Salutation à tous,

Tout d'abord, je vous souhaite une bonne année 2016 !

Je suis heureuse de constater que vous êtes encore nombreux à suivre cette histoire, et que parmi vous, certains prennent le temps de me laisser un message pour m'encourager, me donner leur avis, me conseiller...C'est important pour moi, et pour ça je vous dis un grand merci.

J'ai été particulièrement longue à publier ce chapitre, car mon pc portable a eu un petit problème technique (Ecran noir). Fort heureusement, rien qui ne soit irréparable, mais de ce fait j'ai perdu énormément de temps.

Par ailleurs, ce chapitre n'ait pas le reflet de ce que j'avais vraiment imaginé. Quelques fois, on pense à des choses, on se dit que se sera bien et une fois couché sur le papier, le résultat n'est pas vraiment à la hauteur de nos espérances.

Malgré tout, il est là et j'attendrai, tel un supplice, vos réactions...


« L'ennui, monsieur le premier Ministre, c'est que l'autre camp aussi pratique la magie » Cornelius Fudge, extrait d'Harry Potter et le prince de sang mélé.


Chapitre 17 :

Il était déjà vingt deux heure trente, quand le premier ministre moldus passa le seuil de la porte de son bureau.

Rapidement, il défit sa cravate nouée autour de son cou, pour la jeter sur un fauteuil situé face à une table basse en chêne massif. Il prit place sur son siège habituel, et consulta rapidement son agenda pour s'enquérir du programme qui l'attendait cette semaine.

La journée de demain s'annonçait particulièrement chargée, si bien qu'il se demanda quand il aurait le temps de boire ou de manger ? Et s'il en jugeait par les annotations que lui avait laissé la nouvelle secrétaire pour les jours à venir, il allait encore passait des nuits blanche à éplucher des rapports et préparer des discours dans lesquels il devrait expliquer pourquoi le gouvernement n'avait pas su anticiper telles ou telles catastrophes. Et comment le pourrait-il ? Surtout si ces dernières n'étaient pas d'ordre naturel comme la population le croyait.

Pour ne pas arranger les choses, Kingsley Shakelboth, avait donné sa démission quelques mois plus tôt. Le premier ministre, avait été fort étonné de l'apprendre surtout que cet homme avait été affecté ici pour assurer sa protection. C'était tout du moins ce que lui avait assuré Rufus Scrimgeous à l'époque. Mais le plus regrettable pour le premier minsitre, c'est que Kingsley lui avait été d'une aide considérable et que son absence c'était lourdement fait ressentir. Même en sachant que ce dernier était un sorcier, il n'avait cessé d'admirer ses qualités à organiser ses affaires, à gérer les problèmes et il devait bien le reconnaître, à le rassurer dans les moments difficiles.

Rufus Scrimgeous n'avait plus donné signe de vie depuis plus d'un an et demi et Cornélius Fudje n'était pas non plus réapparut depuis le soir ou il avait annoncé sa démission.

Il jeta un rapide coup d'œil en direction du portrait qui lui annoncé toujours une visite d'un membre de la confrérie sorcière, avant de reporter son attention sur une vitrine à l'autre bout du bureau qui contenait une carafe à Cognac en cristal.

S'extirpant de son siège, le premier ministre se dirigea vers le fond de la pièce afin de se verser un verre qu'il dégusta avec grand plaisir.

Il eut soudain une drôle de sensation. Il leva les yeux vers la vitrine pour y entrevoir derrière lui le reflet d'un homme qui semblait l'observer. Prit d'un violent sursaut, son verre lui échappa des mains, et vînt se briser au sol, répandent par la même occasion un liquide couleur ambrée.

« Bon sang, vous m'avez fait une de ses peurs ! Comment êtes-vous entrer ici et qui êtes vous ? »

L'individu ne répondit pas tout de suite. Il se contenta d'observer attentivement les lieux, de manière plutôt flegmatique sous l'œil ébahit du premier ministre. Soudain, un cliquetis au niveau de la porte d'entrée du bureau résonna, tandis que les rideaux se fermèrent d'eux même.

« Bien sûr, j'aurais du m'annoncer comme le faisait mes prédécesseurs, seulement… » Laissa t-il couler, en tournant soudain son regard vers la seule autre personne présente dans la pièce. « J'aime faire preuve de spontanéité »

Le premier ministre se sentit un moment perdu. Si bien qu'il en perdit l'usage de la parole.

« Je suis le nouveau ministre de la magie »

Cette annonce suffit à sortir l'homme de sa soudaine torpeur.

« Nouveau ministre ? Mais…dois-je en conclure que monsieur Scrimgeous à donné sa démission ? » Questionna-t-il, d'un ton nerveux.

« D'une certaine façon, on peut considérer qu'il l'a fait. Mais je ne suis pas ici pour évoquer son bon souvenir. J'ai pris la penne de venir en personne car de nombreuses choses vont changer au sein de la communauté sorcière et que vous le vouliez ou non, ces bouleversements vont directement vous impliquer »

Ces mots n'étaient pas pour plaire au premier ministre, qui redoutait presque de demander :

« De quels sorte de changement s'agit-il au juste ? »

« Voyez vous, comparez à vos semblables, monsieur le premier ministre, les sorciers ne représentent qu'une minorité de gens qui peuple cette planète. Nos capacités, nos différences, ont toujours fait de nous des êtres à part, car trop souvent mal compris ou mal jugés par les vôtres. A l'époque, nous avons été l'objet de crainte et de persécutions, c'est pourquoi, la charte internationale du secret magique avait été établie en 1692, par les différentes organisations gouvernementale. Et ce sont justement ces derniers qui se sont dernièrement réunis afin de débattre et de procéder à un vote ayant entraîner la révocation complète du secret magique »

« Comment ? Mais…mais…alors cela signifie que…»

« Je vois que vous avez compris » Sourit le sorcier, en se délectant de la réaction de son vis à vis.

« Enfin, c'est impensable ! Comment croyez vous que les gens vont réagir en apprenant votre existence ? Se sera la panique ! »

« Oui, j'ai conscience que cette révélation aura l'effet d'une bombe. Et quand bien même nous vivons une époque ou la tolérance pour la différence et l'inconventionnel n'à jamais été aussi grande, il y aura cependant toujours des individus qui refuserons le moindre changement. Malheureusement, il ne peut y avoir de révolution sans bouleversement »

Le premier ministre moldus ne savait que répondre. Il n'aurait jamais cru vivre assez longtemps pour voir ce jour arriver. Le monde entier allait découvrir la magie ! Il ferma un instant les paupières avant de les rouvrir. Cela ne pouvait pas être un mauvais rêve n'est-ce pas ?

« Etant la voix du peuple, vous serez bien entendu celui qui nous introduira auprès de vos semblables. Et j'ose espérer que vous nous réserverez un accueil des plus chaleureux » Poursuivit l'homme, d'un ton calme et posé.

« Que faites vous des problèmes qui concerne votre propre monde ? N'est-ce pas nous mettre en danger que de révéler votre existence alors que vous êtes en guerre et que des meurtriers sévices sans que vous ne puissiez les arrêter ? » Décréta le premier ministre, visiblement affolé par cette situation.

« C'est vrai que vous n'êtes pas au fait des derniers événements. C'est donc avec un immense plaisir que je vous annonce que la guerre est terminée »

Le visage du premier minsitre exprima une forme de soulagement. Il devait admettre que lors de sa dernière entrevue avec Fudje et Scimgeous, il avait émit une grande réserve quand aux capacités ministérielles de mettre un terme aux conflits les opposants.

« Voilà, une excellente nouvelle ! Mais dites-moi qu'est-il advenu de celui contre lequel vous vous battiez et qui était parvenu à revenir à la vie ? Est-il mort pour de bon cette fois ? Et que sont devenus ses adeptes ? J'espère qu'ils sont tous enfermés et juger pour leurs crimes ? »

Il n'eut pas de réponse. Puis, tout à coup un rire cynique résonna dans toute la pièce, tandis que le regard du sorcier apparu peu à peu sous un autre angle.

« Oh, mais qui vous dit que se sont eux qui ont perdu cette guerre ? »

L'atmosphère était devenue soudain glacial et le premier ministre cessa un moment de respirer. C'était comme si l'espace de quelques seconde le temps c'était suspendu.

« Pour votre information, mon armée n'à jamais été aussi libre et prospère. Quand à moi, je me sens dans une forme particulièrement éblouissante »

Un fin sourire étira les lèvres du seigneur des ténèbres qui s'amusa à faire tourner sa baguette entre ses mains tout s'avançant lentement vers le premier minsitre. Une peur sans nom s'empara de ce dernier, si bien qu'il était à présent incapable d'esquisser le moindre mouvement.

« Qu'est-ce que…vous attendez de moi ? » Articula-t-il, en reculant avec précaution.

« Enfin une question judicieuse. J'ai longuement observé la façon dont vous interférez avec vos semblables. Les gens ont placés beaucoup d'espoir en vous, ils vous écoutent et même si certains critique vos agissements et vos méthodes, une grande partie de la population est de votre côté. Ils ont foi en vous et ça c'est un point non négligeable. Car si leur premier ministre ne montre aucune réticence à accepter les sorciers, pourquoi eux le feraient-ils ? »

« Je ne ferais jamais ça. Je ne mentirai pas aux gens »

« Qui vous a dit que vous avez le choix ? Ce qu'il y a de magnifique avec la magie c'est qu'on peut amener à faire aux autres des choses sans avoir besoin de leur consentement. Je connais justement une formule qui s'y prête. Laissez-moi-vous la murmurer »

La dernière chose que le premier ministre aperçu, fut un rayon de lumière tandis qu'une sensation d'insouciance et de légèreté s'empara de tout sous être.

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C'est sous un soleil de plomb que trois sorciers, accompagné d'un demi géant qui leur ouvrait la marche, traversait une forêt à la fois dense et luxuriante au large du nord de l'écosse.

Hagrid se souvenait avec exactitude de la seule et unique fois qu'il avait emprunté ce chemin. C'était plusieurs années auparavant, le troisième jour du printemps qu'Albus Dumbledore était venu le trouver au pied de sa cabane pour l'emmener dans un endroit normalement incartable.

En effet, connaissant la passion du garde chasse de l'école pour les animaux, et plus particulièrement les spécimens rares, l'homme avait tenu à partager cette fabuleuse découverte avec lui. Il s'agissait d'une grotte immense, de la taille d'une cathédrale, qui n'était accessible que part des galeries souterraines. Même si le lieu en lui même était des plus impressionnants, ce n'était rien en comparaison avec ce qu'on pouvait y trouver à l'intérieur.

Et c'était justement l'objet de leur excursion d'aujourd'hui.

Hagrid n'en avait jamais parlé à qui se soit. Albus Dumbledore lui avait fait promettre de ne jamais dévoiler l'emplacement de cet endroit, par peur très certainement, que des individus aux intentions douteuses ne vienne y semer le trouble et la discorde. Cependant, il était persuadé que le défunt directeur ne lui tiendrait pas rigueur de briser sa parole. Après tout, il était question d'anéantir le seigneur des ténèbres, et Hagrid voué une confiance aveugle en Ron et Hermione.

Ce qui n'était pas le cas du blondinet qui les accompagnait.

« Rappelez moi pourquoi Drago Malefoy fait partie du voyage ? » Questionna le demi géant en se penchant légèrement vers ses deux amis, tout en prenant soin de vérifier que le Serpentard était à une bonne distance pour ne pas l'entendre. « Je sais que vous m'avez expliquez son implication dans tout ceci, mais est-ce que vous lui faites confiance ? »

Le visage de Ron afficha une expression méprisante tandis qu'Hermione jeta un bref regard dans sa direction avant de reporter son attention sur Hagrid.

« Pour le moment, il a seulement notre appui. Il est encore trop tôt pour parler de confiance » murmura-t-elle.

« Hermione ! C'est de Malefoy dont-on parle. Le gars qui nous a pourrit la vie durant toutes nos années à Poudlard. Qui a dit des horreurs sur moi et ma famille, qui a fait renvoyé Hagrid pour une chose dont-il n'était pas responsable, et qui t'a traité de tu sais quoi ! » Murmura Ron, frénétiquement.

« Je sais tout ça, mais j'essaye de considérer les choses d'un autre point de vue. Malefoy à toujours été influencé par sa famille, et toutes les personnes qu'il l'entoure sont pratiquement des mangemorts. Je n'essaye pas d'excuser ses agissements, je sais pertinemment à quel point il a été odieux et méprisant envers nous. J'ai pourtant l'intuition qu'il faut laisser cette rancœur derrière nous et lui donner une chance de se racheter. Comment veux-tu qu'une personne te prouve sa loyauté si tu ne lui laisse aucune opportunité de le faire ? »

« Il ne veut pas être loyal à notre cause, il veut simplement sauver sa peau c'est tout »

« Sauver sa peau ? Et de quoi ? Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué nous avons perdu ! » Fit Hermione d'une voix basse, mais néanmoins coléreuse. « Il aurait très bien pu jouir de la victoire de Voldemort au lieu de venir vers nous pour nous aider à le détruire »

« Oui, sauf s'il joue la comédie ! »

« Eh bien, c'est très réussi dans ce cas »

« Euh…nous sommes arrivés » Fit Hagrid, quelque peu gêné d'interrompre cette conversation.

A quelques pas d'eux, se dressait un grand mur de pierre fendu sur environs trois mètre de large et à peine plus haut que la taille d'Hagrid. L'ouverture ne laissait rien entrevoir si ce n'est qu'elle était barrée, ici et là, par des branches et des petits troncs d'arbres morts. On pouvait par ailleurs observer sur le coté sud de la parois rocheuse, un mince filet d'eau coulait paresseusement tandis qu'un amas de toile d'araignée couvrait une partie de l'accès souterrain.

Drago venait tout juste de les rejoindre, il examina rapidement et silencieusement les lieux.

« On va entrer la dedans ? » Questionna Ron, le visage blême.

« Oui, c'est le seul chemin que je connaisse pour accéder à l'endroit dont je vous ai parlé. Surtout suivez-moi, c'est un vrai labyrinthe la dedans »

Sans émettre la moindre objection, les trois sorciers lui emboîtèrent le pas. Mais à peine commencèrent-ils à s'éloigner de l'entrée, qu'il fut bientôt impossible de distinguer quoique se soit. Sortant sa baguette, Hermione souffla rapidement un Lumos afin de leur apporter plus de clairvoyance. Aussitôt, Ron et Drago l'imitèrent, créant ainsi une véritable source de lumière au sein du passage.

Dés lors, il fut plus aisé pour Hagrid de les guider. Surtout que la configuration des lieux n'était pas des plus simples ! Par trois fois, ils rencontrèrent des chemins qui divergeaient, l'ancien garde chasse essaya de se souvenir au mieux de ceux qu'Albus Dumbledore et lui avaient empruntés par le passé. Il veilla également à ce que les trois adolescents ne tombe pas accidentellement dans un des nombreux trous qui cheminaient le sol.

Durant de longues minutes, chacun marcha à son rythme tout en écoutant uniquement le bruit de leurs pas ainsi que de l'eau qui clapotait sur le sol. Ils arrivèrent finalement au pied de ce qui ressemblait à un immense escalier en pierre, totalement disproportionné, et de nature plutôt raide.

« Il va falloir être très vigilant. Cela peut-être une descente dangereuse » Avertit Hagrid. « Je vais passer le premier »

Alors qu'il se déplaça pour descendre la première marche, Ron se tourna vers Hermione pour lui faire remarquer quelque chose :

« On aura besoin de tous nos appuis pour descendre, nos baguettes risque de nous gêner un moment ou à un autre, non ? »

« Oui, tu as raison. J'ai une idée »

Elle murmura un sort produisant une puissante étincelle qui fusa à travers sa baguette avant d'exploser au dessus de leur tête. C'était comme si elle venait de lancer une fusé de détresse à la différence que les lumières restaient en atmosphère.

« Bravo, Hermione »

« Merci. Cela devrait tenir une vingtaines de minutes tout au plus. Ne perdons pas de temps »

Avec précaution, Hermione s'aventura à son tour sur l'immense escalier de pierre, Ron la suivant de prés, tandis que Drago Malefoy fermait la marche.

La lumière reflétait des ombres tout autour d'eux, projetant sur les mûrs des formes diverses et variées.

Un courant d'air froid passa, rafraîchissant nettement l'atmosphère étouffante.

Tout à coup, on entendit un bruit sourd venir en écho. A mesure que les secondes s'écoulaient, le son se précisa pour devenir à la fois aiguë et multiple. L'espace d'un instant tous se focalisèrent sur un immense conduit situé en contrebas qui devait les amener à la prochaine étape. En une parfaite coordination, d'innombrables tâches noires firent alors leurs apparitions pour fuser précipitamment dans tous les sens.

« Des chauves souris ! » S'exclama Ron, en protégeant mécaniquement son visage avec ses bras.

« Soyez calme, elles ne font que passer. Elles ne vous ferons aucun mal » S'écria Hagrid.

Et en effet, le spectacle dura moins de trente seconde, car déjà la horde de créatures avait passé son chemin pour regagner la sortie. Une fois le calme revenu, Ron passa les deux mains dans ses cheveux comme pour vérifier qu'aucune chauve souris ne s'y trouvait.

Drago esquissa un sourire moqueur, mais s'abstint de tout commentaire désobligeant.

Finalement, les trois sorciers rejoignirent rapidement Hagrid en bas des marches. De là, ils sortirent à nouveau leurs baguettes puis ils longèrent un long tunnel avant de tomber sur une arche qui donnait accès sur deux passages distincts. L'un d'entre eux était large et montait légèrement tandis que l'autre plongeait et que des flaques d'eau immenses l'encombraient. Alors qu'ils attendaient une indication du plus ancien d'entre eux, ce dernier demeura immobile, son visage reflétant une forme de désarroi.

« Est-ce qu'il y a un problème ? » Demanda Hermione, en s'approchant doucement.

« Je ne me souviens pas de cet endroit » Murmura Hagrid.

Il observa attentivement les lieux, dans l'espoir d'y trouvait quelque chose pouvant raviver sa mémoire, mais rien de lui vînt.

« Vous n'êtes pas venu ici depuis longtemps, vous ne pouvez pas vous rappelez de tout » Dit Hermione, d'un ton rassurant. « Nous pourrions laissez une marque à l'entrée d'un de ses passages, de cette façon il sera plus aisé de se repérer si nous devons revenir sur nos pas. Qu'en pensez-vous ? »

Hagrid acquiesça à ces mots.

D'un accord commun, ils décidèrent de bifurquer sur la voie de gauche, tandis qu'Hermione dessina un X à l'aide sa baguette avant de s'engager. Comparé au précédent, ce tunnel ci leur paru des plus long et semblait s'étendre à l'infini. Un craquement sonore fit subitement éruption. Ron se figea lorsqu'il prit conscience que son pied venait d'écraser quelque chose. Il approcha sa baguette du sol pour apercevoir un petit tas d'ossement plutôt étrange.

« Beurk »

Visiblement quelque chose était mort depuis déjà pas mal de temps. Il fit rapidement abstraction de cette rencontre morbide pour se remettre en chemin.

Lorsqu'ils arrivèrent à la fin du tunnel, il faisait trop sombre pour distinguer correctement les alentours. Aussi, Hermione utilisa pour la seconde fois le sort qui leur permettrait à tous de mieux se diriger.

« Iluminati »

Un éclair jaillit de sa baguette pour monter très haut au dessus de leur tête. Lorsque la détonation se fit, ils se rendirent compte à quelle point la salle qui se trouvait sous leurs yeux était immense. De haut piliers de pierre soutenaient majestueusement le plafond haut de plusieurs mètres. Il aurait fallu trois personnes, les bras écartés pour faire le tour de ses piliers. Ils portaient chacun des gravures indescriptibles, mais néanmoins intrigantes qu'Hermione prit plaisir à contempler. Ron trouva plutôt un intérêts aux multiples stalactites et stalagmites qui ornait les lieux et dont la forme lui faisait penser à des grappes de raisins. Le sol était quand à lui, très irrégulier et parsemé d'escalier qui montaient et descendaient…

« Cet endroit vous dit quelque chose, Hagrid ? »

« Difficile à dire. Je me souviens d'une salle comme celle-ci, mais pour moi elle était plus petite »

« Moi je ne sais pas comment vous faites pour les dissociés. La plupart des pièces que nous avons traversées se ressemblent comme deux gouttes d'eau ! » Fit Ron.

« C'est justement le piège. On prend un endroit pour un autre et c'est comme sa qu'on s'égare. Il faut s'avancer, je reconnaîtrais peut-être quelque chose qui nous indiquera si nous sommes sur la bonne voie »

« Si j'avais su que se serait aussi long, j'aurais apporté un petit encas… » Mumura Ron.

Bien qu'elle l'ait entendu, Hermione préféra ignorer cette remarque pour reporter la plus grande attention autour d'elle.

Depuis un certains temps, elle se posait plusieurs questions dont une en particulier. Qui avait bien pu édifier toutes ces salles et toutes ces galeries ?

Ce qui était certains c'est que la nature n'avait rien à voir la dedans. En effet, l'architecture des lieux impliquait une manifestation humaine sans oublier la présence de symboles qui ornait les mûrs et les colonnes en pierre, ce qui ne laissait aucune place au doute. Seuls les stalactites et stalagmites présents c'étaient quand eux formés sans l'aide de qui que se soient. Hermione se rappelait avoir lu quelque chose là dessus, mais elle devait admettre que ses connaissances sur le sujet étaient plutôt vague. Aussi, se promit-elle, de mieux se renseigner une fois de retour de leur petite excursion.

Alors qu'ils contournaient un des nombreuses piliers de cette salle, Hermione se demanda s'il y avait une chance pour les moldus soient à l'origine de cette merveille ?

A bien y réfléchir, elle en doutait quelque peu. D'après Hagrid, cet endroit était méconnu de tous, alors pourquoi les moldus iraient-ils construire quelque chose d'aussi impressionnant si ce n'était pour finalement l'abandonner ?

Bien entendu, il y avait l'hypothèse qu'il puisse s'agir de l'œuvre d'une ancienne et très vieille civilisation. Seulement, il fallait considérer le fait que les individus ne disposaient pas de toute la technologie que l'on pouvait aisément trouver aujourd'hui et qui aurait été indispensable pour forer, percer et extraire la roche. Les sorciers en revanche, possédaient déjà une connaissance très avancée de la magie. Par conséquent, ils leurs auraient été possible de l'utiliser pour bâtir cet endroit. A quelle fin ? Hermione n'en avait pas la moindre idée. Il aurait fallu effectuer des recherches très poussés pour émettre certaines hypothèses. Ce n'était malheureusement pas la priorité.

Ils passèrent un pont au dessus d'un lac qu'on pouvait aisément deviner profond. Il serpentait au creux de la roche et s'étendait jusqu'à perte de vue. Fait étrange, l'eau était d'une teinte verte pâle semblable à la couleur de la jadeite.

C'est au beau milieu de ce celui-ci que Drago Malefoy s'arrêta, attirant l'attention des deux sorciers.

« Qu'est-ce que tu fais ? » Questionna Ron, sur un ton un peu sec.

« Il y a quelque chose qui a bougé là bas »

Il indiqua une passerelle situé à une dizaine de mètres un peu plus loin, au dessus de leurs têtes. Ron et Hermione tournèrent leurs têtes, mais quoi se fut, ça avait disparu.

« Il n'y a rien » Grogna Ron, en se remettant à marcher.

« Je sais ce que j'ai vu » Dit le blond.

« C'était peut-être une ombre ? » Suggéra Hermione.

Drago ne répondit pas et se remit à les suivre silencieusement tout jetant de temps à autre des coups d'œil suspect autour de lui, comme s'il se sentait observé. En s'enfonçant un peu plus, ils arrivèrent a proximité d'une statut qui représentait vaguement la forme d'un oiseau sculpté dans une immense colonne de pierre.

« Je ne me souviens absolument pas de ça » Déclara Hagrid en la scrutant longuement. « C'est impossible que je sois passé par ici avec le professeur Dumbledore »

« Alors nous devons faire demi tour ? » Demanda Ron, visiblement mécontent.

« On ne peut pas continuer dans cette direction » Répondit Hermione. « Ce chemin mène peut être nulle part et on ne dispose pas assez de temps pour se permettre d'explorer toutes les salles »

La lueur en dessous des voûtes, procurée par le sortilège d'Hermione, déclina petit à petit. Au moment, ou ils décidèrent que rebrousser chemin était une décision plus sage, la lumière s'éteignit complètement. Ron fut l'un des premiers à dégainer sa baguette pour prononcer un Lumos tandis qu'au même instant il fut surpris par une horrible créature qui fonçait droit sur lui.

« Ahhhhhhhh »

« Expéliarmus ! » S'écria Hermione avec une étonnante réactivité.

La chose fut projetée au loin, si bien qu'avec l'obscurité qui régnait, elle disparue de leur champ de vision.

« Qu'est-ce qui se passe ? » Questionna Hagrid, en se positionnant à leurs côtés.

« On m'à attaqué ! » S'exclama Ron, devenu soudain hystérique.

« Je vous avez bien dit que j'avais vu quelque chose » Fit Drago.

« Mais qu'est ce que c'était ? »

« Je sais pas. Je n'ai jamais rien vu de pareil » Dit Ron. « On aurait dit que sa avait plusieurs pâtes. C'était petit, poilu avec une gueule immense et plusieurs rangées de dents »

« C'est étrange » Souffla Hagrid, songeur. « On dirait la description d'un quintaped »

« Un quoi ? »

« Un quintaped. C'est un animal très féroce qui attaque les humains, mais on ne le trouve habituellement que sur l'île de Drear » Répondit l'ancien garde de chasse.

« Plus maintenant » Déclara Hermione, en regardant droit devant elle.

A l'extrémité de la zone ou s'arrêter d'éclairer les baguettes, on pouvait entrevoir des pattes touffus d'une couleur à fois la brune et rousse. Il était impossible pour Hermione de percevoir les yeux de la créature, cependant ce dont la sorcière était certaine, c'était que la chose elle, n'avait aucun mal pour la distinguer.

« Il y en a un de ce côté » Souffla la jeune fille.

« J'en vois deux autres là bas » Fit Drago.

Très bientôt, ils comprirent qu'ils étaient au centre d'un cercle invisible, entouré de part et d'autre par ces créatures qui émettaient de faible grognement étouffés. Hermione, Ron et Drago avaient leurs baguettes pointées droit devant, dans l'attente d'une attaque imminente.

« Est ce que vous savez Hagrid comment on combat un quintaped ? » Chuchota Hermione, à l'adresse de l'ancien garde de chasse.

« Je regrette, mais je sais très peu de chose à leur sujet. Le département du contrôle et de la régularisation des créatures magique à lui-même abandonné les recherches à leurs sujets tant il était difficile de les localiser et d'en capturer »

« Manifestement, ils ne sont jamais venu jusqu'ici ! » Fit remarquer Ron.

« Il faut qu'on essaye de retourner à l'entrée de cette salle. On aura plus de chance de les bloquer une fois là bas » Répondit Hermione.

Tout à coup, comme si un signal avait été donné, les créatures se jetèrent, telle une armée, dans leur direction.

« Impedimenta »

« Petrificus Totalus »

« Stupefix »

Les trois sorciers avaient lancé leurs sortilèges dans la même direction afin de libérer le passage qui leur permettrait de regagner la sortie. Hagrid qui se déplaçait plus lentement qu'eux, courrait aussi vite qu'il le pouvait. Malheureusement munie de leurs cinq pattes, les quintaped étaient plus rapide, si bien qu'aussitôt chassés, ils revenaient à la charge plus féroce et plus vindicative que jamais.

Hermione, Ron et Drago jetèrent des sortilèges au dessus de leurs épaules, en espérant voir certain atteindre leur cible. Ils s'apprêtèrent à regagner le pont par lequel ils étaient arrivés un plus tôt, lorsqu'ils s'aperçurent que certaines des créatures venaient de l'autre côté.

« On ne peux pas passer ! » S'écria Ron.

« Par ici » Lança Hagrid, en leur indiquant un chemin en forme d'escalier qui longeait le lac.

Sans réfléchir, les trois jeunes gens s'y engouffrèrent. Hagrid sentit subitement quelque chose s'agrippait à son dos et lui mordre violemment l'épaule. Il étouffa un cri face à la douleur, puis d'une poignée ferme, il agrippa le quintaped pour le jeter de toutes ses forces hors de son corps. Pointant sa baguette sur la bête, Hermione la propulsa si loin, qu'elle tomba à pic dans le lac couleur verdâtre.

Aider des deux Gryffondors, Hagrid se releva tant bien que mal pour poursuivre leurs courses tandis que chacun s'évertuaient à repousser l'ennemi.

Finalement, ils arrivèrent au bout d'un long tunnel qui se prolongeait tout en verticale, à la manière d'un puits. On pouvait même distinguer une vive lumière qui devait probablement venir du jour. Seulement, il ne semblait y avoir aucune issue et bientôt, cette crainte se confirma.

« C'est un cul de sac. On est piégée » Souffla Hermione en se tournant vers les trois individus présent.

Il n'y avait pas de temps pour réfléchir, les quintaped arrivaient en masse et déjà les sorciers se préparaient à les affronter sans grande conviction.

C'est alors qu'un feu embrasa les airs pour former un tourbillon qui se dessina avec élégance au dessus de leurs têtes. Des oiseaux aux plumages rouge et or apparurent de nulle part et soudain un chant puissant s'éleva.

Hermione sentit tout à coup son cœur s'emplir de force et de courage. Les quintaped quand à eux, grognaient et reculaient comme s'ils étaient repoussés par une barrière invisible. Hagrid esquissa un sourire bienheureux en reconnaissant les oiseaux pour lesquels ils avaient parcouru ce chemin.

Une dizaine de phénix formaient à présent un cercle tout autour d'eux. Un à un, les quintaped prirent la fuite, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus un seul.

Un des phénix s'approcha de l'ancien garde de chasse avant de présenter une de ses pattes. Hagrid comprit aussitôt qu'il voulait se poser sur son avant bras, il tendit donc ce dernier afin que l'animal puisse s'y poser. Le phénix se pencha alors vers son épaule et des larmes gris perle s'échappèrent de son œil pour couler vers la blessure qui se referma peu à peu.

« Merci » Murmura Hagrid, avec une profonde reconnaissance dans la voix. « Je sais que je n'ai pas le droit d'exiger davantage, mais mes amis et moi sommes venu de loin pour vous trouver. Il est important que nous récupérions quelques une de vos larmes pour réparer un objet inestimable. Pouvez-vous nous aider ? »

Les trois sorciers observèrent silencieusement et avec scepticisme cet échange des plus irréalistes. Une lueur significative traversa le regard du phénix qui inclina légèrement la tête, en signe d'assentiment.

« Hermione. Peux-tu me donner la fiole s'il te plait ? » Demanda doucement Hagrid.

« Heu, oui tout de suite » Dit-elle en fouillant dans sa poche à la recherche de l'objet.

Elle le tendit à Hagrid qui l'utilisa pour récupérer les précieuses larmes dont-ils se serviraient pour remettre en état le médaillon de Salazar Serpentard. Il reboucha ensuite le flacon pour le ranger au fond de sa poche.

« Comment va-t-on sortir d'ici sans risquer de se faire à nouveau attaquer ? » Demanda Ron, en guettant le long tunnel par lequel les quintaped avaient pris la fuite.

Les Phénix agitèrent soudain leurs ailes, avant de prendre à nouveau leur envol. Comme pour répondre à la question, chacun s'approcha des individus présents en poussant des petits cris.

« Je crois qu'ils veulent qu'on s'agrippe à eux » Dit Ron.

« Pardon ? » Fit Drago, ahurit par cette idée.

« C'est comme sa qu'on est sortit de la chambre des secrets avec Harry en deuxième année. Accrochez vous à eux, vous allez voir »

Et comme pour appuyer ses dires, Ron attrapa le phénix qui le transporta instantanément dans les airs. Hermione l'imita, ainsi que Drago qui trouva tout à coup l'idée moins absurde. Puis, se fut au tour d'Hagrid d'être escorté par deux d'entre eux.

Ils regagnèrent très vite la surface, atterrissant en haut d'une montagne de terre et de verdures d'où ils purent contempler à loisir l'immense forêt par laquelle ils étaient venus.

Avec un dernier chant en guise d'adieux, les phénix s'éloignèrent offrant un spectacle à la fois unique et émouvant.

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Harry caressa affectueusement sa chouette, qu'il avait prénommé Hope et qui quémandait une grande attention.

Il reconnaissait que c'était agréable de l'avoir à ses côtés. Même si ce n'était qu'un animal, et qu'il ne pouvait y avoir entre eux de conversations constructives, le jeune homme appréciait le fait de n'être tout simplement plus seul à longueur de journée. C'était sans doute stupide, mais lui donner à manger, lui offrir des caresses, lui parler quand bien même elle ne lui répondait pas, lui apportait un peu de baume au cœur.

Bien entendu, il n'avait pas oublié son ancienne compagne, Hedwige. Mais se lamenter constamment de sa perte ne la ferait pas revenir n'est ce pas ? Et Harry sentait qu'il avait beaucoup d'affection et de temps à donner.

« Allez, ma belle, va te balader un peu à l'extérieur » Dit-il, en accueillant ses petites pattes sur le coté de sa main pour l'emmener jusqu'à la fenêtre ou elle s'envola.

Il reporta ensuite son attention sur un livre intitulé « Sortilège et enchantement pour embellir votre intérieur » qu'il avait débusqué parmi une pile qui semblait être destiné aux ordures. A première vu, Harry n'y aurait pas prêté attention, mais lorsqu'il jeta un coup d'œil autour de lui, et plus particulièrement à cet endroit appelé sa chambre, il s'était rendu compte à quel point elle était froide et impersonnelle.

Bien que l'admettre lui était difficile, le jeune homme commençait à se faire à l'idée qu'il pourrait bien vivre ici durant une période indéterminée. Il ressentit alors un besoin soudain d'apporter quelques modifications à cet environnement qui ne lui ressemblait pas.

Par ailleurs, en ouvrant l'épais volume pour s'enquérir de son contenu, Harry découvrit une baguette logé tout en bas, dans un emplacement prévu à cet effet. Malheureusement, il comprit rapidement, qu'outre son aspect des plus particuliers, cette baguette n'avait qu'une fonction limitée, qui se rapportait au livre pour lequel elle avait été créée. Néanmoins, par pur esprit de contradiction, il tenta quand même de l'utiliser en invoquant un Patronus ou en prononçant un Expelliarmus, qui l'amena à un échec total.

« Cela aurait été trop beau » murmura-t-il, un peu déçu.

Il délaissa cette pensée pour en revenir à ce qui avait attiré en premier lieu son attention.

Une des étapes les plus aisées du livre, consistait à faire des changements de couleur. Harry décida donc de commencer par là.

Il pointa la baguette en direction du couvre lit, prononça la formule conseillée avec la teinte de son choix. Après plusieurs essais, il opta pour un bleu nuit qui semblait-il, ressortait avec les murs couleur perle de la pièce. Il renouvela l'opération pour les rideaux qui prirent quand à eux une teinte gris clair.

Satisfait du résultat, il poursuivit sa lecture pour tomber sur un chapitre consacré au tableau. Il y avait plusieurs enchantements proposés. L'un d'entre eux, montré comment créer l'effet d'une cascade qui coule au sein d'une jungle, un autre, une éruption volcanique incroyablement réaliste, une troisième donné lieu à une ambiance de feu de cheminée…Harry se serait bien laissé tenter par cette dernière, mais pour cela il aurait fallu qu'il soit dans un milieu moins chaud et tropical.

Finalement, il envoûta un tableau pour que ce dernier lui donne le temps en fonction d'une capitale définie. Sans hésiter, Harry demanda Londres et aussitôt, une ville ensoleillée parsemée ici et là de quelques nuages apparut dans l'encadrement.

Il fixa celui-ci au dessus de son lit avant de parcourir de nouveau le livre, à la recherche de nouvelles idées.

Vers les dernières pages, il était détaillé la procédure à suivre pour faire un plafond enchanté. Le livre préconisait un endroit spacieux afin que l'effet soit d'autant plus impressionnant. En outre, la présence de certains ingrédients étant nécessaires, Harry décida de réaliser cette expérience dans la pièce ou il réalisait habituellement toutes ses potions.

Prenant l'ouvrage sous le bras, il sortit de la chambre pour emprunter l'escalier qui l'emmena jusqu'au rez-de-chaussée.

La maison baignait dans un calme absolu. Harry n'avait pas vu le maître des lieux depuis deux jours.

Ce matin, il s'était s'entraîné au tir à l'arc, pendant deux bonne heure. Il n'aurait pas pensé qu'il apprécierait autant de pratiquer de ce sport. Et même si ses progrès étaient minces, Harry se sentait d'autant plus motiver pour persévérer dans ce domaine. Après tout, il avait tout le temps nécessaire pour ça.

Il entra rapidement dans la pièce, et posa délicatement le livre sur le plan de travail avant de l'ouvrir à la page concernée.

La première chose à faire était de savoir quel genre de plafond enchanté il désirait obtenir. En effet, il en était proposé une multitude comme un ciel rempli d'étoiles et de constellations, le couchait d'un soleil qui laissait transparaître un panel de couleur flamboyante, des flocons de neige qui tombait avec grâce et élégance…mais Harry savait ce qu'il voulait voir apparaître au dessus de sa tête. Une chose qu'il ne verrait probablement jamais dans la vie réelle.

Une aurore boréale.

En parcourant les instructions du livre, il se rendit compte que son choix était un des plus difficiles à réaliser. Loin de se décourager, le jeune homme se contenta d'hausser légèrement les épaules et de réunir tous les ingrédients dont il avait besoin. Une fois rassemblés, il alluma un feu et disposa dessus un chaudron préalablement rempli d'une quantité d'eau qu'il fit bouillir.

Il introduisit les premiers ingrédients en douceur qui donnèrent rapidement un aspect mousseux à la préparation.

Au bout de quelques minutes, il incorpora la poudre de bicorne qui provoqua instantanément une première explosion. Des volutes de fumées bleu s'échappèrent du chaudron pour s'étendre sur toute la surface supérieure de la pièce. A mesure que le plafond se couvrait, la couleur arbora une teinte plus foncée pour devenir presque noir.

Dans un second récipient, il fit frémir des orties dans un peu d'eau avant d'ajouter de l'essence de belladone et trois gouttes d'ellébore. A l'aide d'une spatule en bois, il dessina des cercles jusqu'à ce que la potion prenne une couleur orange. Cette étape franchie, il s'apprêta à incorporer cette seconde préparation à la première quand une nouvelle détonation éclata.

« Oh, non, non, non » Fit-il, en se précipitant sur le chaudron pour réduire l'intensité de la flamme. Chose qu'il aurait normalement du faire depuis cinq bonnes minutes déjà.

Malheureusement, sa réaction fut trop tardive et le contenu avait déjà débordé. Une nouvelle fumée s'éleva rapidement dans les airs, formant de gros nuages d'un gris maussade tandis que l'atmosphère devint soudain humide. Quelques gouttes tombèrent, puis ce fut un véritable déluge qui éclata dans toute la pièce.

Harry ne savait que faire pour contrer cette maladresse. Il ne pouvait pas faire de magie sans sa baguette et il n'excellait pas suffisamment en potion pour tenter de réparer l'erreur qu'il avait commise sans instructions précises. Il tenta malgré tout de chercher une solution dans le livre, seulement il ne trouva rien.

En dernier recours, il appela l'elfe de maison.

« Leina ! »

« Finite incantatem »

Ce n'était pas la voix de la petite créature qui s'était élevé, le sort fit néanmoins son effet car la pluie cessa tout à coup de tomber et le plafond retrouva son aspect original.

Harry tourna son visage vers la porte pour observer à travers ses lunettes mouillée et embuée, une silhouette qui ne lui semblait pas inconnu.

« Tom ? » murmura-t-il, d'un ton hésitant.

Il enleva ses lunettes pour les essuyer rapidement sur une partie de son maillot épargné par la pluie avant de les remettre sur le bout de son nez. Il eut un léger sursaut en s'apercevant que l'homme était à présent très proche de lui, pourtant ce n'était pas tant la proximité de ce dernier qui le surprit. Harry était davantage troublé par le fait qu'il avait sous les yeux une forme qui n'avait rien d'un fantôme et qui semblait au moins aussi réelle que lui.

Pour se prouver qu'il ne rêvait pas, il approcha sa main quand tout à coup son geste fut intercepté. Il vit l'homme se pencher vers lui et lui susurrer d'un ton étrangement doux.

«Qu'en penses-tu Harry ? Suis-je à présent suffisamment élégant pour plaire et convaincre les moldus ? »

Harry n'en revenait pas. Voldemort avait pris en considération ce qu'il lui avait dit il y a quelques temps au sujet de son apparence. Est-ce que c'était ça l'expérience qu'il menait et sur laquelle il refusait de lui dire quoi que se soit ? Il resta un moment silencieux, puis ses lèvres se mirent de nouveau à remuer.

« Est-ce qu'il s'agit d'une sorte d'illusion ? »

Le seigneur des ténèbres ne répondit pas. A la place il fit une chose qui, une fois de plus, déconcerta le jeune homme. Il porta sa main, toujours prisonnière de la sienne jusqu'à son visage afin qu'il puisse le toucher. Harry réalisa avec un certain intérêt que la peau était douce et chaude sous son toucher. Pour une raison qui lui échappait, il s'était toujours imaginé que Voldemort devait avoir le sang froid comme les serpents.

Sa main retomba doucement et son regard croisa celui du seigneur des ténèbres qui l'interrogea à son tour.

« Est-ce que cela ressemble à une illusion ? »

« Non » Prononça simplement Harry, toujours ébahit.

L'idée que Voldemort pourrait un jour retrouver une apparence humaine, ne lui avait jamais effleuré l'esprit. Il ne pensait pas que le seigneur des ténèbres puisse en éprouver l'envie, ni même que le procédé en question puisse être réalisable.

Et pourtant, n'avait-il pas devant lui un homme qui avait mutilé par six fois son âme pour devenir immortel ? N'avait-il pas mis au point un rituel pour revenir à la vie après la destruction de son corps et de ses pouvoirs ? Ne pouvait-il pas volé dans les airs sans l'aide d'un balai ou de n'importe quels objets ou animaux vivant ?

Il ne devrait donc pas être étonné de cette nouvelle prouesse. Voldemort excellait dans tout ce qu'il entreprenait. Harry en était autant agacé que fascinait.

« Je dois admettre que, je suis très impressionné. Si bien, que j'en oublierai presque que ce visage angélique n'est là uniquement que pour mieux endormir et détourner la méfiance des moldus » Ne put s'empêcher de souligner Harry.

Un sourire charmeur étira les lèvres du seigneur des ténèbres.

« Il est plus aisé de traiter une personne de monstre lorsque celle-ci en à effectivement l'apparence, n'est-ce pas ? D'autre part, comme tu l'as si bien dit la dernière fois les gens seront toujours plus sensibles et moins septique lorsqu'ils ont devant eux quelqu'un de séduisant »

« Depuis quand vous prenez en considération ce que je dis ? » Répondit aussitôt le jeune homme.

« Il s'avère que parfois, tes paroles ne sont pas dénuer d'intérêts. Et j'ai trouvé ton raisonnement particulièrement intéressant »

Pour une fois, Harry songea qu'il aurait mieux fait de se taire plutôt que de faire remarquer à Voldemort une chose à priori insignifiante mais qui aurait pu mettre en périls son projet. Bien entendu, il était certain que le Lord aurait alors trouvé un autre moyen de parvenir à ses fins. Les ressources de l'homme en la matière semblaient malheureusement inépuisables…

« Bien, maintenant que ce point est éclaircie, j'aimerai que tu m'expliques ce qui est arrivé ici ? » Questionna le mage noir en jetant un coup d'œil à travers la pièce humide.

« Je voulais faire un plafond enchanté, mais ma potion à disons quelque peu dérapée...»

Voldemort plissa les yeux sur le livre dont s'était servi Harry, et qui était désormais dans un triste état. Sous l'effet de la pluie, les pages collées entre elles et l'encre avait coulé, si bien que la moitié du texte étaient désormais devenue illisible. Le seigneur des ténèbres leva sa baguette, et comme si rien ne s'était produit, la pièce retrouva son allure originale. Il pointa ensuite la baguette de sureau vers le jeune homme qui sentit instantanément une forme de chaleur le traverser. Il constata rapidement que ses vêtements étaient à nouveau secs. Mieux que ça, ils s'en dégageaient une odeur fraîche et parfumée, comme s'ils venaient d'être lavés.

Harry huma ce parfum qui lui fit songer à celui du printemps. Il tourna son regard en direction du mage noir et souffla machinalement un merci auquel l'homme répondit par un simple hochement de tête. L'attention du Lord se reporta de nouveau sur le livre sortilège et enchantement pour embellir votre maison et plus particulièrement sur l'intitulé de la page qui avait éveillé l'intérêt d'Harry.

Sans esquisser le moindre geste, Voldemort fit disparaître l'ouvrage avant de se positionner devant le chaudron désormais vide et propre. Il leva sa baguette à la hauteur de l'objet et frappa une fois sur son rebord pour le remplir d'une certaine quantité d'eau. Il répéta l'opération à la base du chaudron pour créer un feu afin de faire bouillir l'eau.

Sous l'œil intrigué du jeune homme, le seigneur des ténèbres poursuivit silencieusement son ouvrage. Il piocha dans les divers ingrédients déjà présents sur le plan de travail, tout en s'en procurant de nouveaux. Harry observa chacun de ses gestes, il était captivé par l'assurance et l'habilité dont faisait preuve le mage noir, ce qui n'était malheureusement pas son cas lorsqu'il s'agissait de faire une potion. Même aidé d'un manuel, il commettait encore des erreurs de débutant. Rogue ne se serait certainement pas gardée de lui rappeler que sa célébrité ne l'empêcher pas d'être un peu plus concentré.

Il fut saisi par la détonation qui éclata du récipient. Comme précédemment, une puissante fumée s'éleva pour envahir le plafond, prenant ainsi l'aspect d'un ciel en pleine nuit. Lorsque plus rien ne sortit du chaudron, Voldemort plongea la main à l'intérieur pour en extraire quelque chose ressemblant étrangement à du sable fins.

Lentement, à l'aide de son autre main, il vînt doucement frotter les petits grains clairs entre eux, qui sous cette action devinrent léger et scintillant.

Une multitude d'entre eux s'échappèrent pour tracer au dessus de leurs têtes des courbes lumineuses aux reflets verts, jaune, violet qui serpentaient paresseusement au gré d'une brise imaginaire. Harry était stupéfait par la vraisemblance de cet enchantement. Le phénomène avait l'air tellement vrai qu'on aurait pu aisément s'y tromper. Le jeune homme était irrémédiablement conquis par cette image qui lui donna l'impression d'être aux confins de l'univers.

« C'est vraiment magnifique » Souffla t-il sans détourner son attention « Je comprends mieux maintenant pourquoi les professeurs de Poudlard avaient tant d'admiration pour votre travail. Vous étiez l'élevé model. Du moins, sur un plan intellectuel »

« Il n'est pas nécessaire d'avoir de grande connaissance pour réaliser ceci. D'ordinaire, je préfère concevoir quelque chose qui n'a pas déjà était inventé ou perfectionné. Le challenge et la complexité, c'est ce qui rend ce domaine passionnant »

« Sans doute. Seulement, parfois ce qu'il y a de plus simple est aussi ce qu'il y a de plus appréciable »

« Pourquoi t'intéresses-tu aux aurores boréales ? »

Le garçon haussa légèrement les épaules.

« Je n'y porte pas intérêt spécifique disons qu'il m'intrigue c'est tout. J'aime la façon dont les couleurs s'entrechoque, les formes qu'ils peuvent prendre et surtout le fait qu'ils ne soient ni l'œuvre de sorciers, ni celle des moldus. C'est un spectacle incroyable vous ne trouvez pas ? »

Le seigneur des ténèbres ne répondit pas. Il se contenta d'observer les lueurs et les mouvements qui gravitaient au dessus de lui.

« Simple curiosité, vos mangemorts ont déjà eu un aperçu de votre nouvelle apparence ? » Demanda soudain le jeune homme.

« Pour le moment, seules les plus fidèles »

« Qui compte parmi eux, Bellatrix Lestrange je suppose ? » Fit le garçon en esquissant un sourire moqueur. « J'imagine d'ici sa réaction quand elle réalisé qui vous étiez. Elle devait littéralement exulter de joie. Ce qui n'à pas du être le cas de son mari »

« Et pourquoi Rodolphus aurait-il était mécontent ? » Demanda brutalement Voldemort, le visage inexpressif.

Le sourire railleur du jeune homme s'estompa aussitôt cette question posée. Il réalisa alors que sa haine pour Bellatrix Lestrange l'avait poussé à la dénigrer avant même qu'il n'en prenne pleinement conscience.

« Eh bien vous savez, étant donné tout l'intérêt que sa femme vous porte… » Glissa-il, en prenant soin d'éviter le regard inquisiteur du mage noir.

« Non, je ne sais pas. Dis-moi » Insista Voldemort.

Harry n'avait pas envie de poursuivre cette conversation. Cependant, il semblerait que le seigneur des ténèbres ne lui laisse pas ce choix. Il prit alors une grande respiration et déclara sans ambages:

« Je veux parler du fait que cette femme est amoureuse de vous »

Cette réponse laissa Voldemort complètement impassible, tandis qu'il ne quittait pas le garçon des yeux qui attendait manifestement une quelconque réaction de sa part.

« Et qu'est ce qui te permets d'affirmer une telle chose ? »

« Oh, disons juste une intuition. Est-ce que je me trompe ? » Lança Harry, en croisant le regard du seigneur des ténèbres.

Il était impossible que ce dernier ignore les véritables sentiments éprouvés par celle qui était devenue une de ses meilleures combattantes. Après tout, Voldemort était un excellent Legimens, et même si Bellatrix Lestrange maitrisait parfaitement l'occlumencie, il y avait des signes dans son comportement qui ne trompaient pas.

Ses soupçons furent d'ailleurs confirmer lorsque le mage noir exprima un sourire révélateur.

« Je le savais ! » S'exclama Harry, victorieusement, comme s'il venait de résoudre une énigme. « Je me demande…s'il s'est déjà passé quoique se soit entre vous deux ? »

En temps normal, le jeune homme n'aurait jamais posé cette question. Mais Voldemort connaissait beaucoup de choses sur sa vie personnel, notamment grâce aux informations qu'il était parvenu à réunir ainsi que par le biais des lettres qu'il envoyait à ses amis. Il était donc normal qu'ils en sachent un peu plus sur la sienne, non ?

En dépit de cette conviction, le mage noir, lui, ne paraissait pas de cet avis.

« Je ne vois absolument pas en quoi cela te regarde, mon garçon. De plus, cette question est complètement ridicule »

« Pas tant que ça quand on prend un peu de temps pour y songer. Il faut bien reconnaître qu'elle possède un grand nombre de caractéristique que vous estimez. C'est une sang pur, qui hait les moldus et qui a un goût prononcé pour la torture. Elle ne remet jamais en cause vos décisions, défend avec ferveur vos idéaux et il est fort probable que sa seule ambition dans la vie soit de vous idolâtrer »

Le seigneur des ténèbres émit une exclamation dédaigneuse

« J'apprécie effectivement ces traits de caractère chez mes disciples. Mais qui te dis que d'un point de vue personnel c'est ce qui m'attire ? »

Harry ne s'attendait manifestement pas à une telle réponse. Cela ne fit néanmoins qu'attiser sa curiosité et c'est pourquoi il ne put s'empêcher de demander :

« D'accord. Alors quel genre de qualité faut-il avoir pour plaire à Lord Voldemort ? » Questionna, t-il amusé.

Le seigneur des ténèbres conserva le silence tout en observant longuement le garçon qui n'avait semble-t-il, pas l'intention de lâcher prise.

« Une fois de plus, je ne vois pas en quoi cela te regarde » Siffla-t-il.

« Eh bien, considérant le fait que j'ai un morceau de votre âme logé en moi, j'estime que nous avons largement dépassé la limite de l'espace personnel de chacun. Et puis franchement, je ne comprends vraiment pas pourquoi il faut que vous soyez aussi réservé. C'est vrai quoi, il faut vous dérider un peu »

Harry était conscient que taquiner le mage noir n'était pas la meilleure idée qu'il ait eut, mais cela avait au moins l'avantage de tuer son ennui. Que risquait-il au font ?

« Oh, allez vous pouvez me le dire. Ce n'est pas comme si j'avais la possibilité de le répéter à quelqu'un » Précisa-t-il.

Le visage du seigneur des ténèbres apparut soudain sous un autre jour.

« Très bien, tu veux savoir ? » Dit-il.

Bien qu'étonné par ce brusque changement, Harry s'empressa d'acquiescer.

Voldemort indiqua au garçon de s'approcher davantage par un petit mouvement de l'index. Harry obtempéra et alors qu'il était maintenant très proche du mage noir, il sentit celui-ci agripper son visage avec tout juste ce qu'il fallait de fermeté pour réunir leurs lèvres en un baiser.

Rien n'aurait pu préparer le jeune sorcier à ça. Il ouvrit grand les yeux sous la surprise, tandis que ses lèvres furent meurtries et qu'il sentit ses dents entrer maladroitement en collision avec celle de l'homme. Toutes pensées cohérentes quittèrent momentanément son esprit, qui refusait d'admettre ce qui n'aurait jamais dû se produire.

Lorsque Voldemort s'écarta, Harry passa le revers de sa main sur sa bouche, l'air dégoûté. Incapable de prononcer le moindre mot, il releva ses yeux pour constater que le mage noir affichait à présent un sourire condescendant.

« Voilà qui aura de quoi te mettre sur la piste. A présent, si dans l'immédiat tu n'as pas d'autre question, j'ai du travail qui m'attend. Profite bien de la vue »

Et sans plus d'explication, il quitta la pièce, laissant un jeune homme complètement chamboulé.

Malgré lui, Harry avait coutume de se retrouver dans des situations impossibles. Mais s'il devait tenir un registre, nul doute qu'il aurait placé celle-ci en tête de liste.

A suivre...