Bonjour bonjour !
Aujourd'hui, "Guirlande" avec Sengoku x Garp. Ouaip.
Disclaimer : Tout est à Oda
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14 décembre : Enguirlander
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Sengoku soupira bruyamment en passant une main derrière sa nuque, l'autre dans la poche de son pantalon. Il était épuisé de devoir gérer les bourdes de Garp. Il y avait des jours où il se demandait si tout l'amour qu'il lui portait valait la peine d'endurer sa folie de D.
Il remonta le couloir qui menait à son bureau avec lassitude, le son de ses pas étouffé par la moquette bleuâtre sur le sol. Les soldats qui le croisaient le saluaient avec empressement et cela ne le fatiguait qu'un peu plus. Ne pouvait-il pas être qu'un homme ce soir et oublier le poids de ses fonctions ?
Il poussa la porte de bois peinte aux couleurs de la Marine et s'arrêta brutalement sur le seuil, clignant bêtement des yeux. Il avait dû se tromper de pièce avec la fatigue, c'était la seule hypothèse vraisemblable qu'arrivait à formuler son esprit fatigué. Après tout, son bureau était une grande pièce aux couleurs apaisantes où son bureau encombré de rapports trônait en plein milieu, tandis que dans un coin se trouvait la couverture rouge bien confortable et chaude de La Chèvre. Il appréciait l'espace, le calme entre ces murs. Sa petite bulle de tranquillité.
Mais là, rien de tout ça.
Un immense sapin à la pointe tordue sous le plafond mangeait la moitié de la pièce, chargée de guirlandes clignotantes, de boules dépareillées et de petites décorations affreuses. De mauvais goût même, comme le petit angelot aux fesses nues qu'il pouvait apercevoir pencher dangereusement au-dessus d'une pile de rapport.
Les murs se paraient d'autres guirlandes aux couleurs criardes qui agressaient ses yeux et il termina son inspection de la pièce avec une veine battante à son front.
C'était bien son bureau, qui n'aurait par ailleurs jamais, au grand jamais dû ressembler à ça.
Malheureusement, Garp n'en avait encore fait qu'à sa tête et s'était mis en tête de faire un sapin de Noël dans la seule pièce où il pouvait se couper du reste du monde au moins quelques minutes. Et de refaire la décoration.
La Chèvre avait dû tenter d'endiguer la catastrophe, si Sengoku en jugeait par les guirlandes qui la saucissonnaient et ses bêlements indignés. Garp en tout cas était pris sur le fait, debout sur une chaise en train d'accrocher une énième décoration. L'Amiral en Chef croisa lentement les bras alors que son compagnon lui adressait un sourire mi-coupable mi-désolé.
- Je peux tout expliquer ? tenta l'homme aux cheveux grisonnants.
- Descends de cette chaise immédiatement, exigea froidement Sengoku en fermant la porte derrière lui.
Tout Marineford n'avait pas besoin d'entendre la dispute qui ne manquerait sans doute pas de suivre. Garp lui obéit avec une mine de gamin pris la main dans le pot de biscuits, qui ne l'attendrit absolument pas. Il fit poirauter son compagnon devant son bureau sans aucun regret, le temps de délivrer La Chèvre de sa prison et de lui donner quelques avis de recherche à manger en compensation.
- Je peux savoir ce que tu voulais faire ? demanda-t-il ensuite en se plantant devant Garp, ses yeux le foudroyant.
Le Vice-Amiral sembla à peine affecté par le regard, sortant un paquet de senbei de sa poche. Il le rangea avant même d'avoir saisi un biscuit, sentant le plus âgé perdre son calme et, s'il aimait bien le pousser à bout, Garp savait que ce n'était pas le moment. Sengoku avait dû rattraper une de ses bavures et était certainement bien remonté contre lui. Alors il valait mieux éviter d'empirer la situation.
- Je… Je souhaitais simplement égayer ton bureau pour que tu sois dans l'humeur de Noël et que tu te détendes ! J'en ai trop fait, c'est ça ?
Sengoku inspira profondément, prêt à l'engueuler, puis expira bruyamment, ses épaules s'affaissant. Il n'avait même plus la force d'être furieux après Garp qui avait simplement mis trop d'ardeur à l'ouvrage, comme d'habitude.
- Tu me tues, Garp, tu me tues, souffla-t-il en rejoignant la chaise derrière son bureau, évitant le côté avec le sapin.
- Tu m'en veux ?
La question résonna dans la pièce soudain silencieuse, si on exceptait les bêlements de La Chèvre mécontente et méditant sur sa vengeance prochaine. Sengoku s'affala dans sa chaise, observant un instant son compagnon. Un micro sourire étira ses lèvres alors qu'il voyait soudain le gâteau sur le bureau, auparavant dissimulé par les piles de documents à lire. Une part de bûche, pour être plus exact, recouverte de crème au beurre au chocolat au vu de la texture et de la couleur. Ce qu'il préférait à cette période.
- Comment tu veux que je t'en veuille quand tu penses à moi ? souffla-t-il en désignant le gâteau. Je devrais être en colère…
Garp éclata d'un rire tonitruant, avant de poser un regard doux sur son compagnon, un sourire aux lèvres et une idée derrière la tête.
- Tu crois que tout le monde nous laissera tranquille s'ils croient que tu es en train de me passer le savon du siècle ?
- Que ne ferais-je pas pour cinq minutes de paix, soupira l'Amiral en Chef avant de désigner la chaise libre à Garp. Allez, viens, tu as gagné, tu peux rester.
Tous les deux savaient pourtant que ce n'était pas uniquement pour du calme que Sengoku avait demandé à ce qu'il reste. Surtout pas pour du calme, en fait. Mais ils n'avaient plus besoin de mots depuis le temps pour communiquer et Garp avait compris que sa présence ferait du bien à son compagnon.
Même si Sengoku devait parfois avoir envie de le frapper.
Thème suivant : ?
A demain pour la suite !
Au passage, je m'excuse envers La Chèvre pour les souffrances subies dans cet OS. Car, comme le dit si bien Miss Macaronii, fidèle partisane comme moi-même de La Chèvre :
"La Chèvre est le personnage le plus puissant, le plus intelligent et le plus sournois de One Piece. La Chèvre sait déjà ce qu'est le One Piece, et ce que cache le Siècle Oublié
La Chèvre est Grande
La Chèvre est Parfaite
La Chèvre est le Monde
Ne jamais sous-estimer la Chèvre
La Chèvre n'a pas de petit nom
C'est juste la Chèvre
On ne peut pas l'appeler
On peut juste la vénérer"
(Rejoignez-nous et véné... soutenez La Chèvre dans son combat !)
