L'univers, l'histoire du manga Naruto et les personnages raccordés sont la propriété de Masashi Kishimoto. La présente histoire et ses personnages créés sont toutefois à nous.

Chapitre 17 : Tetsu a été enlevé !

Deux silhouettes, lancées à vive allure transperçaient les feuilles et les buissons de la forêt. Un colis important devait être leur fardeau, une simple broutille leur mission, mais ils ne s'attendaient guère à avoir affaire à plus forte partie. Des ninjas leur avaient barré la route et à présent, ils rentraient bredouille du moins pas avec le présent désiré mais avec un otage. Tout ninja sait qu'on ne peut pas abandonner une mission, mais c'est en partie ce qui s'est passé. Qu'allait penser leur employeur ?

Loin de là, des rayons de soleil miroitaient en traversant les feuillages des derniers arbres du pays du feu. Sur une route, l'équipe 6 avait été attaquée. Depuis, des questions sans réponses flottaient dans la tête de Misuzu et ses élèves. L'équipe 6, sous sa responsabilité était scindée : un de leur membre, avait été enlevé, et les deux autres n'avaient rien pu faire, pas même elle. Kazuho et Sayuri étaient dans une incompréhension totale et une colère soudaine leur faisait battre les airs de rage. Ils n'étaient pas partis à la poursuite des deux assaillants : Misuzu avait fait preuve d'un grand sang-froid et interdisait aux deux jeunes ninjas toutes décisions hâtives sous le coup de la colère.

Elle s'était ensuite entretenue avec monsieur Kazami, mais malheureusement celui-ci non plus ne comprenait rien. Il avait argumenté qu'il ne possédait guère d'objets de quelque valeur que ce fût dans sa charrette qui puissent motiver des ninjas à le voler. Misuzu le soupçonnait malgré tout de mentir. C'était illogique, le marchand devait avoir oublié quelque chose. Leurs attaquants étaient des ninjas et certainement pas sans le sou, au point d'agresser un marchand itinérant pour de simple babioles. Qu'est-ce que monsieur Kazami pouvait bien posséder qui revêtisse tant d'importance ? Elle voulait en avoir le cœur net.

« Bon, monsieur Kazami ! » dit Misuzu « Je vais devoir inspecter votre chargement, j'espère que vous n'y voyez aucun inconvénient ? »

Le vieux marchand hocha la tête et Sayuri et Kazuho, qui avaient entre-temps repris leur calme, ou plutôt simplement arrêté de frapper dans le vide, l'aidèrent à descendre les objets de la charrette. Elle confirma ses soupçons, il y avait autre chose.

En secouant des poteries, ils découvrirent tous avec étonnement son contenu : des sacs en tissu remplis d'une sorte d'herbe verte foncée et à l'odeur très enivrante.

« Qu'est-ce que cette herbe fait dans votre chargement ? » questionna Misuzu avec un timbre plus fort que d'habitude et en lançant un des sacs à Kazami « Vous nous avez assuré qu'il n'y avait rien de tel parmi vos affaires. Dans ce cas qu'avez-vous à dire ? »

Le pauvre marchand était bouche bée, comme s'il avait pris un coup sur la tête. L'incompréhension se lisait sur son visage.

« C'est impossible » s'étonna le vieil homme « Je vous assure que ces sacs ne m'appartiennent pas. Je ne comprends pas comment ils se sont retrouvés ici. »

Misuzu était encore dubitative mais elle avait l'étrange impression que le marchand ignorait vraiment la raison de la présence de ces sacs. Elle ne pouvait décemment pas croire qu'il soit un acteur aussi talentueux. Elle lui demanda alors.

« Si vous dites vrai, monsieur Kazami, est-ce que quelqu'un d'autre que vous à eux récemment accès à votre cargaison ? »

Kazami commença à nier savoir puis il s'interrompit, stoïque, comme quelqu'un pris d'une illumination soudaine.

« En fait, il y a bien quelqu'un, même deux personnes qui auraient pu cacher ces sacs sans que je m'en rende compte » affirma Kazami avec une expression certaine. « Si je vous ai demandé pour me protéger, c'est pour la raison que d'habitude je ne fais pas moi-même les trajets entre Konoha et Kusa avec mes marchandises. J'employais deux travailleurs très honnêtes pour faire des livraisons. Il n'y aurait qu'eux qui auraient pu… »

Kazami eut soudain l'air troublé comme s'il ne pouvait se résoudre à penser que ses anciennes mains d'œuvres soient impliquées dans cette affaire.

« Dans tous les cas » ajouta Kazuho « quelqu'un a utilisé votre charrette pour transporter ces sacs et si j'en crois ce qu'a dit l'un des bandits qui a enlevé Tetsu, cette herbe leur appartient et apparemment ça aurait pu leur avoir été volé. Peut-être qu'ils attendaient à voir vos anciens translateurs pour leur reprendre leur bien. »

« C'est très probable » enchérit Misuzu « Cela expliquerait pourquoi ils vous ont apostrophé avec autant d'animosité en vous accusant d'un quelconque crime ».

« C'est impossible » démentit Kazami qui passa une main dans sa barbe comme troublé que ce puisse être vrai « Ils étaient bons travailleurs. Et vous me dites que… »

« Il n'y a qu'eux deux, monsieur Kazami » assura Misuzu sèchement.

Monsieur Kazami prit quelque instant pour digérer l'information, qui était très probablement vraie, et l'instant d'après il fut pris d'une colère et tempêta violement sur ses anciens travailleurs. (Les jurons qu'il employa ne furent pas retranscrits ici par souci de bienséance.) Misuzu le laissa se calmer et ouvrit la question de l'enlèvement de son élève.

« Nous ne sommes pas plus avancés. Qui que fussent ces deux individus, ils ne se donnèrent pas d'autre peine que de capturer Tetsu. Mais pourtant, ils sont ninjas et connaissent le code des ninjas qui veut qu'une mission passe avant tout… Que s'attendent-ils de notre part ?»

« Oh ! Vous croyez qu'ils pourraient l'avoir capturé pour s'en servir comme monnaie d'échange ? » s'interrogea Sayuri.

« Des ninjas comme eux ne feraient pas cette erreur » expliqua Misuzu « Un ninja n'est pas une bonne monnaie d'échange, monsieur Kazami est jusque-là propriétaire de tout ce que contient sa charrette et donc de l'herbe aussi. Il n'est pas impliqué là-dedans. »

« Dans ce cas vous pensez qu'ils pourraient simplement s'en débarrasser et tuer Tetsu ? » suggéra Sayuri d'une voix tremblante.

« C'est une possibilité à ne pas écarter » dit Misuzu avec un ton presque froid. « Nous sommes des ninjas nous devons nous préparer à devoir affronter le diable à chaque instant. Mais pour vous rassurer, Tetsu connait des techniques de soin. Ils s'en sont bien aperçus. Les ninjas médecins sont rarement tués ils sont précieux. Ils auraient plutôt intérêt à le travailler avec du genjutsu suffisamment longtemps pour qu'il fasse ce qu'ils veulent et par exemple soigne leurs blessés. »

Sayuri et Kazuho qui redoutaient le début de ce que leur avait dit Misuzu, se sentirent soulagés en entendant la fin de savoir qu'ils avaient encore du temps pour le secourir.

« Alors ne faudrait-il pas mieux, partir tout de suite à leur poursuite ? » questionna Sayuri en se retournant prête à partir « Sinon Tetsu ... »

« Non ! » coupa Misuzu d'un ton sec. « Leur but est l'herbe et nous devons protéger monsieur Kazami. C'est notre mission. »

Leur discussion perdura longtemps. Sayuri et Kazuho mourraient d'envie d'imprimer leurs dix phalanges dans les visages de Ryō et Tōya, les agresseurs qui avaient enlevé Tetsu, leur coéquipier. Enfin alors que la tension au sein de la compagnie s'était enfin atténuée, Misuzu ordonna que le camp soit levé et de se dépêcher d'escorter leur client chez lui. Ses deux élèves semblaient très surpris, mais aussi très contents que leur sensei soit à ce point consciente des risques qu'ils encourraient et fasse preuve d'autant d'autorité, même si ils désapprouvaient ses décisions.

En chemin, ils firent une halte pour manger le reste de leurs provisions de voyages. Monsieur Kazami partagea même avec eux un peu d'eau de vie qu'il transportait pour leur remercier de l'avoir protégé au péril de leur vie.

Misuzu réfléchit longuement en faisant les cent pas, quelque chose dans le déroulement des évènements semblait ne pas tourner rond pour elle. Sayuri et Kazuho eux faisaient d'autres cents pas, les « sans pas » : ils s'étaient assis un long moment chacun dans un coin, immobiles et tourmentés par les évènements. Misuzu essaya plusieurs fois de leur redonner courage et finalement ils reprirent la route.

En début d'après-midi, ils aperçurent enfin la frontière du pays du feu au bout de leur chemin. Quand ils la traversèrent, ils se rendirent bien compte des changements : les arbres à feuilles qui les suivaient tout du long jusque-là avaient été supplantés par d'immenses arbres, si grands qu'on aurait été incapable de dire s'ils s'agissaient de charmes, de séquoias ou encore de chênes géants. Leurs identifications étaient impossibles. Plus étrange encore, des champignons qui semblaient sortir des arbres géants s'accrochaient aux troncs et ressemblaient à s'y méprendre à des grands parapluies naturels. L'herbe, quant à elle, était devenue bien plus haute et n'arrangeait rien à la vue des ninjas. Dans ce paysage, ils se sentaient tout petits. S'il n'y avait plus eu la petite route qu'ils suivaient pour leur rappeler la taille des choses, ils auraient pu croire avoir été victime d'un sort de rétrécissement. Rencontrer un insecte géant, ne les aurait point étonnés dans ces lieux.

Ils choisirent de s'arrêter une dernière fois pour se reposer et réfléchir à ce qu'ils allaient faire une fois arrivés à Kusa. Pour ses élèves c'était évident, mais pour Misuzu il fallait à tout prix leur faire garder leur calme. C'était leur première mission de ce rang-là. (Leur mission de rang C était devenue de rang B dès lors qu'ils avaient affaire à des ninjas.) Misuzu se rappelait comment, quand elle était plus jeune, sa première mission de rang B avait fini. Elle recentra bien vite son esprit dans le présent ; ce n'était pas le moment de penser à cela. Un ninja ne doit jamais s'impliquer émotionnellement dans une mission, c'est ce qu'elle se disait depuis lors.

Enfin Kazuho et Sayuri avaient repris du poil de la bête, pour canaliser leur frustration renaissante, ils s'en étaient chacun pris à la flore. Si Misuzu leur laissait plus de temps, ils auraient abattu un arbre à coup sûr (et rappelez-vous que ces arbres sont si grands qu'on ne voit pas leur sommet).

Kazuho s'entrainait en enchaînant percées, bottes, feintes et aussi coups de pied de rage sur un tronc à l'aide de son épée (anecdote intéressante, il regretta bien vite d'avoir voulu taper dans une racine, endommageant au passage son petit orteil ). Sayuri, elle, avait sorti de son sac à dos une paire de bâtons ninja et s'acharnait comme une furie sur un champignon à sa hauteur. (Plus tard quand ils partirent enfin il n'en restait plus vraiment grand-chose.) Les deux étaient aussi renfermés depuis l'enlèvement de Tetsu que des coquilles de moules vivantes. Enfin Misuzu, qui voyait bien le problème de ses élèves, décida de leur enseigner quelques devoirs ninjas.

« Si je vous ai interdit de réagir avant sous le choc, c'est pour vous endurcir. Je pense avoir bien fait puisque à vous regarder, votre travail d'équipe semble s'être dissipé. Vous ne vous en êtes pas rendu compte que vous réagissiez en solo et cela peut être fatal dans un combat. Vous comprenez maintenant ? »

Les deux Genins se regardèrent et avouèrent honteusement leur faute et Misuzu ajouta qu'il valait mieux qu'ils savent mesurer les risques et apprennent à contrôler leurs émotions.

« La meilleur arme du ninja, est sa volonté et sa capacité à garder la tête froide dans toutes circonstances » termina Misuzu.

Elle repartit ensuite vers leur client afin de faire le point sur leur localisation actuelle et le trajet restant jusqu'à Kusa no kuni. Kazuho et Sayuri se regardèrent et reconnurent rien qu'en se regardant qu'ils avaient vraiment oublié l'autre, aveuglés par leur rage.

« Misuzu-sensei a raison, excuse-moi Kazuho-kun je n'ai pas été très collective » dit Sayuri.

« Je pourrais dire pareil. On n'a pas réagi comme des ninjas » ajouta Kazuho.

Ayant profité de la halte pour se reposer et reprendre des forces, les deux Genins se relevèrent, animés d'une nouvelle énergie. Là, Kazuho proposa à Sayuri de travailler leur jeu d'équipe et s'entrainer un petit moment.

À vrai dire, pour Kazuho cette mission était importante et même plus que la journée durant laquelle ils avaient dû réussir l'épreuve de Misuzu. S'ils réussissaient, son oncle serait fier de lui et cela le réconforterait dans l'idée qu'il aurait bien trouvé sa voie en tant que ninja. Sa mère et sa petite soeur, dans leur maison à Ame, seraient fiers de lui elles aussi. Il rêvassa un peu à l'idée que peut-être il deviendrait un jour assez fort pour pouvoir aider son pays à sortir de la guerre civile.

Alors que Kazuho songeait, Sayuri le sortit de ses ruminations avec une attaque au ventre et il faillit finir à terre. Sayuri voyait bien qu'il était un peu absent. Il se remit debout et continua de s'entrainer en combattant sa coéquipière, mais cette fois-ci il ne fut pas distrait par quelques lugubres pensées. Au bout d'un moment, Sayuri, épatée des mouvements bien plus précis de Kazuho lui dit :

« Dis donc, tu es sacrément doué avec ton sabre. »

« Merci, mais toi aussi tu te débrouilles plutôt bien avec tes bâtons. »

Kazuho admirait d'un œil les nouvelles armes de Sayuri. Il s'agissait de deux bâtons d'un matériau léger mais très solide brun foncé et d'environ une cinquantaine de centimètres de long. En vérité, ils avaient une valeur importante aux yeux de la blonde, car il s'agissait là d'un héritage. Alors que Sayuri était en train de ranger chez elle, elle avait trouvé par hasard un tissu noir dans lequel étaient emballés deux bâtons ninjas. Elle les amena donc à sa mère pour connaître leur provenance et se trouva confuse lorsque cette dernière comprit ce qu'elle avait devant elle. La femme aux cheveux blonds écarquilla les yeux et caressa les bâtons du bout de ses doigts.

« C'est le deuxième cadeau que m'a fait ton père, Sayuri » dit-elle d'une voix émue. « Il me les a donnés le jour de son départ comme cadeau d'adieu. Je ne m'en suis jamais servie, tu sais comme je n'aime pas la violence. »

Elle regarda alors sa fille qui fixait les bâtons, les yeux envoûtés comme s'il s'agissait du plus beau des trésors. Sayuri avait souvent demandé à sa mère des choses à propos de son père. Elle savait qu'il était grand et contrairement à elle, il avait les cheveux noirs comme la nuit. Comme il était en mission à Taki, sa mère avait déduit que probablement son prénom était un emprunt. Il s'était présenté comme se nommant « Hiro ». Sayuri brûlait de connaître cet homme qu'elle imaginait seulement, elle n'avait jamais rien eu de lui et ce jour-là elle tenait quelque chose entre ses mains.

« Je pense qu'il aurait voulu que tu les ais. » dit alors sa mère « Prends-les, ils sont à toi. »

La jeune fille remplie de joie serra sa mère dans ses bras, mais s'interrogea, un sourcil levé.

« Si c'est là, le deuxième cadeau que t'as fait papa…quel est donc le premier ? »

Sa mère se rapprocha et regarda sa fille tendrement et posa sa main sur sa joue, admirant ses iris d'un brun caramélisé.

« C'est toi, mon enfant. » répondit-elle « Tu as des yeux magnifiques Sayuri, ceux de ton père. »

Sayuri évita brusquement une attaque de Kazuho qui la fit revenir à la réalité. Le garçon aux cheveux gris fit changer son aiguille métallique qu'il avait entre les dents de côté et resserra son étreinte sur son épée. La jeune fille se remit en garde. Le garçon chargea et mais Sayuri tarda à esquiver.

Kazuho fit tomber la jeune blonde à terre et revint vers elle pour la relever. Il était vraiment très fort. L'entraînement continua ainsi en redonnant aux deux Genins la détermination pour parvenir à leur objectif : sauver leur ami Tetsu.

Les deux jeunes ninjas durent s'arrêter, quand ils repartirent. Ils ne restaient à la compagnie qu'une quelques petits kilomètres avant d'atteindre le domicile de Kazami. Les arbres géants diminuèrent progressivement de taille au fur et à mesure qu'ils avançaient et avec eux leurs champignons aussi. Quand la forêt prit fin, ils découvrirent un petit village qui faisait presque paradisiaque au milieu du monde des ninjas. Il n'était guère plus grand que trois pâtés de maisons mais il était très atypique. Pas un seul ninja, ni même quelconque signe que des ninjas avaient un jour passés par ici. Misuzu, Sayuri et Kazuho se sentaient presque étrangers au monde qui se présentait sous leurs yeux.

Une rivière séparait le village en deux, joint par un unique pont central à l'architecture magnifique, et de chaque côté les maisons se faisaient face. Elles étaient multicolores. Et l'atmosphère que dégageait le village semblait presque trop sereine pour être vraie. Autre chose étrange est que la moitié des magasins du village (pour le peu qu'il y en avait) étaient uniquement des magasins de thé et de vente d'herbe aromatique et médicinale. Pour les ninjas cela ne faisait aucun doute ils étaient bien au pays de l'herbe.

Kazami, qui était devenu tout d'un coup aussi excité qu'un enfant devant une vitrine de bonbons, fut pris d'un soulagement de rentré chez lui.

« Vous avez l'honneur en tant que ninjas de découvrir mon village, le plus calme qu'il puisse exister ! » dit Kazami tout content. « Pas de ninjas n'ont mis les pieds dans ces lieux depuis longtemps. Attendez, laissez-moi vous offrir un thé, pour votre aide. »

Les ninjas ne se firent pas attendre et ils acceptèrent promptement. Ils entrèrent dans le plus petit restaurant qu'ils n'avaient jamais visité. Il y avait un seul autre client et la serveuse qui faisait aussi la caisse et à qui appartenait vraisemblablement le magasin pris une expression presque sidérée de voir des ninjas. Elle s'empressa de les servir en donnant bonne impression. À la voir, Kazami devait connaitre tout le village, la serveuse le salua de manière familière.

« C'est bien étonnant de vous voir employer des ninjas mon vieux Yukito » lui murmura la serveuse « Vous avez enfin décidé de vous débarrasser de vos deux tires au flan. »

« Oui, ils faisaient leur boulot mais leur côté minimaliste et bâcleur me décida à me séparer d'eux. »

La serveuse salua ensuite les ninjas et leur posa plein de questions sur leur mission et ce que c'était d'être ninja. Ils satisfirent la curiosité de la serveuse mais en omettant bien sûr leur rencontre infortunée avec deux ninjas.

Quand ils eurent fini leur boisson, Misuzu et Kazami voulurent chacun payer l'addition.

« C'est très gentil à vous, monsieur Kazami, mais ne vous sentez pas obliger sous prétexte que vous nous payerez le prix d'une mission de rang C, une mission de rang B. Laissez-moi, m'occuper de l'addition. »

Ce dernier voulait vraiment leur offrir le thé et donc ils finirent par se partager la somme. En passant par la sortie, le dernier client qui était resté silencieux regarda Kazami qui semblait le connaître aussi.

« Faites attention mon vieux Yukito, j'ai vu des choses étranges ces temps-ci… » lui lança l'homme « Amener des ninjas ici, c'est de mauvais augures. Je t'avertis, j'ai vu d'autres ninjas roder par ici hier et ce matin même. »

Kazami assura qu'il devait surement avoir vu des loups ou des blaireaux. Des ninjas ne se laisseraient pas voir facilement par des civils. Mais l'individu trapu le lui assura que ce n'était pas des animaux mais bien des ninjas. Enfin Kazami, se retourna et partit avec l'équipe 6 en direction de sa maison et très joyeux.

Il allait retrouver sa femme ainsi il n'aurait plus besoin de s'occuper des ninjas qui l'ont escortés et leurs services se finiraient. Même si au fond de lui, il s'était dit qu'il pourrait encore faire quelque chose pour les aider en leur donnant l'herbe. Il était resté assez calme et perplexe durant tout le trajet. Il se disait que les ninjas devraient peut-être simplement donner à ces brigands l'herbe en échange du ninja aux cheveux bleus et ne plus en reparler, après tout de nature prudente, il conseillait à quiconque de ne pas se mêler de choses lugubres et de ninjas.

Quand ils arrivèrent au domicile de monsieur Kazami, ce dernier appela sa femme pour lui apprendre son retour mais n'eu pas de réponse. Il vit une enveloppe sur la table, s'immobilisa et saisit ledit papier. Il l'ouvrit et ne dit plus un mot, il la lut, aussi rigide qu'une statue de pierre.

Quelque part, les deux jumeaux renégats étaient rentrées et se demandaient ce que leur patronne allait penser de leur « butin ». Au lieu de ce qu'ils devaient avoir, ils ramenaient un jeune ninja aux cheveux bleus. Dans sa cellule, froide, sombre et humide le jeune garçon frissonnait et ne savait plus quoi faire, attendre la mort, le froid ou brûler ses dernières forces dans de vaines tentatives d'évasion. Depuis sa cellule de barreaux, Tetsu voyait un couloir à plusieurs mètres sur le côté d'où provenait une faible lumière. Une voix résonna dans le couloir et une ombre éclipsa la lumière qui parvenait jusqu'à lui. Il ne put saisir ce qu'elle disait. Mais quand l'ombre s'approcha, il comprit qu'ils y en avaient trois car ils les entendaient distinctement à présent. Il trembla lorsqu'il entendit une voix de femme extrêmement froide.

« Qu'est-ce que ça signifie ?! Je n'ai pas besoin d'autre prisonnier…tuez-le ! »

Note d'auteurs : Ouh...le sort de ce pauvre Tetsu semble plus incertain que jamais ! Que va-t-il arriver au garçon ? Quelle est cette herbe trouvée par Misuzu dans la charette de monsieur Kazami ? Qu'est-il écrit sur la lettre que le marchant a trouvé chez lui ? Et cette mystérieuse femme, pourrait-elle être...derrièe tout cela ? Vous vous en doutez : il faudra lire la suite de l'histoire pour le découvrir ^^ !

Retouvez nous sur Deviantart sous le pseudo "5Dreamers" ou en recherchant avec les noms des persos pour voir des illustrations de la fiction. Une nouvelle image est mise en ligne avec chaque nouveau chapitre :)