Est-ce que vous aimez bien Sylvando ? Parce qu'aujourd'hui c'est son tour de briller ! C'est parti pour une petite entrevue de ce que pourrait être sa jeunesse, on remercie beaucoup les fanarts pour l'inspiration qu'ils apportent !

Pour le 20, ce sera Ensemble le thème ! Cela promet non ?


« - Norberto, qu'est-ce que tu fais ?

- Ah papa, je regardai... Le cirque qui vient d'arriver à Puerto Valor. Regarde là-bas...

- Tu n'as pas mieux à faire ? Comme t'entraîner par exemple ?

- Papa, je me suis déjà entraîné neuf heures à l'escrime aujourd'hui, j'ai le droit à une pause non ?

- Une dixième heure ne te fera pas de mal alors.

- Hum... Oui, papa... »

Norberto soupira et retourna dans la salle d'escrime de la maison familiale. Son père était le seigneur de Puerto Valor, un homme puissant et un des chevaliers les plus connus d'Erdrea. En tant que son fils unique, tout le monde attendait que Norberto suive le même chemin et c'était déjà bien entamé. Le jeune seigneur était extrêmement doué en combat et il avait battu même Hendrick, le meilleur aspirant chevalier d'Heliodor. Non, vraiment, son père n'avait pas à rougir de lui et pouvait dormir sur ses deux oreilles. La relève était nettement assurée.

Seulement, personne ne s'était jamais demandé ce que Norberto voulait.

Même si le jeune homme était doué, il ne se sentait pas à sa place dans cette vie de chevalier. Il avait l'impression que quelque chose l'attendait, ailleurs. Un autre mode de vie. Cependant, il ne savait pas vraiment ce qu'il voulait et il ne trouvait pas sa place à Puerto Valor. Pour le moment, Norberto se contentait d'être ce qu'on attendait de lui, à défaut, c'était le mieux à faire. Il espérait trouver un jour cette petite étincelle qui donnerait un sens à sa vie.

Tout changea lorsque le cirque arriva en ville.

Avec l'aide du majordome, Norberto s'enfuit une nuit pour assister à un spectacle et découvrit avec étonnement ce monde qui lui était inconnu. Tout le monde riait, tout le monde avait l'air heureux. Le jeune seigneur comprit que c'était ce qu'il voulait : amuser le monde. Quand il rentra chez lui, il était bien décidé à avoir une discussion avec son père sur le sujet. Hélas, Don Rodrigo était de la vieille école et il ne comprenait pas du tout la passion qui animait son enfant.

« - Rejoindre un cirque ? Mais qu'est ce que tu me chantes là Norberto ?

- Papa, je sais que je suis fait pour ça ! Pour faire rire les gens !

- Non, tu es fait pour devenir un chevalier en armure brillante.

- Non, je deviendrai un chevalier en armure souriante !

- Retourne dans ta chambre, idiot ! Vraiment, tu as de drôles d'idées Norbertor, sors toi ça de la tête. Un homme tel que toi sera un guerrier mais un stupide acrobate.

- Au moins, les acrobates apportent le sourire aux gens, papa. Les guerriers n'apportent que la mort.

- Tu oses critiquer le noble travail des chevaliers ? Retourne dans ta chambre, fils ingrat ! Un chevalier est un homme d'honneur et toi regarde ce que tu es... Hors de ma vue. »

Cette nuit-là, Norberto décida de s'enfuir. Le cirque allait quitter la ville, c'était sa dernière chance. Il quitta la demeure de son père sans un regret, songeant qu'il devait vivre sa vie ailleurs. Le jeune homme avait troqué son habit de chevalier habituel contre une tunique avec des pompons, qui allait beaucoup mieux à l'univers dans lequel il voulait rentrer. Les membres du cirque le regardèrent avec surprise quand il arriva et leur demanda avec franchise s'il pouvait les rejoindre.

« - Toi ? Mais qu'est ce que tu sais faire ?

- J'ai de multiples talents, vous verrez, donnez moi juste une chance s'il vous plait. Tout ce que je veux, c'est faire sourire les gens. S'il vous plait.

- Ma foi, cela ne nous coûte pas grand chose d'essayer. Allez, tu peux venir avec nous, mon gars. Mais comment t'appelles-tu ?

- Merci, vous ne regretterez pas d'avoir accueilli le grand Sylvando parmi vous, mes chéris. »

Il avait laissé le nom Norberto derrière lui car c'était le choix de son père. Sylvando avait toujours été le prénom préféré de sa mère et il voulait le prendre depuis longtemps. Maintenant, tout allait bien, le jeune homme pouvait enfin être lui-même et trouver sa place dans le monde.

Et quelle place il allait avoir ! Dans son costume de plumes, il ne délaissa jamais l'art de l'épée et tout le monde sur Erdrea entendit parler du grand Sylvando, le meilleur acrobate du monde.