Chapitre 14 : Your hand in mine

Note de l'auteur : Hehey, me revoici pour un nouveau chapitre d'Accro et à cran ! Je remercie sincèrement toutes les personnes qui me lisent et qui me suivent dans cette histoire, particulièrement celles et ceux qui m'ont également laissé leur impression. C'est un plaisir de savoir que vous n'en avez toujours pas marre Merci donc à , titietrominet27, AndouilleEtSushi, Serious, lune patronus, Phyllida Crane, Cliaa, Pils, Enjoy System et Unilover. Je vous adore tous, c'est vraiment agréable de vous retrouver après chaque chapitre ! Merci encore !

Concernant cette chanson dont le titre est issu, elle est catégorisée comme étant du Rock instrumental alors si le coeur vous en dit, écoutez là en même temps, elle est plutôt douce.

Beta reader officiel de chez officiel : LycorisSnape, la meilleure parce qu'elle est encore là :D

Disclaimers : Le monde d'Harry Potter appartient entièrement à JKR


4 Juin 1978 – Manoir des Potter

(Chanson Explosion in the sky – Your hand in mine)

Sirius se levait de la table alors que Remus se rapprochait de Dumbledore, voulant certainement lui confier une autre idée. Leur loup était une boite de Pandore actuellement, regorgeant de bonne volonté pour l'Ordre du Phénix, formé depuis peu. Tout indiquait qu'ils devaient à présent se réunir et être unis pour faire face à la recrudescence du nombre de mangemorts en Grande Bretagne et les partisans commençaient même à affluer depuis les autres continents. Ce phénomène devait absolument être contenu pour que le monde moldu ne se doute pas que le sérial killer le plus recherché était en fait un sorcier qu'eux-mêmes ne pouvaient pas contrôler.

Le manoir des Potter était rempli de sorciers de tous âges, sortis de Poudlard pour la plupart et Sirius n'avait eu aucun mal à reconnaître d'anciens élèves et il leur souriait faiblement sur son passage. Mais au-delà des sorciers, il y avait également quelques moldus et aussi des créatures plus étranges mais d'une sagesse infinie. L'Ordre du Phénix réunissait le panel de talents et de compétences dont ils avaient besoin pour défendre les moldus, les sorciers nés-moldus ainsi que tous ceux ne voulant pas se faire asservir par Voldemort.

Il salua allègrement Mme Potter qui lui fourra une crêpe dans les mains et la remercia d'un baiser sur la joue en se dirigeant vers les jardins afin de pouvoir s'aérer l'esprit. Les discussions avaient été vives pendant des heures, le soleil s'était couché depuis longtemps déjà et Sirius avait encore l'esprit en ébullition. Entre la recherche d'un moyen de transplaner en se débarrassant des mangemorts, le moyen de pouvoir se réunir et appeler des renforts en copiant en quelque sorte le système des Aurors et autres détails qui prenaient de l'importance durant les combats, Sirius était lessivé.

Et par-dessus tout ça, il avait ce besoin de voir Marlène.

Durant la réunion, Marlène avait quitté la pièce un peu plus tôt après un regard appuyé du directeur de Poudlard. Sirius, comme bon nombre de convive, n'avait pas compris pourquoi la jeune femme était évincée du restant de la discussion mais comme tout le monde le savait, Dumbledore avait toujours ses raisons. Lily semblait également ignorer pourquoi son amie avait obéit alors qu'elles ne s'étaient jamais réellement séparées.

Mâchouillant sa crêpe à la fraise, Sirius s'arrêta net lorsqu'il arriva à l'embrasure de la porte du jardin, remarquant Sa silhouette parfaite au pied du cerisier. Seules quelques lanternes éclairaient par-ci par-là un jardin particulièrement fleurit pour cette période de l'année et Sirius dut faire son possible pour rétablir sa respiration alors qu'il l'observait, à son insu. Illuminée par une petite guirlande qui entourait le tronc de l'arbre, Marlène était assise sur le banc et semblait sereine malgré ses traits tirés. Depuis leur escapade dans la Forêt Interdite, il sentait l'état fébrile de Lily à chaque fois que James sortait du château sans elle. Mais il avait encore plus de mal à comprendre le langage inexistant de Marlène dans ces moment-là. Elle évitait son regard, elle l'évitait tout court puis Sirius la surprenait parfois à quelques mètres de lui avec Lily, grâce à la Carte des Maraudeurs, comprenant qu'elles les suivaient parfois.

Pour la première fois depuis le début de leur scolarité, les examens de fin d'année n'étaient même plus une priorité pour Lily, ni même pour aucun autre étudiant faisant parti de l'Ordre d'ailleurs. Tous se concentraient pour trouver divers moyens de protections et d'attaques. Sirius savait pourtant qu'ils réussiraient tous brillamment.

Marlène se retourna alors soudainement vers lui et Sirius faillit lâcher son morceau de crêpe à ce moment-là. Il ne s'y ferait jamais, Elle le surprenait toujours en découvrant ainsi tous ses instants de faiblesse. Il déglutit silencieusement alors qu'ils ne se quittaient pas des yeux, même à plusieurs mètres de distances. Et le temps sembla s'arrêter chez Sirius, aussi brutalement que le jour où il avait compris qu'il tombait amoureux d'Elle.

De loin, il la vit respirer presque difficilement et à la vue de ses lèvres, Sirius fut remué par un instinct de courage et se laissa guider pour la rejoindre.Rêvait-il ou l'attendait-elle sans broncher ? Car si elle l'évitait à Poudlard, elle ne faisait rien actuellement pour s'échapper ou vaquer à des occupations diverses. Elle continuait de le regarder, sans que Sirius puisse comprendre quoi que ce soit à son regard, alors qu'il la rejoignait en oubliant le reste du monde. Tout ce qui importait à cet instant, c'était Elle. Elle et Sa main, elle et Ses yeux, Elle et Sa présence. Il n'y avait qu'Elle, il n'y aurait toujours qu'Elle.

Alors qu'il n'était qu'à quelques pas d'elle, Marlène recula quelque peu sur le banc, comme si elle lui laissait de la place pour qu'il s'y installe. Rêvait-il ou l'invitait-elle réellement à s'installer à côté d'elle ? Le cœur de Sirius battait beaucoup trop fort, il n'entendait pas le vent soufflant légèrement dans la nuit qui les englobait, il ne voyait que Marlène dont les lèvres s'étaient étirées pour lui offrir un petit sourire en coin. Subjugué, Sirius ne ralentit pas ses pas et s'assit en laissant une petite distance entre eux. Une distance si conséquente qu'il lutta pour ne pas se rapprocher d'elle comme un drogué. Le parfum de Marlène lui emplissait les narines, il l'entendait même respirer à ses côtés, ce qui affola encore plus son cœur. Elle ne l'avait jamais invité à prendre place à côté de lui, même en cours. Jamais il n'avait envisagé la présence de l'autre en sept ans et voilà qu'elle le faisait, sous ce petit cerisier, à l'abri de tous les regards.

Sirius n'osait pas la regarder, peur d'être trahit par ses yeux ou ses mains tremblantes qu'ils liaient à présent pour s'empêcher un geste qu'elle refuserait. Il rêvait de prendre sa main, de glisser son autre main sur sa nuque et la rapprocher de lui pour l'embrasser, fiévreusement. Il en rêvait toutes les nuits et pour la première fois de sa vie, il était à côté d'elle, sans qu'il ne soit Padfoot. Ce fut donc dans le silence que les deux Gryffondor avaient le nez levé vers le ciel, comptant presque les étoiles au-dessus d'eux. Marlène ignorait qu'aux yeux de Sirius, Elle était la plus belle des étoiles qu'il n'ait jamais pu frôler.

Soudain, il crut faire une attaque lorsqu'il sentit la douceur de Ses doigts sur les siens et lutta pour ne pas baisser les yeux. Il s'empêcha de trembler, de japper, de resserrer ses doigts sur les siens, comme l'année dernière dans le parc de Poudlard. Mais Sirius était totalement désemparé par ce geste que Marlène avait amorcé cette fois. Il ne faisait pas que tenir ses doigts, il avait littéralement Sa main sur la sienne alors qu'il dégageait une chaleur sans nom, tant Elle l'embrasait.

Plus personne pour les regarder, plus personne de qui se cacher, Sirius était livré à lui-même alors que sa respiration se bloquait. Il était désemparé mais se donnait encore une contenance en espérant que son trouble ne se verrait pas. Pourtant, il ne put s'empêcher de sentir son échine se tendre quand il sentit qu'elle resserrait Ses doigts contre les siens et Sirius baissa ses yeux vers elle immédiatement.

Son regard explosait son cœur, éclatait ses sentiments, faisait déborder son bonheur. Elle tenait Sirius et elle détenait plus qu'un ciel étoilé. Un sourire flottant sur ses lèvres, Marlène avait entièrement tourné son visage vers lui, lui offrant une chose à laquelle il n'avait jamais eu droit auparavant : son attention. Il se sentit défaillir à la simple pression qu'elle effectuait sur sa main et il sut à cet instant que rien ne pourrait tarir ce qu'il ressentait pour elle. Elle ne faisait pas que battre son cœur, elle avait également le pouvoir de le tuer si elle le voulait. Elle lui faisait perdre la tête, il allait jusqu'à oublier de lui demander pourquoi elle était partie de la réunion sans rien dire. Sirius oubliait la guerre, oubliait sa famille originelle, oubliait toutes ses choses matérialistes auxquels il s'était attaché avec le temps.

Il aurait pu l'embrasser à ce moment mais il n'en fit rien. Sirius préféra garder sa main dans la sienne sans oser un geste brusque qui la pousserait à partir, il ne l'aurait pas supporté. Ses yeux glissaient dans les siens, il la regardait en observant le moindre changement dans ses traits qui étaient à présent détendus. Ses joues ne semblaient plus aussi creuses qu'avant, son regard était même plus pétillant, comme lorsqu'il l'avait connu. Il sombrait dans son regard, il se raccrochait pourtant à sa main. C'était un moment précieux que rien ne devait gâcher. Il avait sa main dans la Sienne. Avec ça, il vaincrait le monde entier, il affronterait Voldemort sans broncher. Avec Marlène, Sirius se sentait englobé dans l'invulnérabilité, Elle était sa force, son courage, sa loyauté, sa richesse, son tout.


Ce chapitre est un peu plus posé que les autres, plus romantique que les autres, forcément. Est-ce que cela va durer? Est-ce le calme avant la tempête? Est-ce un rêve? Est-ce que Marlène va retirer sa main et le gifler? La suite au prochain épisode ! N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, bisous mes loulous !