Chapitre 7 : Où sont -ils ?

Hello tout le monde,

J'ai plus de temps que prévu pour publier ce chapitre mais maintenant que je suis en vacance je vais écrire des chapitres d'avance pour publier plus régulièrement.

XcheschireCat


Lyra avait décidé de suivre les traces de pneus les plus visibles qui se dessinaient sur la piste en terre. Cependant la légère pluie fine qui avait commencé à tomber en début d'après-midi compliquait les choses. La jeune fille à coté d'elle dans la voiture était résolument silencieuse et fixait la route comme si sa vie en dépendait. Le silence était troublé seulement par les halètements du gros chien qui avait pris place sur la banquette arrière. D'une main distraite Sophia continuait de caresser son chat qu'elle n'avait même pas pris le temps de confier aux autres avant de s'engouffrer dans la voiture. Le petit animal semblait inquiet d'être dans un tel véhicule c'est pourquoi il se serrait encore plus contre sa petite maîtresse.

Lyra rejoignit enfin une route goudronnée où elle vit après avoir roulé un peu qu'il s'agissait du numéro 85. La kazakhe s'arrêta au milieu de la route et sortit une carte de la région du petit sac qu'elle gardait toujours avec elle. Posant la carte sur ses genoux elle chercha la route numéro 85 quand elle sentit Sophia se pencher sur son épaule.

- Je pense qu'il faut aller par là, fit l'enfant en pointant le nord-est de la carte, je me rappelle avoir entendu le son de la cloche d'une église.

Il y avait en effet indiqué dans cette région là une église Peatchtree Baptiste Church, que Wilhelm avait déjà entourée au crayon à papier. La jeune femme hocha la tête et replia la carte avant de la donner à Sophia et de se remettre en route.

C'était un silence pensant qui c'était installer dans la voiture, Sophia était trop préoccupée pour s'en soucier. Son bras était de plus en plus douloureux en partie à cause de leur nombre limité de médicaments.

De temps en temps des carcasses de voitures apparaissaient sur la route, obligeant la conductrice à les contourner. Plus elles se rapprochaient du lieu supposé de l'embouteillage plus les vielles automobiles étaient nombreuses. Sophia fut la première à voir les voitures de l'embouteillage, le 4x4 ralenti et zigzagua entre les voitures mais le chemin semblait avoir été dégagé.

Lyra arrêta le véhicule et coupa complètement le moteur pour ne pas attirer les rôdeurs, il y en avait déjà quatre qui s'agglutinaient autour de la voiture en donnant des coups contre la carrosserie et les vitres. La jeune femme mit sa main sur l'épaule de Sophia et posa son doigt sur la bouche pour lui faire comprendre de ne pas faire de bruit mais de toute manière la jeune fille semblait complètement tétanisée. Sa main restante était crispée sur son animal de compagnie et regardait sans ciller un mort qui était au niveau de sa fenêtre.

Lyra passa sur la banquette arrière de la voiture et saisit son tomahawk avant d'ouvrir la porte arrière derrière Sophia. Rapidement la jeune femme sortit de la voiture et se redressa alors que le rôdeur le proche se tournait vers elle. D'un geste souple elle envoya son arme dans la tête de l'indésirable avant de la retirer d'un mouvement sec qui provoqua un bruit de succion. Les autres rôdeurs à proximité suivirent rapidement le même chemin que leur comparse. Wolfgang n'hésita pas à se jeter dans la mêler, afin de faire tomber les rôdeurs avant de les mordre au niveau du crâne, ce faisant le briser. Lorsque que la voie fut claire la kazakhe ouvrit la portière de l'enfant, elle ne semblait pas avoir bougé d'un pouce depuis que Lyra avait quitté la voiture.

- Je vais faire un tour voir si je trouve quelque chose d'intéressant ou un indice prouvant que le groupe de ta maman est dans le coin. Lyra chuchota ces quelques mots en gardant la main sur l'épaule tremblante de la petite fille. Je veux que tu restes là pendant ce temps, tu es plus en sécurité dans la voiture.

Alors que Lyra faisait mine de se relever et sentit Sophia qui lui agrippa la manche. La jeune fille regardait en sa direction avec des yeux suppliant, il ne fallait pas être grand clerc pour comprendre qu'elle ne voulait pas rester seule. Cependant Lyra ne voulait pas prendre le risque de la prendre avec elle. Si elle paniquait à nouveau en voyant des rôdeurs et qu'elle s'enfuyait, l'enfant ne survivrai probablement pas à une nouvelle escapade en forêt. C'est pourquoi Lyra lui répondit :

-Je te promets de faire vite et de revenir vite et toi en attendant ne bouge surtout pas.

Lyra sorti son arc et prit une flèche en mains lorsqu'elle entreprit de faire le tour des voitures, la pluie qui se faisait de plus en plus forte rendait cependant la visibilité compliquée. Quelques morts étaient encore dans le coin mais aucune horde à l'horizon. Rapidement la jeune femme trouva un pick-up dont le par-choc était encore maculé de sang frais, et juste en face une voiture sur laquelle elle pouvait encore lire distinctement le mot « Sophia » le reste ayant était emporté par l'eau. Après une inspection rapide qui lui confirma que personne ne se trouvait dans le coin la jeune femme rejoignit la voiture.

C'est complètement trempé qu'elle se positionna derrière le volant, l'eau goûtait en un ploc-ploc régulier depuis les quelques mèches de cheveux rebelles qui s'étaient échappées de ses tresses.

-Il y a un message sur l'une des voitures je pense qu'il est pour toi, il est presque complètement effacé mais l'on peut voir distinctement ton nom.

A ces mots la jeune fille regarda l'adulte avec des yeux pleins d'espoir, c'était pour elle une chance de revoir sa mère.

- Mais tu n'as vu personne à part le mot ?

- Non désolée seulement le mot, je vais mettre la voiture plus près et on va voir si quelqu'un arrive.

La petite hocha la tête et resserra la prise sur son chat. À l'arrière le gros chien essayait de se débarrasser de l'eau sur ses poils en se frottant avec force à la banquette, n'hésitant pas à couiner pour mettre plus de vigueur dans son action. Une fois satisfait du résultat il s'étirat avant de s'allonger de tout son long.

À l'avant les filles avaient prévu de rester jusqu'à la tombé de la nuit, si personne ne venait elles laisseraient un mot donnant rendez-vous le lendemain à midi.


Wilhelm de son côté a jeté un coup d'œil aux resserves de nourriture et de médicaments avant de pendre ce qu'il lui semblait essentiel dans son sac. En cas de fuite se serait un avantage non négligeable qu'il aurait avec lui. Après avoir fait le tour et s'être assuré que toute les issu étaient bien bloqué, le plus âgé du groupe monta à l'étage pour prendre une douche rapide, il avait de chance qu'il reste de l'eau dans les puits, il comptait bien profiter de l'occasion.

À l'étage, il entendit la musique entêtante d'un jeu vidéo et vit Milo qui n'avait même pas prit la peine de s'assurer que tout soit sécurisé avant de s'affaler dans un lit. Parfois Wilhelm se demandait comment le jeune homme pouvait toujours être en vie en étant aussi tête en l'air, ça tenait du miracle pour lui car le gamin avait beaucoup de mal à adopter des réflexes de survie malgré le contexte. Il était toujours le premier à parler fort, à rentrer dans une zone sans vraiment faire attention, il avait à plusieurs reprises manquées de mettre le feu à leur campement (c'est pour cela que les autres était toujours hésitant à le laisser approcher le feu.) mais aussi, c'était le premier à parler aux personnes extérieures du groupe sans problème. Comme si les autres êtres humains n'étaient pas une menace, le mathématicien était réaliste et savait que les autres êtres humains n'hésiteraient pas pour la plupart à leur faire du mal pour avoir plus de chance de survivre. Les quelques rencontres qu'ils avaient faites lui avaient donné raison. Peut-être que les événements de Brooks lui mettraient du plomb dans la tête, mais l'écossais en doutait, le jeune n'était pas fait pour se méfier des autres. Lui avait commencé à éviter les gens bien avant l'apocalypse mais ça c'était une autre histoire.

Après une douche aussi rapide que glaciale Wilhelm observa depuis sa fenêtre les restes de la grange complètement brûlé. La pluie tombait sans laisser au feu la possibilité de repartir, c'était l'un des point positif de ce crachin, car si jamais un incendie venait à se déclencher alors personne ne serait là pour le stopper. Il pourrait brûler la moitié du pays (ou de ce qu'il en restait) ou de ce qu'il en restait avant de s'éteindre.

C'était une nouvelle source d'angoisse pour le mathématicien qui ne savait plus ou donner de la tête avec tout les catastrophe potentiel qui trottait dans son esprit. Le plus simple pour lui était encore de noyer ses craintes sous une bonne dose d'alcool et de sarcasme. À priori, c'était mort pour l'alcool, il n'en avait pas trouvé une goutte dans la maison, mais peut être que s'il fouillait mieux, alors qui sait...

En attendant, il prit une serviette qu'il humidifia avant de se dirigeait vers la chambre de Milo ou retentissait toujours la musique de Tétris. Le jeune homme était tellement concentré sur son jeu qu'il ne l'entendit pas arriver, ce qui fit intérieur soupirer Wilhelm, ce dernier prit le temps de bien déplier la serviette trempée avant de la jeter sur Milo qui poussa un glapissement indigné, mais l'écossais était déjà en train de descendre loin de lui, dans le vain espoir de ne pas subir de vengeance.

C'est plein d'eau et de projet de vengeance que Milo descendit dans ce qui semblait être la cuisine, Wilhelm avait allumé quelque petites bougies qu'il y avait en stock, car les fenêtres obstruées empêchaient la lumière du jour de filtrer. Son projet de vengeance tomba à l'eau lorsqu'il vu le mathématicien faire la cuisine en étant vêtu d'un tablier blanc avec de la dentelle sur les pourtours. Son rire résonna dans toute la maison, c'était alors qu'il était plié en deux les larmes aux yeux qu'il reçut un chiffon laissé à pleine vitesse. Il fallait croire que Wilhelm aimait lancer toutes sortes d'objets sur sa personne.

-Arrête un peu de rire et aide moi donc, feignasse !

-Comment veux-tu que j'arrête, tu ressembles à la parfaite petite ménagère qui attends que son mari rentre du travail. Au détail près que t'as plus de barbe, Milo complètement mort de rire avait eu bien du mal à sortir cette phrase.

L'écossais haussa un sourcil et jaugea son compère du regard avant de répondre.

-Crois-moi si c'était le cas ce ne serait certainement pas toi mon mari, surtout que tu n'as rien fait de la journée à par te plaindre.

-Hey, c'est faux, lui répondit l'asiatique complètement offusqué, j'te ferais dire que c'est moi qui aie nettoyé le terrain des rôdeurs qu'il y avait.

Cette réplique fut suivie d'un autre haussement de sourcil dubitatif avant que le mathématicien ne fouille dans l'un sac et en tire une carabine ainsi d'une paire de jumelles.

-Rends toi utiles et va faire le guet. Tu me préviens si quelqu'un approche ou si les rôdeurs s'intéressent à peu trop à la ferme.


Le ciel commençait à assombrir et les filles n'étaient toujours pas de retour, Milo n'en pouvait plus d'attendre. Il était assis depuis des heures sur une misérable chaise à l'une des fenêtres du grenier. Wilhelm lui avait monté une assiette principalement composé de pomme de terre, le plus vieux était dans la même position à la fenêtre voisine. Ils discutaient pour ne pas tomber complètement endormit, car ces derniers temps avaient étaient dure, et ils avaient en tous dormi que quelques heures par-ci par-là. Les deux hommes avaient trouvé un petit jeu consistant à décrire les rôdeurs de la manière la plus étrange possible pour que l'autre le trouve. Une sorte de « où est Charlie » un peu morbide.

Alors que la pluie avait cessé et que les étoiles commençaient à briller quand ils virent les phares d'une voiture en approche.

-Va au premier étage et poste toi à la fenêtre, on ne sait jamais ce que la situation nous réserve, après ces quelques mots Wilhelm descendit les escaliers quatre à quatre alors que Milo allait se poster comme prévu à l'une des fenêtres.

La voiture se positionna en marche arrière tout près de la porte d'entrée, pour permettre de repartir plus rapidement. Quelques morts commençaient à s'approcher, l'ancien steward vit Wilhelm s'en occuper, il fut rapidement rejoint par Lyra, car c'était bien elle dans la voiture. Pendant ce temps, Sophia était rentrée et Milo la rejoignit en bas une foi certain qu'aucun inconnu n'était là.

Il arriva pendant que la femme de leur groupe finissait de barricader la porte d'entrée. L'attitude de Sophia suffisait à lui confirmer qu'elles n'avaient rien trouvé de concluant. Wilhelm entraîna la fillette dans une pièce pas loin ou se trouvait une partie du matériel médical pour lui refaire son pansement et lui donner de nouveau médicament.

Milo suivit Lyra et Wolfgang dans la cuisine ou elle servit une gamelle d'eau à son chien ainsi d'un peu de nourriture qui Wilhelm avait préparé. Une fois tous les deux posés à table, elle lui raconta brièvement ce qui s'était passé, mentionnant le fait qu'ils retourneraient voir demain à midi s'il y avait des nouvelles.

La bougie sur la table éclairait le visage de la jeune femme qui semblait résigné, plus le temps passait plus les chances de retrouver le groupe d'origine de Sophia diminuait.

Sophia suivit de Wilhelm entraient dans la pièce pour s'installer à table. Le plus âgé plaça une assiette devant la fillette avant de parler des stocks et des tours de garde à venir avec Lyra.

Voyant que la fillette n'avait pas le morale Milo sorti un comics d'Iron Man qu'il avait trouvé dans la chambre pour lui raconter l'histoire à grand renfort d'onomatopées et de mimes.


Merci d'avoir lu jusqu'au bout comme toujours n'hésitez pas à laisser un petit message ça fait toujours plaisir.