"Fascinant. Très ingénieuse, vraiment, cette façon qu'ont les Moldus de se débrouiller sans avoir recours la magie." Arthur Weasley, Extrait d'Harry Potter et la coupe de feu.

Chapitre 13 :

Les négociations étaient organisées au sein d'une salle circulaire, dont le plafond ressemblait étrangement à un dôme fait entièrement de verre. Au sein de la piéce, tronait une robuste table en chêne massif autour de laquelle était disposé un certain nombre de fauteuil en cuir. Les murs étaient couverts de briques très fines d'une teinte unis et sombre qui créait une sensation de profondeur, mélée à un sentiment de sérénité.

Chaque représentant d'état se salua mutuellement et poliment, avant d'entamer une conversation sur des sujets neutres et banals. Les arrivés se succédèrents, mais celle qui retinrent le plus l'attention fut celle de Lord Voldemort et d'Harry potter. Car comme chacun le savait, les deux hommes avaient mené une longue bataille, durant laquelle ils avaient été ennemis. Les voirs ainsi côte à côte, défandant une cause commune, avait de quoi surprendre.

Alexandre Farrelle avança d'un pas sûr vers eux. Muni d'un sourire aux lévres, il décréta d'une voix posée :

« Messieurs, c'est un plaisir de vous recevoir ici. J'espère que vous vous portez bien ? Et que l'endroit ou vous loger est à votre convenance ? »

« Tout est parfait » Répondit Voldemort en adoptant une voix toute aussi courtoise.

« Je suis heureux de l'entendre. J'admets que j'étais tout particuliérement intrigué par votre venu, monsieur Potter » Décréta le chef d'état, en reportant son attention sur le jeune homme. « Je ne sais pas si vous le savez, mais même ici, en France, on parle beaucoup de vous »

Harry ne savait pas si c'était une bonne ou une mauvaise chose. Il n'avait aucune idée de ce qui pouvait se dire, et encore moins, les informations qu'on déténait à son sujet. Cependant, il ne se laissa pas destabiliser. Voldemort l'avait prévenu qu'on lui adresserait peut-être ce genre de propos, afin de jauger ses réactions. C'est pourquoi, il adressa à son tour un charmant sourire tout en décrétant :

« Eh bien, j'ignorai que je sucitai un tel engouement de la part des Français »

« Il faut dire que vous êtes loin d'être un individu ordinaire, monsieur Potter »

« Je vous retourne le compliment, monsieur l'ambassadeur » Fit le jeune homme, avant de prendre congé pour saluer les autres représentants.

Durant la semaine qui avait précédé cette rencontre, Harry avait appris beaucoup des individus qui l'entouraient. Il était capable de citer le nom, le parcour et les opinions politique de chacun. Voldemort avait, en effet, veillé à ce qu'il connaisse toutes ces informations avant de leurs faire face.

Au bout d'un moment, ils furents tous convié à prendre place autour de la table. Sans suprise, Harry siéga à droite de Voldemort, tandis qu'à sa gauche, Gabriella Benaouzi, s'installa confontablement. Elle portait une jupe bleu marine lui arrivant jusqu'aux genoux, et un chemisié couleur argenté, qui s'accordait avec ses escarpins et qui lui faisait des jambes encore plus longues.

Le dêbat ne tarda pas à s'ouvrir.

Harry écouta un à un, les arguments exposés par les différentes nations. Ils n'y en avaient pas de bon ou de mauvais selon lui. En fait, il comprenait parfaitement la réticence que certains chefs d'états avaient vis-à-vis des moldus, tout comme il comprenait le desir de mettre un terme à un secret qui obligeait les sorciers à se tapir dans l'ombre.

« Nous sommes d'accord pour dire que la technologie developpé par les moldus représente une importante menace. Les moldus disposent en effet d'armes très sophistiquées, et pour le moins destructrices qu'ils pourraient à tout moment retourner contre nous »

« Certes, mais n'oubliez que ces instruments sont aussi adaptés pour faire régner la loi et l'ordre. Les moldus les utilisent comme un moyen de protections et de dissuasion visant à empêcher toutes attaques majeures. Des accords de paix ont été signés de part et d'autres dans de nombreux pays pour éviter de nouvelles guerres. Il va de soit qu'en tant qu'ambassadeur de nos états respectifs, il nous faudra obtenir un accord similaire si nous voulons cohabiter avec eux » Déclara Alexandre Farrelle.

L'assemblée acquieça silencieusement devant cette proposition.

« Nous pouvons déjà anticiper certaines attaques de la part des moldus. Qu'est-ce que l'Angleterre prévoit contre d'éventuels mouvements de révolte ? » Demanda tout à coup, Emma Heinzel.

« Toute action raciale comise, quelle soit mineur ou majeur, entraînera bien évidement des sanctions. Ces derniéres seront plus ou moins sévéres, en fonction de la gravité de la faute »

« Mais encore une fois, la révélation de notre existence n'a nullement comme but d'engendrer la panique et l'insurrection auprés de la population moldus. Nous devons avant tout, veiller à ce qu'ils se sentent en sécurité et non ménacé par notre présence. N'est-ce pas ? » Demanda le représentant Américain.

« Certes, mais de là à ce qu'ils comprennent notre mode de vie et nous laisse en toute quiétude vivre parmi eux, je pense malheureusement, que ce n'est rien de plus qu'une illusion » Vociféra Anton Kamarof. « Si nous brisons le serment que nous avons fait, ce n'est pas la sécurité des moldus dont-il faut s'inquiéter, mais de la nôtre. Nous nous sommes toujours battu pour préserver notre existence et veiller à ce que nos semblabes s'épanouissent au mieux. Est-ce qu'aujourd'hui nous souhaitons vraiment ruiner tous nos efforts, pour des individus qui nous ont, à maintes fois par le passé, prouvés qu'ils n'étaient pas dignes de notre confiance et qui pourraient à tout moment lancer une offensive contre nous ? »

« C'est un risque qu'il faut prendre. Sans quoi, les sorciers n'évolueront jamais et seront comdamner à se dissimuler éternellement. Nous avons le droit nous aussi d'exister, et d'exercer notre magie sans craintes d'être mépriser, puni ou honteux d'en faire usage. C'est ce que nous avons de plus précieux, alors pourquoi en faire un secret ? » Ajouta subtilement le seigneur des ténébres. « Imaginez un avenir ou vous pourrez vous promenez librement dans la rue et faire usage de vos pouvoirs sans vous soucier de la présence des moldus ? Imaginez tous ce que nous pourrions leur apporter et leur apprendre ? Tous ce que nous pourrions accomplir en oeuvrant ensemble ? Ne me dites pas que cette perspective ne vous tente pas »

Harry jeta un regard autour de soi. Tout le monde était très attentif aux paroles de Voldemort. Lui-même était étonné de l'admiration qu'il portait à ces mots. Ce discours était si différent de ceux qu'il prononçait habituellement, et pourtant Harry sentait cette même conviction l'habitait comme lorsqu'il s'adressait aux mangemorts. Le mage noir avait toujours su convaincre, il savait améner les gens là ou il le voulait, pour faire ce qu'il attendait d'eux.

Finalement, Harry en vînt à se demander ce qu'il faisait ici ? L'homme semblait très bien défendre sa cause tout seul, et n'avait nul besoin de son aide.

Les minutes qui suivirent, la conversation fut meublée par Emma Heinzel, qui semblait davantage partager l'opinion du réprésentant Allemand. Mais à son tour, Voldemort en profita pour rebondir sur ces arguments afin de les tourner à son avantage.

On aurait dit un jeu pour lui. Pensa vaguement Harry.

« Bien, imaginons que nous acceptons de nous révéler aux moldus. Comment expliquer sans créer une vague de panique, qui nous sommes, comment fonctionne notre société, et ce que nous attendons de cette coexistence ? »

« C'est à nous et aux réprésentants de chaque nation moldus que reviendra cette tâche » Déclara l'ambassadeur des Etats Unis. « Le fait que dans un premier temps les gens prennent peurs est une réaction des plus naturels. Seul le temps et la patience amoindrira leur inquiétudes vis-à-vis de nous »

« Nous pourrions aussi proposer aux familles moldus ayant parmi eux un membre doté de pouvoir magique de nous représenter ? » Proposa Gabriella Benaouzi. « Ils sont après tout, les mieux plaçés pour comprendre l'apréhension et la crainte d'une telle découverte »

« C'est une suggestion interressante » Aprouva Anthony Miller.

« Mais nous savons que toutes les familles moldus sont loin d'être aussi enjoué lorsqu'ils aprennent avoir un sorcier ou une sorciére au sein de leur foyé » Rappela Anton Kamarof.

Harry ne put s'empêcher de sentir indirectement visé par ces propos. Les Dursley ne l'avaient jamais vraiment accepté dans leur famille à cause de son « anormalité » comme ils disaient si bien. Il avait beaucoup souffert de ce rejet, et il n'avait jamais vraiment compris en quoi le fait d'être un sorcier, faisait de lui un être aussi méprisant à leurs yeux. Fort heureusement, il avait appris que tous les moldus étaient loin d'avoir une réaction aussi catégorique sur la question. Et l'exemple qu'il lui venait directement en tête, étaient les parents d'Hermione qui faisaient de leur mieux pour aider et comprendre le monde dans lequel leur fille habitait.

« Certaines de ces familles pourraient tout aussi bien nous calomnier ! Et c'est à cause d'individus de leur genre que nous risquons de nous mettre en périls » Ajouta l'homme d'un ton grave.

« Il y a aussi beaucoup de famille sorciére qui banissent un de leurs membres en apprenant que ce dernier est né sans aucun pouvoir magique » Fit remarquer Harry, en s'exprimant pour la toute premiére fois autour de la table. « Le probléme que vous soulevez est donc parfaitement intervertible et c'est également une chose que les moldus pourraient à leurs tours nous reprocher »

Anton Kamarof sruta le jeune homme quelques secondes avant de repondre :

« Je ne suis en aucun cas responsable de la maniére dont certain sorciers décident de traiter leur semblable »

« C'est evident. On ne peut donc pas réprimander tous les moldus parce qu'une poigné d'entre eux ne nous appréciera pas. Vous trouverez toujours des gens qui abhorrent la différence. Que se soit pour votre couleur de peau, vos origines socials, votre sexe ou encore vos opinions politiques. Moldus et sorciers ne seront qu'un critère de plus parmi tous cela »

« Excusez moi, monsieur Potter, mais il s'agit de bien plus que cela » Décréta Emma Heinzel, en s'appuiyant en peu plus en avant sur son siége. « Notre existence, va complétement boulverser la vision du monde qu'ils ont actuellement. Il n'y a aucune garantie qu'une fois notre sercet révélé nous n'engendrons pas le chaos le plus total »

Des râles d'approbation firent écho à travers la salle.

« Vous avez amplement raison. Mais je crois que vous sous estimez les capacités de compréhensions et d'adaptations des moldus en la matiére. Ils ne sont pas si ignorants que vous le pensez. Ils savent que des choses étanges se déroulent autour d'eux. Les gens font semblants de ne rien voir, mais n'ayez aucun doute, ils sont plus clairvoyants qu'ils veulent bien vous le faire croire. Et ce qu'ils voient les rendent confus, parfois effrayés. Les moldus ont peur de divulguer les expériences qu'ils ont pu avoir avec la magie, parce qu'ils savent le peu de crédibilités qu'ils auraient auprés de l'opinion publique. On force ces individus à dissimuler toute trace de notre passage, on créer une sorte de tabou dés qu'il est question de surmaturel. Je pense qu'aujourd'hui, il est malhonnête de jouer avec leurs esprits et d'errer parmi eux, tout en continuant à mentir sur ce que nous sommes vraiment »

« Je suis d'accord avec monsieur Potter » Souffla Anthony Miller, d'une voix douce et apaisante. « Plus nous attendons, plus nous risquons que les moldus découvrent d'eux même notre existence. Je vous rappel que de récentes découvertes technologiques ont permis de déjouer certains de nos enchantements. Nous ne pouvons pas prédire avec exactitude, les conséquences de la magie lorque celle-ci est accidentellement combinée avec la technologie. Et pour une raison qui nous échappe nos sortiléges d'amnésie ne sont pas toujours très fiables. L'esprit est une chose complexe, et même notre magie aussi puissante soit-elle, à ses limites »

Harry jeta un rapide coup d'oeil à l'ambassadeur des Etats unis qui était, de façon tout à fait innatendue, venu le soutenir. C'était un homme grand et slevte, qui devait se situer au milieu de la trentaine. Il portait un costume sur mesure dans les tons gris et noir. Ses cheveux bruns étaient coiffés impécablements, et bien qu'il n'était pas tout prés, le garçon pouvait distinguer la couleur bleu clair de ses yeux. L'Amérique avait par deux fois dans le passé proposé l'abrogation du secret de l'existence des sorciers. Malheureusement, l'Angleterre comme beaucoup d'autres nations, avaient toujours refusée cette idée, la jugeant trop incertaine, trop dangereuse, du moins jusqu'à aujourd'hui…

Le débat se poursuiva pour traiter de sujets tels les droits et les devoirs qu'ils faudraient instaurés au nom des créatures magique. L'éducation et la possibilité pour les moldus d'étudier la vie des sorciers aux travers de cours optionnels. La régulation des objets magique, tels que les balais, les portoloins, les pensines, les miroirs…mais aussi les farces et attrappes, ainsi que certaines potions qui, entre des mains moldus, pourraient s'avérer dangereuses. Enfin, on aborda les moyens à mettre en place pour faciliter la cohabitation des deux populations.

« Pour commencer, si nous décidons de nous révéler au moldus, L'Allemagne autorisera chaque moldus à circuler librement sur nos territoires. Nous ferons tomber tous les enchantements qui camoufles notre présence ainsi que les barriéres d'invisibilitées » Proposa Gabriella Benaouzi.

Une partie de l'assemblée acquieça, tandis qu'une autre voix s'éleva dans les airs.

« Le Japon aimerait également autoriser les moldus à emprunter nos différents réseaux de cheminettes, les transports de bus ainsi que les trains » Souffla un homme d'une quarantaine d'année, et qui portait le nom de Akito Matsayuchi. « Je suis persuadé que le premier ministre moldus, avec qui j'entretiens une parfaite collaboration, sera en accord avec ce concept. Il faut savoir que l'une de préocupations premiére des moldus de notre pays est la réduction de toutes machines et objets polluants. En les laissant utiliser certains de nos moyens de transports, nous pourrions résoudre une partie de ce problème »

Harry écouta attentivement le représentant japonais exposé entiérement son idée, qui à ses yeux, était loin d'être inintérressante. A dire vrai, il n'avait jamais vraiment pensé à tous les boulversements que leurs existances engendreraient si jamais Voldemort parvenait à convaincre plus de la moitié des dirigeants. Les moldus allaient devoirs assimiler une quantité de choses, et sans doute modifier quelques unes de leurs habitudes. Cela n'allait pas plaire à tout le monde, certaines personnes détestent le changement. Néanmoins, si la plupart acceptaient de se prêter au jeu, l'expérience pourrait être des plus bénéfiques.

« Si vous nous accordez votre soutien, j'aimerai vous encourager à mettre en place au sein de chaque école et hopitaux de vos pays respectifs, des potions de soin. Je souhaiterai également qu'on laisse le libre choix aux moldus d'être soigner ou non magiquement »

« Pouvons-nous savoir pourquoi ? » Questionna l'ambassadrice Canadienne.

Un court silence s'installa dans la piéce. Puis, Harry s'adressa à nouveau aux dirigeants à haute et intelligible voix :

« Parce que c'est important d'avoir le choix. Si vous inciter avec conviction une personne à faire quelque chose, c'est le contraire qui se produira. Et alors, vous n'obtiendrez que sa méfiance et son mépris. Laissez les moldus prendre les décisions qui leurs conviennent le mieux. Donnez-leur le temps d'apprendre à nous connaître sans les brusquer. C'est la premiére étape si on veut vivrent côte à côte et en toute harmonie »

Harry n'avait pas mentit. Il pensait avec sincérité que c'était la meilleur maniére de s'y prendre. Il souhaitait de tout cœur qu'il puisse exister un monde ou sorciers et moldus s'épanouissent librement et en toute insousciance. Tout comme il souhaitait être capable d'arrêter Voldemort avant qu'il ne commette une autre folie. Et automatiquement, le jeune homme repensa à ce que lui avait dit le fragement d'âme :

Si tu veux détourner Voldemort de ses objectifs, tu dois éveiller chez lui, un nouveau centre d'intérêt

Qu'est-ce qu'il avait voulu dire par là ? Qu'est-ce qui pourrait bien intéresser Voldemort à part le pouvoir, l'immortalité et les tueries ? Cette soudaine pensée fut interrompue par l'ambassadeur Français qui déclara joyeusement à son encontre :

« J'approuve votre idée, monsieur Potter. La santé et la sécurité sont des points primordiales et j'invite le restant de cette assemblée à en discuter plus amplement »

Personne ne s'opposa à cette demande, et le débat se poursuivit activement sur ce sujet.

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Je pense très fort à vous tous. Donnez-moi vite de vos nouvelles et surtout n'ayez aucune inquiétude à mon sujet.

Bien à vous,

Harry James Potter

« Il n'y a pas de doute, c'est bien l'écriture et la signature d'Harry » Déclara Hermione en relevant les yeux de la lettre qu'elle lisait pour la troisième fois.

Ils étaient à nouveau au 12 Grimmauld place. D'un air septique, Drago tendit la main pour attraper la lettre afin d'avoir un aperçu de son contenu.

« Maintenant, au moins on est sûr qu'il est vivant. Est-ce que Tu Sais Qui aurait pu l'obliger à nous envoyer cette lettre ? »

Hermione secoua la tête.

« Je ne pense pas qu'il prendrait la peine de nous rassurer sur l'état de Harry. Cela lui est bien égal qu'on le pense mort ou vivant. Non, je suis certaine que cette initiative vient de Harry et que ces mots » Fit-elle en désignant le courrier « Sont les siens »

« D'accord, mais tu ne trouves pas cela étrange qu'il est pu nous écrire ? » Questionna Ron.

« Rien n'est jamais gratuit avec le seigneur des ténèbres. Potter à dû donné quelque chose en échange » Décréta Drago en restituant la lettre à ses propriétaires. « Reste à savoir quoi »

Le silence abatis au sein de la pièce. Hermione jeta un regard inquiet en direction de Ron, qui semblait être tout aussi dépité.

« Est-ce que vous avez trouvé quelque chose pour le médaillon ? » Interrogea tout à coup Drago.

« Non, rien qui ne serait être assez puissant pour le remettre en l'état » Répondit Hermione. « Peut-être que ta famille aurait en sa possession… »

« J'ai déjà regardé » Coupa le blond. « Et cela n'à rien donné. Mais j'ai peut être une autre solution »

Le regard plein d'espoir, Hermione invita le jeune homme à continuer sur sa lancée.

« Comme vous le savez, pendant la guerre, le manoir Malefoy était notre quartier général. Le seigneur des ténèbres s'y est installé un moment, et dans l'une des salles, il a aménagé une bibliothèque privée qui est toujours là. Le problème, c'est que cette pièce est gardé par un sort, et que seul un fourchelanque peut l'ouvrir. Et comme Potter est la seule autre personne qui possède cette capacité… »

« Attend, il suffit de dire seulement ouvrir en Fourchelangue pour y entrer ? » Demanda Hermione, en ayant visiblement une idée derrière la tête.

« A ma connaissance, oui »

La jeune fille se tourna brusquement vers son petit ami.

« Ron, tu pourrais le faire. Tu as réussi à ouvrir la chambre des secrets la dernière fois »

« Je ne sais pas, Hermione. C'était un coup de chance, j'ai juste sifflé au hasard et ça c'est ouvert » Décréta-t-il, nerveusement.

« Je sais bien, mais il faut essayer. Cet endroit referme peut-être un sort qui nous permettrait de restaurer le médaillon. On ne peut pas laisser passer cette occasion »

Ron sembla prendre un instant pour réfléchir, avant d'hocher de la tête.

« D'accord. Mais comment on fera si Tu Sais Qui décide lui aussi au même moment de visiter cette salle ? » Fit-il, d'un ton sérieux.

« Rassure-toi, le seigneur des ténèbres n'est pas là. Il est en France pour négocier la révocation de la charte Internationale du secret magique » Expliqua Drago, en s'installant dans un fauteuil non loin de là. « Mais il va surement revenir très bientôt, il vaut mieux ne pas traîner »

Hermione resta interloquer par les paroles du blond.

« Il a vraiment l'intention de révéler aux moldus notre existence ? »

« Pour le moment, il compte en faire la proposition. J'imagine qu'on aura dans très peu de temps la réponse » Souffla le Serpentard, avec désinvolture.

« C'est étrange de penser qu'on pourrait un jour faire usage de la magie en toute circonstance et sans se soucier d'avoir était vu ou non » Décréta Ron, soudain songeur.

« Reste à savoir quelle sera la place des moldus quand les sorciers se révéleront au grand jour » Murmura sombrement Hermione.

Bien que les paroles de la jeune fille furent entendu, sa question resta en suspens. Ce n'était ni le lieu, ni le moment de tergiverser sur un tel sujet. D'autant plus, que l'opinion de certain serait loin de faire l'unanimité.

« Bon, et si on en revenez au médaillon ? » Déclara Ron, après un moment. « Comment va-t-on faire pour aller jusque chez toi sans se faire remarquer ? » Dit-il, en s'adressant directement au jeune Malefoy.

« Vous pourriez vous faire passer pour Crabbe et Goyle avec du Polynectar »

« Tu fréquentes toujours ces deux là ? » Lança le rouquin, d'une voix moqueuse.

« Ce n'est pas par plaisir. Mais tu as sans doute une autre suggestion ? »

Le sourire railleur de Ron s'évapora subitement, tandis qu'il leva les yeux vers Hermione qui lui lança un regard réprobateur.

« Il faut prés d'un mois pour préparer du Polynectar. Voldemort aura tout le loisir de revenir d'ici là » Remarqua la brune.

« Je vais vous en procurer. Au manoir, nous avons ce genre de potion »

« Et pour les cheveux ? » Demanda Hermione.

« Je m'en occupe également » Dit Drago en se relevant. « Demain matin tenez vous prêt. J'apporterai la potion à neuf heures précises. Soyez pas en retard »

Les deux Gryffondors se contentèrent acquiescer silencieusement.

« Bien, je vous laisse. J'ai une petite visite à rendre à ses deux imbéciles de Crabbe et Goyle » Dit-il, en esquissant un sourire mauvais.

Ni Hermione, ni Ron ne souhaitait savoir de quelle manière il comptait récupérer les mèches de cheveux pour que le polynectar fasse son effet.

Parfois, l'ignorance était préférable à la connaissance.

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Harry était appuiyer sur le balcon de la chambre. Le ciel s'était couvert et un vent froid commençait à s'élevait dans les airs.

Voldemort l'avait ramené à l'hotel aussitôt la réunion achevée. Désormais, il fallait attendre le verdict des différents ambassadeurs à travers un vote qui devait avoir lieu dans les deux jours à suivre. Seulement, cette fois ci, Harry ne serait pas convié. Seuls les représentants en chefs de chaque état devaient être présent pour participer à ce dénouement crucial.

Bien entendu, avant son départ Voldemort avait pris soin de bloquer toutes les issues. La seule exception était le balcon sur lequel il avait trouvé refuge et d'où il observait depuis prés d'une heure le temps se dégrader lentement. C'était d'un ennui mortel…Dire qu'il y avait tellement de choses à voir sous ses pieds et qu'il ne pouvait même pas en profiter. C'était tellement frustrant !

Tout à coup, Harry se mit à penser à ses amis. Ces derniers avaient certainement du recevoir sa lettre à présent ?

Qu'avaient-ils bien pu penser ?

Il espérait avoir était suffisamment rassurant dans ses mots et sa formulation pour calmer leurs inquiétudes. Il ne savait pas exactement quelles informations étaient parvenus jusqu'à eux, ni les bruits et les rumeurs qui courraient à son sujet, c'est pourquoi aussi simple soit-elle, cette lettre leur donnerait au moins une indication plus précises de la situation et de son état.

Evidemment, le jeune homme aurait préféré s'expliquer de vive voix. Malheureusement, il n'en avait pas eu l'opportunité. Peut-être que dans un futur proche, Voldemort consentirait à le laissait s'entretenir avec ses amis ? Harry était très septique à ce sujet, il devait l'admettre. Mais la seule pensée qu'il ne pourrait plus jamais les revoir était si douloureuse qu'il préférait croire en un mince espoir plutôt qu'en rien du tout.

Étrangement, ses années passées au collège de Poudlard en compagnie de ses deux meilleurs amies lui paraissait lointaines. Et dire qu'il ne terminerait jamais sa scolarité. Pensa-t-il, l'air morose. Comme il aurait souhaité pouvoir reprendre le train, participer au somptueux banquet organisé après la répartition des élèves et rejoindre la tour de Gryffondors ou il s'était toujours sentit comme chez lui. Poudlard représentait ce qu'il avait connu de mieux dans la vie. Il avait rencontré des gens formidables, découvert des choses dont-il ne soupçonnait même pas l'existence, partagé des moments inoubliables avec des personnes devenues chers à son cœur.

Bien sûr, Il avait également connu des moments pénibles. Pourtant, Harry songea qu'il n'hésiterait pas à recommencer si ce choix lui était donné. Et même si cela signifiait revivre les cours de Rogue, les sanctions, faire face aux détraqueurs, affronter les sarcasmes de Malfoy années après années, survivre aux attaques de Voldemort et de ses mangemorts…Il n'hésiterait pas. C'était souvent dans les instants difficiles qu'il s'était rendu à quel point ses amis comptaient pour lui. Ses épreuves lui avait aussi permis d'en apprendre plus sur lui-même et son potentiel magique qu'il avait toujours plus au moins sous estimé.

Dés le debut, les gens attendait de lui qu'il accomplisse des prouesses, tous leurs espoirs reposait sur ses épaules, il était le SEUL à pouvoir défaire le seigneur des ténèbres. Malheureusement, c'était sans compter sur cette fameuse nuit, ou tout avait commencé. La mort de ses parents, la destruction des pouvoirs de Lord Voldemort, la cicatrice sur son front, et…ce petit fragement d'âme qui n'avait cessé d'exister et de vivre au fond de lui. Cette minime parcelle de l'âme de Lord Voldemort qui faisait qu'aujourd'hui l'homme n'en voulait plus à sa vie, mais au contraire, ferait tout pour la préserver. Parfois, il était étonnant de constater qu'à peu de choses prés, cet événement avait fait toute la différence.

D'abord une, puis deux gouttes virent éclabousser la main d'Harry. Le garçon releva la tête, observant un gros nuage gris fonçé flotter au dessus de lui. De là, une avalanche de gouttelettes tomba sur la ville et ses environs.

Harry se hâta de rentrer. Il eut un violent sursaut en s'apercevant qu'une personne était présente. Il s'agissait de la jeune femme qui les avait accueillit à leur arrivé. Cette derniére lui adressa un magnifique sourire tandis qu'elle s'empressa de décréter

« Monsieur, Potter. Voici votre dîner » Dit-elle en faisant un geste en direction de la table qui était à présent recouvert d'une nappe d'un rouge saillant sur laquelle était disposée une sublime vaisselle teintée de blanc et d'argents et d'où une délicieuse odeur se dégageait.

« Euh, il doit y avoir une erreur. Je n'ai rien commandé » Souffla-t-il rapidement, bien qu'il n'aurait pas dit non à un bon repas.

En effet, il était pratiquement 20H30 et son estomac commençait fortement à gronder.

« Se sera tout, vous pouvez disposer » Siffla une voix à l'autre bout de la pièce.

La jeune femme s'inclina légèrement avant de regagner la sortie. Sans un mot, Harry se tourna alors vers Voldemort qui avança gracieusement jusqu'à lui. Depuis combien de temps était-il revenu ? Se demanda le jeune homme qui ne s'était pas un instant douté de sa présence.

Voldemort leva une cloche en argent qui dissimuler une assiette composé d'une viande à la fois doré et grillé, suivit d'un assortiment de légumes confits, et d'une purée de pommes de terre.

« Tu devrais manger pendant que c'est encore chaud » Lui conseilla le Lord.

Silencieusement, Harry s'approcha de la table et tira la chaise pour prendre place. Il examina alors le contenu de son assiette qui lui donnait l'eau à la bouche.

« Qu'est-ce que c'est comme viande ? »Questionna-t-il, tout à coup.

« Une spécialité Française. Du magret de canard » Expliqua le seigneur des ténèbres.

Du magret de canard. Harry n'en avait jamais mangé. Mais il avait déjà entendu dire que c'était très bon.

« Tu veux du vin ? »

Le jeune homme observa longuement la bouteille que tenait Voldemort de la main droite. Il se sentit quelque peu déstabiliser par la question et surtout par la situation. C'est pourquoi, il mit un instant avant de répondre :

« Euh…eh bien, je ne sais pas. Je n'en ai jamais bu »

« Dans ce cas… » Fit le seigneur des ténèbres en versant un liquide de couleur pourpre dans le verre du garçon. « Je te laisse le soin de découvrir »

Puis, à son tour, Voldemort prit place dans un siège en face du garçon et souleva la cloche qui couvrait son propre repas. De son côté, Harry coupa un morceau du magret de canard pour le porter à sa bouche.

Tout simplement exquis. Pensa-t-il.

La viande fondait littéralement sous son palais tandis qu'une saveur à la fois sucrée et salée se mélangeait à la perfection lui donnant envie de reprendre une bouchée. Ce qu'il fit d'ailleurs sans plus tarder. Il goûta ensuite aux légumes, ainsi qu'à la purée qui se mariait parfaitement avec l'ensemble du plat. Harry avait souvent entendu dire que les Français excellaient en matière de gastronomie. Aujourd'hui, il était plus qu'heureux de constater que cette réputation était loin d'être surfaite.

Enfin, il tendit légèrement le bras pour attraper son verre de vin. Là encore, Harry constata que c'était une première fois. Il huma d'abord l'odeur qui s'en dégageait, avant de porter la boisson à ses lèvres. Bien qu'il était loin d'être un expert, le jeune homme pouvait discerner des arômes de cerise et d'épices douces. Il jeta un coup d'œil en direction de Voldemort qui prenait lui-même une gorgée. Harry avait envie de le questionner au sujet de la réunion avec les dirigeants, mais il ne savait pas comment aborder le sujet.

Et si Voldemort lui disait que les voix requises étaient toujours insuffisantes pour mener à bien le projet ? Romprait-il sa promesse de le laisser mener une correspondance avec ses amis ? Lui ferait-il payer ?

« Quelque chose qui te tracasse ? » Demanda le seigneur des ténèbres d'une voix posée.

« Non… » Commença Harry en posant son verre sur la table. Mais aussitôt, il se ravisa. « En fait…si. Je voudrais savoir...»

« Si plus de la moitié de chefs d'états vont nous accorder leurs soutiens ? » Coupa-t-il.

Harry fronça les sourcils.

« Vous avez encore fouillé dans mon esprit ? » Rugit-il.

A cela, Voldemort esquissa un sourire amusé.

« Je n'ai pas besoin de m'immiscer dans ta tête pour savoir que tu t'interroges. Je peux très bien le lire sur ton visage »

Cette réponse rassura quelque peu le jeune homme. L'idée que le seigneur des ténèbres pouvait à loisir écouter ses pensées, le dérangeait profondément.

« Je dois admettre que la tournure des négociations étaient un peu différente de celle que j'avais imaginé. » Fit le Lord, en croisant le regard vert émeraude du garçon. « Mais il semblerait que ta préoccupation des moldus ait fait son petit effet sur le conseil »

« C'est sans doute, parce que je me soucis réellement de leur sort » Répondit immédiatement Harry.

« Oui, d'ailleurs j'ai remarqué avec quelle détermination tu t'es employé à les défendre » Siffla-t-il, d'un ton moins conciliant.

Harry savait qu'il faisait allusion aux paroles qu'il avait échangé avec l'ambassadeur Allemand.

« Le discours de cet homme était hypocrypte » Se contenta-t-il de répliquer.

« Et donc tu t'es dis qu'il était de ton devoir de le rectifier ? »

Le garçon ne répondit pas. C'est vrai qu'il aurait pu simplement écouter sans émettre la moindre objection, mais cela ne lui ressemblait pas. Il avait besoin de s'exprimer, de rétablir la vérité lorsque celle-ci était altérée.

« Alors quoi ? Vous allez me punir ? » Lança Harry, en piquant dans un autre bout de viande.

« Je le pourrais. Mais à dire vrai je n'en ai pas la moindre envie » Souffla le Lord, en se délectant d'une autre gorgée de vin. « Pour je ne sais quelle obscure raison, ton dévouement et ta foi envers les moldus à conduit certains récalcitrants à repenser leur point de vue. On dirait que je ne suis pas le seul à avoir un don pour convaincre les autres »

Même si cela sonnait comme un compliment sortant de la bouche de l'homme, Harry ne se sentit pas le moins du monde flatter.

Le silence s'installa dans la pièce. C'est dans cette atmosphère que les deux sorciers achevèrent leur repas. Tandis que Voldemort se retira derrière un large bureau, étudiant méthodiquement un à un les différents parchemins qu'il avait apporté, Harry plongea activement dans la lecture d'un ouvrage intitulé « Affrontement mythique de la coupe du monde de Quidditch »

D'après ce qu'il avait pu comprendre, il s'agissait là d'une édition limitée. Leina, qui n'était autre que l'elfe qui s'occupait d'Harry depuis son arriver sur l'île, lui avait déniché cette petite merveille la veille de son départ pour la France. En effet, l'elfe avait très bien compris ce que ce sport représentait pour le jeune homme, et avec l'accord de son maître pour qui cette activité n'inspirait que de l'indifférence, elle avait pu lui apporter ce livre qu'il ne lâcha pas de toute la soirée. Cette lecture le passionna tellement, qu'il ne rendit pas compte du temps qui passa…

« Potter, il est temps d'aller dormir ! »

La voix froide résonna jusqu'aux oreilles d'Harry qui prit pourtant soin de l'ignorer. Il n'avait pas sommeil et il n'avait pas envie qu'on lui somme d'aller se coucher. Non mais franchement, il n'avait plus dix ans ! Pensa-t-il, avec fureur. Harry haïssait ces moments ou Voldemort le traitait ou lui parlait comme un enfant. C'était franchement insultant !

Alors qu'il s'apprêta à tourner une nouvelle page, le livre lui fut arracher violemment des mains, pour atterrir dans ceux de Voldemort. Ce dernier plissa les yeux sur la couverture de l'ouvrage et afficha une expression méprisante. Il se dirigea alors vers la cheminé pour y jeter d'un geste rude, le livre qui s'écrasa parmi les cendres.

« Mais qu'est ce que vous faites ? » S'écria Harry en s'approchant, d'un air affolé.

« J'ai horreur de me repérer. Mais puisqu'une image vaut mieux qu'un long discours… »

Sur ses paroles, le seigneur des ténèbres pointa sa baguette en direction du foyer. Sachant pertinemment ce qui allait suivre, Harry se positionna de façon à lui faire obstacle.

« Na faites pas ça ! C'est bon, je vais dormir ! » Fit le jeune homme en récupérant avec précaution son livre pour s'éloigner rapidement vers la salle de bain afin de s'y changer.

Il ne fallu que quelques minutes pour mettre à l'abri son bien et revenir vêtu d'un pyjama en satin noir. Harry n'avait jamais été familier avec cette matière, mais depuis qu'il habitait sur l'île, c'était le seul et unique vêtement qu'il portait pour la nuit. Et bien qu'il ne voulait pas l'admettre, c'était à la fois, très agréable et confortable !

La pièce baignait à présent dans une semi obscurité. Seul une faible lueur lumineuse provenant du plafond ou se situait le lit, permettait à Harry de se repérer. Intrigué, il avança doucement jusqu'à ce ses yeux puissent observer distinctement un ciel étoilé. Non c'était plus que ça, on aurait dit une traversé de l'univers. Il y avait des images de planètes qu'Harry n'avait jamais vu auparavant, des constellations, une supernova, la voie lactée…

C'est magnifique. Songea Harry qui était complètement sous le charme de ce qu'il voyait. Cela lui rappela la grande salle ou s'étendait la gigantesque voûte enchanté qui reproduisait à la perfection le temps qu'il faisait à l'extérieur.

Harry s'installa dans le lit. Les draps étaient frais mais doux. Au bout d'une minutes ou deux, Voldemort s'approcha, ses yeux se posèrent sur le plafond magique, puis sur le jeune homme.

« Si cela te dérange, je peux le faire disparaître » Souffla-t-il.

« Je préféré que vous le laissiez. J'aime beaucoup observer l'espace »

« Comme tu voudras »

Le seigneur des ténèbres vînt à son tour s'allonger, tandis qu'Harry continua sa contemplation. Il s'écoula un moment sans que personne ne parle.

« On se sent vraiment petit quand on regarde tous ça, non ? Finalement que l'on soit moldus, sorciers, ou n'importe quel être vivants, sous cet angle nous sommes tous pareils et nous pourrions tous être si facilement balayé »

Voldemort ne dit rien. Il se contenta d'écouter le jeune homme qui poursuivit :

« C'est drôle, on peut faire un tas de chose grâce la magie ou la technologie, pourtant on est incapable de savoir si on est seul dans l'univers. J'espère bien qu'on ne l'ai pas. Se serait tellement triste… »

C'était sans doute la conversation la plus étrange que le mage noir avait eut à entendre depuis des années. En même temps, qui d'autre que Harry Potter pourrait lui dire de tels idioties ? Malgré lui, cette pensée le fit intérieurement sourire.

Le calme sembla de nouveau s'installer, mais cette fois ci ce fut Voldemort qui le brisa.

« Dis-moi quelque chose en Fouchelangue »

Harry se tourna brusquement vers le sorcier, visiblement surpris par cette demande plus qu'inhabituel.

« Je voudrais savoir ce que cela fait de l'entendre de quelqu'un d'autre » Souffla-t-il, d'une voix douce.

« D'accord, mais que voulez vous que je dise ? » Demanda Harry.

« La première pensée qui te passe par la tête »

Mais le jeune homme ne voulait pas dire n'importe quoi, aussi il prit un instant pour réfléchir. Lorsqu'il eut terminé de rassembler ses idées, il se concentra pour que les sons ne forment non pas des paroles, mais des sifflements.

« La première fois que j'ai parlé Fouchelangue, c'était juste avant d'entrer à Poudlard. Je suis allé au Zoo avec les Dusrleys, c'est là que j'ai fait la connaissance avec un Boa Contrictor. Il était élevé en captivité et s'ennuyer ferme dans son vivarium. Quand j'ai vu que mon cousin Dudley tambouriné fortement contre la vitre pour le faire bouger, ça m'a énervé et tout à coup, la vitre à disparu. Le boa en à profité pour se glisser à l'extérieur et m'à remercier en me disant qu'il partait pour le Brésil. Je me demande d'ailleurs ce qu'il est devenu… »

« Je serais fort étonné qu'il est parvenu à quitter le pays. Les animaux élevés en captivité n'ont pas l'habitude de chasser pour se nourrir, ils ne connaissent pas non plus les dangers du monde extérieur. Ce qui fait d'eux des proies faciles » Expliqua Voldemort. « Mais je persuadé que ce Boa le savait et qu'il préférait risquer sa vie plutôt que de rester prisonnier des humains »

Harry espérait de tout cœur qu'il avait raison, et qu'il n'avait pas conduit le reptile vers une mort certaine.

« Racontez-moi, comment vous avez découvert que vous étiez un fouchelangue » Demanda le garçon, avec curiosité.

L'espace d'un instant, Voldemort ne dit rien et Harry pensa qu'il ne lui répondrait pas. Et puis, le mage noir siffla dans sa direction.

« Un garçon de l'orphelinat avait ramené un serpent en classe pour faire peur à une des enseignantes. Quand elle l'a découvert, elle s'est aussitôt enfuit et le reptile s'est faufilé sur le sol. Il s'agissait d'une espèce de serpent type corail. Ils sont très rapides, et peuvent faire glisser leur corps dans de minuscules recoins. Le personnel et les professeurs ont passé la journée à le chercher, mais ils ne l'on jamais trouvé. C'est lorsque je suis allé dans la salle de bain que je l'ai entendu. Je ne sais pas si c'était à cause de l'humidité ou des vapeurs de l'eau chaude, mais il était là et chose incroyable, je pouvais le comprendre et lui parlait en retour. C'est aussi là que j'ai compris, que j'étais spécial. Qu'il y avait quelque chose en moi qui me rendais différent des autres. Cette capacité me permettait de terrifier les autres enfants et de les garder à distance »

Tout à coup, Harry se souvînt de quel manière on l'avait regardé à Poudlard à la découverte de sa capacité à parler le langage des serpents. Des regards de peur et dégoût. Le Fouchelangue était associé à la magie noire et c'est pourquoi il suscitait de tels sentiments. Sentiments qu'Harry ne partageait pourtant pas.

« Nous avons la chance de pouvoir communiquer avec les serpents. C'est un don incroyable et je ne vois pas ce qu'il y a de mal à l'utiliser. C'est une langue mystérieuse et profonde. Pour moi, les sons qui en ressortent sont attrayants et non effrayants »

Voldemort était quelque peu surpris par les mots du jeune homme. Il avait toujours pensé que le Fourchelangue n'inspirerait que mépris et aversion de la part du Garçon qui à Survécu. Et pour cause, ils étaient les deux seuls sorciers, à sa connaissance, qui avait cette faculté. Il est donc normal que dans un premier temps, il ait imaginé que cette ressemblance, inciterait le garçon à renier cette capacité. Mais il semblerait que, comme à son habitude, Harry avait laissé les préjugés de côté, pour se fier uniquement à lui-même.

« Eh bien, en ce qui me concerne, je trouve t'a façon de siffler tout à fait plaisante à mes oreilles » Prononça le seigneur des ténèbres. « Mais à présent, il faut dormir »

Le jeune homme ne savait pas quoi penser de cette soudaine révélation. Aussi, décida-t-il de feindre l'indifférence pour rebondir sur la dernière phrase du Lord.

« Alors, bonne nuit, Voldemort »

« Bonne nuit, Harry »

Le garçon ferma lentement les yeux. Oubliant un temps ses inquiétudes pour ses amis, le sort des moldus, l'avenir du monde sorciers, et même le fait que Lord Voldemort dormait à moins d'un mètre de lui.

Il sombra rapidement dans un profond sommeil, peuplé d'étoiles et de lumières célestes.