Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas !
Hello,
En ce dernier jour de l'année, je vous offre la première partie de mon projet du Nouvel An. Première partie parce que, il s'agit de la suite de mes O.S suivants : Un Eté en Toscane et Noël à Forks.
La première partie s'agit du dîner post Noël de la famille Volturi, et Bella va rencontrer ses beaux-parents. Malheureusement c'est bref, mais j'espère que vous apprécierez quand même.
Bonne lecture !
26 décembre 2012 !
Los Angeles !
Les grilles du portail s'ouvrirent, et Bella dû se mordre la langue pour ne pas faire une remarque. Elle savait son copain fortuné, mais c'était toujours impressionnant d'en avoir la preuve sous les yeux. A sa gauche, Alec manœuvra le SUV qui était le sien le long de l'allée dallée jusqu'à la maison. S'éleva devant eux une grande maison aux allures de manoir. Un rez-de-chaussée, et un étage au-dessus, c'était une véritable maison californienne avec ses baies vitrées, ses pelouses vertes. Alec se gara sur un emplacement sur la gauche, à côté d'une BMW noire. Bella se rendit compte que c'était un parking personnalisé, et que le nom d'Alec y était inscrit sur une pancarte personnalité, tous comme c'était le cas pour les trois autres emplacements avec les noms des autres membres de la famille.
« Bienvenue chez moi ! » lui dit le jeune homme.
« Je sais que tu m'avais prévenu mais, c'est impressionnant. » dit Bella. « Et ça fait un choc. »
« C'est trop pour toi, n'est-ce pas ? » demanda-t-il, légèrement anxieux.
Ok, pas légèrement. Très anxieux. Il ne voulait pas que la fortune de sa famille ne l'éloigne de lui.
« Ne réponds pas ! » dit-il aussitôt, avant de sortir du SUV.
Il en fit le tour et ouvrit la portière de Bella. Il évita son regard, mais dès que ses pieds touchèrent le sol, Bella força Alec à le regarder après l'avoir embrassé pour attirer son attention. Elle le sentit se détendre à travers le baiser.
« Tout va bien, Alec, je te le promets. » lui sourit-elle, ses mains enroulées derrière la nuque du jeune homme. « La famille d'Alice aussi a beaucoup d'argent, et ça ne m'empêche pas d'être amie avec elle. »
« Mais toi et moi on est plus que ça, et je ne veux pas que tu me voies comme un gosse de riche. » dit Alec.
« Ce n'est pas le cas, rassure-toi. » Elle lui vola un nouveau baiser. « Je suis juste impressionnée par la maison, c'est tout. Tu sais ce que j'aimerais voir en premier ? »
« Non, quoi ? » demanda Alec.
« Ta chambre ! » susurra Bella.
Un sourire étira les lèvres d'Alec. Sa valise en main, il s'empara de celle libre de Bella, qui traîna sa propre valise, et l'entraîna à l'intérieur. La porte d'entrée n'était pas verrouillée, ce qui signifiait qu'il y avait au moins un de ses parents à la maison. Vu le métier de sa mère, il penchait pour son père. Et il eut raison quand il le vit descendre le grand escalier, vêtu sobrement d'un jean noir et d'une chemise blanche. Il arborait des cheveux noirs coupés courts ainsi qu'une barbe de trois jours.
« Alec, mon fils ! » sourit Aro Volturi, ouvrant les bras à son fils.
Alec posa sa valise et lâcha la main de Bella pour échanger une longue étreinte avec son père.
« Bienvenue à la maison ! Je suis heureux de te voir. »
« Bonjour, papa ! » Alec s'écarta. « Tu n'es pas au bureau ? »
« Je vais y faire un saut pour régler un léger détail, rien d'important, mais je ne veux pas qu'on soit interrompu pour notre dîner de famille. » Le regard de Aro se porta sur Bella. « Tu nous présentes, fiston ? »
« Oh euh, papa, voici Bella ! » Il retourna auprès de Bella et l'entoura d'un bras. « Bella, je te présente mon père, Aro ! »
« Enchantée, Monsieur Volturi. Et merci de m'accueillir chez vous ! » dit Bella, souriante et un peu timide.
« Monsieur Volturi était mon père, alors appelez-moi Aro, s'il vous plaît ! » dit Aro. « Eh bien, je rencontre enfin la jeune femme que mon fils aime tant. »
« Papa ! » grommela Alec.
« Je me tais ! »
Bella se mordit la lèvre pour ne pas rire. Le père aimait taquiner le fils, ce qui mettait ce dernier dans l'embarras. C'était mignon.
« Ta sœur arrivera plus tôt que prévu. Un de mes amis est à Londres et a accepté de mettre son jet à leur disposition. Ils devraient atterrir d'ici deux heures. »
« Tu as prévenu ton pilote ? » demanda Alec.
« Oui, ne t'en fais pas ! » répondit Aro. « Notre jet va rester au sol pour une révision jusqu'à votre départ pour la fac. » Il croisa les mains devant lui. « Bien, je dois y aller. Ta mère sera rentrée à temps pour ce soir, et la cuisinière commencera à préparer le dîner le temps que ta mère n'arrive pour tout vérifier. »
Aro se tourna vers Bella.
« Bienvenue dans la famille, jeune fille ! » lui sourit-il.
Bella eut à peine le temps de souffler un merci, qu'il partit.
« Viens ! » dit Alec à Bella.
Il la conduisit à l'étage, dans sa chambre. Vaste, les murs d'un bleu céruléen, il y avait une large baie vitrée en guise de fenêtre. Bella y devina un balcon.
« Vous avez une cuisinière ? » demanda Bella, tentant de cacher son étonnement.
« Oui, elle est géniale ! » répondit Alec, en prenant la valise de Bella pour la déposer contre le mur près de son dressing, avec la sienne. « Mon père est une vraie catastrophe en cuisine. Ma mère aime cuisiner, mais avec son travail elle a rarement le temps. Quand on était petits, avec Jane, je me rappelle qu'on adorait la regarder faire. Surtout les gâteaux. »
« Tu m'étonnes ! » s'amusa Bella. « Ta salle de bain ? »
Alec lui pointa du doigt une pièce à sa droite. Elle se trouvait juste à droite de la porte de la chambre. Elle le remercia d'un clin d'œil avant de s'enfermer dans la salle de bain. Elle fit ce qu'elle avait à faire avant de retourner dans la chambre. Alec n'y était plus. Etrange, la porte de la chambre était toujours fermée, et elle n'avait rien entendu qui… Ah, Alec sortit d'une pièce ouverte. Le dressing, sans doute ! Alice en avait un aussi dans la maison de ses parents, sans doute plus fourni que celui d'Alec.
« Tu es fatigué, mon amour ? » demanda le jeune homme quand Bella laissa échapper un bâillement involontaire.
« Un peu, mais je pense que c'est les retombées des révisions intensives des dernières semaines et des partiels. » Elle se laissa aller dans les bras d'Alec. « Hum, je ferai bien une petite sieste, mais pas pour dormir, si tu vois ce que je veux dire. »
« Je vois très bien, mais les préservatifs sont dans ma va… » Bella sortit de la poche arrière de son jean un petit emballage carré bleu. « …lise. Comment ? »
« Disons que je suis très prévoyante, et que malgré le tout petit interlude qu'on a eu dans ma chambre universitaire et à l'hôtel, je n'en ai pas eu assez. Et les deux jours chez mon père m'ont passablement énervé. »
Alec comprenait très bien pourquoi.
« Tu veux bien m'aider à me détendre entièrement ? »
« Oh oui ! »
Il lui prit la bouche dans un baiser dévorant. Ils se déshabillèrent l'un l'autre puis, en sous-vêtements tous les deux, ils trottinèrent jusqu'au lit, sur lequel ils se laissèrent tomber en riant. Les dessous furent de l'histoire ancienne lorsqu'ils se faufilèrent sous les draps, et Alec prit les commandes de leurs ébats.
…
Bella était parfaitement détendu, désormais. Allongée et nue contre le corps d'Alec, elle soupira d'aise, alors qu'il lui caressait l'épaule de sa main qui la maintenait contre lui.
« Tu te sens mieux ? » lui demanda-t-il.
« Beaucoup mieux ! » Elle lui embrassa le torse. « Dire qu'on va encore passer cinq mois et demi sans se voir. C'est trop long. »
« Je sais. » Il déposa un baiser sur sa tempe. « Mais on va être tellement pris par les cours qu'on ne verra pas le temps passer. Et tu sais quoi ? » Il la fit basculer sur le dos pour s'allonger à moitié sur elle, plantant son regard dans le sien. « Après qu'on aura obtenu nos diplômes, on aura tout le temps pour planifier notre avenir. On avancera ensemble. »
« Si je veux aller vivre à Seattle pour être proche de ma famille à Forks ? » voulut-elle savoir.
« Aucun problème ! » Il lui vola un baiser. « Je ne déciderais de rien sans toi. »
« Je sais que tu prévoies de faire un stage dans un cabinet d'architecture à Los Angeles, après tes études. » dit Bella.
« C'était avant qu'on soit ensemble toi et moi, mais je trouverais un stage n'importe où. Il suffira que j'étudie les possibilités qui s'offrent à moi à la sortie de la fac, et même attendre que tu décides où tu veux vivre. »
« Tu es beaucoup trop conciliant. » dit-elle en fronçant les sourcils. « Je croyais que les italiens aimaient bien tout contrôler ? »
« C'est vrai, mais je suis plus sage que la moyenne. » dit Alec en souriant, avant de glisser sa main sous les draps, caressant le corps de sa copine sous lui. « Du moment que je garde le contrôle au lit, tout va bien. »
La main entre leur corps, il effleura la féminité de Bella, qui sursauta.
« Je continue ? » susurra-t-il, appuyant le bout de son majeur sur son clitoris.
Avant que Bella puisse répondre, la porte de la chambre s'ouvrit.
« Salut vous deux… Aaaahhh mes yeux ! »
« JANE ! » s'écria Alec, se retournant dans le lit face à la porte. « On ne t'a pas appris à frapper avant d'entrer dans une pièce ? »
« Désolée ! » fit Jane, les mains devant ses yeux comme pour effacer de sa mémoire le tableau qu'elle venait de voir.
« C'est quoi ce vacarme ? » Demetri entra à son tour dans la chambre. « Ok, on dérange ! »
Il attrapa Jane par les épaules et la fit pivoter vers la sortie.
« Désolé les tourtereaux ! » dit-il avant de faire claquer la porte derrière eux.
Abasourdi par l'intrusion de sa sœur, Alec se tourna vers Bella, qui avait levé le drap sur sa tête à l'entrée de Demetri.
« Ils sont partis ? » demanda-t-elle, bien qu'elle ait entendu la porte se fermer.
« Ouais ! » Le drap retomba, et Bella reparut. « Je vais tuer ma sœur. C'est ça, je vais la tuer. »
Bella gloussa. Alec se laissa retomber sur le dos, dépité. Toute envie de faire de nouveau l'amour lui était passé. Bella le comprit, alors elle se mordit la lèvre et ravala le fou rire qui la guettait.
« Ne va pas croire que je ne sais pas que t'as envie de rire. »
« Je n'oserais pas. » Elle roula sur lui et l'écrasa de son corps. « Désolée que ta sœur t'ait coupé l'envie. »
« Disons que je m'en veux de ne pas avoir fermé à clé, et je la déteste pour ne pas avoir frappé. » dit-il avant de soupirer.
A contrecœur, Alec se leva du lit et alla dans la salle de bain, suivi de Bella, qui se glissa derrière lui dans la cabine de la douche italienne. Une douche qui dura dix bonnes minutes, et pendant laquelle ils s'embrassaient tout en se lavant l'un l'autre. Une serviette moelleuse enroulée autour du corps, Bella se séchait les cheveux avec une autre serviette tout en miroitant avec envie la grande baignoire. Oui, la salle de bain en contenait une en plus d'une douche, d'un large lavabo, d'étagères creusées à même le mur remplis de serviettes, et même de toilette.
« A quoi tu penses ? » demanda Alec, qui l'enlaça par derrière.
Il était tout aussi peu habillé qu'elle.
« Je pense au fait que je n'ai pas pris de bain depuis très longtemps, et ta baignoire est très tentante. »
« Hum, je vais devoir faire en sorte que ton souhait se réalise. » dit-il en caressant sa joue du bout du nez. « Dès que j'aurais appris à ma sœur à frapper à une porte avant d'entrer dans une pièce. »
Bella leva les yeux au ciel, ce qu'il ne vit pas mais devina sans mal.
Ne voulant pas retrouver les autres tout de suite, Alec et Bella s'octroyèrent une sieste après avoir changé les draps et fermé la porte à clé. Le jeune homme avait envoyé un message à sa sœur en lui disant bien de ne pas les déranger jusqu'au dîner. En majuscule pour qu'elle comprenne bien.
« Comment est-ce que je dois m'habiller pour le dîner de ce soir ? » demanda soudain Bella, en boutonnant son chemisier blanc.
« Tu es très bien comme ça. » la rassura Alec.
Elle avait mis un jean en plus du chemisier.
« Si tu crois que je vais me présenter au dîner avec tes parents comme ça, tu rêves. » répliqua-t-elle avant de lui rappeler que lui aussi avait tenu à se changer pour le dîner chez son père, deux soirs plus tôt.
« Très bien, tu pourras revenir te changer avant le dîner, mais tu n'es pas obligé de te mettre sur ton trente-et-un. » Il enroula ses bras autour de sa taille. « Crois-moi, mes parents ne sont pas aussi snobs qu'on le pense. C'est un dîner de famille, pas un dîner d'affaires. »
« Je dois quand même leur faire bonne impression. » dit Bella.
« Tu as vu mon père, il t'a accueilli avec le sourire dans la famille. Ma mère va t'adorer. » Il l'embrassa furtivement. « Et Jane lui a chanté tes louanges. »
« Ça ne me rassure pas vraiment. »
Alec éclata de rire.
…
Après être sorti de la chambre, Alec avait fait faire à Bella le tour du propriétaire, et elle tomba amoureuse de la bibliothèque.
« Je savais que ça te plairait. » lui avait souri Alec.
En pleine visite, ils étaient tombés sur Jane et Demetri, et l'autre moitié d'Alec s'était confondu en excuses et avait juré de ne plus jamais entrer dans sa chambre sans son accord. Lui qui tenait à son espace et à son intimité, il n'était pas près d'oublier ce coup-là. En plus, il était frustré. Sur le point de refaire l'amour à Bella, voilà qu'ils avaient été interrompus à cause de son enquiquinante de sœur qui n'avait aucune notion de la vie privée d'autrui. Pas étonnant qu'elle s'entende aussi bien avec Alice.
« Alec, mon chéri ! »
Il chassa son amertume pour sa sœur en mettant les pieds dans la salle à manger, où une table rectangulaire assez grande pour accueillir six personnes était dressé pour le dîner. Avec entrain, il se dirigea vers sa mère et accepta la longue étreinte qu'elle lui donnait. Elle lui avait beaucoup manqué.
Restée en retrait, Bella fut touché de voir à quel point son homme était heureux de revoir sa mère après de longs mois séparés à cause de ses études à Paris. Quand ils s'écartèrent, Bella put mieux la détailler. Ses magnifiques cheveux roux étaient attachés en un élégant chignon. En revanche, et Alec avait eu raison, la matriarche de la famille s'était habillée sobrement. Un pantalon en lin blanc crème, associé à un pull rouge à manches courte et à une ravissante paire de ballerines qui chaussaient ses pieds. Dans cette tenue, Sulpicia Volturi était gracieuse, simple et magnifique. Bella se senti un peu gauche dans son jean noir et sa tunique bleu nuit à manches longues. Aux pieds, une paire de ballerine également. Jane, Demetri, Alec et le père de famille étaient tous aussi habillés sobrement, pour un repas lambda en famille.
« Tu dois être Isabella ! » sourit Sulpicia à pleines dents, en se tournant vers Bella après avoir libéré son fils.
« Euh, Bella ! » rectifia-t-elle.
« Eh bien Bella, je suis ravie de faire enfin ta connaissance. » La mère d'Alec et Jane voulait sans doute la prendre dans ses bras, mais respecta son espace et n'en fit rien. « Et je suis ravie que tu aies accepté mon invitation. »
« Le plaisir est pour moi. » dit Bella, en maîtrisant sa voix et en s'empêchant de rougir.
« Et si nous passions à table ? » proposa Jane.
« Excellente idée ! »
Croisant le regard son amie, Bella lui chuchota un merci, car Jane avait remarqué sa gêne. Cette dernière lui fit un clin d'œil. Chaque parent s'installa en bout de table, et les couples restèrent ensemble. Le repas s'annonçait copieux, en vue de la magnifique dinde rôtie et découpée en tranche dans deux plateaux. Des pommes de terre et des haricots verts accompagnaient la viande, et bien d'autres choses délicieuses. Bella se fit une note de se mettre au régime à son retour à l'université. Le bénédicité fut dit par Sulpicia – une tradition que ce soit dit par elle, semblait-il – avant de pouvoir enfin piocher dans les plats. Bella se servit tranquillement, mais pas la première. Alec lui donna une tranche de pain au sésame, qu'elle accepta d'un sourire en coin.
Une fois que tout le monde fut servi, et que les premières bouchées furent prises…
« Alors Bella, parles-nous un peu de toi ! »
Et c'est parti, se dit Alec. Sans savoir que Bella se disait exactement la même chose.
« Maman ! » soupira Alec.
« Quoi ? N'aie-je pas le droit d'apprendre à connaitre un peu mieux ma belle-fille ? » dit Sulpicia, d'une voix très calme et légèrement amusée par la réaction de son fils. « Tout ce que je sais de ta copine, c'est qu'elle étudie la Littérature à Columbia, et qu'elle vient d'une petite bourgade près de Seattle. Tu as été très avare d'information sur elle, et même Jane n'a rien voulu nous dire. »
« Tiens, pour une fois qu'elle ne se montre pas impolie. » railla Alec.
« Je peux savoir ce que ça veut dire ? » répliqua Jane.
« Tu le sais très bien. » rétorqua son frère.
Bella passa la main sous la table et pressa tendrement la cuisse d'Alec. Leurs regards se croisèrent, et il n'y vit aucune gêne. Ça ne la dérangeait pas de répondre aux questions de sa mère.
« Pourrait-on passer ce repas sans que vous ne vous disputiez, tous les deux ? » implora Aro, qui venait de prendre une gorgée de vin.
Les jumeaux s'excusèrent.
« Si cela te gêne que je te pose des questions, Bella, surtout dis-le et je m'arrête là. » lui dit Sulpicia, une fois que le repas reprit sans dispute du frère et de la sœur.
« Non, ça va. » assura Bella. « Alec a bien survécu à l'interrogatoire de mon père, je devrais pouvoir en faire autant. » Elle esquissa un sourire. « Eh bien, j'étudie bien à Columbia, en espérant décrocher ma licence en Littérature. »
« Tu vas l'avoir les doigts dans le nez. » dit Jane. « Je pari même que tu seras la major de ta promo et que tu devras prononcer le discours des diplômés. »
Le pire cauchemar de Bella. Sa grimace fit glousser le couple en face d'elle parce qu'ils connaissaient sa timidité de parler devant une foule.
« Je demanderais à Alice de filmer l'événement. » la taquina Jane.
« Si elle tient à ce que je l'accompagne faire les boutiques une fois par mois, elle n'en fera rien. » dit Bella.
Un raclement de gorge les fit stopper leur petit échange pour le moins amusant. Bella s'excusa auprès de ses hôtes.
« Ne vous en faites pas, ma chère. » la rassura Aro, qui se trouvait à sa gauche. « Jane a l'art de mettre les invités à l'aise. »
« Oui c'est un don ! » se vanta la concernée.
Alec ravala le commentaire acerbe qu'il avait envie de balancer à sa sœur.
Tout au long du repas, entre deux bouchées délicieuses fondantes de pommes de terre ou de dinde, Bella répondit aux questions de Sulpicia, qui ne lui coupait jamais la parole pour reposer une autre question avant que Bella ait eu le temps de répondre à la précédente. Ce fut assez difficile de répondre, sans avoir des nœuds à la gorge, aux questions sur sa mère, avec qui elle n'était plus très proche depuis qu'elle avait décidé de rester vivre avec son père. Sulpicia n'insista pas sur ce sujet, ni sur celui de la famille recomposée dans laquelle elle avait grandi suite au remariage de son père.
« Sais-tu où tu aimerais t'installer, après les études ? » demanda Sulpicia.
Bella n'avait pas manqué le fait que la mère d'Alec la tutoyait, et que son père la vouvoyait.
« Eh bien, pas encore. » répondit Bella. « Je pense passer du temps chez moi avec ma famille avant d'entrer dans la vie active. J'ai encore du temps avant de prendre ma décision. »
Alec et elle en avaient discuté un peu plus tôt dans la journée, sans s'être décidé véritablement. L'idée était d'abord de finir leurs études, de passer l'été en Toscane comme ils se l'étaient tous les six promis l'été dernier, avant de repartir dans leur famille respective pour faire le point. Bien que leurs projets pourraient être bousculé, car rien n'était gravé dans le marbre. Bella savait qu'elle ne resterait pas vivre à Forks ni dans ses environs. S'il n'y avait pas eu Alec, elle aurait sans doute prévu de s'installer à Seattle ou à Portland, et de postuler dans une des nombreuses librairies ou bibliothèques de la ville. Mais si elle voulait que leur couple fonctionne sur la durée, ils devaient faire leur plan d'avenir à deux.
« En parlant de ça, papa, est-ce qu'on pourra retourner dans notre maison en Toscane, cet été ? » demanda Jane. « Le même groupe que la dernière fois. »
« Oui bien sûr. » acquiesça Aro. « Il faudra juste que je sache à quelle date vous voudriez-vous y rendre, et je m'occuperais du reste. »
Ravie, Jane échangea un regard de connivence avec Alec, Bella et Demetri, assis à sa droite.
A la fin du repas, Bella insista pour aider à débarrasser.
« Laisse tomber, maman, Bella est aussi têtu que notre famille réunie. » lui avait dit Alec.
Un trait de caractère que respectaient Sulpicia et Aro. Au moment du dessert, les cafés ou thés servit avec une part de bûches glacées, la discussion fut plus légère. La mère d'Alec parla à Bella de la bibliothèque qu'ils avaient au sein même de la maison.
« Elle a failli tourner de l'œil en la voyant. » taquina Alec, qui se plaignit quand elle lui frappa le bras.
« Sens-toi libre de te servir si jamais tu as envie de bouquiner pendant ton séjour chez nous. » lui dit Sulpicia, en réprimant un sourire.
Bella la remercia. Un peu plus tard, alors que Jane, Alec et Demetri ouvraient des présents offerts par Aro et Sulpicia, cette dernière la rejoignit près du canapé sur laquelle elle s'était assise, tout près d'un immense sapin magnifiquement décoré. Elle s'assit à côté de Bella et lui tendit une boite cadeau de forme rectangulaire.
« Je mets un point d'honneur à toujours offrir quelque chose à mes invités en cette période. Alec m'a parlé de ton amour pour les livres, bien que ce soit la seule chose qu'il m'ait dite. » Bella ravala un gloussement. « Accepte-le de notre part à mon mari et moi, s'il te plaît ! »
Bella se sentait gêné car elle n'avait rien apporté puisqu'elle avait été invitée par Alec un peu au dernier moment, mais elle était bien élevée et elle accepta le cadeau. Elle souleva le couvercle vert pastel et ce qu'elle découvrit à l'intérieur la laissa sous le choc. Avec délicatesse, elle sortit le livre et l'ouvrit avec encore plus de prudence. C'était une édition originale du roman Orgueil & Préjugés, de Jane Austen.
« L'avez-vous déjà lu ? » demanda Sulpicia.
« C'est un de mes romans préférés. » dit Bella, avant de la regarder. « Mais, c'est une édition originale. »
« En effet ! » acquiesça la chirurgienne en souriant.
« Comment… » Bella ne put terminer sa phrase tant elle était choquée et émue que la mère de son petit copain, qu'elle venait de rencontrer pour la première fois, lui fasse un cadeau pareil. « Mais, je… euh… »
Elle en perdait littéralement son latin.
« Tu en prendras soin, j'en suis sûre, et je t'en prie accepte-le. » dit Sulpicia. « Je sais qu'avec toi, ce roman précieux sera entre de bonnes mains. »
Et comment, qu'elle en prendrait soin ! Bella avait pour les livres un amour inconditionnel, alors avoir en sa possession une édition originale d'un roman qu'elle lisait tous les ans depuis qu'elle avait treize ans, était complètement irréel. D'ailleurs, elle en restait encore choquée quand elle se glissa dans le lit d'Alec, plus tard.
« Le cadeau de mes parents t'a choqué, je me trompe ? »
Bella se tourna vers Alec, qui esquissait un petit sourire.
« Attends, je les rencontre à peine et ils m'offrent une édition originale qui doit coûter une fortune. » dit Bella.
« Ecoute, mes parents connaissent beaucoup de monde et ils n'hésitent jamais à se servir de leurs contacts pour faire un cadeau à quelqu'un qu'ils estiment méritant. » Alec attrapa Bella par les hanches et l'allongea sur le dos, roulant de ce fait sur elle. « Et je ne connais personne de plus méritante d'un cadeau pareil, que toi. »
Il l'empêcha de parler d'un baiser.
« Crois-tu que tu pourrais sortir de ton état d'hébétement pour un câlin ? » demanda-t-il d'une voix suave.
Il était clair que Alec n'avait plus envie de parler de ses parents, et qu'il préférerait pratiquer une activité plus intéressante à la place. Le corps de Bella frémit de désir, et la jeune femme se détendit. Elle chassa tout le reste de ses pensées et ne se concentra que sur Alec, et sur les doigts de sa main qui se faufilait sous les draps puis sur sa jambe nue avant de glisser dans l'élastique de sa petite culotte.
La partie 2 arrive le 1er janvier !
Vous avez aimé ?
