J'avais vraiment envie d'écrire sur ce duo-là mais je n'étais pas vraiment certain d'y arriver. La relation fraternelle entre Angelo et Marcello a l'air très froide mais au final, ils s'apprécient l'un l'autre, comme on peut le voir dans la version 3DS. Et puis, petit Angelo est juste adorable alors forcément, je fonds. Ce que j'aime bien avec ce calendrier de l'avent, c'est de pouvoir écrire plein de textes courts sur des sujets que je n'aurais jamais eu l'idée d'aborder autrement. Et plein de défis, c'est chouette !

Alors, demain... Ejes m'a donné docteur... et je risque d'être redondante avec aujourd'hui sur certains points, voilà voilà !


« Mon père, est-ce que je peux vous parler ? »

La petite voix fit sourire l'abbé Francisco. Quand il se retourna, il vit le petit Angelo, à peine huit ans, qui attendait là, avec une moue d'enfant. L'abbé Francisco l'avait recueilli après que ces parents aient perdu la vie suite une épidémie de peste. C'était un enfant absolument adorable et plein de talent mais il était malheureusement méprisé par certains de l'abbaye de Maella. La vie n'est pas toujours facile et les enfants ne sont pas forcément épargnés.

« - Je t'écoute Angelo, qu'est-ce que tu veux me dire ? Tu as l'air... fâché.

- Disons plutôt... déçu. J'ai l'impression que Marcello ne m'aime pas.

- Ne dis pas de bêtise, Angelo. Marcello est simplement... Occupé par certains faits du passé.

- Il me déteste parce que je suis le fils de la femme légitime de son père.

- Qui t'a raconté ça ?

- Ernest. Il m'a dit que... Que pour Marcello, j'étais juste une gêne et que c'était à cause de moi qu'il avait eu une vie difficile. Est-ce que c'est vrai ?

- Non. Tu n'es responsable de rien. Ton père a fait des mauvais choix mais les enfants ne doivent pas endosser la responsabilité des fautes de leurs parents. Tu comprends ?

- Je crois. Mais ça n'empêche que Marcello m'en veut quand même.

- Qu'est ce qu'il s'est passé pour que ça te rende triste à ce point ?

- Eh bien, je lui ai demandé s'il pouvait m'entraîner à la rapière car il maîtrise des techniques incroyables. Mais il m'a dit que je n'avais qu'à trouver quelqu'un d'autre et qu'il ne m'entrainerait jamais parce que... Parce que je ne suis pas digne de lui.

- Oh. Tu sais Angelo, Marcello est en colère contre ton père. Son père. Mais comme son père n'est plus, il reporte égoistement sa colère sur quelqu'un d'autre. Toi. Il lui faudra du temps pour se rendre compte que ce n'est pas juste. Mais toi, tu peux l'aider. Si tu veux t'entraîner avec lui... Demande lui à nouveau, d'accord ? Tu veux vraiment t'entraîner avec lui n'est-ce pas ?

- Bien sûr. C'est le meilleur à l'épée même s'il est jeune...

- N'hésite pas à le lui dire. Crois-moi, cela le rendra très heureux. »

Angelo n'avait pas l'air sûr mais un sourire de l'abbé Francisco suffit à le remettre sur le droit chemin. Le petit garçon partit en courant et le vieil homme sourit. Il espérait vraiment avoir réussi à motiver son petit protégé à ouvrir le coeur de Marcello et surtout, qu'il réussirait. Marcello s'était tellement renfermé sur lui-même dernièrement, il ne fallait pas que ça continue.

« - Eh, Marcello...

- Qu'est ce que tu me veux ? Laisse-moi tranquille si tu veux un entraînement. Tu n'auras rien.

- Mais il n'y a que toi qui maîtrise les techniques de contre ici !

- ... Attends, tu veux dire que tu m'as regardé m'entraîner ?

- Oui, parce que c'est avec toi que je peux apprendre à utiliser la rapière.

- Pourquoi veux-tu apprendre si jeune à te battre ?

- Parce que je veux pouvoir défendre les gens que j'aime.

- Les gens que tu aimes... Qui ?

- L'abbé Francisco et... sans doute toi. »

Quelques jours plus tard, l'abbé Francisco eut la belle surprise de voir Angelo et Marcello s'entraîner ensemble dans la cours de l'abbaye. L'ainé menait la vie dure au cadet mais celui-ci se prêtait au jeu sans rechigner. Bien sûr, Marcello avait encore cette colère en lui, mais c'était un pas en avant indéniable et l'abbé en était profondément heureux.