Dans le chapitre précédent : Sur les conseils de Tom, Harry décide de discuter avec Voldemort sur les raisons qui l'on amené à penser à Ginny et à prendre un peu de distance lorsqu'ils étaient ensemble. Il révèle à ce dernier, qu'il n'a plus de doute et que c'est bien lui qu'il désire. Voldemort souligne que cela ne chargera en rien ses conditions actuelles et Harry l'accepte, en dépit de toutes les conséquences...
''Il y a une vague forme de croix. Ca veut dire que tu vas connaître « des épreuves et des souffrances », désolé, mais il y a autre chose qui pourrait bien être un grand soleil. Alors, attends, je regarde... Ca veut dire « un grand bonheur »... Donc tu vas souffrir, mais tu seras très heureux...'' Ron Weasley Extrait d'Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban.
Chapitre 24 :
Harry sortit doucement de ses rêves.
Ses paupières s'ouvrirent dans l'obscurité de la pièce tandis qu'il prenait peu à peu pieds avec la réalité. Il tourna machinalement sa tête en direction de la fenêtre, percevant dans un flou artistique, un rai de lumière dorée passer entre la jointure des deux rideaux.
En tendant son bras, il trouva facilement ses lunettes sur la table de chevet et les plaça d'emblée sur son nez. Il tapota la place à ses côtés, mais celle-ci était complétement froide. Voldemort devait être levé depuis longtemps. Harry n'arriverait sans doute jamais à comprendre comment le mage noir pouvait dormir si peu et pourtant tenir toujours en forme. Ses yeux n'étaient jamais cernés, les traits de son visage n'étaient pas tirés, et rien dans son comportement ne laisser présager qu'il souffrait d'un manque de sommeil.
Si Harry suivait le même chemin, nul doute qu'il serait mort de fatigue depuis longtemps. De toute façon, il aimait trop dormir le matin pour se réveiller aux aurores.
C'était d'ailleurs étrange comment en quelques jours à peine, se réveiller dans le lit de Voldemort, lui semblait presque naturel.
Il n'arrivait pas à définir la nature de cette relation qui avait vu le jour entre eux. Il n'y avait peut-être pas de mot pour la qualifier, elle ne devrait même pas exister. Ce dont Harry était pourtant sûr, c'est que ces moments passés avec le mage noir lui apportait une once de bonheur qu'il n'aurait jamais soupçonné trouver en la personne même du seigneur des ténèbres.
Au fil des jours, Voldemort le laissait peu à peu entrevoir une facette qu'Harry se surprenait à apprécier. Hormis les instants d'intimité, le mage noir paraissait plus ouvert dans ses propos, il avait envers lui des gestes tendres, des attentions qui le faisaient un peu penser à ses couples qu'ils avaient déjà pu observer au cours de sa vie.
Mais lui et Voldemort n'étaient pas un couple. Harry en avait bien conscience. Ils étaient autre chose…il ne savait juste pas quoi.
Il s'extirpa du lit et alla ouvrir en grand les rideaux, inondant ainsi la chambre d'une vive lumière. Le temps était rarement maussade ici, quelques fois le ciel se couvrait très rapidement, la pluie tombait durant un quard d'heure, une demie heure tout au plus avant de se dissiper et de laisser à nouveau la place au soleil.
Son visage se tourna vers le lit et c'est sans étonnement qu'Harry croisa le regard profond de Nagini, situé là où se trouvait, quelques secondes à peine, ses pieds.
Encore une chose que le garçon n'aurait jamais cru possible, dormir avec un serpent. Et surtout celui-ci !
Etonnamment, quand Harry s'endormait, le reptile n'était jamais dans les parages. D'après Voldemort, l'après-midi, elle s'éloignait dans un recoin de l'île, elle aimait les grottes, les endroits un peu humide aussi, puis au crépuscule elle commençait à chasser, à parcourir l'île en quête de nourriture. Voldemort pourrait facilement lui en procurer, mais il disait que c'était important que le serpent se trouve ses propres proies et conserve un instinct de chasseur. Enfin, avant l'aurore, Nagini regagnait la maison et plus particulièrement la chambre du mage noir. Et Harry la trouvait chaque fois au bout du lit tandis que venait le matin.
En règle générale, l'animal ne disait pas grand-chose. La barrière du langage n'était pourtant pas un problème entre elle et le sorcier étant donné qu'ils pouvaient communiquer en fourchelangue. Cependant une chose qu'Harry avait appris, c'est qu'elle aimait l'observer. Pas pour le surveiller, pas par méfiance ou par haine, Nagini était simplement fasciné par lui.
Au début, le jeune homme était mal à l'aise. Il ne comprenait pas l'intérêt du reptile pour sa personne. Il en avait même parlé à Voldemort.
Et il se souvenait très clairement de ce que le mage noir lui avait dit.
« J'ai toujours était proche des serpents. Ma capacité à pouvoir parler avec eux facilitait bien sûr notre entente, mais le lien que j'ai bâti avec Nagini est unique. Elle a pris soin de moi au moment où j'étais le plus vulnérable. Elle ne m'a jamais abandonné. Je lui avais promis qu'elle deviendrait un jour un de mes horcruxes, et cette promesse je l'ai tenue. Aujourd'hui, elle sait que ce lien profond qui nous uni, tu le possèdes également. Même si la notion d'âme lui échappe, elle comprend que tu es aussi spécial qu'elle. Ne soit donc pas inquiet si elle le manifeste par une intense curiosité »
Les mots de Voldemort l'avaient cependant laissé songeur. Il n'avait jamais apprécié Nagini parce qu'elle représentait une période de sa vie où elle n'était mêlé qu'à la peur, la torture, la souffrance. C'était le serpent du seigneur des ténèbres, le sorcier le plus craint de cette époque, le mage noir qui avait essayé de le tuer de nombreuses fois, et qui, fort heureusement avait toujours échoué.
L'opinion et les sentiments qu'il avait eu envers ce dernier avait radicalement changé ces derniers temps, peut-être pourrait-il envisager de réviser son jugement sur la créature qui s'obstinait à vouloir dormir à ses côtés ?
Il traversa rapidement la pièce et s'arrêta devant un pan du mur pour accéder à la garde de robe. Voldemort avait fait en sorte que toutes ses affaires soient désormais accessible de sa chambre, de cette façon il n'avait plus à faire d'aller-retour entre celle-ci et la sienne. Il prit ce dont il avait besoin, c'est-à-dire un sous vêtement, un short et tee shirt avant de se diriger vers la salle de bain pour prendre une douche.
Lorsqu'il en ressorti, le serpent était toujours étendu sur le lit, à le regarder de cet air insondable. Harry l'ignora, regagna la porte de la chambre et tandis qu'il s'apprêta à quitter la pièce, il marqua un temps d'arrêt.
Il se pinça les lèvres, ses pensées défilant à toute allure.
Doucement, il tourna la tête vers Nagini et se concentra afin que les mots sortant de sa bouche n'en soient pas.
« Tu viens ? » Dit-t-il, en laissant la porte entre ouverte, comme pour inviter le reptile à le suivre.
Nagini se redressa, sa langue fourchue siffla silencieusement dans les airs tandis que son corps glissa doucement sur le sol pour rejoindre le sorcier dans le couloir.
Harry descendit une à une les marches de l'escalier, suivit de près par le serpent. A son arrivé, il eut à peine le temps de dire bonjour que Leina s'activait déjà pour lui préparer le petit déjeuné. Elle fut un instant déstabilisé par la présence de Nagini s'installant au pied de la chaise du sorcier, mais très vite, elle se reprit et continua sa besogne.
D'un trait, Harry vida un grand verre de jus d'orange qui calma instantanément sa soif. Il s'empara de quelques fruits soigneusement découpés et préparés, puis alors qu'il s'apprêta à mordre dans un croissant, un hululement attira son attention.
Hope fit un parfait atterrissage sur la table. Comme à son habitude, elle déposa un exemplaire de la gazette avant de réclamer quelques bouts de pain grillés au sorcier, qui le lui donna bien volontiers. Une fois rassasié, la chouette profita des caresses données affectueusement par le jeune homme.
Celui-ci sourit bêtement devant l'air bienheureux de son animal. Hope déploya légèrement ses ailes, c'était sa façon de dire qu'elle appréciait l'attention qu'on lui portait. Harry était tellement captivé par son animal, qu'il eut à peine le temps de remarquer la tête de Nagini passé à proximité de la sienne.
Cette dernière c'était glisser très lentement le long du dossier de la chaise et ses yeux jaunes étaient rivés sur la chouette qui s'agita brusquement en poussant des cris. Harry comprit instantanément en voyant la position du serpent qu'elle était prête à attaquer, aussi par réflexe, il déploya son bras protégeant ainsi sa chouette d'une morsure qu'il savait mortelle.
Les crocs de Nagini étaient à quelques centimètres de sa peau, mais jamais ils ne l'atteignirent. Le serpent tourna la tête vers Harry dont le visage passa de la peur à la colère en une fraction de seconde.
« Tu ne la touche pas » Siffla-t-il, d'un ton qu'il espérait menaçant.
Le jeune homme eut l'impression que le reptile hésitait, tiraillé par l'envie de resserrer sa puissante mâchoire autour de la chouette ou d'obéir à ce garçon qui n'était pas son maître. Harry ne savait pas ce qu'il ferait si elle décidait d'attaquer à nouveau ? Nagini était tellement grande et puissante qu'elle pourrait même intercepter Hope avant qu'elle n'ait une chance de s'envoler hors de la pièce.
Mais à son grand soulagement, le serpent se détourna complétement de la chouette pour approcher son visage du sien.
Le cœur d'Harry accéléra.
Il avait beau savoir que le reptile ne lui ferait pas de mal, il avait en face de lui, un des animaux les plus dangereux qui soit. La tête de Nagini glissa dans son cou, incapable d'esquisser le moindre mouvement, Harry sentit le corps de celle-ci passer derrière sa nuque, puis la langue fourchue venir effleurer sa joue.
Hope en avait profité pour s'éloigner. Elle demeura néanmoins à proximité, se hissant sur un meuble en hauteur.
Harry était complétement pris au dépourvu.
Que devait-il faire ?
Il se souvenait avoir déjà entrevu Nagini dans une position similaire, tandis que Voldemort faisait courir ses doigts le long des écailles vertes, un geste qu'elle aimait particulièrement et qui le laissait toujours perplexe.
La complicité que le mage noir avait avec son animal était vraiment stupéfiante. Si au début, Harry avait pensé que Voldemort accordé de l'affection à Nagini uniquement parce qu'elle était un Horcruxe, il s'était très vite ravisé en observant les deux interagir au quotidien.
Puis, en écoutant le seigneur des ténèbres, il avait compris ce que le serpent représentait pour lui. Nagini l'avait maintenu en vie après la perte de ses pouvoirs, tandis que le mage noir avait été abandonné de tous. Elle était restée à ses côtés, fidèle et toujours prête à le servir. C'est pourquoi après sa résurrection, en guise de gratitude et de reconnaissance, il avait offert de partager un fragment de son âme.
Ce geste avait une grande importance pour Voldemort, mais surtout, il témoignait aussi d'une chose que le mage noir n'accordait à personne d'autres, même pas à ses mangemorts.
Sa confiance.
Jetant un regard de biais, Harry constata que Nagini n'avait pas bougé d'un pouce. Il avait l'impression qu'elle attendait quelque chose. La question était de savoir quoi ?
Très lentement, il tourna son visage de façon à pouvoir observer le serpent droit dans les yeux.
Il sentit alors un sentiment qui lui était étranger, s'insinuait en lui. Et puis, avant même qu'il ne sache ce qu'il faisait, sa main se leva à hauteur de la tête du reptile pour le toucher.
De la même manière qu'il avait vu Voldemort le faire, il caressa avec précaution la peau froide et pourtant lisses de l'animal. Etrange, Harry avait toujours imaginé que les écailles devaient rendre la sensation rugueuse, mais pas du tout, c'était même doux.
L'expression faciale du serpent était indescriptible. Sans savoir comment, Harry pouvait sentir, peut-être à travers le lien, qu'elle appréciait les gestes qu'il lui prodiguait. Il avait même la quasi-certitude que c'est ce qu'elle attendait de lui.
Quelle ironie !
Il ne lui serait jamais venu à l'idée qu'un jour, il viendrait à toucher ce serpent d'une manière presque affectueuse. Cette même créature qui avait blessé profondément monsieur Weasley, qui l'avait attaqué férocement à Godric hollow et qui avait tué Severus Rogue le jour de la grande bataille de Poudlard.
Ce souvenir était à jamais gravé dans sa mémoire. Harry regretta de ne pas avoir appris plus tôt qui était vraiment Severus Rogue. Dire que pendant toute ses années il avait hais l'homme alors qu'il avait essayé de le protéger.
Si seulement j'avais su…
Hope émit un petit cri avant de s'envoler à l'autre bout de la table. Harry guetta immédiatement la réaction de Nagini, mais celle-ci demeura complétement indifférente, préférant être le centre d'attention du jeune homme.
Une pensée, alors surement saugrenu, parvînt jusqu'à Harry.
Se pourrait-il que Nagini ait été jalouse de Hope ? Etait-ce la raison pour laquelle elle l'avait soudain prise en chasse tout à l'heure ?
L'idée était insensée. Malgré tout, elle ne quitta pas le jeune homme. Après tout, depuis son arrivé sur cette île, il multipliait les improbabilités. Alors un serpent cherchant à se faire dorloter n'était qu'un tiret de plus sur sa longue liste.
« Eh bien, eh bien. Voilà une scène pour le moins inattendue » S'éleva une voix à faire pâlir toute les autres et qui ne pouvait appartenir qu'à un seul homme.
Harry tourna la tête vers Voldemort qui entra lentement dans la pièce. Nagini glissa hors de sa portée pour aller à la rencontre de son maître.
« Je savais bien que vous finiriez par vous entendre » Sourit le mage noir en passant délicatement ses doigts sur la sous la tête du serpent.
« Elle a essayé d'attaquer Hope tout à l'heure » Lui dit Harry.
« Vraiment ? Et c'est pour la remercier que tu te montrais si attentionné avec elle à l'instant ? » Fit remarquer le seigneur des ténèbres en regardant le jeune homme.
« Pas du tout. Elle est venue se coller à moi et j'ai eu l'impression que je sais pas…qu'elle n'avait pas aimé le fait que je m'occupe de Hope et qu'elle préférait que je m'occupe d'elle exclusivement »
Voldemort plissa de nouveau les yeux sur le serpent, tandis qu'un rictus orna ses lèvres.
« Oui, nous avons tendance à être un peu…possessif » Chuchota-t-il, d'une voix douce. « Laisse nous seul ma belle, nous avons beaucoup à faire »
Il jeta un bref regard à Hope toujours perché en haut d'un meuble avant de poursuivre
« Et je t'interdis de blesser la chouette. Tu as bien compris ? »
« Oui, maître » répondit Nagini, avant de filer hors de la pièce.
Harry se redressa, avant de s'approcher du seigneur des ténèbres.
« Est-ce qu'on va encore travailler sur les aura aujourd'hui ? »
« Non. Je pensais qu'on pourrait plutôt s'entraîner » Lui répondit Voldemort en faisant tourner entre ses doigts, dans un geste songeur, la baguette de sureau. « En t'observant, j'ai pu remarquer que tu utilisais toujours les mêmes sortilèges pour attaquer, tu dois alterner, sinon tu deviens prévisible. Tu dois aussi utiliser plus souvent les informulés, sinon ton adversaire sera constamment comment parer tes attaques. J'aimerai aussi voir à quelle vitesse tu peux transplanter d'un endroit à un autre »
« Je ne sais pas transplaner successivement. Quand je disparais pour réapparaître à un endroit, mes atterrissages sont généralement chaotiques et j'ai besoin de temps pour reprendre mes esprits »
« Alors, nous allons corriger cela. Viens avec moi »
Voldemort l'emmena jusqu'à l'extérieur.
Il agita sa baguette et délogea de la terre, deux grosses pierres qui bordaient la maison pour les disposer à équidistance de lui. Il demanda au garçon de se placer à côté de l'une des pierres, avant de sortir de nulle part sa baguette en houx et plume de Phoenix.
« Allez, prend là » Dit-il, en la tendant en direction du jeune homme qui l'appela à l'aide d'un accio. Aussitôt, la baguette s'envola jusque dans sa main et Harry sentit immédiatement sa magie réagir.
« Tu peux transplaner sans crainte à l'intérieur de l'île. Tu vas te servir de ces pierres comme point de repaire pour disparaître et réapparaître. En plus, je veux que chaque fois tu réapparaisses, tu sois face à moi. Durant un combat, si tu dois transplaner pour quelques raisons que ce soit, tu ne dois jamais tourner le dos à ton adversaire et ta baguette doit constamment être braquée sur lui. Maintenant, commençons »
Harry acquiesça et se concentra.
Le transplanage n'était pas un de ses points forts. Chaque fois qu'il l'avait pratiqué, il avait toujours eu la désagréable sensation d'être écrasé dans un tunnel de caoutchouc très étroit. En visualisant la pierre qui se trouvait à quelques pas de Voldemort, il se remémora alors la règle des 3D enseigné par Wilkie Tycross.
Destination, Détermination, Décision…
Il ferma les yeux et dans une gigantesque bourrasque de vent et de poussière, il disparut.
Contre toute attente, il parvînt une seconde plus tard à atterrir sur ses pieds, à l'endroit exact qu'il avait souhaité. Mais très vite, il fut pris de vertige et se cramponna à ses genoux afin de ne pas perdre l'équilibre. Sa baguette ne quitta pas sa main et Harry la tenait fermement dans sa paume comme une bouée de sauvetage.
Au bout d'une minute et tant bien que mal, il se redressa. Faisant de nouveau face à Voldemort, ce dernier fit un léger geste de la tête, l'encourageant ainsi à continuer.
Prenant une grande bouffée d'air, le jeune homme s'évapora une nouvelle fois dans les airs.
Destination, Détermination, Décision…
Harry se répéta ses mots à chaque fois qu'il transplana.
Au bout de plusieurs essais, il parvînt à réapparaître fermement sur ses pieds et face au seigneur des ténèbres. Pourtant, un sentiment d'inconfort ne le quittait pas et il était bien conscient que son temps de récupération entre chaque transplanage était extrêmement long.
« C'est très bien, Harry. Maintenant, quand tu réapparaîtra, je veux qu'au même moment tu lances un sort de désarmement »
Sans discuter, Harry s'exécuta.
Il tourna sur place et lors de son réapparition, il veilla à garder une posture stable et ferme. Pointant sa baguette droit devant lui, il s'écria :
« Expeliarmus »
Voldemort n'eut même pas à ériger de bouclier, Harry l'avait manqué de peu.
« Merde » Laissa-t-il, échapper.
« Ce n'est pas grave. Recommence » Fit doucement le Lord.
Et c'est ce qu'Harry fit. Il recommença, encore et encore. Il n'avait jamais transplané autant de fois en si peu de temps. Et le plus étrange, c'est que cela commençait même à lui plaire.
« Bien, ça suffit pour aujourd'hui » Dit Voldemort, en voyant que le garçon avait de plus en plus de mal à récupérer entre deux transplanage. « Je veux que tu fasses ce genre d'exercice régulièrement afin d'habituer ton corps mais aussi ton esprit. Plus tu t'entraîneras, plus tu gagneras en endurance et en vitesse. Au bout d'un moment, tu t'apercevras même que ce sentiment d'inconfort que tu ressens va disparaître complétement. Ensuite, on travaillera sur les distances, car plus celle-ci est grande, plus tu devras contrôler tes déplacements et cela exige la plus grande rigueur. Mais d'ici là, nous avons le temps… » Fit-il, en passant délicatement ses doigts le long de la baguette de sureau. « Cela fait un certain temps maintenant que nous nous sommes pas livré un petit duel. Qu'est-ce que tu en penses ? »
« Là, maintenant ? » Questionna Harry, un peu surpris.
« Pourquoi pas ? Nous appliquerions les mêmes règles que la dernière fois, c'est-à-dire pas de sortilège noir. J'ai même songé que nous pourrions pimenter les choses avec un challenge »
Harry sembla surpris, mais néanmoins intrigué.
« Quel sorte de challenge ? »
« Eh bien, si tu parviens à me désarmer ne serait-ce que l'espace de quelques secondes, je t'accorderai une faveur. Celle qui te plairas, toutefois dans la limite du raisonnable bien évidemment »
L'esprit d'Harry s'emballa immédiatement.
Il savait déjà ce qu'il lui plairait, mais cela serait-il raisonnable aux yeux du mage noir ?
« Et si je dis que je veux voir mes amis ? » Dit-il, sans ambages en jaugeant la réaction de l'homme.
Contre toute attente, Voldemort esquissa un sourire.
« Bien sûr, je m'y attendais un peu. Après tout, je t'offre un défi plutôt rude, la récompense doit donc être à la hauteur de celui-ci. Je suis donc prêt à accepter cette faveur si tu ressors vainqueur»
Harry sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine, mais très vite ce court instant d'espoir et de bonheur laissa place à une appréhension.
« Oui, mais si je perds ? »
Voldemort s'approcha lentement, réduisant l'espace qu'il les séparait. Sans le quitter des yeux, il se pencha et murmura en détachant chaque mots.
« Alors c'est toi qui devra m'accorder une faveur »
Le regard du garçon s'attarda un moment à travers la lueur flamboyante qui dansait dans les yeux du seigneur des ténèbres.
« Et qu'est-ce que se sera ? » Demanda Harry, d'un ton suspicieux.
Le seigneur des ténèbres adopta de nouveau une posture droite et déclara d'une voix presque détaché.
« Je ne sais pas encore. Je dois y réfléchir »
« Non, ce n'est pas juste. Je veux le savoir maintenant » Exigea le garçon.
« Soit tu acceptes ce défi avec le prix que je propose pour le gagnant, soit tu laisses échapper une opportunité. C'est à toi de choisir. De quoi as-tu peur ? » Railla le mage noir.
Harry savait exactement ce que Voldemort était en train de faire.
Il utilisait la compassion qu'il avait pour ses amis afin de le pousser à accepter ce défi. Pour être réaliste, Harry savait qu'il serait difficile de séparer Voldemort de sa baguette, ne serait-ce que quelques secondes. Mais si le mage noir n'employait aucun sort noir, n'avait-il pas une petite chance de l'emporter ? Revoir ses amis, ne valait-il pas la peine qu'il essaye ?
« Ce qui vaut pour moi, vaut aussi pour toi. Si je perds, tu devras me demander quelque chose dans la limite du raisonnable. On est bien d'accord ? » Fit le jeune homme.
« Il n'est pas dans mes intentions de te demander quelque chose qui soit au-dessus de tes capacités, Harry. Je sais trop bien ce que ta bonne conscience te permet de faire ou de ne pas faire. Alors, c'est oui ou non ? »
« D'accord » Répondit Harry.
« Parfait. Oh et avant que nous ne commencions, mettons-nous d'accord sur un point. Les coups bas ne sont pas autorisés dans cet affrontement. Tache de t'en rappeler » Lui dit le Lord, en guise d'avertissement.
Harry se retînt de sourire au souvenir de son genou frappant d'un coup sec les attributs du mage noir.
Nul doute qu'il avait du être le premier à commettre pareil folie.
Et ce n'était surement pas la dernière…
« Et si on choisissez un autre terrain de jeu pour notre duel ? » Proposa Voldemort, en lui tendant la main, sans doute dans le but de les faire transpalner.
Harry la regarda un instant, avant d'y glisser la sienne. Puis, un instant plus tard, ils disparurent tous les deux.
C'est de l'autre côté de l'île, principalement entourer de foret et de roches contre lesquels la mer venait s'échouer qu'ils atterrirent. Harry reconnu immédiatement l'endroit. Plus sauvage et retiré, il avait survolé cette partie à l'aide son balai, une bonne vingtaine de fois.
Il observa Voldemort prendre de la distance et se tourner face à lui, dans une posture droite et fier.
« Ne devrais-t-on pas mettre une limite de temps ? » Demanda-t-il.
Pour seule réponse, le mage noir agita sa baguette et un sablier géant flotta dans les airs.
« Quand le gong retentira, la partie sera finie et le vainqueur sera désigné. Est-ce que tu es prêt ? »
Harry hocha simplement de la tête et se mit en position.
Il eut un décompte de trois puis les grains du sablier commencèrent à tomber…
0°0°0°0°0LVLVLVLV0°0°0°0°0
Au bout de vingt minutes, Harry se demanda si ce duel était finalement une bonne idée.
Ses forces diminuaient peu à peu. Il n'aurait pas cru que ce duel allait lui drainait autant d'énergie. Peut-être n'aurait-il pas dû accepter un affrontement après cette leçon de transplanage ?
Voldemort n'avait jamais paru aussi inatteignable. Tous les sortilèges qu'il lui lançait étaient tous sans exception, paré ou évité. Pourtant, il était certain d'avoir fait des progrès ces derniers temps, mais cela n'était pas suffisant. Il était toujours trop lent, trop prévisible, trop faible…
Cette pensée l'enragea.
Par le passé, Harry avait toujours su contrer Voldemort, mais c'était uniquement parce que l'homme n'avait eu qu'un seul but à l'époque, celle de le tuer. Dans sa colère et sa précipitation à vouloir sa mort, le seigneur des ténèbres avait commis bon nombre d'erreur. Et ce jour-là, dans la foret interdite, aurait dû être l'ultime et la dernière du mage noir.
Ironique, comment un petit détail avait pu bouleverser le destin du garçon qui à survécu.
Qui sait ce qui se serait passé si Voldemort avait finalement accompli la prophétie ?
Mais nul ne le saurait jamais.
Il marcha lentement dans la foret, guettant la moindre petite chose autour de lui. Il se sentait observer, le mage noir devait être à proximité même s'il ne parvenait pas à le voir. Dommage qu'il n'est pas encore la faculté de détecter les aura, cette technique lui aurait été bien utile à cet instant.
Voldemort essayait de lui enseigner depuis plus d'une semaine, mais sans l'appui de ce dernier, Harry n'arrivait pas encore à atteindre cet état psychique qui permet de distinguer l'énergie grâce à la magie. D'après le seigneur des ténèbres, il lui faudrait compter plusieurs mois avant que son esprit puisse atteindre cette phase, alors en attendant, il lui donnait divers exercices à effectuer dans le but de faire travailler sa magie d'un point de vue sensoriel.
Harry était parfois étonné de constater que Voldemort pouvait faire preuve d'une grande patiente et de prévenance quand il s'agissait de lui apprendre quelque chose. En retour, il s'étonnait d'être très à l'écoute et concentrer dans les tâches qui lui imputait. Rigueur dont il n'avait pas toujours fait preuve à Poudlard, il fallait bien le reconnaître.
Au milieu des bois, il aperçut un petit lac s'étendre. Harry en avait déjà vu quelques un par ici. S'il s'écoutait, il y plongerait la tête la première, tellement il faisait chaud. Mais à la place, il décida de le contourner.
A mesure qu'il avançait, l'eau sembla s'agitait, puis une seconde plus tard, tout bascula. Harry eut tout juste le temps de lever sa baguette et de criait un sort de protection qui empêcha une gigantesque vague de l'engloutir entièrement.
L'eau glissa rapidement sur la bulle de protection avant de s'infiltrer dans le sol. Harry regarda frénétiquement autour de lui, mais il ne distinguait toujours pas le mage noir.
Il entendit soudain un craquement et vit une grosse branche d'arbre se précipiter dangereusement sur lui. Il roula sur le côté et l'évita, mais celle-ci revint à la charge.
Plusieurs fois, il failli faire tomber sa paire de lunettes. C'était généralement dans ce genre de moment que le garçon maudissait sa mauvaise vue.
A travers les bois, il se mit à courir, faisant de son mieux pour éviter les branches des arbres qui semblaient avoir été ensorcelé pour se liguer contre lui. Voldemort semblait d'humeur joueur aujourd'hui, à son plus grand désarroi. Harry avait l'impression d'être dans une immense arène dans laquelle le mage noir régnait en maître absolue.
Le problème c'est qu'Harry fatiguait vite et à ce rythme-là, il n'aurait plus la force, ni les réflexes nécessaires pour contrer de nouvelles attaques.
Je dois quitter la foret…je dois quitter la foret…Pensa-t-il, précipitamment.
Malheureusement pour lui, Harry savait que cette zone était principalement constituée d'arbres et de plantes en tout genre et qu'il se ferait happé par une branche bien avant d'avoir pu quitter les lieux.
Il ne sut pas pourquoi, mais il repensa tout à coup au tournoi de la coupe de feu alors qu'il était face au dragon. A l'époque, ce qui lui avait permis de remporter la manche et d'échapper à son adversaire c'était…
Mon balai…
Sans réfléchir, Harry pointa sa baguette dans le ciel et s'écria :
« Accio Millénium »
Il ne fallut que quelques secondes à peine au balai pour faire son apparition. Harry ne put s'empêcher de sourire. Il n'avait jamais été autant satisfait d'avoir le balai le plus rapide du monde en sa possession. Celui-ci s'arrêta près de lui à mi-hauteur, Harry l'empoigna d'une main et grimpa dessus pour se propulser dans le ciel à une vitesse ahurissante.
Désormais hors d'atteinte des arbres, il en profita un instant pour reprendre son souffle.
« Attention Potter, la partie n'est pas terminé » Siffla une voix à proximité.
Harry se tourna pour distinguer Voldemort qui flottait dans les airs, son visage affichait cette expression perpétuellement indescriptible.
« L'idée du balai était inattendue, quoique de ta part, j'aurai du y penser. J'ai entendu dire que tu étais un très bon joueur au Quidditch. Voyons voir jusqu'où tes talents s'étendent »
Et sans avertissement, le mage noir leva sa baguette et un sort fusa dans sa direction.
Ayant toujours eu de bon réflexe à ce sport, Harry l'évita sans problème. Il vit ensuite le mage noir léviter une grosse pierre jusqu'à lui et le garçon se demanda un instant ce qu'il comptait en faire ?
Il ne va quand même essayé de m'assommer avec ça ? Pensa-t-il, ahuri.
Ses craintes furent vite écourtées quand Voldemort exécuta un autre mouvement de baguette visant à transformer la pierre en quelque chose de plus rond, plus poli, d'une couleur vacillant entre le doré et le bronze. Harry reconnu immédiatement l'objet.
C'était un cognard.
Le seigneur des ténèbres lui adressa un sourire et Harry compris immédiatement ce qui allait se produire.
Au moment où l'objet s'élança vers lui, le jeune homme attrapa fermement son balai et vola à la vitesse de l'éclair. Même si le cognard avait du mal à le suivre, il le poursuivait avec une rage et une détermination sans nom.
Encore une fois, Harry eut soudain l'impression d'être ramené plusieurs années en arrière, et plus précisément lors de sa seconde année à Poudlard, alors qu'il avait dû lutter durant un match de Quiddicht contre un cognard fou. Ce match lui avait donné du fil à retordre, pourtant en dépit de ça et d'un bras cassé, il était parvenu à attraper le vif d'or et à faire gagner son équipe.
A la différence de ce jour, le jeune homme concourrait cette fois pour une toute autre victoire.
Regardant par-dessus son épaule, il tenta de lancer plusieurs sorts, mais chaque fois ces derniers manquèrent le ballon. Il piqua une pointe dans la foret, espérant ainsi prendre de l'avance. Il pouvait entendre à plusieurs mètres, le cognard se fracasser contre les branches des arbres, créant un tumulte dans son sillage.
Puis tout à coup, le bruit s'estompa.
Harry fronça légèrement les sourcils.
Ou était passé le ballon ?
Il reprit de l'altitude et s'immobilisa à quelques mètres au-dessus de la foret. Ses yeux se posèrent tout autour de lui, scrutant chaque mouvement avec la plus grande attention. Tel un boulet de canon, le cognard immergea des feuilles et se précipita vers le sorcier. Sa baguette en main pointer droit devant, Harry s'écria d'une voix nette, qui fendit l'air.
« Confringo »
L'objet explosa en millier de particules qui s'éparpillèrent dans l'atmosphère. Les lèvres d'Harry s'étirent en grand sourire qui s'estompa brutalement quand il fut percuté dans le dos par un sort qui le plongea dans un état second.
Le temps sembla tout à coup être suspendu.
La silhouette chavira lentement de son balai.
Harry voyait les feuilles des arbres se rapprochaient dangereusement, il passa au travers et ferma les yeux en avisant le sol s'étendre devant lui.
La chute serait horrible, probablement douloureuse, pensa-t-il.
Pourtant, celle-ci ne vînt jamais.
Arrêté à moins de vingt centimètre de la terre, son corps flotta un moment dans les airs, puis retomba.
Un réel soulagement envahit le jeune homme. Son cœur battait si fort dans sa poitrine qu'il avait l'impression qu'il allait sortir de cage thoracique. Harry se redressa lentement, défroissant au passage ses vêtements. Il posa les yeux droits devant lui et vît Voldemort se tenir à quelques pas, l'air des plus sereins.
Il fut envahi par un excès de rage.
« Est-ce que tu essayes de me tuer ? » Vociféra-t-il.
« Je viens plutôt de t'empêcher de te rompre le cou en stoppant ta chute. Tu pourrais me remercier » Dit doucement le mage noir.
« Oui, et tu voudrais aussi que je te remercie de m'avoir frappé dans le dos et de m'avoir fait tombé de mon balai ! »
Le visage de Voldemort demeura de marbre tandis qu'il s'approcha du jeune homme d'un pas lent.
« Un adversaire ne sera pas toujours loyal dans sa manière de combattre. Si ce duel était trop facile, tu n'apprendrais rien. Je veux que tu développes tes réflexes, ta rapidité et que tu mettes toutes tes connaissances en application. Mais pour ça, tu dois te confronter à des situations difficiles, parfois dangereuse. Ce qui ne te tueras pas, Potter, te rendras plus fort. C'est de cette façon qu'on devient un puissant sorcier et qu'on apprend à ne compter que sur soi »
La colère d'Harry se dissipa peu à peu au fur et à mesure des paroles du seigneur des ténèbres. Il comprenait la démarche de ce dernier bien qu'il n'était pas certain d'apprécier la méthode. Pourtant, s'il y avait bien une chose qu'Harry avait reproché aux cours enseigné à Poudlard c'était qu'ils étaient trop axés sur la méthodologie et pas assez sur la pratique.
C'était d'ailleurs pour cette raison que lui, Ron et Hermione avait autrefois créée l'AD.
Les doigts de Voldemort vinrent délicatement se poser le long de sa mâchoire, il se pencha un peu vers le garçon et demanda dans un souffle :
« Tu n'aurais pas fait tomber quelque chose dis-moi ? »
C'est comme si Harry immergeait d'un rêve. Il regarda dans sa main droite et constata que sa baguette n'y était plus. Il regarda aux alentours et la vit un peu plus loin, couché parmi les feuilles et les brindilles.
D'un mouvement, il tenta de la récupérer mais Voldemort l'intercepta avant lui. Le mage noir rangea sa propre baguette dans la poche intérieure de ses vêtements et se servit de celle du jeune homme pour la faire glisser lentement le long de son visage.
« J'ai comme une impression de déjà vu, pas toi ? » Dit le mage noir, en faisant référence à la première fois il s'était livré un duel sur cette île.
Harry sentit une des mains de Voldemort venir sur sa hanche tandis que la sensation du bois sur sa mâchoire, laissa place à la douceur de ces lèvres. Son corps frissonna instantanément. Il se retînt de fermer les yeux et de plonger la tête la première dans cette délicieuse sensation.
La magie du seigneur des ténèbres l'enveloppait, le berçait. Harry était parfois effrayer de constater à quel point il était réceptif face à elle, c'était comme si tout son être la réclamer.
« La partie va bientôt toucher à sa fin, quel dommage » Murmura Voldemort contre sa peau.
Le jeune homme jeta un coup d'œil au sablier qui était réapparu à leurs côtés. Il constata qu'effectivement, ce dernier était presque vide. Il repensa tout à coup à la baquette du mage noir, cachait à l'intérieur de ses vêtements et une idée germa dans son esprit.
Après tout, si Voldemort voulait jouer, il pouvait s'amuser aussi.
Il tourna légèrement sa tête et captura les lèvres du mage noir, les quémandant avec une force et une passion dévorante. D'abord surpris, Voldemort entreprit rapidement d'approfondir ce baiser. Harry jeta ses bras autour du cou du mage noir, avant de faire glisser ses mains sur le haut de son corps.
Très lentement et aussi discrètement que possible, il chercha à atteindre la baguette de sureau. Voldemort avait dit qu'il devait le désarmer, fort heureusement il n'avait spécifié comment.
Au bout de plusieurs secondes, ses doigts finirent atteindre l'objet tant convoité. Peut-être que finalement, il aurait une chance de voir ses amis.
Alors que ses doigts se refermèrent autour de la baguette, au même moment le seigneur des ténèbres saisi son poignet.
Le semblant d'espoir qui avait subitement naquit, mourut tout aussi rapidement.
« Oh Harry, quel vilain garçon tu fais » Lui dit Voldemort, d'un ton faussement réprobateur.
Le jeune homme tenta d'adopter le visage le plus innocent qui lui était possible de présenter.
« Je ne vois pas de quoi tu parles. Je n'ai rien fait » Dit-il en se détachant quelque peu de l'emprise du mage noir pour prendre du recul.
« Et tu es un très mauvais menteur » Renchérit le seigneur des ténèbres en empoignant l'avant-bras du garçon pour le ramener jusqu'à lui. « Reste à déterminer comment je vais punir ton comportement déviant »
Harry ne répondit pas. Il savait que Voldemort n'était pas en colère. Cela faisait juste partie du jeu.
Un gong retentit autour d'eux. Le garçon regarda instinctivement vers le sablier.
Il était vide.
La voix du mage noir susurra à son oreille.
« J'ai gagné »
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Drago descendit lentement les marches de l'escalier en marbre du manoir Malefoy. Son esprit semblait à mille lieu de là.
Voilà plusieurs jours qu'avec les trois Gryffondors, il réfléchissait à un plan pour donner à Voldemort un peu de la potion qu'ils avaient soigneusement préparé. Mais jusqu'à présent les idées n'étaient pas très fructueuses. Qui plus est, d'après ce qu'avait pu constater Drago, ces derniers mois, les seules apparitions du seigneur des ténèbres étaient limitées au ministère de la magie, ce qui rendait la tâche beaucoup plus ardu pour l'approcher. Allons ne parlons même pas de lui faire boire quelque chose !
De plus, ce n'était pas comme si Voldemort avait instauré certaines habitudes. Il organisait des réunions à peine quelques heures avant de les effectuer, lorsqu'il n'était pas au ministère il disparaissait on ne savait où, et il y avait un moment maintenant que Drago n'avait pas été convoqué pour faire part de l'avancé de sa mission auprès des amis de Potter dont-il devait se rapprocher.
Devait-il s'en réjouir ou au contraire redouté le prochain appel du mage noir ?
En passant devant le bureau de son père, il fut surpris d'y trouver sa mère en train de cacheter plusieurs enveloppes à l'aide d'un tampon laissant apparaître les armoiries de la famille Malefoy. A peine eut-il pénétré dans la pièce, que la voix de celle-ci se manifesta.
« Tu vas quelque part ? »
Narcissa suspendit son geste pour regarder son fils droit dans les yeux. Elle portait une longue robe couleur dorée qui soulignait sa taille gracile et renforçait la couleur de ses yeux sombres.
« Heu…oui, je sors. D'ailleurs, je ne mangerai pas ici ce midi »
« Très bien, je préviendrais les elfes qu'il n'est inutile de te mettre un couvert. Est-ce que j'aurais un jour le privilège de faire sa connaissance ? »
Drago fronça légèrement les sourcils. De quoi parlait sa mère ? Devant le regard troublait de son fils elle crut bon de préciser.
« J'imagine que se doit être pour une fille que tu passes tout ton temps à l'extérieur ? »
Une petite amie ? Sa mère pensait qu'il avait une petite amie ?
« Non, ce n'est pas ça » Répondit-il simplement.
Narcissia se leva de la chaise sur laquelle elle était assise et s'approcha de son fils, enserrant ses mains douces et protectrices sur ses épaules.
« Alors que se passe-t-il, Drago ? Tu as l'air préoccupé ces derniers temps »
Le ton était maintenant inquiet, Drago pouvait le déceler dans le timbre de sa voix.
« Je sais que…le seigneur des ténèbres t'a confié une mission, ton père m'en a parlé. Si je peux t'aider… »
« Non. Ecoute, tu ne dois pas t'inquiéter. Ce que le seigneur des ténèbres m'a demandé de faire, ce n'est pas du tout comme la dernière fois » Dit-il, en sachant pertinemment que sa mère craignait le pire.
A sa défense, on ne pouvait pas le lui reprocher. Après l'échec de Lucius au ministère, Drago et Narcissia avait vécu une véritable descente aux enfers. Si le jeune Malefoy ne trouvait pas un moyen de mettre un terme à la vie d'Albus Dumbledore avant la fin de l'année scolaire, sa mère serait tuée. Mais contre toute attente, Severus avait commis l'irréparable à sa place. Drago y pensait souvent à ce fameux soir, tout en haut de la tour d'astronomie.
Il repensait à la manière dont-il avait fait entrer les mangemorts dans l'école, à la conversation qu'il avait échangé avec l'ancien directeur. Mais surtout, il se revoyait sa baguette en main, incapable d'ôter la vie d'un homme.
Même si c'était celle d'Albus Dumbledore.
Tuer quelqu'un n'étais pas aussi facile qu'on avait bien voulu lui faire croire.
« Tu sais que si tu as le moindre soucis, tu peux venir m'en parler, n'est-ce pas ? » Fit Narcissia.
« Je le sais. Mais je t'assure, tout va bien » Répondit-il, de la façon la plus convaincante possible.
Drago n'aimait pas mentir à sa mère. Cependant, il y avait des circonstances ou la vérité n'était pas bonne à entendre. Si son plan venait à échouer où que par malheur le seigneur des ténèbres venait à découvrir ce qu'il complotait, au moins ils se disaient que ses parents seraient mis hors de cause.
Il sentit la main de sa mère glisser doucement sur sa joue tandis qu'elle lui sourit avec toute la tendresse et la douceur dont-elle était capable. Drago tourna légèrement la tête en direction du bureau et demanda d'un vif intérêt.
« Qu'est-ce que c'est ? »
Narcissia suivit son regard qui se porta sur un amas de lettre et d'enveloppe.
« Des invitations » Répondit-elle.
« Il y en a beaucoup » Constata-t-il, en avisant la surface du bureau qui en était presque entièrement couvertes.
« Et encore, je n'ai même pas fait la moitié. Nous allons organiser une grande réception pour le Nouvel An »
Drago s'empara d'une des lettres et lut les quelques lignes
Mesdames, mesdemoiselles et messieurs,
A l'aube d'une nouvelle année qui se profile, nous avons l'immense plaisir de vous inviter le 31 décembre au manoir Malefoy.
Les festivités débuterons à 19h00, nous espérons pouvoir compter sur votre présence afin de rende cette soirée des plus mémorables...
« Je croyais qu'on organisait plus ce genre de fête ? » Questionna Drago, un peu perplexe.
« C'est ton père qui a eu cette idée. Il pense que ce genre de réception pourrait être bénéfique pour notre famille »
Oui, autrement dit son père cherchait à se frayer de nouveau une place dans les hautes sphères de la société. Il est vrai que la réputation de la famille Malefoy avait été quelque peu malmenée depuis bientôt un an. Si autrefois ce nom signifiait à la fois respect et puissance, le jeune homme était bien conscient qu'à l'heure du jour, ces deux mots n'avaient plus autant de signification dans l'esprit des sorciers, surtout depuis qu'un certain mage noir était revenu au pouvoir.
Tout à coup, ce fut comme si Drago perçu une lumière dans un tunnel peuplé de noirceur.
« Qui sera invité ? »
Narcissia sembla un instant surprise par la question.
« Je n'ai pas encore la liste complète, mais se sera principalement des politiciens, des personnes du ministère… »
« Et le seigneur des ténèbres ? Est-ce qu'il sera présent lui aussi ? » Demanda-t-il, précipitamment.
« Il sera convié, bien évidemment »
Pour la première fois depuis des jours, Drago se sentit animé d'une lueur d'espoir. Si le seigneur des ténèbres venait à cette réception, ici au manoir Malefoy, lui et les Gryffondors auraient alors la possibilité de l'approcher sans éveiller le moindre soupçon.
Le seul problème c'est que s'ils ne parvenaient pas à leur fin, ils seraient alors pris par le temps à cause de l'accord passé avec la journaliste, Rita Skeeter.
Mais pouvaient-ils se permettre de passer à côté de cette opportunité, surtout si celle-ci était la seule ? Par ailleurs, restait toujours le souci de la potion qui ne serait pas opérationnelle avant deux mois. Il faudrait s'assurer au préalable que cette dernière produise bien l'effet escompté, autrement c'était tout le plan qui serait vain.
Drago avait conscience que leur réussite dans ce projet téméraire dépendait de beaucoup de choses pour lesquelles un peu de chance ne serait pas superflu. Il espérait seulement que cette dernière ne leur ferait pas défaut le moment opportun.
Désirant informer les trois Gryffondors de ce fait nouveau, il prétexta une excuse auprès de sa mère, qu'il laissa à ses occupations pour se diriger à l'extérieur du manoir. Arrivé au milieu des jardins qui entouraient de part et d'autre la demeure, il transplanta non loin du 12 square Grimmauld.
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De son cou jusqu'à la pointe des orteils, Harry était plongé dans une eau chaude et parfumée.
Les paupières clauses, les muscles totalement détendus, il laissa peu à peu ses pensées dériver au loin, jusqu'à se sentir totalement serein.
La journée avait été longue, mais très enrichissante. D'abord, la leçon de transplanage, ensuite le duel, puis l'après-midi le mage noir l'avait fait travailler sur des potions et des sortilèges. Harry put ainsi découvrir que Voldemort était capable d'inventer des sorts qui n'incluaient pas de blesser, de torturer ou de tuer, même s'il se doutait bien que ce dernier serait plus que disposé à lui enseigner un peu de magie noir.
Au bout d'un moment, le jeune homme ouvrit les yeux. Le soir était tombé depuis longtemps, la pièce était éclairé uniquement par des bougies ici et là. Harry s'extirpa de la baignoire et attrapa un peignoir qu'il avait laissé à proximité. Il l'enfila et quitta la pièce pour pénétrer dans la chambre qui était plongé dans l'obscurité.
Sans avertissement, il se sentit projeté par une force invisible sur le lit.
« Qu'est-ce que… »
Il sentit un poids venir affaisser le matelas et un corps se positionner au-dessus du sien. Harry n'avait aucun doute sur l'origine de ce dernier, d'ailleurs il ne tarda pas en avoir la confirmation lorsqu'une source de lumière, bien que faible, s'illumina au-dessus de sa tête, projetant des ombres un peu partout sur les murs.
« Tu es tellement beau quand tu es vulnérable » Souffla la voix de Voldemort avant de venir l'embrasser.
Déjà, Harry pouvait sentir un puissant frisson le parcourir. Il avait l'impression de ne pas avoir gouté ces lèvres depuis longtemps. Chaque fois, elles lui manquaient cruellement et les retrouver était un appel à la luxure dont-il ne pouvait demeurer sourd.
La magie de Voldemort vibrait, et se rependait tout autour de lui comme une onde. D'une main, il caressa doucement le visage du jeune homme tandis que l'autre s'afféra à défaire le nœud de son peignoir qu'il ouvrit, offrant ainsi une vue imprenable sur sa nudité.
Lentement, il effleura du bout des doigts sa cuisse, Harry ne quitta pas un seul instant le regard rougeoyant posé sur lui, qui à la lueur du faible éclairage semblait vouloir le dévorer tout entier.
« Alors Potter, quelle punition vais-je bien pouvoir t'infliger pour ce que tu as osé faire, ou plutôt tenté de faire ce matin ? »
Harry ne put s'empêcher de sourire.
Ne comptez pas sur Voldemort pour oublier aussi vite…
« Je suis certain que tu as déjà une idée en tête ? » répondit-il, un brin provocateur.
« En fait, l'idée en question me trotte depuis un moment » Fit le mage noir en parcourant avec douceur le corps du jeune homme. « Si je m'écoutais, tu ne serais déjà plus vierge à l'heure qu'il est. Mais je ne ferai rien sans ton consentement »
Les mots surpris Harry. Il ne pensait pas que Voldemort se montrerait aussi prévenant.
Il était conscient que donner et recevoir des caresses, des baisés, des attentions était une chose. Coucher avec une personne pour la première fois en était une autre, surtout quand cela concernait deux hommes.
Il se pinça légèrement les lèvres, prenant le temps d'y réfléchir un instant.
« Est-ce que se sera douloureux ? » Demanda-t-il, au bout de plusieurs secondes.
Voldemort se redressa et lui offrit un sourire rassurant.
« Ce qu'il y a de bien avec la magie, c'est qu'on peut l'utiliser dans de multiple domaine. Et le sexe en fait également parti »
Le jeune homme se mit sur les coudes, laissant glisser le peignoir le long de ses épaules.
« Je n'en avais jamais entendu parler » Fit-il, la curiosité attisée.
« Eh bien, ce n'est pas le genre d'information que l'on peut recueillir à Poudlard. Bien sûr, tu peux trouver des livres sur le sujet, mais les textes et les mots ne remplacerons pas les sensations. Pour connaitre et savoir, il faut avant tout expérimenter » Murmura le mage noir en posant des baisers au creux de son cou avant de venir lécher la peau qui portait encore le parfum dont le garçon s'était enduit dans la baignoire.
Harry avait beau essayer de ne pas plonger tête la première dans cette douce et belle chaleur qui lui donner le sentiment d'être sur un petit nuage, il échouait chaque fois lamentablement.
« Maintenant, reste à déterminer si nous désirons tous deux la même chose » Continua Voldemort en venant caresser langoureusement sa hanche.
Harry avait envie de crier oui qu'il le désirait ! Qu'il voulait sentir ses mains effleurer chaque pore de sa peau, qu'il voulait se perdre dans ses baisers, dans la chaleur de leurs corps brûlants, entremêlés, unis dans un acte passionné et charnel.
Mais donner au mage noir la satisfaction de le dire à voix haute, ne lui plaisait guère.
A la place, il approcha son visage tout près du sien et siffla.
« Si tu veux le savoir, tu n'as qu'à lire dans mes pensées »
Pour la première fois, Harry laissa tomber volontairement les barrières entourant son esprit. Il savait que Voldemort n'auraient aucun mal à les franchir, seulement cette fois, il ne s'agissait pas d'un combat mental.
En une fraction de seconde, des images, des émotions inondèrent la tête du seigneur des ténèbres jusqu'à ce qu'il tombe sur l'information qu'il l'intéressait. Celle-ci devait lui plaire car il esquissa un large sourire à la fois heureux et satisfait.
C'était juste une simple phrase. Quelques petits mots qu'Harry avait déjà prononcé avant…
C'est toi que je veux…
Quelques petits mots pourtant lourd de conséquence et qui avaient tout fait basculer dans la vie des deux sorciers.
Une fois de plus, les lèvres du mage noir se posèrent sur celle du plus jeune, mais cette fois ci le baiser était plus doux que précédemment. Harry jeta ses bras autour du cou de Voldemort et accueillit sa langue avec un plaisir non feint.
L'adrénaline pulsait dans ses veines, il était incapable d'arrêter le feu qui se propageait partout dans son corps ou bien était-ce sa magie qu'il le faisait se sentir ainsi ? Il imagina un bref instant ses flammes vertes et puissantes qu'il avait entrevu à travers Voldemort l'envelopper et s'agitait comme un brasier.
C'était absolument délicieux.
Se détachant lentement du mage noir, Harry commença par lui ôter une partie de ces vêtements. Après tout, étant à moitié nu, il ne voyait pas pourquoi l'homme ne devrait pas l'être tout autant. Il batailla un instant avec la fermeture du pantalon et se maudit en pensant que la dernière fois, il avait peiné à ouvrir une malheureuse chemise.
Quand enfin, il parvint à lui retirer la dernière parcelle de tissu, Voldemort s'empressa de lui dire.
« Tu sais, il existe un sort pour faire disparaître certains vêtements »
« Tait toi » Fit Harry en posant son index sur la bouche de ce dernier.
Le seigneur des ténèbres attrapa d'un geste vif son poignet et engloutit le doigt dont Harry se servit pour le faire taire, dans sa bouche. Le jeune homme observa, complétement fasciné, son index être délicatement et très lentement sucé jusqu'à l'ongle.
Un geste à la fois déconcertant et pourtant tellement excitant.
Voldemort sourit et fit basculer de nouveau le jeune homme sur le dos pour reprendre leur position initiale. A une différence prés. Ils étaient maintenant dans le plus simple appareil.
Harry savait qu'il n'avait aucune raison de se sentir mal à aise. Ce n'était pas comme si les deux hommes découvraient le corps de l'un et de l'autre pour la première fois. En fait, Harry avait déjà pu constater que le mage noir ne souffrait d'aucune pudeur. Ainsi, il avait souvent pu voir ce dernier se dévêtir entièrement avant d'entrer dans le lit pour y dormir, ou de le rejoindre alors qu'il se prélassait tranquillement sous le jet d'eau chaude de la douche, ou encore tout simplement dans la chambre pour s'y habiller.
Si Voldemort semblait aussi à l'aise contrairement à lui qui avait tenté de détourner le regard la première fois, c'était peut-être aussi parce que la notion de pudeur pour un homme ayant un jour perdu son corps, puis recouvrait une apparence à peine humaine pour enfin revenir à son physique d'origine, paraissait ridicule. Le seigneur des ténèbres avait de lui-même décidait de revenir à celui qui se faisait autrefois appeler Tom Jedusor, et pour l'avoir vécu plusieurs années auparavant, Voldemort savait que son aspect actuel ne laissait guère indifférent. Seulement maintenant, Harry pouvait témoignait du fait que cela était aussi valable pour toutes les parties de son anatomie.
Sa main se cramponna légèrement à la couverture du lit en sentant le mage noir venir lui mordiller l'oreille alors que ces doigts se frayaient un chemin à l'intérieur de ses cuisses. Harry haletait. Cette partie très érogène de son corps n'avait pas échappé au mage noir qu'il utilisait chaque fois sans scrupule.
Il fut soudain happé par un tourbillon de plaisir quand les doigts de Voldemort se refermèrent autour de son intimité. Il voulut bouger ses bras, mais immédiatement, il fut plaqué par cette même force invisible qu'il l'avait assaillit tout à l'heure.
Sans même que le mage noir eut besoin de le dire Harry comprit les mots comme s'ils avaient étaient prononcés distinctement.
Ne bouge pas
Il laissa donc Voldemort ravager son cou, appuyant et suçant exactement là où cela lui faisait le plus d'effet. Mais Le pire, c'était les mouvements exercés autour de son membre. Harry en perdait la tête. Le plaisir était si intense qu'il dû se retenir plus d'une fois de gémir.
Plus rien n'avait d'importance à ce moment. Le regard d'Harry était animé d'un besoin irrépressible d'assouvissement.
Puis, tout à coup, il sentit quelque chose d'intensément chaud et humide glisser entre ses fesses. La sensation était étrangère pour Harry, mais pas désagréable. Cela allait et venait doucement en lui, comme deux doigts qu'on aurait enduits d'une huile chaude et qui peu à peu, le détendait.
Harry était stupéfait.
Comment Voldemort faisait-il, alors que ses mains étaient déjà…
Et puis la réponse vînt naturellement.
Ce qu'il y a de bien avec la magie, c'est qu'on peut l'utiliser dans de multiple domaine. Et le sexe en fait également parti
Harry n'était pas complétement naïf. Il savait que ce qui était le plus difficile, la première fois, dans une relation entre homme était la pénétration. Et alors qu'il pensait être envahit d'un sentiment d'anxiété et de panique à la pensée de ce qui allait suivre, il se sentait contre toute attente, étrangement serein.
Quelque part au font de lui, une petite voix lui murmurait que tout irait bien.
Et Harry voulait le croire.
Les mains du mage noir passérent dans son dos tandis que la sensation des doigts fantômes disparurent et furent remplacer par une toute autre pression, plus imposante.
Les bras du jeune homme firent libérer et Harry en profita pour se cramponnait au niveau des épaules du seigneur des ténèbres. Les deux sorciers se regardèrent comme s'ils se voyaient pour la première fois. Le visage à quelques centimètres de l'un et de l'autre.
L'envie et la luxure pétillaient dans le regard de chacun.
Après un moment, Voldemort commença à bouger lentement. Harry haletât, découvrant une nouvelle forme de plaisir, qui jusqu'à présent, lui était totalement inconnu. C'était intense, bien plus intense que tous ce qu'il avait pu connaître jusqu'à présent. Le sexe semblait prendre une autre dimension à ses yeux, et le moins que l'on puisse dire, c'est que le jeune homme appréciait chaque seconde.
Les poussées se firent tout à coup plus durs, plus profondes et Harry ne put retenir un gémissement qui s'échappa de ses lèvres. Voldemort en profita pour les capturer, trouvant le son exquis à ses oreilles.
Lui-même avait beaucoup de mal à ne pas se laisser submerger par le désir. Il savait que s'il perdait le contrôle, il risquait de blesser Harry en dépit des précautions prises pour assurer son confort. Et s'il voulait renouvelait cet échange délicieux, il avait plutôt intérêt à rester maître de ses émotions.
Avec une tendresse étonnante, ses doigts plongèrent dans les cheveux du jeune homme, alors que son autre main retrouva le chemin de son bas ventre.
Mais sans raison apparente, Voldemort s'immobilisa. Il quitta les lèvres chaudes du Gryffondors et avant que celui-ci ne puisse exprimer son mécontentement, l'homme susurra d'un ton sournois :
« Supplie-moi »
Ce qu'Harry refusa catégoriquement.
Le seigneur des ténèbres sourit, s'attendant visiblement à cette réaction. Il se souvenait parfaitement d'une phrase que le garçon avait eu l'imprudence de dire il y a quelques temps de cela.
Jamais je ne supplierai
Ne jamais dire jamais. Lentement, Voldemort passa, en de légères caresses, presque aérienne ses doigts sur toute l'entrejambe du jeune homme. En parallèle, son membre pénétra de nouveau l'entrée de ce dernier, avant de se retirer aussitôt.
Une profonde frustration s'empara d'Harry.
« Supplie-moi » Répéta le mage noir en fouchelangue, sachant très bien l'effet que ses sons pouvaient procurer chez le jeune sorcier.
Harry serra les dents.
Inégale, c'était complétement Inégale. Pensa-t-il.
Malgré toute la ténacité dont il était capable, il sentait peu à peu sa volonté défaillir. Puis, quand Voldemort passa sa langue dans son cou, en continuant à siffler les mêmes mots, il lâcha dans un gémissement.
« S'il te plaît »
Un nouveau sourire étira les lèvres de Voldemort, qui répondit, impitoyable.
« Il va falloir faire mieux que ça… »
Un son, sonnant comme une plainte déplorable s'échappa de la bouche du jeune homme. Une torture, c'était une véritable torture…La main continuait d'effleurer son intimité, sans jamais exercer le moindre mouvement, rendant l'érection d'Harry douloureuse. La langue pécheresse s'attaquait à présent à son oreille, léchant et mordillant parfaitement, quand à la sensation qui provenait de son postérieur…
Ses pensées ne divergeaient que dans un seul sens, ses ongles s'enfoncèrent dans la peau du mage noir et finalement à bout, il capitula.
« Je t'en supplie »
Voldemort l'embrassa et siffla, d'une voix douce et sensuel.
« Tu supplies magnifiquement, Harry »
Sur ces mots, il empoigna le sexe du jeune homme et dans un même temps, il s'enfonça profondément en lui, commençant de long vas et viens.
Son emprise sur la chevelure sombre se resserra. Il captura de nouveau les lèvres du jeune homme, dans un baiser enragé. Harry gémit plus fort et bougea les hanches au rythme des mouvements du mage noir. La douleur et le plaisir se mélangeaient divinement. Son cœur allait exploser dans sa poitrine. Et les sensations qu'il éprouvait…c'était tout ce que l'homme lui avait promis.
Une expérience Unique, incroyable, transcendante.
Le prochain cri qu'il poussa, étouffé à demie par les lèvres de Voldemort, fut celui de la libération.
Son orgasme sembla durer éternellement, des tâches sombres embrouillèrent sa vision tandis que son esprit reprenait pied avec la réalité qu'il l'entourait.
Voldemort est venu quelques plus tard, plus repus que jamais.
Le corps d'Harry retomba mollement sur le lit.
Essoufflé, la peau couverte de sueur et les cheveux encore plus en bataille que d'habitude, il tenta de reprendre une respiration régulière.
A ses côtés, Voldemort s'allongea, échangeant un long regard avec le jeune sorcier.
Harry aimait regarder cette étincelle rougeoyante émaner des yeux du mage noir. Il se surprenait souvent à l'admirer alors que la plupart des sorciers la craignaient.
Là ou certain y voyait de la colère et de la haine, Harry percevait en ce moment même, de la chaleur et une passion débordante.
Délicatement, le seigneur des ténèbres vînt écarter une mèche sombre de ses cheveux, celle qui camouflait sa cicatrice en forme d'éclair.
Il passa lentement ses doigts le long de cette dernière, apportant au jeune sorcier un sentiment de plénitude. Harry tenta de résister à cette douceur, à cette séduisante attraction obscure qui semblait l'attirer de plus en plus dans l'inconscient de son esprit.
Ses paupières papillonnèrent jusqu'à se clôturer complètement.
La dernière chose qu'il se rappela, c'est le sentiment d'être envelopper dans un tissu soyeux et chaleureux.
Puis, se fut le noir complet.
Eh voilà un nouveau chapitre ! Je crois que c'est le plus long que j'ai jamais écris...et je vous entends déjà dire : avec le temps qu'elle met heureusement que ce chapitre est long !
Bref, nous arrivons lentement mais surement à la fin de cette histoire, je ne sais pas encore combien de chapitre il comptera mais nous sommes au trois quart. J'espère que cette aventure vous plait toujours, en tout cas, je suis ravie de lire vos impressions et vos commentaires. Ils me fournissent une grande source de motivation.
Alors Un grand merci à vous tous pour votre fidélité !
Je vous dis à bientôt !