Bonjour bonjour !

Le thème du jour est "Houx" et Viola/Monet comme couple !

Disclaimer : Tout est à Oda


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13 décembre : Couronne de houx

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Viola pressait le pas dans les hauts et larges couloirs du palais, recouverts de lourdes tentures rouges et vertes, saluant les serviteurs sur son passage. Mais elle cherchait une domestique en particulier et elle était prête à fouiller l'entièreté du palais pour la trouver, avec l'aplomb de ses presque dix-neuf ans.

Les talons plats de ses bottines résonnaient entre les murs de pierre, tandis qu'elle utilisait son pouvoir pour regarder au-delà et trouver la personne qui l'intéressait. Un large sourire étira ses lèvres alors qu'elle retenait dignement son cri de joie. Elle ralentit avant de tourner à droite pour tomber par le plus grand des hasards sur Monet, une des servantes du château qu'elle appréciait particulièrement. La jeune femme aux cheveux vertes était polie sans être obséquieuse, serviable sans être servile et Viola appréciait cela.

Au moins, elle avait l'impression d'être normal dès qu'elle croisait la jeune domestique et ces quelques courtes minutes où elle ne se sentait plus princesse était sa bouffée d'air frais de la journée. Même si Monet s'entêtait à l'appeler "Princesse" malgré toutes ses demandes.

- Princesse, bonjour, la salua Monet avec un sourire mystérieux.

Viola avait toujours une envie irrépressible de connaître les pensées les plus secrètes de la jeune femme lorsqu'elle affichait ce sourire, mais elle était une grande désormais et elle ne se serait pas permise de regarder dans la tête de la domestique sans son accord. Elle ne violerait pas son intimité.

- Bonjour, Monet ! s'exclama-t-elle joyeusement. Que fais-tu de beau ?

La princesse remarqua alors que la servante traînait derrière elle une chariote remplie de couronnes de houx. Cela devait sans aucun doute servir à décorer toutes les portes à l'approche de Noël. Viola sourit joyeusement, venant de trouver un moyen de rester plus longtemps avec sa domestique préférée.

- Je peux t'aider, dis ?

- Le roi votre père… tenta Monet, mais la plus jeune la coupa.

- Il ne dira rien ! affirma Viola avec aplomb.

Pourtant, elle n'en était pas aussi certaine, mais manquer de confiance aurait sans doute mis la puce à l'oreille de la jeune femme aux cheveux verts et Viola voulait vraiment rester avec elle. La domestique soupira, vaincue, et accepta finalement l'aide de la princesse. Cette dernière réprima un petit cri de ravissement peu digne de sa position, avant d'emboîter le pas à Monet.

Elle ne cessa de parler dans le vide, Monet n'étant guère bavarde, mais cela ne la dérangeait pas le moins du monde. Sa présence, même silencieuse, suffisait à la jeune princesse pour se sentir bien.

Elles installèrent les couronnes de houx sur toutes les portes qui se présentaient et autant dire qu'il y en avait beaucoup dans le palais. Les pieds de Viola finirent par la faire souffrir alors que la chariote était presque vide. Monet ne manqua pas de le remarquer à ses grimaces de douleur esquissées et sourit doucement.

- Si vous êtes fatiguée, Princesse, peut-être devriez vous arrêter là. Je saurais m'occuper du reste seule.

- Mais… voulut protester la plus jeune.

La domestique lui offrit un doux sourire qui lui ôta les mots de la bouche et elle bégaya quelques instants, avant de se redresser et de reprendre contenance. Elle profiterait un maximum de la compagnie de Monet !

- Ce n'est rien, affirma-t-elle, je peux continuer à t'aider.

La servante eut un petit rire étranglé qui fit bouder la princesse. Elle n'eut cependant pas le temps de répliquer vertement que Monet la prenait doucement par le bras pour l'installer dans la chariote. Elle en resta stupéfaite, se laissant totalement faire.

- Vous n'aurez ainsi pas besoin de marcher, Princesse, sourit Monet, avant de reprendre son chemin en traînant la chariote derrière elle.

Viola fut touchée par cet élan de gentillesse et rougit. Elle crut comprendre pendant un fragile instant l'émotion qui prenait au cœur sa sœur lorsque Kyros s'occupait d'elle. Et son cœur d'adolescente voulut croire qu'elle pouvait espérer un peu plus qu'une relation princesse-servante.

Viola ne savait pas encore que Monet ne faisait que se servir d'elle pour mieux la trahir et que l'instant où elle découvrirait que la domestique qu'elle aimait avait ouvert la porte à Doflamingo et à son équipage serait l'un des plus douloureux de sa vie.

Mais pour l'instant, la pauvre innocente était en prise aux premiers émois amoureux alors que la neige tombait en doux flocons sur son pays, promettant un Noël blanc.


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A demain pour la suite !