En premier lieu, je voulais m'excuser. Et en seconde lieu vous dire que je ne sais vraiment pas pourquoi j'ai écris ça. Je jouais à KH premier du nom quand cette idée m'a traversé l'esprit. Je me suis demandée pourquoi mais j'ai décidé de l'écrire quand même. Et franchement, c'est le pire AU du monde. Imaginez que c'est l'AU terrestre dont personne ne voulait. Vraiment personne. Ce serait genre la pire fin au monde pour KH. Voilà voilà, j'espère quand même que... Je ne sais même pas si j'espère que ça vous plaise, on tombe bien bas ! On verra bien ce que vous en pensez !

Promis, le prochain est mieux. Enfin, c'est pas ouf la joie mais il est teinté d'espoir et les personnages sont trop pipous. Le thème est "Ce qu'ils disent" et je vais pouvoir remplir un nouveau défi d'Ejes que j'ai particulièrement aimé !


« Je reviendrai, je te le promets. »

La voiture s'arrêta sur le parking et elle mit un moment à en sortir. Tous ses membres tremblaient et elle avait peur. Son chauffeur, un très bon ami, attendit un peu avec elle, sachant quel moment difficile elle vivait. Elle lui en était extrêmement reconnaissante car toute seule, elle n'aurait jamais pu venir jusqu'ici. Rien que la vision du bâtiment lui donnait envie de s'enfuir.

« - Tu peux pleurer si tu veux. Je ne te jugerai pas.

- C'est gentil mais pas maintenant. Il y a encore un espoir... N'est-ce pas ?

- Bien sûr. Vas-y, tu auras peut-être enfin une bonne nouvelle. »

Son sourire était tellement confiant, il lui donnait envie de croire que le futur serait meilleur. Après l'avoir encore remercié, elle sortit de la voiture et prit la direction de l'hôpital. Chaque pas lui coûtait un peu plus, surtout quand elle ne savait pas ce qui l'attendait là-bas.

« Depuis peu, je fais des rêves étranges. »

L'infirmière qui l'accueillit retrouva rapidement qui elle était et une ombre passa sur son visage. La visiteuse décida de l'ignorer. La pauvre infirmière devait voir tant de cas dans cet hôpital, la nouvelle venue n'était qu'un numéro, une case à cocher. L'infirmière se révéla très gentille et l'emmena jusqu'au médecin. C'était un homme d'un certain âge, avec un visage rassurant et un sourire chaleureux, rien que sa présence donnait de l'espoir.

« Madame, vous êtes sa mère, n'est-ce pas ? »

Elle hocha la tête et se mordit la lèvre pour ne pas pleurer.

« Mais je me demande s'ils sont réels... »

Le médecin la fit s'asseoir. C'était sans doute mieux ainsi. Ensuite, il sortit tout un tas de papiers et les examina à nouveau, fronçant les sourcils. Elle attendit silencieusement qu'il lui adresse la parole. Ses mains tremblaient de plus en plus, même en essayant de les garder immobiles.

« - Est-ce que vous pouvez me rappeler comme cela s'est passé, madame ?

- C'était sur l'île du destin, en face de la ville. Désolée, c'est difficile...

- Non, je comprends. C'était la nuit de la tempête, c'est ça ?

- Il... Il n'aurait jamais dû prendre le bateau. »

Cette fois, elle éclata en sanglots pour de bon, incapable de retenir ses émotions.

« Une minute ? Qu'est-il arrivé à ma maison ? Mon île ? Riku, Kairi ! »

« - Est-ce qu'il était seul ? Il n'y avait personne avec lui ?

- Bien sûr que si hélas. Il y avait la fille du maire et aussi son meilleur ami, le fils du maître d'armes.

- Je vois. Aucun des deux n'est passé à l'hôpital pourtant... Ils s'en sont sortis ?

- Je ne sais pas. Tout ce qui m'importe, c'est mon fils... Même si je sais bien que c'était ses deux meilleurs amis... Ils jouaient toujours ensemble, vous savez ? Ils jouaient ensemble tous les jours, faisant semblant de voyager à travers les mondes pour sauver le coeur de tous les mondes. Je ne comprenais pas tout, les enfants ont tellement d'imagination... Oh...

- Madame... Peut-être que vous voulez le voir ? »

Avant qu'elle ait le temps de dire oui, une infirmière paniquée entra dans la salle et la mère sut que ce n'était pas une bonne nouvelle.

« Mes amis sont ma force. »

Le médecin la tint par le bras tout le trajet. Heureusement, elle aurait été incapable de se diriger et tenait difficilement sur ses deux jambes. L'infirmière les accompagnait, dans un silence pesant. C'est même elle qui ouvrit la porte menant à la chambre.

Les draps étaient d'un blanc immaculé et le silence était simplement brisé par le bruit stressant d'une machine. La mère la regarda et son coeur rata plusieurs battements.

« Madame, je suis vraiment désolée. »

Elle ne l'écoutait pas. Elle ne l'écoutait plus. Tout ce qu'elle regardait, c'était cette ligne continue qu'affichait la machine. Cette ligne qui signalait un coeur éteint.

« Le coeur peut être faible et parfois il peut se soumettre. »

Son fils.

Pas son fils.

Pas lui.

C'était l'enfant le plus adorable du monde, le plus mignon, c'était son petit rayon de soleil, personne n'avait le droit de lui enlever son petit Sora.

Elle attrapa fébrilement sa main, toute froide maintenant. C'est alors qu'elle remarqua que son enfant souriait. Sora souriait. Comment pouvait-il être si heureux alors qu'il n'était plus ? C'était impossible... Des larmes coulèrent de ses yeux, mais pas de tristesse.

« - Madame... Vous... Vous avez besoin de quelque chose ?

- Il était heureux. Son coeur était heureux. Regardez-le.

- Madame... C'est le choc, c'est bien normal. »

Elle n'écoutait plus le médecin. Dans sa tête repassait en boucle une phrase que son fils disait lorsqu'il jouait et qui lui redonnait du courage en cet instant douloureux.

« Mais j'ai appris qu'à l'intérieur, il y a une lumière qui ne s'éteint jamais. »