Girofle
« Qu'est-ce qu'il t'a pris ? », s'énerva Francis.
Ils venaient à peine de rentrer dans les appartements privés d'Arthur. Francis avait compris qu'Arthur avait délibérément pousser Antonio après que celui-ci ait eu un geste déplacé.
Lui lancer un : « Tu m'appartiens » n'irait pas en sa faveur.
« Il te tourne autour. »
Ce n'était pas mieux.
« Et alors ? Qu'est-ce que ça peut te faire ? Je croyais qu'il n'y avait pas de sentiments entre nous. »
Francis était très énervé. Arthur l'était tout autant. Seulement, Arthur n'était pas prêt à lui avouer qu'il était amoureux de lui. Il avait trop peur de perdre ce qu'ils avaient déjà construit entre eux. Même s'ils ne faisaient que coucher ensemble, ils avaient des moments de tendresse et de complicité qu'Arthur ne voulait pas sacrifier.
« Tu te laisses faire. Il te plaît ?
- Quoi ? Antonio. Non !
- Alors pourquoi tu le laisses faire ? Tu veux le faire souffrir ! »
Génial ! Après les reproches, la culpabilité. Arthur sentit qu'il avait dépassé les bornes. D'ailleurs, Francis prit une orange cloutée de clous de girofle et lui lança dessus. À partir de ce moment-là, leur dispute dégénéra sans qu'aucun d'eux ne fasse évoluer leur relation.
