Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas !
Bonjour *-*
Et voici la 4ème et dernière partie de la saga "Boucler La Boucle".
Bonne lecture !
Forks !
24 juin 2013 !
Terminée la vie New-Yorkaise ! Bella avait adoré ses quatre années d'études universitaires à la fac de Columbia. New-York était une ville immense et qui était toujours pleine de vie.
Retour à la maison !
Alice, Jasper et elle avaient obtenus leur diplôme après avoir étudié comme des dingues. Ils avaient tous les trois réussi leurs derniers examens, et Bella avait fini devant toute la promo le jour de la remise des diplômes, devant familles et amis à faire un discours. Elle avait eu une trouille de tous les diables, mais elle avait fait tout son possible pour ne pas se trahir. Diplôme en poche, les trois amis étaient repartis chez eux. Jasper à Seattle, Alice et Bella à Forks, pour quelques jours.
Cela faisait deux semaines qu'elle était rentrée à Forks. Alec avait été diplômé quelques jours plus tôt seulement, et il était aujourd'hui avec sa sœur dans la villa de sa famille en Toscane, à attendre qu'elle ne le rejoigne. Ce qui ne saurait tarder. Elle venait tout juste de finir de faire ses valises, quand on toqua à la porte.
« Prête pour le grand départ ? » lui demanda Charlie, tout fringuant dans son uniforme de shérif.
« Ouais, j'ai hâte. » répondit Bella.
Tout un été à flemmarder dans une somptueuse villa en Toscane, à être avec ses amis et dans les bras de l'homme de sa vie ? Et comment qu'elle était impatiente d'y être. Alice devait passer la chercher dans une heure pour les conduire à Seattle, où elles passeraient la nuit chez les parents de Jasper avant de se rendre à un aérodrome privé au petit matin, où le jet des Volturi les attendrait.
« As-tu fini d'emballer tes affaires ? » demanda Charlie, cette fois sur un ton plus sérieux.
Il y avait des cartons posés les uns sur les autres au fond de la chambre. En fait, la pièce était désormais dépourvue de décorations ou du moindre livre. Soit c'était dans les deux valises que Bella prenait avec elle en Italie, soit tout était dans des cartons pour son grand déménagement. Si leurs amis n'étaient pas au courant de la décision qu'ils avaient pris pour leur avenir ensemble, les parents de Bella et Alec, eux, l'étaient. Un appartement les attendait déjà dans leur future ville, et à la fin de l'été, leurs affaires y seraient stockées. Tout ça, bien évidement grâce aux parents de Alec, qui avaient pris les choses en mains afin de leur faciliter la vie. L'appartement n'était pas la seule chose qui les attendrait à leur arrivée dans cette ville qu'ils avaient choisis tous les deux. Ils avaient écumés les propositions de stages et d'embauches dans différentes villes, et ils avaient passé des entretiens à distance quelques semaines plus tôt. Le choix s'était fait à deux, et ça n'aurait pas pu mieux se passer.
Bella savait qu'une vie de couple n'était pas toujours facile, et vivre avec Alec H24 serait une première, mais ils s'aimaient, et ils étaient prêts à vivre l'un avec l'autre. Ils auraient des hauts et des bas, comme tous les couples, mais Bella était prête à tout pour que ça marche. Et elle savait que c'était la même chose du côté d'Alec.
« Oui, j'ai fait le tri. » acquiesça-t-elle, en réponse à la question de son père. « Tu ne m'en veux pas ? »
« Pourquoi est-ce que je t'en voudrais ? » voulut savoir Charlie.
« De ne pas revenir m'installer dans les environs. »
« Bella, on en a déjà discuté. » dit Charlie, accoudé contre l'encadrure de la chambre. « Je me suis fait à l'idée, il y a bien longtemps de ça, que ta vie ne se ferait pas à Forks. Tu l'as bien prouvé en partant étudier à New-York. Et puis, ce n'est pas comme si tu allais vivre à l'autre bout du pays. Tu ne seras qu'à douze heures de distance en voiture, et beaucoup moins en avion. »
« T'es le meilleur des papas, tu le sais ? »
« Je fais de mon mieux. » sourit-il. « Allez, je dois y allez. J'ai le droit à un dernier câlin ? »
« Ce n'est pas le dernier, tu sais ? » lui dit-elle en lui offrant tout de même une étreinte.
« Ça va l'être pendant un moment. » dit-il. « Je suis fière de toi, ma fille. »
Il l'embrassa sur le front avant de s'en aller. Le téléphone de Bella sonna au même moment. Elle décrocha.
« Allô ? »
« Bonjour, mon ange ! Dis-moi que t'es prête à me rejoindre ? »
Souriant comme jamais, Bella se jeta sur son lit pour mieux se caler pour parler à son homme.
« Mes valises sont faites. Avec Alice on prend la route dans moins d'une heure, on passe la nuit chez Jasper pour gagner du temps. Tu as prévu quoi pour moi, quand on se verra ? »
« Tout un tas de choses que je préfère ne pas te dire au téléphone. Rien que d'y penser ça me rend dingue alors, si je le dis à voix haute… »
Ouais, Bella pouvait le comprendre. Son corps était tout aussi en manque de lui, que lui ne pouvait l'être d'elle.
…
25 juin 2013 !
Dans le jet privé !
« Alice, je t'ai déjà dit que le Instyle Magazine n'était pas de la vraie lecture. » la taquina Bella, depuis son siège à droite de l'appareil.
Assise dans un fauteuil confortable sur la gauche, Alice leva le nez de son magazine et tira la langue à sa meilleure amie, avant de reprendre sa lecture. Levant les yeux au ciel, Bella se concentra sur la partie d'échec qu'elle disputait avec Jasper, assis en face d'elle.
« Je vais te battre, cette fois. » lui dit Jasper.
« Ouais, t'avais déjà dit ça les dix dernières fois qu'on a joué ensemble. » railla Bella.
« Tu ne devrais pas être surpris qu'elle te batte à chaque fois, chéri. » dit Alice depuis sa place et sans lever les yeux de son magazine de mode. « Bella est une pro des échecs. La seule personne capable de lui tenir tête, c'est Edward. »
« Alec est doué, aussi. On s'est affronté plusieurs fois virtuellement, et il gagne une partie sur trois. » leur apprit Bella.
Bella remporta la partie d'échec, au grand damne de Jasper, qui ne s'en formalisa pas pour autant. Il n'était pas un mauvais joueur ni un mauvais perdant, ce qui n'était pas déplaisant. Pendant les quatre années qu'ils avaient tous les trois passés à Columbia, ils avaient souvent fait des jeux de sociétés et de cartes pour décompresser entre deux révisions, et c'était toujours une ambiance bonne enfant. Cette ambiance allait manquer à Bella, quand elle se serait installée dans sa future ville, avec Alec.
Quand ils descendirent de l'avion, une fois arrivée à destination, la nuit tombait sur Florence. L'Italie avait neuf heures d'avance sur Seattle, le décalage horaire allait se faire ressentir sur les trois venus des Etats-Unis. Le jet avait été savamment manœuvré sur le tarmac jusque dans le gigantesque hangar prévu à son effet, et tout au fond du hangar, près d'une large porte ouverte, se trouvait Alec. En le voyant, Bella sourit et courut vers lui sans se soucier de ses bagages. C'est à peine si elle entendait le gloussement de sa meilleure amie. Tout ce qui comptait, c'était le beau gosse en jean, t-shirt et lunettes de soleil sur la tête qui la réceptionna sans mal lorsqu'elle se jeta dans ses bras.
« Enfin ! » souffla-t-il, le visage enfoui dans son cou.
Oui, c'était le mot qu'elle cherchait. S'écartant afin de pouvoir mieux le regarder, Bella sourit encore plus.
« Buongiorno ! » dit Bella.
« Techniquement, on est le soir et… »
Elle le coupa en plaquant sa bouche contre la sienne. Alec en oublia de la corriger et répondit au baiser. Six longs mois séparés. Six mois sans pouvoir se voir autre qu'à travers un écran d'ordinateur. Sans pouvoir se toucher, s'embrasser. Mais Bella était enfin dans ses bras, et il n'allait plus jamais la lâcher. Leurs études étaient terminées, et ils étaient sur le point de s'installer ensemble.
« Salut ! » murmura-t-elle contre sa bouche.
« Salut, beauté ! »
Ils passèrent cinq bonnes minutes dans les bras de l'autre, à se sourire, s'embrasser, quand un raclement de gorge se fit entendre.
« Oh, salut vous deux ! » dit Alec, en remarquant enfin la présence de Jasper et Alice. « Désolé, euh… »
« Ne fais pas attention à Alice, elle est bougonne quand elle a faim. » dit Jasper. « On a déchargé les valises. »
Il montra le chariot contenant lesdites valises.
« Super, ma voiture est dehors. » dit Alec.
« T'es sûr qu'il y aura assez de place ? » demanda Bella. « Non parce que, la moitié des valises sont à Alice. Elle ne sait pas voyager léger. »
Comme quelques heures plus tôt dans l'avion, Alice lui tira la langue.
« Très mature ! » railla Bella.
« Mais oui, il y a assez de place. » assura Alec.
Les valises rentèrent sans problème dans le coffre du SUV. Alec referma le coffre, avant d'aller se mettre derrière le volant. Bella était sur le siège passager, et Alice et Jasper à l'arrière.
« Jane et Demetri n'ont pas voulu t'accompagner ? » demanda Jasper, une fois sur la route.
« Non, ils préparent le dîner. » répondit Alec, sans quitter la route des yeux. « Je sais qu'avec le décalage horaire, pour vous c'est l'heure du déjeuner. »
« Oh, d'ici un jour ou deux, ça passera. » dit Alice avec assurance.
Sur son siège, Bella leva les yeux au ciel. Alec monta légèrement le son de la radio, et le silence se fit pour laisser la musique prendre le relai.
Il faisait entièrement nuit lorsque le SUV se gara devant la maison de vacances. Sa devanture claire en pleine jour était assombrie, à peine visible par la lumière allumée sous le porche d'entrée. Valises en mains, ils suivirent Alec jusqu'à l'intérieur, où de délicieuses odeurs de nourriture flottaient dans l'air. Aussitôt, l'estomac de chacun grommela de faim.
« Ah, vous êtes arrivés ! »
Jane sautilla dans le couloir jusqu'au groupe et les prit tous – sauf Alec – dans ses bras. Le jeune homme ne s'en formalisa pas.
« Le dîner est presque prêt. » dit Demetri, qui s'était joint à eux. « Vos chambres sont prêtes, et vous avez le temps de faire un brin de toilette, si vous voulez. »
« Ce n'est pas de refus. » dit Alice.
Alec insista pour prendre les valises de Bella, et lui fit signe non pas de grimper les escaliers, mais de le suivre dans le couloir qui menait à la salle de bain du bas. Là, il ouvrit une porte qui se trouvait face à la salle de bain. La lumière allumée, Bella y découvrit une chambre, plus ou moins identique à celles qui se trouvaient à l'étage. Les murs étaient d'un beau beige crémeux.
« Je me suis dit que ce serait plus simple pour nous de dormir près de la salle de bain, maintenant qu'on est en couple. » dit Alec.
« Ouais, c'est une bonne idée. » approuva Bella.
« Super ! » Posant les valises près de la porte, Alec ferma celle-ci avant d'y plaquer lentement Bella. « Tu m'as tellement manqué, bébé. »
« Toi aussi, tu m'as manqué. » Elle prit son visage en coupe, et lui vola un baiser. « On ne peut plus faire machine arrière, maintenant, puisqu'un appartement nous attend, ainsi qu'un stage pour toi, et un boulot pour moi. »
« Je ne veux pas faire marche arrière. Tu es tout ce que j'ai toujours voulu, dès le premier regard. J'ai été con de ne rien te dire avant mais, on ne va pas revenir sur le passé puisqu'on est ensemble, aujourd'hui. »
« Ma rupture avec l'autre crétin n'était qu'une question de temps. » dit Bella avant de secouer la tête. « On va éviter de parler de lui alors qu'on est tous les deux, aussi proches après six mois séparés pour nos études. »
« Excellente idée ! »
Alec lui prit langoureusement la bouche, jusqu'à la laisser pantoise. Leurs corps se réveillèrent et furent attiré l'un vers l'autre, mais ce n'était pas le moment.
« On va remettre ça à plus tard. » dit Alec, en s'écartant.
Bella était entièrement d'accord. Après un passage express à la salle de bain, Bella noua ses doigts à ceux d'Alec. Il les mena dans la cuisine, où une table pour six étaient dressés.
« Du champagne ? » s'étonna Bella, en voyant six coupes remplis et disposés devant chaque place.
« Oui, on va fêter la fin de la fac, et notre entrée dans le monde des adultes. » dit Jane.
Dès que tout le monde fut assis, leur verre de champagne à la main, Alec prit la parole.
« Je porte un toast à la fin de nos études. »
« Hallelujah ! » lança Jane, faisant rire la tablée.
« Moi je n'ai pas vraiment fini mais bon, continue je t'en prie. » dit Jasper.
L'école de Droit de Seattle lui avait ouvert grand les bras après avoir été l'un des meilleurs élèves de Columbia.
« Mais aussi à l'amitié. » Il se tourna vers Bella. « A l'amour. »
« Awe ! » firent Alice et Jane en même temps.
« Oh la ferme ! » souffla Alec aux deux filles, qui éclatèrent de rire.
Ils trinquèrent et burent une gorgée de champagne. Bella apprécia le picotement des bulles sur sa langue, mais pas question de se saouler. Pendant quelques minutes, seul le bruit des couverts et des mastications se faisaient entendre, avant que Jane ne demande à Bella :
« Hum, au fait Bella, comment ça se passe avec ta sœur ? Chaque fois que je pose la question à Alec, il reste évasif et me dit de me mêler de mes affaires, mais en moins poli. »
« Parce que t'es trop curieuse. » rétorqua Alec.
« Notre relation va mieux. » répondit Bella. « Surtout depuis qu'elle a repris sa vie et ses rêves en mains. Elle a réussi son concours et elle bosse maintenant dans un hôpital universitaire à Seattle. Elle s'est même installée là-bas. »
« Mon père dit qu'elle bosse bien. Vu qu'il alterne entre Forks et Seattle, il a souvent l'occasion de la voir travailler. » dit Alice. « T'as été sournoise d'appeler mon père pour qu'il tire les ficelles afin que Leah passe le concours aussi vite. »
« Mon… » Bella fronça les sourcils. « Notre abruti d'ex… » Tout le monde pouffa, même Alec. « … me tient pour personnellement responsable de sa séparation avec Leah. »
« Tu n'as pas forcé Leah à le quitter, tu lui as juste ouvert les yeux sur qui il était vraiment. » dit Alice. « Un petit merdeux incapable de voir plus loin que sa petite personne. »
Alec était assez d'accord avec ce portrait peint du jeune homme qu'il n'avait rencontré qu'une fois, quelques mois plus tôt lorsqu'il avait passé le Réveillon de Noël dans la famille de Bella. Il aurait rajouté que Jacob était un connard arrogant qui se croyait supérieur aux autres. C'est ce que Alec en pensait, du moins. Lui mettre son poing dans la gueule, lors de leur affrontement verbal nocturne alors que tout le monde dormait, aurait été un bonus pour la souffrance qu'il avait causé à Bella, mais Alec s'était retenu, par respect pour l'hospitalité que lui avait conféré le père de sa copine. Non, il avait préféré le remettre à sa place avec des mots, qui par chance avaient été entendu par nulle autre que le père de Jacob. Bella n'avait pas été très contente de l'apprendre, au petit matin. Alec était content que les deux sœurs aient pu retrouver une entente normale depuis.
« Il a essayé de la reconquérir ? » demanda Demetri, aussi curieux que Jane, sa copine.
« Ouais, il a même essayé de la dissuader de passer le concours d'infirmière, mais elle a fini par se rebeller, et elle a changé de numéro parce qu'il l'inondait d'appel et de sms. Mon père a dû intervenir. J'espère qu'il va se calmer, ne serait-ce que pour sa future copine. »
Bella n'avait jamais soupçonné, avant de partir pour New-York, cet aspect chez son ami d'enfance, qui fut par la suite son tout premier amour. Fort heureusement, Leah avait retrouvé la raison après leur discussion durant les fêtes. Bella esquissa un sourire, qu'elle masqua dans son verre d'eau en repensant au fait que Leah fréquentait depuis peu un interne en chirurgie, qui n'était autre qu'un natif de la réserve Quileute.
« On peut changer de sujet, s'il vous plaît ? » demanda Alec. « Chaque fois que j'entends le prénom de ce connard, j'ai envie de frapper quelque chose. »
C'était une très bonne idée. Bella caressa la cuisse d'Alec sous la table, et se pencha pour l'embrasser sur la joue.
« Tu pourrais enfin nous dire ce que vous avez prévu, Alec et toi, pour la suite. » dit Alice. « Alors, Seattle ou Los Angeles ? »
Bella savait que sa meilleure amie s'attendait à ce qu'elle lui dise qu'ils avaient choisi Seattle pour rester proche d'elle, mais les espoirs d'Alice allaient vite s'éteindre. Ça n'avait pas été une décision facile à prendre. Bella savait que, s'ils n'avaient pas été en couple, Alec serait retourné vivre chez ses parents et aurait pris ce stage garanti par un ami de son père. Mais ils formaient tous les deux un couple uni, et ils étaient certains de vouloir passer leur vie ensemble. Ils avaient étudié leurs options, en discutant chaque fois quand ni Alice ou Jane n'étaient dans les parages. Ça faisait plusieurs semaines que leur choix était fait.
« Désolée, Alice, mais ce ne sera ni l'un ni l'autre. » dit Bella.
« Quoi ? » s'étrangla Alice.
« On déménage à San Francisco à la fin de l'été. » leur apprit Alec.
« Les parents sont au courant, j'imagine. » dit Jane, qui n'avait pas la moindre trace de reproche dans la voix.
« Ils nous ont déjà trouvé un appartement, sans qu'on ait notre mot à dire avec Bella. » dit Alec.
« Et ça t'étonne ? » s'amusa Jane.
« Pas vraiment. » pouffa Alec.
« San Francisco ! » répéta Alice, dans un souffle.
Bella savait que ça ne serait pas facile pour sa meilleure amie de se faire à l'idée qu'elles ne se verraient plus tous les jours, comme c'était le cas depuis qu'elles se connaissaient. Alice était une personne très enjouée, et d'une loyauté sans faille, que ce soit en amitié ou en amour.
« Je ne pars pas à l'autre bout du monde, Alice. » tenta de la rassurer Bella. « Ce n'est qu'à deux heures environs en avion, et on se verra quand j'irais rendre visite à mon père. »
« Mais ce ne sera plus pareil. » dit Alice, dont les yeux brillaient de tristesse.
« Chérie, tu ne peux pas en vouloir à Bella de vouloir vivre sa vie. » la consola Jasper, une main sur sa nuque. « Si avec Alec ils ont décidé de s'installer à San Francisco, c'est sans doute parce qu'ils ont reçu des propositions qu'ils ne peuvent pas refuser. »
« Et rien ne dit qu'on va y rester toute notre vie. » dit Alec, qui avait noué ses doigts à ceux de Bella. « Mais pour le moment, c'est là qu'on va vivre. Et tu seras toujours la bienvenue chez nous. Je n'ai pas l'intention de couper Bella de sa famille. »
Alice vida d'une traite sa coupe de champagne, et s'en servit une deuxième. Bella savait que, dans ces moments-là, il valait mieux laisser Alice ruminer. Elle échangea un regard avec Jasper, qui hocha brièvement la tête. Bella, d'un autre signe de tête, fit comprendre à Alec, Demetri et Jane que ce n'était pas la peine de tenter de réconforter Alice. Pas quand elle était comme ça. Le diner fut, par la suite, moins animé.
…
« Tu crois que ça va aller, pour Alice ? »
Alec regardait Bella finir de se brosser les dents, appuyé contre l'encadrement de la salle de bain. Bella se rinça la bouche, et s'essuya ensuite avec une petite serviette.
« Ouais, ne t'en fais pas. » le rassura-t-elle. « Elle n'est juste pas habitué à ne pas avoir ce qu'elle veut, et ce qu'elle veut, c'est moi habitant à Seattle. »
« Elle ne peut pas sérieusement croire que tu vas faire ta vie en fonction de ses désirs, si ? » demanda Alec.
« J'aimerais pouvoir te dire non, mais je connais Alice. » dit Bella.
Elle sortit de la salle de bain, éteignant la lumière sur son passage, et alla dans la chambre, suivi d'Alec.
« Alice est la dernière de sa fratrie, et la seule fille. Elle était gâtée mais sans excès, sauf que dans le caractère d'Alice, il faut que ses proches soient près d'elle en permanence. Elle aime avoir les gens qu'elle aime à proximité. » Bella s'assit sur le lit. « Tu sais, si tu n'avais pas été dans ma vie, j'aurais sans doute prévu de vivre plus ou moins à Seattle, ne serait-ce que pour être proche de mon père, même si je savais que je ne retournerais jamais vivre à Forks. »
« Et me voilà dans ta vie, qui chamboule tous tes plans. » ironisa un peu tristement Alec.
Bella se leva du lit, et se blottit contre Alec, nouant ses mains derrière sa nuque.
« Oui, tu chamboules ma vie, dans tous les sens du terme. » sourit Bella. « Et je t'en remercie, parce que tu m'as sorti de la souffrance que m'a causé l'autre crétin, et avec toi je me sens vraiment aimé. »
« Tu l'es, et c'est pour cette raison que je ne t'ai forcé la main sur rien. Dans un couple, on prend les décisions à deux, et puis j'aurais été d'accord s'il avait fallu continuer notre relation à distance quelques mois supplémentaires. »
« Je sais que tu aurais été d'accord, mais pas moi. Tu m'as trop manqué l'année qui vient de passer, pas question que ça continue. »
« On est sur la même longueur d'onde. » dit-il avant de l'embrasser. « Tu es fatiguée ? »
« Tu as quelque chose en tête, beau gosse ? »
« Peut-être bien. »
Il n'en pouvait plus d'attendre, et Bella le vit dans son regard. Et ça se ressentit dans le baiser qu'il lui donna. Le désir, le manque de ces derniers mois ne mit pas longtemps à les ensevelir. Alec maitrisa tout de même ses gestes, et ne montra aucune brusquerie dans ses caresses et ses baisers. Ils se déshabillèrent l'un l'autre, restant en sous-vêtements.
« Tu m'as manqué, mon cœur. »
« C'est moi, ou mon corps qui t'a manqué ? »
Bella s'écarta pour se hisser sur le lit jusqu'au sommet, s'appuyant sur les coudes et gardant son regard rivé sur celui de Alec.
« T'as pris du muscle. » remarqua-t-elle.
« Il fallait bien que je gère ma frustration. Je faisais des pompes chaque fois que j'avais envie de toi mais que je ne pouvais pas t'avoir. » dit-il, avant de faire un signe des doigts pour qu'elle lui fasse de la place.
Il mit un genou sur le matelas, prêt à la rejoindre. Bella comprit le message. Si elle n'avait pas été aussi empressé que lui d'assouvir leur envie commune, elle l'aurait fait mariner un peu, mais elle écarta les jambes et Alec s'inséra entre elles après avoir grimpé sur le lit. Il embrassa son corps au passage, de son ventre à son cou, jusqu'à atteindre sa bouche délicieuse. Après ces mois loin d'elle, il allait passer des heures à l'embrasser, quitte à ce qu'ils aient tous les deux les lèvres gonflées.
« A quoi tu penses ? » demanda Bella.
« Je pense, que j'aimerais passer des heures et des heures à t'embrasser pour rattraper tout le temps perdu. » dit Alec, qui traça du bout du doigt la ligne de son soutien-gorge.
« Je ne suis pas contre, mais si tu ne me fais pas l'amour dans les cinq minutes, je t'étripe à mains nues. » le taquina-t-elle.
« Enlève ce truc, d'abord. » gronda-t-il en tirant sur le milieu du soutif.
Mais avant que Bella puisse le faire, Alec le lui dégrafa d'une seule main. Bella gloussa devant son impatience. Poitrine nue, elle frissonna. Alec l'embrassa pleinement, collant son bassin au sien et elle put sentir la bosse de son désir contre sa féminité qui pulsait et frémissait. A bout de souffle, le jeune homme s'écarta le temps de prendre un préservatif. Le reste des sous-vêtements disparut, Bella attrapa l'emballage, le déchira et déroula le latex. Sentant sa main l'enserrer sur toute sa longueur, Alec tressaillit. L'audace de sa compagne ne cesserait jamais de l'étonner. Il lui donna un baiser vorace qui lui fit lâcher son sexe. Alec en profita, et glissa une main entre leurs corps et l'effleura pour s'assurer qu'elle était prête à le recevoir. A son tour, Bella tressaillit mais ne l'empêcha pas de la caresser. Ses lèvres intimes étaient mouillées, mais pas assez au goût de Alec, qui introduit un doigt en elle. Il ne voulait pas lui faire mal.
Bella savait pourquoi il faisait durer le plaisir malgré leur désir insoutenable. Des mois sans faire l'amour pour une fille pouvait entraîner une légère gêne, parfois des douleurs. Ça lui était arrivée par le passé, dont l'été dernier après sa première fois avec Alec, mais il avait été tellement doux que ça n'avait été que passager. Un deuxième doigt s'introduisit en elle, alors que le baiser d'Alec lui coupait le souffle.
« Alec, j'en peux plus. » gémit-elle.
Il sortit ses doigts de sa moiteur, passa son bras sous la jambe de Bella pour la relever, et s'inséra en elle. Bella ressentit un léger tiraillement mais elle ne s'en formalisa pas. Elle n'avait pas mal. Son ventre se contractait et son corps tout entier brûlait. Alec l'embrassa et commença ses vas et vient.
…
Le lendemain, après avoir dormi une bonne partie de la matinée, ce qui ne lui ressemblait pas mais bon, elle était en vacances, Bella entra dans la cuisine. Après un petit câlin matinal et une douche, elle s'était habillée d'un short en jean assez moulant, et un Crop-Top noir à fines bretelles et qui laissait son ventre à l'air libre. En la voyant s'habiller ainsi, Alec avait failli tourner de l'œil.
« Salut, vous deux ! » Elle salua Jane et Demetri, attablée autour du petit-déjeuner. « Les autres dorment encore ? »
Avant que Jane ne puisse répondre, Jasper arriva.
« Bonjour tout le monde, je ne fais que passer. » dit-il en prenant une mini bouteille d'eau et de jus d'orange dans le frigo.
« Où est Alice ? » demanda Bella.
« Disons qu'elle refuse de sortir du lit, et qu'elle a une petite gueule de bois. » répondit Jasper. « Ce qui est bien fait pour elle. »
Jane et Demetri grimacèrent. Ça n'étonnait personne après que Alice se soit enfilée ce qui restait de la bouteille de champagne au dîner la veille. Elle l'avait même emporté avec elle à la fin du repas pour en finir les gorgées restantes.
« Et elle m'évite, je pari. » dit Bella, blessée par l'attitude puéril de sa meilleure amie.
« Tu connais Alice, il faut toujours qu'elle en fasse des tonnes quand rien ne va dans son sens. » dit Jasper. « Dès qu'elle aura décuvé correctement, je lui parlerais. Mais toi, je t'interdis de te morfondre pour le comportement enfantin de ma copine. »
« Je suis bien d'accord. » dit Alec.
Jasper sortit de la cuisine.
« Bon, et bien ça confirme ce que je pense d'Alice. » dit Jane. « Je l'adore, mais parfois je lui mettrais bien une paire de claques pour qu'elle grandisse un peu. »
« Je ne connais pas sa famille, mais d'après ce que tu nous en as dit, ils ne sont pas du genre à lâcher du lest avec leurs enfants. » dit Demetri.
« Ils ne le sont pas. C'est juste le caractère d'Alice. » expliqua Bella, en s'asseyant à table. « Parfois elle obtient ce qu'elle veut et elle est très contente, et parfois non, et dans ce cas de figure bah, elle sort les yeux de cockers et quand ça ne marche pas, elle s'énerve et il faut vite la faire redescendre. »
« Elle a essayé de t'influencer sur ton choix, pendant que vous étiez encore à New York ? » voulut savoir Jane.
« Ouais, quasiment tous les jours. » Bella soupira.
Quand leur choix s'était porté sur San Francisco, Bella savait que ça ne plairait pas à Alice, mais pas qu'elle le prenne mal au point de se souler. C'était un comble, tout de même, que sa meilleure amie souhaite à ce point qu'elles restent l'une avec l'autre.
« C'est étrange qu'elle le prenne aussi mal, alors que ton propre père est content pour toi. » dit Demetri. « Alec m'a dit qu'il n'avait eu aucun mal à accepter ta décision. »
« Mon père me connait bien, il a su très vite que je ne vivrais pas à Forks après mes études. Si je n'étais pas avec Alec, j'aurais sans doute envisagé Seattle pour être plus proche de lui, mais voilà, la vie ne va pas toujours comme on pense. »
« Je suis censé le prendre comment ? » demanda Alec, en déposant un verre de jus d'orange devant Bella.
Bella attendit qu'il s'asseye pour lui prendre le menton entre ses doigts et l'embrasser. Alec esquissa un sourire.
« Bon, assez tergiversé sur les états d'âmes d'Alice. » dit Jane. « Bella, je vais prendre un bain de soleil après, tu m'accompagnes ? »
« Avec plaisir ! »
Ce qu'elles firent après avoir débarrassé le petit-déjeuner. Toutes les deux étaient allées se changer avant de se rejoindre à l'extérieur de la villa. Allongées sur des chaises longues, ayant étalées de la crème solaire sur leur peau, et lunettes de soleil sur le nez, les deux amies profitèrent de la tranquillité de la campagne et de la chaleur du soleil. Bella, qui avait attaché ses cheveux en deux tresses sur les côtés, poussa un petit soupir d'apaisement.
« Ça va ? » lui demanda Jane.
« Ouais, ça fait du bien de se détendre après les derniers mois éprouvants qu'on a passé. »
Il n'y avait rien de pire que les derniers mois de fac. Entre les révisions pour les cours lambda, et celles pour les examens de fin d'années, les étudiants n'avaient plus une minute à eux. Du moins, ceux qui prenaient leurs études au sérieux. Bella en avait vu plusieurs, au cours des quatre dernières années, à préférer faire la fête et à draguer plutôt qu'à étudier. Elle n'était allée qu'une seule fois à une soirée organisée par une fraternité, et elle était reparti au bout de vingt minutes. Ce n'était pas son truc, et ça ne lui avait pas du tout manqué. Malgré son sérieux, si Jasper n'avait pas été dans la même université qu'elles, Alice se serait sans doute laissé emporter par tout ça. Heureusement qu'il avait été là pour tempérer ses ardeurs. Dommage qu'elle ne prenne pas le choix de vie de Bella mieux que sa réaction d'hier. Bella pressentait une petite dispute lorsqu'elle aurait émergé de sa gueule de bois. Tant pis, les choses sont comme elles sont, et Bella ne s'excuserait pas d'avoir choisi San Francisco plutôt que Seattle. Elle était même persuadée que son amie aurait réagi de la même façon, peu importe la ville où ils se serait installées avec Alec.
« Arrête de penser à elle. » lui conseilla Jane. « Tu auras tout le loisir de lui dire ce que tu penses de sa réaction plus tard. Profite un peu du soleil. »
« Oh ouais, bonne idée ! »
Fronçant les sourcils, Bella ouvrit les yeux et baissa ses lunettes de soleil pour voir Alec et Demetri prendre place sur une chaise longue, ne portant rien d'autre qu'un short de bain.
« Quoi ? On a le droit de faire bronzette, nous aussi. » dit Demetri.
« Je t'en prie chéri, ne dis plus jamais ça. » grimaça Jane.
« Et mettez de la crème solaire, sinon ce sera bien fait pour vous. » dit Bella, en remettant ses lunettes en place.
« Oui, Chef ! » railla Alec.
…
Deux jours passèrent sans que personne ne croise Alice. Jasper commençait à en avoir marre, mais il prenait sur lui et rassurait les autres. Pour changer les idées de sa copine, qui vivait mal le comportement d'Alice, Alec avait emmené Bella à Florence pour une soirée romantique au restaurant, avant de marcher un peu dans les rues, main dans la main.
« Tu devrais la confronter, tu sais ? »
« Hein ? »
Levant les yeux au ciel, pas du tout étonné que Bella n'ait pas entendu un traitre mot de ce qu'il disait, Alec s'arrêta en plein milieu de la place où ils passaient la soirée, pour lui faire face.
« Je te parle d'Alice. Tu devrais la confronter, et lui dire clairement ce que tu penses de son attitude. »
« Je sais, et je le ferais. » dit Bella avant de souffler. « Je ne la comprends vraiment pas. C'est comme si j'avais une Alice différente en face de moi. »
« Tu regrettes qu'on ait choisi San Francisco ? » voulut savoir Alec.
« Quoi, non ! Non, pas du tout. » le rassura-t-elle. « Je ne regrette pas la décision que nous avons prise, Alec. Je regrette seulement que ma meilleure amie réagisse comme ça. »
« Tu sais quoi ? On va oublier Alice jusqu'à demain matin. » Alec la prit dans ses bras, rapprochant leur corps l'un contre l'autre. « A moins que tu veuilles rester encore un peu, je te propose de rentrer afin que je t'enlève cette tenue qui me rend dingue depuis que je t'ai vu avec. »
Bella portait une jupe longue d'été blanche, ainsi qu'un Crop-Top fuchsia avec des manches sur le côté des bras. En plus de ça, elle avait lissé sa longue chevelure brune. Elle faisait exprès de mettre des Crop-Tops, depuis qu'il avait suscité un intérêt particulier après l'avoir vu en porter un durant une de leurs nombreuses rencontres à travers une webcam. Et il semblerait que ces petits vêtements aient un effet aphrodisiaque sur Alec.
« Qu'est-ce que t'en dis ? On rentre ? » demanda le jeune homme.
Elle acquiesça d'un signe de tête. Ils mirent une trentaine de minutes avant d'arriver dans la villa de campagne. Tout semblait calme lorsqu'ils entrèrent. Personne d'autre qu'eux n'étaient sorti ce soir-là, alors Alec verrouilla à clé derrière lui. Main dans la main, ils passèrent près de la cuisine, qui était allumé, et ils entendirent les échos d'une conversation.
« Tu ne vas quand même pas rester dans ta chambre tout l'été quand même. »
C'était la voix de Jane.
« Je fais ce que je veux. »
Alice. En entendant la voix de sa meilleure amie, qu'elle n'avait pas entendu depuis plus de deux jours, le cœur de Bella se serra.
« Sauf que tu boudes dans ton coin pour de mauvaises raisons. » fit la voix de Jane.
« Et si tu te mêlais un peu de tes affaires ? » éclata Alice.
« Hey, tu es dans la maison de ma famille ici, ok ? Alors ton comportement de gamine tu vas le faire ailleurs. »
Bella lâcha la main d'Alec et entra dans la cuisine. La surprise qui se lut sur le visage d'Alice lui fit mal, mais elle n'en montra rien.
« Alors on en est rendu là. Tu sors de ton antre quand tu sais que je ne suis pas dans les parages. Tu attends aussi que je sois profondément endormie la nuit ? »
« Bella… »
« Oh non, ne me sers surtout pas tes yeux de petite fille. » l'arrêta Bella. « Tu sais pertinemment que ça ne marche plus du tout sur moi depuis longtemps. Non mais c'est quoi ton problème ? Alec et moi on annonce qu'on a pris une décision pour notre vie ensemble, et toi, ta première réaction c'est de ta saouler, et de me faire la gueule ? Non mais t'as quel âge, putain ? »
Ayant décidé de rester en retrait, Alec grimaça. Bella venait de jurer, ce n'était pas très bon signe. Elle était vraiment en pétard. Un coup d'œil vers Jane, Demetri et Jasper lui fit comprendre qu'ils pensaient pareil.
« Pas la peine d'être vulgaire. » se renfrogna Alice.
« Oh, excuse-moi, il faut que je prenne des pincettes quand je te parle, maintenant ? Ouais, je l'ai bien compris quand t'as décidé de m'éviter pendant trois jours. » claqua Bella.
« Je ne t'évite pas. » mentit Alice.
« Tu parles ! » répliqua Bella. « Non mais sérieusement, tu m'en veux parce que je vais m'installer à San Francisco. Qu'est-ce que tu crois ? Que je vais te consulter chaque fois que je fais un projet dans ma vie ? »
« Pourquoi t'es aussi méchante ? » demanda Alice, d'une voix contenant un sanglot.
« Je n'essaie pas d'être méchante mais de te faire ouvrir les yeux. Oui tu es ma meilleure amie, mais tu n'as pas le droit d'attendre de moi que je satisfasse tes moindres désirs. J'ai encore le droit d'aller m'installer où je veux, que je sache. »
« Pourquoi San Francisco ? » demanda Alice.
« San Francisco, Los Angeles, tu m'aurais fait la gueule peu importe mon choix. » dit Bella. « Ça aurait été pareil si je t'avais dit que je partais vivre au Canada. » Elle baissa les bras. « T'es en train de gâcher notre dernier été ensemble avec tes conneries. Pourquoi tu ne peux pas te réjouir pour moi ? Je vais commencer une nouvelle vie avec l'homme que j'aime, je pensais que ma meilleure amie serait contente pour moi. Au lieu de ça, tu m'évites et tu boudes dans ton coin. Tu devrais penser à devenir un peu plus adulte, merde. »
Elle tourna les talons et sortit de la cuisine pour emprunter le couloir qui menait à la chambre du bas. Avec des gestes machinaux, elle se brossa les dents et fit sa toilette du soir avant de troquer sa belle tenue contre un shorty de pyjama et un débardeur. Elle qui était d'humeur câline dix minutes plus tôt, avoir remis Alice à sa place avait tempéré ses ardeurs. Elle se glissa dans le lit et s'allongea sur le côté. Les minutes passèrent, quand le corps d'Alec vint se caler dans son dos.
« Je suis désolée, tu avais prévu qu'on… »
« Chut ! » susurra-t-il à son oreille, avant de l'embrasser sur la joue. « On ne pouvait pas prévoir qu'Alice serait sorti de sa chambre, et t'en as profité pour lui dire ce que t'avais sur le cœur. Maintenant que c'est fait, on va pouvoir passer à autre chose. Allez, ferme les yeux et endors-toi. On parlera demain. »
« Je t'aime, tu le sais ? »
« Je t'aime aussi ! »
…
Ça faisait une semaine qu'ils étaient en Italie, et l'atmosphère n'était pas aussi ensoleillée que l'était le temps. Bella était tellement en colère que cette fois, c'est elle qui évitait Alice. C'était triste de devoir en arriver à de telles extrémités, mais si c'était la seule solution pour que Alice comprenne une bonne fois pour toute qu'elle n'était pas le centre du monde, alors soit. Le pire dans cette histoire, c'était Jasper qui se retrouvait entre deux feux. Pas vraiment, il n'avait pas non plus juré fidélité à Bella, mais il n'acceptait pas le comportement de sa petite amie. Ce n'était pas ainsi qu'il pensait devoir passer son été avant de se réinstaller à Seattle pour intégrer une école de droit afin d'en passer le barreau.
Bella se sentait mal pour lui. Elle le connaissait depuis aussi longtemps qu'elle connaissait Alice, et cette situation n'était plaisante pour personne. Le soir du septième jour, alors que Bella avait tenu à préparer le dîner elle-même, Jasper entra dans la cuisine en soupirant bruyamment avant de s'affaler sur une chaise autour de la table déjà mise pour six. Personne ne savait si Alice allait se joindre à eux ou non. Malgré tout, Bella laissait toujours une assiette recouverte de film plastique dans le frigo pour elle.
« Tu veux que j'aille lui mettre une paire de claques ? » demanda Jane à Jasper.
« Euh, non ça va aller. » répondit ce dernier en ravalant un sourire. « Alice ne devrait plus bouder très longtemps. »
Fronçant les sourcils par le ton de sa voix, Bella posa le couteau qu'elle tenait, s'essuya les mains sur le tablier qu'elle avait passé pour éviter de se tâcher, et se tourna vers Jasper.
« Qu'est-ce que t'as fait ? »
« J'ai appelé la seule personne que Alice écoutera, sans t'offenser. » dit-il à Bella.
« Tu veux dire que… »
« Ouais ! » fit Jasper.
« Oh ! »
Evidemment, elle n'avait pas mis beaucoup de temps avant de comprendre que la personne que Jasper avait appelé pour lui parler du comportement puéril et enfantin d'Alice, n'était autre que la femme qui avait mis la jeune femme au monde.
« Vous pourriez éclairer nos lanternes ? » demanda Jane.
« J'ai appelé sa mère. » leur apprit Jasper.
« T'as osé ? » s'étrangla Demetri. « Elle va t'en vouloir à mort. »
« Je m'en fou. J'en ai plus qu'assez de ses caprices. Bella a raison, faut qu'elle apprenne à être adulte. »
Gonflant les joues quelques secondes avant de s'en retourner à la confection du repas, Bella essaya d'imaginer la conversation qui devait avoir lieu en ce moment même dans une chambre à l'étage, et elle ne put s'empêcher de grimacer. Esmée Cullen était une femme qui dépassait tout juste le mètre soixante, mais il ne fallait pas la chercher. Son fils aîné mesurait plus d'un mètre quatre-vingt, mais un seul regard de la part de la matriarche Cullen suffisait à le mettre au pas. Même au travers d'un téléphone, elle ne laisserait pas le temps à Alice de se comporter comme une enfant et lui dirait ce qu'elle pensait de son attitude.
« Tu fais une drôle de tête, mon ange. » lui dit Alec, tout près d'elle et qui la regardait cuisiner. « Est-ce que ça va ? »
« Ouais, j'essayais juste d'imaginer la conversation téléphonique entre Alice et sa mère. » dit Bella.
« Ce sera si moche que ça ? » demanda Alec.
« Disons que peu importe combien tu mesures, Esmée Cullen n'est pas du genre à se laisser impressionner. Alors avec ses enfants, elle sait se faire entendre et respecter. »
Dix minutes plus tard, ils étaient tous les cinq assis à table autour du repas. Après une première bouchée du risotto de légumes que Bella avait cuisiné, Jane jura et gémit en même temps, s'attirant les regards perplexes de son copain.
« Putain que c'est bon ! »
« Et t'es obligé de gémir pendant que tu manges ? » demanda Demetri. « Tu sais l'effet que ça me fait et on n'est pas tout seul. »
« T'as qu'à goûter avant de me dire ce que je dois faire. » répliqua Jane.
Demetri obtempéra. Il jura mais ne gémit pas. Non, il grogna de bonheur et de plaisir.
« Ah, tu vois ! » lui dit Jane.
« Putain Bella, où t'as appris à cuisiner comme ça ? » voulut savoir le jeune homme.
« Avec ma belle-mère, et toute seule aussi. La cuisine ça me détend. » répondit Bella.
« Pourquoi t'as préféré étudier la Littérature, plutôt que d'intégrer une école de cuisine ? » demanda Jane.
« Parce que la cuisine n'est qu'un moyen de me détendre, et je préfère garder mes talents de cuisinière pour les gens que j'aime. » dit Bella.
« C'est moi le veinard. » dit Alec. « Mais je serai ton commis, si tu veux. »
« Aux abris ! » scanda Jane.
Toute la tablée éclata de rire, quand l'entrée d'Alice les fit taire. En survêtements amples, ce qui ne lui ressemblait pas, elle traina des pieds et alla s'asseoir à côté de Jasper.
« Quel bonheur de voir que tu décides enfin de nous honorer de ta présence ! » railla Jane.
Mais Alice ne la calcula pas et jeta un regard noir à son compagnon.
« T'as été vache d'appeler ma mère. Je ne suis pas près de te le pardonner. »
« Au moins elle t'a remis les idées en place. » rétorqua Jasper, qui ne se laissa pas démonter par le ton acerbe de sa copine. « Même moi tu ne m'écoutais plus. Si je m'étais douté que tu réagirais comme tu le fais à la décision de Bella de vivre ailleurs que Seattle, j'aurais évité à tout le monde la scène que tu nous fais depuis une semaine et on serait resté à la maison. Maintenant tu arrêtes de faire la gueule et tu présentes tes excuses à tout le monde. Surtout à Bella ! Vous êtes amies depuis si longtemps que ton comportement est inadmissible. »
Elle marmonna des excuses à tout le monde mais sans regarder quiconque dans les yeux, encore moins Bella. Cette dernière ne s'en formalisa et montra qu'elle était plus adulte en lui servant une assiette de risotto. Après le dîner, Jane et Demetri insistèrent pour ranger la cuisine. Alec attira Bella sur la terrasse pour prendre un bol d'air.
« On fait trempette ? » dit-il en désignant la piscine.
« Peut-être demain. » dit Bella. « Et ne t'avises pas de m'y jeter de force comme l'an dernier, on vient juste de manger en plus. »
« D'accord. Demain ! » concéda Alec avant de lui voler un baiser. « C'était délicieux. Il faudra que tu m'apprennes. »
« Comment est la cuisine de notre appartement ? » demanda-t-elle.
« Connaissant mes parents, grande ! » répondit Alec. « T'auras toute la place que tu voudras pour cuisiner. »
« Il faudra que je les remercie davantage pour tout ce qu'ils font pour nous. Ils nous ont trouvé un appartement sans même qu'on ait demandé quoi que ce soit. » dit Bella. « Tu sais, quand on s'est mis d'accord sur San Francisco, je commençais à éplucher les disponibilités d'appartements. »
« Ouais, je faisais pareil. »
« Mais tu n'as pas été surpris quand tes parents ont pris les devants sur nous. »
« Bébé, je les connais tellement que je n'ai même pas été choqué une seconde. » dit Alec. « Mais, même s'ils vont nous aider le temps qu'on prenne nos marques avec nos boulots, je leur ai bien spécifié que leur aide ne serait la bienvenue que temporairement. »
« Comment ont-ils réagi ? »
« Oh, ma mère a balayé l'air de la main comme si ce n'était qu'une simple formalité, tout en me disant qu'elle n'attendait pas moins de moi que je devienne adulte et indépendant. C'était assez bizarre, comme conversation. »
Bella esquissa un sourire. Elle aimait beaucoup ses beaux-parents, et durant les six derniers mois qui venaient de passer, elle avait souvent eu des messages de Sulpicia, qui l'appelait aussi le soir de temps en temps pour prendre des nouvelles. Etant une femme très occupée, les appels ne duraient pas très longtemps, mais suffisamment pour qu'un lien se créait entre belle-mère et belle-fille.
« Tu veux faire quoi ? » demanda Alec.
« Je ne sais pas trop. Et toi ? » demanda-t-elle en retour.
« Hum, j'ai une idée qui me trotte dans la tête depuis le Nouvel An. » Bella fronça les sourcils, un peu perdu. « Toi, moi, une partie de strip-poker. »
« Oh, on est d'humeur coquine, Monsieur Volturi ? » le taquina-t-elle, souriante.
« Avec toi ? Toujours ! » dit-il, lui volant un long baiser. « Alors, qu'est-ce que t'en dis ? »
« Hum, ouais, pourquoi pas ! »
Main dans la main, pétris d'impatience, ils retournèrent à l'intérieur. En passant par la cuisine, ils saluèrent les autres pour la soirée.
« Je vois qu'Alice est retournée se terrer dans votre chambre. » ne put s'empêcher de dire Bella.
« Carlisle l'a appelé. » expliqua Jasper. « Ça ne m'étonnerait pas qu'Esmée ait aussi appelé Emmett et Edward. »
Bella comprenait mieux l'absence de son amie.
« On va se mater un film, ça vous dit ? » leur proposa Demetri.
« Oh euh, pas ce soir. » dit Bella.
« Mais vous êtes de vrais lapins, ma parole ! » s'écria Jane, non sans remarquer le sourire en coin de son frère.
« Jane, on a été séparé pendant six mois, à quoi est-ce que tu t'attendais, sérieusement ? » répliqua Alec, sans masquer son amusement sur les paroles de sa sœur.
« Allez, laisse-les ! » dit Demetri en prenant sa copine par la taille. « A moins que Jasper veuille vraiment tenir la chandelle le temps que Alice revienne, on n'a qu'à aller dans le jacuzzi. »
Au vu de la moue souriante que Jane arbora doucement à cette idée, Bella sut que le jeune homme avait fait mouche.
« Je n'ai pas la moindre envie de tenir la chandelle. » dit Jasper. « Merci, mais je vais aller retrouver Alice. J'espère que demain on pourra vraiment se sentir en vacances. »
Ils l'espéraient tous.
« Et pas de cochonneries dans le jacuzzi. » prévint Alec.
« Ne t'en fais pas, on va juste se faire des mamours et profiter de la soirée. » dit Demetri en embrassant Jane dans le cou.
Levant les yeux au ciel, Alec attira Bella dans le couloir jusqu'à leur chambre. Ils firent tous les deux leur toilette du soir, sans se changer puisqu'ils avaient tous les deux prévus de finir à poil.
« Est-ce que les chaussures comptent pour un vêtement ? » demanda Alec.
Bella fit l'inventaire des habits qu'ils portaient. Elle, avait un pantacourt en jean et un chemisier en plus des sous-vêtements en dessous. Aux pieds, une paire de ballerines. Alec, portait un baggy noir ainsi qu'un t-shirt militaire. Des baskets et des chaussettes aux pieds.
« Tu portes un caleçon, en dessous ? » Il acquiesça. « Alors on n'a qu'à dire que les chaussures et les chaussettes ne comptent pas. »
Pieds nus, ils grimpèrent sur le lit et s'assirent face à face, les jambes croisées.
« Je suis curieuse de voir à quel point tu sais jouer. » dit Alec en battant les cartes.
Et il le regretta bien vite après trois parties. Ayant perdu deux parties sur trois, Alec avait enlevé baggy et t-shirt, restant en caleçon tandis que Bella, n'avait ôté que son chemisier.
« Je n'arrive pas à savoir si tu bluffes ou pas. » dit Alec, son nouveau jeu en mains et tentant de décrypter les tiques faciales de sa copine.
« Tu peux continuer à essayer, mais tu vas faire chou blanc, c'est moi qui te le dis. »
En effet, Bella avait appris l'art du bluffe et du poker avec son père. Elle esquissa un sourire en repensant aux nombreuses parties qu'ils avaient disputées ensemble, puis avec l'arrivée de Sue, Seth et Leah dans la famille. Ça se transformait en affrontement familial et en guise de jetons, ils se servait de sucreries ou de grains de raisins. Pour le côté diététique, disait Sue. Ces moments-là lui manquaient. Peut-être qu'au prochain Noël, s'ils réussissaient à se réunir tous ensemble, ils pourraient faire une partie.
Alec déposa une Suite.
« T'as mieux que ça ? » demanda-t-il, certain d'avoir la main sur ce coup-là.
Bella dévoila une Couleur.
« T'en penses quoi ? »
Elle arborait un signe de victoire. La partie était terminée.
« Il me semble que vous ayez perdu, Monsieur Volturi. » Bella ramassa les cartes, les rangea dans leur petit carton avant de jeter ledit carton par terre et de pousser Alec sur le dos, s'allongeant sur lui. « La partie est finie, et je suis très excitée. »
La réaction d'Alec se fit très rapide. Il l'attira par la nuque et lui dévora la bouche. Ce fut une nuit mémorable, pour tous les deux.
…
Des éclats de rire provenaient de l'extérieur. Alec et Bella se « chamaillaient » dans la piscine, l'un tentant de noyer l'autre. Ils s'aspergeaient joyeusement, Bella nageant à l'opposé d'Alec pour lui échapper, mais il était bien trop rapide et il la rattrapa et la plaqua contre le bord de la piscine. Il la tenait prisonnière, son dos face à lui.
« Vous êtes coincé, Mademoiselle Swan ! Je me demande ce que je vais bien pouvoir faire de vous. »
Bella se retourna comme elle put, et enroula bras et jambes autour de lui.
« Tu pourrais m'embrasser. » lui suggéra-t-elle contre sa bouche.
« Ouais, très bonne idée. » Il lui mordilla la lèvre inférieure. « T'as été fabuleuse, hier soir. D'où te vient toute cette spontanéité, toute cette ardeur ? »
« Hum, je dirais qu'elle a toujours été en moi, mais que personne avant toi n'a réussi à la débloquer. Et il y a aussi le fait qu'on n'a pas fait l'amour pendant six mois. »
« C'est vrai que ça joue beaucoup. » lui concéda-t-il, avant de lui prendre la bouche avec la sienne.
Leurs langues se mêlèrent. Bon Dieu, Alec ne s'en lasserait jamais. Bella avait la plus délicieuse des bouches, et l'embrasser aussi souvent qu'il le voulait désormais était un pur bonheur.
« Et si on sortait de là ? »
Bella acquiesça, et, enroulés dans des serviettes pour s'égoutter le plus possible avant de retourner à l'intérieur, ils virent Alice sortir sur la terrasse. Les mains dans les poches de son jean, la tête rentrée dans les épaules comme si elle ne voulait pas déranger, c'est à peine si elle réussissait à soutenir le regard de Bella. Bon, au moins elle ne portait pas de survêtement.
« On peut t'aider ? » demanda Alec.
« Je… je voudrais parler à Bella. » dit Alice, d'une voix peu assurée.
D'un hochement de tête, Bella fit comprendre à Alec que tout allait bien, et qu'il pouvait les laisser seules. Il l'embrassa sur le front. En passant devant Alice, il lui fit comprendre d'un regard qu'elle n'avait pas intérêt à faire encore des reproches à Bella. Il disparut à l'intérieur, laissant les deux amies s'expliquer une fois pour toute.
« Je vois que t'as retrouvé ton sens de la mode. » dit Bella.
« Ouais ! » Un silence inconfortable s'installa quelques secondes, comme si Alice cherchait ses mots. « Je suis désolée. »
« Tu peux préciser ? Parce que tu t'es comportée comme une garce depuis une semaine. Sans compter que tu as passé six mois à me mettre la pression pour que je choisisse de m'installer à Seattle. En vain. »
« Je sais, je n'aurais jamais dû faire ça. Toi et moi on n'a jamais été séparé depuis qu'on se connait, et je sais que je peux être vraiment chiante à vivre, mais j'avais espéré qu'on ne se quitterait jamais toutes les deux. Tu es ma meilleure amie, Bella, et le fait que tu ailles vivre ailleurs qu'à Seattle, j'ai peur que notre amitié ne soit plus comme avant. »
« C'est officiel, Alice, t'es complètement cinglée. »
Bella noua la serviette autour de son buste, et ferma la faible distance qu'il y avait entre elles.
« Je vais vivre à San Francisco, pas à Tombouctou. » Alice gloussa. « Mon père vit toujours à Forks, ma sœur est à Seattle, et ma meilleure amie va y vivre. Je viendrais vous voir chaque fois que je le pourrais. Et, soyons sérieux deux secondes, même si je sais mieux m'habiller grâce à toi, qui est-ce que je vais appeler pour me conseiller une tenue en cas d'extrême urgence ? »
Les yeux brillant de larmes qui menaçaient de couler d'un instant à l'autre, Alice gloussa et rit en même temps.
« Et, l'avantage, c'est qu'il n'y aura pas de décalage horaire alors, à moins que je sois occupé avec le boulot, ou bien en train de faire des galipettes avec Alec, je te répondrais toujours. »
« T'es vraiment différente depuis que t'es avec lui. » constata Alice. « Ce n'est pas méchant, et encore moins une remarque négative. Il te rend vraiment heureuse, tu es plus libérée avec lui. »
« Je me sens bien grâce à lui. » admit Bella.
« Je sais, et je suis vraiment très contente pour toi. Ça va me manquer de ne plus te voir tous les jours, mais je ne vais plus m'opposer à ton départ, et commencer à me conduire comme une adulte. »
« T'as eu droit au sermon de combien de personnes de ta famille ? » demanda Bella, qui se mordilla la lèvre pour ne pas sourire.
« Tout le monde ! » dit Alice. « Mes parents, mes frères, même ma grand-mère m'a traité d'idiote écervelée. Celle-là me pique encore. »
« Grand-mère Cullen ? » Alice acquiesça. Bella grimaça. « Ouille, je croyais que tu savais qu'il ne fallait jamais l'énerver, ta mamie. »
Les secondes passèrent, avant qu'elles n'éclatent de rire.
« Je peux te prendre dans mes bras ? » demanda Alice.
« Après que j'aurais pris une douche. Je suis trempée et je sens le chlore. »
« Je m'en fiche. »
Alice se jeta dans ses bras. Priant pour qu'elle ne lui trempe pas son haut rose, Bella posa les mains à plat dans le dos de sa meilleure amie, et profita de ce câlin et de leur amitié redevenue comme avant.
« Ce n'est pas que je n'apprécie pas ces retrouvailles, mais je vais tremper tes vêtements, si ce n'est pas déjà le cas. » dit Bella.
« Je n'aurais qu'à me changer. » dit Alice, en s'écartant. « Je te demande pardon pour mon comportement, Bella. Je regrette vraiment. »
« C'est bon, oublions ça. » dit Bella. « Laisse-moi une demi-heure pour me doucher et me changer, ensuite on ira avec Jane en ville pour ton activité favorite. »
Voyant l'air perplexe d'Alice, Bella précisa :
« Du shopping. On va faire du shopping. »
« Oh ! T'es pas obligé, je sais que tu détestes ça et… »
« En fait, j'aimerais bien essayer de trouver des Crop-Tops. Ça rend Alec complètement fou, et je n'en ai que deux. Et un petit tour au rayon lingerie ne serait pas de refus. » dit Bella. « Partante ? »
« Et comment ! » s'écria Alice. « Je vais prévenir Jane. »
Comme elle s'y attendait, Alec attendait près de la porte vitrée.
« Tu aurais pu aller te doucher sans moi, tu sais ? »
« Et gaspiller de l'eau ? » plaisanta-t-il avant de l'encercler d'un bras contre lui. « Tout est réglé ? »
« Oui ! On va aller faire du shopping, c'était mon idée. » dit Bella. « Je sais que ça ne me ressemble pas mais, après la semaine qu'on a passée, ce ne sera pas si atroce que ça d'écumer les boutiques. »
« Mais avant t'as besoin d'une douche, et moi aussi. » décréta Alec.
Sous la douche, il lui fit voir des étoiles et la fit jouir avec sa langue. Elle se jura de le lui faire payer plus tard.
Les filles passèrent plusieurs heures à Florence, déjeunant dans un restaurant après avoir écumé trois boutiques pendant au moins trente minutes, sans compter les essayages.
« Bon, les conneries entre vous deux, ça suffit. » dit Jane, alors que la serveuse venait de leur apporter leurs boissons. « Je parle surtout pour Alice mais bon, vous m'avez comprise. »
« J'en fais le serment. » promit Alice. « Je peux préparer le repas ce soir pour me faire pardonner. Je ne suis pas aussi douée que Bella mais, je connais quelques recettes. »
« Tu n'es pas obligé. » dit Jane. « Du moment que tu redeviennes la Alice qu'on connait tous, le côté possessif en moins, tout baigne. »
Après le déjeuner, elles continuèrent leur shopping pendant une heure et demi avant de rentrer à la villa de campagne, les bras chargées de sacs. Les garçons étaient dans le jardin à faire une partie de basket, quand ils les virent.
« Hey Bella, t'as laissé Alice dévaliser combien de boutiques ? » la taquina Demetri.
« Bien que je me sente un peu offensé par cette remarque, sache que cette sortie était l'idée de Bella. » dit Alice. « Elle a acheté d'elle-même. »
« Et si tu ne la fermes pas, je ne te déballerais pas mes nouvelles trouvailles de chez Victoria's Secret. » le prévint Jane.
A ces paroles, le ballon que Demetri tenait entre les mains tombèrent au sol.
« Je crois qu'il a un court-circuit. » pouffa Jasper.
« Allez beau blond, va prendre une douche et rejoins-moi dans la chambre. » dit Jane à son copain. « Pas la peine de te rhabiller. »
Demetri sortit de sa torpeur et fila dans la maison. Au final, chacun alla de son côté par couple. Après sa douche, Alec entra dans la chambre qu'il partageait avec Bella, une serviette autour de la taille. Il ferma la porte derrière lui et poussa le verrou. Depuis que Jane était entrée sans frapper dans sa chambre à Los Angeles, des mois plus tôt, il fermait toujours à clé. Il se méfiait toujours que sa sœur refasse cette bêtise.
« T'as l'intention de t'habiller ? » demanda Bella, un sourire en coin alors qu'elle enlevait l'étiquette d'un jean.
« Tu veux que je m'habille ? » demanda-t-il en retour, une lueur coquine dans le regard.
« On se calme, Don Juan, je suis peut-être à l'initiative de cette session shopping, mais je n'en reste pas moins fatiguée et j'ai mal aux pieds même si je porte des baskets. Tu vas me cacher ce corps de rêve, j'ai besoin de me reposer. »
Elle s'en retourna aux étiquettes de ses nouveaux vêtements. Un rictus aux lèvres, Alec enroula un bras autour de la taille de Bella et lui murmura à l'oreille :
« Ton côté autoritaire m'excite plus que tu ne le croies. »
Mais il ne fit rien pour la faire changer d'avis. Il l'embrassa sur la tempe et s'écarta pour s'habiller. Bella garda le regard rivé sur ses fringues pour ne pas se laisser tenter. Oh il ne ferait rien pour la faire craquer, mais un seul coup d'œil vers lui la ferait fondre de désir. Donc, elle resta concentrée et enleva toutes les étiquettes des vêtements, avant de plier ceux-ci méticuleusement.
« Je viens de voir un Crop-Top, ou je rêve ? » demanda Alec en se glissant à côté d'elle.
« Sois sage, et j'en mettrais un demain. » dit Bella. « Je sais que ça t'a fait de l'effet de me voir avec un l'autre jour. »
« Oh que oui ! » Il prit son visage en main pour le tourner vers le sien et lui vola un baiser. « Mais, sans faire mon macho, pas question que t'ailles bosser en en portant un. »
« Rassure-toi, je n'en mettrais que pour toi. » Bella prit la pile de vêtements pliés et alla les poser sur la chaise qui se trouvait dans un coin de la chambre. « J'ai suffisamment de fringues de mes nombreuses sorties shopping avec Alice pour avoir une garde-robe spéciale pour le travail. »
« Bien ! » dit Alec. « Je veux être le seul à en profiter. »
« Ce que tu es exigeant. » railla-t-elle avant d'aller à la salle de bain.
Quand elle revint, sans ses chaussures aux pieds, elle se laissa tomber sur le lit, sur le ventre, et ferma les yeux. Alec ne posa pas de question, et s'allongea à son tour, la prenant dans ses bras. Ils dormirent deux bonnes heures. Et après tout pourquoi pas ? C'était l'été, et leurs vacances.
« Faudra qu'on rentre une semaine plus tôt, ne serait-ce que pour ne pas avoir l'air de zombies avec le décalage horaire. » dit Bella, quelques minutes après avoir été réveillé par des petits baisers sur son épaule. « Je ne voudrais pas me montrer sous mon mauvais jour à mon premier jour de travail. »
« Ouais, c'est une bonne idée. » lui concéda-t-il. « On pourra en profiter pour visiter un peu la ville et nous familiariser avec le trajet de chez nous jusqu'à nos boulots respectifs. »
« Tu te sens comment, par rapport à ton stage ? » demanda Bella. « Enfin, un stage / boulot, puisque le patron t'a engagé à la place d'un simple stage d'apprenti. »
« Je me sens bien. Un peu nerveux, mais bien. » répondit-il en toute franchise. « J'ai été aussi surpris que toi quand il m'a dit qu'il ne cherchait pas juste un stagiaire mais un vrai assistant, dans un premier temps. Il était impressionné par notre entretien et par les croquis que je lui ai envoyé pour l'entretien. Et puis, c'est une pointure dans le milieu, il fait beaucoup pour l'environnement en utilisant des matériaux de toutes sortes. »
« Ouais, j'ai fait quelques recherches sur lui. Je pense que tu vas te plaire à bosser avec lui. »
« C'est certain. » dit Alec, avant de se glisser entre ses jambes. « Dites donc Mademoiselle Swan, on a fait des recherches sur mon futur patron ? »
« Il fallait bien que je m'assure que tu ne tombais pas sur un tyran en costume, bien que je n'aie aucun doute que tu aurais été parfaitement capable de lui tenir tête. » sourit Bella en s'enroulant autour de lui comme une pieuvre. « Faut que je me méfie, Monsieur Volturi ? »
« Pas avec toi, jamais ! » Il l'embrassa. « Je te promets que si je ressens de la frustration à cause du boulot, ça restera sur le pas de la porte quand je rentrerais à la maison. »
« Oh non, surtout pas ! » Elle le surprit en réussissant à échanger leur place et à se retrouver au-dessus. « Je veux que tu puisses me parler de tout ce qui te tracassera, et ce sera pareil pour moi. On se mettra à table, autour d'un bon dîner que je prendrais toujours le temps de préparer, et si l'un de nous à quelque chose sur le cœur, on prendra dix voire quinze minutes pour en parler et trouver une solution. »
« Seulement quinze minutes ? » s'étonna-t-il.
« Plus s'il le faut mais, oui, quinze minutes. Tout problème a une solution, et rien ne vaut une bonne discussion à cœur ouvert. Je ne veux pas de secret entre nous, que ce soit sur le plan personnel ou professionnel. Si tu me casses les pieds ou si j'ai eu un problème au travail, je te le dirais clair et net, et je veux que ce soit réciproque. Capishe ? »
« Tu ne sais pas combien j'ai envie de toi là, tout de suite. » dit-il avant d'accepter.
Oh si, elle le sentait. Il avait durci en quelques secondes seulement.
« Qu'est-ce que t'attends pour prendre ce que tu veux ? »
…
Le reste du mois de juillet passa plutôt vite, mais dans une meilleure humeur que la première semaine. Bella et Alice avaient fait la paix et tout allait bien dans le meilleur des mondes. Il avait aussi été convenu que les vacances se termineraient une semaine plus tôt. Alec et Bella devaient s'installer à San Francisco, et les autres n'avaient pas rechigné à repartir plus tôt. Demetri en profiterait pour rester une semaine à Seattle pour passer du temps avec son père. Les jumeaux Volturi avaient appelé leurs parents, et Aro avait promis que tout serait prêt pour le jour de leur départ. Le jet les attendrait à l'aérodrome de Florence le jour J.
La fin des vacances approchait à grand pas, surtout quand le groupe ne faisait rien d'autre que de lambiner au soleil à bronzer, à faire des plongeons dans la piscine etc… Mais quel mal y avait-il ? Après leur dernière année universitaire plus qu'intense, plus de sept semaines à ne rien faire était un bonheur qu'ils ne pourraient plus revivre une fois de retour dans le monde réel.
La semaine de leur départ, les filles se lancèrent dans un grand nettoyage de la maison, et bien évidement les garçons furent mis à contribution. Même si leurs parents pouvaient faire venir des professionnels de ménage à leur départ, ça ne leur coûtait rien de le faire eux-mêmes. La maison fut donc nettoyée de fond en comble, et il n'y avait pas un seul vêtement de sales qui traînait. Bella fit les valises d'Alec et elle en avance pour s'assurer qu'il ne manquerait rien.
« Bébé, on a encore quelques jours devant nous. » lui dit-il en entrant dans la chambre pour la trouver à plier du linge et à les ranger dans leurs valises.
« Je sais, mais j'ai envie de le faire quand même alors, tu peux soit m'aider, soit aller voir ailleurs si j'y suis. » lui répondit-elle avec le sourire.
Quand elle prenait ce ton-là tout en gardant une mine réjouie, Alec se sentait durcir dans son pantalon, ressentant le besoin de se fondre en elle. Chose qu'il lui fit remarquer en se coulant dans son dos.
« Va falloir t'y habituer. » lui répondit-elle simplement.
« Alec ! » Le couple se tourna vers la porte de la chambre restée ouverte, et Alice entra. « Les garçons vont aller faire des courses pour le barbecue de ce soir. Tu es prié d'y aller avec eux. »
« Et si je n'en ai pas envie ? » demanda Alec.
« Parce que tu crois que t'as le choix ? » s'étonna Alice.
« Alec, allez magne-toi ! » cria Demetri depuis l'extérieur.
Voyant qu'il n'y avait aucune chance pour y échapper, Alec leva les yeux et rejoignit les garçons, non sans avoir embrasser Bella au passage.
« Je ne le croyais pas aussi fainéant. » dit Alice.
« Je lui ai parlé sur un ton de maitresse d'école, et va savoir pourquoi, ça l'excite. » dit Bella en haussant les épaules.
« Les mecs sont bizarres, ne cherchent pas plus loin. Un rien les excite. » dit Alice. « Tu veux un coup de main ? »
« J'ai presque fini. »
En effet, à part quelques vêtements restés dans le dressing pour les derniers jours qui restaient, les valises de Bella et Alec étaient faites. Mais il restait encore de la place pour y ranger les derniers vêtements et leur trousse de toilettes. Les valises mises par terre, Alice s'assis sur le bord du lit.
« Je sais que je me suis déjà excusé pour mon comportement, mais je tiens à m'excuser encore une fois. »
« Alice, on ne va pas revenir là-dessus. » Bella alla la rejoindre sur le bord du lit, et s'assit sur le côté. « Je n'ai pas aimé me disputer avec toi alors, ne revenons jamais là-dessus, d'accord ? Jamais ! »
« Ok ! »
« Chaque fois que tu viendras me voir à San Francisco, on se fera une journée shopping rien que toutes les deux, c'est promis. Si j'arrive à me libérer du boulot, bien sûr. »
« Tu sais comment sera votre appartement ? » demanda Alice.
« Tout ce que je sais c'est qu'il sera grand, qu'il y a deux chambres en plus de la nôtre, deux salles de bains et une cuisine digne de ce nom d'après Alec. Je n'ai même pas vu de photos. »
« Tu n'es pas curieuse ? » demanda Alice.
« Un petit peu, mais j'ai appris à bien connaitre mes beaux-parents. Je sais que l'appart sera top. Et puis, tu auras ta propre salle de bain quand tu viendras nous rendre visite. »
« C'est un détail qui a son importance. » concéda Alice.
Le soir venu, ils partagèrent un barbecue sur la terrasse, éclairée par des guirlandes lumineuses.
« Dire que c'est l'une des dernières soirées qu'on va passer ensemble. » dit Jane.
« Bienvenue dans la vie d'adulte, ma chère sœur. » dit Alec. « On va chacun mener notre vie de notre côté. Tant mieux, tu m'as assez saoulé, ces vingt-trois dernières années. »
« Tu m'adores ! » railla Jane. « Je suis sûre que ça va te manquer de vivre avec moi. »
« Autant que de trouver tes cheveux blonds dans le lavabo de la salle de bain. » grimaça Alec.
« Hey, menteur je nettoyais toujours. » rétorqua Jane. « Et je peux aussi bien parler de tes chaussettes sales. »
« Pfff, il n'y a pas plus maniaque que moi. » répliqua Alec. « Je ne laisse jamais rien traîner, Miss Mauvaise Perdante ! »
La tablée éclata de rire devant les chamailleries des jumeaux. L'atmosphère détendue, ils dégustèrent de délicieux morceaux de viandes accompagnés d'une délicieuse salade de pommes de terre. Pour le dessert, Bella avait fait une tarte aux pommes qui connut un énorme succès.
« Et dire que tu vas pouvoir profiter de ses talents culinaires tous les jours. » soupira Demetri, s'adressant à Alec en parlant de Bella. « Je suis jaloux. »
« Ouais, j'ai de la chance. » susurra Alec à l'oreille de Bella.
« Bon ça va, pas la peine de faire des mamours à table. » les réprimanda Jane, mais le regard pétillant quand même.
Alec leva les yeux au ciel. Il se chamaillait parfois avec sa sœur, mais ils s'adoraient malgré tout. Heureusement, sinon ils n'auraient pas pu se supporter quatre ans à Paris. Le dîner prit fin, mais ils prolongèrent la soirée une fois toute la vaisselle faite et les restes mis au frais. Ils s'affrontèrent au poker en se mettant par couple. Alec et Bella remportèrent les trois parties. Cela ne surprit ni Jasper et Alice, qui l'avaient déjà affronté. Par contre, si Demetri fut impressionné, Jane fulminait.
« T'as triché ! »
« Comment ? C'est toi qui as distribué les cartes. » souleva Bella.
« Où t'as appris à jouer ? » demanda Demetri.
« Avec mon père. » dit Bella, qui ne put s'empêcher de sourire en voyant Jane rougir, près de l'explosion. « Jane, ce n'est qu'un jeu, tu n'as pas perdu d'argent alors respires un bon coup, ça va te faire du bien. Et avant que tu me demandes comment j'ai fait pour gagner, sachez juste que chacun de vous, ton frère y compris, avait un tic, et non, je ne vous dirais pas lequel. Ça fait des années que Alice me tanne pour que je lui révèle le sien. »
« J'étais certaine de m'en être débarrassé, pourtant. » maugréa Alice.
« Eh bien non ! » lui sourit Bella.
« Ne fais pas cette tête Janie, on dirait que tu vas te faire dessus. » la charria son frère.
« Toi, tu la fermes ou je t'étrangle et je fais passer ça pour un accident ! » le prévint Jane en se levant d'un bond sec. « Il me faut du chocolat. »
Elle contourna la table et entra dans la maison.
« DEMETRI ! » cria-t-elle.
« Oui, j'arrive mon ange ! » Ce dernier soupira et se leva. « J'espère que nos enfants ne seront pas comme elle. »
Et il disparut à l'intérieur à son tour. De retour dans leur chambre après avoir fait leur toilette respective, Alec prit Bella dans ses bras et la plaqua contre la porte. Il poussa le verrou, et glissa son nez dans le cou de sa chère et tendre et remonta jusqu'à son oreille.
« C'est quoi mon tic, mon ange ? » demanda-t-il dans un murmure sensuel.
« Tu sais beau gosse, tu pourras me torturer de toutes les manières, je ne lâcherais jamais le morceau. » répondit Bella, l'encerclant d'une jambe. « Comment j'aurais le dessus sur toi chaque fois qu'on se fera un strip-poker, tous les deux ? »
« Oh, alors tu veux garder le dessus sur moi ? » Il arqua un sourcil, un sourire aux lèvres. « La vie avec toi va être pleine de surprises, j'en suis certain. »
A vrai dire, il était très impatient !
…
Les vacances prirent fin, et ils quittèrent la Toscane le 24 août. L'heure était venue de devenir adulte et de faire face à la vie professionnelle.
FIN !
C'était donc la dernière partie, il n'y en aura pas de 5ème. Inutile de follow l'histoire, ça ne servira à rien ^^
Merci de m'avoir suivi sur cette saga, qui a la base était un simple défi qui a fini avec 3 sequels pas forcément prévus !
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Bises à vous,
Aurélie !
