Salut !

Cette fois le défi de Leptiloir c'était de faire un ZexionXDemyx du point de vue de Demyx avec Zexion en tant que prof et, le plus important, que Demyx ne meurt pas (une fanfic de Milou-sarcastic-yaoiste l'a quelque peu traumatisé)

Bonne lecture !


Gris gris gris

Gris.

Le monde entier. Les immeubles en béton qui grimpent jusqu'au ciel. Les trottoirs sales des rues qui courent dans la ville. Les mines des gens qui sont malades ou malheureux ou encore mécaniques. Les vêtements des formes qui vadrouillent dans la ville sans s'échanger un signe. Le ciel caché par les nuages à cause de sa trop grande tristesse.

Gris.

Les amphis de la faculté noirs de monde. Les arbres dans leurs habits d'hiver qui se meurent. Les vidéo-projecteurs qui affichent des diapos sur des écrans sales avec une police trop petite pour être lue. Les regards des professeurs qui nous jaugent nous jugent nous élèves trop nombreux qui ne réussiront pas.

Gris.

Ce n'était pas moi. Avec mon manteau rouge cadeau de mon meilleur ami, mon étui bleu pétant, mes yeux ocres. Avec mon monde rempli de musiques qui rendaient les arbres verts, le ciel bleu et le soleil brillant.

Gris.

Ce n'était pas absolument pas moi.

Gris.

Je détestais le gris. Trop fade trop insipide trop désagréable trop sale.

Gris.

C'était parfaitement toi.

Argent.

Tes cheveux, tes yeux, ton regard, tes habits, ta voix monotone, tes gestes, ton allure de jeune professeur.

Perle.

Ta peau douce, tes murmures essoufflés, la sueur sur ton torse, ton sourire dissimulé sous ta longue mèche, tes yeux dans lesquels s'allumaient parfois un éclat quand tu me regardais.

Ardoise.

Notre relation trop proche. L'écart entre un professeur et son élève. Le regard des autres qui savaient. Le secret qui nous enveloppait. Le mur entre nous deux.

Souris.

La façon dont on se comportait l'un envers l'autre à la fac. Nos baisers volés, nos échanges en cours, nos frôlements dans les couloirs, mes sourires offerts. Notre façon d'agir auprès de notre entourage à cacher ça, surtout toi.

Acier.

La morsure de ton départ soudain, sans explication ni rien. Ta mutation soudaine pour Paris, apprise par ton remplaçant. Ton absence dans la fac et dans le lit. La blessure de mon cœur dans l'attente. Ton "pardon" comme seule et unique nouvelle. Le pont qu'il y avait entre nous et que j'ai décidé de ne plus emprunter.

Gris.

Ce monde, cette vie, ces gens, toi, et moi maintenant.

Gris.

Je savais bien que ce monde ne me correspondait pas.

Coloré.

Ah, je savais bien que pour moi, tu étais trop incompréhensible, trop gris gris gris.


Argent, ardoise, souris et acier sont des nuances de gris. Oui, j'ai vraiment tapé "nuance de gris" sur internet...

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