Bonjour,

Je m'excuse pour ce retard ainsi que pour la longueur du chapitre qui, vous le constaterez rapidement, laisse à désirer. Je sais, je commence mal l'année 2014, mais je promets de me rattraper lors du prochain chapitre.

A présent, je vous dis à tous un grand merci pour votre soutien et je vous souhaite une belle et heureuse année !

Gros bisous à vous tous !


« Il y a une étrange ressemblance entre nous, Harry Potter. Même toi, tu as dû le remarquer. Nous avons tous les deux du sang moldu, nous sommes tous deux orphelins, élevés par des Moldus. Et probablement les deux seuls élèves de Poudlard qui aient jamais parlé Fourchelang depuis le temps du grand Serpentard lui-même. Même physiquement, nous nous ressemblons... » Tom Jedusor, extrait du livre Harry Potter et la chambre des secrets.


Chapitre 8 :

Drago Malfoy n'était pas un garçon facilement intimidable. Il vivait au sein d'une famille aisée, cotoyait des personnes influentes et célèbres, il savait faire preuve d'une étonnante perspicacité et son visage affichait la plupart du temps un air méprisable qu'il lui convenait bien.

Pourtant, le jeune homme ne pouvait s'empêcher de se sentir à cet instant dans une position pour le moins inconfortable. Et ce n'était certainement pas la présence de Lord Voldemort installé en bout de table, de sa tante Bellatrix à ses côtés ou encore celle du ministre de la Russie, Anton Kamarof, situé juste à sa gauche, qui aurait pu apaiser la tension qu'il ressentait.

« Avant d'entamer cette réunion, je tiens à rappeler que le sujet du jour concerne la révocation de la chartes internationale du Secret magique qui a été établie en 1692, et qui oblige à maintenir les moldus dans l'ignorance totale vis-à-vis du monde magique » Annonça le seigneur des ténèbres d'un ton posé. « Le débat est à présent ouvert »

« Rien ne me ferait plus plaisir que de vous soutenir » Fit une femme répondant au nom d'Emma Heinzel et dont la présence reflétait le peuple d'Allemagne. « Mais le danger que nous inspire les moldus et plus particulièrement leur technologie constitues l'une des raisons pour lesquelles notre existence a toujours été dissimulé »

« Sans oublier le fait que la population actuelle moldus reste nettement supérieure à celle des sorciers. Si une guerre venait à être déclaré nous serions largement inférieur numériquement » Ajouta Anton Kamarof, d'un ton grave.

Voldemort écouta sans grande surprise les arguments émis par les deux nations. Il savait d'ores et déjà que la crainte des technologies ainsi la part représenté par les moldus serait inévitablement un frein à la finalisation de son projet. Mais fort heureusement, il avait préparé des arguments pour apaiser ce genre de peur.

« Je ne suis pas d'accord » S'éleva une nouvelle voix, parmi l'assemblée. « Pourquoi penser que les intentions des moldus ne pourraient pas être pour une fois pacifistes à notre égard ? » Questionna Gabriella Benaouzi.

C'était une femme d'une trentaine d'année qui possédait une beauté saisissante et un sourire ravageur. Ses origines italiennes étaient parfaitement reconnaissables de par son accent ainsi qu'aux sons mélodieux exhalés par sa voix.

« Dois-je vous rappeler l'incident de Salem ? Les moldus nous ont prouvé à ce moment qu'il n'était rien de plus que des barbares ! » Vociféra Anton Kamarof.

« Allons, c'était il y a fort longtemps ! Le monde à beaucoup évolué depuis, les mentalités sont différentes et les croyances aussi » Renchéri Gabriella.

« C'est bien trop risqué ! Les moldus seront toujours méfiant face à quelque chose qu'ils ne peuvent pas comprendre et maîtriser. Notre existence représentera rien de plus qu'une menace à leurs yeux »

« Tout dépend de l'image que nous véhiculerons au moment ou nous annoncerons officiellement notre existence » Prononça tout à coup Voldemort, sur un ton intriguant. « Si vous insufflez un sentiment de peur auprès des moldus, ce dernier viendra de pair avec le besoin de se protéger, ce qui conduira inévitablement à un affrontement »

« Qu'est-ce que vous préconisez ? » Demanda immédiatement Emma Heinzel.

« Je propose de partager avec les moldus ce que nous sorciers avons de plus précieux. Je parle de notre magie bien entendu »

L'assemblée demeura silencieuse l'espace de quelques secondes, la plupart d'entre eux semblèrent perplexe face à ces propos des plus inattendues. Drago, qui faisait preuve d'une absolue discrétion, semblait tout aussi confus, voir d'avantage. Depuis qu'il était mangemort, c'était bien la première fois qu'il entendait le seigneur des ténèbres soumettre une idée qui était en faveur des moldus. Il jeta rapidement un coup d'œil à sa tante, Bella, dont l'expression du visage reflétait un calme des plus inhabituelles qui lui fit presque froid dans le dos.

« Partager notre magie ? Je crains de ne pas saisir l'idée » Souffla une personne qui n'avait pas encore prise la parole autour de cette table.

Il s'agissait d'un homme d'une quarantaine d'année, aux longs cheveux blonds et aux yeux bleus clairs. Il portait un costume à la fois sombre et élégant. Sur l'écriteau situé juste devant lui, on pouvait lire en toute lettre le nom d'Alexandre Farrell qui était suivi d'un drapeau séparé en trois colonnes par du bleu, du blanc et du rouge, qui n'était autre que les couleurs symbolique de la France.

« Il est important que les moldus se sentent en sécurité lorsque nous nous révélerons à eux et que nous instaurons une confiance inébranlable entre nos deux peuples » Commença le seigneur des ténèbres. « Aussi, avec votre soutien, je propose de créer au sein de nos pays respectifs, des centres de soin ou sorciers et moldus confondus seront les bienvenus. Car, malgré les progrès fulgurants faites par la science, cette dernière ne permet toujours pas de soigner certains maux avec une efficacité et une rapidité que seule la magie peut apporter. De même, je compte présenter différentes solutions afin d'aider les populations vivant en dessous du seuil de pauvreté et qui ne peuvent ni manger à leur faim, ni se loger correctement. Enfin, je compte faire tomber les barrières qui entoure chacun de nos édifices afin que les moldus puissent avoir accès et vue sur notre monde »

« Voilà des perspectives qui m'ont l'air prometteuses » Flatta Gabriella, en esquissant un sourire « Je suis sur que les moldus ne seront pas insensible à ces offres »

« Je suis d'accord avec vous. Mais pourquoi leur donner accès à tous nos territoires ? » Interrogea Emma Heinzel.

« Parce que dans le cas contraire, ce ne serait pas équitable. Comment pensez-vous que les moldus réagiront si nous leurs interdisons de pénétrer dans des endroits alors que les sorciers n'ont aucune restriction ? Cette attitude engendrera de la méfiance. Or, ce n'est pas ce que nous recherchons » Fit Voldemort, sur un ton calculateur.

« Qu'en est-il t-il des Loups garoux, des Gobelins ainsi que de toutes les autres créatures vivant au sein de notre communauté ? »

« Le Royaume Uni est déjà parvenus à un accord en ce qui concerne les Loups Garoux et les Gobelins. D'autres par contre, n'ont pas encore manifesté de réponses, comme les centaures qui tolèrent déjà très peu notre compagnie. Enfin, sachez que notre ministère compte mettre à disposition toutes les précautions nécessaires pour protéger les créatures qui sont dans l'incapacité de le faire d'eux même. Il va de soit que la révélation de notre existence aux moldus ne doit en aucun cas mettre en péril leur sécurité et vice versa »

Tout le monde ou presque, acquiesça devant les paroles de Voldemort. Drago, de son coté, était bien trop abasourdi par l'attitude de son maître pour ne serait-ce qu'esquisser un seul geste. Et le pire, pensa-t-il, c'est que Bellatrix ne semblait aucunement trouver ce comportement des plus inhabituels.

A nouveau, les discutions s'enchaînèrent. Au milieu de tous cela, le jeune Malfoy se sentait décidément bien perdu, si bien qu'il pensa même être en plein rêve. C'est alors, qu'une voix masculine s'imposa parmi les autres et emporta avec elle, la douce atmosphère qui s'était installée.

« Bien qu'étant favorable à l'idée d'apporter notre aide et nos savoirs faire aux moldus, je me demande quel type de contribution ces derniers devront apporter en retour ? » Lança Anthony Miller depuis l'autre bout de la table et qui était ici en tant que représentant dés Etats Unis.

Devant le regard insistant de l'américain, Voldemort sembla comprendre que cette question lui était directement adressée.

Affichant un demi-sourire, il répondit très posément :

« Nous laisser faire usage de la magie en toute liberté et être accepté tels que nous sommes constituerons les fondements de notre accord »

« Bien évidemment. Néanmoins, je ne peux m'empêcher d'être dubitatif et de remettre en cause certaines de vos propositions, aussi louables et bienveillantes paraissent-elles »

La pièce fut tout à coup plongé dans le silence le plus total, si bien qu'on aurait pu entendre un insecte volé. Le visage de Voldemort demeura impassible, ce qui n'était pas le cas de sa voix qui retentit dans un timbre plus froid :

« Je serais curieux d'entendre ce qui vous rend si sceptique à mon égard ? »

« Eh bien, voyez vous, des rumeurs circulent…On dit que vous êtes un fervent défenseur de la pureté du sang et que vous méprisez au plus haut point l'existence des moldus ainsi que les enfants sorciers qui en sont issus » Prononça Anthony Miller, sans ambages. « Je ne suis pas de ceux qui forgent leur opinion sur des ouïes dires, cependant et j'espère que vous ne m'en tendrait pas rigueur, je ne peux m'empêcher de les ignorer »

Sachant que la parole était à nouveau laissée au seigneur des ténèbres, toutes les têtes se tournèrent vers ce dernier.

« La grandeur inspire l'envie, l'envie engendre le dépit, le dépit répand le mensonge » Répondit Voldemort, en se souvenant très exactement de la dernière fois qu'il avait eu à employer ses propos. « En tant qu'hommes et femmes politiques, je suis persuadé que vous savez tous cela »

« Toutes ces spéculations seraient donc erronées d'après vous ? »

« Absolument » Souffla le Lord, sur un air inflexible.

Ici et là, s'élevaient des chuchotements, qui ne présageaient alors rien de bon quand à la suite des événements. N'ayant aucune envie de voir ses projets réduire à néants, Voldemort décréta d'un ton qu'il voulait complaisant.

« Comme vous le savez, mon pays était en guerre il y a encore très peu de temps. Il y a donc de forte chance pour que certaines rumeurs qui vont sont parvenues ne sont rien de plus que le fruit de la haine et du mépris que mes ennemis détiennent envers mes idéaux. Si je puis vous donner un conseil, c'est de les ignorer toutes, bonnes comme mauvaises et d'élaborer vous même un jugement qui vous paraîtra sans doute plus adéquat sur la question »

Tandis qu'il acheva cette phrase, il s'adressa de nouveau au dirigeant américain.

« Je ne suis pas comme vous l'avez cité « Un fervent défenseur de la pureté du sang », mais il est primordial pour moi de préserver les anciennes familles de sangs purs, sans toutefois négliger ceux qui ne descendent pas d'une lignée de sorciers. C'est pourquoi, je fais actuellement construire une nouvelle école qui sera uniquement dédiée aux enfants nées de parents moldus. Notre monde peut-être très déstabilisant aux premiers abords, voir opprimant. Je veux que ces futurs enfants, qui auront la chance de posséder en eux la magie, puisse en faire usage et apprendre à la contrôler en toute quiétude. Tout comme, j'aspire à un avenir ou sorciers et moldus pourront travailler et vivre main dans la main »

Voldemort savait que ce simple discours ne suffirait pas à dissiper les doutes que certains pouvait se poser. D'ici la prochaine réunion, il lui faudrait trouver d'autres moyens de persuasions. Il devait apporter aux chefs d'états une preuve irréfutable de sa bonne foi pour qu'ils soutiennent l'idée de révéler aux moldus leurs présences.

Son regard se porta une nouvelle fois vers le fond de la table ou Anthony Miller siégeait. Le regard des deux hommes s'entrechoquèrent l'espace de quelques secondes, une sorte de tension s'installa avant de disparaître aussitôt que le Lord demanda :

« Bien, à présent que cet aparté est fini, pouvons nous poursuivre ? »

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De ses pieds jusqu'au sommet de ses épaules, son corps était totalement immergé d'eau et d'une épaisse couche de mousse dans la laquelle Harry avait plaisir de se trouver. Une odeur étrangement similaire à celle qu'il avait récemment respirée dans les bois et qui enveloppait cette maison planait dans toute la pièce, lui procurant un sentiment de béatitude. Il ne ressentait aucune tension, que se soit physiquement ou moralement, son être tout entier s'était laissé inonder par cette douce et enivrante sérénité.

En réalité, Harry soupçonné qu'il y avait quelque chose dans l'eau ou même dans la composition de la mousse qui le rendait aussi subitement calme et flegmatique. Mais aussitôt qu'il y songea, l'idée s'évapora dans les airs et son esprit sombra peu à peu dans les méandres de son inconscient.

Il fit tout à coup sombre autour de lui. L'humidité et une senteur de bois moisie avait investi les lieux.

Harry se rendit bientôt compte qu'il n'était plus dans la baignoire, il portait actuellement son uniforme d'écolier cependant, il n'était pas à Poudlard. Un bref regard, lui indiqua qu'il devait être dans une maison. Celle-ci était délabrée, poussiéreuse et très certainement inhabitée. Malgré ça, le garçon avait l'impression d'y être déjà venu sans pour autant être capable d'affirmer ou et quand il avait pu faire acte de présence.

« Eh bien, je me demande pourquoi je rêve de me retrouver ici » Souffla Harry, d'un ton dépité.

« J'y suis surement pour quelque chose » Lui répondit une voix située non loin de lui.

Une bougie vînt éclairer en partie de la pièce. Harry put alors percevoir les traits pâle du visage de Tom Jedusor. Celui-ci était assit de maniére nonchalante sur un canapé en cuir usé, le regard fixer sur Harry, il esquissa un petit sourire à son adresse avant de remuer à nouveau les lèvres.

« Cela me fait plaisir de pouvoir à nouveau te parler...Harry »

Bien que ce n'était pas la première fois, la prononciation de son prénom demeurait une chose étrange à entendre pour le jeune homme. Il était rare que Voldemort l'utilisait, et lorsqu'il le faisait, Harry n'était même pas sûr qu'il en avait pleinement conscience.

Il s'avança lentement vers le fragment d'âme, puis contourna un large canapé qui lui faisait face pour venir s'y installer.

« Après notre dernière conversation, je pensais que tu serais réapparu plutôt, j'ai été étonné de constater que ce ne fut pas le cas » Dit-il, d'un ton qui sonnait presque comme un reproche.

« Je ne voulais pas te sembler trop envahissant. J'occupe déjà ton corps et une majeure partie de ton quotidien est partagée avec Voldemort, je me suis dit qu'un peu de répit ne te ferais pas de mal »

Le garçon ne répondit pas tout de suite. Ne sachant toujours pas s'il devait le considérer comme un ennemi ou non, entretenir la conversation n'était pas chose aisée.

« C'est étrange, nous sommes dans mon esprit et pourtant je n'ai aucune idée de ce que cet endroit peut-être » Souffla tout à coup, Harry.

« Alors laisse-moi te présenter la maison des Gaunt » Fit Tom en faisant un petit geste de la main pour appuyer ses paroles. « Elle était exactement comme ça la première fois que je l'ai vu, j'imagine que son état n'à pas du s'améliorer avec le temps »

« La maison des Gaunt » Répéta le jeune homme plus lentement tandis qu'il réfléchissait.

« Figure toi que je peux moi aussi créer des endroits à partir de mes souvenirs. Mais je n'y parviens seulement que depuis quelques temps »

Cette idée ne plus pas beaucoup à Harry qui immédiatement décréta :

« Et si moi ça ne plait pas ? Si je veux être ailleurs ? »

Tom ne sembla pas le moins du monde offusquer par cette demande.

« Nous sommes dans ton esprit, Harry. Tu peux te rendre où tu veux. Il te suffit simplement de le désirer vraiment. Comme je l'ai déjà dit, je ne pourrais jamais interférer sur ta volonté, elle t'appartient entièrement »

Harry plissa les yeux tout en songeant aux paroles de l'homme. En dépit de tous ce que Voldemort et ses Horcruxes lui avait fait subir par le passé, il avait envie de laisser une chance à ce fragment d'âme qui existait tout de même à travers lui.

D'ailleurs, ce dernier sembla comprendre le cheminement des pensées du garçon et c'est pourquoi il s'empressa de lui dire :

« Je suis bien conscient que gagner ta confiance ne sera pas facile. J'ai malheureusement un passé qui me précède et celui-ci ne joue pas en ma faveur. Cependant, je suis une entité à part aujourd'hui, ce qui signifie que même si je représente une part de Voldemort, l'expérience que j'ai vécu fera que notre façon de pensée et d'agir nous différera. C'est incroyable comme nos choix peuvent prendre un tout autre chemin, en particulier lorsqu'on se met à constater les choses sous un autre regard »

Cette dernière phrase intrigua quelque peu Harry qui jeta un nouveau regard en direction de l'homme. Un léger silence s'installa entre les deux sorciers avant que le plus jeune ne vienne à demander :

« Comment c'était ? Je veux dire de vivre à travers moi, avant que je ne réalise que tu existes »

Tom ne répondit pas immédiatement, il semblait réfléchir très sérieusement.

« C'est difficile à expliquer. C'est un peu comme si pendant tous ce temps j'étais endormie et que mes rêves étaient une fenêtre ouverte sur ta vie. Je pouvais tout voir, ressentir la moindre de tes émotions, entendre chacune de tes pensées, comme si ton esprit était le mien. Parfois, certaines de tes actions m'ont exaspéré tandis que d'autres m'ont surprise, voir impressionné. Cette nuit là, dans le cimetière, tu m'as laissé une forte impression »

L'espace d'un instant, Harry crut mal entendre. Cependant, il y avait une lueur dans le regard de son vis-à-vis qui ne détrompait pas les paroles qui venaient d'être prononcées.

« Moi, ce que dont je me souviens le plus, c'est la peur que j'ai ressenti. Tu…il était tellement puissant » Lâcha-t-il, sans honte.

« Et malgré ça, tu n'as pas reculé. Tu as combattus même si tu ne te sentais pas à la hauteur. Autrefois, j'aurais sans doute trouvé cette réaction stupide, mais maintenant, je trouve ça audacieux »

Que ces mots pouvaient sonner étrange de la part de l'homme qui a toujours haï fermement le garçon qui a survécu. Harry avait presque peine à croire qu'il avait un morceau de l'âme de Voldemort en face à lui. Ce dernier était décidément très déconcertant.

« Je suppose que Voldemort ignore tout de nos conversations ? » Supposa le jeune homme.

« Pour le moment, il est préférable qu'il ne sache rien » Souffla Tom, sur un ton de connivence.

Harry haussa légèrement les sourcils tandis qu'un petit sourire amusé étira le soin de ses lèvres.

« Il est méfiant au point de l'être envers lui-même ? »

« Eh bien, contrairement aux autres morceaux d'âmes, je n'ai pas été crée volontairement. Ma présence ici, n'est ni plus, ni moins, que le fruit d'une erreur commise par la négligence et une confiance exacerber de l'autre moi. De plus, je ne suis pas aussi malléable qu'un médaillon ou une coupe. La seule manière de m'atteindre, c'est à travers toi et nous savons tous deux, que tu peux te montrer très coriace quand il s'agit d'une autorité à laquelle tu ne souhaites pas te soumettre. Enfin, il y a une raison toute particulière qui a rendu Voldemort suspicieux à mon égard »

« Qu'est-ce que c'est ? » Demanda Harry, dont la curiosité était visiblement piquée.

« C'est encore trop tôt pour que je te le dise » Fit Tom, qui ne put résister à l'envie d'esquisser un sourire en voyant la mine contrarier du garçon.

« Si tu me caches des choses, j'aurais beaucoup de mal à t'accorder ma confiance » Souligna Harry, dans l'espoir d'obtenir des aveux.

« Peut-être, mais je suis un peu prés certain que cette révélation ne suffirait pas à l'acquérir entièrement. Est-ce que je me trompe ? »

« Non » prononça Harry en toute honnêteté.

Un léger silence s'installa entre les deux hommes, mais très vite Tom l'interrompit.

« Pourquoi as-tu demandé à Voldemort de te donner des cours ? »

Harry ne s'attendait visiblement pas à cette question.

« Je croyais que tu savais tout ? » Dit-il d'un ton sarcastique.

« Certes, je vois ce qui se passe à travers toi et je peux également entrevoir la plupart de tes pensées, cependant tes motivations restent parfois incompréhensibles pour moi ».

Le garçon se pencha un peu en avant, plaçant ses coudes sur ses cuisses et joignant ses deux mains.

« Ce n'est pas parce que je ne soutien pas les idéaux de Voldemort et que je n'apprécie pas la façon dont-il interagit avec les autres que je ne peux pas reconnaître ses qualités. Les connaissances qu'il a sur la magie et sur le monde sont incroyables. En toute honnête, je suis certain de ne pas en connaître la moitié. C'est pour ça que je lui ai demandé des cours. Je sais que ce n'est pas la personne la mieux placée pour enseigner, mais c'est surement la plus compétente »

Tom écouta attentivement les paroles du jeune homme. Autrefois, il avait souvent entendu les professeurs de Poudlard, ses camarades de classe et un certain nombre de personnes lui dire à quel point il excellait dans l'art de la magie. Bien qu'il avait toujours sourit poliment en agrémentant ce geste faciale d'un charmant sourire, il devait admettre que ce genre de compliments, pourtant sincères, l'avaient toujours laissé froid. Et pour cause, Tom savait pertinemment qu'il était doué et voué à un avenir des plus brillants.

Du moins, jusqu'à cette fameuse nuit ou ses pouvoirs avaient été détruit par un simple enfant.

A dater de ce moment, Tom fit alors une chose qu'il n'avait jamais faite auparavant. Il se remit en question. Et tandis qu'Harry Potter grandissait, la perception et la compréhension qu'il avait du monde, sont devenues beaucoup moins limpide à ses yeux. Le fait d'avoir vécu dans la peau de ce dernier pendant toutes ses années avait ébranlé quelques unes de ses convictions, notamment sur le garçon lui-même.

« Quelque chose ne vas pas ? » Demanda Harry, qui trouva le regard de l'homme quelque peu troublé tout à coup.

« En fait, je me disais simplement que de ta part, le compliment n'avait jamais été aussi appréciable »

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Lorsque la réunion s'acheva, Drago eut l'impression qu'un poids venait de lui être ôter des épaules. Il ne savait pas ce qui avait été le plus dérangeants durant ces négociations. L'attitude du seigneur des ténèbres où bien celle du représentant en chef des Etats Unis, Anthony Miller ?

De toute évidence, ce dernier ne semblait pas convaincu des motivations du Lord au sujet de révéler leur existence aux moldus. Drago était lui-même très septique. Pourquoi son maître voudrait-il que les moldus puissent bénéficier de leur magie ? Pourquoi leur donner tant de droits alors qu'il avait toujours proclamé que ces individus n'avaient qu'une raison d'exister, celle de servir les sorciers ?

Est-ce que tout ça faisait partie d'un plan élaboré ? Probablement. Le seigneur des ténèbres agissait toujours selon un schéma précis. Ce qui était sur, c'est qu'il ne faisait rien par pur bonté.

S'approchant des lourdes portes qui encadrait la salle, le jeune homme s'apprêta à les franchir pour quitter les lieux, à l'instar des autres, quand une voix sifflante l'interpella.

« J'aimerais m'entretenir un moment avec toi, Drago »

Le sentiment de soulagement qu'il avait éprouvé un peu plus tôt, venait littéralement de partir en fumer.

« Bien sûr, mon seigneur »

Sur ses paroles, il pivota sur lui-même, avant de rejoindre le seigneur des ténèbres qui se trouvait à quelques pas. Ce dernier attendit que toutes les personnes quittent la pièces, puis d'un geste de la main, il prit soin de fermer les portes. Le laissant ainsi entièrement seul avec son mangemort.

Drago n'avait aucune idée de ce qui allait maintenant se passer. Est-ce l'homme était en colère parce qu'il n'avait pas dit un mot durant toute la réunion ? Est-ce qu'il allait le punir pour ça ? Peut-être souhaitait-il tout simplement faire le point sur la situation ?

Le supplice prit fin à l'instant ou le Lord lui demanda clairement :

« Comment se déroule la mission que je vous ai confié à toi ainsi qu'à Crabbes et Goyle ? »

Le rythme cardiaque de Drago s'accéléra brutalement tandis que son souffle devint moins régulier.

La mission ? Pensa-t-il frénétiquement. C'était une catastrophe ! Ils n'étaient parvenus à rien du tout. Ils ne détenaient pas la moindre information et pire encore, ils n'avaient aucune piste. Comment allait-il expliquer ça au seigneur des ténèbres sans risquer de le fâcher ? Et pourquoi Crabbe et Goyle n'étaient-ils pas convoqués ? Ils avaient eux aussi leur part de responsabilité dans cet échec.

« Malheureusement, mon seigneur, nous n'avons pas beaucoup avancé. Nous essayons de trouver une solution pour approcher les Weasley sans éveiller les soupçons, mais ils sont très prudents dans leur manière d'agir. Ils savent très certainement que nous les surveillons, c'est pourquoi nous ne parvenons pas à suivre leurs déplacements ou à espionner leurs conversations »

A la fin de sa tirade, Drago plissa les yeux et resta immobile. Il s'attendait d'un moment à l'autre à voir fuser un sort dans sa direction, il se préparait déjà à la douleur que lui ferait subir le Lord en guise de punition.

« Je comprends » Fit le mage noir, d'une voix calme et pondérée.

Drago sentit son cœur rater un battement. Est-ce que le seigneur des ténèbres venait de se montrer complaisant ?

« Néanmoins, à chaque problème il y a une solution. Et j'ai trouvé le moyen idéal pour que tu puisses approcher les amis d'Harry Potter »

« Puis-je savoir lequel, maître ? »

« Simplement, en rejoignant leur cause »

Il fallu au jeune homme plusieurs secondes de réflexion pour comprendre ou le mage noir voulait en venir.

« Vous voulez que j'aille les retrouver et que je leurs disent que je souhaite me battre à leur côté »

« Exactement » Souffla Voldemort. « Mais plus que tout, je veux que tu deviennes amis avec deux d'entre eux. Le plus jeune des Weasley et la Sang de Bourbe »

Une lueur de stupéfaction passa dans les yeux de Drago qui se sentit soudain perplexe.

« Ce sont les deux meilleurs amis de Potter et ils me détestent au plus haut point. Jamais ils ne m'accepterons parmi eux »

« Oh, mais j'en suis bien conscient. Je m'attends à ce qu'ils se montrent particulièrement méfiants face à ton revirement. C'est pourquoi, tu devras te montrer persuasif et patient. Il faut que tu fasses en sorte de devenir indispensable, c'est en étant dévoué et proche d'eux que tu acquerras leur confiance. Tout comme nous le ferons avec les moldus »

Drago releva davantage les yeux pour croiser le regard froid et calculateur du seigneur des ténèbres. Il n'avait aucune idée de ce que celui-ci ferait une fois que les autres chefs d'états donneraient leur accord pour révéler leurs existences au monde. Pourtant, il lui semblait que les derniers mots prononcés par le Lord sonnaient comme le prémisse de quelque chose de terrible.

« Je ferais de mon mieux, maître. Mais si je puis me permettre, pourquoi eux ? Est-ce qu'il ne serait pas plus judicieux de nous focaliser sur ceux qui sont encore actifs au ministère de la magie ? »

« Rodolfus et Rabastan s'occupe déjà du ministère. Mais pour l'heure se sont ces deux là qui m'intéresse. Je sais que sans leur aide, nombreuses sont les choses qu'Harry Potter n'aurait pas été capable d'accomplir seul. Il est donc important pour nous de connaître leurs projets. Même si leur champ de possibilité est fortement restreint, nous ne devons courir aucun risque. Ce sont de petites négligences qui ont failli nous mettre en échec plus d'une fois par le passé. Veillons à ce que ça n'arrive plus désormais »

Drago hocha de la tête.

Avant de lui donner congé, Voldemort se pencha vers lui et prit soin de lui murmurer.

« Je compte sur toi. Tâche de faire les choses correctement, cette fois-ci »