Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas !
Los Angeles !
31 décembre 2012 !
C'était de notoriété publique, ou du moins ça l'était dans son entourage, qu'elle détestait faire les magasins. Sauf s'il s'agissait d'aller se perdre dans une librairie, là, il n'y avait pas de problème pour Bella. Mais aller faire les boutiques et suivre Jane et Alice – qui était arrivé à la veille avec Jasper – afin de trouver la tenue idéale pour leur petite soirée du Nouvel An, avait été un cauchemar. Alice et Jane étaient deux furies, une fois lâchées dans la nature, et par là Bella parlait de l'immense centre commercial de Los Angeles. Elle était bien contente quand elle rentra à la villa. Elle monta dans la chambre d'Alec avec ses trois sacs.
« Super, on va se préparer ensemble et… »
« Ah non ! » l'arrêta Bella en faisant face aux furies qu'elle appelait ses amies. « Je vous ai suivi au centre commercial pour vous faire plaisir, mais je sais encore m'habiller et me préparer toute seule. »
« Mais pour ta coiffure, et ton maquillage. » dit Alice, en lui servant ses yeux de cockers.
« Non, ne te sers surtout pas de ce regard parce que je ne cèderais pas. » la prévint Bella. « Je n'ai pas l'intention de me coiffer comme si j'allais sur un tapis rouge. Et j'ai besoin de me reposer alors, vous êtes gentilles et vous me laissez tranquille. Et je dis ça avec tout l'amour que j'ai pour vous. »
Elle referma la porte de la chambre d'Alec d'un coup de talon, et poussa un profond soupir de soulagement. Elle posa les sacs sur le lit, avant d'aller dans la salle de bain pour remplir la baignoire. La température était douce en cette période à Los Angeles, mais Bella avait besoin de se détendre après cinq heures à courir les boutiques avec deux folles surexcitées de la carte bleue. Bella versa des sels de bains à la rose dans l'eau, se déshabilla et attacha ses cheveux en chignon avant de se glisser dans la baignoire une fois remplie. La chaleur de l'eau lui fit du bien. Elle ferma les yeux et profita pleinement des bienfaits des sels de bain, et surtout du calme. Elle avait été à la limite de la migraine.
Oubliant les dernières heures éprouvantes qu'elle venait de passer, Bella laissa son esprit divaguer aux jours qui ont suivi le dîner de famille post-Noël. Les parents d'Alec étaient vraiment géniaux. Elle les avait revus en coup de vent, malgré qu'ils essayassent de partager au moins un repas tous ensemble dans la journée. Ils échangeaient des banalités, Sulpicia se montrant plus curieuse que son mari et n'hésitait pas à l'assaillir de questions, sans être brusque et toujours avec finesse et sourire. Ça ne dérangeait pas Bella d'y répondre, et ces échanges sur sa famille lui avait permis de se rendre compte que sa sœur lui manquait plus qu'elle ne l'avait cru. Si elle était honnête envers elle-même, elle n'en voulait pas à sa sœur pour être sorti avec Jacob, c'est à lui qu'elle voulait vraiment. Sa façon d'agir lui avait retourné l'estomac, et savoir que Leah avait renoncé à devenir infirmière pour rester à Forks avec lui, lui avait brisé le cœur. Personne ne devrait renoncer à ses rêves, et encore moins pour un mec manipulateur. Pour aucun mec, quel qu'il soit.
Après de longs échanges de sms avec son frère Seth pour savoir ce qu'il se passait dans la maison Swan, le tout en sous-marin, une idée était venue à Bella la veille, et elle avait appelé un certain médecin qui connaissait du monde dans le milieu médical. Bella avait bien conscience qu'elle demandait une énorme faveur au père de sa meilleure amie, mais il fallait qu'elle le fasse. Elle espérait que Leah fasse le bon choix.
« Permission d'entrer ? »
Rouvrant les yeux, le regard de Bella se posa directement sur la porte qui reliait la salle de bain à la chambre. Alec était accoudé nonchalamment contre l'encadrure, les bras croisés et faisant ressortir ses muscles. Il était en sueur, du moins d'après ce qu'elle voyait de là où elle était.
« Salut, tu as fait de l'exercice ? »
« Ouais, avec les gars on a joué au basket dans le jardin. Il fallait bien qu'on tue le temps en attendant que vous reveniez. » dit-il. « Alors, je peux entrer ? Et me joindre à toi ? »
L'eau était encore chaude. Ça ferait du bien au jeune homme de se détendre.
« Je peux sauter direct dans la douche, si ça t'ennuie que je sois tout collant. »
« Ça ne me dérange pas. » le rassura-t-elle. « Allez, rejoins-moi, beau gosse ! »
En fait, Bella adorait voir Alec tout transpirant après avoir fait du sport. Elle se mordit la lèvre en le regardant se déshabiller, et mettre ses vêtements dans la panière de linge sale près de la porte. Avant de la rejoindre, il fit de même avec ceux de Bella.
« Tes poches étaient vides, hein ? » demanda-t-il, en recouvrant le panier.
« Hum hum ! » répondit-elle en serrant les cuisses sous l'eau.
Alec était tout nu, et son corps s'éveillait comme chaque fois qu'elle assistait au spectacle. Se décollant de la paroi de la baignoire, Bella laissa la place à Alec. Elle se laissa aller contre lui, allongeant ses bras sur le dessus de la baignoire.
« Alors, comment s'est passé cette virée dans l'enfer des boutiques ? » demanda-t-il, un peu taquin mais pas trop.
Il connaissait parfaitement l'aversion de Bella pour le shopping, et il n'aimait pas trop ça non plus, alors il ne la taquinait jamais vraiment. En tout cas, ça ne durait jamais plus d'une demi-seconde.
« Je ne comprendrais jamais pourquoi elles ont besoin de faire cinquante boutiques différentes pour trouver une tenue de soirée. » soupira-t-elle. « J'ai les pieds en feu, j'aimerais tellement pouvoir rester pieds nus jusqu'à demain. »
« Les deux furies qui te servent d'amies ne le permettront pas. » lui dit Alec, en caressant ses bras.
« C'est pour ça que la robe que je vais porter ira parfaitement avec les ballerines que j'ai ramenées avec moi de New-York. » dit Bella. « Elles ont essayé de me faire acheter des talons, mais je vais déjà porter une robe alors il ne faut pas pousser. »
« J'ai hâte de te voir dedans. » susurra-t-il à son oreille. « Et si on les oubliait jusqu'à ce qu'il soit l'heure de descendre ? »
« Tu as fermé la porte à clé ? » demanda Bella, dont la respiration devint saccadée.
« J'ai retenu la leçon. »
Les lèvres d'Alec se frayaient un chemin le long de son cou à son épaule droite, embrassant lentement sa peau, la dégustant comme si elle était sa friandise préférée. Elle l'était, d'une certaine manière.
« Je pourrais commencer à te taquiner ici. » dit Alec d'une voix rauque et transpirante de désir. « T'en dis quoi ? »
Passant les mains sous les bras de Bella, il effleura son sternum du bout des doigts, avant de descendre sur ses seins et de chatouiller délicieusement ses pointes durcies. Son intimité se contractait. Bella n'aurait jamais pensé qu'Alec puisse être aussi joueur dans les moments intimes. Elle ne manquerait pas de lui poser la question quand elle aura retrouvé ses esprits, ce qui n'était pas pour tout de suite, vu qu'il lui pinça les tétons tout en lui mordillant le lobe de l'oreille.
« Alec… » haleta-t-elle, rejetant la tête en arrière.
« Je continue ? » demanda-t-il.
« Je te tue si tu t'arrêtes ! » le prévint-elle.
« Tu sais que je ne te ferais pas l'amour dans la baignoire. » Il la préférait allongée et nue sous lui pendant qu'il la regardait droit dans les yeux pendant qu'il la prenait avec amour et passion. « On va changer de place. »
Sa main droite était désormais à plat sur son ventre, ses doigts tout près de sa féminité.
« Il est temps de vider cette baignoire et d'aller dans la douche. » dit-il à son oreille. « A moins que tu ne préfères qu'on aille directement au lit ? »
Bella ôta le bouchon de la baignoire d'un geste impatient et n'attendit pas que toute l'eau ait disparut. Elle se leva péniblement, complètement retournée de désir, et sortit de la baignoire. Détachant ses cheveux, elle s'engouffra dans la douche et, tant pis elle en reprendrait une après. Alec était tout près derrière elle, et quand la porte coulissante de la douche fut fermée, Bella se retourna dans les bras d'Alec et lui sauta dessus alors qu'ils furent envahis par des vapeurs d'eaux. Leur baiser devint vorace, mais ils y mirent fin par manque d'air.
« Tu devrais arrêter de m'allumer comme ça. » lui dit-elle, pas certaine d'en avoir vraiment envie.
« Jamais, ma belle ! » Son sourire en coin ne lui disait rien qui vaille, et elle sut qu'il avait quelque chose derrière la tête quand elle sentit la paroi froide de la vitre de la douche dans son dos. « J'ai envie de m'amuser un peu. »
« Ah… ah oui ? » bégaya-t-elle.
« Si tu ne veux pas, tu me le dis et j'attendrais ce soir qu'on soit dans le lit et… »
Bella le coupa d'un baiser.
« Fais ce que tu veux ! »
Elle put voir que ces cinq petits mots tout simples déclenchèrent quelque chose dans le regard d'Alec. Après un baiser langoureux, Alec bascula sa bouche directement sur la poitrine de Bella, englobant ses magnifiques seins entre ses mains. Il ne résista pas à la tentation et lui caressa les tétons du bout du pouce. Le corps de Bella réagissait positivement à ses caresses, ce qui l'encouragea à continuer dans cette voie. Il voulait prendre son temps avec ses seins, mais il remit à plus tard cette envie et céda à une tout autre. Une qu'il n'avait jamais assouvi, étant beaucoup trop intime pour lui pour le faire avec n'importe qui. Mais avec Bella, il était prêt à assouvir n'importe quelle envie, n'importe quel fantasme. Il s'agenouilla, et avec tendresse, il passa une jambe de Bella par-dessus son épaule. Relevant la tête pour croiser celui de sa belle, il attendit son accord pour poursuivre. Elle hocha la tête, s'accrochant d'une main à la barre sur la porte coulissante de la douche, et de l'autre à plat sur la vitre pour ne pas perdre l'équilibre.
Ce fut difficile pour elle de rester bien droite quand la langue d'Alec s'insinua entre ses replis qu'elle savait humide de désir. Elle le savait douée de sa langue, mais pas à ce point-là. Cette sensation, cette cajolerie sur sa féminité était une vraie nouveauté, et un véritable délice. Elle se refusait à penser à son ex – et à ne pas dire son prénom même en pensée – et au fait que leur relation physique n'était pas aussi extraordinaire que celle qu'elle vivait avec Alec. C'était inexplicable. La bouche d'Alec aspira son bouton de plaisir, et Bella explosa dans un grand cri, pour le plus grand plaisir de son partenaire, qui libéra sa jambe avant de se relever. Il ne dit rien, car il n'y avait rien à dire. Ils venaient de partager un moment intense, et ce ne serait pas le dernier. Alec l'embrassa sur le front et l'attira dans ses bras avant de l'attirer sous le jet d'eau qui coulait toujours.
…
Elle se sentait sereine. Ce petit interlude sous la douche lui avait fait le plus grand bien. L'avait surprise, aussi. Elle n'aurait jamais pensé Alec si entreprenant. Depuis qu'il lui avait fait la surprise de la rejoindre à New York pour les fêtes, il la surprenait. Dès qu'ils étaient seuls, il la taquinait d'un sourire coquin ou d'une caresse sensuelle. Mais là... Elle n'aurait jamais cru qu'il était adepte de cette pratique.
« Comment tu te sens ? »
Il se colla dans son dos, et leurs regards s'accrochèrent à travers le vaste miroir au-dessus du lavabo tout aussi grand de la salle de bain. Tous deux enroulés dans des serviettes moelleuse, Alec avait passé les cinq dernières minutes à observer Bella, debout devant le lavabo et le regard perdu au loin mais un sourire ravi et au visage détendu, à se sécher les cheveux. Il avait attendu qu'elle fasse taire le bruit de son sèche-cheveux pour s'approcher dans son dos.
« Je vais bien. » assura-t-elle, en débranchant le petit appareil.
Elle enroula le fil autour et le posa sur la chaise qui se trouvait à sa gauche, près du lavabo.
« Attends, je vais le faire. » dit Alec quand elle voulut prendre sa brosse.
Il lui prit l'accessoire et commença, avec des gestes tendres et experts, à lui démêler les cheveux. Il était si doux dans ses gestes, et prenait un soin méticuleux à la coiffer et à la débarrasser des nœuds.
« Tu as un talent pour la coiffure ? » le taquina-t-elle.
« Ne le répète à personne. » plaisanta-t-il.
« Promis. »
Elle se mordit la lèvre tout au long de la séance coiffure. Elle n'osait pas lui demander d'où lui était venu cette fougue soudaine pour les jeux de l'amour, surtout avec ce degré de sensualité.
« Tu te mords la lèvre. » lui fit-il remarquer. « Et tu fronces les sourcils. Qu'est-ce qu'il y a ? »
Il lisait en elle avec une telle facilité. C'était déroutant. Elle songea une seconde à lui mentir, mais ce n'était pas la bonne solution alors elle tenta d'esquiver.
« Ce n'est pas important. » dit-elle en haussant les épaules.
« Ma chérie, dis-moi ! » insista-t-il posément.
« Mais ce n'est rien, je t'assure. »
A travers le miroir, Alec fronça les sourcils à son tour, tenta de déchiffrer ce qui se passait dans la tête de Bella, puis, il comprit.
« Tu te demandes si j'ai déjà fait avec une autre ce que je t'ai fait sous la douche, c'est ça ? »
Et voilà, il lisait en elle comme dans un livre ouvert.
« Tu veux savoir si je l'ai déjà fait avec Irina. » Bella haussa les épaules. « Non, mon amour, tu es la première avec qui je l'ai fait. »
Bella avait du mal à y croire, il le vit bien. Doucement, il la tourna pour qu'elle lui fasse face, et lui caressa tendrement la joue du revers des doigts.
« Pour moi, cette… pratique est un moment très intime entre deux personnes et à ne pas faire à la légère, et pas juste pour le sexe. Tu sais que je ne suis pas du genre à coucher juste pour coucher. »
« Je sais ! » Elle était pareil. « Tu n'es pas obligé de… »
« Si, il faut que je t'explique, pour te rassurer. » dit-il en posant son index sur cette délicieuse bouche qu'il aimait tant embrasser. « Bella, je ne suis pas resté très longtemps avec Irina. »
« Mais tu l'as aimé. » dit Bella.
« Oui, je l'ai aimé, et elle a été ma première, mais je n'étais pas amoureux d'elle. Ce que je ressentais pour elle n'a rien à voir avec ce que je ressens pour toi. » Il prit le visage de Bella en coupe, qui posa ses mains sur les hanches de son copain. « Dès le premier regard, j'ai su que tu étais spécial, et plus le temps a passé, plus je pensais à toi. On a gardé le contact par e-mail, mais ça a suffi pour que je tombe éperdument amoureux de toi. Tu es absolument tout ce dont j'ai rêvé. On partage les mêmes centres d'intérêts, et on a tous les deux une aversion évidente pour le shopping. »
Bella gloussa.
« Ce que je t'ai fait sous la douche, je n'aurais jamais pu le faire avec quelqu'un d'autre. C'est prétentieux à dire parce qu'on ne sait pas de quoi l'avenir est fait, mais je sais que je veux passer ma vie avec toi. » dit Alec, son regard planté dans le sien. « Alors, Los Angeles, Seattle, New-York… Je me fous de l'endroit où on vivra après la fac, du moment que je suis avec toi tout ira bien. »
Il avait l'art et la manière de lui faire des déclarations déroutantes, et qui avaient le pouvoir de la faire fondre. Elle se jeta sur sa bouche et ils partagèrent un baiser passionné.
« Si je n'avais pas déjà lavé mes cheveux, je t'aurais entrainé au lit jusqu'à ce soir. » dit Bella, le souffle court.
« Et je t'aurais laissé faire sans me débattre. »
Il lui embrassa le nez, la joue, le coin puis la bouche. Ils se vêtirent de jogging et t-shirt et restèrent dans la chambre jusqu'à ce qu'il soit l'heure de se préparer.
Le moment venu de s'habiller, Bella s'enferma dans la salle de bain avec les affaires achetées plus tôt dans la journée, et d'autres choses dont elle avait besoin. Elle voulait surprendre Alec, et elle espérait que la robe qu'elle avait choisi – sous l'œil avisé de deux folles mais qu'elle adorait – plairait à son copain. Elle enfila d'abord des sous-vêtements en dentelle, du même bleu orageux que la robe qu'elle avait choisie. Elle se coiffa ensuite, ondulant ses cheveux pour qu'ils se regroupent en cascade devant son épaule gauche. Bella côtoyait Alice depuis tellement d'années qu'elle savait désormais prendre soin d'elle. Seule. Sans avoir besoin de se retrouver dans la peau de Barbie Bella. Elle avait assez donné. Sa coiffure terminée, elle se maquilla, là aussi sans nécessité d'aide extérieure. Même si elle savait que Alice ne lui imposerait jamais une coiffure ou un maquillage qu'elle ne voudrait pas, Bella appréciait s'occuper d'elle-même aujourd'hui, ce qui n'avait pas toujours été le cas. D'un côté, elle devait une fière chandelle à Alice pour être une cinglée de la mode.
Sa robe lui allait à la perfection, et même si Bella ne se sentait pas forcément toujours à l'aise en robe, elle avait voulu jouer le jeu et se faire jolie pour la soirée qu'elle allait passer avec son homme et ses amis. Elle voulait surtout faire sensation auprès d'Alec. Alice et Jane lui avaient assuré qu'il allait adorer. Se mordant la lèvre, elle réussit à fermer de moitié la fermeture éclair dans son dos, mais n'insista pas pour la remonter intégralement. Se regardant une dernière fois dans le miroir au-dessus du miroir après avoir glissé ses pieds dans une paire de ballerine noir qu'elle avait emporté avec elle dans ses valises, elle sortit de la salle de bain.
Alec attendait tranquillement, son regard se perdant par la grande baie vitrée. Entendant la porte s'ouvrir derrière lui, il se tourna et fut totalement subjugué par la vision qui s'offrait à lui. D'un beau bleu orageux, la robe était d'une silhouette évasée asymétrique jusqu'aux genoux. En mousseline, sans manches et avec un col en V, un ravissant nœud sur le devant de sa taille côté gauche complétait la robe.
« Tu… tu veux bien m'aider à fermer ma robe ? » demanda-t-elle en lui tournant le dos sans attendre sa réponse.
Déglutissant péniblement, Alec sortit les mains des poches de son pantalon noir et fit les quelques pas qui le séparaient de Bella. Il remonta lentement le reste de la fermeture éclair dans le dos pour refermer la robe. Bella se retourna quand ce fut fait, se mordant la lèvre.
« Je suis à deux doigts de m'évanouir tellement tu es magnifique. » dit Alec, en balayant ses yeux le long du corps de Bella. « Euh, tu l'es tout autant au naturel mais, c'est la première fois que je te vois ainsi. En robe, je veux dire. »
« C'est vrai, tu aimes ? » souffla la jeune femme, le ventre noué par le regard de braise qu'il posait sur elle.
Comprenant qu'elle stressait de sa réaction, Alec glissa ses mains autour de sa taille langoureusement, et, d'une voix tout aussi langoureuse, il lui susurra à l'oreille :
« Attends la fin de la soirée, et je te montrerais l'effet que cette robe me fait. »
Il lui mordilla le lobe de l'oreille pour clore cette promesse non-voilée. Bella se laissa aller contre lui, alors qu'il la guidait hors de la chambre d'une main dans le bas du dos.
C'est main dans la main qu'ils retrouvèrent le reste de la bande dans le grand salon de la maison. La pièce avait été réarrangée pour l'occasion. Deux grands fauteuils face à l'autre près de la cheminée. Sur la grande table contre le mur, il y avait des sodas ou de l'eau, des bonbons, des chocolats, des mini-quiches et pizzas. Des bâtons de crudités, et pleins de petits fours. Même des bols de chips.
« Ah bah vous voilà ! » dit Alice.
Elle portait une magnifique robe moulante rose, aux manches courtes et au col sur une épaule, et son carré était légèrement bouclé. Quant à Jane, qui avait lissé sa belle chevelure blonde, elle avait opté pour une robe couleur bordeaux moulante au col rond. Quant aux garçons, ils étaient habillés plus ou moins comme Alec pantalon ou jean classe, avec une belle chemise manches courtes.
« Wow, et tu n'as même pas eu besoin de mon aide pour te coiffer. » dit Alice, bouche bée devant l'allure de Bella.
« Faut croire que Barbie Bella a pris son indépendance. » la taquina Bella.
« Ne me dis pas ça ! » s'étrangla Alice.
Bella lui envoya un bisou sans se défaire de son sourire.
« Faudra t'y faire chérie, Bella n'a plus besoin de toi pour la coiffer. » lui dit Jasper, avant de l'embrasser sur la joue. « Oh allez, ne fais pas cette tête ! Tu te doutais bien que ce jour devait arriver. »
« Tu pourras jouer à la coiffeuse autant que tu voudras quand t'auras une fille. » lui dit Bella. « Mais ne fais pas la tête, grâce à toi je saurais comment m'habiller, me coiffer ou me maquiller selon les circonstances. »
Cette dernière phrase eut le bon effet, et Alice cessa de bouder.
« Bien joué ! » souffla Alec à l'oreille de Bella.
Elle tourna la tête vers lui et arqua un sourcil l'air de dire tu crois quoi ? Je la connais par cœur. Alec eut un rictus.
« Alice, j'espère que tu n'as pas prévu de jeux de société pour la soirée. » dit Alec.
« Pourquoi ? » demanda Alice.
« Parce que faire un jeu de société avec Jane est la pire des idées. » dit Alec.
« Qu'est-ce que ça veut dire ? » s'offusqua la concernée.
« Que tu es la pire des mauvaises joueuses. Tu détestes perdre. » dit son frère.
« Je ne vois pas en quoi c'est un défaut. » fit Jane, le regard noir posé sur son frère.
« Disons que je n'aimerais pas devoir passer le reste de la soirée à chercher toutes les pièces du jeu partout dans le salon, quand tu auras balayé le plateau parce que t'as perdu. »
« C'est arrivé une fois ! » dit Jane. « Et j'avais huit ans ! »
« Tu plaisantes ? » ricana Demetri, qui ne se formalisa même pas du regard qu'elle posa sur lui. « Bébé, chaque fois qu'on joue au poker tous les deux, tu jettes les cartes dans la chambre alors qu'on n'est qu'à la moitié du jeu. Et tu m'insultes en disant que je triche. »
« Mais tu triches ! » répliqua-t-elle.
« Comment ? C'est toi qui distribues les cartes à chaque fois ! »
Demetri la fit ensuite taire d'un baiser. A l'oreille de Bella, Alec dit tout bas pour qu'elle seule entende :
« C'est une bonne idée, ça. Un strip-poker rien que toi et moi, tout à l'heure. Ça te branche ? »
Bella fut tenté de lui dire qu'elle ne savait pas jouer au poker, mais il la connaissait tellement bien qu'il saurait qu'elle mentait. Il y avait très peu de personne qui pouvait décrypter ses mensonges, mais son père, Sue et Alec ne tombaient jamais dans le panneau. Alice, elle, avait beau la connaitre depuis longtemps, elle se faisait avoir chaque fois que Bella voulait esquiver une soirée dans une fraternité de la fac, ou même une sortie shopping.
« Vu que je n'ai pas beaucoup de fringues à enlever, la partie ne serait pas intéressante. » lui dit-elle. « Mais, garde cette idée en tête pour une prochaine fois ! »
Le regard d'Alec s'alluma d'un désir évident. Il lui vola un tendre baiser, quand de la musique retentit. Ni trop forte, ni trop basse. La soirée pouvait commencer.
Bella avait faim. Après être rentré du centre commercial avec ses deux cinglées de copines, elle n'avait pas quitté la chambre d'Alec. Elle remplit une assiette en carton de divers petits fours, imité par Alec, et tous les deux gagnèrent un des canapés et s'y assirent côte à côte. Les discussions dévièrent rapidement vers les études, et il ressortit du groupe que tout le monde avait hâte que ça se finisse.
« J'adore Paris, mais j'ai hâte de rentrer définitivement à L.A. ! » dit Jane.
« Et toi, Demetri ? Tu comptes aller vivre à Seattle, ou suivre Jane ? » demanda Alice.
« Oh non je viens m'installer ici. » dit Demetri. « J'irais sûrement voir mon père à notre retour d'Italie, mais après, je pose mes bagages à Los Angeles. »
« Très bonne réponse ! » lui dit Jane, avant de lui susurrer : « Je te récompenserais tout à l'heure. »
Ils s'embrassèrent, ce qui fit sourire Bella, et grimacer Alec.
« Bella, dis-moi que tu vas venir t'installer à Seattle ! » la supplia Alice. « Tu sais que je vais déprimer sans ma meilleure amie. »
« Je, euh, je ne me suis pas encore décidé. » avoua Bella. « De toute façon, je trouverais du boulot peu importe où je m'installe. »
« Mais… »
« Alice ! » l'arrêta doucement Jasper. « On est là pour célébrer la nouvelle année, pas pour mettre la pression à qui que ce soit. »
Bella leva les yeux au ciel, un sourire amusé aux lèvres.
« Je croyais que tu devais faire un stage avec un ami de papa. » dit Jane à son jumeau.
« Rien n'est signé. » dit Alec. « Et maintenant que je suis avec Bella, je ne peux pas prendre de décision sans elle. Pas si on veut que ça marche, elle et moi. Sujet clos, merci ! »
D'un regard avec Demetri pour faire passer le message, ce dernier hocha la tête et empêcha Jane de rétorquer, en lui fourrant gentiment une mini-pizza dans la bouche. Le message était clair : mêlez-vous de vos affaires ! Bella était on ne peut plus d'accord, bien qu'elle aimât ses deux filles curieuses de tout.
« Bonsoir, les jeunes ! »
Aro Volturi, élégant et décontracté à la fois dans un polo blanc et un pantalon en coton noir, fit son entrée.
« Papa ? Je ne savais pas que tu étais à la maison. » s'étonna Alec.
« Oui, ta mère et moi avons décidé de rester à la maison, ce soir. » dit Aro. « J'allais à la cuisine nous prendre à manger. »
« Tu n'as qu'à te servir avec ce qu'il y a sur la table. » lui dit Alec en désignant ladite table. « Jane et Alice ont commandé pour vingt personnes. »
Les deux concernées lui tirèrent la langue.
« Tu fais ta propre soirée de ton côté, tonton ? » dit Demetri.
Ils n'étaient pas vraiment liés par le sang, mais le père de Demetri et celui de Jane étaient amis depuis très longtemps, et le jeune homme considérait son beau-père comme son oncle.
« Absolument ! » dit Aro, avant de remercier Jane qui lui avait apporté un plateau. « Ne vous en faites pas, on n'a pas l'intention de sortir de notre chambre, votre mère et moi. » rajouta-t-il en parlant à ses enfants.
« Ew, évite les sous-entendus ! » grimaça Jane, en secouant la tête.
« Comment tu crois que ton frère et toi êtes venus au monde ? » la taquina son père.
« Ah, non je ne veux rien entendre ! » éclata-t-elle alors que les autres riaient.
Les mains plaquées sur les oreilles, Jane s'éloigna de son père et secoua la tête en chantonnant la la la la la… Aro échangea un sourire amusé avec son fils, puis, salua le groupe et quitta le salon pour rejoindre son épouse.
« C'est bon, il est parti. » dit Demetri, en tirant sur les bras de Jane.
« Je suis traumatisé à vie. » marmonna-t-elle.
« Tu es traumatisé parce que tu sais que tes parents font l'amour ? » s'étonna Jasper.
« Un jour, avec Edward on a surpris nos parents dans la cuisine en rentrant du lycée. Je ne sais pas qui de nous quatre étaient les plus gênés. » dit Alice.
« On peut parler d'autre chose que de la vie sexuelle de nos parents ? » supplia Jane. « Autrement je vais devoir sortir le champagne plus tôt que prévu. »
Ils changèrent de sujet, et décidèrent de faire un jeu de devinette. Un post-it collé sur le front, chacun essayait de deviner le personnage fictif ou non inscrit dessus, ce qui donna de bons moments de fous rires.
Bella piocha un chocolat dans un des bocaux sur la table, quand les bras d'Alec l'encerclèrent par-derrière.
« Tu viens danser, mon ange ? »
« J'ai deux pieds gauches. » lui dit-elle en se retournant dans ses bras.
« Mais non, tu t'en sortiras très bien. » dit-il en l'entraînant contre lui, loin de la table. « Je vais te guider, tu n'auras qu'à me suivre. »
Il ravala un rire quand elle mit le chocolat dans sa bouche pour masquer sa gêne. Elle ne voulait pas risquer de lui marcher sur les pieds. La bouche pâteuse, et elle avait soif à cause du chocolat, elle enroula les bras autour du cou d'Alec, tandis qu'il lui enlaçait la taille, et elle suivit attentivement son rythme. To Love You More, de Céline Dion, retentit. C'était une belle chanson d'amour mais avec un double sens, tout de même, trouvait Bella.
« Tu vois, ce n'est pas difficile. » dit Alec. « T'as peur de me marcher sur les pieds, c'est ça ? »
Pour réponse, elle leva les yeux au ciel, et colla sa tête contre son épaule. Elle était bien dans ses bras, peu importait la situation. Là en train de danser, allongée dans un lit pour dormir ou faire l'amour, blottit contre son torse dans un bain bien chaud. Elle ne s'était jamais sentie ainsi avec… l'autre. Bella se sentait chez elle, à sa place, dans les bras d'Alec.
« Tu es bien calme, mon amour. » constata-t-il, alors que la chanson Your Song de Elton John remplaça Céline Dion. « Tout va bien ? »
« Oui, je me disais juste que j'étais bien dans tes bras. » Elle leva la tête pour le regarder. « Je me sens chez moi. Je ne me suis jamais senti comme ça de toute ma vie. »
« Tu m'en vois ravi. » dit-il en souriant. « Je ferai tout pour que tu ne cesses jamais de vouloir rester auprès de moi. Et n'écoute pas les jérémiades d'Alice. On vivra là où on l'aura décidé. »
« Tu sais, je n'ai pas besoin de faire un stage en entreprise comme toi. » dit Bella. « Tant que je peux travailler au milieu des livres, peu importe la bibliothèque ou la librairie, le reste est sans importance. Si tu veux venir à L.A. pour faire ce stage avec l'ami de ton père… »
« Je ne veux pas y penser. » la coupa tendrement Alec. « Pas en cet instant. Et les mois qui vont suivre vont être chargé pour nous avec les examens. On aura qu'à en discuter à ce moment-là. »
Il l'embrassa. La discussion sur ce sujet était close. Ça ne posait pas de problème à Bella, mais ça ne l'empêcherait pas de s'en vouloir s'il faisait une croix sur ce fameux stage pour elle.
Minuit approcha à grand pas. Le champagne fut débouché et déversé dans six flutes. Le décompte commença à 23h59. Puis, il ne resta plus que dix secondes au compteur.
10
9
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7
6
5
4
3
2
1
« Bonne année ! »
Les flutes de champagnes se levèrent, et ils burent une gorgée avant que chaque couple ne se tourne vers sa moitié. Alec encercla Bella de sa main libre, et l'attira pour un long baiser tendre. Il voulait l'embrasser avec plus de vigueur, mais ils n'étaient pas tout seuls.
« On reste encore une heure, et ensuite je te ramène dans la chambre. » susurra-t-il. « J'ai envie d'être seul avec toi. »
« On peut même y retourner maintenant. » dit Bella.
« C'est quoi ces messes-basses ? » demanda Alice en les rejoignant, Jasper sur les talons. « Vous n'essayez pas de vous esquiver, j'espère ? »
« C'est bon, il est minuit passé. » dit Alec. « On s'est pointé, on a ris, on a mangé et on a bu. Bella et moi on a envie de nous retrouver seul. »
« Mais vous êtes incroyable tous les deux ! » s'écria Alice. « On est là, tous réunis pour fêter la nouvelle année, et vous voulez déjà vous barrer ? »
« Chérie, ils ont envie d'être seuls, si tu vois ce que je veux dire. » lui dit Jasper, en l'entourant de ses bras.
« Et alors ? Ils peuvent contrôler leur libido encore quelques heures, non ? » rétorqua-t-elle.
« Tu oublies qu'ils vont passer les six prochains mois encore séparé par un océan ? » lui rappela Jasper.
« Oh et puis je n'ai pas besoin de ta permission pour faire ce que je veux. » dit Bella, qui but d'une traite sa coupe de champagne.
Amusé, Alec l'imita tout de même.
« Ne t'en fais pas ! » dit Bella à Alice, alors que Demetri les débarrassa elle et Alec de leur coupe vide. « On ira faire du shopping une fois rentrée à New-York, et seulement quand il ne neigera plus. »
Elle avait prononcé le mot magique, ça se lut dans la façon dont le visage frustré d'Alice changea et redevint plus calme.
…
« C'est incroyable ! » dit Alec, alors que Bella sortait de la salle de bain après s'être démaquillé et autre.
« Quoi donc ? » demanda-t-elle.
« La manière dont tu arrives à manipuler Alice pour obtenir ce que tu veux. » dit le jeune homme, en s'approchant d'elle.
« Alice ne jure que par la mode, je sais comment l'amadouer. » Bella se laissa aller contre Alec. « Tu as fermé à clé ? »
« A ton avis ? »
Leurs bouches furent sur le point de se toucher, quand un téléphone – celui de Bella – sonna, interrompant l'instant.
« C'est le mien ! » dit la jeune femme. « Sans doute mon père. »
« Ok, je vais aller à la salle de bain pendant que tu lui parles. » dit-il, en la laissant s'éloigner. « Fais lui part de mes meilleurs vœux ! »
Il s'enferma dans la salle de bain faire ses petites affaires.
Bella parla à son père de très longues minutes, passa ensuite à sa belle-mère, les rassurant que tout se passait bien à Los Angeles.
« Je vous appellerais une fois rentrée à New-York ! » dit-elle alors qu'Alec sortait de la salle de bain, la chemise déboutonnée. « Papa, je dois te laisser. »
Parce que mon copain vient de sortir de la salle de bain la chemise ouverte et tout mon corps tremble de passion soudaine. Mais elle ne dit pas cela à voix haute. Elle raccrocha et mit son téléphone sur silencieux, puis le reposa sur la table de nuit. Alec fit le tour du lit pour la rejoindre, le regard fixé sur elle. Un regard plein de promesse. Bella savait qu'il n'aurait aucun mal à tenir cette promesse qu'elle pouvait lire dans ses yeux. Alec était très doué pour la rendre folle sur tous les plans. Arrivé à sa hauteur, le jeune homme tira lentement sur le nœud devant la robe.
« J'ai à la fois envie d'accélérer les choses, et de prendre mon temps. » dit-il, faisant glisser ses doigts le long de ses bras.
« Eh bien, je ne suis pas très fatiguée, et je suis légèrement pompette. »
« Après une coupe de champagne ? » s'amusa Alec.
« Je l'ai bu cul sec. Les bulles me sont montées à la tête. » Elle lui écarta la chemise pour mieux voir la marchandise. « Je t'avoue que je ne sais pas ce que ça fait de faire l'amour en étant ivre. On pourra peut-être essayer un jour. »
« T'as déjà été bourré, ma belle ? » demanda Alec.
« Pas au point de faire un blackout mais, ouais, ça m'est arrivé une fois ou deux. » répondit Bella. « Le week-end qui a suivi ma rupture avec… » Elle déglutit. « …Jake, Jasper a apporté une bouteille de tequila dans notre dortoir à Alice et moi, et on a bu des tas de shots. A la fin, j'avais prévu tout un plan pour buter mon ex, et Jazz et Alice ont promis de me fournir un alibi. »
Alec éclata de rire, ne s'étant pas du tout attendu à cet aveu.
« Tu pourras le leur demander si tu… humpf… »
Il l'avait embrassé.
« Je préfère qu'on arrête de parler. » chuchota-t-il contre sa bouche.
C'était une excellente idée. Bella lui enleva sa chemise, se perdant dans le baiser qu'il lui donnait.
« Tourne-toi ! »
Sa voix basse, rauque et autoritaire la fit frissonner alors qu'elle obéissait. Les mains d'Alec descendirent avec lenteur le zip dans son dos. Une bouche – sa bouche – se posa sur sa peau entre ses omoplates, tandis que ses mains s'occupèrent de baisser le haut de la robe. Robe qui finit à ses pieds.
« Retourne-toi ! »
Elle obtempéra. Ils échangèrent un long baiser passionné, tandis que Alec l'attirait vers le lit.
« Tu es encore trop habillé. » marmonna Bella.
« Il n'en tient qu'à toi, mon cœur. »
Elle le surprit en inversant leur place tout en déboutonnant son jean. Bella poussa Alec sur le lit, le débarrassa du jean, ainsi que des chaussures et des chaussettes, avant de grimper sur ses genoux. Elle était aussi pétrie de désir que lui, et ça se ressentait à travers le baiser qu'ils échangeaient. Alec prit de nouveau le dessus et, agrippant les hanches de Bella, il la retourna sur le lit et l'allongea sur le dos. Il dévia dans son cou, descendit jusqu'à sa poitrine et baissa le bonnet de son soutien-gorge pour libérer son sein droit afin de lécher son téton. Bella sursauta sous cette caresse inattendue, mais elle ne l'arrêta pas pour autant. C'était une sensation délicieuse, d'autant plus qu'il fit subir la même chose à son autre sein.
« C'est ça enlève-le ! » grogna-t-il quand elle se cambra pour passer les mains dans son dos pour dégrafer son soutien-gorge.
Alec esquissa un sourire de satisfaction quand elle l'ôta et le lança à travers la chambre. Alec reprit ses caresses sur ses seins, mais il ne s'y attarda pas et descendit plus bas, enlevant à Bella son dernier rempart. Cet ensemble en dentelle était vraiment très sexy, et il espérait qu'elle continuerait à en porter tout au long de leur vie. Oui, parce que Alec ne pouvait pas s'imaginait une vie sans Bella à ses côtés. Il ne lui avait pas menti, il ferait absolument tout pour qu'elle se sente toujours bien avec lui. Revenant au présent, Alec remonta le long du corps de Bella, et embrassa sa bouche.
« Tu me rends fou. » dit-il en lui mordillant la lèvre inférieure.
Il se redressa pour prendre un préservatif dans le tiroir de la table de nuit, mais son corps tressaillit d'encore plus d'impatience quand Bella se mit à déposer des baisers pressés dans son cou et sur son épaule. Elle le surprit davantage en s'emparant du petit emballage en aluminium, qu'elle déchira avec hâte et, cerise sur le gâteau, elle déroula le latex protecteur sur le sexe érigé d'Alec. Il n'avait même pas remarqué qu'elle lui avait baissé son caleçon. Quand elle ôta les mains de lui, le jeune homme s'empressa de se débarrasser de son sous-vêtement, puis, se rallongea de tout son long sur Bella.
« J'aurais voulu prendre mon temps… » dit-il en commençant à se glisser en elle. « …mais tu me rends dingue, et je vais exploser si je… »
« Oh la ferme ! »
Elle lui empoigna la nuque et l'attira à lui pour souder leur bouche. D'un coup d'appui des talons, elle « l'aida » à s'enfouir en elle complètement. Bella ressentit un léger étirement qui ne dura pas, cependant. Bouche contre bouche, les mains sur le corps de l'autre et se laissant transporter par la passion qui les habitait, Alec bougea en elle lentement au début, jusqu'à ce qu'il ressente le besoin d'aller plus vite, plus fort. Bella comprit sans mal qu'il se retenait de laisser libre cours à tout ce qu'il avait en lui. Elle le connaissait bien, et ça se voyait dans ses yeux.
« Ne te retiens pas ! » lui dit-elle, le souffle haletant.
« Bella… »
Elle l'embrassa, et resserra ses jambes autour de lui.
« Plus fort, Alec ! »
A ces mots, la tendresse se transforma en un véritable tourbillon de sauvagerie. Sans non plus faire mal à Bella, il accéléra ses pénétrations et leurs hanches claquèrent contre l'autre. Alec ne la quittait des yeux que le temps de l'embrasser sur les lèvres. L'un comme l'autre, ils n'étaient pas loin d'atteindre le point de non-retour. Un picotement familier se fit ressentir au creux de leurs reins. Bella savait qu'elle n'allait pas mettre très longtemps avant de jouir, d'autant qu'Alec venait de glisser une main entre leur corps pour caresser son clitoris, et accélérer leur jouissance. Elle jouit dans un grand cri, qui mourut dans la bouche d'Alec, qui jouit à son tour.
Pendant de longues minutes qui semblaient une éternité, ils restèrent ainsi. Alec le visage enfoui dans le cou de Bella, tentant de retrouver ses esprits. Il ne saurait décrire ce qu'il venait de se passer, à part qu'il n'a jamais rien ressenti de tel. Une fois retombés les effets de leur orgasme, sans dire un mot, Alec emmena Bella dans la salle de bain et l'aida à faire sa toilette, avant de les ramener au lit après avoir passé quelques vêtements. Allongés face à l'autre, les yeux voilés par la fatigue, Alec se pencha pour lui voler un doux baiser.
« Mon amour ! » souffla-t-il. Le sourire de Bella malgré l'épuisement était une véritable beauté. « Je ne t'ai pas fait mal, j'espère ? »
« Non, c'était super. » le rassura-t-elle. « Mais je suis fatiguée. Je n'ai pas beaucoup d'endurance, désolée. »
« Ne le sois pas. » Il l'embrassa sur le front avant de s'allonger sur le dos et de l'attirer contre son torse. Il garda ses bras autour d'elle après avoir remonté la couverture sur elle. « On s'entraînera cet été. »
N'obtenant aucune réponse, Alec baissa la tête et il se rendit compte que Bella s'était endormi. Il sourit.
2 janvier 2013 !
Ils voulaient tellement prolonger leur séjour, mais il était temps que chacun retourne à sa fac respective. Le jet de la famille d'Alec les attendait à un aérodrome privé, prêt à s'envoler vers New-York en premier lieu, puis vers Londres et enfin, Paris. Bella avait un pincement au cœur à l'idée de quitter Los Angeles, parce que ça signifiait que les vacances étaient terminées. Elle qui a toujours détesté ne rien faire, c'en était presque risible. Mais elle avait passé ces derniers jours avec Alec, qu'elle n'avait pas vu depuis plusieurs mois, et de qui elle allait être encore séparé jusqu'en juillet. Cette idée la rendit triste. Un sourire se dessina sur ses lèvres quand elle sentit un corps et des bras familier se blottir dans son dos et l'encercler par la taille.
« Tout va bien, mon amour ? »
« Oui, ça va. » Elle laissa quelques secondes s'écouler avant de dire : « Je suis triste que ça soit la fin des vacances. »
« Toi ? La fille la plus bosseuse que je connaisse, t'as envie de prolonger tes vacances ? » s'amusa Alec.
« Ce n'est pas ce que j'ai dit. » réfuta-t-elle. « C'est juste que, j'étais tellement bien, pendant ces quasi deux semaines avec toi. Maintenant… »
« Maintenant on va devoir se séparer le temps de finir la fac. » finit-il à sa place. « Mais, on va tellement être pris par nos révisions qu'on ne verra pas le temps passer. Et on fera comme on a fait pendant le premier semestre, on s'appellera pratiquement tous les jours. Six heures de décalage horaire entre Paris et New-York, ce n'est pas si énorme. »
Ce n'était pas faux !
« Et puis, on aura prouvé que les relations à distances peuvent fonctionner. » rajouta Alec. « Il suffit de le vouloir. »
Bella comprenait très bien qu'il faisait référence à l'ancienne histoire de Bella avec Jacob. Elle se serait bien passé qu'il le lui rappela, mais elle se contenta de soupirer intérieurement.
« Désolé, c'était plus fort que moi. » dit-il, l'embrassant dans le cou.
« Ouais, tu parles ! » railla-t-elle. « T'as de la chance que je t'aime. »
« C'est vrai. » Il sourit contre sa peau. « Ta valise est prête ? »
« Ouais ! » souffla-t-elle alors qu'il la libérait. « J'ai réussi à y faire rentrer ce que j'ai acheté pour la soirée. »
Son téléphone sonna sur la table de nuit. Elle alla le prendre, et fut surprise – mais pas tant que ça, au final – de voir qui l'appelait.
« Je t'attends en bas. » lui dit Alec.
Il prit leur valise au passage, et sortit de la chambre. Bella décrocha.
« Allô ! »
« Comment t'as fait ça ? »
« De quoi tu parles ? »
« Tu sais de quoi je parle. Carlisle vient de m'appeler. »
Oh, ça ?
« Oh, ça ! » dit Bella en voix haute.
« Oh, ça ? Bella, après ce que je t'ai fait, comment tu peux m'aider ? »
« Disons que c'est ma façon à moi de te laisser le choix. Et je ne te demande pas de rompre avec Jacob, je ne ressens plus rien pour lui et si t'es bien avec lui… »
« Je… j'ai rompu avec lui. »
Bella ne s'était pas attendu à un tel aveu.
« Oh euh, ok ! »
« Après ton départ, j'ai beaucoup réfléchi et, t'avais raison. Je n'aurais jamais dû laisser passer ma chance alors, je faisais des recherches sur mon ordinateur il y a quelques jours quand Jacob a débarqué dans ma chambre et, il a vu ce que je faisais. On s'est disputé quand je lui ai dit que j'envisageais de passer le concours dans quelques mois. Disons que ça ne lui a pas plu. »
« Tu m'étonnes ! » marmonna Bella. « Laisse-moi deviner il t'a dit que tu n'en avais pas besoin et qu'il s'occuperait de toi. »
« Ouais, tu parles ! Je n'ai pas l'intention de me laisser manipuler une deuxième fois. Je lui ai dit ses quatre vérités et j'ai rompu avec lui. »
« Je suis désolée, Leah. Je le pense vraiment. »
« Ça ne pouvait pas marcher, de toute façon. J'aurais fini par regretter les choix que j'ai fait à cause de lui, tu m'as simplement ouvert les yeux. T'as été dure mais, t'as dit les mots qu'il fallait alors, merci. Pour tout, et j'espère qu'on pourra vraiment redevenir proches comme avant. »
Ouais, Bella l'espérait aussi.
« Bonne année, Leah ! »
« A toi aussi. » Un instant de silence. « Tu serais d'accord que je vienne à ta remise de diplôme ? »
…
« Ah, Bella ! » Sulpicia prit Bella dans ses bras quand cette dernière atteignait la dernière marche du grand escalier, puis, elle s'écarta et regarda sa belle-fille avec le sourire. « Je suis très heureuse d'avoir fait ta connaissance. J'espère ne pas t'avoir mise mal à l'aise avec toutes mes questions. »
« Non, rassurez-vous ! »
Etrangement, elle était sincère. Elle avait trouvé les parents d'Alec tellement chaleureux que ça ne l'avait pas gêné plus que ça.
« Ce serait plutôt à moi de vous remercier de m'avoir accueilli chez vous pendant toute une semaine. »
« Tu es la bienvenue ici quand tu veux, Bella. Et je veux que tu saches aussi que je ne te mettrais jamais la pression pour quoi que ce soit. »
Ce qu'elle sous-entendait par-là était très clair pour Bella, qui esquissa un sourire.
« Chéri, tu n'es pas en train d'essayer d'obtenir de Bella qu'elle vienne s'installer ici après ses études, j'espère ? » intervint Aro, amusé.
Bella eut toutes les peines du monde à cacher son propre amusement. Les parents de son petit copain se comportaient parfois comme des adolescents. Parfois, elle les trouvait encore pire que Charlie.
« Pas du tout ! » dit Sulpicia. « Je disais même tout le contraire à Bella, et que j'ai été ravie de la rencontrer. »
« Tout le plaisir fut pour moi. » sourit Bella. « Et merci d'avance, pour nous laisser passer l'été qui arrive dans votre maison en Italie. »
Aro balaya l'air de la main comme si ce n'était pas grand-chose.
« Maman, papa ! » Alec arriva, et enroula un bras protecteur autour de Bella. « Vous avez assez posé de questions comme ça à Bella. »
« Ta mère, tu veux dire ! » rectifia Aro.
« Je lui disais que j'étais contente de l'avoir rencontré. » se justifia Sulpicia pour la deuxième fois en cinq minutes.
« Faut y aller ! »
Jane apparut sur le pas de la porte.
« Il faut en profiter, tant que le temps est clément partout. »
« Elle a raison. » dit Aro. « Allez, il faut profiter de ces derniers mois d'université qu'il vous reste. »
Bella resta en retrait et regarda d'un œil attendrit Alec et Jane échanger une dernière étreinte avec leurs parents. Ils avaient été super accueillant avec elle - malgré le petit interrogatoire dinatoire mais bon, Alec y avait aussi eu droit avec Charlie, ça n'était qu'un juste retour des choses.
« Ça va ? » demanda Alec en la rejoignant.
« Oui, ça va super bien. » répondit-elle en souriant.
« Qui c'était, au téléphone ? » demanda Alec, une fois dans la jeep en direction de l'aérodrome.
« Juste ma sœur qui voulait me souhaiter bonne année. »
Elle resta évasive tout le reste du trajet.
Le jet ne perdit pas de temps quand les bagages furent chargés dans l'appareil, et que les six passagers furent assis. Il décolla en direction de New-York, et y déposa Alice, Jasper et Bella, où une voiture de location les attendait non loin.
« Tu m'appelles dès que tu arrives à Paris ? »
« Sans faute ! » Alec se pencha et l'embrassa. « On se revoit vite, tu vas voir. »
« Je sais. » dit Bella, les mains sur ses larges épaules. « On y est arrivé une fois, ça sera du gâteau, cette fois encore. »
Avec toutes les révisions qui les attendaient pour la dernière ligne droite, certainement.
« Je t'aime ! »
« Moi aussi, je t'aime. »
« Alec, faut qu'on y aille ! » lui cria Jane depuis le jet.
Il leva les yeux au ciel, mais embrassa Bella langoureusement une dernière fois, s'attirant des sifflements de tous les côtés. Puis, s'écarta, il remonta le zip de la veste de Bella pour la protéger du froid hivernal New-Yorkais, l'embrassa sur le nez et la libéra. Elle rejoignit Alice et Jasper près de la voiture de location, et Alec retourna à l'avion.
La nouvelle année commençait bien malgré tout, puisqu'elle avait passé ces deux dernières semaines avec l'homme qu'elle aimait !
A suivre dans Devenir Adulte !
Je vous souhaite une bonne année 2023, à vous qui passait par-là *-*
La partie 4, qui sera aussi la dernière, sera posté d'ici la fin de la semaine prochaine.
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Bises et à très vite !
Aurélie !
