Chapitre 15 : Brothers in arms
Note de l'auteur : Hello ! Après quelques drabbles et un OS intermédiaire, me revoici avec un nouveau chapitre d'Accro et à cran ! Je remercie encore sincèrement toutes ses lectrices qui me soutiennent depuis le début, même si je vous met sur les nerfs à chaque fois que Sirius fait son trouillard :D Cependant, je suis ravie de voir que vous êtes toujours là. Merci donc à Titietrominet27, . , Pils, AndouilleEtSushi, Cols, Cliaa et Lune Patronus pour leur revieuw. Merci également à celles qui m'ont ajout en favoris et en follow depuis peu également ! Merci merci !
Disclaimers : Tous les personnages appartiennent à JKR.
Beta officiel : LycorisSnape (n'hésitez pas à aller également sur son profil, en plus de me corriger, elle fait également de très agréable fanfiction) Merci pour ta patience face à Sirius =)
21 Aout 1978 – Birmingham
(Chanson : Thème de Mad Max Fury Road de Junkie XL – Brothers in Arms)
Leur scolarité à Poudlard avait peut-être prit fin mais en aucun cas, leur combat s'était arrêté là. Dès les premiers jours de leur sortie dans ce lieu qu'ils considéraient comme leur havre de paix, les Maraudeurs ainsi que d'autres sorciers plus âgés avaient décidé de défendre leur principe comme cette nuit.
James lui criait de se replier mais Sirius tenait bon. Il tenait bon pour la petite fille qu'il gardait dans ses bras, désormais aussi orpheline que lui. Il n'avait pu sauver aucun membre de sa famille, malgré le nombre conséquent de sorciers qui l'épaulait à cet instant, il n'avait pas pu. Pourtant, l'Ordre du Phénix était en train de se déployer dans tout le village, à la recherche d'autres démunis, laissant le groupe des Maraudeurs ainsi que Lily dans une allée bondée de mangemorts. Et si la petite fille qu'il tenait dans ses bras hurlait en réclamant sa mère, Lily hurlait également, tentant de faire entendre raison à tous les sorciers qu'ils croisaient, leur disant de quitter l'allée, de quitter la ville et de trouver un endroit plus sûr. Car les partisans de Voldemort arpentaient les villages les plus reculés de Birmingham. Les grandes villes ne leur suffisaient plus, Voldemort recrutait où il pouvait à présent. Les membres de l'Ordre du Phénix accumulaient les nuits blanches, la fatigue se faisait sentir à chaque alerte qu'ils recevaient mais tous tenaient bon. Ils sauvaient des vies comme ils en perdaient. L'Ordre prenait autant en ampleur que les mangemorts et chacun devait avoir choisi son camps.
Un sort fusa près de son oreille et eut à peine le temps de se baisser qu'un autre l'atteignait. Mais un bouclier le protégea momentanément et Sirius sourit instinctivement à James qui surveillait toujours ses arrières.
Puis sans prévenir, les mangemorts décampèrent d'un seul mouvement, l'accalmie revenait malgré les incendies crépitant dans certaines maisons et Sirius déposa la jeune fille à terre qui se dirigea automatiquement vers Lily qui la serra dans ses bras. Cette accalmie n'était que de courte durée, c'était certain, mais assez pour leur permettre de reprendre leur souffle. James avait déjà rejoint Sirius et Lily transplana avec quelques enfants pour certainement les emmener à Poudlard, seul lieu sûr.
Pourtant, Sirius écarquilla des yeux lorsque la nuit laissa traverser une horde encore plus sombre, si cela était possible et que le froid envahissait soudainement la ruelle où ils étaient. Les mangemorts avaient quitté le champ pour cette bonne et unique raison.
Remus ne tarda pas à les rejoindre, Peter sur les talons et les Maraudeurs furent alors réunit pour accueillir la horde de détraqueurs qui fonçait vers eux. Si Remus et Peter gardaient secrète leur recette du bonheur, il savait que James n'avait qu'à penser à Lily pour produire le plus merveilleux des Patronus. Et Sirius, qu'avait-il ? La main de Marlène.
Un sourire aux lèvres, Sirius n'eut pas le temps de lever sa baguette qu'elle produisait déjà son patronus, comme s'il ne désirait que cela. James sembla légèrement surprit de voir la rapidité avec laquelle Sirius utilisait ce sort et en fit de même tandis que les animaux des quatre Maraudeurs, à leur effigie bien évidement, couraient et les encerclaient pour former un bouclier. Il était logique que les mangemorts aient tous transplanés, aucun d'entre eux n'était capable de supporter les détraqueurs car aucun n'avait la possibilité de manifester un bonheur ultime pour se protéger. Il fallait s'attendre à ce que ces créatures échappent un jour au contrôle du ministère pour rejoindre un parti plus dangereux et beaucoup plus avantageux pour eux.
Cependant, il fallait bien l'avouer, ils n'étaient que quatre et les détraqueurs devaient être plus d'une centaine, ameutant d'autres créatures par des cris suraiguës, laissant les allées sombres et glacées derrière eux. Et si James, Remus ainsi que Sirius retenaient parfaitement la barrière autour d'eux et des enfants encore présents, Peter avait du mal à garder la cadence et sa faiblesse se fit sentir dans le petit groupe qu'ils formaient.
Remus hurlait de tenir bon mais plus les secondes passaient, plus les détraqueurs se rapprochaient dangereusement d'eux, les faisant malgré tout grelotter de froid. Subitement, James hurla un cri de guerre qui les requinqua un court instant avant que leur barrière ne soit de nouveau fragilisée. Chacun d'entre eux espérait que Lily reviendrait à temps pour prendre encore quelques enfants avec elle car eux quatre ne pouvaient pas transplaner alors que toute leur énergie partait dans leurs patronus qui s'affaiblissaient malgré tout à vue d'œil.
Sirius hurla à son tour, Remus en fit autant mais rien n'y faisait, leurs patronus couraient de moins en moins vite et Lily ne revenait pas. Les autres membres de l'Ordre étaient trop loin pour les entendre, et instinctivement, ils se resserrèrent autour des enfants tandis que Sirius ne cessait de penser à Marlène, souhaitant de toutes ses forces que leur énergie suffirait à compenser celle que Peter ne produisait pas. Il repensa à sa main qu'il avait serrée des semaines auparavant, éloignant le vide qu'elle avait laissé derrière elle. Il repensa à son regard en écartant le fait qu'il ne l'avait pas revue depuis. Il repensa à la chaleur de cet instant en espérant connaître de nouveau la douceur de sa peau et oublier les détraqueurs qui commençaient à prendre leur vitalité. Le souffle des Maraudeur était visible dans l'air à présent glacé et ils se resserrèrent encore plus entre eux, tentant de garder le navire à flot. Ils devraient malgré tout s'arrêter à temps avant de transplaner massivement avec les enfants, ce n'était qu'une question de secondes avant que le bouclier ne s'effondre.
Soudain dans ce vacarme assourdissant, Sirius entendit le 'plop' d'un transplanage et lorsqu'il indiqua aux enfants de rejoindre Lily, ce fut un énorme patronus argenté qui traversa le petit espace entre lui et James, se ruant vers le bouclier pour le consolider. Les doigts de Sirius tremblèrent un moment alors qu'une sensation familière l'envahissait à la vue du nouvel animal et lorsqu'il se retourna pour voir le propriétaire, il fut estomaqué par la présence de Marlène.
Dans cette nuit noire, elle rayonnait par sa force et sa détermination. Dans ce vacarme, elle avait instauré le silence et déployait une nouvelle énergie dans le groupe qu'il formait. Elle ne le regardait pas et maintenait presque à elle seule la barrière contre les détraqueurs qui reculèrent soudainement, sans pouvoir les approcher davantage. Un autre 'plop' résonna entre eux et il sut que les enfants partaient avec Lily et Peter, qui était malheureusement inutile à présent.
S'il gardait une apparence sereine d'un point de vue extérieur, au fond de lui, Sirius était vraiment déstabilisé. Il savait que les patronus n'étaient qu'une matérialisation d'un esprit protecteur et chez les Maraudeurs, à part pour Remus, il s'agissait trait pour trait de leur forme animagus et qu'ils étaient tous unique. Le patronus était attitré à une seule personne, permettant de reconnaître le sorcier à qui il appartenait. Marlène était toujours derrière lui mais il ne pouvait oublier l'image de son patronus qui était sous ses yeux. Exactement le même que le sien. Alors que les détraqueurs s'éloignaient progressivement, rendant la lumière à certaines de ruelles adjacentes, Sirius ne cessait de fixer le chien de Marlène qui menait à présent les autres esprits boucliers. Si son chien pouvait grogner, on aurait pu l'entendre et lorsque celui-ci sembla le faire, il envoya une onde majestueuse qui éloigna pour de bons les derniers détraqueurs restant. Marlène libérait son pouvoir via son patronus, dégageant ainsi toute sa puissance pour faire fendre dans l'air les détraqueurs loin d'eux. Sirius regagnait alors une chaleur inespérée, sa vague de bonheur lui insufflait une seconde vie, revigorant les trois Maraudeurs durablement.
Pourtant, Sirius était perturbé, il était plus que médusé, il était perdu. Que fallait-il penser de son patronus, fallait-il le considérer comme un signe? Lily n'avait pas le même patronus que James, ce dernier n'en faisait pas un drame. Le patronus de Sirius avança alors vers celui de Marlène, comme s'il suivait l'ordre inconscient de son propriétaire. Marlène avait-elle cette forme de patronus parce qu'elle avait déjà vu Padfoot précédemment ? Si oui, le considérait-elle comme un protecteur ? Et sinon ? Etait-ce simplement parce qu'elle avait peur des chiens ? Après tout, Sirius n'avait jamais eu une grande affinité avec les chiens, c'était pourtant la forme de son animagus ainsi que de son patronus. C'est alors que le chien de Marlène se retourna et Sirius ouvrit la bouche sans savoir que dire, que faire devant ce qu'il voyait.
A la lumière du lampadaire, on aurait pu les confondre. Seulement le chien de Marlène était une femelle tandis que celui de Sirius était un mâle. Celle de Marlène était un peu plus frêle, une lueur de féminité dans le regard que le chien de Sirius n'avait décidément pas. Et puis surtout, son patronus était largement plus propre que le sien, qui à l'instar de son animagus, se grattait perpétuellement l'oreille.
Tandis que James s'assurait qu'aucun autre sorcier ou moldu n'était présent dans les maisons partiellement détruites, le patronus de Marlène rejoignait sa propriétaire et Sirius croisa alors son regard pour la première fois, ravivant tous les souvenirs qu'elle lui avait laissé le mois précédent. Pourquoi n'avait-il pas eu le courage de l'embrasser ou ne serait-ce que d'aller la voir, chez elle ? Il avait l'impression d'avoir laissé glisser une chance inespérée et que Marlène ne se présenterait plus jamais à sa porte à présent. Pourtant, la vue de son patronus le déstabilisait, ce chien l'ébranlait et le sourire que Marlène offrait à son bouclier le secouait. Son cœur s'emballa violement alors qu'il savait pertinemment qu'il ne pouvait pas se permettre de faire de conclusions aussi hâtives.
Le patronus de Remus galopa un peu plus loin et Sirius sut qu'il avertissait les autres membres de l'Ordre éparpillés un peu plus loin dans le village. Sirius ne pouvait détacher son regard de Marlène et James dut le bousculer pour le faire bouger. Ce fut lorsque les yeux de la jeune femme virèrent vers lui qu'il amorça un pas. Un pas en arrière.
La violence des sentiments faisait s'emballer son cœur, le simple fait que son patronus soit exactement comme le sien le faisait déborder d'émotion. Il aurait pu courir une nouvelle fois vers elle mais le lieu et le moment n'étaient pas idéaux. Il n'avait pas le courage de créer le moment parfait avec elle. Qu'aurait-il fait si elle l'avait repoussé ? Il en aurait été malheureux et Sirius repoussait l'échéance encore et encore. Un Patronus n'était pas un signe, Marlène avait certainement prit l'image de Padfoot durant l'attaque à Pré-au-Lard pour se sentir … protégée ? Est-ce que Sirius l'a protégeait alors ? Les questions martelaient sa tête alors que mécaniquement, il mettait en place les protections avec James pour sécuriser les lieux, s'assurant une nouvelle fois qu'ils n'oubliaient personne derrière eux. Il sentait la présence de Marlène près de lui mais était incapable de lui prendre la main. Il vit son sourire émerger dans ses souvenirs, sourire qu'elle avait adressé à son Patronus. Etait-ce pour lui, malgré tout ?
Je ne veux pas me faire taper, s'il vous plaiiiiit ! Vous en pensez quoi de son patronus? Sirius est en plein délire? Le soleil vous fait voir quelques illusions dans ce chapitre? :D
