Mot d'auteur : On approche de la fin ! Alors voilà, depuis quelques jours je suis vraiment à fond dans l'écriture, très concentrée et acharnée. Le problème c'est que fixer un écran toute la journée me donne des maux de tête assez insupportables. Il y a de fortes chances que je prenne plus de temps sur chaque chapitre à partir de maintenant, ce n'est pas encore certain, et dans l'éventualité où cela se produit, il n'y aura pas plus de 48h entre chaque chapitre. En plus je dois avouer que plus j'écris, moins je suis inspirée, j'ai eu énormément de mal à écrire les deux chapitres précédents et à trouver mes mots, surtout que ça demande quand même pas mal de recherche sur internet pour confirmer certaines choses sur certains personnages, pour trouver de quoi comparer avec le "monde moldu" donc je perds vite mes mots, je dois relire autant de fois que possible parce qu'il m'arrive de penser beaucoup trop vite par rapport à ce que j'écris et par conséquent, je saute des mots voire des moitiés de phrases.

En attendant, le nombre de followers augmente encore et j'en suis ravie, en espérant que l'histoire vous plaise autant qu'à moi. Parce que même si parfois mon écriture me désespère, je prends énormément de plaisir à imaginer cette histoire et à m'enfermer dans cet univers. Également, merci pour les reviews ça me touche beaucoup, je n'ai pas encore répondu à chacun d'entre vous mais sachez que ça compte beaucoup pour moi de lire vos avis. Bonne lecture ~

Chapitre onze, la prestance est la clé.

La semaine était passée avec beaucoup de pression, Hermione avait désespérément tenté d'éviter Draco. Ils ne s'étaient vus qu'une ou deux fois pour peaufiner son discours, elle avait tout fait pour ne pas se retrouver seule avec lui, la porte du bureau toujours ouverte pour que son secrétaire soit toujours témoin de leur relation strictement professionnelle. Ron avait également rapidement débarqué pour faire le point sur la situation, elle ne remercierait jamais assez George et Angelina pour l'avoir rendu si mature parce qu'elle savait, et elle avait toujours su, que son ex petit-ami n'avait pas le pardon facile surtout pour des futilités. Ensemble, ils avaient parlé des conséquences de cette annonce, rappelant que l'accusé avait toujours détesté Hermione pour son sang, Ron pour son manque d'intérêt pour la "pureté" de son sang et Harry pour ne pas avoir été un puissant mage noir. Ils se rappelaient de beaucoup des atrocités qu'il avait dit dans le passé, à l'école, les insultes, les tentatives de les envoyer en retenu ou de leur faire perdre des points mais ils avaient rapidement changé de sujet pour se rendre compte qu'en étant enfants, ils avaient aussi beaucoup jouer les malins jusqu'à ce que les choses ne deviennent trop sérieuses pour tout le monde.

Le jour J, Hermione se tenait devant la foule d'invités, des journalistes, des sorciers, des membres de l'Ordre. Elle inspira profondément, observa la salle de long en large et afficha un visage sérieux, concentré. C'était sa seule chance de faire passer le message qu'elle voulait faire passer, elle était calme, avait réfléchi, tout allait bien se passer en perspective.

- Bonjour à tous. Si je vous ai invité aujourd'hui, c'est pour parler de la dernière conférence qui a eu lieu. Ce jour-là, je vous ai annoncé publiquement que je pardonnais Draco Malfoy, aux yeux de tous, un ex mangemort. C'est à partir de ce point que nos avis divergent. J'ai entendu par plusieurs que j'étais sous l'emprise de l'Imperium, d'une potion, ou simplement de mes sentiments pour cet homme, que tout ceci soit bien clair, j'agis de mon propre chef. Je suis, aujourd'hui, toujours convaincue qu'il doit être pardonné. Encore une fois, je ne dis pas qu'il est purement et simplement innocent. Je pardonne sans condamner un enfant qui a suivi les traces d'un père aimant. Sur ces mots, je laisse d'anciens combattants dans cette guerre, d'anciens élèves et d'anciens professeurs témoigner à leur tour sur ce qu'il ressente. Evidemment, je tiens à signaler que tout témoignage est personnel, ils agissent également de leur propre chef et tous ne sont pas pour le pardon.

A la fin du discours, il y eut un grand fracas. La Ministre sursauta et dégaina sa baguette rapidement, comme la plupart des aurors dans la pièce, un rire lui échappa quand elle aperçut Hagrid, simplement en retard. Il se confondit en excuse avant d'aller s'installer à la place qui lui était réservée. Hermione lui fit un signe de tête de bienvenu puis fit monter quelques invités sur la scène, tous n'avait pas répondu à son invitation, certains avait décliné par manque de temps, d'autres par manque d'intérêt pour cette histoire et puis il y avait ceux qui avait dit oui, par nécessité de montrer à tous à quel point ils le détestaient, ou d'autres simplement pour dire qu'ils avaient tourné la page.

Neville fût le premier à s'exprimer, il regarda Hermione du coin de l'œil qui l'encouragea à dire tout ce qu'il voulait. Son discours était écrit sur de petites fiches, il déclara avoir préparé seul ce qu'il avait voulu dire, être sûr de ne rien oublier dans ces propos, rapidement, il raconta sa version de Poudlard, à quel point Malfoy était un odieux petit garçon, arrogant et méprisant, à quel point ils avaient pu se détester. Soudain, il se mit à rire, un rire un peu nerveux avant de raconter que tout ça c'était des conneries de gamins, qu'il était professeur à Poudlard et qu'il voyait tous les jours des élèves que se disputaient, se méprisaient, tentaient de mettre des bâtons dans les roues. Le plus important, c'était de se rappeler des souvenirs qui étaient nécessaires, il avait surpris Astoria et Malfoy dans le couloir du septième étage, il l'avait vu lancé discrètement des sortilèges sur des mangemorts pour sauver les élèves plus jeunes en difficulté. Et si il ne pouvait pas parler de sa personnalité actuelle parce qu'il ne la connaissait pas, il avait été témoin de certains actes héroïques pendant la guerre, acte qu'il avait tenté de cacher, acte pour lesquels il n'avait pas été reconnu. Il termina son discours pas une phrase qui leur rappela à tous la sagesse de Dumbledore.

- Il faut beaucoup de sagesse pour pardonner un ami mais il n'en faut pas plus pour pardonner un ennemi. Je pardonne Malfoy.

Draco était assez surpris par tous ces mots, sa fierté en prenait un coup, il ne pensait pas, un jour, avoir besoin de ces stupides Gryffondors pour redorer son blason mais il était également reconnaissant, reconnaissant de voir qu'ils étaient présent pour lui, pas exactement pour lui, Malfoy, mais pour un être humain qui avait besoin d'aide. Caché du regard des autres, il ne put que le remercier silencieusement en continuant d'attendre son tour.

Les invités défilèrent, certains comme Ernie McMillan refusait de pardonner, prétextant qu'à l'âge qu'ils avaient tous, ils avaient tous été capable de choisir la bonne voie, raison pour laquelle il pensait que l'ex-Mangemort resterait toujours fautif de ses propres actes. Mais la grande majorité avait tiré un trait sur le passé et le disait, ils avaient tous un discours qui montrer une certaine réflexion, qu'ils reconnaissaient tous l'influence de l'éducation de leurs parents sur leur jeunesse. Le point clé de toutes ses erreurs avaient été son père. Rapidement ils ne restaient plus que quatre invités, Harry, Ron, Daphné Grengrass et Blaise Zabini. Malfoy n'aurait jamais cru apercevoir ces deux-là à cette conférence, il était vrai que leur famille n'était pas haï, aucun lien entre Zabini et les mangemorts n'avaient été établi vu qu'il n'avait pas combattu et Daphné était une vieille amie qu'il avait perdu de vue à la mort d'Astoria, son cœur se réchauffa un peu en pensant à sa défunte femme. Ils montèrent tous les deux devant la foule, ils semblaient distants, froids, et ne semblaient pas vraiment vouloir s'impliquer dans cette histoire mais Malfoy savait, il savait que leur venue signifiait déjà beaucoup de choses.

- Je vais me présenter, contrairement à tous ceux qui était là avant, je ne suis pas une célèbre combattante de la Grande Guerre. Je m'appelle Daphné Greengrass, je suis la sœur de la femme de Draco, Astoria. Et je vais avant tout vous parler de ma sœur et de leurs fils, parce que c'est à travers ces deux personnes qu'on peut voir l'âme de Draco. Tous ont parlé de sa personnalité quand il était à l'école, c'était un vrai con. C'était un petit prince aussi, persuadé d'être mieux que les autres parce qu'il était fils de sang-pur, pas même un millilitre de sang moldu dans les veines. Oui, Draco est coupable d'orgueil, ses parents ont tout fait pour.

Un sourire triste étira ses lèvres à ses mots et le cœur de Draco se serra, il savait exactement ce qu'elle allait dire ensuite.

- Ma petite sœur est tombée amoureuse de cet idiot parce qu'il cherchait du réconfort, il cherchait des réponses, il cherchait à savoir pourquoi son monde parfait était tombé en miette. Astoria lui a donné la réponse, même si nous sommes des sang-purs, elle n'a jamais cru en la suprématie de nos pouvoirs, elle n'en a jamais voulu aux nés-moldus d'être des nés-moldus. Elle n'était pas non plus une sainte, loin de là, après tout elle restait une Serpentard, elle était très rusée, très manipulatrice ! La seule chose qui la différenciait de Draco, c'est qu'elle n'a jamais adhéré aux idées du Seigneur des Ténèbres, pas un seul instant elle a pensé que son retour était une bonne chose. Ils ont passé des mois à se rapprocher, ça leur a pris plus d'un an avant de se mettre en couple, une autre année pour se marier et quelques années de plus pour avoir Scorpius. Cet enfant que personne n'a reconnu, cet enfant que beaucoup ont accusé d'être le fils de Lord Voldemort. Pauvre enfant. Astoria s'est battue contre la mère de Draco, plusieurs fois elles se sont engueulées parce que ma sœur refusait d'apprendre à son fils que les moldus et les nés-moldus sont des moins que rien. Draco a adhéré à ses idées. Si vous pouviez le rencontrer, vous vous rendriez compte que ce gamin est bien élevé, il n'a pas d'idéaux suprématistes, il n'est pas arrogant, il est juste… normal. Mais votre haine pour son père le renferme sur lui-même, il aime son père mais il ne fait que d'entendre vos histoires, votre haine, il a entendu des choses tellement horribles pour son jeune âge. A cause de votre haine. Cette haine que Draco a jeté à la poubelle quand il est tombé de son piédestal, cette haine qu'il a oublié parce qu'il ne se reconnait plus dans les vieilles valeurs de sa famille. Si vous aviez connu Astoria, et si vous aviez pris la peine de connaître Scorpius, vous pourriez y voir la vérité. Je n'ai rien à pardonner, je voulais juste témoigner. Que vous laissiez la famille Malfoy tranquille, il ne demande qu'à vivre une vie normale, à recevoir un vrai traitement médical quand il en a besoin, à recevoir un simple bonjour de la part de ses collègues. Il ne veut pas devenir un héros, ou encore le nouveau Ministre de la Magie, il veut juste qu'on lui foute la paix. Alors grandissez un peu, apprenez de vos erreurs comme lui l'a fait.

Elle s'écarta légèrement avant de lancer un regard accusateur sur toute la salle, Zabini prit place devant elle, il avait l'air un peu blasé.

- Je suis Blaise Zabini. J'ai rien de plus à ajouter, je pense que les mots que Daphné vient de prononcer seront suffisant. Si vous voulez haïr quelqu'un, vous pouvez haïr les gens comme moi. Je reste persuadée que je vaux mieux que la plupart d'entre vous. La seule chose sur laquelle je voudrais revenir c'est le début de notre sixième année, Malfoy avait insinué qu'il avait reçu une mission, il avait toujours son comportement prétentieux. La vérité ? C'est que je l'avais remis à sa place, on savait tous que, peu importe la mission, le Seigneur des Ténèbres était en train de se servir de lui comme d'un pion pour se venger de l'échec de son père. Malfoy était fier de sa famille, pas de doute là-dessus, mais si ses parents avaient été du côté de Dumbledore, Draco l'aurait été aussi. C'était juste le fils parfait, le fils à papa qui n'a pas réalisé la gravité de la situation jusqu'à ce qu'il se retrouve au bord de l'échec. Draco Malfoy, si tu entends ces mots, voilà ce que j'ai toujours pensé de toi. Bien que je te respecte et t'ai apprécié à l'époque, tu étais un pantin.

Le blond fulminait intérieurement, il allait lui faire manger ses chaussures et sa robe de sorcier en un claquement de doigts. Il serrait les poings, ses jointures devenant blanches. Il devait admettre qu'il était en train de lui sauver la mise mais le faire passer pour un faible et un pion devant tout le monde, c'était quelque chose qu'il avait énormément de mal à supporter. Sa colère se lisait sur ses traits, une veine battait dangereusement au niveau de sa tête, sa mâchoire était crispée. La fierté des Malfoy n'était pas à jeter aux oubliettes, il ne supportait pas cet affront et il allait rétablir la vérité, quitte à tout foutre en l'air, il refusait de passer pour une pauvre marionnette aux yeux du monde, il avait une liberté d'expression, il avait toujours été libre de ses réflexions, ce n'était pas aujourd'hui qu'on allait balayer sa fierté d'un revers de main.

Il laissa tout de même Ron et Harry montaient sur scène, les deux donnèrent à peu près le même avis, la même version de leur histoire. Malfoy avait toujours été un petit con, il l'était toujours mais il n'était pas devenu un mage noir qui continuait de croire aux idées de Voldemort, il n'aurait jamais pensé que c'était leurs témoignages à eux qui ne tueraient pas sa réputation.

Hermione remonta sur scène, essayant de paraître sûre d'elle mais Draco remarqua qu'elle recommençait à jouer avec ses doigts, comme chaque fois qu'elle était nerveuse mais le pupitre devant elle empêchait les autres de le voir, et lui il affichait un sourire en voyant qu'elle n'avait pas tant changé que ça depuis l'école.

- Je voudrais vous annoncer une dernière chose. Maintenant que tout le monde a donné son avis sur lui, et que vous avez eu l'occasion de construire le vôtre à travers nos regards, c'est à lui de s'exprimer. Veuillez écouter ce qu'il a à dire du début jusqu'à la fin et garder vos avis personnel pour les éventuelles questions que vous pourrez poser plus tard.

Sa nouvelle créa un léger choc dans la salle alors qu'il montait la rejoindre. Il la remercia d'un signe de tête et elle resta droite près de lui, comme si elle voulait assurer sa protection elle-même. Il trouvait ça un peu ridicule mais apprécia le geste, étrangement il se sentait plus calme avec elle à côté de lui. Il admettait intérieurement qu'il lui devait beaucoup, plus qu'il n'aurait voulu et plus qu'il ne l'aurait imaginé mais si sa dernière tentative réussissait, il pourrait être tranquille quand la polémique serait redescendu.

- Je vous ai tous entendu, toi particulièrement Zabini. Pour les autres, j'aurai jamais pensé que les types que j'ai détesté pendant des années accepteraient, pour certains, de me venir en aide comme ça. Je suppose que je suis censé vous remercier même si ça blesse ma fierté. Je suis également supposé défendre ma cause aujourd'hui, peut être que je devrais vous mentir pour que vous acceptiez les choses plus facilement mais après tous les discours que j'ai entendu, je refuse de me laisser marcher dessus. Aujourd'hui, je vais vous annoncer la vérité sur les événements pour lesquels vous me haïssez encore aujourd'hui, pour lesquels je suis encore un ennemi public. Oui, j'ai grandi comme un enfant roi, je suis un fils unique avec un sang purement sorcier, pas une goutte de sang moldu, un sang qui m'a fait croire que je valais mieux que presque tout le monde. J'ai cru en tous ces idéaux, je ne vais pas le cacher, j'ai véritablement cru que je valais mieux que vous tous ou presque, j'ai véritablement adhéré à l'idée que les nés-moldus, que j'appelais Sang-de-Bourbe, devaient être jeté du monde magique, qu'on devait dominer les moldus. Horrible n'est-ce pas ? Et ce n'est sûrement pas quelque chose que je devrais dire. Mais comme l'a dit notre bon roi Ouistiti McMillan, désolé je te déteste toujours moi aussi même passé trente ans, j'étais assez mature pour comprendre mes actions, j'étais assez intelligent pour réaliser la gravité des choses. La réalité est que la pratique est bien différente de la théorie, en théorie le monde auquel ma famille aspiré était une utopie, irréalisable, un simple point de vue politique. Et puis Il est revenu parmi nous, plus fort et plus impitoyable que jamais. J'ai commencé à imaginer que notre monde utopique pourrait être réel, que les choses allaient changer pour nous tous mais c'était une blague. Quand mon père s'est fait incarcéré la première fois, je suis tombé de haut et j'ai réalisé que je m'étais voilé la face, que mon monde utopique était un règne basé sur la peur, la haine, le rejet de soi et des autres, un monde individualiste qui ressemblait à un champ de guerre. Il est vrai qu'on m'a ensuite utilisé pour tuer Dumbledore et que j'ai été trop faible pour le tuer de ma propre main, j'ai essayé à deux reprises et ait failli tué deux personnes dans le processus, c'est là que j'ai paniqué, ce sont ces deux personnes qui étaient pourtant tout ce que je détestais qui m'ont fait comprendre la difficulté de cette vie. Si ils étaient morts dans mes tentatives minables, je ne sais pas ce que je serai devenu. Je crois qu'ironiquement je suis aujourd'hui soulagé que Dumbledore connaissait mes intentions et a réussi à rattraper mes erreurs. J'ai donc passé l'année complète à me dire que c'était Dumbledore ou ma famille, Dumbledore ou moi, et j'ai fini par réparer l'armoire à disparaître pour faire intervenir les Mangemorts, j'ai ensorcelé Madame Rosemerta pour qu'elle me prévienne de son départ pour avoir le champs libre. Un mensonge ne serait qu'un écho dans vos oreilles, vous avez besoin d'entendre toute la vérité pour réaliser ce que chaque personne qui est monté sur cette scène à pardonner ou ne l'a pas fait, vous voulez que je rende public les événements ? Alors je vais le faire. J'ai foncé en haut de la Tour d'Astronomie, j'ai attiré Dumbledore dans mon piège, je l'ai désarmé, je l'ai laissé sans défense alors qu'il semblait déjà affaibli par son voyage, et j'ai tremblé, il a parlé, il a promis d'aider ma famille, il a promis de trouver une solution, il m'a regardé dans les yeux et il m'a dit que je n'étais pas un meurtrier, j'ai tenté de le convaincre ou plutôt de me convaincre que je pourrais le faire, que j'avais déjà tenté et c'est là que les autres sont arrivés, ils m'ont regardé, ils m'ont ordonné de le faire et c'est là que Rogue est arrivé, c'est là qu'il m'a délivré de ce dilemme, il a tué Dumbledore d'un simple coup de baguette, je l'ai regardé mourir, je l'ai regardé suspendu dans l'air sous la marque puis tomber de la tour comme une poupée de chiffon. Je me suis senti coupable pendant des mois qui m'ont paru une éternité, pendant des années qui ressemblait à un vide intersidéral, jusqu'à ce que la vérité éclate, jusqu'à ce qu'on m'apprenne que Dumbledore était mourant, qu'il préférait mourir de cette façon plutôt que de souffrir plus longtemps. Je n'excuse pas mon geste, je ressens encore un élan de culpabilité quand je repense à cette histoire, à cette erreur. Vous voulez savoir pourquoi je demande le pardon ? Pourquoi je rêve d'une vie normale ? Ce n'est pas tellement pour moi, c'est pour mon fils. J'ai mérité ces années de rejet, ces années de haine, ces années où mon nom a été craché. Il est vrai que pendant la guerre j'ai essayé vainement de retrouver ma gloire auprès des mangemorts dans une tentative désespérée d'empêcher Potter de détruire un horcruxe mais cette pitoyable tentative m'a rapproché de la mort, Crabbe a failli tous nous tuer et on nous a sauvé la vie, un simple élan de bonté. Je suis resté longtemps sous le choc et Astoria est arrivée pour me soigner, c'est à ce moment précis que je suis tombé amoureux, et c'est à ce moment précis que j'ai réalisé que l'utopie dont je rêvais était en vérité un cauchemar, que la vie que j'avais mené depuis le retour du Seigneur des Ténèbres était un véritable enfer et que si je devais haïr quelqu'un ce serait moi-même pour avoir été aussi stupide. J'ai été conscient de mes actes, je le reconnais, aujourd'hui je les regrette. Je les ai regretté quand la majorité des plus grands médicomages ont refusé de soigner Astoria parce qu'elle était devenue une Malfoy, je les ai regretté quand vous avez lancé les rumeurs sur mon fils, je les ai regretté quand j'ai entendu notre Ministre proposait de m'aider et d'aider mon fils dans cette guerre pour me réinsérer dans cette société. Et j'ai passé chaque seconde de cette nouvelle vie à regretter d'être un si mauvais exemple pour Scorpius. Je suis Draco Malfoy et je suis désolé pour tout ce que j'ai fait mais je refuse que l'on me traite en marionnette.

Hermione s'était tournée vers lui pendant tout son discours elle ne l'avait pas lâché du regard, incapable de l'empêcher de parler, elle avait été comme captivée par sa sincérité. Un sourire se dessina sur ses lèvres, elle avait été stupide penser qu'il dirait sagement ce qu'ils avaient préparé après avoir entendu tous ceux qu'il a pu détester le faire passer pour un faible, soumis à la volonté de ses parents. Il avait retrouvé toute sa prestance passée, il l'attirait encore plus avec ce regard féroce, désireux de faire ses preuves. Un sourire étira ses lèvres alors qu'elle se tournait vers la salle, estomaquée par cette déclaration, il venait de déclencher l'une des plus grande tempête médiatique depuis la fin de la Seconde Guerre des Sorciers.