Chapitre 44 - Salle Aragisté Pollicebor
L'étage -10,5 est étonnamment ordinaire, et ne présente aucun obstacle particulier. Hector et Marie longent le couloir, et arrivent à l'escalier qui descend vers l'étage -11,5 sans aucune difficulté. Il ne reste plus qu'à trouver la salle Pollicebor, et nos héros sont inquiets : ils n'ont presque aucune chance de retrouver Moldumask avant qu'il ne s'empare du sceptre. Puisqu'il ne l'ont pas croisé qui remontait une fois son larcin accompli, il est certainement encore dans la salle Pollicebor. À moins qu'il n'ait réussi à fuir par un autre chemin.
Le couloir du onzième sous-sol et demi est coupé par un grand ravin rempli de pics, derrière lequel se trouve une grande barrière de feu. À travers les flammes tremblotantes, on voit une porte sur laquelle on peut à peine lire, par intermittences : "Salle Aragisté Pollicebor".
Marie : "Comment on va traverser ce ravin? On ne sait pas guider un tapis en lévitation, juste aller de haut en bas ..."
Hector : "Je peux me téléporter de l'autre côté. On peut essayer un truc, si on attache un bout de corde à mes vêtements et l'autre bout à un tapis, comme j'emmène mes vêtements avec moi quand je me téléporte, je pourrais peut-être tirer le tapis ..."
Marie : "Ma corde est restée accrochée à la trappe de l'entrée, et on n'a pas de tapis. Hector, il vaudrait mieux que tu n'y ailles pas. Tout seul, c'est trop dangereux. Remontons attendre les renforts avec Euryclée."
Hector : "De toutes façons, je ne peux pas traverser les flammes, on ne voit pas assez bien à travers pour utiliser le pouvoir Ibo."
Marie : "Si tu pourrais, avec la feuille rouge de tréflor, la feuille ignifuge. On avait utilisé la feuille verte pour faire la potion Périclès qui a soigné mon père, tu as utilisé la feuille bleue pour boire du poison devant la commission d'état civil, mais on a encore la feuille rouge."
Marie s'arrête brutalement de parler, semblant réaliser ce qu'elle vient de dire. Son habitude de combler toutes les lacunes de ses interlocuteurs vient de lui jouer un mauvais tour, et elle s'aperçoit qu'elle vient de desservir la cause qu'elle dé- fendait.
Marie : "Enfin, je veux dire ... N'y va pas. Tu n'es pas de taille tout seul face à Moldumask."
Hector : "Je vais juste le retenir quelques millimes le temps que les renforts arrivent. Passe moi la feuille rouge de tréflor."
Quelques millimes plus tard, Hector pousse la porte de la salle Pollicebor. Au milieu de la pièce rectangulaire se trouve une vitrine brisée et vide. À gauche, une table sur laquelle sont posés différents objets : une oreille, provenant d'une paire bouche-oreille, percée et sanguinolente. Un miroir brisé en tout petits morceaux. Une caméra moldue filmant une photographie de la pièce. De l'autre côté, à droite de la salle, se trouvent un poteau et des cordes. Et au fond, face à Hector, il y a une autre porte, et surtout, un grand fauteuil. Son occupant tient un long sceptre en or noir, incrusté d'onyx et de spinelles noires. L'une des extrémités se replie en spirale, et l'autre est très effilée, se terminant en lame effroyablement tranchante et pointue.
Hector : "Monsieur! Euh ... C'est Moldumask qui a brisé la vitrine? Heureusement que vous êtes arrivé à temps pour l'empêcher de voler le sceptre!"
Moldumask : "Ah, Hector, je t'attendais. Nous allons enfin pouvoir commencer notre petite cérémonie. Λιθοίο "
