Bonjour,
J'ai participé au calendrier de l'avent du groupe Facebook « Sterek Addiction ».
J'espère que cet os vous plaira ️
Noah était assis sur le canapé, sirotant sa deuxième tasse de café depuis son réveil. Il n'était pas encore prêt pour cette nouvelle journée, son fils l'ayant sorti du lit à l'aube.
Malgré ses vingt-cinq ans, Stiles restait un grand enfant dans l'âme et attendait, chaque année, Noël avec impatience pour ouvrir les cadeaux.
Ce grand enfant déposa un paquet coloré sur les genoux de son père et le regardait, impatient qu'il l'ouvre, mais également inquiet de savoir si cela allait lui plaire.
— Joyeux Noël papa.
Noah posa sa tasse de café vide sur la table basse et fit signe à son fils de s'assoir à ses côtés. Stiles ne se fit pas prier et se précipita à la place désignée.
— Joyeux Noël mon fils.
Il ouvrit le cadeau et fut surpris de découvrir une magnifique montre à l'intérieur. Il regarda son fils et lui sourit.
— Merci Stiles. Elle est magnifique.
Stiles lui rendit son sourire et fit un câlin à son père.
— Merci papa pour les cadeaux. Ils sont tous géniaux.
A deux, ils débarrassèrent rapidement les emballages déchirés quand Noah constata qu'il restait un cadeau, au nom de son fils.
— Stiles... Tu n'as pas tout ouvert. Il en reste un.
Le jeune homme passa une tête dans la pièce, surpris.
— Vraiment ? Pourtant, je suis sûr qu'il n'y en avait plus.
Noah prit le petit paquet et le lui montra.
— Ton nom est dessus pourtant... Et je ne reconnais pas l'écriture.
Stiles entra dans la pièce en ajustant son pantalon de l'uniforme qu'il portait lorsqu'il était au commissariat. Il prit la boîte des mains de son paternel et le regarda de plus près, l'analysant.
— Étrange... c'est l'écriture de Derek.
Il regarda l'heure et soupira.
— Je vais être en retard pour ma garde. Je l'ouvrirais plus tard...
Quelques heures plus tard, Stiles était assis à son bureau et travaillait sur un rapport qu'il devait rendre ce soir. Mais il n'était pas concentré et lorgnait très souvent sur le cadeau posé au coin de son bureau.
Il soupira pour la énième fois en une demi-heure, faisant râler son coéquipier, Jordan.
— Bon sang Stiles. Ouvre ce paquet et arrête de soupirer.
Stiles s'excusa et déchira le papier. Il ouvrit doucement le couvercle, tout en regardant à l'intérieur.
— Oh. Mon. Dieu.
Il se leva précipitamment, avertit son coéquipier de son absence et partit en trombe du bâtiment.
A l'aide de sa fameuse jeep, il roula rapidement jusqu'au loft, se gara précipitamment et monta les escaliers deux par deux. Il toqua sans attendre d'avoir repris son souffle et moins de trente secondes plus tard, la porte s'ouvrît sur un Derek grognon.
— Tu veux quoi Stiles ?
Ledit Stiles ne répondit pas et entra dans le loft sans avoir été invité. Une fois la porte fermée, il se tourna vers le loup et lui montra le cadeau reçu.
— Qu'est-ce que ça signifie ?
Il retira le couvercle et montra le petit soldat de plomb qui reposait à l'intérieur.
— Parmi tous les habitants de cette ville, tu es celui qui a la meilleure mémoire...
— Je sais ce que c'est Derek. C'est le jouet que je t'ai donné quand tu as été amené au commissariat... après l'incendie...
— En effet...
Derek se dirigea vers son canapé et s'assit dedans. Stiles prit place sur le fauteuil et posa la boîte sur la table, tout en gardant le jouet en main.
— Tu ne te rappelles que de cette partie ?
— Et toi ?
Derek secoua la tête, tout en croisant les bras.
— Je me rappelle de tout...
~ Flashback ~
Derek s'accrochait à sa grande sœur comme si sa vie en dépendait, ce qui était probablement le cas. Ses oreilles bourdonnaient encore des cris d'agonie de sa famille, de sa meute, piégée dans les flammes qui engloutissaient la maison où il avait grandi.
Il pleurait, tout comme Laura qui a dû fermer les yeux lorsqu'elle a senti le pouvoir de sa mère lui être transmis. Maintenant, elle était responsable de son petit frère, mais elle ne s'en sentait pas capable.
Elle se laissa entrainer par le shérif qui la conduisit jusqu'à une des voitures garées non loin de là. Elle s'assit à l'arrière, tout en gardant son frère contre elle. Derek continuait de pleurer tandis que Laura regardait les pompiers qui s'acharnaient à éteindre le brasier qui continuait de consumer la structure en bois.
Le véhicule se mit en route et le shérif conduisit les deux orphelins jusqu'au commissariat où une assistante sociale viendra pour placer Derek. Laura étant majeure, elle ne sera pas placée sous la curatelle de l'Etat.
Une fois arrivés, les deux jeunes Hale s'assirent sur un banc à la demande du shérif qui partit dans son bureau poser ses affaires. Son fils, Stiles, était en train de jouer à même le sol.
— Stiles...
— Papa !
Il se releva et courut dans les jambes de son père qu'il entoura de ses bras pour lui faire un câlin.
— On rentre bientôt ?
— Pas tout de suite mon cœur. Je dois finir ici.
Stiles hocha la tête, car il en avait l'habitude. Il allait retourner jouer quand un grondement sourd se fit entendre. Il sortit du bureau, malgré que son père lui avait demandé de rester dans celui-ci. Il vit une fille qui parlait à voix basse et un garçon qui tenait fortement le banc. Et c'était lui qui laissait échapper ce bruit, avec des larmes qui coulaient encore sur ses joues.
Stiles s'approcha timidement des deux Hale. Laura le sentit avant qu'il ne puisse émettre un son pour que sa présence soit constatée et elle tourna la tête vers le jeune Stilinski qui regardait Derek.
— Pourquoi tu pleures ?
— Parce que ma famille est morte et qu'elle me déteste.
— Ce n'est pas possible.
Laura allait lui demander de les laisser tranquilles quand Derek leva la tête et toisa d'un regard mauvais le plus jeune.
— Et pourquoi ça petit génie ?
— Parce que c'est ta famille. Et même si tu as fait une bêtise, elle t'aimera toujours. C'est comme ça.
Derek continuait de le regarder, avec de l'espoir en lui. Est-ce que c'était vrai ? Est-ce que sa famille pouvait encore l'aimer puisqu'il était responsable de leur mort ? Son esprit lui disait non, mais son cœur était d'avis contraire. Alors qu'il s'était promis de ne plus écouter l'organe dans sa cage thoracique, il décida de le faire une dernière fois.
Il hocha la tête en guise de remerciement puis s'essuya les yeux. Il sentit que Laura était soulagée.
— Je reviens Derek. J'ai quelques trucs à mettre au point.
Elle l'embrassa sur le front puis rejoignit le shérif. Stiles continuait de regarder Derek qui commençait à trouver cela intimidant.
— Tu veux jouer avec moi ?
Derek allait refuser avec une critique acerbe, mais le regard de chiot que lui lançait Stiles lui fit ravaler les mots qu'il avait au bout de la langue. Il finit par hocher la tête.
Stiles, heureux, partir chercher ses soldats puis s'assit par terre. Derek le rejoignit et ils commencèrent à jouer. Le plus âgé était impressionné devant l'étendue de l'imaginaire du jeune Stilinski.
Ils jouèrent ainsi pendant une bonne heure, jusqu'au retour de Laura qui était accompagné du shérif.
— Viens Derek. On part à New York.
Derek leva les yeux sur sa sœur. Il ne voulait pas partir, mais il savait reconnaître quand il ne devait pas discuter. Il hocha la tête à contrecœur puis regarda son compagnon de jeu.
— Je reviendrais...
Stiles hocha la tête puis mit un de ses soldats dans la main du brun.
— C'est mon préféré. Tu seras obligé de tenir ta promesse pour me le rendre.
Stiles embrassa Derek sur la joue. Ce dernier sentit son cœur s'accélérer.
— Je le ferais.
— Et tu auras un bisou de merci. Sur la bouche.
Stiles retourna dans le bureau de son père qui leva les yeux en l'air, toujours surpris par les idées de son fils, tandis que Derek rougissait...
~ Fin du flashback ~
Le loup et l'humain sortirent de leurs pensées en même temps. Stiles se gratta la tête, se posant plein de questions tandis que Derek le regardait, les bras croisés et silencieux.
— Pourquoi me le rendre maintenant ?
— Parce que tu es célibataire.
En effet, l'adjoint avait quitté Lydia parce qu'il s'était rendu compte que ses sentiments étaient uniquement amicaux, et non amoureux comme il l'avait cru pendant des années.
Stiles regardait l'ancien Alpha, se demandant quel était le lien entre ses deux choses.
— Tu m'as dit que j'aurais le droit à un bisou quand je te le rendrais. J'attends ma récompense...
Stiles s'en souvenait parfaitement, mais il n'était qu'un enfant qui l'avait dit. Et il ne pouvait pas croire que Derek demandait cette récompense.
Le loup était à bout de patience. Il attrapa Stiles par sa veste et plaqua sa bouche contre ses lèvres. L'humain en resta surpris, et ne réagit pas à ce qui ressemblait au baiser le plus agréable qu'il ait reçu.
Quand Derek le relâcha, Stiles était toujours perturbé.
— Pourquoi ?
— Parce que tu es aveugle. Je t'ai envoyé des signaux que tu n'as pas vu. Je prends donc les choses en main.
Cette fois, ce fut Stiles qui entreprit de l'embrasser.
Cette journée de Noël se terminait aussi bien qu'elle avait commencé !
