Chapitre 18B

Le Néméton – Partie 2

Même si je me sentais vraiment mal pour Allison, je devais me résoudre à la laisser chez elle avec Lorna et Isaac. Dès que j'avais réussi à la calmer quelques peu, je nous avais ramenées à l'appartement des Argent. Nous avions trouvé Isaac et Lorna qui nous attendaient. D'après eux, Lydia était d'accord pour nous aider, elle n'en revenait pas non plus que Scott soit parti avec Deucalion -j'avais toujours beaucoup de mal avec ce fait-, et Stiles était resté avec elle. Nous avions convenu de nous retrouver chez Deaton quand nous en saurions plus.

Je fronçai les sourcils en recevant un message de Lydia. Elle me demandait de venir la chercher au lycée. Je rejoignis la cuisine pour ne pas que les autres m'entendent. J'appuyai sur la touche d'appel. Elle décrocha au bout de la deuxième sonnerie.

-Allô ?

-Qu'est-ce qui se passe ?

-Le Néméton, fit-elle. D'après Stiles ils sont là-bas. Il m'a dit de t'appeler et d'aller voir Derek.

Je retins un grognement. S'il y avait bien quelqu'un que je n'avais pas envie de voir maintenant, c'était Derek.

-Et Stiles, il est où ?

-Un agent du F.B.I. voulait lui parler, il est coincé avec lui.

-On va faire sans lui, alors. Attend-moi devant le lycée, je serais là d'ici dix minutes.

Je rangeai mon téléphone et me retournai. Je tombai nez-à-nez avec Isaac. Appuyé nonchalamment contre le battant de la porte, je devinai qu'il n'avait pas perdu une miette de cet appel.

-Je viens avec toi.

-Non.

Il ouvrit la bouche pour protester. Je levai une main.

-Tu t'es disputé avec Derek quand au fait qu'il ne se bougeait pas le cul pour nous aider i peine quelques heures. Même si je suis entièrement d'accord, une nouvelle dispute ne nous servirait à rien.

Il haussa un sourcil.

-Parce que toi, tu vas rester parfaitement calme et sereine ? Permets-moi d'en douter.

Je lui mis un coup de coude.

-A la différence que je suis toujours en train de me disputer avec Derek, c'est parfaitement normale. Alors tu vas faire ce que je te dis parce que s'il devait y avoir un problème, Allison n'est pas en état de se battre et Lorna ne sait pas se battre. Je compte sur toi pour faire attention à elles, ajoutai-je en lui pressant la main.

Il me regarda dans les yeux une longue seconde. Toutes les émotions que je distinguais dans son regard me brisèrent le cœur. Il soupira en hochant la tête.

-Pourquoi je finis toujours par faire ce que tu me demandes ?

Je faillis répondre par "Parce que tu m'aimes trop.", mais me retins de justesse. Ce ne serait vraiment pas sympa. Je ne prétendais pas être une gentille fille, mais je n'étais pas méchante pour autant. Pas avec mes amis en tout cas.

Au lieu de quoi, je fis briller mes yeux.

-Parce que c'est moi l'alpha.


Je rejoignis Lydia au dernier étage au moment où la porte du loft s'ouvrait sur Peter. Ils semblèrent aussi surpris l'un que l'autre.

-Vous, fit Lydia.

-Moi.

-Vous.

-Moi, soupira Peter.

Visiblement ce qu'on m'avait raconté sur l'histoire Lydia/Peter était loin de s'arrêter là. J'ignorai ce qu'il s'était passé exactement -hormis le fait que Lydia ait ressuscité Peter-, mais ça avait l'air de les mettre profondément mal à l'aise. Je levai les yeux au ciel.

-Bon les amoureux, c'est pas tout, mais on a pas le temps, marmonnai-je en poussant Peter.

J'entendis le coeur de Lydia rater un battement mais ne cherchai pas à connaître le pourquoi du comment. L'aîné soupira à nouveau avant d'élever la voix.

-Derek. On a de la visite.

Visite qui allait se terminer très rapidement si on continuait à tourner en rond comme nous le faisions. Après avoir expliqué la situation à Peter et Derek -qui devaient déjà la connaître m'enfin soit-, Lydia leur avait demandé s'ils se souvenaient de "l'abris souterrain". Evidemment ils nous avaient répondu que oui, mais que non, ils ne savaient pas où il était.

Je croisai les bras.

-Vous avez bien une idée d'un périmètre ou quelque chose comme ça ?

Derek secoua négativement la tête.

-Vous dîtes que vous ne savez pas où c'est, enchaîna doucement Lydia, mais Stiles m'a dit que vous y êtes allés.

-Oui, on y est allés, répondit Peter comme si c'était la sixième fois qu'il le disait -ce qui était peut-être le cas en fin de compte-. Mais après quelques expériences mémorables dans cet endroit, Thalia -la mère de Derek et ma grande-soeur- a décidé qu'elle ne voulait plus que nous retournions là-bas.

Derek détourna le regard en baissant la tête. Je savais que ça devait lui rappeler de mauvais souvenirs. J'eus envie de lui prendre la main avant de me gifler mentalement. Non, non, et non !

-Elle savait à quel point c'était dangereux et elle a effacé de notre mémoire la localisation de ce lieu.

-Alors comment on va faire pour le trouver ?

Je grognai. Pourquoi les Hale ne servaient-ils jamais à rien ?! J'attrapai Lydia par le bras et la tirai vers la porte.

-Merci. Maintenant, on vous laisse, on a d'autres trucs à faire.


-C'est forcément sur un courant tellurique, ou peut-être même sur l'axe de deux courants, dit Stiles.

-Ou au croisement de deux courants, ajouta Lorna.

-C'est là que Derek a amené Paige pour mourir, compléta Stiles au moment où Deaton nous rejoignait.

-Ouais, mais il s'en rappelle plus, marmonnai-je.

Allison arrêta enfin de faire les cent pas et s'approcha de la table sur laquelle s'appuyait l'hyperactif.

-Mon père et Gérard y sont allés une fois. Mais c'était il y a des années et Gérard se souvient plus où c'est.

Quand Lydia et moi avions rejointes Stiles chez Deaton, j'avais appris qu'Isaac, Allison et Lorna étaient partis voir Gérard, patriarche de la famille Argent et grand-père d'Allison le temps que nous étions chez les Hale. J'avais fait les gros yeux à Isaac qui avait haussé les épaules. J'attendais toujours le bon moment pour lui passer un savon.

-Alors comment on va trouver cet endroit ? fit Isaac.

Un ange passa.

A mon tour de faire les cent pas. Je jouai nerveusement avec mes cheveux, au point où j'en arrachais une poignée. La situation était beaucoup trop désespérée. Nous n'y arriverions jamais. Blake avait trois gardiens, elle pouvait les tuer n'importe quand. Nos parents allaient mourir. Ils allaient tous mourir et nous ne pourrions rien y faire. Et Derek qui ne se bougeait par pour nous aider lui qui préférait rester au chevet de sa soeur presque morte en ne faisant pratiquement rien. Il préférait rester les bras croisés et regarder nos parents mourir parce que oui s'ils mourraient ce serait uniquement de sa faute. Ma vision se troubla mais je n'y prêtai pas attention. Je continuai à tourner en rond dans a petite pièce qu'était le cabinet de Deaton. Cette pièce était vraiment petite en fait. Mais elle ne l'était pas normalement, je l'avais toujours trouvée trop grande. Maintenant elle rétrécissait. Les murs se rapprochaient de moi. Ils se rapprochaient, de plus en plus, de plus en plus vite.

Ce fut Isaac qui me rattrapa.

J'avais heurté le coin d'une table et mes genoux m'avaient lâchée. Je remarquai seulement que j'avais perdu ma respiration. Mon coeur battait anormalement vite.

-Viens, on va prendre l'air, me dit-il à l'oreille.

J'hochai lentement la tête.

Je suivis le blond à l'extérieur, tandis qu'il gardait un bras autour de mes épaules. Dès que la porte se fut refermée, je me jetai dans ses bras. Il se figea, surpris, avant de se détendre et de m'entourer de ses bras. J'enfouis mon visage dans son épaule et fermai les yeux. Sa main faisait des cercles réconfortants dans mon dos.

-Ca va s'arranger. On va les retrouver, je te le promets, murmura-t-il.

J'éclatai en sanglot et le repoussai.

-Non, arrête. J'ai pas cinq ans, je n'ai pas besoin de croire au Père Noël. On ne les retrouvera pas vivants, ils vont tous mourir...

-Alice...

Il m'attira à lui et je posai la tête contre son torse. Je respirai son odeur qui était devenue si familière ces derniers mois. Je fermai les yeux et laissai les battements de son cœur m'apaiser.

Lorna

-Tu sais comme moi qu'il y a une solution.

Lorna leva la tête vers Deaton. Il avait profité que les deux loups-garou soient sortis pour l'emmener plus loin sans risquer d'être entendu. Elle secoua la tête.

-Non, c'est beaucoup trop dangereux. On ne peut pas leur faire ça. Et ne me dîtes pas qu'il faudrait au moins leur laisser le choix, on sait tous les deux qu'ils feraient n'importe quoi. Si ça ne marche pas, ce qui est très probable, on aurait six morts au lieu de trois.

-Ils sont suffisamment forts pour y survivre, objecta Deaton.

-Pas Alice.

La voilà la raison pour laquelle elle n'avait pas voulu leur en parler. Elle savait que dès qu'elle aurait évoqué cette possibilité, Alice aurait insisté pour essayer, tout comme Stiles et Allison. A la différence que si les deux humains avaient leurs chances de s'en sortir vivants, celles d'Alice étaient beaucoup plus diminuées.

-Je l'ai ramenée du monde des morts i peine un mois, il en faut 9 pour que la connexion soit parfaitement rétablie. Une personne normale n'a déjà pas beaucoup de chances de survie, elle, elle n'en a aucune.

Deaton croisa les bras.

-Mélissa a deux enfants. Scott ferait tout pour sauver sa mère.

-Mais Deucalion ne le laissera jamais partir.

-Au contraire, il a tout a y gagné. S'ils se sacrifient à la place de leur parents, Jennifer n'aura pas le pouvoir des Gardiens.

Lorna garda le silence. Il n'avait pas totalement tort. Mais elle connaissait Alice, elle ne laisserait jamais son frère prendre un tel risque. Elle releva la tête vers le vétérinaire.

-D'accord. On leur dit. Mais Alice ne doit pas le savoir, pas avant que Scott soit là.

Deaton acquiesça avant de rejoindre Stiles, Allison et Lydia dans l'autre pièce. Leur conversation s'arrêta et Lorna entendit la voix de Deaton s'élever.

-Il y a peut-être un moyen. Mais c'est dangereux. On va avoir besoin de Scott.

Elle se tourna vers la fenêtre. Elle entendit vaguement Deaton leur expliquer qu'ils devaient mourir tous les trois quelques secondes pour remplacer leur parents. Stiles ajouta directement qu'il allait envoyer un message à Scott. Lorna soupira. Elle n'aimait pas devoir cacher des choses à Alice. Elle était restée dans le flou durant deux ans vis-à-vis de sa condition de louve, comme Derek ne lui avait jamais rien dit. Elle savait qu'elle aurait dû lui annoncer les conséquences de l'usage de la magie noire dès qu'Alice avait repris ses esprits dans ce centre commercial. Seulement elle n'avait pas pu s'y résoudre, elle avait déjà tellement d'autres problèmes à gérer, elle ne pouvait pas lui infliger ça. Pas maintenant.

Même si les conséquences de son acte pouvaient ne jamais se manifester, et qu'elle ne voulait pas lui en parler, Deaton ne serait pas cet avis. Ils ne les laisseraient pas se lancer là-dedans sans connaître les risques. De toutes manières, Alice allait finir par le savoir.

Elle ferma les yeux une longue seconde.

Pardonne-moi, Alice.


Alice

Je versais le sac de glaçons que me tendit Lydia dans la baignoire, sous le regard de Lorna. Depuis que nous étions rentrés avec Isaac, elle n'avait cessé de me regarder, l'air coupable. Quand Stiles et Deaton étaient entrés avec Scott et qu'ils nous avaient exposé leur plan, j'avais vite compris pourquoi. Ils s'étaient certainement mis d'accord pour ne pas me le dire tout de suite. Ca faisait toujours plaisir de se sentir exclu.

-Vous pouvez nous ramener à la vie, vous confirmez ? fit Stiles.

-Tu te rappelles quand j'ai dit que c'était dangereux ? Si tout va bien, vous serez morts tous les trois pendant quelques secondes.

Si tout va bien. Je sentis mon rythme cardiaque accélérer et Isaac me pressa la main.

-Mais il y a autre chose, continua le vétérinaire. Une chose dangereuse pour plus d'une raison : vous allez rendre du pouvoir au Néméton, un endroit qui n'en a pas eu depuis très longtemps. Ce pouvoir agit comme un aimant, il attire le surnaturel. Ca va entraîner de nouvelles créatures ici. Cette endroit sera comme une balise.

-Ca a pas l'air pire que ce qu'on a déjà dû affronter, lança Isaac. On a l'habitude.

-Tu serais surpris de ce qu'il te reste encore à voir. Ca aura aussi un effet sur chacun de vous. Vous ne pourrez pas le voir, mais vous le sentirez tous les jours, jusqu'à la fin de votre vie. Vous aurez l'impression que votre coeur est envahi par l'obscurité. Ce sera toujours présent, comme une cicatrice.

A mon grand étonnement, Deaton me fixait tandis qu'il parlait. Et il ne me regardait pas parce que j'étais au centre du groupe -non, c'était Lydia au milieu-, mais avec une insistance telle que je compris qu'il voulait me faire passer un message. Ce qu'il disait à Scott, Stiles et Allison s'appliquait aussi à mon cas. J'étais morte et pas juste quelques secondes. Ce qu'il disait pourrait expliquer mes changements subits d'humeur. Alors quoi, mourir m'avait rendue bipolaire ? Et ce particulièrement en présence de Derek ? Je jetai un coup d'oeil à Lorna qui détourna le regard, l'air gênée.

-Bien, reprit Deaton. Qu'est-ce que vous avez apporté ?

-La plaque de mon père, répondit Stiles en nous la montrant. Jennifer l'a un peu écrasée dans sa main, alors j'ai essayé de la redresser comme j'ai pu, mais c'est pas encore terrible.

-Aucune importance. Ce qui compte, c'est qu'elle ait une signification.

Isaac regarda la balle qu'Allison tenait en main.

-C'est une vraie balle en argent ?

-Oui. C'est mon père qui l'a fabriquée, c'est une sorte de rituel. Quand l'un de nous finit son apprentissage, nous forgeons une balle en argent comme signe d'obéissance au Code.

-Scott ? demanda Deaton.

Il déplia la main et je reconnus la montre de notre mère.

-Mon père a offert cette montre à ma mère quand elle s'est fait engagé à l'hôpital. Elle dit que c'est la seule chose qui a fonctionné dans leur mariage.

Je croisai le regard de Scott et nous échangeâmes un sourire triste.

-Très bien. Vous allez entrer tous les trois dans les baignoires. Chacun de vous sera maintenus sous l'eau jusqu'à ce qu'il soit... et bien mort. Celui qui vous maintien sous l'eau n'est pas n'importe qui. Il faut que ce soit quelqu'un qui peut vous ramener à la vie. Quelqu'un qui a une forte connexion avec vous. Une sorte de lien émotionnel.

Stiles me décocha un vague sourire. J'hochai la tête. Lydia se dirigea vers Allison et j'esquissai un pas vers Stiles. Deaton nous arrêta.

-Non. Lydia, tu vas avec Stiles. Isaac, avec Scott. Alice, avec Allison.

Nous nous regardâmes tous, surpris. J'haussai les épaules et rejoignis la brune.

Quand ils eurent enlevés ce qu'ils pouvaient enlevé, ils se postèrent devant leur baignoire respective. Je dus me faire violence pour réprimer l'impulsion qui me cria de les serrer dans mes bras. Non, pas d'adieux. Ils allaient réussir. Ils devaient réussir.

Allison posa un pied dans l'eau et grimaça. Je lui décochai un sourire d'encouragement. Elle hocha la tête et s'avança dans l'eau. Je regardai Lydia et Isaac. Une fois qu'ils furent tous les trois totalement immergés, Deaton hocha la tête à notre intention. Je posai mes mains sur les épaules d'Allison. Sans m'en rendre compte, je pris une profonde inspiration en même temps qu'elle. Nous n'avions plus le choix, ça devait marcher.

Nous les plongeâmes dans l'eau.


-Alice ?

-Quand est-ce que tu comptais me le dire ?

Lorna soupira et baissa les yeux.

-Je sais pas. Peut-être jamais. Mais tu dois comprendre que tu es beaucoup plus exposée qu'eux. Tu es morte plus longtemps, et pas dans les mêmes circonstances.

Je fronçai les sourcils.

-Ce qui veut dire ?

-Ici, Allison, Scott et Stiles, c'est comme s'ils avaient prévu de survivre. Ca fait partie du contrat. On se sacrifie à la place de nos parents, mais on réintègre nos corps après. Toi, ce n'était pas le cas. Tu es juste morte, et tu aurais dû le rester. Et ce que j'ai fait en a probablement vexé plus d'un.

Je tournai la tête vers l'autre pièce en entendant du mouvement. Fausse alerte, seulement Lydia qui changeait de position. Ca faisait vingt minutes qu'ils étaient dans l'eau. Je n'avais pas supporté de rester dans cette pièce, à coté de leurs corps sans vie. Lorna m'avait suivie dans le but de m'expliquer à peu près ce que Deaton avait expliqué tout à l'heure.

J'appuyai mon menton dans ma main.

-"Plus d'un ?"

-Plus d'un dieu. Mais si ça peut te rassurer, ils risquent plus d'en avoir après moi, qu'après toi.

-Ah oui, c'est tellement plus rassurant, marmonnai-je. Mais pour moi, ça implique quoi ?

Elle leva vers moi un regard penaud.

-Honnêtement ? J'en sais rien. Cette part de ténèbres dont parlait Deaton, tu vas la subir encore plus fortement qu'eux... mais je ne peux rien te dire de plus hormis que tu la subis probablement déjà. J'ignore exactement ce qui pourraient t'arriver. Mais en tant que loup-garou, ta sensibilité au monde surnaturel est plus élevée, mais comme tu es justement un loup-garou ça te protège. Le soucis c'est que ça risque de diminuer ses protections naturelles, voir de les détruire totalement à terme. Quand on sera sorti de cette histoire, je te ferai une amulette de protection. Rappelle-le-moi.

OK, donc en clair, elle m'annonçait que suite à ma mort -enfin à ma résurrection qui n'en était pas vraiment une-, j'allais avoir des dieux sur le dos et donc que j'allais être la proie des ténèbres mais qu'on ignorait concrètement ce qui allait m'arriver. Mais j'aurais mon frère et mes meilleurs amis pour me soutenir dans cette histoire, car ils allaient vivre la même chose et tout est bien qui finit bien.

Ou peut-être pas.

Même plutôt pas en fait.

On était à Beacon Hills, pas dans un conte de fées.

En parlant de conte de fées...

-Tant qu'on est sur les révélations qu'on est pas sûres d'avoir envie d'entendre, il faut que je te dise quelque chose...

Vous vous souvenez de quand je disais ne pas être une pro du tact ? Et bien, je venais de vivre le pire moment de mon existence. Expliquer à Lorna que Jennifer Blake était sa mère et comment je l'avais compris n'était pas une mince affaire. C'était Scott qui avait hérité de ce talent, pas moi !

-Lorna ? Tu vas bien ?

OK, question inutile, j'en étais consciente. Je venais de lui apprendre que sa mère qu'elle pensait morte et qu'elle était venue venger était la psychopathe qui avait sacrifié une bonne partie de la population humaine de Beacon Hills. Alors nécessairement, elle n'allait pas bien. C'était même probablement tout l'inverse.

Mais j'avais pas de meilleure idée. J'avais besoin de couper ce silence gênant qui s'était installé.

Elle hocha lentement la tête. Elle se releva à la même vitesse. Je remarquai qu'elle tanguait un peu. Je sautai sur mes pieds pour la rattraper si elle perdait l'équilibre. Elle me fit signe que ça allait.

-J'ai juste besoin de prendre l'air, murmura-t-elle.

Je la suivis des yeux le temps qu'elle sorte. J'hésitai un instant à la suivre. Elle avait besoin d'être seule, mais en même temps, c'était dans ce genre de moment qu'il valait mieux ne pas l'être. Je croisai le regard d'Isaac qui secoua la tête. Visiblement il avait tout écouté.

Je soupirai et les rejoignis. Je me laissai glisser le long du mur et ramenai mes genoux contre ma poitrine.

Nous n'avions plus qu'une chose à faire.

Attendre.


Hey !

J'espère que ce chapitre vous a plu !

Certaines transitions étaient bizarres et pas terribles, nan ?

Pour le moment où Lorna parle des "protections naturelles" d'Alice j'avais vraiment l'impression de m'être transformée en prof de bio XD.

D'ailleurs cette histoire de ténèbres vous en pensez quoi ?

Lorna ?

Alisaac ?

Depuis quelques chapitres -Satanisme, vous avez dit Satanisme ? pour être exacte-, je laisse de plus en plus d'indices par rapport au tome suivant, que ce soit l'intrigue ou l'aspect comment dire... amoureux d'Alice. Si vous avez des théories, hésitez pas ! ;)

Bon, je l'ai probablement déjà dit, il reste pas beaucoup de chapitre avant la fin. De base, là il devrait en rester un. Mais je pourrais monter jusque 3. Je me connais, et vous commencez à me connaître. Donc, je voulais vous demander.

Il reste bien évidemment le dernier épisode, mais il va se passer aussi... des choses... avant. Choses qui risquent d'être assez longues. Donc vous préférez que je fasse tout en un chapitre peu importe si le chapitre est vraiment long, on pourrait se retrouver avec du 7-8 000 mots (pour comparer celui-ci en fait 3100 -sans la nda- et les autres font presque toujours entre 3000 et 5000 mots), où alors je sépare ce qui se passe avant l'autre épisode ?

Evidemment après reste l'épilogue, mais il risque d'être assez court.

Bises Psychotiques,

Luna