Chapitre 19 : The drugs don't work
Note de l'auteur : Hehey ! Me voici pour un nouveau chapitre d'Accro et à cran ! Je remarque que vous êtes de plus en plus nombreux à lire mes chapitres et j'en suis forte heureuse, surtout que j'ai eu de nouvelles revieuws et ça m'a fait vraiment du bien de vous lire encore une fois ! Merci donc à Titietrominet27, Molys, lune patronus, pils, Fan . De . Black . com, Edwine et AndouilleEtSushi pour leur contribution, c'est un plaisir de vous faire plaisir ahah.
Beta officiel : La fameuse et talentueuse LycorisSnape
Disclaimers : Tout l'univers d'Harry Potter appartient à JKR.
(Chanson The Drugs don't work de The Verve)
1er Janvier 1979 – Manoir des Potter
Ce nouvel an était de loin le plus euphorique que la maison Potter ait jamais connu. On ne célébrait pas seulement la nouvelle année, on célébrait également l'union de Lily et James Potter dont la date n'avait pas encore été fixée pour le grand public. Les femmes levaient les verres de champagne en cuisine tandis que les hommes sifflaient les bières les unes après les autres. La musique s'élevait dans les airs alors que les petites lumières suspendues rendaient l'atmosphère plus feutrée, presque romantique, propice pour certains regards. Lily regardait plus qu'amoureusement James qui levait son verre à qui le voulait, totalement requinqué. Durant ce nouvel an, on oubliait Voldemort, on oubliait les mangemorts, on oubliait le reste du monde car les personnes les plus importantes dans la vie du couple étaient toutes réunies dans le manoir. Même certains membres de l'Ordre du phénix étaient là et ils formaient tous, une famille à part entière.
Sirius leur souriait allègrement mais lorsque personne ne le regardait, il était le seul à faire exception à la fête. Bien sûr, la bière ne venait pas à manquer dans sa main, Clara lui en ramenant une à chaque fois qu'il vidait une bouteille. James avait passé un bras par-dessus celui de Remus, lui présentant une jolie jeune femme un peu plus loin, Peter bafouillait à la vue d'une autre jeune femme et Lily prenait par le bras chacune de ses amies en riant. Sirius observait la scène silencieusement comme s'il était totalement éloigné de ce qu'ils pouvaient ressentir.
James était le seul à avoir remarqué l'état second dans lequel Sirius se mettait depuis Noël. Celui-ci mettait pourtant toute son énergie à éloigner l'immense tristesse qui l'envahissait dès le réveil pour l'accompagner tout au long de la journée jusqu'en plein milieu de la nuit. La fatigue se lisait sur chaque pli de ses cernes mais chacun mettait cela sur le compte des diverses missions auxquelles il avait été assigné dernièrement, ayant accepté une double charge pour que James puisse être un peu plus tranquille les prochains temps. James avait compris qu'il avait besoin d'occupation physique pour ne pas avoir à réfléchir trop longuement et le regardait bien souvent pour s'assurer qu'il allait bien, entre deux rires. Et Sirius le rassurait d'un sourire mais son vieux frère n'était pas dupe.
Lily le regardait également de temps en temps, l'observant à la dérobée avant que Sirius ne s'en rende compte. Mais ce dernier n'était pas dupe non plus, il savait que James avait forcément dû se confier à sa future femme et il ne pouvait pas lui en vouloir. Lily était venue le voir un soir et lui avait simplement dit d'être patient, que Marlène avait juste besoin d'un peu plus de temps au vu de sa situation. Etait-ce à cause du fait qu'elle était une espionne ? Ou qu'il était le grand et beau Sirius Black ? Pourquoi avait-elle besoin de temps si le sourire qu'elle lui avait offert ce matin-là avait été naturel ? Pourquoi avait-elle besoin de temps si elle l'avait embrassé en premier ? Lily hésitait dans ses réponses, comme si elle ne savait pas non plus sur quel terrain elle allait en voulant rassurer un ami et en protéger une autre. Elle préférait ne rien dire, ne pas se mêler et être là pour Sirius, qui finissait par ne plus rien dire, presque blasé de sa situation.
Marlène. Marlène, elle, était magnifique dans sa robe de soirée. Elle avait légèrement bouclé ses cheveux pour dévoiler son dos et tenait dans les mains un verre qu'elle buvait relativement vite. Il n'arrivait pas à détacher son regard d'elle, elle l'enivrait par sa présence, elle le figeait instantanément quoi qu'il fasse, elle le captivait par ses mouvements fluides, ses doigts qui passaient de temps à autre dans ses cheveux et son naturel nonchalant qui revenait au galop lorsqu'elle entendait des rires de femmes suraigus. Sirius ne put s'empêcher de sourire à cette constatation, comme s'il la connaissait par cœur depuis des années mais sa joie retomba très vite. Car depuis une semaine, Elle évitait son regard. Elle évitait sa présence, les moments où ils auraient pu ne serait-ce que se croiser. Il la voyait changer de direction devant ses yeux, sentant certainement Sirius à l'autre bout de cet huis clos. Elle contournait les meubles, se cachait derrière des discussions, un verre par-ci par-là. Sirius ne la voyait plus.
Depuis une semaine, Sirius avait l'impression d'être l'arroseur arrosé, d'être à la place de toutes ses femmes à qui il avait laissé miroiter des sentiments sans que rien ne se produise. Il avait l'impression d'être à leur place lorsque, jadis, il partait le matin sans aucune promesse à tenir. Sept maudits jours où il se forçait à se sevrer de sa présence et à présent, il buvait pour la simple et bonne raison qu'elle était là et qu'il ne pouvait rien faire.
Clara passa près de lui en lui souriant tandis que Sirius le lui rendit allègrement et facilement. Lorsque Lily l'avait invité pour le nouvel an, il n'avait pas hésité à venir accompagné. Il savait qu'en venant seul, ce serait le meilleur moyen d'attirer encore plus une attention qu'il ne voulait pas. Non, il fallait qu'il soit « comme d'habitude » afin qu'on le laisse tranquille. Marlène n'allait pas l'empêcher de vivre et de profiter de cette soirée comme de toutes les autres que son meilleur ami donnait dans les appartements de chacun, comme pour fêter l'apogée de sa relation avec Lily. Il s'empêchait pourtant de tourner son regard vers elle à chaque fois qu'il l'apercevait du coin de l'œil et Lily semblait chercher à l'attirer dans chaque recoin de la maison où Sirius ne pouvait pas accéder sans avoir un bon prétexte, comme si elle voulait la soustraire à sa vue pour limiter les dégâts. Mais c'était trop tard, ils étaient déjà là, écorchant un cœur déjà à vif.
Il buvait actuellement pour oublier le tonnerre qui grondait dans son cœur mais dont aucun battement ne pansait la douleur qu'il ressentait. L'absence de Marlène durant ces sept derniers jours consumait lentement ses émotions, elle retirait cet espoir qu'elle avait fait naitre dans son sourire ce matin-là. Mais à chaque fois qu'elle souriait à quelqu'un d'autre que lui, elle lui retirait la vie. Son monde se brisait en mille morceaux, s'évaporait dans un nuage noir qu'il ne pouvait rattraper seul. Pourquoi est-ce que tout partait en fumée ainsi ? Plus il la regardait, plus il se rendait compte qu'elle ne serait jamais à lui. Il rêvait de danser avec elle sans que personne ne les regarde, il rêvait de la regarder comme personne ne l'avait jamais regardée. Il aurait aimé la retenir par les hanches contre lui de nouveau, poser son front contre le sien.
Mais en quittant son appartement ce matin-là, Marlène avait emporté son âme et l'avait jetée par-dessus la falaise. Abandonné. James, Lily, Remus et Peter étaient sa famille. Marlène l'avait rejeté.
La jeune femme revint sous les yeux de Sirius qui se tendit mais cacha son trouble derrière une énième bouteille de bière. Il perdait un peu plus d'arrogance à chaque verre qu'il buvait, il perdait son éternel sourire charmeur et ne semblait plus avoir aucun sujet de discussion valable avec les invités. Il préféra alors s'éloigner encore et, ne pouvant tenir très longtemps debout dans cet état, se dirigea vers les jardins pour s'installer sous ce banc où Elle l'avait attendu des mois auparavant.
Avait-il rêvé ? Il lui avait pris les doigts, la main, le bras, le corps, les lèvres mais était incapable de prendre son cœur pour le garder contre lui. A présent, elle ne lui accordait plus aucune attention et il était perdu. Perdu dans un monde sans elle, perdu dans des sentiments qui seraient à jamais à sens unique. La neige tombait drue autour de lui et Sirius resserra les pans de sa veste contre lui alors que le froid réveillait ses peines et le vide qu'elle avait laissé derrière elle. Depuis le temps qu'il revenait sur ce banc, il en avait fait son havre de paix, là où il ne tiendrait de nouveau la main que d'une seule personne. Il osa alors un regard vers la porte du jardin et se figea lorsqu'il vit Marlène sortir, accompagnée d'un jeune homme.
La douleur se mêla à une jalousie sans nom et dans le froid qui envahissait le gouffre de son cœur, Sirius se leva brusquement du banc, attirant l'attention du jeune homme. Il n'avait clairement pas envie de voir Marlène à cet instant, venir à cette fête avait été une erreur. A quoi s'était-il attendu ? Qu'elle trouve une bonne raison de l'avoir évité durant une semaine entière et qu'elle fonde dans ses bras sans avoir besoin d'un gui pour l'embrasser ? Mais elle osait à présent venir dans le jardin, certainement sur ce banc avec une autre personne que lui, dénaturant ce sanctuaire.
Il fulminait et refusait de céder à la tentation de déclencher un combat à main nu dans cette soirée, même si l'envie ne lui manquait pas. Tournant le dos à ce « couple », Sirius sentit le regard de Marlène sur sa nuque et ses mains trembler. Il se hâta de les cacher dans ses poches. Elle ne le regardait pas depuis une semaine mais le faisait maintenant, pourquoi ? Pourquoi bordel ? Il ne supportait plus sa présence, il ne supportait plus son absence. Cette drogue qui coulait jusque-là dans ses veines ne faisaient plus d'effet, il en avait même les effets inverses. Il était certain qu'elle ne pensait pas à lui le soir venu alors qu'il ne voyait qu'Elle, la nuit tombée.
L'alcool lui montait en tête lui rendant les idées moins claires. Il en oublia Clara qui l'attendait encore certainement à l'intérieur, il laissa James entre les mains de Remus pour lui faire oublier que Sirius partait beaucoup plus tôt que prévu ce soir, s'engouffrant dans les habituels buissons pour fuir Marlène.
Un chapitre plus court que les autres car la déprime, c'est le maaaaal. Je sais que vous pensiez que Marlène tomberait dans les bras de Sirius immédiatement après la nuit passée ensemble mais ... non? Ne me tapez pas, ne désespérez paaaaaas, ça viendra ! (Un jour?) N'hésitez pas à me laisser vos impressions, j'adore ça ! Bisous !
