Bonjour bonjour !

(Oui, il est tôt, mais je termine à vingt heures ce soir et je pense que je serai pas mal crevée, donc bon)

Le thème du jour est "Ruban sexy" avec un Sabo/Laki, alors bonne lecture !

Disclaimer : Tout est à Oda


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05 décembre : Livraison à domicile

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Koala devait bien avouer que l'île céleste sur laquelle le bateau des Révolutionnaires était arrivé un peu par hasard lui plaisait bien. S'ils avaient mis du temps à s'habituer à la pression atmosphérique différente, cela ne posait plus de problèmes maintenant. Le temps était clément et ensoleillé, le climat doux, la mer de nuages calme et paisible et vraiment, la jeune rousse aurait beaucoup apprécié l'escale inattendue si Sabo n'avait pas été fortement attiré par une tenancière de café.

Et autant dire que son ami n'avait pas eu le courage de montrer à la jeune femme qu'elle lui plaisait. Il redevenait l'adolescent bafouilleur et maladroit qui n'osait pas approcher les femmes devant la tenancière, alors qu'il était pourtant devenu un séducteur affirmé ! Alors qu'est-ce qui le déstabilisait autant, mince ! Elle devait supporter sa mauvaise humeur maintenant.

Elle foudroya du regard le blond qui soupirait, affalé sur une table à l'autre bout du réfectoire peu rempli du bateau, les yeux dans le vague, et elle en eut soudain ras-le-bol. Elle se releva brusquement, traversant la pièce avant de se planter devant Sabo et de lui tirer les joues.

- Arrête un peu de déprimer dans ton coin et va lui dire, merde ! On repart dans trois jours et il est hors de question que tu fasses la gueule ! Tu te rends compte de l'exemple que tu donnes ? Ah il est beau, le second de l'Armée Révolutionnaire, à ruminer de sombres pensées pour une fille !

Sabo haussa les yeux au ciel, comme si elle ne comprenait rien à rien. Elle lui offrit son plus beau sourire innocent, alors qu'une veine palpitait à sa tempe. Son ami dut sentir le danger puisqu'il déglutit, avant de s'expliquer :

- Mais, c'est simplement que Laki… C'est un peu comme Betty, c'est une guerrière ! Je ne sais pas comment l'approcher !

- Alors trouve une solution, séduis-la et fais-lui l'amour, ou prends-toi un râteau au pire, mais arrête de faire cette tête de dix pieds de long ! s'énerva-t-elle avant de sortir du réfectoire en claquant la porte.

Elle monta sur le pont, inspirant profondément l'air sec pour se calmer. Qu'est-ce qu'elle détestait quand son ami se montrait têtu et borné, même si ça faisait aussi parti de son charme. Il ne lâchait jamais rien.

Koala trouva Hack accoudé sur le bastingage et elle s'installa à côté de lui, les joues encore gonflées de colère. L'homme-poisson rit doucement, avant de demander si elle était furieuse à cause de Sabo.

- Oui ! Il est encore en train de rêvasser à propos de la jolie tenancière brune du Café de la Citrouille ! Son inaction commence à me courir sur le haricot…

- Alors pourquoi tu es encore là, au lieu de trouver une solution ? lui fit-il très justement remarquer.

- Mais parce qu'il ne me laissera jamais l'aider ! Faudrait que je…

Elle eut brusquement une idée et ses yeux s'illuminèrent. Elle se frotta les mains, une lueur démoniaque dans les yeux que connaissait bien Hack. Sabo n'avait aucune chance d'échapper au plan de Koala.


Laki fredonnait tout en cuisinant son repas du soir. Noël approchait à grand pas et, avec Aisa qui ne cessait de chanter toutes les chansons de cette fête qu'elle connaissait, cela restait dans la tête de la Shandia. Elle s'arrêta lorsque sa sonnette tinta et posa sa cuillère dans une assiette, mettant un couvercle sur la casserole, avant d'aller ouvrir.

Elle haussa un sourcil en voyant un immense carton sur son perron, qui faisait bien la moitié de sa taille. Elle regarda aux alentours pour essayer de voir les livreurs. Personne, ils avaient dû fuir rapidement après leur livraison…

Elle soupira, puis ne put s'empêcher d'être curieuse. Elle regarda le paquet, recouvert d'un emballage cadeau vert à pois noirs attaché par un ruban rouge, avant de trouver une note en dessous du nœud qui le fermait. Elle la prit et la décacheta lentement, haussant à nouveau un sourcil face au texte.

À l'attention de mademoiselle Laki, tenancière du Café de la Citrouille.

Puisse ce cadeau offert par un admirateur vous plaire.

La curiosité de la jeune femme fut titillée et elle parcourut de ses doigts le papier cadeau. Elle fronça des sourcils en sentant que certains pois étaient en fait des trous et elle se demanda soudain si ce qu'il y avait à l'intérieur du paquet était vivant. Elle fixa le nœud, avant de secouer la tête.

- Je suis irrécupérable, à être incapable de résister à ma curiosité… Allez, je l'ouvre, marmonna-t-elle pour elle seule.

Laki défit avec dextérité le nœud, hésitant un instant à soulever le couvercle. Elle le prit entre ses doigts, avant de le retirer lentement. Elle devint écarlate quand elle put voir le contenu et rabattit brutalement le dessus.

Non, ça ne pouvait être qu'une blague, n'est-ce pas ? Il ne pouvait pas y avoir l'un des plus bels hommes qu'elle avait jamais vu dans cette boîte, pas vrai ? Surtout enrubanné comme un cadeau, n'est-ce pas ?

Laki ne savait pas ce qu'elle avait bien pu boire pour voir une illusion pareille, mais ça devait être fort. Elle déglutit, les mains tremblantes, ne sachant plus quoi faire. Elle tourna la tête de tous les côtés pour vérifier que personne ne l'avait vue, avant de pousser tant bien que mal le colis dans le hall d'entré. Il bascula sur le sol, le couvercle s'enlevant. Elle ferma précipitamment la porte alors qu'un gémissement de douleur s'élevait du paquet.

Mais qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire ?

Elle se rapprocha du paquet à pas lents, se pinçant pour être sûr qu'elle ne rêvait pas alors qu'une tête blonde dépassait. Elle s'agenouilla aux côtés de l'homme, qui détourna le regard et rougit, sans doute gêné de se retrouver dans une situation pareille.

- Je… est-ce que ça va, monsieur Sabo ?

Elle rougit jusqu'à la racine de ses cheveux lorsqu'il la fixa avec surprise. Elle se souvint qu'elle n'était pas censée connaître son prénom. Mais à force de voir les hommes de son navire dans le café qu'elle tenait avec Conis, elle l'avait appris au hasard des conversations.

- Ça pourrait être pire… murmura-t-il. Désolé du dérangement, une tentative d'aide de mauvais goût de la part d'une amie… se justifia-t-il.

Elle eut un petit rire nerveux, qui tira un sourire au blond. Elle l'aida à sortir du carton, avant de passer dans son dos et de défaire les rubans autour de son corps, qui le rendait terriblement sexy. Elle rougit à ses pensées peu chastes, ses doigts tremblants alors que son corps était si proche de celui du Révolutionnaire.

- Il y a un problème ? demanda Sabo en la sentant trembler.

- Rien, rien ! répondit-elle précipitamment, enlevant le dernier ruban.

Elle se releva en même temps que lui et un silence gêné s'installa entre eux. Sabo passa une main dans ses cheveux tandis qu'elle passait d'un pied sur l'autre. Puis une odeur de brûlée lui parvint et, sans le prévenir, se précipita dans la cuisine, éteignant rapidement le gaz et, enfilant des gants, déplaça la casserole. Elle enleva le couvercle et reprit la cuillère pour mélanger, soupirant de soulagement en voyant que cela avait seulement collé au fond.

- Je me répète, je pense, mais je suis réellement désolé.

Laki se tourna vers Sabo doucement, lui adressant un petit sourire crispé. Après tout, s'il lui avait bien dit la vérité lors de sa tentative d'expliquer sa présence, ce n'était pas vraiment de sa faute. Même si elle se demandait bien quel genre d'admirateur pourrait envoyer un…

Elle comprit soudain et ouvrit la bouche de surprise, avant d'éclater de rire. Elle avait déjà vu la rousse qui gravitait autour du Révolutionnaire et, si elle en avait été quelques fois jalouse, aujourd'hui elle la remerciait mentalement.

- J'ai manqué quelque chose de drôle ? s'enquit-il en haussant un sourcil, s'appuyant contre le chambranle de la porte.

Elle se calma en se rapprochant de lui, soudain plus sûre d'elle. Elle s'arrêta à quelques centimètres de son visage, un petit sourire en coin sur ses lèvres. Il sembla soudain moins désinvolte, se tendant presque.

- Non, pas que je sache, avoua-t-elle avant de prendre le risque de l'embrasser.

Peste, qu'est-ce qu'elle en avait rêvé. Ses lèvres étaient moins douces qu'elle se les était imaginée, abîmées par l'air marin, et salées, mais elle avait l'impression de goûter un morceau de Mer Bleue.

Elle se recula doucement, un léger sourire sur les lèvres, avant de chuchoter :

- C'est mon paiement, Sabo. Maintenant, je te pardonne d'avoir failli gâcher mon repas.

Elle s'apprêtait à l'inviter à partir, quand le blond la retint par le bras et la colla contre son torse. Elle rougit mais ne tenta pas de se débattre, ne se sentant pas en danger. Cependant, que le Révolutionnaire fasse un geste suspect et Laki lui tordrait le bras.

La bouche de l'homme se colla à son oreille et son souffle chaud la fit frissonner. Elle sentit plus qu'elle ne vit son sourire, avant qu'il ne lui chuchote :

- Ne devrais-je pas aussi te dédommager de la peur que je t'ai faite et du temps perdu ?

Elle crut comprendre où il voulait en venir et se retourna pour l'embrasser à nouveau, s'agrippant à sa chemise alors qu'il passait une main dans ses cheveux pour approfondir le contact.

- Si, sans aucun doute, mais ça te coûtera plus cher, lui répondit-elle en riant, enivrée par sa présence et son odeur.

Et le reste fut sans aucun doute incomparable à ses rêves.


Thème suivant : ?

A demain pour la suite !