Vous accordez beaucoup trop d'importance [...] à la prétendue pureté du sang ! Vous refusez de reconnaitre que ce qui compte, ce n'est pas la naissance, mais ce que l'on devient ! Harry Potter, extrait d'Harry Potter et la coupe de feu
Chapitre 2 :
Sans remuer les lèvres, Voldemort fit un geste rapide de sa baguette qui contribua à faire disparaître les barreaux de la cellule dans laquelle il avait enfermé son ennemi. Il s'approcha aussitôt de ce dernier tandis que le jeune homme sans détourner le regard ne fit pas le moindre geste à son encontre.
« Pour quitter cet endroit il faut transplaner, je te suggère de bien t'accrocher à moi » Fit le seigneur des ténèbres.
Le jeune homme leva un sourcil, l'air moqueur.
« Quoi ? Vous me croyez incapable de le faire par mes propres moyens ? »
« Non, je te crois surtout capable de tenter une chose stupide comme t'enfuir tout en sachant pertinemment que notre connexion me permettrait tôt ou tard de te retrouver. Aussi pour éviter toute tentation, je préfère diriger moi-même l'opération »
Harry fit un mouvement nonchalant de la main et soupira :
« On n'aurait pas pu me reprocher d'avoir essayé »
Voldemort se pencha davantage sur le garçon et susurra d'un ton froid :
« Probablement, mais saches que si tu esquisses ne serait-ce qu'un seul faux pas, tu n'en resteras pas impuni. Tu vas devoir apprendre une notion importante mon garçon »
« Ah oui, et laquelle est-ce ? » Demanda Harry en fixant intensément l'homme de son regard.
« L'obéissance » Prononça le mage noir.
Harry afficha une expression dédaigneuse.
« Je sais être obéissant, mais seulement envers les personnes qui me respectent. Qui plus est, nous savons tous les deux que ce n'est pas vraiment cela que vous recherchez. Non, ce que vous exigez, ce n'est ni plus, ni moins, que de la soumission est de moi jamais vous ne l'obtiendrez »
« C'est ce que nous verrons, Potter. En attendant… »
Il attrapa rapidement le bras de garçon et en une fraction de seconde, ils disparurent en un tourbillon.
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« Merci Mione » Souffla Ron en prenant la potion que la jeune fille lui tendit.
Il l'avala cul sec, le goût était très amer, il ne put d'ailleurs s'empêcher d'afficher une grimace. Heureusement, ce petit désagrément était largement compensé par son efficacité. En effet, la douleur commença à s'estomper tandis que les plaies ouvertes entamèrent lentement leurs guérisons.
« Tu as de la chance, Madame Pomfresh m'à donné l'une des dernières fioles qu'il lui restait » Dit Hermione en venant s'assoir a ses côtés.
« Comment va Neville ? » Demanda Ginny.
L'image du garçon se faisant torturer par Voldemort était ancrée dans son esprit. Ron avait voulu aider son ami, mais c'était peine perdu, il ne faisait pas le poids devant le mage noir qu'il l'avait immédiatement neutralisé.
« Il est toujours inconscient, mais il va s'en remettre. Luna dit qu'elle va rester pour le veiller »
« Je n'arrive toujours pas à croire qu'on est dû accepter de se ranger » Lança le rouquin d'un ton brut.
« On n'avait pas vraiment le choix, Ron, c'était ça, ou regarder tout le monde mourir. Il n'aurait pas hésité à s'en prendre à quelqu'un d'autre si nous avions refusé »
Il eut un silence.
Le poids de la défaite était un coup dur à admettre, jamais la situation n'avait à ce point était critique. Les jours à venir s'annonçaient des plus sombres et effrayantes et plus rien à présent ne semblait pouvoir arrêter l'emprise du mage noir sur le monde sorcier.
« Que croyez-vous qu'il fera à Harry ? » Questionna tout à coup Ginny, profondément angoissé à l'idée que son petit ami était sans doute sans défense et à la merci de son plus grand ennemi.
« J'avoue que je ne comprends pas quel est l'intérêt pour Voldemort de le garder prisonnier, mais il doit forcément en avoir un » Réfléchie Hermione. « Peut-être à-t-il besoin d'une information que seul Harry peu lui donner ou… »
C'est alors qu'une raison des plus plausibles lui vînt subitement à l'esprit, une raison qui justifierait amplement le fait que le seigneur des ténèbres ait épargné le jeune homme.
« Qu'est ce qu'il y a ? Tu penses à quoi ? » Fit Ron.
« Et s'il avait finalement tout découvert à propos des Horcruxes et du fragment d'âme qui le lie à Harry ? »
« Quoi ! Mais enfin comment aurait-il pu le savoir ? »
« Je ne sais pas, il avait peut-être déjà des doutes après tout Dumbledore avait bien deviné lui »
« Je peux savoir de quoi vous parlez ! » Exigea Ginny, qui avait l'impression d'être ignoré.
Ron et Hermione échangèrent un regard, l'air mal à l'aise. Ils savaient que le moment était venu d'expliquer certaines choses à la jeune fille.
« Ginny, si nous ne sommes pas allé à Poudlard cette année, c'est parce que nous sommes partis à la recherche d'objets très importants. On les appels des Horcruxes. Ils contiennent chacun un morceau d'âme que Voldemort a dissimulé et lui assure l'immortalité » Expliqua rapidement Hermione.
« Alors c'est pour ça que ce monstre à capturé, Harry ? Il veut savoir ou vous avez mis ces objets ? » Questionna la jeune fille.
« En réalité, je pense que cela à un rapport avec le fait qu'Harry à découvert qu'il était lui-même porteur d'un fragment d'âme »
« Quoi ! Non c'est pas possible » Souffla Ginny, au bord du désarroi. « Il ne peut pas… »
Hermione regarda son amie avec compassion, elle comprenait parfaitement la douleur qu'elle ressentait.
« Attend Mione, si Voldemort l'a fait prisonnier pour cette raison, cela signifie qu'il ne compte pas le tuer, n'est-ce pas ? » Fit Ron.
« Et bien, dans le peu que j'ai pu lire sur les Horcruxes, il n'y avait rien qui mentionnait comment on pouvait l'extraire une fois placé. Si c'est effectivement possible et que Voldemort sait comment faire, Harry n'aura plus aucune utilité pour lui. Tant qu'il garde le morceau d'âme, il est protégé, enfin en quelque sorte »
« Sauf s'il décide de sacrifier un Horcruxe » Décréta Ron, d'une voix grave.
« Je ne pense pas qu'il ferait une telle chose » Commença la brune « Il sait que nous en avons déjà détruit beaucoup, il ne lui reste que Nagini et comme son âme est devenu trop instable, il ne tentera pas d'en créer de nouveaux. L'immortalité est très importante pour lui, je suis certaine qu'il ne prendrait le risque de la reposer uniquement sur son serpent, Harry est une seconde garantie, une opportunité qu'il ne laissera pas échapper »
« J'espère que tu as raison » Prononça la plus jeune des Weasley.
C'est alors que Molly et Arthur rejoignirent le petit groupe. Malgré son épuisement, la mère de famille tentait de faire bonne mine tandis que son marri cachait sous un chaleureux sourire une inquiétude profonde.
« Nous allons pouvoir rentrer chez nous » Indiqua l'homme sur un air qui se voulait rassurant.
« Qu'est-ce qui va se passer maintenant ? » Questionna Ron.
« Si nous voulons rester libre, il va falloir se plier au nouveau régime instauré par Voldemort. Je sais que se ne sera pas facile mais au moins on restera ensemble »
« Qu'en est-il de l'Ordre ? » Interrogea Hermione.
Les deux adultes se regardèrent, l'air maussade.
« L'Ordre sera dissoute. Continuer à la faire exister serait bien trop dangereux »
« Quand je penses à tous les efforts qu'on a fait et toutes les personnes que nous avons perdu, ce n'est vraiment pas juste. Ce monstre ne finira donc jamais par recevoir ce qu'il mérite » Murmura Ronald, désabusé par la situation.
Il sentit tout à coup une main douce glisser dans la sienne. Contre toute attente, Hermione lui tendit un regard empli de détermination.
« Il ne faut pas qu'on s'apitoie, surtout pas maintenant, tu entends. Si tu décide d'abandonner, alors effectivement on aura accompli tant de choses pour rien et les personnes qui nous ont quittées seront mortes en vain. On ne doit pas désespérer. Nous affaiblir et nous casser moralement c'est ce que Voldemort veut, s'il te plait, ne lui donne cette satisfaction. Nous sommes toujours en vie et pour le moment c'est ce qui compte le plus »
« Tu as raison, mais je ne vois vraiment comment on pourra en venir à bout. Il contrôle pratiquement tout et si ce n'est pas encore le cas, cela le deviendra dans très peu de temps. En plus, tu sais aussi bien que moi que le battre dans un duel est impossible, il est beaucoup trop puissant. Et pour couronner le tout, il détient Harry prisonnier dans un endroit dont-on n'a aucune idée. Je ne veux pas être défaitiste mais nos chances de le vaincre sont quasiment nul »
« Non, c'est faux. Nous mettrons plus de temps, c'est tout, mais je refuse de croire que tout est perdu. Il y a toujours quelque chose à tenter, Ron, on doit juste s'en donner les moyens » Fit Hermione d'un air inflexible.
Molly eut un petit sourire devant la bravoure dont faisait preuve la jeune fille. C'était les paroles les plus réconfortantes qu'elle avait pu entendre de la journée et dieu sait qu'après la perte de son fils elle en avait bien besoin.
Autour d'eux, ne restait qu'une poignée de sorciers, la plupart avaient retrouvés leurs foyers et certains se préparaient déjà à fuir le pays.
Tandis qu'une nouvelle ère s'apprêter à débuter, pour d'autres une nouvelle guerre avait aussi commencé.
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Harry se serait attendu à se retrouver n'importe où, mais certainement pas ici.
Le soleil était si rayonnant qu'il fut ébloui un court instant. Il n'y avait pas un nuage à l'horizon, le ciel arborait une éclatante couleur azur ou on pouvait percevoir de grands volatiles tournoyaient dans les airs. A quelques pas d'eux, se trouvait une gigantesque forêt dense qui abritait fleurs, arbres et fruits exotiques confondues. Au son familier des vagues, Harry pivota sur lui-même et découvrit avec stupéfaction la mer qui venait lentement s'échouer sur le sable fin et doré.
Le garçon demeura contemplatif devant ce spectacle des plus inattendus. C'était une vision digne de ces petits coins de paradis qu'il avait déjà eu l'opportunité d'entrevoir à l'écran ou en image, sauf que là, c'était bien réel.
Il était alors sûr d'une chose, c'est qu'il n'était plus en Angleterre.
Son regard se posa tout à coup sur son ennemi qui esquissa un demi-sourire.
« Surprenant n'est-ce pas ? Saches que tu te trouve actuellement sur l'une des plus belles îles qui existe au monde »
« Une île ? » Répéta Harry en faisant un mouvement circulaire des yeux. « Je suis étonné qu'il n'y ait pas plus de touriste » Dit-il, d'un ton sarcastique en constatant qu'il n'y avait pas âmes qui vivent. « Et ou sommes-nous exactement ? »
« Dans une zone difficile d'accès et pourtant très connu qui à même fait naître une légende, je suis certain que tu l'as connaît les moldus nomme cela Le triangle des Bermudes »
Cette appellation ne fut effectivement pas étrangère à Harry qui avait déjà entendu tout un tas de rumeur impliquant des bateaux ainsi que des avions mystérieusement disparus dans cette zone.
« Je ne comprends vraiment pas pourquoi vous m'avez amené ici » Dit-il au bout d'un moment.
« Patience » Fit Voldemort d'un air à la fois inquiétant et énigmatique. « La visite n'est pas encore terminé, suis-moi »
Voyant son ennemi s'éloigner de la plage pour pénétrer dans la forêt, le garçon décida de le suivre en silence.
Les deux hommes ne firent que quelques mètres avant d'arriver à la destination convenue.
Là, entouré de verdure en tous genres, se trouvait une habitation plutôt atypique. Construite entièrement de pierre et de bois, elle prenait la forme de carrés ou de rectangles associés. Certaines façades n'étaient que de grandes fenêtres qui s'étendaient du sol au plafond et qui prenait toute la largeur d'une pièce. Harry aperçu sur le côté gauche, ce qui devait être un balcon et qui était soutenu par deux imposantes colonnes.
Il se demanda alors s'ils étaient venus rendre visite à quelqu'un d'important ou si Voldemort était venu chercher quelque chose de spécifique ? Dans les deux cas, il ne comprenait pas très bien sa présence.
Sans lui fournir d'explication, le seigneur des ténèbres l'entraîna à l'intérieur de la demeure. Le jeune homme sentit immédiatement que l'atmosphère était plus fraîche ici, mais il ne s'en plaignit pas au vu de la chaleur qui régnait en dehors.
Etrangement, il trouva un foyer plus qu'impeccable, c'était comme si la maison venait d'être construite et n'avait jamais accueillit d'occupants. D'ailleurs, Harry remarqua qu'il n'avait pas d'affaires personnelles ou d'éléments qui auraient justifié une présence humaine, seuls de simples meubles en chêne venaient combler l'espace.
« Tu excuseras la pauvreté de cette endroit, mais je n'ai pas eu le temps de m'attarder sur la décoration » Décréta tout à coup Voldemort, qui avait deviné les pensées du jeune homme.
« Alors cette demeure est à vous ? » Questionna Harry, quelque peu surpris.
« En effet, mais je n'y vivrais pas seul. Tu Habiteras avec moi désormais »
Une lueur colérique passa à travers les prunelles du garçon.
« C'est hors de question ! Je ne veux pas vivre sous le même toit que vous »
« Et pourtant tu n'auras pas le choix, tu vas devoir te plier a cette décision parce que je ne changerai pas d'avis »
« Alors tant pis je m'enfuirai ! »
« Tu peux toujours essayer, mais rappel-toi que tu es sur une île et j'ai placé tout autour des barrières anti transplanage pour que personnes ne puisse entrer ou sortir, mis à part moi, bien évidement. De plus, tu n'as pas de balais, ni aucune créature volante à ta disposition alors à moins que tu ne construises un radeau, ce qui serait peine perdu puisque tu périrais inévitablement en mer avant d'avoir pu rejoindre une autre rive, tu ne quitteras pas cet endroit sans mon consentement »
« Et combien de temps au juste il me faudra rester ici ? » Fit Harry, d'une voix rude et sec.
« Aussi longtemps qu'il me plaira » Répondit simplement le Lord.
A cela, Harry plissa doucement les yeux.
« En réalité, vous n'avez pas du tout l'intention de me rendre ma liberté. J'ai quitté une cage pour en entrer dans une autre, elle est seulement plus spacieuse et plus jolie, mais au final je suis toujours prisonnier »
« La durée de ton séjour ici ne dépendra que de ton comportement. Si au fil du temps, tu te conduis bien, alors je t'accorderai certaines faveurs, cela ne dépends que de toi » Spécifia le seigneur des ténèbres.
Harry n'aimait pas ce que ces mots sous entendaient. Il avait une idée bien précise de ce que se conduire bien signifiait pour Voldemort et si telle était la clé de sa liberté, il savait d'ores et déjà qu'il n'était pas prés de l'obtenir.
D'un autre côté, il était tellement désireux de revoir un jour ses proches.
Qu'avaient-ils bien pu ressentir en ne le voyant pas revenir ? Comment gérer t-ils sa disparition ?
« Est-ce que mes amis savent que je suis toujours en vie ? » Demanda-t-il, soupçonneux.
Voldemort afficha une expression moqueuse avant de prononcer :
« J'admets qu'il aurait été fort plaisant de les voir pleurer ta perte. Néanmoins, dans ma grande bonté j'ai fais passer le message par le biais de mes mangemorts que je ne t'avais pas tué ».
« C'est trop aimable » Prononça sarcastiquement Harry tandis qu'il s'approcha de la grande fenêtre pour contempler l'extérieur.
Quelques secondes plus tard il reprit la parole en employant un ton légèrement provocateur :
« Cela doit-être un véritable supplice pour vous de ne pas pouvoir achever ce que vous avez commencé quelques années plus tôt. Cependant, si vous devez blâmer quelqu'un commencer donc par vous-même. Après tout, si vous n'aviez pas écouté cette prophétie ridicule qui vous à conduit à essayer de me tuer quand j'étais bébé, vous n'auriez pas disparu durant toutes ces années, et plus important, je ne serais pas devenu un Horcruxe. On récolte ce que l'on sème vous devriez méditer sur cet adage »
Harry sentit soudainement une force le pousser contre la paroi vitrée et l'immobiliser. Voldemort s'approcha rapidement et empoigna son cou pour le serrer entre ses longs doigts fins. Son irritation était palpable et ses yeux le transperçaient littéralement.
« Tu oses me donner des leçons ? La seule raison pour laquelle tu es toujours vivant c'est parce que des gens se sont toujours sacrifier pour toi, sans eux, tu n'es rien ! Si Dumbledore n'avait pas été présent, tu n'aurais jamais découvert mon secret sur l'immortalité et tant d'autres choses qu'il t'a apprise sur mon passé. Si tu n'avais pas reçu maintes fois l'aide de tes amis, tu n'aurais pas accompli la moitié de ce que tu as réalisé. Tu n'es pas aussi fort et doué que les autres le pensent, en réalité tu es simplement bien entouré »
Le jeune homme ne répondit pas immédiatement. Ses yeux demeuraient fixés sur ceux du mage noir qui ne cilla pas.
Puis, un instant plus tard il se mit à remuer les lèvres pour déclarer avec bravoure :
« Au moins moi j'ai des amis, des gens qui se soucis de mon bien être et qui étaient là lorsque j'en ai eu le plus besoin. Oh mais c'est vrai vous ne savez pas ce que c'est, vous êtes tellement seul. Vous savez pourquoi vos mangemorts vous sont fidèles ? C'est parce qu'ils ont peur, leurs loyauté envers vous n'est dû qu'à la crainte que vous leur inspirez »
« Tu crois cela ? Ils me suivent parce qu'ils savent que je suis le seul qui soit capable de changer le monde dans lequel nous vivons. Grâce à moi, les lignées de sangs purs seront préservées de la souillure des sangs de bourbe et la communauté magique deviendra plus puissante. Les sorciers n'auront plus à se dissimuler, nous pourrons vivre au grand jour et démontrer aux moldus qui nous sommes vraiment, ils n'auront alors d'autre choix que de nous accepter et admettre notre supériorité »
« C'est complètement délirant ! Le fais que nous soyons doté de magie ne fais en rien de nous des êtres supérieurs. C'est injuste de leur imposer une telle chose ! Vous les punissez simplement parce que votre père n'a jamais accepté le fait que votre mère était une sorcière et qu'il vous a lâchement délaissé »
C'était la provocation de trop et Voldemort répliqua instantanément :
« Crucio »
Harry se mordit l'intérieur de la joue pour ne pas émettre un seul cri, la douleur était difficilement supportable, heureusement elle ne dura qu'un instant.
« C'est drôle que tu défendes avec tant d'ardeur les moldus, tu as pourtant eu la preuve de leurs ignominie » Fit le Lord en s'approchant doucement du visage de son ennemi pour venir lui chuchoter à l'oreille « Rappel-toi de toutes ces fois ou ta propre famille t'a méprisé, allant jusqu'à te faire crever de faim, t'obligeant à faire toutes leurs corvées et te faisant dormir dans un vulgaire placard situé sous un escalier. Jours après jours, ils ont chéri leur enfant, mais pour eux tu n'étais qu'une abomination, une honte, c'est pour cette raison qu'il ne sortait jamais en ta présence qu'il te cachait à la vue de tous, ils ne voulaient surtout pas qu'on puisse penser qu'ils élevaient ce qui était pour eux, un monstre »
Les mots n'auraient pas dû l'atteindre, pourtant Harry sentit une déchirure à l'intérieur.
Il ne pouvait pas nier les paroles de son ennemi, ces derniers étaient malheureusement véridiques et c'étaient ça qui faisait le plus mal.
Il avait toujours beaucoup souffert du manque d'affection de son oncle et de sa tante qui n'était autre que les derniers membres de sa famille. Il aurait tant aimé recevoir ne serais-ce qu'un sourire, une parole gentil ou un geste encourageant de temps à autre. Mais à la place, il n'avait eu que haine et dédain, Harry savait pourtant qu'il aurait donné n'importe quoi contre un peu d'amour de leur part.
Son regard croisa à nouveau celui du seigneur des ténèbres qui l'observa d'un air satisfait.
« Tu connais peut-être beaucoup de choses sur mon passé, mais comme tu peux le constater j'en connais aussi suffisamment sur le tient. D'ailleurs, je ne compte pas m'arrêter là. Après tout, mon Horcruxe ne doit avoir aucun secret pour moi»
Une bouffée de rage s'empara tout à coup du jeune homme.
« Ne m'appelez pas comme ça ! »
Voldemort esquissa un sourire, bien conscient de la fureur qui émanait du garçon à ce moment même.
« Trêve de bavardage, je dois retourner en Angleterre, il est grand temps de mettre en place tous les beaux projets que j'ai pour préserver l'avenir des sorciers. Leina ! » Appela le seigneur des ténèbres.
Harry aperçu aussitôt un elfe de maison apparaître au milieu de la pièce pour venir s'incliner respectueusement prés de l'homme.
« Occupe-toi de monsieur Potter jusqu'à mon retour » Ordonna-t-il, sans poser les yeux sur la créature.
« Oui, maître »
Sur ces dernières paroles, Voldemort transplana laissant Harry et l'elfe seul à seul.
« Si monsieur Potter veux bien suivre Leina pour découvrir la chambre que le maître lui a attribué »
Le garçon n'en avait pas vraiment envie, mais de crainte que l'elfe adopte une réaction excessive il donna son accord et la suivie jusqu'à l'étage.
De là, il longea un petit couloir jusqu'à atteindre le couloir. L'elfe se contenta de lui ouvrir la porte et de le laisser pénétrer dans la pièce.
A l'image de la maison, l'ameublement de la chambre était uniquement en bois. Il y avait une armoire, une commode, une table de chevet, une bibliothèque, un lit, mais là encore aucun bibelots, tableaux ou même de livres ne venaient abriter la pièce.
« Si monsieur Potter le permet, Leina va s'occuper de vous fournir des affaires personnels comme des vêtements ainsi que…»
« Est-ce que je ne pourrais récupérer mes propres affaires que j'ai laissé en Angleterre ? » Interrompit-il.
« Leina va faire part de votre demande au maître et si le seigneur des ténèbres accepte, je me chargerai de vous les apporter le plus rapidement possible»
« Je suis certain qu'il sera d'accord avec cette idée, vous pourriez nous faire transplaner pour je puisse aller les chercher tout de suite ? » Demanda-t-il, l'air de rien. Il savait que les elfes ne connaissaient pas les contraintes anti transplanage et que c'était sa seule opportunité.
« C'est impossible, monsieur Potter, le maître à formellement interdit que vous quittiez l'île et je dois lui transmettre toutes demandes de votre part avant de les exaucer »
« Dommage » Murmura Harry davantage pour lui-même « Je sens que je ne vais pas du tout me plaire, ici »