Je remercie toutes les personnes qui s'intéressent à cette histoire et qui prennent le temps de me laisser un commentaire. C'est vrai qu'on écrit avant tout pour nous, mais c'est si merveilleux de pouvoirs partager ses inspirations et connaître vos opinions.
Alors du fond du cœur, un grand merci !
« Je sais sous quel nom on te connaît. Mais à mes yeux, tu resteras toujours Tom Jedusor. C'est l'une de ces habitudes agaçantes des anciens professeurs, ils n'oublient jamais tout à fait les années de jeunesse de leurs élèves » Albus Dumbledire, extrait du livre d'Harry Potter et le prince de sang mélé.
Chapitre 16 :
« Cela doit-être tellement étrange de posséder une partie de l'âme d'une autre personne… » Fit Drago en s'installant sur un fauteuil, sous l'œil avisé de Ron et Hermione
« Ce n'est pas comme si Harry l'avait voulu » Remarqua Ron, d'un ton tranchant.
« Je le sais bien, merci ! » Lança le jeune Malefoy d'une voix similaire. « Vous dites que Potter à découvert ce lien en explorant les souvenirs de mon parrain et Dumbledore ? Mais qu'en est-il du seigneur des ténèbres ? »
Hermione vînt, à son tour, s'asseoir sur un fauteuil situé à la droite de Malefoy.
« On pense que son esprit c'est connecté à l'instant où Harry était en train de regarder dans la pensine » Répondit-elle, calmement. « Je suis persuadé qu'il n'a jamais soupçonné quoique se soit avant la bataille de Poudlard puisque auparavant ses actions n'avaient qu'un seul but. Engendrer plus de pouvoir et tuer le garçon qui a Survécu »
« Je suppose qu'une fois un fragment d'âme placé dans un réceptacle, il est impossible de le déloger ? » Questionna alors Drago.
Un court silence s'installa dans la pièce. Hermione plissa les yeux sur le sol.
« J'ai rencontré un homme en Bulgarie, qui prétend que cela est possible. Cependant, j'ai du mal à croire que le seigneur des ténèbres puisse ignorer la marche à suivre, ou qu'il n'ait pas fait de tentative jusqu'à présent. A moins, évidement, qu'il est juger le risque trop élever puisque à la différence des autres Horcruxes, Harry possède une âme et conscience »
« C'est possible. Seulement, cela signifie également que ce qu'on est en train d'accomplir ne servira pas à grand-chose sur le long terme » Souffla le jeune Malefoy.
« Comment ça ? » Fit Ron.
« Réfléchie ! Priver le seigneur des ténèbres de ses pouvoirs l'empêchera de nuire un certain temps mais que se passera-t-il lorsqu'il aura atteint un âge avancé ou que pour une raison que j'ignore sa vie s'avérera être écourtée ? Il renaîtra à travers ses Horcruxes et on sait tous ce qu'il adviendra ensuite »
Ron ne savait manifestement pas quoi répliquer, aussi Hermione le fit à sa place.
« Qui te dis que c'est de cette façon que cela se passera ? On ne sait pas si en privant le seigneur des ténèbres de sa magie les Horcruxes existerons toujours »
« Oui, mais s'ils subsistent qu'est-ce que tu feras ? Partir à la recherche de Nagini pour l'achever ? Il restera alors Potter. Quoique, je suppose qu'il acceptera volontiers de se sacrifier pour la cause. Après tout, c'était l'idée de Dumbledore pas vrai ? »
« La ferme, Malefoy » Claqua Ron.
« Qu'est-ce que tu crois Weasley ? Potter à un fragment d'âme en lui qui assure la survie du seigneur des ténèbres. Dumbledore ne pouvait pas simplement l'ignorer. Il a donc prit une décision même si cette dernière allait paraître cruelle et indigne de lui. Il a choisit de sacrifier Potter. Défendez-le autant que voulez, je n'invente rien ! »
Hermione et Ron échangèrent un bref regard avant de reporter de nouveau leur attention sur le jeune Malefoy.
« Le professeur Dumbledore n'était peut-être parfait, mais il n'aurait jamais méprisé la vie de quelqu'un de cette manière » Dit-elle, d'un ton à la fois ferme et persuasif. « Je reconnais qu'il n'a peut-être pas était entièrement honnête avec Harry sur les informations qu'il détenait, mais ce dont je suis certaine c'est que ce n'était pas pour l'utiliser à son insu comme une arme. Harry avait besoin de découvrir certaines choses par lui-même et quand le moment est venu, c'est lui et lui seul qui à choisi d'aller à la rencontre de Voldemort »
Malefoy sembla se figer quand la jeune fille prononça le nom du mage noir. Il savait que quelques membres de l'ordre du Phoenix l'utilisaient sans crainte, mais à ses oreilles, ce nom était toujours tabou.
« Bien entendu, je suis conscience que cette résolution repose sur le fait qu'Harry se soucie trop des gens qui l'entoure pour ne pas faire tous ce qui est en son pouvoir pour les sauver, même si cela signifie affronter la mort. C'est pourquoi nous aussi on doit lui venir en aide. Je ne sais pas ce qu'il adviendra des Horcruxes si nous allons jusqu'au bout du rituel. En revanche, je ne peux pas rester les bras croisé en sachant mon meilleur ami entre les mains de cet homme ignoble »
Le visage de Drago avait soudain pâlit tandis qu'une lueur terrifiante s'installa dans son regard.
« Que se passe-t-il ? » Demanda Hermione en remarquant son brusque changement d'expression.
« La marque me brûle. Il m'appel »
Connaissant parfaitement qui se cachait derrière se « Il », Hermione ne prit pas le peine de poser la question.
« Je ne peux pas le faire attendre. Je dois partir maintenant »
Sans ajouter un mot, Drago quitta le 12 square Grimmauld pour transplaner au sein du grande pièce, dont Voldemort se servait pour établir des réunions. Les protections au niveau de cette salle avaient été volontairement suspendues pour laisser pénétrer quelqu'un.
« Approche, Drago » Résonna une voix dans le dos du jeune Malefoy.
Le jeune Malefoy se tourna pour apercevoir au bout de la pièce la haute et sombre silhouette du seigneur des ténèbres qui faisait face à une gigantesque fenêtre. Il fit quelques pas afin de le rejoindre, avant de s'agenouiller sur le sol et de baisser la tête en signe de respect.
« Tu peux te relever »
Le jeune homme obtempéra mais conserva le regard braqué en direction du dallage noir.
« J'ai été très occupé ces derniers temps, et je le serais d'autant plus ces prochains jours, c'est pourquoi je veux savoir si tu es parvenu à te rapprocher des amis de Potter ? »
Drago n'était pas surpris par cette question. Dés l'instant ou le seigneur des ténèbres avait requis sa présence, il était conscient que c'était pour faire le point sur la mission que l'homme lui avait confié. Comme le lui avait appris son parrain, le jeune Malefoy ferma son esprit, évita tout contact visuel et conserva le plus grand calme.
« Ils sont encore méfiants. Mais j'ai réussi à les convaincre de partager certaines informations avec moi, maître »
« Bien, c'est un début. Je t'écoute. Qu'as-tu appris ? »
« Comme vous pouvez vous en douter, ils cherchent avant tout un moyen de retrouver Potter. Cependant et malgré tous leur efforts, j'ai le plaisir de vous dire qu'ils n'ont aucune piste à ce jour »
« Cela n'a rien d'étonnant. Les seules personnes à connaître son emplacement sont Potter et moi-même. Jamais ils ne le retrouveront »
Cette dernière phrase était ferme et implacable. Sachant ce que le garçon représentait à présent pour le seigneur des ténèbres, Drago pouvait aisément comprendre pourquoi il était si important de garder son emplacement secret.
« Dis-moi, t'ont-ils interroger sur la raison pour laquelle je retiens le garçon ?
« Non, maître. Ils pensent déjà savoir pourquoi vous vous êtes raviser à le tuer »
« Vraiment ? »
Drago savait que s'il voulait se donner du crédit auprès du seigneur des ténèbres, il devait partager certaines confidences que les deux Gryffondor avaient accepté de lui faire part.
« Ils prétendent que vous avez eu recours à une forme de magie très noire qui vous a permis de diviser votre âme en plusieurs morceaux et qui, de ce fait, vous rend immortel. Au cours de leur voyages, ils seraient parvenus à détruire la plupart de ce qu'ils appels des Horcruxes. Selon eux, il n'en serait alors resté qu'un seul, mais ils ont appris l'existence d'un autre fragment d'âme. Celui que posséderait Harry Potter »
Durant un moment Voldemort resta silencieux. Drago ne savait pas comment interpréter ce mutisme, toutefois il tenta de garder son calme.
« Est-ce qu'ils t'ont dis quelle forme revêt ce qu'ils pensaient être le dernier Horcruxe ? »
« Ils soupçonnent votre serpent, maître »
Cette réponse ne parue pas surprendre le seigneur des ténèbres qui devait déjà se douter des informations que détenaient les deux Gryffondor à ce sujet.
« Comment pense-t-ils parvenir à me détruire s'il existe en Potter un fragment de mon âme ? »
« La Sang de bourbe essaye de récolter des informations pour extraire la partie de l'âme sans que cela n'affecte Potter. Seulement, ce qu'elle a appris pour le moment l'amène à penser que ce processus ne pourrait se faire sans votre intervention, mon seigneur. En dernier recours, Potter serait alors obligé de se sacrifier s'il pense que c'est l'unique chose qui lui reste à faire et je sais qu'il le ferait »
Voldemort ne fit aucun commentaire à ce sujet.
« Maître, si la sang de bourbe à raison et qu'il existe une façon pour vous de reprendre votre parcelle d'âme, pourquoi ne pas la placer ailleurs ? Vous pourriez vous débarrasser du garçon et le reste de vos Horcruxes seraient à l'abri »
« Crois-tu que je n'aurais pas déjà envisagé de le faire si c'était mon objectif ? Ou penses-tu que j'aurais attendu que tu me soumettes cette brillante idée ? »
« Mon seigneur, je n'ai pas voulu insinuer… »
« Silence ! Un fragment de mon âme demeure en Potter parce que telle est ma volonté ! Et si quelqu'un veut l'en défaire se sera au péril de sa vie. Je compte sur toi pour passer le message à ses chers amis, s'ils veulent me tuer, ils devront enterrer en même temps leur héro »
Drago ne répondit pas. Il n'avait pas envie d'attiser davantage la colère du Lord pour une histoire aussi puéril.
« Je veux que tu continues à demeurer auprès des amis de Potter et que tu cultives leur confiance. Informes moi si leurs agissements deviennent un danger pour nous. J'agirai en conséquence »
« Bien, maître »
« Tu peux disposer »
Le jeune homme ne se fit pas prier et quitta rapidement les lieux. Une fois loin du ministère, il eut l'impression de pouvoir recommencer à respirer.
Après tout, il n'était pas aisé de pouvoir jouer à double jeu avec le seigneur des ténèbres. Drago espérait seulement qu'il faisait le bon choix.
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Quand Harry se réveilla, il plaça le revers de sa main devant ses paupières, le temps de s'habituer à cette lumière aveuglante qui baignait sa chambre. La chaleur qui y régnait lui sembla plus importante que d'habitude. Heureusement, un vent luger venait toujours rafraîchir l'atmosphère, afin qu'elle ne soit pas trop étouffante.
D'un geste, il attrapa ses lunettes, positionnées sur la table de chevet pour les mettre sur son nez avant de quitter le confort et la douceur de son lit.
Il se rendit directement dans la salle de bain, jeta ses vêtements sur le sol pour profiter du plaisir d'une bonne douche. Au bout de plusieurs minutes, il s'empara d'un flacon, couleur bleu turquoise pour l'appliquer sur ses cheveux. Une odeur à la fois fruité et florale embauma tout l'espace. Une fois ses cheveux rincés, il utilisa un savon qui, au contact de sa peau se mit à lui procurer une sensation intense de fraîcheur, lui faisant hérisser chaque poils du corps.
En sortant du cabiné, il attrapa une serviette pour se sécher, il remarqua au passage que le savon lui avait laissé la texture d'une peau délicate au toucher.
Il noua la serviette sur ses reins et se déplaça jusqu'au lavabo ou il regarda machinalement dans le miroir situé juste en face. Il remarqua alors que sa barbe commençait à prendre de plus en plus d'ampleur. Il porta sa main droite jusqu'à sa mâchoire pour constater qu'effectivement, elle était devenue accrocheuse. Aussi, prit-il la décision de la raser.
Non loin, un rasoir ainsi qu'un pot constituait d'une crème qui, une fois étalé sur la peau se transformait en une mousse généreuse, se trouvait à sa disposition. Harry l'utilisa, et fit de petit cercle pour l'étalait sur la zone adéquat. Il s'empara ensuite de l'instrument et consciencieusement, retira chaque centimètre de poils implantés sur sa mâchoire.
Lorsqu'il eut fini sa besogne, il se passa un peu d'eau sur le visage avant de nettoyer le rasoir pour le remettre à sa place. Il jeta un nouveau coup d'œil dans le miroir, puis satisfait du résultat, il entreprit de se diriger vers le dressing.
En ouvrant l'armoire, Harry constata qu'une tunique en lin blanc avait été déposée sur un des cintres. C'était la première fois qu'il avait le droit à des vêtements dont la couleur n'était pas noir, gris ou vert. Sans hésitation, il s'en empara et après avoir enfilé un caleçon, il s'en vêtit. Après quoi, il regagna le rez de chaussez, et plus précisément la salle à manger.
Sans surprise, la table était déjà dressée et remplit de choses délicieuses. Pourtant, Harry se contenta d'un pancake aux myrtilles, et d'un scone accompagné d'un verre de jus de fruits fraîchement pressé. C'est alors qu'il la vit.
Une superbe chouette déboula dans la pièce, tenant au creux de ses pattes un exemplaire de la gazette du sorcier qu'elle déposa sur la table, à quelque centimètre de son assiette.
« Mais d'où sors-tu, toi ? » Demanda Harry, en approchant sa main vers l'animal, avec précaution.
Quand il fut assuré que ce dernier ne tenterait rien pour le mordre, il caressa affectueusement son plumage, sous l'appréciation de la petite créature. Il prit alors le temps de l'observer attentivement.
La chouette possédait un masque facial blanc en forme de cœur. Son plumage arborait plusieurs teintes, allant du gris cendré, au roux jaune, le tout couvert de tâches blanches ourlaient de noir. Ses yeux semblait reflétait une nuit sombre, sans étoile et sans nuage. Harry demeura un instant à la contempler. Il repensa malgré lui, à sa fidèle et douce Edwige qui avait donné sa vie dans le but de préserver la sienne.
Elle lui manquait. Harry se rappelait comme si c'était hier le jour ou il s'était rendu pour la première fois avec Hagrid au chemin de traverse. C'est là, que le géant lui avait offert l'animal en guise de cadeau d'anniversaire, et ce fut aussi à partir de ce moment, qu'une grande amitié entre eux avait naquis. Hedwige avait grandi avec lui, elle avait partagé ses moments de joie, de peine, de doute, de colère…et quand il lui parlait, le jeune homme était certain que chacune de ses paroles étaient comprises. Son regard et ses actions en témoignaient.
A nouveau, il reporta son regard sur l'animal quand une idée germa dans son esprit.
Il allongea son bras vers le milieu de la table pour attraper du pain qui avait été grillé à son encontre. Il en cassa en morceau avant de le présenter à la chouette qu'il l'accepta immédiatement. Harry fit un petit sourire s'en même s'en rendre compte. Elle reprit finalement son envol, sortant par la fenêtre ou elle était entrée, pour aller se poser sur un arbre qui procurait de l'ombre à la maison.
Harry reporta à présent son attention sur le journal que l'animal était venu lui apporter.
Il constata rapidement qu'il n'y avait pas de grande nouvelles, excepté qu'on y faisait mention de l'école construite par le ministère, pour ne pas citer le seigneur des ténèbres en personne. D'après les informations qu'il pouvait lire, les travaux devrait être achevé d'ici deux semaines. L'école ouvrirait donc ses portes pour la rentrée en septembre, ou elle accueillerait principalement, les enfants nés de parents moldus, ainsi que les cracmols tandis que Poudlard n'accepterait plus que les sangs purs et les sangs mêlés qui s'en montreraient dignes.
Le cœur d'Harry se serra à cette pensée. L'école qu'il avait connu n'était à présent plus qu'un souvenir. S'il était encore en vie, Dumbledore aurait été accablé d'apprendre que toutes les valeurs et les principes qu'il avait défendu pour garder intact l'âme de Poudlard, finirait par s'effondrer au profit des idéaux de Lord Voldemort.
Harry replia la gazette du sorcier, tout en se forçant à ne pas repenser à son ancien directeur, Poudlard, ou toutes ces choses qui insufflaient en lui un sentiment de nostalgie.
« Bonjour monsieur, Potter »
La petite voix de l'elfe le ramena à la réalité. Il tourna son regard vers elle, en lui offrant un petit sourire.
« Bonjour, Leina »
« Est-ce qu'il y a autre chose que vous désirez pour votre petit déjeuné ? Je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer que vous n'aviez pas beaucoup mangé »
« Non merci. Ce que j'ai avalé m'a suffit amplement. Si j'ai faim, je me nourrirai, il ne faut pas s'inquiéter à ce sujet » Fit Harry, d'un ton rassurant. « Est-ce que tu sais d'où vient la chouette qui est entrée ici tout à l'heure ? Je n'en ai jamais aperçu sur cette île, c'est très étrange…»
« Je regrette, monsieur Potter. Leina ne sais rien du tout »
Harry avait du mal à savoir si elle disait la vérité ou si elle lui mentait. Son expression n'avait pas changé d'un iota.
« Ce n'est pas grave. Je vais aller voler un peu »
Il se leva de sa chaise, et commença à marcher en direction de la sortie, avant de s'arrêter brusquement, pris d'une soudaine pensée. En effet, il lui vînt à l'esprit qu'il n'avait jamais pratiqué un autre sport que le quidditch. Oh, bien sûr, il s'était adonné aux échecs avec Ron durant sa scolarité, mais Harry faisait plutôt référence à une activité physique que mentale.
« Dis-moi, Leina. Est-ce que le seigneur des ténèbres à poser des restrictions sur les activités sportives que je pouvais mener ? »
En dépit de sa fierté, Harry était obligé de poser la question. Leina obtempérait sous les ordres de Voldemort, et malheureusement Harry ne pouvait rien faire sans le consentement de ce dernier.
« Dites moi précisément, à quelle genre d'activité vous faites référence, et je pourrais mieux vous répondre monsieur »
« Eh bien, je ne sais pas… »
Il se mit alors à réfléchir à toute vitesse aux possibilités qui pourraient s'offrir à lui.
La nage ? Il avait déjà tout le loisir de se baigner ici, même si parfois les eaux étaient un peu trop tumultueuses. De la pêche ? Harry ne se sentait pas le moins du monde stimuler par une telle activité. La pensée d'embrocher des poissons pour le plaisir seul, car il était clair qu'il ne manquait pas de nourriture, le rebutait quelque peu. Un sport de combat ? Cela nécessiterait l'intervention d'une autre personne, et plus encore, d'un professeur compétent. Il songea à une dizaine d'autres idées, qu'il balaya aussitôt. Finalement, Harry s'apprêta à renoncer quand tout à coup, il se mit à penser à…
« Du tir à l'arc »
Leina considéra cette réponse.
« Bien sûr, je peux vous procurer une cible, des flèches et l'arc qui vous conviendra le mieux. C'est ce que vous désirez, monsieur Potter ? »
« Oui » Répondit immédiatement le garçon.
En un claquement de doigts, Leina fit apparaître un carquois avec six flèches, ainsi qu'un arc en bois d'environ 1m50 de long. Une protection pour éviter tout fortement avec la corde était également apparu sur l'avant bras du jeune homme.
« Vous trouverez une cible à l'extérieur de la maison, monsieur Potter »
« Très bien, merci »
Harry jeta le carquois sur son épaule et s'empara de l'arc avant de se diriger vers la sortie, mais au dernier moment l'elfe se manifesta de nouveau, l'air légèrement hésitante.
« Monsieur Potter… »
« Oui ? »
« Je voulais vous souhaiter, monsieur, un joyeux anniversaire »
D'abord surpris, l'expression sur le visage du garçon s'effaça pour laisser place à un doux sourire.
« Tu es adorable, Leina. Merci »
Sur ses dernières paroles, il quitta la maison.
Il n'y avait pas un seul nuage à l'horizon et le soleil était plus rayonnant que jamais. Harry ne tarda pas à trouver la cible composait de cinq cercle autour d'un point central. Il y avait même une ligne un peu plus loin ou il devait se positionner.
Harry se plaça juste derrière, empoigna une flèche, puis tira. Cette dernière manqua de peu son but, mais le jeune homme ne s'en offusqua pas.
Il n'avait fait du tir à l'arc qu'une seule fois dans toute sa vie, et c'était à l'école, l'année juste avant de recevoir sa lettre de Poudlard.
Prenant une autre flèche, il s'appliqua cette fois-ci à mieux viser avant de tirer. La flèche manqua une fois de plus sa cible même si cela s'était joué à quelques centimètres. La troisième et la quatrième fois, elle toucha le dernier cercle en partant de l'intérieur. A sa cinquième tentative, il parvînt à loger une flèche sur la ligne séparant le troisième et le quatrième cercle.
Après plusieurs essais, Harry s'estima heureux que Leina ait songé à lui fournir un garde bras qui le prémunissait des frottements de la corde. Sans cette protection, nul doute qu'il aurait déjà vu apparaître plusieurs bleus.
Prenant une grande inspiration, il prépara sa dernière flèche, étira la corde, mais alors qu'il s'apprêta à tout lâcher, il sentit une ombre planer derrière lui.
Tout à coup, deux mains froides et longues se placèrent sur les siennes, tandis qu'une silhouette qu'il commençait à trop bien connaître, vînt l'envelopper.
« Ton corps ne doit pas être face à la cible, mais de côté » Lui chuchota Voldemort en faisant pivoter le jeune homme. « Par ailleurs, tes doigts doivent venir frôler ta joue jusqu'à ce niveau » Ajouta t-il, en indiquant un point imaginaire entre sa bouche et son oreille.
Harry, qui ne s'attendait pas à cette soudaine venue et encore moins à recevoir des conseils du mage noir, ne fit aucune objection et se laissa docilement guider. Étrangement, il ne se sentait même pas gêné par la soudaine proximité du mage noir, ni même par le fait que ce dernier le touchait.
« Là, c'est beaucoup mieux. A présent, concentre-toi sur ton objectif, prend tout le temps qu'il te faut »
Le jeune homme resserra un peu plus sa prise autour de son arc, ses épaules se contactèrent alors qu'il visualisait le cercle jaune qui constituait le point central de la cible.
« Non, Harry, Tu es trop crispé. Ne compte pas uniquement sur ta force physique, utilise également tes capacités mentales. Tu dois allier précision, rigueur et ne surtout pas te laisser submerger par le stress »
A ses mots, le garçon ne pu s'empêcher d'émettre un rire moqueur.
« Plus facile à dire qu'à faire. J'ai le seigneur des ténèbres en personne qui me regarde et qui est d'une intransigeance incroyable »
Voldemort esquissa un sourire.
« Dans ce cas, efface cette image de ta tête et considère-moi comme un professeur l'espace de quelques minutes »
« Pourquoi vous ne me laissez tout simplement pas faire ? Franchement, y a-t-il seulement quelque chose que vous ignorez, Voldemort ? » Questionna, le jeune homme, exaspéré par ce que l'homme savait faire. Parfois, il se sentait tellement stupide en comparaison. « Oh, mais si, attendez ! Je connais un domaine qui vous ai totalement étranger c'est l'amou… »
Mais le jeune homme n'eut pas le temps de terminer ce mot que le seigneur des ténèbres avait lancé un sortilège qui empêchait le moindre son de sortir de sa bouche.
« Bien, maintenant tu vas m'écouter attentivement, et suivre mes instructions. Tu as compris ? »
Bien que dérouté par la soudaine perte de sa voix, Harry se contenta acquiescer.
« Bon garçon » Se moqua le Lord. « Replace-toi comme je t'ai fais voir tout à l'heure »
Contre toute attente, Harry obtempéra. Il se mit de côté à la cible, tendit l'arc devant lui avant de décocher sa dernière flèche.
« Plus tu seras contracté, moins tu seras précis. Tu dois te maîtriser, être toujours calme et en même temps concentré. Tu verras, si tu veux persévérer dans ce sport, au fil du temps tu apprendras à connaître l'orientation de ton arc par rapport à son objectif tout en développant ton sens de la précision. Quand tu te sentiras prêt, vas-y »
Visant du mieux qu'il pouvait, Harry relâcha la corde pour laisser sa flèche foncer et toucher le cercle qui venait juste après le point central jaune.
« C'est beaucoup mieux, tu ne crois pas ? » Fit Voldemort, avec un air supérieur.
Mais Harry se contenta de lui lancer un regard froid, dont le Lord ne tarda pas à comprendre la signification. Il retira le sortilège, ce qui fit toussoter le garçon.
« Ne refaites plus jamais ça ! »
« Oh, allons. Ce sort ne cause aucune douleur »
« Je m'en fiche ! Si je dis quelque chose qui ne vous plaît pas, alors faites le moi simplement savoir au lieu d'avoir recours à ce type de magie. Que vous fassiez subir ce genre de traitement à vos mangemorts ça m'est complètement égal. Mais je croyais que je valais un peu plus votre respect » Dit-il, d'un ton ou se mêler la colère et la déception « Oh c'est vrai, j'oublie parfois que je suis seulement le porteur de votre âme »
Il s'apprêta à aller chercher ses flèches quand Voldemort le retînt par le bras.
« Tu as raison, je n'ai pas le droit de te considérer au même titre que mes mangemorts. A l'avenir, je n'aurais plus recours à ce genre de sortilège sur toi, je t'en fais la promesse »
Harry observa longuement l'homme comme s'il cherchait à savoir s'il s'agissait d'une ruse.
« Quoique tu puisses en penser, je te respecte plus qu'aucun autre sorcier, Harry. Je t'accorde des privilèges qui vont bien au-delà de tous ce que j'ai pu offrir auparavant et qui en rendrait plus d'un jaloux. Ce qui me fais d'ailleurs penser que j'étais venu te donner ceci »
Il sortit de nulle part deux enveloppes ainsi qu'un petit paquet soigneusement emballé qu'il donna au jeune homme.
« Qu'est-ce que c'est ? » Demanda ce dernier.
« Eh bien, il semblerait que cela vienne de tes amis »
« Mes amis ? Mais cela ne fais pas un mois »
« Je me suis dis que pour une occasion spéciale, la règle des un mois pouvait être contourner »
Plissant les yeux sur le contenu de sa main, Harry sentit une douce chaleur s'insinuer en lui. Il ne s'attendait pas à recevoir des nouvelles de ses amis avant au moins deux semaines. Est-ce que Voldemort avait fait ça parce que c'était son anniversaire aujourd'hui ? Cela semblait tellement ridicule, pourtant il avait bien mentionné que c'était pour une occasion spéciale.
« Est-ce que je pourrais leur répondre ? » Demanda-t-il, doucement, après un moment.
« Tu pourras » Confirma le Lord, en esquissant un sourire. « Et quand tu auras terminé, tu donneras ton courrier à ton nouvel animal »
« Pardon ? » Fit Harry, en fronçant les sourcils.
« Un hibou est bien venu t'apporter un exemplaire de la gazette du sorcier tout à l'heure ? »
Le jeune homme acquiesça.
« Ce volatile est maintenant à toi, alors prend en bien soin » Lui dit le seigneur des ténèbres.
« Vous…vous m'offrez un hibou ? Pourquoi ? »
« Tu te plains sans cesse de te sentir seul. Quoi de mieux qu'un animal pour te tenir compagnie ? »
L'expression joviale d'Harry se volatilisa brutalement.
« J'avais un animal. Elle s'appelait Hedwige et vous l'avez tué en essayant de m'atteindre »
Un court silence s'installa entre les deux sorciers. Voldemort observa longuement le garçon, il semblait indécis quant à la réaction qu'il devait adopter.
« Je ne vais certainement pas m'excuser pour ça. Je fais déjà de gros efforts pour te rendre la vie agréable, mon garçon. Mais de toute évidence, je perds mon temps. Alors si tu n'as que des reproches à m'adresser, je vais te laisser »
« Non, attendez » S'écria Harry, en étant cette fois ci celui qui retenait l'autre.
Il vînt se planter devant Voldemort qui ne fit aucun geste pour l'ôter de son passage.
« J'ai conscience que rien ne vous oblige à faire toutes ses choses pour moi. Aujourd'hui, vous avez volontairement fais un pas vers moi. Alors à mon tour d'en faire un vers vous »
Harry fit alors un geste qu'il n'aurait jamais pensé être capable de faire. Il s'approcha du seigneur des ténèbres, se hissa sur la pointe des pieds et déposa un baiser sur la joue pâle de ce dernier.
« Merci pour le cadeau » Susurra-t-il.
Voldemort était complètement figé, son regard posé sur le jeune homme semblait chercher une explication à cet élan d'affection dont-il était loin d'être habitué.
« J'aimerai bien que vous me montriez d'autres astuces pour me perfectionner au tir à l'arc. Mais avant, je meurs d'envie de connaître ou est-ce que vous avez bien pu apprendre tous ça ? » Questionna-t-il, en voyant mal Lord Voldemort s'adonner à une telle activité.
« C'était il y a longtemps, durant un de mes voyages à l'étranger » Répondit-il.
« Je vois. Vous êtes vraiment…comment dire…par moment j'ai beaucoup de mal à vous cerner » Avoua Harry, un peu gêné de faire un tel aveu.
« Qui à dit que j'avais envie d'être compris ? D'ailleurs, la méconnaissance et le mystère c'est ce qui fait tout l'attrait de ma personnalité » Se vanta Voldemort.
Le jeune homme ne put retenir un sourire en coin.
« Il semblerait que j'avais tord quand je disais que vous n'aviez aucun humour »
Le seigneur des ténèbres le regarda intensément avant de décréter :
« Mais je ne plaisantais pas. Toutefois, je tiens à souligner que ce n'est pas la seule chose sur laquelle tu te trompe, Harry »
La lueur dans le regard du jeune sorcier, se troubla un instant. Il avait envie de demandé à l'homme ce qu'il avait voulu dire par là, mais les mots ne franchirent jamais sa bouche. Était-ce en rapport avec ce qu'il avait affirmé plus tôt ? Ou bien une sorte de mis en garde pour un avenir proche ?
Bien que cette simple phrase l'intriguait, Harry ne ressentait pas pour autant le besoin de s'inquiéter.
« Bien, je dois retourner au ministère. Je t'apprendrai d'autres choses à mon retour, si tu y tiens vraiment. En attendant profites bien du courrier que tes amis t'ont écris. Le prochain ne viendra pas avant un mois »
Une bourrasque de vent s'éleva et Voldemort disparu.
Harry laissa les questions qu'il avait en suspens et regagna directement la maison pour se retirer dans sa chambre. Il posa l'arc dans un coin, avant de venir s'asseoir sur son lit. De là, il s'attaqua non pas aux deux enveloppes, mais au paquet recouvert d'un emballage couleur or.
Au premier coup d'œil, Harry reconnu l'album photo qu'il lui avait été offert lors de sa toute première année à Poudlard. A l'intérieur, se trouvait des images de ses parents, puis un peu plus loin, des photos de ses amis.
Il s'agissait là, d'un bien inestimable.
Harry sentit l'émotion le submerger. C'était la plus belle chose que ses proches pouvaient lui faire parvenir pour son anniversaire. Et tandis que cette pensée lui traversait l'esprit, il éprouva de la reconnaissance pour celui qui avait rendu cela possible.
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Il était prêt de minuit.
Le ministère de la magie baignait dans un calme quasi complet. Tous les employés étaient rentrés chez eux ou profitaient de la soirée pour fêter dignement ce début de week end.
Pourtant, dans un endroit isolé et reculé, situé dans les entrailles du ministère un homme s'affairait à de plus grand projets.
Voldemort avala d'un trait la potion à l'aspect nacré qu'il avait concocté le matin même. Malgré un gout particulièrement âcre et amer, il demeura parfaitement stoïque.
Voilà plus d'un mois qu'il s'exerçait deux fois par semaine à la réalisation de ce nouveau projet, et pour le moment il n'avait essuyé que des échecs cuisants. Peu habitué à rencontrer des difficultés dans le domaine de la magie, le seigneur des ténèbres avait redoublé d'effort pour parvenir à ses fins.
Le pire, c'est que lors de ses essais, il avait toujours eu à subir des effets secondaires des plus désagréables. Fatigue soudaine, maux de tête intempestifs, perte d'appétit et même une altercation des pigments de sa peau.
Il était hors de question que le processus échoue une nouvelle fois.
« Qui aurait cru que tu te donnerai autant de mal pour retrouver celui que tu étais avant » Émergea une voix douce.
« Je le fais par nécessité, et non pas parce que cela me plaît »
« Mais dis-moi, tu sembles prendre d'énorme précaution. Pourtant il ne s'agit que de Moldus, non ? »
Lord Voldemort esquissa un petit sourire en coin.
« C'est justement parce qu'il s'agit de Moldus que la manière d'approche se fait différemment. En lançant directement une offensive contre eux, ils seraient capable d'user d'armes dont-ils n'ont pas l'entière maîtrise et qui causeraient d'irréversible dégâts. Pour cette simple raison, je vais les amener à coopérer par un moyen à première vu inoffensif, mais efficace »
« Et sur quoi comptes-tu t'appuyer ? »
Un court silence s'installa dans la pièce, avant que Voldemort ne remue à nouveau les lèvres.
« Leur dévotion »
Sur ses mots, le seigneur des ténèbres invoqua un athamé tandis que la paume de sa main gauche se referma sur la lame. Il s'avança alors au milieu d'un cercle qu'il avait tracé et qui était entouré d'étrange symbole.
Au milieu de ce dernier, se trouvait un grand récipient en pierre qui contenait un liquide sombre, presque noir. D'un geste rapide et précis, Voldemort s'entailla sa main afin de laisser quelques gouttes de sang s'échouer dans le réceptacle.
Il laissa tomber a terre l'athamé et tira de sa manche la baguette de sureau afin de la porter au niveau de sa tempe.
Lentement, il en extirpa un long filament argenté pour le déposer à son tour au creux du récipient. L'image d'un jeune homme au teint de porcelaine portant des cheveux brun, à la fois mi long et légèrement ondulé, fit une brève apparition avant de s'effacer complètement de la surface.
Subitement, la couleur du liquide changea et s'éclaircie jusqu'à devenir d'un blanc laiteux. Des bulles commencèrent à jaillirent, comme si on avait allumé un feu pour faire bouillir la préparation.
Des sifflements résonnèrent dans l'atmosphère. Voldemort prononça une incantation dans une langue que seul lui et Harry Potter pouvait utiliser.
Tout se passa alors très rapidement. Une forte détonation éclata, tandis qu'un écran de fumée opaque entoura le seigneur des ténèbres. Cette dernière sembla comme aspiré par ce dernier, entrant par chaque fibre de sa peau.
Voldemort ferma brièvement les yeux et quelques secondes s'écoulèrent. Lorsqu'il ouvrit de nouveau les paupières, le calme était revenu dans la pièce. Pourtant, il ne constata aucun changement dans son aspect physique.
Réalisant que ce nouvel essai avait été infructueux, Voldemort éclata dans une rage sans nom.
Il saisi violemment le récipient à présent complètement vide, pour le renverser sur le sol.
« Pourquoi ? Pourquoi ça ne fonctionne pas ! » Cria-t-il.
Sous l'impulsion, une bourrasque de vent s'éleva dans les airs.
D'un mouvement furtif, le mage noir projeta contre un grand miroir installé sur un mur, l'athamè qui le brisa en plusieurs morceaux. Les débris tombèrent en cascade, puis s'éparpillèrent ça et là sur le sol poussiéreux.
« Je t'avais bien dit qu'il y avait un risque en utilisant la Tacca chantrieri * pour ce genre de rituel. Tu devrais arrêter tant que tu le peux encore »
Les iris de Voldemort n'avait jamais semblait aussi écarlate, tandis qu'une lueur à la fois étrange et dangereuse s'installa dans son regard. Il fit quelques pas quand tout à coup, il tomba à genoux sous le poids d'une immense douleur.
Il avait l'impression que son corps était en feu, qu'il était littéralement en train de brûler. Jamais il n'avait eu à endurer une réaction à ce point violente lors de ses précédentes expériences.
Plus inquiétant, il remarqua que sa peau devenait grisâtre et sèche. Lentement elle se décolla, à la manière d'un serpent en pleine mue, laissant apparaître en dessous une peau moins blafarde, mais néanmoins toujours blanche et satiné.
Des picotements commencèrent à surgirent sur tout son crâne. C'était comme si on lui enfonçait des milliers d'aiguilles. Voldemort plaqua fortement ses mains sur le dessus de sa tête. Ses doigts entrèrent alors en contact avec quelque chose de soyeux et d'épais.
Des cheveux.
Au même moment, il prit conscience d'une sensation qu'il n'avait plus eu depuis que le sortilège de la mort c'était retourné contre lui cette fameuse nuit d'Octobre. Une de ses mains glissa le long de son visage pour toucher une forme jusque là inexistence. A la place d'un nez plat avec deux fentes en guise de narine, celui-ci était désormais bien droit et gracieux. Bientôt, il fit le même constat au niveau de sa bouche, ou se dessinait des lèvres douces sur lesquels il passa inconscient le bout de sa langue.
La sensation de brûlure s'estompa à mesure que les changements opéraient.
A présent, Voldemort reporta son attention sur ses mains qui lentement perdirent de leur grandeur surnaturelle.
Toujours agenouillé sur le sol, Le seigneur des ténèbres attrapa un fragment du miroir qu'il avait cassé pour observer son reflet.
Le temps paraissait suspendu quand soudain, un rire glacial déchira l'atmosphère.
« J'ai un don pour obtenir ce que je veux, depuis le temps vous devriez le savoir » Siffla Voldemort.
Il n'eut pas de réponse en retour et ce silence fut suffisant pour le conforter dans ses propos.
Sa silhouette s'éleva doucement du sol, alors qu'il défroissa sa robe noir, devenu un peu trop longue.
« Maintenant, je vais vous poser une question, et je veux une réponse honnête »
Il s'approcha d'un portrait installé sur un des mûr de la pièce ou se tenait un homme âgé, portant des cheveux et une longue barbe de couleur argenté.
« Comment me trouvez-vous ? »
Les yeux bleus du vieil homme se posèrent avec la plus grande attention sur le visage du mage noir qui se tenait lui.
« Aussi beau et séduisant que tu as pu l'être autrefois, Tom. Malheureusement, aucun rituel, ni aucun charme, n'effacera la véritable laideur qui se cache en toi, j'en ai bien peur. Je suis néanmoins surpris que tu es mis à exécution cette idée de retrouver ton ancienne apparence. De ta part je trouve cette résolution assez déroutant »
« Vous serez alors d'autant plus troublé en sachant que je n'ai fait que suivre le conseil de votre petit protégé. Oh, et sois dit en passant, il est assez remonté contre vous » Fit Voldemort avec un plaisir non dissimulé. « Quand je penses à tous les efforts que vous avez déployé pour qu'il me tue au bon moment et tous cela pourquoi ? Le garçon est enfin entre mes mains et sa vie entière ne dépend que de moi. Le destin est parfois ironique, vous ne croyez pas ? » Sourit-il.
« Je crois surtout que tu as là une autre chance, Tom. Tâche d'en profiter pour penser à tes erreurs passées et réviser certains de tes jugements » Lui répondit Dumbledore, d'un ton humble.
Le sourire du seigneur des ténèbres s'envola.
« Même dans la mort, vous ne changerez jamais, Dumbledore. Mais soit. Je vais devoir vous laisser, il ne me reste que très peu de temps avant que les moldus prennent connaissance de notre existence. Je tiens à ce que tout soit parfait quand cette annonce aura lieu »
Sur ses dernière paroles, Lord Voldemort quitta la pièce tandis que l'ancien directeur ferma les yeux, plongeant ainsi dans un autre monde, peuplé de fantômes.
*Tacca chantrieri : Plante à floraison magnifique et étrange, suscitant la curiosité de par sa forme extraordinaire et sa couleur particulièrement foncée similaire à une chauve souris
