Disclaimer : Les personnages ainsi que l'univers d'Harry Potter appartiennent exclusivement à J.K Rowling.
Avertissement : Cette histoire traitera d'une relation homosexuelle, si vous n'aimez pas, je vous prierez donc de ne pas poursuivre votre lecture.
« Pour un esprit équilibré, la mort n'est qu'une grande aventure de plus. [...] C'est comme d'aller se coucher à la fin d'une très très longue journée » Albus Dumbledore, extrait d'Harry Potter à l'école des sorciers.
Chapitre 1 :
Un an auparavant :
Alors que tous les regards étaient braqués sur lui, qu'il faisait à présent face au seigneur des ténèbres, Harry avait fermé doucement les yeux attendant sagement que la mort veuille bien venir à lui.
Il n'avait pas peur, à dire vrai, il se sentait même soulagé.
Un silence de plomb c'était installé dans la forêt interdite. Voldemort leva gracieusement sa baguette tandis qu'un sourire imperceptible étira sa bouche dépourvue de lèvres. Ce qui aurait alors dû être deux mots prononcés ne firent jamais écho, à la place le seigneur des ténèbres s'exclama :
« Stupéfix »
Un rayon lumineux fonça droit sur son adversaire qui ne fit rien pour l'arrêter. En l'espace d'une seconde Harry se retrouva immobilisé et plongé d'un état second. C'était comme si le monde autour de lui s'était dissipé et qu'à la place une opaque couche de brouillard c'était dressée.
Il ne voyait plus rien, n'entendait plus aucun son, puis ce fut le noir absolu.
0°0°0°0°0HPHPHPHP0°0°0°0°0
Lorsqu'il reprit conscience, Harry s'aperçut qu'il n'était plus dans la forêt, mais allongé sur un sol atrocement froid et dur.
Prenant appui sur ses bras et genoux, il se redressa doucement pour examiner l'endroit où il se trouvait. Malheureusement, bien qu'il avait par miracle conservé ses lunettes sur le bout de son nez, le paysage extérieur était si sombre qu'il lui était difficile ou plutôt impossible de distinguer quoi que se soit.
Dans un maigre espoir, il passa une main sous sa robe pour chercher sa baguette ainsi que la cape d'invisibilité qu'il avait soigneusement dissimulé avant d'affronter Voldemort. Mais, comme il s'en doutait ni l'une, ni l'autre, ne s'y trouvaient.
N'ayant pas l'intention de rester les bras croisés, Harry abandonna momentanément son sens de la vue au profit du touché. Ainsi, tendant les bras au maximum, il s'avança prudemment, mettant un pied devant l'autre et faisant de petits gestes pour s'orienter.
Au bout d'un moment, ses mains finirent par toucher une paroi solide et aussi glaciale que le sol sur lequel il avait couché plus tôt. La sensation rugueuse sous ses doigts lui indiqua qu'il devait très certainement s'agir d'un mûr fait de pierres et pour savoir ou ce dernier amenait, il commença lentement à le longer.
Il tomba un instant plus tard, sur ce qui semblait être un long cylindre de fer qui partait de la verticale du sol jusqu'au plafond. Rapidement, le garçon s'aperçut qu'ils y en avaient plus d'un, et qu'ils étaient tous alignés et disposés de façon très proche. C'est alors qu'il comprit.
Il était dans une cellule.
Harry soupira.
Qui avait bien pu l'y mettre ? Voldemort ? Cette idée lui sembla absurde. L'homme le voulait mort et à moins qu'il n'ait prévu de le torturer longuement ce qui expliquerait qu'il n'ait pas utilisé le sortilège de l'Avada Kedevra jusqu'à présent, il ne voyait vraiment pas pour quelle raison, il aurait été fait prisonnier.
Une autre question que se posa le jeune homme était depuis combien de temps avait-il perdu connaissance ? N'ayant aucun point de repère, il n'aurait su le déterminer. Dehors, il pourrait faire aussi bien jour que nuit. Mais ce qui l'inquiétait davantage était de savoir comment se portaient ses amis.
Pourvu qu'ils soient toujours en vie. Pensa-t-il très fort.
Le problème c'est que si lui-même l'était toujours, cela signifiait que Voldemort aussi. Et si personne n'avait tué Nagini, alors, il restait toujours deux Horcruxes.
Ce constat n'était guère réjouissant. Ils étaient si proches de remporter la victoire, de mettre un terme à la folie du plus grand mage noir de tous les temps et à présent le garçon avait l'impression que le but n'était plus à porté de mains.
Il plissa le regard tandis qu'il chassa de son esprit cette idée peu optimiste.
Marchant de long en large, le garçon essaya à présent d'examiner intelligemment la situation.
Il étaient dans un espace qui faisait environ quatre pas de largeur et cinq de longueur.
Autour de lui, il ne distinguait aucune fenêtre et encore moins une issue.
On lui avait retiré sa baguette et il lui était impossible de transplaner.
La dureté du sol était similaire à du béton, aussi creuser était complètement inutile.
Les barreaux étaient suffisamment solides et étroits pour l'empêcher de s'échapper.
Finalement, Harry évalua que ses chances de sortir d'ici par ses propres moyens étaient minimes, voire inexistantes.
Il devrait donc s'armer de patience et attendre que quelqu'un veuille bien venir à lui. Espérons seulement que ce moment ne tarde pas trop.
Tout à coup, une idée tout à fait affreuse lui traversa l'esprit et Harry se maudit d'avoir de telles pensées.
On n'allait quand même pas le laisser croupir ici durant des jours, sans eau et sans nourriture ? Se serait certainement la pire des fins qui soient. Songea-t-il. A côté, recevoir l'Avada Kedevra semblait être une mort tout à fait acceptable si on prenait en compte que se serait rapide et indolore.
A cela, le garçon se gifla mentalement. Examiner les différentes perspectives de sa mort n'allait pas l'aidait et ce n'était pas digne d'un Gryffondor.
Mais que faire ? Il était bel et bien coincé.
Sachant qu'il était inutile de crier à l'aide, Harry tourna le dos aux barreaux et se laissa mollement glisser jusqu'à terre. De là, il ramena tel un enfant, ses genoux contre sa poitrine pour y poser sa tête et fermer les yeux.
Il s'écoula de longues et interminables minutes avant qu'il ne parvienne à sombrer dans l'inconscience.
0°0°0°0°0LVLVLVLV0°0°0°0°0
Le collège de Poudlard était dans le chaos le plus total.
Une multitude de chuchotement faisaient écho à travers la grande salle qui n'avait jamais accueilli autant d'élèves, de professeurs, d'Aurors et malheureusement, d'innombrable morts et blessés en même temps.
Hermione et Ron tentèrent de se frayer un chemin parmi la foule bruyante. Ils aperçurent tout à coup Ginny en compagnie de Luna et de Neville. Ce dernier tourna la tête vers eux et enjoignit immédiatement les deux jeunes filles à rejoindre leurs camarades.
« On vous a cherché partout ! » S'exclama le garçon d'un air grave.
« C'est de la folie ici ! » Fit Ron en jetant un regard circulaire autour de lui.
« Comment se fait-il qu'Harry ne soit toujours pas revenu ? » Demanda Ginny, paniqué. « Pourquoi n'a-t-on aucune nouvelle ? Cela fait trop longtemps qu'il est partit, c'est impossible qu'il se batte toujours contre Voldemort »
Hermione avait l'air tout aussi inquiète, même si son visage était moins expressif que celle de son amie.
Ginny sentit tout à coup une main bienveillante se poser sur son épaule. Elle leva légèrement la tête pour percevoir qu'il s'agissait de Neville.
« Si Voldemort avait gagné le duel contre Harry, il s'en serait déjà vanté. Je suis persuadé qu'il va bien »
Sans réelle conviction, la jeune fille acquiesça doucement.
Hermione s'était elle aussi posait des questions sur son ami. Elle ne pouvait s'empêcher de l'admirait pour le courage dont-il avait fait preuve en allant seul dans la foret interdite affronter Voldemort. Mais à présent, elle avait aussi très peur de connaitre le dénouement de leur confrontation.
Son regard voyagea soudain vers le fond de la pièce pour constater qu'un autre corps sans vie était transporté dans une salle voisine. Le professeur Mcgonagall avait décidé de les rassembler pour pourvoir faire le décompte et prévenir les familles. Ainsi, ces dernières pourraient organiser dignement les funérailles auxquelles chacun avaient le droit et il avait déjà été prévu qu'une cérémonie se déroule pour rendre honneur à ceux qui avaient donné leurs vies au combat.
La guerre était une chose qui laissait des séquelles plus ou moins irréversible, mais elles étaient aussi parfois inévitables.
Les voix se dissipèrent quand soudain, quelqu'un s'écria :
« ILS ARRIVENT ! LES MANGEMORTS VIENNENT ICI »
Tous échangèrent une expression emprunte de peur et d'appréhension.
D'un accord commun la plupart se précipitèrent vers la grande porte pour en sortir et apercevoir effectivement un groupe d'individu se diriger dans leur direction.
Les Mangemorts marchaient dans une parfaite synchronisation. Ils s'arrêtèrent à quelques mètres de leurs opposants et l'un d'entre eux souffla d'une voix rauque :
« L'école de Poudlard appartient désormais au seigneur des ténèbres, nous avons ordre de la réquisitionner. Quiconque s'y opposera sera arrêter et juger par notre seigneur lui-même. Considérez-vous dés à présent comme ses prisonniers »
Une bouffée de colère se répandit à travers les personnes amassées devant l'entrée de l'école. Neville fit un pas en avant et déclara fortement :
« Il est hors de question qu'on s'incline devant Voldemort et qu'on abandonne Poudlard ! »
« Je t'interdis de prononcer son nom ! » Rugit une voix aigue et qui s'avérer appartenir à Bellatrix Lestrange qui s'écarta du groupe pour faire face au garçon. « Soyez chanceux que notre maître vous accorde la rédemption, il ne restera pas aussi généreux face à votre ingratitude »
« Si vous décidez de rendre les armes maintenant, aucun mal ne vous sera fait. Vous serez pardonnés » Affirma un homme du nom de Rookwood.
Une rafale de murmures s'éleva dans les airs.
« Ne les écoutez pas ! » S'exclama Neville. « Ils vous mentent »
« Où est Harry Potter ? » Demanda un élève dans la foule.
La question demeura en suspens et tous cessèrent momentanément de parler pour écouter la réponse qui allait suivre. Contre toute attente ce fut Lucius Malefoy qui s'avança et prit la parole :
« Potter à été capturé et emmené par le seigneur des ténèbres »
De la stupéfaction se matérialisa sur un grand nombre de visage.
Ginny retint son souffle.
Une rafale de question commença alors à émerger des élèves. Ou Potter avait-il été emmené ? Pourquoi le seigneur des ténébres l'avait-il capturé ?
Bien que la plupart des disciples aient assisté à la scène entre leur maître et Potter, ils n'avaient pu trouver d'explication au fait que le seigneur des ténèbres ait subitement changé d'avis. Tous ce qu'ils savaient c'est qu'une chose importante s'était produite et que ce dernier avait en conséquence prit les mesures qui s'imposaient.
« Moi je vous paris que se sont des mensonges ! » Fit Ron qui se plaça aux côtés de Neville, le cœur amer. « Si Harry a vraiment été capturé et que le seigneur des ténèbres est toujours vivant alors pourquoi n'est-il pas avec vous, hein ? Pourquoi ne se montre-il pas ? » Demanda-t-il aux mangemorts présent.
« Oh, mais je suis là » Résonna une voix à la fois douce et terrifiante.
Une silhouette venait d'apparaître de nulle part et s'avança entre les deux camps.
Le visage de Ron avait considérablement pâli et il n'était pas le seul.
Un silence profondément angoissant s'installa. Personne n'osa faire le moindre bruit, tous avaient les yeux rivés sur Voldemort qui décréta après un moment.
« Comme vous pouvez le constater votre héro n'est pas parmi nous. Il n'y a plus personne pour vous protéger à présent, vous êtes à ma merci » Prononça-t-il lentement tout en se délectant de chacune de ses paroles.
Un frisson général se répandit dans l'assemblé tandis que Voldemort se positionna face à ses ennemis.
« Bientôt, nous entrerons dans une nouvelle ére qui impliquera de profonds bouleversements dans notre communauté. Les sorciers n'auront plus besoin de se réduire au silence face aux moldus, vous apprendrez à utiliser la véritable magie, une magie puissante que seuls les véritables sorciers pourront maîtriser. Je suis prêt à tous vous épargner à condition bien sûr que vous me rejoigniez. Dans le cas contraire, vous irez rejoindre ceux qui ont déjà péril »
Le ton employé dans cette dernière phrase par le seigneur des ténèbres ne laissait aucune place au doute.
Subitement, une voix féminine s'éleva pour s'adresser directement au mage noir :
« Qu'est-ce que vous comptez faire de Harry ? »
Voldemort tourna toute son attention en direction d'une jeune fille aux longs cheveux roux.
« Ton nom c'est Weasley, c'est bien cela ? »
Les parents de Ginny ne tardèrent pas à rejoindre leur fille pour s'assurer de la protéger si le Lord en venait brusquement à s'en prendre à elle.
Le regard de Voldemort se posa lentement sur Molly et Arthur Weasley. Un sourire mauvais se manifesta sur son visage.
« Oui, je ne me trompe pas » Souffla-t-il. « Pour répondre à votre question, miss Weasley, ce que je ferais de Potter ne regarde que moi. Mais n'ayez crainte, il sera entre de bonne mains » Dit-il, d'une voix suave qui ne rassura aucunement la rouquine, bien au contraire.
« Qu'en est-il de Poudlard ? » Souffla un élève de Serdaigle.
« L'école ne fermera pas. Néanmoins, je compte apporter certaines modifications. Pour commencer, il n'y aura plus de répartitions, l'emblème de mon ancêtre Salazar Serpentard suffira à tous, n'est-ce pas ? Ensuite, vous devrez désormais passer un test de niveau, ainsi vous serez répartit dans une section approprié et ceci sera valable pour toutes les classes. Par ailleurs, les examens qui devaient prochainement se dérouler seront naturellement annulés aux vues des circonstances. J'exigerai cependant pour les septièmes années de venir passer les leurs dés la rentrée. Enfin, le programme scolaire ainsi que certaines matières seront modifiés pour que vous puissiez bénéficier d'un enseignement complet et instructif. Oh et j'oubliai… » Commença t-il en posant ses yeux sur Hermione Granger qui ne détourna pas les siens. « Seuls les sangs purs et les sangs-mêlés seront désormais admis. Je compte toutefois créer une école spéciale pour ceux et celles qui n'entreraient pas dans les catégories citées précédemment ».
Cette dernière remarque entraîna un champ d'indignation parmi la foule qui faisait face à Voldemort. Ce dernier se doutait bien que quelques uns n'accepteraient pas aussi facilement les changements qu'il imposerait. Mais ce n'était pas grave. Les gens allaient bientôt comprendre qu'ils devraient se soumettre et si ce n'était pas le cas alors il se chargerait personnellement de le leur apprendre.
Mieux valait d'ailleurs commencer tout de suite.
Il tapota légèrement sa baguette et demanda distinctement :
« Y a-t-il des contestations ? »
0°0°0°0°0HPHPHPHP0°0°0°0°0
Il ne savait pas si s'était à cause du froid glacial qui régnait, de sa posture inconfortable ou encore de la qualité médiocre de son sommeil, mais Harry ouvrit tout à coup les yeux.
L'espace d'une seconde, il espéra qu'il avait peut-être rêvé les récents événements, cependant constatant qu'il faisait toujours aussi sombre, que l'air empesté l'humidité et qu'il pouvait sentir les barreaux pressés contre son dos, il fut convaincu, à son plus grand désespoir, qu'il n'avait pas imaginé tous cela.
« Bien dormi ? » S'éleva une voix moqueuse.
Harry bondit tout à coup sur ses pieds et fit volte face. Il entendit distinctement un chuchotement et soudain une vive lumière vint éclairer les ténèbres. Celle-ci laissa alors entrevoir une haute silhouette vêtu d'une longue cape noir uniforme que le jeune homme ne connaissait que trop bien.
Un silence pour le moins troublant s'installa entre les deux ennemis qui se jaugèrent un moment du regard.
« Harry Potter, que vais-je bien pouvoir faire de toi ? » Chuchota, Voldemort.
Le garçon croisa les bras sur sa poitrine.
« Jusqu'à présent, j'ai toujours pensé que vous le saviez étant donné le nombre incalculable de fois ou vous avez intenté à ma vie » Répondit-il.
Le seigneur des ténèbres demeura stoïque tandis qu'il regardait intensément le jeune homme.
« Lorsqu'on ignore les véritables enjeux, on est amené à faire des choses pour le moins regrettables » Dit-il, sans plus d'explications.
Harry fronça les sourcils. Qu'est-ce que cela signifiait ? Et pourquoi ne sentait-il pas sa cicatrice le brûler ?
Il jeta un nouveau coup d'œil dans la direction de l'homme qui était étrangement calme. Le garçon ne se souvenait pas avoir déjà contemplé chez son ennemi une si grande sérénité, il en profita donc pour lui demander :
« Pourquoi n'avez-vous pas lancé l'Avada Kedevra dans la forêt ? »
Voldemort ne répondit pas tout de suite. Il fit un pas en avant, dominant un peu plus le garçon par sa grande taille.
« Il se trouve que tu as quelque chose qui m'appartient, une chose que je ne peux malheureusement pas récupérer et qui dépend de ta survie. Je suis certain que tu vois de quoi je veux parler ».
Les yeux du garçon s'écarquillèrent.
Non c'est impossible, il ne pouvait pas savoir. Comment aurait-il pu ?
Devant la mine déconfite de son prisonnier, le seigneur des ténèbres eut un petit sourire.
« Tu ne peux pas imaginer ma joie quand mon esprit s'est connecté au tien tandis que tu explorais les souvenirs de ce pauvre Severus ».
Harry ne répondit pas. Il n'avait pas songé une seule seconde que le seigneur des ténèbres ait pu avoir accès à son esprit à ce moment précis.
« Ainsi » continua l'homme. « J'avais donc crée sept Horcruxes. Quand je pense que tous les signes étaient là, j'aurais dû me douter qu'il ne pouvait pas s'agir de simples coïncidences. Ta faculté de parler fourchelangue, cette connexion que nous partageons et ta baguette qui n'est autre que la jumelle de la mienne. Dis-moi mon garçon, quel effet cela fait-il ? »
Une rage soudaine monta en Harry qui le fusilla du regard. Il fit à son tour un pas en avant et lâcha brutalement :
« Sa me donne envie de vomir »
L'expression joviale du seigneur des ténèbres s'estompa subitement et une lueur colérique s'empara de son visage. La cicatrice d'Harry se mit à brûler et avant qu'il ne puisse esquisser le moindre mouvement, l'homme tira sa baguette dans sa direction et s'écria :
« Endoloris »
Harry s'agenouilla face à la douleur, mais il ne cria pas. Il serra fort ses poings tandis que toutes les parties de son corps se contractèrent.
Un instant plus tard, Voldemort cessa le sort.
« Je ne peux peut-être pas te tuer, mais cela ne m'empêche pas de te punir quand tu te montres insolent »
Le garçon n'avait pas bougé, il savait pertinemment que son ennemi ne se montrerait pas clément, mais il n'avait pas pu s'en empêcher.
« Enlevez-le ! L'Horcruxe qui est en moi je veux que vous le retiriez ! » S'exclama-t-il, d'un ton brut.
« Et tu crois que j'aurais attendu ton autorisation pour le faire ! » Gronda le Lord. « Il est impossible de l'extraire sans le détruire. Cela ne m'enchante pas plus que toi, mais tu vas devoir le conserver »
Un poids immense prit place sur les épaules du garçon, qui ne voyait alors qu'une seule issue.
« Dans ce cas, tuez-moi ».
« Oh non mon garçon. Je sais que toi et tes amis vous avez déjà détruit la plupart de mes morceaux d'âmes. Il est hors de question que je perds les seuls qui me restent »
« Si vous ne le faites pas, moi, je m'en chargerai ! » Fit Harry en croisant le regard transperçant de Voldemort. « J'étais prêt à me sacrifier dans la forêt interdite et je n'hésiterai pas à recommencer s'il le faut, vous pouvez en être certain »
Le silence s'installa.
Le seigneur des ténèbres n'avait pas besoin de recourir à la magie pour savoir que le garçon disait vrai. Et c'était bien ce qui était contraignant.
« Tu veux que je t'élimine pour détruire l'Horcruxe, parfait » Affirma l'homme en faisant quelques pas de long en large. « Néanmoins, je me demande ce qu'il adviendra de tes amis lorsque tu ne seras plus là pour veiller sur eux. Je sais que le plus jeune des garçons Weasley et la sang de bourbe sont toujours vivants. Ce serait une tragédie s'ils devaient aussi périr, tu ne crois pas ? »
Sur ses paroles, Voldemort se tourna vers le garçon tout en esquissant un sourire perfide. Ce qu'il discerna sur le visage de ce dernier lui donna la confirmation qu'il venait de toucher une corde sensible.
« Si vous osez leur faire quoi que se soit… » Commença Harry plus sérieux que jamais.
« Eh bien, qu'est-ce que tu feras ? » Lança le Lord. « Te donner la mort ne m'empêchera pas de me venger sur eux. Je serais toujours immortel et tu auras lamentablement échoué. Quelle tristesse ! »
Harry se redressa et plissa les paupières.
Il devait reconnaître que son plan n'était pas brillant. En détruisant l'Horcruxe qui sommeillait en lui, rien ne lui garantissait que Voldemort serait anéantit. Après tout, il restait Nagini et le seigneur des ténèbres avait très certainement déjà placé le reptile dans un lieu sûr ou il serait hors de la portée de ses ennemis.
Les choses étaient finalement plus compliquées qu'il ne l'aurait présagé et on ne pouvait pas dire que les circonstances actuelles jouaient en sa faveur.
« Je suppose que vous avez idée à me soumettre ? » Demanda-t-il.
Voldemort eut l'air satisfait de la question.
«Nous sommes dans une situation plutôt délicate. Cependant, je suis persuadé que nous pouvons parvenir à un accord. De cette façon, je propose que tu me restitue l'Horcruxe et en échange je m'engage à laisser tes amis en paix à condition évidemment qu'il ne m'attaque pas. Dans le cas contraire, ce ne sera que légitime défense».
Harry fronça légèrement les sourcils.
« Et comment suis-je censé vous donner le morceau d'âme ? Vous avez dit qu'on ne pouvez pas l'extraire ».
« C'est exact » Prononça le mage noir. « Se donc sera donc toi contre la vie de ceux que tu affectionnes ».
« Moi ? Comment ça ? » Interrogea le jeune homme pris soudain au dépourvu.
« Je vais te donner le choix. Soit tu restes emprisonné ici pour le restant de tes jours, ce qui signifiera surveillance constante pour que tu ne tente rien de stupide, mais cela veut également dire que je m'octrois le droit d'éliminer toutes personnes que je juge gênante. Il est inutile que je t'en fasse une liste exhaustive, tu es suffisamment avisé pour deviner les personnes qui pourraient être visées ».
« J'en ai une petite idée » Répondit Harry en crispant la mâchoire. « Quel autre choix ai-je ? »
« Je te fais sortir d'ici et m'engage sous serment inviolable à ne pas éliminer tes amis en échange tu fais vœu de préserver et de protéger l'Horcruxe que tu possèdes »
« C'est tout ? » Demanda Harry, soupçonneux.
« Non » Prononça rapidement le Lord. « Il y a autre chose que j'attends, mais je ne l'inclurai pas dans le serment inviolable ».
Le garçon paru soulagé de l'apprendre, néanmoins il était curieux de savoir ce que l'homme avait en tête et ce dernier ne tarda pas à lui fournir une réponse.
« Une fois que je t'aurai libéré, il ne sera pas question que tu partes vivre chez tes amis, dans ta famille ou ailleurs. Je te veux à proximité constante, ainsi je serais plus à même de veiller sur toi. Tu comprends, j'en suis sûr »
Cette fois-ci, Harry était vraiment contrarié.
« Oh oui, c'est limpide ! En somme vous me proposez de quitter une prison pour me retrouver enchaîné à vous, j'appel pas cela avoir le choix ! » S'écria t-il.
Une profonde irritation déforma les traits du seigneur des ténèbres qui attrapa à travers les barreaux le col du garçon pour le tirer violemment jusqu'à lui.
« Je pourrai tout simplement te laisser pourrir ici, te couper du monde extérieur et veiller à ce que tu restes suffisamment en vie pour ne pas gaspiller inutilement un precieux fragments d'âme. Crois-moi le temps te paraîtrais si long et tu serais tellement affamé qu'à la fin tu me supplierais de mettre un terme à ta pitoyable existence».
Harry resta figé à ces mots tandis qu'il cessa momentanément de respirer.
« Tu penses encore que tu n'as pas le choix » Lui dit le Lord.
La prise du seigneur des ténèbres se fit tout à coup moins forte et le garçon en profita pour s'extirper et reculer de quelques pas.
Son esprit se mit à fonctionner à toute allure.
« Admettons que j'accepte, vous n'allez pas me demander de porter votre marque ? Ou de vous appelez maître ? »
Il voulait être absolument sûr que le mage noir ne réclamerait pas plus de lui que les points évoqués précédemment.
« Je ne vois pas pourquoi je te marquerai une deuxième fois, la cicatrice que tu portes sur ton front est amplement suffisante. Par ailleurs, n'étant pas un mangemort, je n'exigerais pas que tu t'adresses à moi de la même façon qu'ils le font. En fait, je vais t'accorder l'unique privilège d'utiliser mon titre, cela ne devrait pas être difficile pour toi puisque tu n'as jamais crains de le prononcer »
Quel honneur Songea ironiquement Harry. Mais il préférait mille fois ça plutôt que de s'agenouiller devant cet homme, embrasser ses robes et souffler hypocritement « maître » à la manière des Malefoy où de Bellatrix Lestrange.
« Alors, qu'est-ce que tu choisis ? » Demanda le Lord, impatient.
Harry était décidément très septique. Il se mit à réfléchir à nouveau, le temps semblait jouer contre lui.
« Je veux qu'en plus d'épargner mes amis vous promettez que vous ne ferez rien qui puissent les nuire »
« Ne rêve pas mon garçon, je suis déjà très généreux de leurs laisser la vie sauve et ils auront tous le droit à ma miséricorde. Mais s'ils ne se plient pas à mon autorité, je n'aurais aucun scrupule à les enfermer, et ils passeront leurs derniers jours dans une cellule étrangement similaire à la tienne » Souffla-t-il, d'une voix glaciale. « Je ne reviendrai pas sur les termes de ma proposition, c'est à prendre ou à laisser et je veux une réponse maintenant ».
Face à l'exigence de son ennemi, Harry n'avait envie que d'une chose l'envoyer balader ! Seulement, il était trop bien conscient qu'il ne pouvait pas se permettre ce luxe.
Le plus important était de préserver la vie de ses proches, il aurait également pu considérer le fait qu'il ne resterait pas prisonnier jusqu'à la fin de ses jours, mais quelle liberté l'attendait en se vendant à Voldemort ? Il n'était pas dupe au point de croire que l'homme le laisserait vivre à sa guise tout en n'imposant aucune restriction.
Et que dire de la prophétie maintenant ? Allait-elle un jour se réaliser ?
Une autre question le tarauda, comment allait-il venir à bout du Lord s'il jurait de protéger un de ses Horcruxes ?
Merlin, Pourquoi avait-il fallu qu'un fragment d'âme aille se loger en lui ?
« Potter » Gronda Voldemort sur un ton qui signifiait qu'il n'attendait pas plus longtemps pour obtenir une réponse.
Si le garçon avait pu arrêter le temps il aurait utilisé cette capacité sans hésiter, cependant étant dépourvu de ce don, c'est d'une voix mal assurée qu'il décréta :
« D'accord, j'accepte votre offre »
Le seigneur des ténèbres ne dissimula pas sa joie en entendant ces mots. Sans tarder, il passa la moitié de son bras à travers les barreaux et encouragea le plus jeune à faire de même afin de conclure le serment inviolable.
Harry savait qu'après, il n'aurait pu l'opportunité de faire marche arrière, c'est pourquoi ce qu'il s'apprêtait à faire le terrifiait littéralement.
« Ne faut-il pas une tierce personne pour conclure l'accord ? » Demanda-t-il.
« L'enchaineur n'est qu'un témoin et représente normalement l'impartialité entre les deux parties. Je préfère pour ma part, que notre petite entente reste uniquement entre nous, j'espère que tu n'y vois pas d'objection ? »
« Aucun, tant que vous respectez votre parole »
D'un geste nonchalant, Harry esquissa deux pas pour attraper l'avant bras de son ennemi. De là, ce dernier leva la baguette de Sureau pour débuter le sort.
« Harry Potter, t'engages-tu à ne jamais faire quoique se soit qui pourrait être fatal pour toi ou le fragment d'âme que tu détiens ? »
« Je m'y engage » Répondit le garçon sur un ton solennel.
Un long filament doré s'extirpa de la baguette du Lord pour venir délicatement s'enrouler autour du poignet des deux hommes.
« T'engages-tu également à faire de ton mieux pour protéger l'Horcruxe de ceux qui voudraient l'anéantir ? »
« Je m'y engage » Dit-il une nouvelle fois.
Une autre corde fit son apparition et croisa de prés le premier.
Ce fut alors au tour du garçon de s'exprimer :
« T'engages-tu Lord Voldemort à me libérer de cette prison ? »
« Je m'y engage »
Un troisième fil émergea de la baguette de sureau pour suivre le même mouvement que les précédents.
« T'engages-tu à laisser la vie sauve à mes amis et ne pas commander une tierce personne de les exécuter à ta place ? »
« Je m'y engages » Répéta une nouvelle fois le mage noir.
Une vive lumière éblouis les deux hommes, puis tout à coup les cordes s'enflammèrent pour éclater en d'innombrables particules de cendre.
Cela ne signifiait qu'une chose. Le sort était à présent scellé.
