. Bella, tu ne vas sûrement pas aimer ce que je vais te dire mais jamais je n'ai pu te voir aussi souriante et pleine de vie que depuis que ce jeune homme est entré dans ta vie, reprenait-elle en désignant Edward sur mon fond d'écran en le déverrouillant.

-Il m'a menti Maman, m'offusquais-je. Voulait-elle vraiment que je reparte vers lui sans lui en vouloir ? Il s'était moqué de moi en me cachant cette histoire, alors que moi je lui faisais entièrement confiance !

Bien sur que j'avais tout dit à ma mère, il m'avait été impossible de rester sous silence. Durant tout le vol je m'étais retenue, j'avais retenu toute ma tristesse, ma colère en moi. Mais quand j'avais vu ma mère souriante heureuse de nous voir, j'avais craqué fondant en larmes devant elle.

Depuis elle s'était en quelques sortes murer dans le silence complètement choqué de mes aveux, faut dire que cette histoire était dingue tout de même. Quel possibilité il y avait pour que je tombe sur l'homme qui était peut-être le père biologique de ma fille?

-Non pas menti, juste omis quelques détails de la fin de relation avec cette…..fille, grimaçait-elle. Mets toi un peu à sa place deux minutes Bell's, après tout ce que tu m'as raconté sur ses parents décédés, sa difficulté à s'engager. Ne penses tu pas qu'il ne t'as pas raconter la fin de l'histoire de peur que tu t'enfuies, ou même par honte d'avoir été trahis de la sorte?

-Mais….

-Non Bella, je suis tout à fait d'accord sur le fait que tu es blessée qu'il ne s'est pas confié à toi, mais il faudrait peut-être penser aussi de son point de vue à lui. Et si je ne me trompe pas, tu ne lui as jamais parlé du comment et du pourquoi de l'histoire d'Abbygaëlle !

Elle n'allait pas le défendre tout de même? N'était-elle pas senser défendre sa propre fille? Surtout que entre l'histoire d'Abby et celle d'Edward….c'était pas comparable….

-C'est totalement différent Maman je….

-En quoi au juste? Me coupait-elle une nouvelle fois. Tu lui caches aussi une part de ta vie, celle de la naissance de ta fille. Ma chérie, je ne te dis pas ça pour te faire de la peine, je sais que tu as peur que ça se passe comme avec tes anciens amis, mais ta vie à La Rochelle est différente de l'ancienne, tes amis sont différents, Edward n'est pas James.

Bien sur qu'il n'était pas James, James était quelqu'un de dangereux, et je m'en étais rendue compte bien trop tard.

-Je sais ça mais….enfin je….

Mon portable me coupais, un nouvel appel d'Edward s'affichait sur l'écran.

-Une chose que je peux lui reconnaître c'est que ce jeune homme est têtu, peut-être même autant que ma fille, souriait ma mère. Laisse lui une chance ma chérie, laisse lui une chance de s'expliquer, je suis quasiment certaine que c'est beaucoup plus simple que tu ne te l'imagines. Si tu ne le fais pas pour toi, fais le au moins pour Abby, elle mérite le meilleur, et je crois que ce jeune homme peut être quelqu'un de bon pour elle quels que soient les résultats du test de paternité.

Au fond je savais qu'elle avait raison, ma mère avait beau être une femme branchée sur 10 000 volts, têtue, bornée, changeant de hobby toutes les semaines, quand il fallait prendre de grandes décisions elle avait toujours eu les bonnes paroles afin de me diriger vers le bon chemin selon moi et pas par rapport aux autres.

Posant mon regard sur ma fille, le choix s'imposait à moi….non pas un choix, une obligation. Pour elle, pour son propre bonheur je ne pouvais pas me permettre d'être égoïste, j'allais devoir affronter Edward.

Une nouvelle fois mon portable sonnait d'une seule sonnerie, regardant mon portable je vis que c'était un mail. En l'ouvrant j'avalais difficilement ma salive en voyant le nom de la clinique Monréal s'afficher, c'était les résultats du test.

Mon cœur battait la chamade en voyant les résultats, lâchant mon téléphone laissant mes larmes couler sur ma joue, je m'accroupissais devant mon ange qui me souriait en me donnant un cube.

-Merci chérie il est joli ton cube dis donc ! Abby explosait de rire en babillant lançant son autre cube en fronçant des sourcils le voyant hors de sa portée. Ma puce je….je sais que je ne suis pas la plus parfaite des Maman mais...je t'aime tu sais, jamais je ne pourrais regretter ce jour où j'ai pris la décision de t'avoir. Tu es ma fierté la plus totale, mais une autre personne t'aime énormément, une personne que tu aimes aussi beaucoup. Alors que dirais-tu si nous rentrions à la maison pour aller le voir? Abby babillait encore une fois devant moi ne comprenant sûrement pas de quoi je parlais. Tu aimerais le voir? Hein ma puce, j'ignore encore ce que nous prévois l'avenir, le pourquoi il est venu vers nous mais….Abby ce que j'essaye de te dire c'est que….Edward est….jamais je n'aurais cru pouvoir avoir l'opportunité de te dire ça mais c'est Edward mon cœur, c'est Edward ton Papa.

J'entendais ma mère échapper un sanglot alors que je me retournais vers elle, je lui souriais doucement en la voyant si émue. Oui le résultat était positif, Edward était bien le père biologique de ma fille à 99.99 pour cent.

Maman avait raison, je devais penser à Abbygaëlle en premier, je devais penser à son bien être mais aussi à Edward. Jamais il n'avait dû vouloir tout ça, même si je lui en voulais toujours, Abby était sa fille et je n'avais aucun droit de le priver d'elle.

Après ma fuite j'ignorais comment il allait réagir au vue de mon retour, j'allais devoir tout lui dire avant toute chose, ne plus rien cacher de notre histoire à Abby et à lui. En y réfléchissant bien...comment avais-je fait pour ne pas voir qu'elle lui ressemblait, ils avaient les mêmes yeux et...les mêmes pommettes. Il y avait aussi ce lien qu'ils avaient que je n'avais jamais su expliquer clairement, sa façon d'agir avec elle…

Abby avait-elle su dès le début? Les enfants ressentaient-ils ce genre de chose?

Tant de questions restaient sans réponses, je réalisais que j'étais aussi fautive qu'Edward. J'étais partie ainsi sans attendre d'explications, sans rien attendre de lui ne pensant qu'à moi. Il était temps que je prenne mes responsabilités même si ça voulait dire mettre un terme à notre histoire.

Il était temps, oui il était temps de rentrer à la maison et de présenter ma fille à son père.