Je voulais absolument écrire sur eux mais je n'avais pas de scénario et j'étais très triste... C'est alors que le thème ici présent est apparu et que l'idée m'est venue tout naturellement. Ils ont besoin d'une petite mise en valeur les chouchous, c'est comme ça ! Vous trouvez sans doute que certains membres de l'organisation ne sont pas encore apparus mais ça va venir, chaque chose en son temps !
Le prochain, voyons... Oh, c'est clairvoyant... Un hommage littéralement ! Des idées ? Sérieusement, si quelqu'un trouve (Ejes, tu as tes chances), je lui offre un OS de bon coeur, voilà, bon courage !
« Hum ? Non, jamais entendu parler ! »
« Désolé, ce nom ne me dit absolument rien. »
« Peut-être bien, mais je ne peux pas me souvenir des détails. »
« Possible mais je ne m'en rappelle pas. Il faut essayer quelqu'un d'autre. »
« Un tel prénom, je ne l'aurais pas oublié mais non, inconnu au bataillon. »
« Attends... Tu me parles de qui là ? »
« Qui ? »
Cela fait déjà mal d'être oublié, même par des personnes qui ne sont pas spécialement proches de nous mais quand c'est par tout le monde, c'est encore pire. Elle savait très bien que cela arriverait. Elle avait passé sa vie à modifier les souvenirs des gens, elle aurait dut comprendre que cela lui retomberait dessus tôt ou tard.
« On récolte ce que l'on sème » disait le proverbe et il était bien vrai.
Jamais elle n'aurait cru que cela la ferait souffrir. Elle n'était qu'un simili sans coeur après tout, totalement insensible à tout cela. C'était ce qu'on lui avait répété et c'était ce qu'elle avait commencé à croire. Mais cette fois, elle voyait bien que sa douleur n'était pas physique. Que sous sa carapace corporelle, il y avait une enveloppe spirituelle et donc un coeur.
Sans jamais avoir su ce que c'était, elle savait qu'elle en avait un. Elle, la manipulatrice, avait pu modifier les souvenirs et le coeur d'autres personnes. Puisqu'elle en possédait un, ce n'était qu'un juste retour que son coeur connaisse la souffrance qu'elle avait déjà infligé, celle d'être oublié par tout le monde même les êtres qui lui étaient chers.
Hélas, l'inverse n'avait jamais été vrai. Personne ne l'avait jamais apprécié, elle n'avait toujours été qu'un outil dont on peut se débarrasser après utilisation. Quelle tristesse. Peut-être que lui avait pu l'apprécier malgré le mal qu'elle lui avait fait mais quand il avait dû choisir entre se souvenir d'elle et se souvenir de l'autre, il avait bien sûr choisi l'autre. C'était évident, comment lui en vouloir ? Elle avait été stupide de croire une demi seconde qu'il aurait pu la choisir elle.
« Tu n'es qu'un instrument, ne l'oublie jamais. Tu n'as aucune autre finalité. »
« Personne ne se soucie de toi. Ton existence n'est qu'un malheureux hasard. »
« Une telle erreur de la nature aurait mieux fait de ne pas voir le jour. Sorcière. »
Toutes ces voix dans sa tête menaçaient de la submerger et elle s'effondra au sol, angoissée. Personne ne voulait d'elle dans ce monde, personne ne l'avait jamais aimé. Les voix insistaient encore, hurlant même. Pour un peu, cela devenait physique et elle s'effondra au sol, une main sur sa poitrine. Elle avait bien du mal à respirer, écrasée par toute cette violence. C'était comme si la gravité la clouait au sol un peu plus et que l'air disparaissait.
« Arrêtez, s'il vous plait. Arrêtez. »
Les voix ne s'arrêtèrent pas. Elles continuèrent encore et encore, nourries par sa propre culpabilité. Des larmes commencèrent à couler de ses yeux et la panique troubla sa respiration. Si cela continuait, elle allait tout simplement mourir. Pourquoi ?
« Naminé. »
Elle tressaillit en entendant quelqu'un prononcer son nom. Tout le monde l'avait oublié, comment était-ce possible ? Une main se posa sur son épaule, la rassurant pleinement. Quelqu'un se souvenait d'elle. Mieux, quelqu'un se souciait d'elle, c'était incroyable. Naminé tourna la tête et le reconnut aussitôt. Il ressemblait beaucoup à quelqu'un d'autre mais elle avait appris à faire la différence et à ses yeux, il était sa propre personne. Elle était heureuse de le revoir.
« Néo. »
Il lui sourit et enfin, Naminé eut l'impression d'exister.
