Titre : Boum !

Couples/Personnages : APH France | Francis Bonnefoy, Napoléon Bonaparte, Jean-Andoche Junot.

Résumé : Une bataille qui tourne mal et c'est Francis et Napoléon qui se retrouvent prisonniers dans une tente du camp ennemi. Heureusement, Napoléon a des soldats, dont un aide de camp, dévoués !

À une époque, j'ai beaucoup écrit de ficlets Hetalia mais je me rends compte que j'ai négligé cette histoire où j'avais décidé de les regrouper, je vais tâcher de réparer cette erreur d'autant plus que je continue de temps en temps à produire des ficlets Hetalia.

Je remercie qui m'ont laissé un commentaire et/ou ont mis dans leur favoris cette compilation !

Disclaimer : Hetalia ne m'appartient pas, Junot et Napoléon s'appartiennent à eux-mêmes (voire à l'Histoire).

Pour alili moon, qui affectionne énormément le personnage de Junot ;)


La campagne militaire de Napoléon Bonaparte, alors général, s'annonçait sous les meilleurs auspices, rencontrant plus de victoires que de défaites. Francis lui-même commençait à ressentir l'euphorie partagée par son général. Celle de la victoire, et du sentiment que rien ne se mettrait en travers de leur chemin.

Du moins, jusqu'à ce qu'ils se fassent capturer après une bataille.

– Cela ne s'est pas passé comme prévu, soupira Francis.

Ils se trouvaient ligotés, l'un derrière l'autre, mains attachées au niveau d'un poteau soutenant une des tentes du camp ennemi.

– Je ne vous le fait pas dire ! grogna Bonaparte. Nous faire capturer ainsi comme des bleus !

– Calmez-vous Bonaparte, ils ne vont pas nous garder indéfiniment…, tenta de résonner Francis.

– Oui, après une demande de rançon ou le retrait de nos troupes ! Et quelle humiliation ce sera pour nous ! pesta Bonaparte.

– Calmez-vous, et essayons de nous défaire de nos liens, dit Francis en gesticulant ses poignets dans une tentative de déserrer les liens.

– Ces liens sont solides, répondit Bonaparte qui faisait de même. Ils n'y sont pas allés de main morte !

– Vous commencez à vous faire un nom en Europe, Bonaparte, lui fit remarquer Francis. Il est normal que l'on commence à vous prendre pour une menace.

– Je prendrais cela comme un compliment ! répondit Bonaparte, commençant à s'essouffler à force de travailler ses liens.

– Attendez, est-ce que vous êtes à portée de mes liens ? demanda Francis, frappé par une idée soudaine.

Un bruit de tissu se fit entendre, alors que Bonaparte bougeait derrière lui et Francis sentit une main chaude sur les siennes.

– Oui… d'ici là je peux essayer de dénouer vos liens à l'aveugle, répondit Bonaparte qui avait compris l'idée de Francis.

– Et si vous y arrivez, je pourrais dénouer les votre, ajouta Francis.

Alors que Bonaparte s'acharnait à essayer de dénouer les liens de Francis, ce dernier surveillait en fixant la sortie de tente, s'assurant que personne n'allait entrer pour remarquer leur petit stratagème.

– Je suis content que ce ne soit pas l'armée d'Arthur, commenta Francis dans sa barbe. Je n'aurais pas fini d'en entendre parler...

Un bruit assourdissant retentit soudainement, faisant trembler la terre et faisant hennir de terreur les chevaux et faisant hurler les soldats alentours. Francis et Bonaparte eux-mêmes furent déstabilisés et, synchroniquement, regardèrent en direction de la sortie de tente.

– C'était…, commença Francis, le souffle coupé.

– Une explosion, sans le moindre doute, acheva Bonaparte, ses yeux d'aigle ne quittant pas la sortie de tente.

Des bruits d'assaut retentirent alors, accompagnés de bruits de canons et de mitraillette.

– Le camp est attaqué ! constata, en une exclamation, Francis.

– Nos ennemis sont donc occupés, répondit Bonaparte. Il faut donc se dépêcher de nous libérer et en profiter pour s'enfuir le plus discrètement possible, pour qu'ils ne remarquent notre absence que lorsque le combat sera fini.

– Il n'y a pas d'autre armée que la nôtre, en plus de celle qui nous retient captifs, dit Francis soudainement songeur. À moins que nos ennemis aient été rejoints par des alliés, cela voudrait donc dire…

Un bruit de tissu se fit entendre, malgré le chaos de la bataille qui rageait au dehors. Les pans de la tente étaient tirés, laissant apparaître un visage juvénile et enthousiaste, quoique noircit par de la poudre.

– Général Bonaparte ! Monsieur Bonnefoy ! lança le jeune homme avec un air enjoué.

– … Junot, lâcha Bonaparte, figé par la surprise.

– Junot, vous arrivez à point nommé ! lui répondit Francis.

– Je sais ! Qui croyez-vous a déclenché l'explosion pour surprendre nos ennemis ?

– … J'aurais du m'en douter, lâcha Bonaparte dans un souffle.

Francis eut un petit sourire narquois en réaction, mais en son for intérieur, il comprenait la réaction de son général. Jean-Andoche Junot avait bien mérité son surnom de « la Tempête ». C'était un jeune homme téméraire, intrépide, enthousiaste et qui n'avait pas froid aux yeux. Bonaparte disait souvent qu'il ne manquait pas d'audace, « ce qui était à la fois une de ses qualités et un de ses défauts » n'avait-il pas manqué d'ajouter.

Après tout, Bonaparte n'avait pas oublié le jour où il avait demandé à Junot d'ôter son uniforme militaire pour mieux accomplir sa mission, et que celui-ci lui avait répondu qu'il ne quitterait pas son uniforme, peu importe qu'il meure, car cela ferait « trop d'honneur pour les Anglais ». Il n'avait pas non plus oublié la fois où, couvert de terre suite à un boulet de canon, il aurait rit en commentant qu'il n'aurait finalement pas besoin de sable pour sécher l'encre de la lettre qu'il venait d'écrire, ce qui n'avait pas manqué de provoquer l'admiration de ses compagnons… et de Bonaparte.

– Drôle de manière pour un aide de camp de se faire canonnier, ne put s'empêcher de commenter Bonaparte en fixant Junot de son regard d'aigle.

Junot eut un petit rire, en réaction et s'empressa de les libérer.

Ils sortirent en vitesse de la tente, tâchant de se faire le plus discrets possible. Ils volèrent des armes ennemies et rejoignirent leur armée, toujours aux prises avec l'ennemi.

Plus tard, alors que l'armée française fêtait sa victoire autour d'un feu de camp, Bonaparte s'était retiré dans sa tente avec Francis et son aide de camp, examinant des cartes, debout devant son bureau.

– Cela fait une nouvelle victoire que nous remportons, commenta Bonaparte les yeux rivés sur sa carte, malgré notre malheureuse capture, cette campagne avance bien.

Il leva les yeux vers Junot :

– Étonnant stratagème, que vous avez tous utilisés, Junot, dit-il en le fixant de son regard d'aigle.

– Pensez, mon Général ! répondit Junot. Les soldats étaient si bouleversés de vous savoir, vous et notre nation, aux mains des ennemis qu'on s'est tous réunis afin d'élaborer un plan pour vous libérer au plus vite ! Alors, j'ai eu l'idée de déclencher une explosion près du camp afin de déstabiliser nos ennemis, et de vous libérer pendant que notre armée occuperait nos ennemis en lançant une attaque surprise !

– C'est une initiative bien dangereuse Junot, fit remarquer Bonaparte. Vous encourriez tous un énorme risque en allant attaquer l'ennemi de façon si abrupte et soudaine, nous aurions pu perdre beaucoup… Mais c'était audacieux, et nous avons gagné du terrain, je ne peux que vous en féliciter !

Junot en rougit de plaisir.

Bonaparte lui donna peu après congé. Sitôt Junot passé la tente, il lâcha un soupir qu'il semblait avoir longtemps retenu.

– J'avais un jour dit de cet homme qu'il ira loin, raconta-t-il soudain. J'ignorais à quel point j'avais raison.

Francis eut un petit rire en réaction.

– Il faut avouer qu'il force l'admiration, se contenta-t-il de commenter.

Et Bonaparte replongea dans ses cartes.


Jean-Andoche Junot, duc d'Abrantès, dit « la Tempête » (1771- 1813) était un général français du Premier Empire, et également ancien secrétaire/aide de camp de Napoléon Bonaparte, qu'il admirait beaucoup. Les anecdotes sur le refus d'enlever son uniforme ainsi que la lettre qu'il écrivait sont véridiques. Très vite remarqué par Bonaparte, il aurait dit à son sujet : « Comment s'appelle ce jeune homme ? Junot ? Très bien ! Il fera son chemin. »

Sur ce, merci d'avoir lu ! N'hésitez pas à laisser un petit commentaire, ça fait toujours plaisir ;)