Chapitre 23 - Où les héros cueillent des fleurs dans la forêt

Dix jours plus tard, le lundi 17 octobre, les 4ème retrouvent Mme Rapiam et M. Marseille dans la cour. Les élèves sont surexcités, et attendent leur première sortie scolaire avec exaltation. Mme Rapiam finit l'appel.

Mme Rapiam : "Hermès Redibo."

Hermès : "Présent! "

Mme Rapiam : "Bien, tout le monde est là. Je vais vous distribuer des herbiers à compléter. Sur chaque page, il y a le nom d'une plante. Vous devrez la trouver dans la forêt, et l'insérer dans la pochette correspondante. Sur la première page, je vous ai mis le plan de la forêt domaniale de Versailles. Les zones en rouge sont dangereuses, et vous n'avez donc pas le droit d'y aller. Strictement interdit! Les zones en orange sont accessibles aux moldus, et il serait préférable de les éviter. Moins les moldus voient de mages, moins le Bureau des Affaires Moldues a de travail. De plus, vous ne trouverez pas de plantes magiques dans ces zones, donc autant ne pas y aller. C'est compris?"

Élèves : "Oui! "

Mme Rapiam : "J'insiste encore une fois : la zone en rouge est strictement interdite. Maintenant, on va aller prendre le MEM en direction de Versailles c."

Une fois arrivés dans la forêt, les élèves se dispersent, en quête des plantes demandées. Les internes se retrouvent derrière un arbre, à l'écart. Marie ouvre son herbier à la première page, et regarde le plan. Un point indique sa position sur la carte.

Marie : "Bon, j'ai emprunté le guide de la forêt de Versailles à la bibliothèque, et ils disent que le trèflor pousse ... "

Elle pose son herbier par terre, sort le livre de botanique et l'ouvre à côté. En comparant les plans, on voit que le trèflor pousse en plein dans la zone rouge.

Euryclée : "Hum ... C'est dangereux à quel point?"

Marie : "D'après le guide, les principaux dangers sont les arbres sirènes, les saurlennes, la tarenplante, et la mandragore. Il n'y a pas d'animaux dangereux." Hector : "Donc les seuls dangers proviennent de la flore?"

Léto : "On ne va pas se laisser arrêter par des plantes!"

Calypso : "Les profs vont s'en rendre compte, Rapiam a les yeux rivés sur sa carte qui lui indique la position de tous les élèves de la classe. Il faudrait faire diversion. Quelqu'un vient avec moi pour leur poser des questions embarrassantes?"

Hermès : "Moi!"

Calypso : "Je ne suis pas sûre qu'on va réussir à détourner leur attention très longtemps ... Ils risquent de se rendre compte quand même que vous êtes partis dans la zone rouge ..."

Léto : "Au pire, on sera punis, moi je m'en fiche."

Hector : "On a vraiment besoin d'une feuille de trèflor, alors ça vaut le coup de risquer une toquante de colle, ça ne me pose pas de problèmes."

Euryclée : "Pareil pour moi."

Calypso et Hermès se dirigent vers les professeurs. Ils sont en train de discuter, tout en gardant un œil sur une carte qui montre où se trouvent les élèves.

Hermès : "Monsieur! Mon père dit que l'école n'est pas un endroit sûr, que je risque d'être attaqué par Moldumask."

Les professeurs sursautent, et Mme Rapiam cesse de regarder la carte pour fixer immédiate- ment ses deux yeux sur Hermès. Pendant que M. Marseille cherche une réponse, Euryclée, Léto, Hector et Marie foncent en direction de la zone interdite.

En arrivant en lisière de la zone rouge, ils voient un grand arbre isolé, d'où provient une mu- sique envoûtante. Cet arbre est magnifique, avec un feuillage abondant d'un vert profond et un épais tronc marron, extrêmement haut, à l'écorce épaisse et très crevassée. Il a l'air très ancien et dégage une incroyable impression de sérénité. Les élèves, s'avancent vers le tronc, charmés par cet arbre si majestueux.

Marie : "Cet arbre est splendide! Je n'ai jamais rien vu d'aussi beau! J'ai lu une fois la description d'un arbre comme ça, mais ... Attention! C'est un arbre sirène!"

Marie s'arrête tout à coup, et l'arbre déploie brutalement des lianes qui viennent s'enrouler autours des enfants, puis se replient, entraînant leurs proies vers le tronc. Léto se débat, mord la liane qui l'enserre, et celle-ci se rétracte sous la douleur. Grâce à cela, Léto parvient à se dégager un bras avec lequel elle s'accroche au sol.

Léto : "Le livre théorique de botanique dit que les arbres sirènes ont une racine sensible, qui émet un sifflement. Si on appuie sur son point faible il va nous lâcher!"

Hector se débat et parvient à se mettre sur le dos. Il fait mine de mordre, mais aussitôt les lianes s'éloignent de sa bouche. Il regarde alors une branche au dessus de lui.

Hector : "Nunc ibo illuc."

Hector se retrouve au-dessus d'une branche, et tombe assis dessus. À côté de lui, il voit une fleur à trois feuilles : une verte, une rouge, une bleue. Il la cueille, la met dans sa poche, et se dépêche de se téléporter ailleurs avant que les lianes ne le rattrapent. Celle qui semble en plus mauvaise posture, c'est Euryclée. Les lianes qui la traînent l'ont presque amenée jusqu'au tronc, dans lequel une grande bouche s'ouvre, prête à l'engloutir. Hector se téléporte à côté d'elle, et arrache brutalement à mains nues les lianes qui l'entourent. Aussitôt d'autres lianes se précipitent vers lui et lui enserrent les bras.

Hector : "Où est la racine sensible? Elle émet un sifflement."

Euryclée : "Là! Juste sous la surface."

Hector se téléporte à l'endroit indiqué, et effectivement il entend un tout petit sifflement, qui était jusqu'ici masqué par la musique de l'arbre. Il plante sa baguette dans la terre, et l'arbre se met à hurler. Toutes les racines se rétractent d'un seul coup.

Marie : "Courez!"

Les élèves s'enfuient à toute allure, et arrivent essoufflés et couverts de terre près de la clairière où se tiennent les professeurs. Calypso est en pleine discussion avec les professeurs, mais Hermès les voit et les rejoint.

Hermès : "C'est bon, ils ont rien grillé. Vous n'avez pas eu trop de mal?" Hector, sortant la fleur de sa poche : "Euh ... au moins, on a réussi."