Chapitre 12 : Your song
Note de l'auteur : En espérant que cette chanson vous plaise autant qu'à moi. L'original vient d'Elton John et j'espère pouvoir vous émouvoir par cette reprise qui me tient beaucoup à coeur. Je remercie toutes les personnes qui m'ont laissé une revieuw et également ceux qui ont commencé à suivre cette fanfiction (bienvenue à vous :D)
RAR
Gryfor : Hehey merci beaucoup pour ta revieuw ! Il faut bien que le prince sauve un peu la princesse hein =) J'espère que ce chapitre te plaira !
Pils : Hehey merci beaucoup pour ta revieuw ! J'espère que la suite te plaira, merci beaucoup de suivre cette fiction ! =)
Cols : Hehey merci beaucoup pour ta review, je suis contente que ce chapitre d'action t'a plu ! Il y en aura quelques autres, ne t'en fais pas et j'espère que ça te plaira tout autant, voir plus !
Disclaimers : Tous les personnages appartiennent à JKR.
24 Décembre 1977
(Your song – Cover d'Elthon John par Jake Coco)
James avait pris la main de Lily pour danser au milieu de la Grande Salle, affirmant d'un baiser leur relation plus qu'officielle depuis quelques jours. Les étudiants étaient quasiment tous en émois devant la vision idyllique que leur offrait ce couple, contrastant avec les récents évènements et les pertes qui ne se comptaient plus dans cette guerre. Le bal de Noël avait peut-être été officiellement annulé mais les Maraudeurs ne l'entendaient pas de cette oreille, de même que les élèves restés à Poudlard pour l'occasion. Ils n'étaient que très peu d'ailleurs, à peine une cinquantaine, tous vêtus des vêtements habituels, sans uniforme ni grande robe de soirée. Dumbledore était assis à la table des professeurs, entourés de quelques collègues et tous regardaient Lily et James danser au milieu de la salle, insufflant un nouveau souffle à cette guerre. Remus et Sirius grimaçaient alors qu'ils tendaient l'argent de leur pari perdu à Peter qui faisait dégringoler les mornilles sous leurs yeux. Mais on ne pouvait pas lui en vouloir, surtout quand on voyait le regard plus qu'amoureux que lançait James à Lily et qui lui était enfin rendu. Pourtant, aucune musique ne s'élevait dans l'air, seul le romantisme planait, suffisant pour tous les transporter dans un autre monde. D'autres couples s'étaient levés pour les rejoindre et bientôt, un semblant de piste s'était établi devant les étudiants qui fêtaient enfin Noël dans la meilleure des ambiances.
Sirius quitta des yeux son meilleur ami et parcourut vaguement les élèves avant de soupirer légèrement. Cependant, son attention fut vite attirée par Elle, qui venait de passer la porte de la Grande Salle.
Marlène. Depuis le jour où il l'avait tenue dans ses bras pour la conduire à l'infirmerie, il n'avait pas cessé de s'inquiéter et de ne penser qu'à Elle. Lily lui avait à de nombreuses reprises assuré qu'Elle était entre de bonnes mains mais rien ne calmait son sentiment d'impuissance face à la jeune femme. Sa force et sa faiblesse l'avaient touché au plus haut point, la porter dans ses bras l'avait anéanti, malgré le bonheur d'avoir pu la tenir contre lui. Il n'avait pas eu le courage d'aller la voir pendant son rétablissement tandis que Dumbledore, les Maraudeurs ainsi que d'autres élèves et autres sorciers venaient de former l'Ordre du Phénix, comprenant l'urgence qu'un mouvement de résistance devait être officiellement formé. Les Aurors les rejoignaient au fur et à mesure des réunions, des moldus ainsi que des créatures également, à leur grande surprise. Mais plus ils étaient nombreux, plus les idées affluaient pour défendre les plus démunis et se battre. Et si leurs rangs s'agrandissaient, ceux du camp ennemi rassemblaient également de plus en plus d'adeptes.
L'attaque de Pré-au-Lard avait changé leur façon de vivre, James et Sirius ne mettaient plus autant d'ardeur à décrédibiliser les Serpentard mais ils mettaient tout en œuvre pour protéger les leurs et les défendre. Ce n'était pas seulement la 7ème année qui les murissait, pas seulement le regard de Lily, c'était un tout.
Marlène y était certainement aussi pour quelque chose. Sirius avait la ferme intention de lui montrer le meilleur de lui-même. Lorsqu'elle riva son regard au sien, il se tendit immédiatement en s'empêchant même de se lever, comme un éternel abruti. Toute l'attention de la Grande Salle était retenue par James et Lily, personne ne prenait garde au fait que Marlène avançait tranquillement vers Sirius qui ne la quittait pas des yeux. Chaque pas qu'elle faisait vers lui faisait écho aux battements de son cœur mais étrangement, elle ne le piétinait pas. Sirius déglutit en se rendant compte qu'elle avançait littéralement vers lui et se battit avec sa propre conscience pour ne pas aller la rejoindre.
Qu'est-ce qui lui prenait soudainement de vouloir faire la même chose que James ? Du coin de l'œil, il vit Lily tournoyer autour de son meilleur ami et envia soudainement sa situation. Il aurait aimé avoir la chance de pouvoir aimer Marlène devant tout le monde. Une boule se forma dans son ventre alors qu'elle mettait ses mains dans les poches de son gilet. Il venait de se rendre compte que James allait forcément demander à Lily de venir emménager avec lui à la fin de l'année, refusant catégoriquement qu'elle soit seule et à la merci des mangemorts. Sirius, quant à lui, avait été renié officiellement par les Black et avait commencé à investir dans un projet d'appartement avec l'argent de son oncle. Un appartement suffisamment grand pour pouvoir également accueillir une autre personne. Une chambre assez grande pour Marlène, un salon assez grand pour Marlène. Inconsciemment, il vivait une vie où il imaginait la jeune femme dans les moindres détails. Il se rendait compte qu'il avait acheté un appartement assez grand pour y vivre à deux. Sirius était plus qu'atteint, il était littéralement devenu fou.
Avait-elle conscience que c'était lui, le grand Sirius Black qui l'avait portée jusqu'à l'infirmerie le jour de l'attaque ? Elle non plus n'avait pas cherché à le revoir depuis. Aucun des deux n'avait fait le moindre geste envers l'autre, comme s'ils s'évitaient. Sirius demeurait fébrile et aucune de ses copines n'arrivaient à la faire sortir de sa tête. Il avait son prénom sur le bout de la langue, il voyait la couleur de ses yeux qu'importe ce qu'il regardait, il sentait son odeur même après s'être douché. Qu'importe avec qui il était, il n'oubliait jamais la couleur de ses yeux. Ils étaient les plus doux qu'il ait jamais vu.
Soudain, contre toute attente, Marlène lui adressa un sourire tout en ramenant ses cheveux dans son maigre chignon.
Sirius crut s'effondrer sur place. Avait-elle conscience de l'effet qu'elle faisait, rien qu'en bougeant ? Le Gryffondor perdit toute notion de logique et se leva soudainement du banc, attirant certainement le regard de Remus. Ce dernier ne sembla pas s'en offusquer, ayant compris depuis bien des lustres que Sirius était maladivement amoureux de Marlène sans éprouver le besoin de lui en parler. Remus le soutenait à sa façon, en ne disant rien. Pourtant, pour ne pas détourner l'attention, il agita sa baguette vers le ciel de la Grande Salle et fit pleuvoir une flopée de flocons de neige sur Lily et James, leur donnant encore plus le sourire aux lèvres.
Sirius tremblait de la tête au pied alors que Marlène avait ralenti l'allure. Rien ne semblait les séparer malgré cette distance et Sirius n'arriva pas à lui rendre son sourire, bien qu'il irradie de bonheur. Marlène n'était pas une femme qui extériorisait facilement ses émotions mais lorsqu'elle le faisait, qu'importait son état, elle était belle. Belle à lui donner l'envie irrépressible de vouloir la rejoindre, à lui tenir la main, à prendre son visage entre ses mains et sceller ce qu'il ressentait pour elle dans un tendre baiser. Alors que Sirius amorçait un premier pas vers elle, la jeune femme baissa ses bras tandis que son chignon se défaisait à vue d'œil, ses cheveux cascadant sur ses épaules et sur son visage. Dans les jours qui avaient suivi sa sortie de l'infirmerie, Marlène avait perdu toute trace de l'attaque sur son visage, laissant sa peau aussi belle qu'au premier jour.
Il fit alors un deuxième pas, enjambant le banc pour passer de l'autre côté, figeant quasiment la jeune femme sur place. Avait-elle conscience de ce que Sirius ressentait pour elle ? Pouvait-elle le deviner après toutes ces années de silence ? C'était impossible, Sirius cachait toutes cette mascarade derrière tellement d'autres jeunes femmes qu'il était improbable qu'elle le sache. Pourtant, elle lui souriait encore, comme s'il s'agissait d'un vieil ami alors que le cœur du Gryffondor se tordait à chaque pas qu'il faisait vers elle.
Il fallait qu'il lui dise. Qu'il lui montre. Qu'il lui fasse ressentir tout ce qui le passionnait chez elle. Cette main qu'il avait touchée, ce sourire qu'elle lui avait donné quand Padfoot était sous sa fenêtre, sa main qui s'était tendue, toujours vers Padfoot durant l'attaque, ce corps qu'il avait soulevé, tout lui manquait. Elle se tenait devant lui à seulement quelques pas de distance et pourtant, c'était plus que sa présence qui lui manquait. Si Lily et James dansaient à quelques mètres d'eux, l'instant magique que Sirius vivait à cet instant était plus fort que tout. Marlène déchainait ses passions, déclenchait un nombre incalculable de sentiments. Il eut envie de presser le pas, de courir vers elle pour ne jamais briser cet instant. Il plongeait littéralement dans son regard sans pouvoir s'en détacher. Elle lui donnait des ailes, elle lui donnait envie d'aller plus loin. C'était presque une invitation à aller lui parler que Sirius saisissait comme jamais.
Son sourire l'émerveillait et le guidait naturellement vers elle, Sirius en était totalement fasciné. Envoutant et captivant, il avançait vers elle alors que Son sourire se faisait plus discret et il n'avait qu'une hâte, la rejoindre et l'emmener au loin. Plus que trois ou quatre pas et il serait devant elle, sans savoir quoi faire.
Mais ce moment fut rompu lorsqu'une autre jeune fille sauta dans les bras de Sirius, brisant ce lien si fragile qui s'était installé entre Marlène et lui en l'espace de quelques minutes. Il reconnut la tignasse de Katy qui lui embrassait le cou, certainement émue par l'émotion que dégageaient Lily et James, ayant certainement envie de faire flancher Sirius de la même manière. Sa main se logea instinctivement sur sa hanche, dans la ferme intention de l'éloigner de lui alors que son courage était à son point culminant.
Pourtant Marlène avait profité de cet instant pour se soustraire à sa vue et s'installer à la table des Serdaigles, sans aucun regard de plus pour lui. Il avait perdu.
Alors, alors? J'espère vous faire languir encore trèèèèèèèès longtemps :D Mais j'espère surtout que ce chapitre vous a plu !
