Coucou,

Je sais que vous attendez tous avec impatience la suite de cette histoire, c'est pourquoi je serai brève.

Sachez, que même si je ne réponds pas à tous les commentaires, soyez certain que que je les lis avec attention ! Ce sont eux qui me donne l'envie de continuer, de progresser et de corriger certaines incohérences quand je ne les remarque pas sur le moment.

Alors, à vous tous, un grand merci et une bonne lecture.


« Et, à partir d'aujourd'hui, même si des feuilles de thé m'écrivent sous le nez : "Tu dois mourir bientôt, Ron", je les remettrai à leur place, c'est-à-dire à la poubelle » Ron Weasley, extrait d'Harry Potter et la coupe de feu.


Chapitre 12 :

Les trois sorciers présents, se jetèrent un regard perplexe avant de reporter leur attention sur le portrait.

« Vous ne pouvez pas être sérieux ? C'est une fable pour enfant, rien ne prouve que tout cela est basé sur des faits réels » Répliqua vivement Hermione.

« Rien ne prouve que ça ne l'ait pas non plus. De la part d'une personne qui a déjà vérifier la véracité d'une simple histoire, vous devriez savoir mieux que quiconque qu'il ne faut pas toujours les mésestimer » Fit Sévérus avec un regard entendu.

« Ce n'est pas parce qu'un conte c'est avéré authentique, que tous les autres le sont forcément. On parle d'ôter les pouvoirs magiques d'un sorcier, de lui enlever une part de lui. C'est complètement irréaliste ! » S'exclama-t-elle, avec aplomb.

Elle tourna tout à coup la tête en direction de Ron dans l'espoir d'avoir son soutien. Mais contre attente, ce dernier ne semblait pas aussi déterminé sur la question.

« Vous ignorez où sont les limites de la magie, mademoiselle Granger. Comment pouvez-vous dire qu'une chose est impossible à réaliser alors que vous n'avez même pas essayé ? »

Hermione ne répondit pas. Elle était partagée entre ses convictions et l'envie folle de croire en ce nouvel espoir qui pourrait tous les libérer de l'emprise du seigneur des ténèbres.

« Au cours de l'année dernière, j'ai réalisé de nombreux essais pour tenter de reproduire la potion que Merlin lui-même a transmis à son tout dernier élève. Au début, c'était loin d'être concluant, mais à force de persévérance, je suis parvenu à un résultat plutôt intéressant. Le parchemin que vous détenez retrace les recherches et les préparations que j'ai effectué. Bien entendu, la potion dans sa finalité est encore imparfaite, et je n'aurais malheureusement pas l'opportunité de terminer ce que j'ai commencé, du moins pas sans votre aide »

« Attendez, vous voulez qu'on fabrique nous même cette potion ? » Questionna Ron, d'un air paniqué.

A cet instant, Rogue lui lança un de ces regards typique qu'il avait l'habitude de lui adresser du temps de son vivant.

« Pardonnez-moi, Monsieur Weasley. Je croyais que que vous aviez compris que ma présence dans ce portrait signifiait que j'étais mort et qu'en conséquence, faire une chose aussi simple que réunir des ingrédients et les préparer m'étais désormais impossible. Mais de toute évidence, cette information vous a échappé »

« Pas du tout ! Je posai simplement la question » Répondit Ron, d'un ton mi vexé, mi furieux.

Severus émit une exclamation dédaigneuse tandis qu'Hermione posa une main douce sur l'épaule de son petit ami dans l'espoir de tempérer ses émotions.

« Si j'ai bien compris » Fit tout à coup, la voix traînante de Malefoy « Créer la potion ne sera qu'une étape. Il faudra ensuite la faire boire au seigneur des ténèbres et en plus dénicher un objet lui appartenant directement »

« Toi qui est un mangemorts, tu ne devras pas avoir trop de problème pour voler quelque chose » Souligna Ron d'un air désinvolte.

Drago le foudroya littéralement du regard.

« Justement, ce n'est pas aussi simple. Personne ne sait ou demeure le seigneur des ténèbres, et il n'apporte jamais rien de personnel avec lui. Le seul objet qu'il détient tout le temps, c'est sa baguette. Mais très franchement, je doute qu'on puisse la lui prendre et je ne suis pas assez fou ou désespéré pour essayer »

Les mots de Malefoy jetèrent un froid à la conversation. Chacun réfléchissait tandis que le silence commença à s'installer dans la pièce.

Tout à coup, Hermione marcha précipitamment jusqu'à un fauteuil ou elle avait déposé son petit sac de couleur violet.

« Moi, j'ai quelque chose qui lui appartient. Mais il n'est pas vraiment en très bon état »

Plongeant la main et une bonne partie de son avant bas, elle fouilla durant plusieurs seconde avant d'en ressortir un petit objet qui faisait peine à regarder.

Hermione se tourna vers les deux jeune hommes et présenta la paume de sa main ou reposait ce qui restait du médaillon de Salazar Serpentard.

« Je ne sais pas si on pourra le réparer, j'ai bien peur que les dégâts sont irréversibles » Souffla-t-elle.

« Je n'ai jamais vu le seigneur des ténèbres avec un tel bijou. Tu es sûr que c'est à lui ? » Demanda Malefoy, visiblement septique.

« Certaine. D'ailleurs, regarde un peu mieux, il y a l'emblème de Salazar Serpentard dessus »

A cet instant, Drago sembla intrigué. Il saisit le médaillon qu'Hermione lui tendit et l'inspecta attentivement. Malgré les dommages qu'il avait subi, on pouvait encore apercevoir la tête d'un serpent.

« Comment vous l'avez eu ? »

« C'est une longue histoire »

« Eh bien, il se trouve que j'ai justement du temps devant moi » Répliqua Drago.

Hermione jeta un regard en direction de Ron qui esquissa un mouvement négatif de la tête. Bien qu'il soit dos à ce dernier, ce geste n'échappa pas au jeune Malefoy qui crispa la mâchoire.

« Si vous voulez qu'on se batte ensemble contre le seigneur des ténèbres, il va falloir commencer à partager certaines informations avec moi »

« Qui nous dit que tu n'iras pas répéter lui répéter tous ce qu'on dit ? » Fit Ron, d'une voix rude.

« Que cela te plaise ou non, nous sommes dans le même camp maintenant. Alors tu n'auras pas le choix, il faudra me faire confiance »

« C'est hors de question » Souffla le garçon aux cheveux roux.

« Crois-moi, Wealey, cela ne me plaît pas plus que toi. Mais plus vite on trouvera un moyen de défaire le seigneur des ténèbres, plus vite on se débarrassera de la présence de l'un et de l'autre » Sur ces derniers mots, Drago quitta la pièce, laissant aux deux Gryffondors tout le loisir de méditer sur ses paroles.

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« Je ne sais même pas comment on dit : Ravie de faire votre connaissance en Français »

Un petit rictus naquit soudainement au coin de la bouche sans lèvres du seigneur des ténèbres.

« C'est une langue complexe, personne ne t'en tiendra rigueur si tu ne la maîtrise pas. Par ailleurs, nous parlerons Anglais durant les négociations »

Harry acquiesça légèrement de la tête, semblant quelque peu rassuré par cette précision. Il ne voulait vraiment pas se montrer ridicule devant les représentants des différentes nations en cherchant ses mots ou en faisant des phrases qui n'auraient que très peu de sens. Surtout que Voldemort, lui, n'aurait aucune difficultés à s'exprimer et à entretenir une conversation.

« Accroche toi à mon bras, je vais nous faire transplaner jusqu'au lieu de rendez-vous »

Sans hésitation, Harry s'approcha de Voldemort et posa une main juste au dessus de son coude. Il sentit tout à coup un frisson le parcourir tandis que l'atmosphère autour de lui changea considérablement. Ils Apparurent au milieu d'un gigantesque hall, qui semblait s'étendre à l'infini. Harry leva les yeux pour apercevoir un lustre flotter au dessus de leurs têtes. Ce dernier émettait d'innombrables lumière qui fusaient à travers toute la pièce. Harry avait l'impression d'observer un ciel sous une pluie d'étoiles filantes. C'était absolument magnifique.

Malheureusement, sa contemplation fut de courte durée puisqu'une jeune femme se dirigeait déjà dans leur direction. Elle leur adressa un charmant sourire et s'inclina respectueusement avant de déclarer d'un ton solennel :

« Monseigneur, je suis enchanté de vous accueillir parmi nous. Mon nom est Calissy. Si vous et votre invité vous voulez bien me suivre, je vais vous conduire jusqu'à vos chambres respectives »

Tournant sur ses talons, la sorcière s'avança d'une démarche assurée vers un escalier en marbre blanc. Derrière elle, Voldemort et Harry lui emboîtèrent le pas et arrivèrent bientôt jusqu'aux derniers étages, qui offraient les suites les plus grandes et luxuriante que l'on puisse trouver en ce pays.

« Si vous souhaitez accéder directement à vos appartements depuis le rez de chaussez, nous possédons une cheminée principale dans le hall d'entrée qui relie toutes les chambres. Vous pouvez y accéder en prononçant simplement le numéro de celle qui sera la votre. Bien sûr, pour des raisons de sécurité, un sortilège de reconnaissance se déclenche automatiquement avant chaque transfert. Il évite ainsi toute intrusion malvenue »

Les deux sorciers se contentèrent d'écouter silencieusement les informations que leur transmettait la jeune femme. Ils s'arrêtèrent soudainement au milieu d'un corridor.

« Voici votre chambre »

Les mots étaient adressés à Harry qui tourna machinalement la tête vers la porte en bois en double battant. Le chiffre sept était inscrit sur un écriteau dorée.

« La votre, Monseigneur, est juste au bout de ce couloir. Notre gérant a tenu à réserver celle-ci tout spécialement pour votre venu » Précisa la jeune femme en conduisant ses hôtes jusque là bas.

« C'est une délicate attention. Je le remercierai personnellement » Fit Voldemort.

« Si vous avez besoin de quoique se soit, n'hésitez surtout pas à me le faire savoir. Je vous souhaite un agréable séjour chez nous »

Elle fit une dernière révérence avant de quitter les lieux, laissant Harry et Voldemort en tête à tête.

« Combien de temps allons nous restez ici ? » Demanda tout à coup le jeune homme.

« Trois jours au total. C'est la durée dont nous disposons pour convaincre les représentants de chaque nation avant qu'il ne rende un verdict définitif »

Harry se sentait de plus en plus nerveux à l'idée de parlementer devant des gens qu'il ne connaissait pas et qui avaient une telle influence sur leurs patries. Il n'aimait pas l'idée de devoir les convaincre de se rallier à la cause de Lord Voldemort. Même s'il n'était pas contre le fait de divulguer au grand jour leur secret aux moldus, Harry avait peur de ce qu'il adviendrait d'eux une fois les masques tombés. Il était clair que le seigneur des ténèbres n'avait pas de bonnes attentions à leurs égards, et qui sait ce qu'il serait capable de leur faire subir ?

Qui sait jusqu'où il serait prêt à aller ? Songea-t-il.

« Aussi loin qu'il le faudra »

Harry sentit tout à coup son sang se glacer. Il tourna le regard en direction de Voldemort qui affichait un sourire malicieux.

« Est-ce que vous étiez en train de lire dans mon esprit ? » Demanda le garçon, d'une voix colérique.

« Tu semblais préoccupé, je ne faisais que m'assurer qu'il ne s'agisse rien de grave »

« Vous auriez pu aussi me poser la question ! Vous n'avez aucun droit de vous immiscer dans mes pensées. Elles n'appartiennent qu'à moi ! »

L'air jovial du seigneur des ténèbres s'éclipsa soudainement pour laisser place à un visage froid et méprisant. Il attrapa violemment l'avant bras du jeune homme pour le serrer entre ses doigts fins.

« Oui, mais tu sembles oublier que ton existence repose entièrement entre mes mains. Alors, si je veux lire dans ton esprit, je n'ai aucun besoin de ton autorisation, je le ferai c'est tout »

Sur ses paroles, Voldemort relâcha quelque peu sa prise sur le jeune homme qui en profita pour s'extirper complètement de son emprise.

« Tu as passé un marché avec moi. Tu étais d'accord pour rejoindre ma cause »

« Et je n'ai qu'une parole ! Seulement, il m'est impossible de faire taire ma conscience quand celle-ci me hurle que ce que je fais est mal. Je ne sais pas être insensible aux malheurs des autres, je ne suis pas comme vous. Et pas même un morceau de votre âme ne pourra changer cela »

Voldemort ne répondit pas. Il regarda le jeune homme devant lui comme s'il le voyait pour la première fois. Cela faisait un petit moment déjà qu'entre les deux sorciers, il n'y avait pas eu d'altercation. Seulement cette fois ci, Harry pensa que c'était vraiment ridicule. Pourquoi avait-il fallu que le seigneur des ténèbres aille lire dans son esprit ? Il se doutait pourtant de sa réaction. Et pourquoi remettait-il tout à coup en doute l'engagement qu'il avait prit ? Est-ce qu'il craignait un ravissement de sa part ? Le pensait-il si peu fiable ?

C'est vrai que Voldemort avait subi de nombreuses trahison de la part de ses mangemorts, notamment cette fameuse nuit d'Halloween où ils l'avaient presque tous cru mort. Malgré tout, il n'avait aucune raison de se méfier du jeune homme. Ce n'était surement pas de gaieté de cœur qu'Harry allait convaincre les autres que le parti de Voldemort était le meilleur. Il allait s'en vouloir pendant très longtemps, mais quelque part se serait pire s'il ne le faisait pas.

Il avait beau se dire que c'était à Voldemort qu'il avait donné sa parole et que cela n'avait donc pas d'importance s'il ne la respectait pas, mais c'était faux. Son honnêteté était-elle qu'il ne pouvait même pas trahir son ennemi. Quelle ironie !

Le silence commençant à devenir pesant, le jeune homme se détourna dans l'intention de laisser le mage noir seul.

« Ou comptes-tu aller ? »

« Dans la chambre qu'on m'a réservé. Vous n'aurez qu'à venir me chercher quand les négociations commencerons » répondit Harry, amèrement.

« Tu crois vraiment que je vais te laisser seul et prendre le risque que tu ne décides pas subitement de t'enfuir ? » Questionna en retour Voldemort.

Harry s'arrêta pour se tourner à nouveau vers l'homme qui le fixait durement.

« Faites moi confiance » Lui lança-t-il d'un ton railleur, avant de reprendre son chemin.

La silhouette de Voldemort s'évapora rapidement dans un nuage de fumée noir pour se matérialiser juste devant lui. Il entendit alors sa voix siffler distinctement un « Jamais » tandis qu'il se sentit transporter ailleurs. La sensation ne dura qu'une demie seconde, car un battement de cil plus tard, Harry se retrouva dans un grande pièce des plus raffinées et élégantes.

Il y avait un petit salon avec trois fauteuils situés en arc de cercle. Une table basse en verre noir et un bar ou regorgeait divers boissons alcoolisées. Une autre partie comportée un grand lit encadré par deux tables de chevets. Non loin de là, une gigantesque fenêtre se dressait à travers laquelle on pouvait distinguer un balcon en pierre. Enfin, il y avait une porte qui devaient probablement donner suite à une salle de bain.

Ce qui était étonnant, c'est que la chambre était aux couleurs de la maison serpentard, autrement dit vert et argent. De toute évidence, le gérant de l'hôtel devait connaître les goûts de Voldemort, à moins que ce dernier n'en ait fait explicitement la demande.

De toute façon, Harry n'avait jamais rien vu d'aussi sublime. Il était complètement sous le charme de cet endroit, si bien qu'il en oublia un instant la présence du seigneur des ténèbres à ses côtés.

« Comme tu peux le voir, les Français adorent le luxe » Fit Voldemort, derrière lui.

Harry ne pouvait acquiescer à ces paroles. Tout était tellement beau et impeccablement fait, qu'il n'osait toucher la moindre chose.

« Tu partageras cette chambre avec moi durant toute la durée de notre séjour » Précisa-t-il. « Leina »

L'elfe fit tout à coup son apparition pour s'incliner respectueusement vers le seigneur des ténèbres.

« Apportes-nous nos affaires »

Leina s'exécuta aussitôt pour réapparaître trente seconde plus tard, les bras chargé de vêtement qu'elle s'afféra à ranger dans des emplacements prévus à cet effet. Harry explorait quand à lui longuement les lieux, quand un détail non négligeable lui sauta très vite aux yeux.

« Il n'y a qu'un seul lit » Dit-il a voix haute.

« En effet » Résonna la voix de Voldemort.

« C'est hors de question que je dorme avec vous ! » Répliqua fermement le garçon.

« A ta guise. Il y a un tapis sur le sol, tu le trouveras certainement confortable pour la nuit »

« Vous allez me faire dormir à terre ? » Interrogea Harry, indigné.

« Non, Potter. Tu vas te faire dormir à terre. Mais saches que si tu changes d'avis, mon offre de partager ce lit est toujours valable » Souligna le seigneur des ténèbres.

Il était inadmissible pour Harry qu'il dorme à même le sol comme un animal, alors que Voldemort allait bénéficier du confort d'un excellent matelas et d'une couverture aussi douce que de la soie. D'un autre côté, l'idée de se coucher non loin de cet homme, ne l'enchantait aucunement. C'était une situation totalement déroutante, et Harry ne comprenait pas comment le seigneur des ténèbres pouvait se montrer aussi désinvolte.

Aussi, décida-t-il, de tenter quelque chose.

« Ma foi, ce lit est largement assez grand pour nous y accueillir tous les deux. Et puis, je suis sûr que vous serez faire abstraction de mes ronflements et des paroles que je prononce pendant mon sommeil. Sans oublier que je bouge successivement toutes les demies heures ou presque…» Dit-il en jetant un coup d'œil discret vers le sorcier

« Je croyais que tu ne ronflais pas ? » Demanda Voldemort, en se souvenant pertinemment de ce que lui avait dit le jeune homme au tout début de leur cohabitation.

Ce dernier haussa les épaules.

« J'ai attrapé un rhume en restant trop tard à la plage la nuit dernière » Mentit-il, sans vergogne.

« Désirez-vous autre chose, maître ? » Questionna Leina, de sa petite voix.

« Non, tu peux disposer » Claqua, la voix froide du Lord.

Elle s'inclina une dernière fois avant de disparaître. Harry vit Voldemort se tourner vers lui, et marcher lentement dans sa direction, l'air contrarié. Lorsqu'il s'arrêta à moins de quelque centimètre de lui, Harry craignait de ce qui allait suivre.

« J'ai passé plus de temps que tu ne pourrais le supporter à errer sous la forme d'un simple esprit. J'ai possédé tellement d'animaux que j'en ai perdu le décompte, jusqu'à tombé un jour sur cet imbécile de Quirell avec qui j'ai vécu comme un parasite. Et puis, j'ai subsisté à travers une forme ridicule et fragile avant de retrouver un véritable corps. Tu vois, Potter, il a longtemps que la qualité de mon sommeil n'est plus ce qu'elle était. Alors, rien de ce que tu pourras me dire ne me fera changer d'avis. Tu resteras ici, et nous partagerons ce lit que cela te plaise ou non »

« Très bien. Mais il ne faudra pas vous plaindre si je fais des cauchemars toute la nuit ! » Lança le garçon en croisant les bras.

Voldemort décida d'ignorer les paroles du garçon et de s'intéresser à un journal déposé à son égard sur la petite table basse du salon. Il déplia ce dernier tout en s'installant lentement sur le fauteuil adjacent. Harry se sentait quelque peu vexé d'être soudain considéré comme un meuble de cette pièce. Il avait grand besoin d'air !

Il se dirigea vers la porte fenêtre, tourna la poignée et pénétra sur le large balcon. Un vent d'air froid s'éleva, mais il n'y prêta pas attention, trop absorbé par la vue qui s'offrait à lui. Il était étonnant de constater tous ce qu'on pouvait apercevoir de là ou il était logé. Les immeubles voisins paraissaient insignifiants en comparaison, à croire que l'emplacement de cet endroit avait été calculé dans le but de créer cet effet. Parmi toutes les choses qu'il voyait, un édifice attira particulièrement son regard. Il surplombait tous les autres, droit et majestueux, Harry resta quelque instant à contempler la tour Eiffel, symbole de la capitale Française.

Bien entendu, elle était impressionnante de par sa taille extraordinaire et sa forme originale. Pourtant, Harry ne comprenait pas très bien ce qui pouvait susciter un tel engouement de la part des touristes. Ce n'était après tout qu'une gigantesque tour de fer ? Il n'avait jamais non plus compris, ce que Big Ben avait de si incroyable. Pour lui, il y avait des choses nettement plus belles à voir et qui valait le coup que l'on traverse des kilomètres pour les contempler.

Harry resta ainsi à rêvasser durant une bonne demi-heure, avant de rentrer à nouveau à l'intérieur.

Il jeta un rapide coup d'œil dans le petit salon pour constater que Voldemort n'avait pas bougé. Il prit donc l'initiative de se rendre jusqu'à la salle de bain.

Là encore, la décoration était loin d'être simpliste. La pièce était couvert de marbre du sol au plafond. Le jeune homme plissa les yeux sur une baignoire rectangulaire, encastrée dans le sol. Il remarqua aussi la présence d'une douche qui le tentait bien plus qu'un bain.

Aussitôt, il se déshabilla, laissant ses vêtements échouer sur le sol. Il croisa par hasard un miroir situé sur un mûr opposé et ne put s'empêcher d'observer son reflet. Il avait toujours possédé une silhouette svelte et peu robuste. Néanmoins, il n'en s'en plaignait pas. Harry n'avait pas honte de son corps. Même si comme beaucoup d'autre garçon de son âge, il aurait préféré arborer une jolie musculature et une taille un peu plus grande que c'est un mètre soixante quatorze, il était satisfait de ce que la vie lui avait offerte.

Ses yeux croisèrent subitement son propre regard, celui que tant de personne comparait avec celui de sa mère. Il s'attarda ensuite sur ses cheveux, qui avait étonnamment bien poussé depuis qu'il était arrivé sur l'île. Il faudrait d'ailleurs qu'il pense à demander à Leina de les lui couper.

Sur cette pensée, il déposa au bord du lavabo ses lunettes avant d'entrer dans le cabinet de douche et actionner le bouton permettant de faire couler l'eau. La température de cette dernière était parfaite. Harry ferma les yeux et se prélassa sous le jet.

L'espace de quelques instants, il se contenta d'apprécier le moment présent et de ne plus penser à rien. Un nuage de vapeur s'éleva dans les airs et imprégna entièrement la pièce. Le bruit de l'eau meublait le silence. Harry n'avait aucune idée de combien de temps il resta là, sans bouger et sans réfléchir. Sachant que ce moment ne pouvait durer éternellement, il prit le premier shampoing à sa portée et l'appliqua sur toute sa chevelure. Il fit de même sur sa peau avec un gel douche et sortit de la cabine, après s'être soigneusement rincé.

Il y avait déjà une serviette suspendue dans le coin, Harry tendit le bras pour s'en emparer et la nouer autour de ses hanches. De là, il récupéra ses lunettes et se dirigea vers une porte qui donnait directement accès au dressing. Leina avait soigneusement rangé chacune de leurs affaires. Il ne fallu que quelques secondes au jeune homme pour rassembler ce dont il avait besoin.

Une fois habillé, il se dirigea vers un miroir afin d'admirer le résultat. C'était une tenue sobre et élégante qu'il avait choisi, parfaite donc pour une entrevue avec les dirigeants.

« Je trouve que le noir te vas à merveille »

Harry eut un violant sursaut tandis qu'il se tourna vers l'origine de la voix.

Là, appuyé contre le mûr qui lui faisait face, se tenait une des dernières parcelle d'âme de Voldemort.

« Je ne voulais pas te faire peur, désolé » Souffla, Tom d'une douce.

« Me faire peur ? J'ai failli avoir une crise cardiaque ! » S'exclama le garçon, en tentant de calmer les battements frénétiques de son cœur.

« Je vois ça. Il faudra que je trouve une façon moins brusque pour t'apparaître la prochaine fois »

Alors que le garçon tentait de se remettre de ses émotions, il prit en même temps conscience de quelque chose.

« Alors, tu peux également te matérialiser à l'extérieur de moi ? »

« Oui, mais pour une durée et une distance limitée »

Harry observa longuement la silhouette qui se tenait à quelque pas de lui. Intrigué, il décida de franchir cette distance et de lever une main à hauteur de la poitrine de Tom. Seulement, lorsqu'il voulu le toucher, il réalisa qu'il n'y avait rien, mis à part le vide.

« Tu n'es pas vraiment présent » Souffla-t-il, à peine plus haut d'un murmure.

« D'un point de vu physique, non. J'essai de te prendre le moins d'énergie possible » Expliqua Tom, d'un ton étrangement complaisant.

Le garçon considéra ces paroles qui le rendirent un peu perplexe.

« Oui, il serait dommage que je m'évanouisse devant tous les représentants d'états » Répondit-il, sarcastiquement.

« Il serait surtout dommage d'en arriver à une telle extrémité pour éviter une simple confrontation » Souligna Tom.

« Je ne redoute pas de les rencontrer, c'est plutôt la finalité de ce débat que je crains le plus. J'ai l'impression que je vais contribuer à quelque chose de profondément perfide et sournois »

« Il me semble que sur ce point, Voldemort t'a déjà fait part de ses intentions. Tu sais donc à quoi t'attendre s'il obtient les voies qui lui font pour l'instant défauts » Expliqua l'homme, d'un ton sans équivoque. « Maintenant, si c'est le sort des moldus qui te préoccupe autant, fais ce que tu as toujours fait. Bas toi »

Harry eut un petit rire sans joie.

« Et comment veux-tu que j'y parvienne ? J'ai passé un accord sur lequel je ne peux pas revenir »

« Oh, mais je n'ai pas dit que tu ne devrais pas respecter ta part du marché. Les moldus auront besoin que les sorciers prouvent leur bienveillance et leur intérêts avant de nous accorder leur confiance, ce qui peut impliquer une durée plus ou moins longue. A toi de mettre ce temps en pratique pour détourner le seigneur des ténèbres de ses desseins »

« C'est ce que j'appel une cause perdue d'avance ! Tout ce que veut Voldemort c'est asservir les moldus pour étendre un peu plus son pouvoir et sa domination. Rien d'autre n'a d'importance à ses yeux »

« C'est parce qu'il demeure persuadé que seul le pouvoir importe. Il pense qu'en le détenant, il trouvera enfin l'accomplissement de sois-même. Mais il a tord. Voldemort ne sera jamais pleinement satisfait, et ça même s'il parvient à réaliser tous ses objectifs »

Comme c'était étrange d'entendre de tels propos émaner de l'homme. Harry ne savait toujours pas quoi penser à l'heure actuelle de ce fragment d'âme. Il avait l'impression que lui et Voldemort n'avait jamais habité le même corps, ni le même esprit.

« Eh bien en attendant, il semble très déterminé. Mais tu ne devrais pas me dissuader de lui mettre des bâtons dans les roues, plutôt que m'encourager à le faire ? » Questionna tout à coup Harry, curieux par ce qu'allait répondre son homologue.

Un brève sourire parut sur les lèvres de Tom, avant de disparaître aussitôt.

« En réalité, je ne fais qu'agir dans mon propre intérêt. Vois-tu, me retrouver ici, attaché à toi m'a fait réaliser que j'avais commis beaucoup d'erreur dans le passé. Et même si Voldemort a tiré partie de certaines d'entre elles, il y a certaines choses qui lui sont toujours inaccessibles »

« Quelles sortes de choses ? » Lui demanda le jeune homme.

« Je me suis toujours focalisé sur une forme de magie bien spécifique sans jamais considérer qu'une autre puisse être toute aussi puissante. Tu sais ce que la prophétie dit ? Que tu as un pouvoir que le seigneur des ténèbres ignore. C'est ce pouvoir qui m'a détruit cette fameuse nuit d'Halloween et qui m'a contraint à me rattacher à toi. J'ai voulu comprendre pourquoi c'était arrivé. Pourquoi en dépit de toutes mes connaissances et de ma force, tu avais survécu. Ce dont je suis certain, c'est que tu n'as pas eu simplement de la chance. Tu possédais une magie plus puissante que la mienne, et c'est pourquoi mon sortilège c'est retourné contre moi. Je suis à peu prés convaincu que Voldemort à du l'envisager lui aussi, seulement il est encore trop fière et borné pour l'admettre volontiers »

Harry lui lança soudain un regard dépité.

« Pourquoi le ferait-il ? C'est vrai ? Aujourd'hui tu as retrouvé tes pouvoirs d'antan et tu as remporté la guerre. De plus, tu vas surement réussir à révéler notre existence aux moldus, ce qui te permettra de prendre le contrôle sur eux aussi. Oh, et comble du bonheur. Je suis devenu ton prisonnier et je t'aide dans tes horribles projets. Voilà, tu vas finalement obtenir tout ce que tu désirs, Tom. Félicitation ! » Lança Harry, d'une voix sans conviction.

Mais l'homme ne semblait pas heureux. Pour preuve, il n'y avait aucune trace d'allégresse sur son visage.

« Grandir et évoluer auprès de toi, ne m'a pas seulement montré à quel point j'avais tord sur certains faits. Cela m'a également entraîné sur d'autres voies que j'avais volontairement mises à l'écart. Alors, oui. Je recherche toujours le pouvoir. En revanche, je sais qu'il y a d'autres moyens pour l'acquérir et plus important, que cela est loin d'être satisfaisant. Je veux autre chose »

Une expression indescriptible traversa le regard de Tom.

« Et qu'est-ce c'est ? » Demanda, Harry qui avait presque peur de poser la question.

A présent, Tom arborait un sourire énigmatique.

« Peut-être que plus tard je consentirai à te le dire. En attendant, laisse-moi te donner un conseil. Si tu veux détourner Voldemort de ses objectifs, tu dois éveiller chez lui, un nouveau centre d'intérêt. Je ne dis pas qu'il abandonnera tout qu'il a entreprit, je me connais suffisamment pour savoir que ça n'arrivera pas. Cependant, il est capable de modérer ses actions et de tempérer son caractère. Mais encore faut-il lui donner une bonne raison de le faire »

Harry fronça les sourcils. Il ne voyait absolument pas ce qui pourrait motiver Voldemort mis à part la soif de pouvoir ? Et ce n'était pas comme s'il était en position de négocier quoi que se soit. Il n'était plus le maître de la baguette de sureau, il ne pouvait pas détruire l'Horcruxe qui l'habitait sans rompre le serment qu'il avait fait, et il n'avait pas d'informations de valeurs qu'il puisse échanger.

« Qu'est-ce que je… »

« Potter ! »

La porte du dressing s'ouvrit brusquement, laissant entrevoir le seigneur des ténèbres qui jeta au garçon un regard des plus mécontents.

« Je t'ai appelé trois fois ! Qu'est-ce que tu fabriquais ? »

Harry tourna son regard de l'autre côté de la pièce pour constater que Tom avait disparu. Il reporta alors son attention sur Voldemort, qui le fixait l'air impatient.

« Eh bien…je… »

« La réunion va commencer. Dépêche toi, je t'attends dans le salon pour transplaner jusqu'au lieu ou nous sommes attendu ».

Le jeune homme se contenta d'hocher la tête, tandis que le seigneur des ténèbres rebroussa chemin.

C'était le moment d'entrer en scène et de jouer son rôle à la perfection. Lui qui avait toujours eu beaucoup de mal à mentir, priait pour que cette fois ci, sa prestation soit des plus réussies.

Après tout, beaucoup de choses allaient dépendre de ce qui allait suivre…

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Il était presque l'heure de dîner. Ron et Hermione avaient regagné le Terrier. Par prudence, le portrait de Rogue était resté au 12 square grimmaurd. Hermione avait jeté plusieurs enchantements afin que si quelqu'un pénètre les lieux, le tableau devienne invisible.

Après le départ de Drago, les deux griffondors avaient longuement discuté et s'étaient finalement mis d'accord pour suivre la piste de leur ancien professeur de potion. Pour ce faire, ils leurs fallaient d'abord trouver un moyen de réparer le médaillon de Salazar Serpentard. Hermione feuilletait actuellement un livre qui expliquait comment restaurer certains objets. Malheureusement, elle doutait que ces formules soient assez puissantes pour fonctionner sur le médaillon.

« Quand je pense à tous les efforts qu'on à fait et au temps que cela à prit pour trouver un moyen de l'anéantir. Et au final nous voilà à essayer de le remettre en l'état » Souffla Ron, en prenant sa tête entre ses mains de façon désespérée.

« C'était parce qu'il y avait l'âme à l'intérieur que nous avons dû détruire le médaillon. Le problème c'est qu'il a été entaché par une magie très sombre. Il faudra plus qu'un occulus repapro pour qu'il redevienne comme avant » Fit-elle, en fermant l'ouvrage pour le remettre à sa place, c'est-à-dire, sur l'étagère. « On trouvera rien ici qui puisse nous aider. Ce genre de formules doit être consigné dans des livres aux éditions limitées. Ces grimoires sont très coûteux. Les Malefoys en ont peut-être en leur possession ? »

« Eh bien, il faudra demander à la fouine »

Hermione lui lança soudain un regard réprobateur.

« Ron, personne ne te demande de l'apprécier. Néanmoins, je ne pense pas que c'est en continuant à se référer à lui ainsi qu'on parviendra à collaborer ensemble »

« Je sais bien Hermione, mais je ne le supporte pas. Je ne vois pas pourquoi on ne se contente pas d'utiliser les informations que Rogue nous a donner et de le laisser dans son coin »

« Parce que aussi difficile que se soit de l'admettre, on a besoin de lui »

A cela, Ron afficha une moue renfrognée, mais n'ajouta rien. Le silence s'installa dans la pièce. Hermione revînt lentement s'asseoir prêt de son petit ami qui étendit subitement son bras pour aller gentiment lui toucher la joue. C'était un geste emprunt de douceur et d'amour qu'il avait trop peu l'occasion de démonter ces derniers temps.

« Tu sais, peu importe avec qui on doit s'allier ou ce qu'on doit encore affronter. L'importance, c'est que je le fasse avec toi »

Hermione lui adressa un tendre sourire avant de plisser les yeux.

« On a pas vraiment eu l'occasion de parler de notre avenir toi et moi. Selon le nouveau gouvernement instauré par le seigneur des ténèbres, les enfants nées de parents moldus n'auront pas un large choix dans le métier qu'ils voudront exercer. Je dirai même que notre liberté d'action sera assez restreinte. Mais toi, Ron, tu auras la chance de faire ce que tu veux, ne passe à côté d'accord ? Et même si cela exigera de faire certains sacrifices »

Pour le coup, le jeune homme fronça les sourcils.

« Qu'est-ce que tu veux dire ? »

« Tu es un pur sang. Ce qui signifie, respect, valeur, puissance. Tu perdras tous ces privilèges si tu décides d'avoir une relation avec quelqu'un comme moi » Souffla-t-elle, d'une voix légèrement tremblante.

« Je me fiche complètement de tous ça ! Hermione, c'est toi que je veux, rien d'autre » S'exclama-t-il, avec une assurance déconcertante. « Ne dis plus jamais des choses pareils, d'accord ? »

Sans un mot, elle acquiesça, laissant de côté pour un temps ses peurs et ses incertitudes. Des pas se firent entendre depuis l'escalier qui grinçait fortement. La porte s'ouvrit sur Molly qui affichait une expression quelque peu inquiétante.

« Est-ce que tout va bien ? » Demanda Ron, précipitamment.

« Il y a un elfe en bas. Il est envoyé par le seigneur des ténèbres pour vous remettre une lettre »

« Une lettre ? » Firent à l'unisson Ron et Hermione.