Bonjour,

Comme d'habitude, je remercie tous ceux qui continue à suivre à cette histoire et qui me font part de leurs précieux avis.

Je sais que les chapitres mettent un certain temps avant de voir le jour. Je n'ai malheureusement plus beaucoup de temps pour écrire et croyez moi j'en suis la première frustrée ! J'espère néanmoins que vous serez satisfait de ce chapitre qui me laisse personnellement quelque peu perplexe.

Maintenant, c'est à vous de juger...


"Dans le monde il n'y a pas d'un côté le bien et le mal, il y a une part de lumière et d'ombre en chacun de nous. Ce qui compte c'est celle que l'on choisit de montrer dans nos actes, ça c'est ce que l'on est vraiment" Sirius Black, extrait d'Harry Potter et l'ordre du phœnix.

Chapitre 11

Mes amis,

Je sais que ma soudaine disparition à du suciter de nombreuses questions, mais tout d'abord je tiens à vous dire que je suis en bonne santé et en sécurité. Je ne peux malheureusement pas vous révéler l'endroit où je me trouve, puisque comme vous devez vous en douter, je suis autorisé à vous écrire que sous certaines conditions et l'une d'entres elles consistent à ne pas divulguer le lieu où je réside actuellement. Je veux néanmoins insister sur le fait que je me porte bien et qu'il est donc inutile d'entreprendre des recherches pour me trouver. Croyez-moi, se sera beaucoup mieux si vous ne faites pas.

A présent, dites moi comment vous allez ? J'espère que depuis mon absence il ne vous a été fait aucun mal ? Vous n'imaginez pas à quel point je suis inquiet. N'ayant l'autorisation que de vous écrire une seule lettre avant le mois prochain, je voudrais adresser un message à chacun d'entre vous.

Pour commencer, Ron. Sache que nos matchs de Quidditch et de jeu d'échec me manque cruellement. Je rêverai de pouvoir disputer une nouvelle partie avec toi. Embrasse toute ta famille pour moi et dis leur que je les remercis d'avoir été aussi gentil et attentionné pendant toutes ces années.

Hermione, je pense que tu serais fiére. Ces temps ci, je me suis plongé dans un certains nombre de livres. Je me suis même amélioré en potion et j'ai commençé à étudier les Runes. Qui l'aurait cru ? Tu as toujours été de bon conseil et parfois je ne sais pas ce que j'aurais fait si tu n'avais pas été là. Merci à toi d'être une amie aussi formidable.

Ginny je ...

Harry releva sa plume tandis qu'il prenait quelques instants pour mettre en ordre ses idées. Il y avait tellement de choses qu'il voulait dire à Ginny. Des choses personnelles, profondes qu'il ne désirait pas coucher sur une simple feuille de papier. Mais avait-il vraiment le choix ? Par ailleurs, la simple pensée que Voldemort allait sans doute lire son courrier avant de le faire parvenir, afin d'être certain qu'il n'était pas mentionnés des détails pour le moins compromettants, le mettait franchement mal à l'aise. C'est pourquoi, malgré tous ce qu'il avait sur le cœur, il se contenta d'écrire :

Ginny, je ne pourrais jamais te montrer à quel point je te suis reconnaissant de m'avoir soutenu et accordé ta confiance. Tu es une fille douce, aimante et surprenante. Mais plus que tout, tu mérites d'être heureuse et j'espère sincèrement que tu le sauras. En tout cas, quoique tu fasses à l'avenir et quoique tu décides, n'ai pas de regret. Je veux que tu avances, que tu vives des expériences et que tu trouves le bonheur.

Je pense très fort à vous tous. Donnez-moi vite de vos nouvelles et surtout n'ayez aucune inquiétude à mon sujet.

Bien à vous,

Harry James Potter

D'un geste dépité, il reposa la plume sur le bureau et plia la feuille en deux, avant de l'insérer dans une enveloppe prévue à cet effet. Dire qu'il devrait patienter un mois entier avant de pouvoir leur en envoyer une nouvelle. L'attente allait être abominable. D'un autre côté, avec toutes les restrictions que Voldemort lui avait donné, il y avait peu de choses qu'il pouvait finalement raconter dans ses courriers. Mais qu'importe, ce qui comptait, c'était les nouvelles qu'il allait recevoir de ses amis.

Sur cette pensée positive, il se leva de sa chaise et quitta la chambre pour descendre jusqu'au rez-de-chaussez. Il n'avait pas besoin de chercher Voldemort dans toute la maison, il savait déjà où était le seigneur des ténèbres. C'est pourquoi, il se dirigea d'un pas déterminé, vers le petit laboratoire ou il avait concocté des potions quelques jours auparavant.

A son arrivé, il constata que l'homme travaillait sur une préparation dont-il ignorait totalement l'usage. Néanmoins, il pouvait sentir une odeur épicée s'élevait dans les airs et distinguer de petites fioles colorées s'aligner sur le plan de travail.

Bien qu'il fût conscience de sa présence, Voldemort ne leva pas une seule fois les yeux dans sa direction. Harry comprit qu'il était concentré et qu'il ne désirait pas interrompre son travail pour se tourner vers lui. Il y a quelques temps encore, le garçon ne se serait pas gêné pour le déranger au beau milieu de sa besogne. Mais aujourd'hui, il savait qu'il valait mieux le laisser tranquille et qu'ainsi, lorsqu'il s'adresserait à lui, Voldemort serait en de meilleurs dispositions.

Nonchalamment, il longea les grandes étagères qui encadraient de part et d'autre la pièce, et dont une étaient composés exclusivement de livres. Harry ne s'était jamais attardés sur ces derniers, notamment parce qu'il appartenait à Voldemort et que pour la plupart, ils traitaient de magie noir. Cependant, il se sentait audacieux aujourd'hui, et peut-être même un peu fou parce qu'il tira au hasard, un des ouvrages posés droit devant lui pour l'ouvrir.

A première vue, Harry ne distingua que des symboles très étranges, qu'il n'avait jamais entrevu par le passé. Sa première pensée, fut de se dire que cet ouvrage était surement écrit dans une langue étrangère et ancienne. Mais tandis qu'il observait les lignes et les paragraphes, il se mit à les comprendre et à les décrypter de lui-même.

C'est quoi ce bordel ? Pensa-t-il, en employant un mot vulgaire qui ne cachait pas sa surprise.

Il leva la tête vers Voldemort qui avait fait disparaître ingrédients et ustensiles sur le plan de travail, et qui semblait à présent, intéressait par tout autre chose.

Lui en l'occurrence.

« Qu'est-ce que c'est comme écriture ? » Demanda Harry en lui montrant vivement le livre de la main droite.

« A ton avis ? » Fit le seigneur des ténèbres en lui retournant la question.

Il n'y avait qu'un seul autre langage mis à part l'anglais qu'Harry pouvait comprendre. Seulement, il n'avait jamais entendu parler d'une manière de l'écrire, et plus étrange encore, il ne savait même pas qu'il était capable d'en déchiffrer les symboles.

« Fourchelangue » Prononça-t-il, après un moment.

Voldemort esquissa un simple sourire en guise de réponse.

« Je ne savais pas qu'il y avait une façon de le rédiger » Fit Harry en reportant de nouveau son attention sur les pages. « Je n'ai jamais appris à le lire comment ce fait-il que… »

Et puis cela lui parut tellement évident qu'il eut tout à coup envie de se claquer la tête contre le mûr.

Le morceau d'âme bien sûr.

De la même manière qu'il pouvait le parler, il avait apparemment la capacité de le déchiffrer aussi. C'était un constat très troublant. Harry avait la dérangeante sensation de ne pas se connaître sois-même.

« Qui l'a écrit ? Salazar Serpentard ? » Interrogea-t-il.

« Il n'y a pas que Salazar Serpentard qui parlait Fourchelangue autrefois. Ce livre provient d'un de ses nombreux héritiers, Seth Serpentard »

Ce nom ne disait absolument rien à Harry, mais il se garda bien de le faire remarquer à Voldemort.

« Je me demande… » Commença-t-il, incertain. « Est-ce que vous avez déjà rencontré d'autres Fouchelangues au cours de vos voyages ? »

Le visage du seigneur des ténèbres se figea plus que d'ordinaire l'espace de quelques secondes.

« Non, jamais » Répondit-il, simplement.

Harry fronça tout à coup les sourcils.

« Je ne comprends pas. Comment ce fait-il qu'ils aient tous disparus ? »

« Parce que nombreux se sont unis à des sangs de bourbes, ou pire des moldus. En conséquence certaines aptitudes magiques telles que le Fouchelangue se sont trouvés affaiblies au fils des années, jusqu'à finir par devenir d'une rareté incroyable. Ceci, est l'une des raisons pour lesquelles je tiens à préserver les lignés de sang pur »

« Oui, au détriment des enfants née de parents moldus que vous voulez exterminer » Ajouta Harry, la mâchoire crispée.

Voldemort s'avança d'un pas, tandis que son regard se fit plus pénétrant.

« Quand les branches d'un arbre dépérissent, il faut bien l'élaguer ? C'est exactement ce que je compte faire des sangs de bourbe avant qu'il ne contamine tout l'arbre. Mais rassure-toi, je ne prévois pas de devenir aussi extrémiste au point de tous les anéantir. Non, je veux seulement les isoler »

« C'est pour ça que vous faite construire une nouvelle école ? » Demanda le jeune homme, qui commençait enfin à comprendre les motivations du mage noir à ce sujet.

« Exactement. Les liens d'amitiés et d'affections mutuels se forgent en grande partie au sein du milieu scolaire. En construisant cette école je fais perdurer les liens entre les sangs purs, tout en annihilant ceux avec les sangs de bourbes et les cracmols »

« Vous n'avez jamais pensé que ces personnes que vous méprisez tant, pouvez apporter un nouvel essor au monde des sorciers ? »

« Un nouvel essor dis-tu ? Saches que je n'ai jamais constaté une telle chose. Ces gens là n'apportent rien du tout, ils détruisent au contraire »

« Vos jugements portes uniquement sur une part des faits et non sur l'ensemble. Vous constateriez les choses surement différemment si vous cherchiez ailleurs »

Cette dernière phrase agaça le seigneur des ténèbres, qui se souvenait parfaitement avoir entendu Dumbledore prononcer un discours assez semblable.

« Eh bien, je pense que tu devrais appliquer ce conseil à toi-même, ainsi tu t'apercevrais des problèmes de notre société et tu ne serais pas peut-être pas aussi naïf sur la question »

Harry émit un léger soupir.

« Vous êtes vraiment très borné »

« Mais tu l'ais tout autant que moi, mon garçon. Sinon, tu ne serais pas là, à essayer de tenir tête à Lord Voldemort »

Un sourire narquois se dessina subitement sur le visage du jeune homme.

« Que voulez-vous ? Je suis naît pour ça, parait-il »

« Pour une fois, nous sommes d'accord » Souffla Voldemort.

Harry décida que cette dernière phrase devait clôturer la discution avant qu'elle ne vienne à déraper. En dépit de ses convictions profondes, le jeune homme songea que les arguments de Voldemort pour préserver la pérennité des sangs purs n'étaient pas dénués de sens. A dire vrai, il n'avait jamais vraiment cherché à connaître les motivations du seigneur des ténèbres à ce sujet. Il avait toujours pensé que sa haine des moldus résultait ni plus, ni moins, que de sa propre expérience familiale et de son enfance. Mais peut-être y avait-il beaucoup plus ça ? Peut-être que sa cause n'était pas aussi insensée qu'il y paraissait ?

Voldemort venait de lui dire qu'il devrait s'intéresser plus amplement aux problèmes du monde sorcier et que cela lui permettrait d'avoir une meilleure approche de la discussion. La vérité, c'est qu'Harry ne s'était jamais vraiment penché sur la politique. Il avait soutenu avec force les convictions de Dumbledore et renié avec ardeur celle du seigneur des ténèbres. Mais à présent, il se disait que les idées de l'homme méritaient peut-être un soupçon de réflexion.

Alors qu'il s'apprêta à quitta la pièce, il se souvînt de la raison pour laquelle il était venu jusqu'ici en premier lieu.

« Je vous ai apporté la lettre pour mes amis »

Voldemort plissa les yeux, avisant ainsi l'enveloppe que le jeune homme venait de prendre dans la poche arrière de son pantalon. Il tendit la main droite dans sa direction de façon à ce qu'il la lui remette, ce qu'Harry fit sans rechigner.

Mais soudain, son expression se décomposa lorsqu'il s'aperçut que Voldemort ouvrait l'enveloppe et dépliait la lettre pour s'informer de son contenu. Au fil des secondes qui suivirent, Harry réprima une forte envie de rougir. Il savait que le mage noir lirait son courrier, mais de là à le faire devant lui et de façon tout à fait naturelle, il devait admettre que cela le gênait au plus au point.

Le plus étrange, c'est que le seigneur des ténèbres n'afficha pas une seule fois un sourire moqueur, une grimace de dégoût où un air agacé. Non, l'expression faciale de son visage demeura parfaitement stoïque.

« Bien, je transmettrai cette lettre à tes amis avant la fin de la semaine »

Harry se contenta d'hocher la tête.

« A présent, que j'ai rempli une part de notre marché, j'aimerai que l'on se mette d'accord sur ce que j'attends de toi lors de la réunion avec les ministres des autres états »

« Est-ce qu'elle se déroulera au Royaume Uni ? » Demanda le jeune homme, avec intérêt.

« Non, nous sommes tous conviés à la passer en France »

« Est-ce que les ministres ne seront pas septique en voyant que je vous soutiens ? Les gens connaissent notre histoire, ils risquent de trouver mes explications peu crédibles »

« En fait, ces personnes savent surtout que j'étais fermement opposé au précédent régime et qu'il existait une grande rivalité entre moi et Dumbledore. Cependant, ils ignorent tout des opinions politiques d'Harry Potter. Evidemment, je ne dis pas que tu dois soutenir chacune de mes convictions concernant notre société. Cela paraîtrait en effet, peu convainquant. En revanche, il n'y a pas de raison pour que tu ne sois contre l'idée de révéler notre existence aux moldus » Expliqua calmement Voldemort.

« Vous voulez dire à part le fait que vous voulez les piéger ? » Lança le garçon. « C'est dommage, que vous agissiez en ayant un but mal attentionné. Parce que je trouve le concept vraiment intéressant et digne d'être exploitées. Nous pouvons apporter énormément de choses aux moldus, et même si je sais déjà que tous n'accueilleront pas les sorciers à bras ouverts, je sais aussi que certains se battront pour notre cause. Vous pensez que ces gens ne peuvent rien nous apporter, mais vous vous trompés et ils vous le prouveront, j'en suis convaincu »

« Eh bien, nous verrons cela. En attendant, tiens en toi à notre accord et tout se passera bien. Sais-tu déjà quels arguments tu emploieras en ma faveur ? »

« Oh, je leurs dirais que signer pour vous, c'est comme si on offrait un cheval de Troie aux moldus ! Ah, non attendez ! Ça c'est en votre défaveur. Désolé, la force de l'habitude » Décréta Harry, avec une pointe d'ironie.

Contre toute attente, Voldemort sourit à cette réplique et répondit sur un même ton :

« Tu sais, j'ai bien envie de remettre personnellement la lettre que tu as écrite à tes amis. Nous pourrions ainsi nous amuser à un de mes passes temps favoris qui s'intitule supplice et châtiment. Sans me vanter, je dirais que suis imbattable à ce jeu »

Le visage d'Harry devînt subitement livide tandis que le silence s'installa subitement dans la pièce. Alors qu'il se délectait de cette réaction, Voldemort se pencha légèrement vers le jeune homme et reprit d'une voix légère :

« Voyons Harry, je plaisantai. Et moi qui pensais que nous faisions dans l'humour »

« C'est bon, j'ai compris. Je leurs dirais que je trouve injuste le fait que nous soyons obliger de nous cacher alors que les moldus jouisse d'une liberté absolue. Je reprendrai également quelques uns de vos raisonnements en disant que je suis pleinement d'accord avec eux, et j'ajouterai que quoiqu'il décide, de toute façon, les moldus seront un jour ou l'autre que nous existons. Un secret comme le notre ne pourras jamais demeurer éternellement dans l'ombre, et ça je le pense sincèrement »

« Tu vois quand tu veux » Déclara Voldemort. « Nous partons la semaine prochaine pour Paris et nous y resterons trois jours pour la durée des négociations »

« Oh, c'est à Paris ? »

Génial, pensa Harry. Je vais aller dans la ville la plus romantique du monde avec Voldemort.

« Ne crois pas que pendant que nous serons là bas tu auras le loisir d'errer à ta guise » Asséna tout à coup le seigneur des ténèbres.

« Je ne vais quand même pas rester enfermer pendant trois jours ? Je…je ne tenterai rien, c'est promis. Enfin, que voulez vous que je fasse sans baguette, dans une ville qui m'est complètement inconnue et ou mon français est très rudimentaire ? »

« Avec toi, je préféré parer à toutes les éventualités, tu as un certain don pour t'attirer des ennuis. Toutefois, si tu te comportes comme je l'espère, je suppose que je pourrais t'accorder un peu de liberté »

« C'est trop aimable » Ne put s'empêcher de souffler le jeune homme.

Voldemort ignora ce dernier commentaire et se détourna pour se repositionner derrière le plan de travail où Harry l'avait trouvé en premier lieu.

« En attendant, que direz tu de travailler quelques potions ? » Lui demanda-t-il, de façon tout à fait inattendue.

Harry haussa légèrement les épaules.

« Pourquoi pas » Dit-il, en s'approchant de l'homme.

« Bien. Je vais te montrer comment préparer du Véritasérum. Sois attentif parce que c'est une potion complexe qui requière beaucoup de temps. Une fois terminée, il faut une lunaison entière pour qu'elle mûrisse »

Harry hocha de la tête tandis que d'un geste de la main, Voldemort fit parvenir tous les ingrédients nécessaires à sa confection. Harry était toujours impressionné en voyant le seigneur des ténèbres pratiquer la magie sans baguette avec une telle facilité. Il espérait ardemment qu'un jour, il serait capable de faire de même.

« Tiens, commence par découper les racines avant de les plonger dans l'eau bouillante » Fit Voldemort.

Harry attrapa les plantes ainsi qu'un couteau pour commencer sa besogne. Le plus étonnant, c'est que si le seigneur des ténébres n'était toujours pas décidé à lui redonner sa baguette, en revanche l'idée qu'il ait un couteau tranchant entre les mains ne semblait nullement le déranger. Pourtant, Harry savait qu'il suffirait d'un seule geste rapide et précis pour le blesser gravement, voir mortellement. Mais contre attente, cette pensée le répugnait. Et pire que tout, il savait très bien qu'il en serait incapable.

Tuer une personne, quand bien même cette dernière était à l'origine des nombreuses souffrances de notre passé, était un acte trop cruel et haineux aux yeux d'Harry. Si les premiers jours passés sur cette île, il n'avait ressenti que mépris, colère et rancune pour Voldemort, il était conscient qu'aujourd'hui, ses émotions s'étaient quelque peu estompées pour laisser place à d'autres.

Il n'aurait jamais soupçonné qu'un jour, il puisse ressentir la moindre sympathie envers le seigneur des ténèbres ou même l'envie de passer du temps avec lui. Cependant, il était vrai aussi que depuis la bataille de Poudlard, de nombreuses choses avaient changé. Et parfois Harry constatait avec étonnement, que parmi elles, certaines ne lui déplaisaient pas complètement.

« Si vous parvenez à obtenir le droit de divulguer notre existence aux moldus, qui nous représentera auprès d'eux ? » Questionna, subitement Harry.

« Cela me paraît évident. Moi, qui d'autre ? »

Harry releva les yeux pour regarder Voldemort comme si il le voyait pour la première fois.

« Oh » Fut tout ce qu'il trouva à dire pour cacher sa surprise, avant de retourner à la confection de la potion.

Il espérait ardemment que le seigneur des ténèbres ignorerait sa réaction, mais il se rendit rapidement compte que cela ne serait pas le cas.

« Quel est le problème ? » Interrogea ce dernier, d'un ton calme.

« Rien » Prononça rapidement Harry, qui regrettait à présent d'avoir amené ce sujet.

Il se vit soudain privé de son couteau et tourna à nouveau le regard vers le mage noir qui l'en avait arraché pour le jeter loin, hors de sa portée.

« Je répète. Quel est le problème ? » Demanda-t-il, moins posément.

Harry sembla prit d'un dilemme. Il n'osait formuler à voix haute la pensée qui avait traversé à toute vitesse son esprit. D'un autre côté, s'il continuait à se taire, Voldemort en serait tout autant contrarié, et connaissant l'homme, il ne le laisserait pas tranquille avant d'avoir obtenu une réponse.

« Eh bien, je ne sais pas vraiment comment vous dire ça…c'est un peu délicat et je…enfin, je ne veux pas que vous pensiez que c'est un manque de respect et qu'après vous soyez furieux après moi »

L'espace de plusieurs secondes, il n'eut plus aucuns sons. Le seigneur des ténèbres se contenta d'observer le jeune homme, puis il décréta doucement, comme s'il cherchait à le rassurer :

« Quoique tu dises, je ne me mettrait pas en colère. Tu as ma parole »

Même si Voldemort avait toujours été un menteur invétéré, Harry savait qu'il ne cherchait pas à le tromper sur ce point. C'est tout de même d'un air mal assuré qu'il se lança :

« Pour que les moldus acceptent de notre part toutes ces choses dont vous parliez la dernière fois, il faut avant tout qu'ils aient confiance n'est-ce pas ? Et cette confiance ne pourra pas être utilisé s'ils se méfient de nous ou bien si vous leur insufflait un sentiment de peur. Vous êtes d'accord ? »

« Parfaitement. Mais je ne vois pas très bien où tu veux en venir » Fit le mage noir, en fronçant légèrement les sourcils. « Je compte me montrer très diplomatique si c'est ce que tu redoutes »

« En fait, je ne pensais pas à votre comportement. Je pensais plus à…votre apparence » Souffla Harry, avant de retenir sa respiration.

A cet instant, le jeune homme aurait voulu se cacher dans un trou de souris tellement il se sentait mal à l'aise vis-à-vis de ses propos. Mais pourquoi avait-il fallu qu'ils en viennent à parler de ça ? S'il y avait bien un sujet sur lequel Harry ne désirait pas s'étendre avec le seigneur des ténèbres c'était bien son aspect physique.

Il se risqua à croiser le regard de ce dernier pour découvrir une expression faciale parfaitement calme et neutre. De plus, il n'avait sentit aucune douleur à travers sa cicatrice, ce qui était plutôt inattendu étant donné ce qu'il venait de dire.

Un silence des plus pesants s'installa entre les deux sorciers. Les secondes qui suivirent lui parurent interminables et s'il n'était pas appuyer contre le plan de travail, il n'était même pas certain que ses jambes pourraient le soutenir.

Et puis, tout à coup, Voldemort s'adressa à nouveau à lui :

« Dois-je comprendre que ma physionomie n'aspirerait aux moldus qu'un sentiment de suspicion et d'aversion ? » Dit-il, sans ambages.

« Je pense juste qu'à l'heure actuelle votre apparence pourrait nuire aux projets que vous souhaitez réaliser avec eux. Que nous soyons moldus ou sorciers, les gens en général seront toujours plus receptifs et moins septique face à une personne élégante et charismatique »

« Et peut-on savoir d'où te viens une telle idée ? » Questionna le seigneur des ténèbres, intrigué.

« Mais de vous. Quand vous étiez encore Tom Jedusor et que vous n'inspirez ni la crainte, ni la puissance, n'utilisiez vous pas votre beauté pour convaincre les autres ? N'avez-vous jamais eu recourt à votre physique pour prendre l'ascendance sur quelqu'un afin de le manipuler à votre guise ? Ce n'était pas bien difficile. Vous n'aviez qu'à sourire, utiliser vos dons d'orateur et séduire la personne avec quelques compliments ici et là. C'est de cette façon que vous avez appris d'Horace Slughorn qu'on pouvait créer jusqu'à sept Horcruxe, de cette façon que vous avez obtenu la sympathie d'Hepzibath Smith qui vous a montrer ses trésors les plus précieux. Et de la même manière que vous avez recueilli les aveux d'Héléna Serdaigle concernant le diadème. Vous avez obtenu tous cela d'eux parce que vous étiez séduisant et attentif envers les autres. C'est ça qui vous procurez du pouvoir sur eux »

Voldemort écoutait très attentivement les paroles du jeune homme. Lorsque celui-ci eut fini, il esquissa un demi-sourire, qui rendit Harry plutôt perplexe.

« Comme c'est étrange » Souffla-t-il, l'air songeur. « Lorsque j'ai exposé ce projet à mes mangemorts, pas un seul d'entre eux n'a émis d'objection quand à la manière d'aborder les moldus. Et même si je suis persuadé que certains d'entre eux, on eut un moment donné, la même réserve que toi sur le sujet, aucun n'à osé me l'exprimer. Aucun n'a eu ce courage » Prononça-t-il d'un ton devenu soudain très amer. « Mais le plus malheureux, c'est que je dois l'entendre de celui qui a failli un jour me détruire »

Harry ne savait pas quoi penser. Il était conscient que l'irritation qui émanait de voldemort n'était pas tournée contre lui, mais contre ceux qui prétendaient le soutenir vaillamment dans sa cause. D'une certaine façon, le jeune homme avait la sensation que le seigneur des ténèbres se sentait trahi par ses fidèles. D'un côté, Voldemort n'appréciait pas qu'on lui cache le font de sa pensée, mais d'un autre coté, il se montrait intransigeant lorsqu'on la lui révélait. C'est pourquoi, les mangemorts dans leur globalité s'abstenaient de faire de quelconque révélation qui pourraient leurs nuire. Mais fort heureusement pour le mage noir, Harry n'était pas l'un d'entre eux.

« Je me souviens qu'un jour j'ai lu un extrait d'un livre qu'Hermione avait emporté avec elle à l'école. Je ne sais plus le nom de l'auteur, en revanche je me rappel qu'un moment il était écrit : un homme sage obtient plus d'utilisation de ses ennemis qu'un imbécile de ses amis. C'est une phrase que je n'avais pas comprise sur le moment. Seulement maintenant, je trouve qu'elle a beaucoup de sens. J'ai appris un grand nombre de choses depuis que je suis ici, et je sais que pour la plupart c'est grâce à vous. Je n'aurais certainement pas montré autant de motivation si j'avais du travailler avec mes amis. D'ailleurs, ce que vous avez dit à mon sujet la dernière fois était totalement vrai. Je me suis trop souvent reposé sur eux tout en sous estimant mes propres capacités. Et le plus drôle, c'est qu'il m'aura fallu l'entendre de vous pour réaliser à quel point vous aviez raison. Ce n'est pas plaisant d'entendre la vérité de la part de quelqu'un qu'on méprise, mais je crois que le plus stupide, c'est encore de l'ignorer » Décréta Harry, d'une voix emplie de sagesse.

« Essayerais-tu de me donner des conseils ? » Demanda le seigneur des ténèbres, amusé.

« Je vous fait part seulement de ce que je pense. Libre à vous d'en tenir compte ou non »

L'espace d'un moment, Voldemort se contenta de fixer le garçon sans émettre la moindre parole. Harry était parfois étonné de constater avec quelle facilité il pouvait à présent discuter avec le seigneur des ténèbres sans que les choses ne vienne à dégénérer en eux. Il lui semblait avoir parcouru un long chemin depuis la chasse aux Horcuxes.

Et pourtant, ce n'était pas si loin…

Sans détourner le regard du garçon, Voldemort ouvrit la paume de sa main pour accueillir de nouveau le couteau qu'il avait jeté plus tôt. Il tendit l'objet en direction du sorcier qui le saisit sans hésitation.

« Pour ton information, la citation que tu as évoqué un peu plus tôt est de Baltasar Gracian. Tâche de t'en souvenir pour la prochaine fois »

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« On ne devrait pas l'emmener là bas » Chuchota Ron.

« Pourquoi ? Ce n'est plus le quartier général de l'Ordre et plus personne ne vient » Répondit Hermione.

« Ce n'est pas ça. Cette maison appartient à Harry, je vais avoir l'impression de l'insulter en y faisant entrer Malefoy »

« Ron, on a besoin d'un endroit sûr, calme et isolé. C'est trop risqué de retourner à la cabane hurlante, surtout après avoir fait éruption dans l'école la nuit dernière. Je sais que l'idée d'inviter Malefoy ne te plaît pas, mais si c'est vis-à-vis de Harry que tu te sens mal, dis-toi au moins qu'on fait ça pour le sauver »

« Quand il sera que Malefoy est venu chez lui, à mon avis, c'est ça qui le tuera ! » S'exclama le jeune homme.

« Je vous signale que j'entends tout ce que vous dites ! » Déclara Drago qui attendait avec une certaine impatience à quelques pas de là.

Hermione se retint de lever les yeux au ciel tandis que Ron se mordit la langue pour ne pas balancer une réplique acerbe au jeune homme. Finalement, les deux sorciers rejoignirent le blond pour transplaner jusqu'au 12 Grimmauld Place.

A leurs arrivées, Hermione lança immédiatement un sort de détection afin de s'assurer que personne d'autre n'était présent. Une fois assurée qu'ils étaient effectivement seuls, ils marchèrent jusqu'à la cuisine où ils furent aimablement reçut par Krearttur qui astiquait avec beaucoup d'énergie, la vaisselle en porcelaine.

« Vous êtes de retour ! » S'exclama-t-il en sautant de son tabouret pour s'approcher des trois sorciers. « Installez-vous dans le salon, si vous le souhaitez je peux vais vous faire apporter du thé ainsi qu'une part de tarte à la mélasse »

« Oh oui, se serait parfait » S'enthousiasma, Ron.

Hermione lui flanqua un léger coup de coude tout en lui lançant un regard réprobateur.

« C'est vraiment gentil, Kreattur, mais ce n'est pas la peine de te déranger pour nous. Notre passage sera de courte durée, nous avons seulement besoin d'emprunter les lieux un petit moment »

« Restez autant que vous le souhaitez. Je sais que monsieur Harry à été fait prisonnier par le seigneur des ténèbres, et j'espère que vous pourrez rapidement le ramener »

Hermione fit un petit sourire. Le changement de comportement de l'elfe la surprenait encore.

« Je te promets qu'on fera tout notre possible »

Une lueur de gratitude passa dans le regard de Kreattur qui retourna à ses préoccupations. Les trois sorciers, quand à eux, grimpèrent au premier étage pour prendre place au sein du salon. L'atmosphère étant redevenu calme et le moment étant propice, Hermione sorti de son sac le coffre que Drago lui avait remis pour lui redonner une taille normale. Elle se tourna ensuite vers ce dernier tout en esquissant un geste de la main.

« Je t'en prie »

Drago sortit la clé de sa poche et s'avança pour l'insérer dans la serrure qui n'opposa aucune résistance. Un cliquetis résonna dans la pièce. Drago souleva le couvercle du coffre, tandis que les deux griffondors s'approchèrent pour regarder ce qui s'y trouvait à l'intérieur.

Il y avait en tout et pour tout : Un parchemin, un ouvrage ainsi que des fioles. Alors qu'Hermione s'empara du parchemin pour mieux le dérouler, Ron, prit entre le pouce et l'index une des fioles qui arborait une couleur bleuâtre, tandis que Drago attrapa l'ouvrage « Mythes et légendes d'autrefois », qu'il avait déjà aperçu quelques mois auparavant dans le bureau de Severus.

Ouvrant le livre, là où la page était encornée, il fronça légèrement les sourcils en lisant le titre qui s'étendait devant ses yeux.

La désolation de Morgane

Dans un lointain souvenir, Drago Malefoy se rappelait avoir déjà lu cette histoire. Mais, à dire vrai, il ne comprenait pas l'intérêt de son parrain pour un tel récit.

« Qu'est-ce que c'est ? » Demanda Ron, en regardant par-dessus l'épaule de sa petite amie.

« Apparemment, les ingrédients pour réaliser une potion. Mais je ne vois pas du tout à quoi elle pourrait bien servir »

« Demandons à celui qui en est à l'origine » Suggéra Drago, en passant sa main à l'intérieur de sa veste pour y récupérer le portrait minimiser de Severus Rogue. Il posa ce dernier au dessus de la cheminée, avant de lui redonner sa taille d'origine, d'un simple coup de baguette.

Dans un premier temps, Severus sembla prendre connaissance des lieux, comme s'il venait de se réveiller. Puis, il posa les yeux sur les trois sorciers en décrétant d'un ton revêche :

« Le repos éternel vous savez ce que c'est ? Ne croyez pas que vous pouvez faire appel à moi dés que cela vous chante ! »

« Professeur, nous avons besoin de savoir en quoi consistez vos recherches ? » Fit Hermione, en s'avançant d'un pas vers le tableau.

« Mademoiselle Granger, cessez immédiatement vos faux semblants, je ne suis plus votre enseignant. Et Quand à la nature de mes travaux, je dois avouer que j'espérais un peu plus de perspicacité de votre part. Avez-vous seulement pris le temps de les considérer ? »

« Eh bien…on s'était dit que comme vous êtes là… » Commença Ron, en tentant de défendre sa petite amie.

« Je vois que Moins j'en fais, mieux je me porte est toujours votre devise Monsieur Weasley. Mais rien de bien étonnant venant de votre part » Souffla Rogue, avec son éternel dédain. « Drago, lisez-nous donc le chapitre qui traite de la décadence de Morgane »

Le jeune Malefoy resta inerte durant quelques secondes, comme s'il n'était pas sur que son parrain s'était adressé à lui.

« Eh bien, qu'attendez vous ? » Demanda ce dernier, avec impatience.

Bien que la demande de Severus ne semblait guère lui plaire, Drago obtempera et lu à voix haute le passage suivant :

Morgane étudia durant des années aux côtés de Merlin. Ce dernier lui appris tout ce qu'il savait. La medecine, l'astronomie, la magie, l'agromancie et l'art de la méthamorphose, qu'elle avait fini par maîtriser à la perfection.

Seulement, tout bascula lorsqu'elle découvrit l'infidélité de l'homme pour qui elle vouait un amour sans égal. Profondément touché par cette trahison, Morgan n'eut plus d'un seul objectif. Celui de se venger. Un jour, elle eut vent d'une rencontre qu'ils avaient organisé pour se retrouver à l'abri des regards indiscrets. Morgane les observa sous sa forme d'aigle et les vit s'échanger au pied d'un arbre les plus tendres témoignages d'amour.

En guise de punition, elle jeta un sort noir sur le val où les deux amants s'étaient réunis. Cet enchantement créa un étau de brume qui encercla l'homme, lui faisant ainsi perdre toutes notions de repérage, et l'empêchant de s'éloigner de cet endroit maudit. Ce dernier fut alors condamné à demeurer au coeur du val pour le restant de ces jours tandis que sa bien aimée, fut changé en statut de pierre.

Dans les années qui suivirent, Morgane s'appliqua à punir les hommes infidèles. Pour ce faire, elle les enfermait dans le val, que l'on surnomma « Le val sans retour ». Elle utilisait ses pouvoirs à des fins maléfiques et usait de sa beauté pour obtenir tous ce qu'elle souhaitait.

Ses pouvoirs étaient devenus très grands et son influence ne faisait que s'accroître. Elle était devenue une menace, un fléau pour tous les sorciers qui croisaient sa route, si bien que la défaire était devenu une tâche trop ardue pour que quiconque n'ose essayer.

Alors que tout espoir semblait disparu, Merlin créa dans ses derniers jours une potion qu'il enseigna à son dernier disciple. A cela, il lui appris le rituel qui s'y prêtait et lui remit un objet ayant autrefois appartenu à Morgane. Cette dernière, en guise de reconnaissance pour tout ce qu'il lui avait appris, fit don à son mentor d'un cristal très rare ne se trouvant que dans les eaux profondes où la lumière ne peut pénétrer.

C'est aux prémisses du printemps que le jeune homme fit la rencontre de Morgane. Volontairement, il se laissa séduire par la sorcière et usa à son tour de flatteries pour gagner ses faveurs. Au cours d'une soirée, il lui offrit une coupe dans laquelle il avait subtilement glissé la potion. Morgane était capable de sentir et de détecter n'importe quel poison, aussi lorsqu'elle fut certaine que son verre n'en contenait pas, elle se désaltéra par quelques gorgées.

Lorsque la dernière fut prise et le verre rendu vide, le garçon su que c'était le moment. Dissimulé dans sa manche, il sortit sa baguette et prononça distinctement :

«Extractionem magisic»

Un vent d'air froid souffla dans la pièce, puis s'estompa brutalement.

Morgane sembla comprendre qu'elle était destinée à tomber dans un piège. D'un geste vif, emprunt de fureur, elle pointa sa baguette en direction du jeune homme. Ce dernier ferma les yeux, sachant que le sortilège lancé par la sorcière ne le laisserai pas indemne.

Alors qu'il attendait sagement la mort, il fut étonné de constater que celle-ci ne venait pas. Rouvrant les yeux, une image tout à fait déconcertante le frappa de plein fouet.

Morgane, la baguette toujours tendue, s'évertuer à répéter la même formule, avec une intonation toujours plus forte, plus affolé, seulement sans aucun résultat.

Elle sembla alors comprendre que ses pouvoirs lui avaient été arrachés. Saisissant l'opportunité présente, le jeune homme la désarma aisément et lui lança un sortilège qui la plongea dans un profond sommeil. A son réveil, elle se trouva au cœur d'une prison, étrangement familière ou elle avait enfermé de nombreux homme pour leurs infidélités. Le val sans retour.

Et tandis que les années passèrent, un jeune homme s'évertua à garder précieusement avec lui un cristal dont la lueur obscur qui le pénétrait, s'éteignit à la seconde même ou la sorcière eut rendu son dernier soupir.

Drago referma doucement le livre, les pensées quelques peu confuses et la bouche sèche.

Le silence commença à s'installer dans la pièce, mais s'était sans compter sur Hermione qui ne tarda pas à se manifester.

« Je ne comprends pas. En quoi cette histoire est-elle censé nous aider contre le seigneur des ténèbres ? »

Rogue la transperça du Regard.

« C'est pourtant simple. Nous allons nous inspirer de la décadence de cette chère Morgane pour priver à son tour le seigneur des ténèbres de tout pouvoir magique »