Bonjour,

Je suis heureuse de vous présenter pour cette nouvelle rentrée 2013, un nouveau chapitre ! Merci à tous ceux qui ont pris le temps de me laisser leurs avis sur cette histoire que je compte bien faire perdurer !

Sachant que je n'ai rien publié depuis le début des vacances, je ne retiendrai pas d'avantage votre attention.

Alors bonne lecture à tous !


« Quand un sorcier passe du coté du mal, plus rien ne compte pour lui » Rubeus Hagrid, extrait d'Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban.


Chapitre 4 :

« My Lord » Prononcèrent à l'unisson l'ensemble des mangemorts qui formaient un demi cercle.

Voldemort venait d'apparaître dans la pièce, chacun retenu son souffle tandis qu'il jeta un rapide coup d'œil pour s'apercevoir que toutes les personnes qu'il avait requit étaient bien présente. D'une voix sifflante, il leur ordonna rapidement de s'asseoir et prit lui-même place sur un siège en velours noir et au dossier imposant.

Ils occupaient actuellement une des salles du ministère de la magie qui était désormais considérée comme un lieu de discussion et de prise de décision aux affaires magique.

Le calme s'installa rapidement. Ayant l'attention de tous, Voldemort prit la parole :

« Avant que nous débutions les sujets importants, je sais que certain d'entre vous se demande pourquoi Harry Potter n'a pas été éliminé lors de la bataille à Poudlard comme il avait été convenu » Débuta le seigneur des ténèbres qui sonda tous les regards autour sur lui. « Il ne doit y avoir aucun malentendu, si je n'ai pas tué le garçon c'est parce qu'une information très importante m'avait été caché et que j'ai du agir en conséquence. Vous savez tous que Severus Rogue est mort au cours de cette bataille ? Voyez-vous, j'ai découvert qu'il n'était en réalité qu'un espion pour l'ordre et comme Lord Voldemort n'accorde aucune pitié pour les traîtres je l'ai éliminé » Mentit-il, pour ne pas expliquer les véritables raisons de la mort de l'un de ses plus précieux éléments.

« Fort heureusement avant de nous quitter, ce cher Severus a pu me fournir de précieux renseignements, notamment en ce qui concerne le garçon. Bien qu'il vive encore, je peux vous certifier qu'il n'est plus une menace pour nous. Harry Potter est sous mon contrôle ainsi que la communauté magique de notre pays »

Des sourires triomphants s'étirèrent sur les visages des mangemorts, tandis que d'autres ne purent retenir une exclamation joyeuse.

« Où se trouve Potter à présent, maître ? » Demanda Lucius, après un moment.

« Je ne vois pas en quoi cela te concerne » Prononça Voldemort, qui le transperça du regard.

« Je vous prie d'excuser mon indiscrétion, my Lord » Répondit immédiatement Malefoy qui craignait, une fois de plus, d'attirer les foudres du mage noir.

Se tournant à nouveau vers l'assemblé, le seigneur ténèbres poursuivit :

« A présent, passons à autre chose. Je veux que la construction de la nouvelle école débute le plus vite possible. Selwyn, je veux que tu t'occupes de la supervision des opérations »

« Bien, maître »

« Rodolphus et Rabastan, vous allez me constituer une liste de professeurs que vous me remettrez le plus rapidement possible afin que je puisse les évaluer. Les matières que je compte instaurer dans cette école seront sensiblement les même qu'à Poudlard, j'ai donc besoin d'un enseignant pour chaque matière »

Les deux hommes acquiescèrent de bonne grâce devant la demande de leur maître.

« Par ailleurs, les évaluations des élèves admis à Poudlard pour la rentrée doivent également débuter. Alecto et Amycus vous vous en chargeraient »

« Oui, mon seigneur » Déclarèrent-ils, en faisant un léger mouvement de la tête.

« Excusez-moi, maître » Fit Bellatrix, d'un ton mielleux. « Mais maintenant que Severus est mort qui dirigera l'établissement ? »

« Je n'ai pas encore pris de décision concernant la direction de Poudlard »

« Maître » Commença prudemment Malfoy. « Si je puis me permettre, je serais tout à fait apte pour occuper ce poste »

« Non, Lucius, j'ai besoin de toi au ministère » Répondit Voldemort, d'une voix sans appel.

« Que fait t-on avec les membres de l'Ordre ? Ils pourraient encore nous poser des problèmes » Remarqua Rabastan.

« Sans le petit Potter à leurs côtés, ils ne sont plus rien » Décréta Bellatrix, avec une expression déterminée.

« Je ne suis pas d'accord avec toi » Répliqua le frère de Rodolphus. « Ces gens ont toujours été en travers de notre chemin et leurs agissements remontent bien avant la naissance de Potter. Tu ne crois quand même pas qu'ils vont tout abandonner simplement parce que le garçon n'est plus là. Tant qu'ils existent, ils sont une menace que nous devons éliminer »

« Non, personne ne sera éliminé » Déclara le seigneur des ténèbres, froidement. « Il y a déjà eu bien assez de morts au cours de cette guerre. Et au cas où vous l'auriez oublié, notre but n'est pas de faire couler davantage de sang sorcier, mais de le préserver »

Un court silence s'installa.

« Bien entendu, les membres de l'Ordre ne peuvent rien contre vous, maître » Fit Alecto. « Mais est-il judicieux de les laisser agir en toute impunité ? Ils pourraient tenter de compromettre nos actions futures ou entraîner d'autres personnes à lutter contre nous »

« Oui, je sais que le dévouement de quelques individus, et plus particulièrement de l'Ordre du Phoenix est largement remis en question. C'est pourquoi, nous allons les surveiller. Je veux que tout acte suspect me soit rapporté et pour ce faire, je chargerai certains d'entre vous d'accomplir cette mission pour moi. Mais tandis que nous les observerons, nous n'interférerons pas dans leurs actions. Laissons-les penser qu'ils sont en sécurité, c'est ce qui rendra leurs agissements plus confiants et donc plus imprudents. Ils nous sera alors facile de les prendre au piège »

Les mangemorts hochèrent la tête une nouvelle fois et la salle redevînt momentanément silencieuse.

« Mon seigneur, puis-je vous demander quelles sont vos plans en ce qui concerne les Moldus ? » Fit Yaxley.

« Je vais bientôt prendre contact avec leur premier ministre, c'est lui qui aura le privilège d'annoncer notre existence. Mais avant, je dois m'entretenir avec les autres chefs d'états. L'impact d'une telle nouvelle, n'engendra pas uniquement des conséquences sur l'Angleterre, mais dans le monde tout entier »

« Savez-vous si certain sont opposés à l'idée de dévoiler notre présence aux moldus ? »

« Deux pays ont toujours voté contre et deux autres sont indécis. Cependant, il n'y a aucune inquiétude à avoir, je serais faire preuve de persuasion »

« Je n'en doute pas, mon seigneur »

« Cette réunion a déjà été programmé, elle aura lieu dans quinze jours ici même. J'ai besoin de deux volontaires pour y participer »

« Maître, je serais honoré de vous accompagner » Affirma doucement Bellatrix.

« Je n'en attendais pas moins de toi » Sourit Voldemort.

« Si vous me le permettez, mon seigneur, j'aimerai également être des vôtres » Fit Lucius.

Le seigneur des ténèbres sembla réfléchir un instant.

« Et pourquoi pas ton fils ? » Suggéra-t-il.

Drago qui jusque là s'était fait discret, sentit subitement une pression dans la poitrine à la vue de tous les regards braqués sur lui.

« Je te donne l'occasion de participer à un entretien avec les plus grands dirigeants de ce monde, cela ne t'enchante-t-il pas ? » Questionna Voldemort, en mettant le jeune garçon intentionnellement mal à l'aise.

« Bien sûr que si mon seigneur, je suis juste surpris que vous songiez à moi étant donné que je suis moins qualifié que mon père pour mener ce genre de négociation » Se dépêcha de répondre Drago.

« Je suis persuadé que tu seras à la hauteur et que tu n'oseras pas me décevoir » Prononça Voldemort, en lançant clairement un défi au jeune homme.

« Je ferais de mon mieux, maître » Formula le garçon, en faisant en sorte que sa voix ne tremble pas.

« Dans ce cas, c'est parfait » Conclut le mage noir. « J'attends de tous un rapport complet sur vos activités lorsque vous vous présenterez à moi de nouveau. Jusque là, vous pouvez disposer »

C'est dans une légère cacophonie, que les mangemorts quittèrent la pièce laissant le mage noir seul. Ce dernier se dirigea rapidement vers une large cheminée en marbre blanc et disparut à son tour, engloutit au creux des gigantesques flammes vertes.

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Ron poussa d'un geste nonchalant l'ouvrage qu'il venait de terminer et jeta un regard désespéré à Hermione.

« Dis-moi que tu as trouvé quelque chose ? » Dit-il, d'un ton éreinté.

« Non, rien du tout » Répondit la jeune fille, en soupirant légèrement. « Je commence même à me demander s'il existe une quelconque information sur un Horcruxe humain »

Refermant à son tour les pages du livre « Secret les plus sombres des forces du mal », Hermione avala quelque gorgée d'un verre de jus de citrouille que Mrs Weasley avait gentiment apporté, avec quelques biscuits que Ron s'était évidement empressé de manger.

« C'est étrange quand même » Pensa soudainement Ron. « Harry n'a jamais montré de signe d'hostilité envers les personnes qui ne le méritaient pas. On à toujours pu compter sur lui, c'est quelqu'un d'honnête, de juste et surtout de brave »

« Où est-ce que tu veux en venir ? » Demanda la brune qui, manifestement, ne comprenait pas le raisonnement de son petit ami.

« Quand j'ai porté le médaillon, j'ai senti un changement dans ma personnalité. Au début c'était mineur, mais plus je le portais autour de mon cou plus la haine, la jalousie et une forme de paranoïa sont apparues et ont finalement pris le pouvoir sur moi »

« Je me rappelle » Fit Hermione en visualisant mentalement l'affreuse dispute qui avait éclaté entre lui et Harry.

« Ce que je veux dire, c'est que si Harry porte effectivement un morceau d'âme en lui, sa personnalité devrait être quelque peu différente, tu ne crois pas ? Ne devrait-elle pas être un peu plus proche de celle de Tu sais qui ? »

Hermione sembla réfléchir un instant aux paroles de Ron.

« En réalité, Harry et Voldemort ont de nombreux point communs »

« Quoi ? Comment tu peux dire ça ? » S'offusqua le jeune homme.

« Voyons, je ne parle pas du côté impitoyable et sanguinaire, mais réfléchi ! Harry parle Fourchelangue, c'est un don qui descend de Salazar Serpentard et qui se transmet entre générations, or d'après ce qu'on sait personne dans l'arbre généalogique d'Harry n'avait cette capacité. Il y a aussi cette étrange connexion qu'il a sans cesse avec Voldemort, il peut ressentir ses émotions et ces dernières nous sont transmises directement par l'âme. C'est surement la raison pour laquelle il peut les percevoir aussi bien » Expliqua Hermione qui, à présent, comprenait mieux l'origine de ce phénomène.

« Je ne pense pas non plus que se soit un hasard que la baguette jumelle de Voldemort se soit retrouvé entre les mains de Harry. C'est la baguette qui choisie son sorcier, elle a peut-être perçue en lui, une essence magique familière. Et il y a également différents traits de caractère qui les réunis comme la détermination, l'ingéniosité, et le mépris pour les règlements. Harry m'a dit une fois que l'Horcruxe du journal avait lui-même admis qu'ils se ressemblaient beaucoup »

« Peut-être, mais si je suis sûr d'une chose c'est que Voldemort est profondément mauvais contrairement à Harry. Horcruxe ou pas, ça ne change rien » Décida Ron, d'une voix assurée. « Je ne pourrais jamais lui faire de mal, c'est mon meilleur ami »

« C'est mon meilleur ami à moi aussi, tu sais » Dit doucement Hermione en plissant légèrement les yeux.

Ron releva la tête, regardant par la fenêtre d'un air absent tandis qu'il prononça.

« J'aimerais tellement qu'il soit avec nous en ce moment. Tu crois que l'ordre va trouver un moyen de le localiser ? »

« Ce sera surement difficile dans la mesure où nous n'avons plus d'espion et que le seule capable de pouvoir entrer dans la tête de Voldemort était Harry »

« Il pourrait très bien trouver un moyen pour communiquer avec nous ou même s'enfuir ! » Souligna Ron, en fixant Hermione, les yeux plein d'espoir.

« Oui, s'il est en état de le faire » Répondit la jeune fille, qui sincèrement en doutait. « On ne sait pas où il est, ni ce que Voldemort lui fait subir. Il attend peut-être qu'on vienne l'aider, je suis malade de rester ici et de ne pouvoir rien faire »

Le timbre de sa voix indiquait clairement à quel point elle se sentait impuissante face à cette situation.

Instinctivement, Ron se leva pour aller la prendre doucement dans ses bras.

« On va le retrouver » Chuchota-t-il comme une promesse.

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Le souffle coupé, Harry positionna la dernière pierre sur le sable.

Ses lèvres s'étirèrent en un sourire à la vue du message de détresse qu'il avait fait apparaître sur une partie de la plage, qui était hors de portée de la mer.

Bien entendu, le garçon avait peu d'espoir que quelqu'un puisse un jour l'apercevoir, cependant si par le plus grand des hasards il s'avérait qu'une âme perdue vienne passer par là, n'ayant aucun autre moyen de communication, Harry songea que le bon vieux « SOS » serait une façon comme une autre d'attirer l'attention.

Il avait aussi repensé à cette histoire de radeau, mais après mûre réflexion le jeune homme songea que ce n'était vraiment pas une option à prendre en compte. Premièrement, il n'avait qu'une vague connaissance de comment en construire un. Deuxièmement, il n'avait pas d'outils à sa disposition pour mener à bien cette tâche. Et troisièmement, Harry doutait fortement de pouvoir construire quelque chose qui en plus de flotter sur l'eau, résisterait aux tempêtes qui étaient bien connues dans cette région.

Il voulait retrouver sa liberté, certes, mais à quoi bon si c'était pour finalement périr en mer !

Au moins, il avait quand même le droit à un toit, de la nourriture et un peu de compagnie. Cette dernière lui éviterait sûrement de devoir sans cesse se demander quand il perdrait le sens des réalités. Il avait lu un jour l'histoire d'un homme abandonné sur une île et qui à force de côtoyer trop longtemps la solitude, avait fini par devenir fou. Même si dans son cas, les seules personnes à qui il pouvait parler se réduisait à un mage noir et un elfe de maison, ils les préféraient à la perte de sa santé mentale.

Un nuage se déplaça dans le ciel, Harry protégea ses yeux avec son bras. La chaleur qui planait dans l'atmosphère devenait insoutenable, d'ailleurs il pouvait sentir à chaque minute la brûlure du soleil se faire plus mordante sur sa peau.

Bien qu'il n'ait aucune envie de rentrer, Harry changea d'avis lorsqu'il avisa les rougeurs qui étaient récemment apparues sur ses bras.

Un pas après l'autre, il se dirigea vers la maison en bois tout en songeant à prendre une douche fraiche en arrivant. Il espérait ardemment que Voldemort ne serait pas présent à son retour. Une nouvelle confrontation avec l'homme était la dernière chose qu'il désirait, surtout depuis qu'il avait appri que certain de ses plans avait été mis à exécutions.

En effet, fidèle à sa parole, Voldemort lui avait fait parvenir plus tôt dans la matinée par le biais de Leina, la gazette du sorcier. Sans surprise, le garçon avait constaté que tous les articles ou presque faisait mention de la victoire du seigneur des ténèbres et de l'instauration du nouveau gouvernement sorcier. Il y avait également une page faisant référence à la construction d'une nouvelle école qui devrait accueillir, dés la rentrée prochaine, tous les élèves étant nées de parents moldus ainsi que les sorciers n'ayant jamais développé de pouvoir magique, autrement dit, les cracmols.

Harry redouté d'ores et déjà quel genre d'enseignement serait inculqué dans ce nouvel établissement. De plus, il était certain que les élèves fréquentant Poudlard pourraient après leurs études accéder à des postes prestigieux, tandis que les autres seraient cantonnés à des métiers subalternes. Cette idée le mettait dans une rage folle, d'autant plus qu'Harry savait que face à cette injustice il ne pouvait absolument rien faire, il était complètement impuissant.

Cette situation lui fit songer à Dumbledore, lui qui avait longtemps lutté pour que les sombres desseins du seigneur des ténèbres ne se réalise jamais. Il n'osait imaginer à quel point l'ancien directeur serait déçu et attristé de constater que la communauté sorcière était désormais entre les mains de gens malfaisants et tyranniques.

Lorsqu'il arriva devant la porte d'entrée, Harry l'ouvrit doucement et guetta le moindre son pouvant en sortir. L'habitation était calme, si calme qu'on aurait pu croire que le temps s'était arrêté.

Cependant le silence avait beau être complet, quelque chose dérangea le jeune homme. Il y avait quelqu'un d'autre dans la maison, il en était persuadé.

Il traversa le hall d'entrée pour aller jeter un coup d'œil en direction de la salle à manger qu'il trouva déserte. Il décida alors de passer dans le salon et trouva finalement la raison de son ressenti.

Voldemort était là, assis dans un fauteuil, un livre à la main.

Avisant la présence du garçon, il referma l'ouvrage pour focaliser toute son attention sur lui.

« Je t'attendais. Que faisais-tu dehors ? »

« Je prenais l'air » Répondit Harry avec désinvolture. « Vous devriez y songer, je vous trouve terriblement pâle »

Contre toute attente, le seigneur des ténèbres resta de marbre et déclara posément :

« Tu devrais faire attention, je ne tolérerai pas toujours tes sarcasmes »

Mais Harry n'avait que faire des mises en garde du mage noir.

« Excusez-moi, j'oubliai que vous n'aviez aucun sens de l'humour »

« Mais bien au contraire, j'en ai un, seulement je doute que tu saches l'apprécier. Maintenant assis-toi, je veux discuter de certains sujets » Poursuivit Voldemort, l'air impatient.

« Et si moi je ne veux pas ? » Demanda Harry, en croisant les bras.

Il sentit tout à coup une force invisible le plaquer sur le fauteuil situé à deux pas derrière lui et l'immobilier complètement.

« J'insiste » Fit le Lord, d'un ton sec.

Harry tenta de bouger, mais en vain. C'était comme si un poids lui écrasait tout le corps, la sensation était des plus désagréable.

Jusqu'à présent, Harry n'avait jamais eu à faire à l'utilisation de magie sans baguette. Il savait que les sorciers en étaient capables puisqu'il avait lui-même utilisé ses dons contre son cousin il y a plusieurs années de cela, alors qu'il faisait une sortie au zoo. Néanmoins, le jeune homme l'avait provoqué accidentellement, dans un accès de colère et de rage. A l'heure actuelle, il serait bien incapable de faire bouger un objet par la seule force de la pensée.

Il se souvint qu'un jour, Hermione avait mentionné que la télékinésie étai une technique difficile à maîtriser, notamment parce qu'elle relevait d'une force psychique et qu'il fallait atteindre un niveau de concentration très élevé.

Harry n'était même pas étonné de constater que le mage noir l'employait avec une certaine aisance.

Après un bref moment de silence, Voldemort reprit la parole :

« J'ai quelques questions à te poser au sujet des Horcruxes que toi et tes petits amis avaient détruits. D'abord, je veux savoir comment Dumbledore à découvert leurs existences, puis comment vous les avaient anéantis »

Le garçon haussa les épaules.

« Quelle importance ? Ils n'existent plus maintenant »

« J'ai perdu cinq fragments d'âmes, alors il est très important que sache les circonstances exactes ! » Fit l'homme en transperçant le regard du plus jeune.

Bien sûr, songea Harry, l'homme était curieux et il comprenait exactement pourquoi. Dans son immense arrogance, Voldemort avait toujours pensé que personne ne percerait le secret de son immortalité, mais à présent, il savait qu'il avait eu tord. Découvrir pour quelle raison il avait commis une erreur était plus que capital pour lui.

« Très bien. Après cette nuit où mes parents on été tués, le professeur Dumbledore savait que vous reviendriez et que d'une façon qu'il ne connaissait pas encore, vous étiez parvenu à trouver un moyen de devenir immortel. Quand je suis parvenu à détruire le journal intime de Tom Jedusor, il a longuement étudié la manière dont il avait été conçu. Il savait que c'était une magie sombre, très sombre et c'est à ce moment que l'idée que vous ayez pu faire un Horcruxe lui est parvenu. Ensuite, pendant ma sixième année, il a tenu à me montrer des souvenirs par le biais de la pensine. Toutes ces mémoires vous concernaient, elles reflétaient différentes époque de votre vie, mais il y en avait une plus importante que d'autre. C'est grâce à cette dernière qu'il a eu la certitude que vous aviez crée non pas un mais sept Horcruxes »

« Vraiment, est de quelle souvenir s'agissait-il ? » Demanda le Lord, avec beaucoup d'intérêt.

Harry ne répondit pas.

Est-ce que Voldemort se vengerait sur la personne à qui cette mémoire avait appartenu ? Il n'y avait pas un million d'individu à qui Tom Jedusor avait demandé des informations sur les Horcruxes, il est clair que le mage noir ferait rapidement le lien avec son professeur.

« Que se passe-t-il ? Tu as perdu l'usage de la parole tout à coup ? » Provoqua le seigneur des ténèbres.

« Je ne peux pas vous le dire » Dit simplement le garçon, en plissant les yeux.

Il attendit qu'un sort fuse, mais son ennemi ne dégaina pas sa baguette.

« Dois-je comprendre que ce souvenir appartient donc à une personne encore vivante et dont tu te soucis ? » Sourit Voldemort à demi, en saisissant très bien les raisons de ce refus.

« Je sais à quel point vous êtes rancunier » Souligna Harry, en se remémorant parfaitement les mangemorts qui avait été puni dans le cimetière pour avoir cru que leur maître était mort.

« Juste un petit peu » Répondit le mage noir, d'un air amusé. « Mais je te promets que qui que se soit, je serai me montrer clément »

« Non, pas question. Je vous le dirai seulement si vous vous engagez à ne faire aucun mal à cette personne »

« Si quelqu'un m'a trahi, je ne peux pas laisser son acte impuni, même s'il ne s'agit pas d'un mangemort »

« Alors tant pis, vous ne saurez rien ! » S'exclama le garçon, sur la défensive.

Mais aussi ferme cette décision sonnait-elle, Voldemort ne comptait pas s'y soustraire.

« D'une manière ou d'une autre, j'obtiendrai ce souvenir. Tu devrais le savoir depuis le temps, je finis toujours par avoir ce que je veux » Fit le Lord, d'une voix hautaine. « Reste à déterminer si je vais devoir, une fois de plus, user de moyens persuasifs pour t'amener à coopérer »

Le garçon laissa échapper un rire dédaigneux.

« Laissez-moi devinez, vous allez torturer quelqu'un ? Me mettre sous Doloris ? Ou peut-être le dernier en date qui n'est nul autre que le chantage affectif ! » S'exclama Harry, avec une pointe d'irritation.

« Les trois sont très tentants, je l'avoue. Alors vas-tu parler ? »

« Non » Prononça Harry, en accentuant clairement son refus.

« Comme tu voudras »

Il eut un craquement sonore dans la pièce. Tout à coup, l'elfe apparut pour venir s'incliner devant le seigneur des ténèbres.

« Maître que puis-je… »

La créature s'effondra tout à coup sur le sol, agonisant de douleur. Harry jeta un regard à Voldemort pour s'apercevoir que ce dernier avait sorti sa baguette et qu'elle était pointée directement sur l'elfe.

« Arrêtez ça, tout de suite ! » Cria-t-il.

« Seulement si tu me dis ce que je veux entendre »

Le garçon sentit un flot de haine et de dédain l'envahir. Il aurait voulu se jeter sur l'homme et lui rendre toute le mal qu'il était en train d'affliger injustement, mais il était toujours cloué au fauteuil. L'elfe, recroquevillé, émit un nouveau gémissement qui transperça le cœur du survivant.

« Dépêche-toi, elle souffre beaucoup » Fit Voldemort, sans une once de pitié.

Mais comme le garçon se murait dans un silence, le seigneur des ténèbres décida d'accentuer la puissance du sortilège. A présent, les hurlements de la créature déchiraient l'atmosphère. Harry ne pouvait pas en supporter davantage.

« C'est le souvenir d'Horace Slughorn, voilà vous êtes content ! »

Les cris cessèrent, Voldemort rangea la baguette de Sureau et décréta en direction de Leina :

« Va-t-en »

L'elfe disparu aussitôt, laissant les deux sorciers à nouveau seul.

« Pourquoi faut-il toujours que tu sois obligé de me défier ? Tu sais pourtant que tu finiras par plier » Murmura le Lord, d'un air contrarié. « Tes émotions, ton empathie sont ta plus grande faiblesse et l'amour ne t'apportera jamais rien. Je croyais que tu avais compris ça »

« Ce n'est pas l'impression que j'ai eu quand ma mère s'est sacrifiée par amour pour me sauver de vous cette nuit là » Rétorqua le garçon, d'une voix acerbe.

Le mage noir afficha soudain une expression irascible.

« Ta mère était une idiote et si tu es toujours vivant c'est uniquement dû à la chance »

« Non, c'est faux. C'est grâce à l'affection qu'elle me portait. Mais on ne peut pas en dire autant de la vôtre. Dommage, si elle avait eu le courage de vous élever, vous seriez peut-être moins salaud » Assena durement Harry.

Une lueur particulièrement sombre passa dans les prunelles du seigneur des ténèbres. En une fraction de seconde, Voldemort avait pointé sa baguette sur le jeune homme et jeter le sortilège du Doloris.

Ce dernier alla percuter le garçon de plein fouet qui cria comme jamais auparavant.

La douleur était omniprésente, insidieuse. Elle le consumait, littéralement.

« Arrêtez ! » Hurla Harry.

Indifférent à la détresse du garçon, Voldemort ne fit rien pour stopper le sortilège. La colère était trop présence, trop tenace pour qu'il daigne la repousser. Et l'homme ressentait un certain plaisir à la voir se manifester.

Harry sentit malgré lui, les larmes lui montaient eux yeux, il était terrifié à l'idée que Voldemort, incapable de se contrôler et emporté par la haine, puisse commettre l'irréparable et le tuer. Il plongea son regard dans les iris rouge carmin qui ne lui inspirait qu'une seule chose. La folie.

C'est à ce moment, que le garçon prit conscience que tout aller peut-être s'arrêter là. Que cette fois-ci, il avait atteint le point de non retour.

Sentant qu'il allait bientôt perdre pieds, Harry trouva le courage de formuler sur une note suppliante.

« S'il vous plait…Voldemort. Je suis votre Horcruxe »

Soudain, tout s'arrêta et le jeune homme n'éprouva plus rien.

Sirius avait surement raison. Mourir allait encore plus vite que de s'endormir.

Tandis qu'il sombra dans les méandres de son inconscient, Harry n'éprouva aucune peur, comme si quelque chose le confortait dans l'idée qu'il n'avait aucune crainte à avoir.