« Ce n'est pas possible Levy ! Je ne veux pas épouser cet homme ! »
Allongée sur son lit en chemise de nuit, Lucy pleurait toutes les larmes de son corps, tandis que Levy lui caressait les cheveux pour l'apaiser.
« Ne pleure pas Lucy, peut-être que tu pourrais en parler à ton père et qu'il t'écoutera. »
« Dans mes rêves !» pesta la blonde « Il se fiche de ce que je veux, tout ce qui compte ce sont les avantages qu'il va tirer de ce mariage ! »
Car pour en tirer avantage, il allait en tirer avantage : un héritier pour le titre de gouverneur, une gendre avec une fortune colossale et un comptoir commercial à Port-Hargeon.
Il avait gagné le gros lot à la loterie du mariage, mais pas le sien, celui de Lucy.
« Je ne veux pas être une femme au foyer enfermée chez elle à broder ! Je veux voyager sur les sept mers, voir d'autres pays, apprendre beaucoup de choses ! »
Les larmes roulèrent de plus belle sur ses joues. Levy continuait de lui caresser les cheveux.
Soudain, on frappa à la porte. Lucy se redressa d'un bond et sécha ses larmes.
« Oui ? » dit elle d'une voix étranglée.
La porte s'ouvrit sur Jude Heartfilia. Son visage d'ordinaire sévère était rayonnant.
« Lucy, n'est ce pas une nouvelle merveilleuse ! Tu vas épouser l'homme le plus riche du pays et la famille va gagner beaucoup ! »
Mais quand il vit les yeux rougis par les larmes et le visage peiné de sa fille, il s'interrompit.
« Que se passe t-il ? »
La jeune femme fondit à nouveau en larme :
« Père, je ne veux pas l'épouser ! »
Le visage inquiet de Jude se durcit.
« Comment cela tu ne veux pas l'épouser !? Je te propose le meilleur partit du pays et toi tu refuse ?! »
« Cet homme est arrogant, fermé d'esprit et hautain ! Je ne veux pas épouser quelqu'un comme lui ! » s'écria la jeune femme.
Cette fois, son père entra dans une colère noire.
« Tu l'épouseras, que tu le veuille ou non ! » cria t-il furieux « Notre famille gagnera beaucoup d'argent et de prestige grâce à ce mariage ! Alors ce n'est pas un caprice d'enfant gâtée qui va changer mes plans ! »
« Maman as été obligée de t'épouser elle aussi ?! » hurla la jeune femme.
Elle regretta immédiatement sa phrase, car son père s'avança vers elle pour lui asséner une gifle retentissante.
Elle s'effondra, choquée. Levy étouffa un cri.
« Tu épousera Leo Zodiac, même si je dois te traîner de force devant l'autel. »
Et il sortit.
« Luct ça va ?! » s'écria Levy en se précipitant vers elle.
La blonde ne répondit pas et se contenta de fixer la porte en se tenant la joue, qui était marquée de cinq doigts rouges.
« Il...m'as frappé... » murmura t-elle, choquée.
Levy inspecta sa joue.
« Je ne l'aurais jamais cru capable de faire ça, frapper sa propre fille... »
Le visage de Lucy s'assombrit :
« Ce n'est plus mon père... »
« Mais Lucy... » commença Levy.
La blode la coupa :
« Ce n'est plus mon père ! Mon père n'est pas cet homme horrible ! » hurla t-elle en sanglotant.
Levy la prit dans ses bras :
« Chut...ça va aller, ça va aller tu verras... »
Elle la berça tandis qu'elle pleurait à chaudes larmes.
Quand Lucy se réveilla, le soleil était déjà haut dans le ciel.
« Levy ? » appela t-elle.
Personne, la chambre était vide. Elle se redressa dans son lit et se frotta les yeux.
Comment cela se faisait il qu'elle soit encore au lit ? Ce n'était pas dans ses habitudes de dormir autant.
Puis soudain, tout lui revint en mémoire : Le bal, le mariage, la gifle...
Elle avait passé l'une des pires soirées de sa vie. Et aujourd'hui, elle allait devoir sourire comme si de rien n'était devant son père et son fiancé au petit déjeuner. Mais celui-ci devait être passé depuis un moment déjà.
« C'est étrange que Levy ne soit pas venue me réveiller pour le petit-déjeuner. » songea t-elle.
Elle se leva et fit quelque pas dans sa chambre.
Soudain, la porte s'ouvrit et Levy entra.
« Ah, tu es réveillée, bonjour. » lui dit elle en souriant.
« Bonjour, quelle heure est il ? »
« 10 heure et demi. »
« QUOI ? Mais pourquoi personne ne m'as réveillé plus tôt ? Père va être furieux ! »
« Il ne risque pas vu qu'il est partit. » luis sourit Levy.
« Pardon ? »
« Lui et sont partit en voyage d'affaire. Ils n'ont dit leur destination à personne, apparemment, ils devaient parler de choses secrètes, alors ils ont quitté le manoir tôt ce matin avec juste quelques provision et le cocher de la diligence qui les emmène. »
Lucy sentit un poids s'enlever de ses épaules.
Elle allait être tranquille pendant un moment. Elle disposait donc d'un peu de temps pour trouver le moyen d'échapper à ce mariage
catastrophique.
Le manoir des Heartfilia possédait une grande bibliothèque. Il y avait peu le livres sur la géographie, l'histoire ou encore des romans, à la grande déception de Lucy, mais on en trouvait par contre énormément sur la finance, mais surtout le droit.
C'est précisément dans ce domaine que la jeune femme voulait faire des recherches.
Elle devait trouver un moyen, une clause ou n'importe quoi d'autre qui pourrait lui permettre de refuser le mariage, ou en dernier recours, de l'annuler avant la nuit de noce.
Elle n'avait aucune envie de partager le lit de son cher fiancé. Elle détestait ce regard désireux qu'il posait sur elle, et quand il lui avait prit le bras la veille lorsqu'ils avaient visité les jardins ensemble, elle n'avait eut qu'une seule envie : fuir.
Au bout d'un très long moment de recherche intensives, elle se laissa tomber dans un fauteuil, découragée.
Elle avait feuilleté une bonne quinzaine de livres, consulté une quarantaine de chapitres consacrés au mariage, mais elle n'avais rien trouvé qui puisse l'aider.
Elle soupira, dépitée.
« Mademoiselle Lucy, que faites vous là ? »
La jene femme sursauta et se retourna.
Le majordome personnel de son père, Mr. Clarence, venait d'entrer dans la pièce.
« Oh, eh bien, je me renseigne...sur le mariage, la cérémonie, ce genre de choses... »
L'homme la regarda, attendrit :
« Vous ne changerez jamais, toujours si curieuse et avide de savoir. »
La jeune femme lui fit son sourire le plus innocent :
« Vous aviez quelque chose à me dire ? »
« Eh bien je venais vous chercher pour le dîner. »
« Le dîner, déjà ? Mais quelle heure est il ? »
« 19 heure trente mademoiselle. »
« Oups, je n'ai pas vu le temps passer, eh bien, j'arrive tout de suite, juste le temps de remettre un peu d'ordre. »
Elle remit vite fait les livres et puis se rendit dans la salle à manger, non sans avoir glissé sous un des fauteuils, le livre qui lui apporterai peut-être la solution à tout ses problèmes.
Après le dîner, Lucy trouva un prétexte pour sécher sa leçon de chant et repassa à la bibliothèque chercher le livre.
Elle l'emmena dans sa chambre et commença à le feuilleter, quand Levy la rejoignit.
« Quelle excuse as tu trouvé pour sécher ton cour de chant. ? »
« Un soudain mal de gorge. »
« Et tes recherches avancent ? » demanda la femme de chambre en se penchant sur lelivre.
« Ce livre parles de l'annulation d'un mariage. »
« Et ? »
« Et il se trouve qu'un mariage ne peut être annulé que si il n'as pas été consommé. »
« Ce qui veut dire que... »
« Je dois trouver une raison valable pour l'annuler avant la nuit de noce, sinon ce sera irréversible. »
Levy parut réfléchir, puis son visage s'éclaira.
« Est ce que l'infidélité serait une raison valable pour faire annuler ? »
Lucy écarquilla les yeux :
« C'est possible, mais ça veut dire que je vais devoir...hum...le tromper avec un autre homme ? »
Elle ne voulait pas se marier avec Leo, mais se laisser toucher par un homme juste pour éviter le mariage était hors de question.
« Pas forcément, si on trouve une femme qui pourrait séduire ton fiancé et qu'ils sont prit en flagrant délit, tu pourra peut-être exiger que le mariage soit annulé. »
Lucy sourit :
« C'est une idée de génie ! Je vais regarder si ils en parlent dans le livre. »
Elle feuilleta les pages à la recherche d'une information quelconque à ce sujet.
« Ca y est j'ai trouvé ! » s'écria t-elle.
Elle lut la page à toute vitesse, mais perdit vite son sourire.
« Que se passe t-il ? » demanda Levy.
Lucy poussa un soupir.
« La loi qui concerne cette situation est très vieille, et elle permet d'annuler un mariage...mais seulement si c'est l'homme qui le demande. »
« Oh non... »
« Faux espoir. » marmonna Luce en refermant le livre pour l'envoyer à l'autre bout de la pièce.
Lucy trouva difficilement le sommeil cette nuit là. Elle réfléchissait sans cesse à un moyen d'annuler ce fichu mariage.
Elle ne pouvait se résoudre à abandonner, pas sans essayer.
Mais plus les heures passaient et plus elle perdait espoir. Elle ne trouvait pas de solutions à son problème. C'était sans issue. Un peu abattue, elle s'apprêta à s'endormir, quand soudain, elle entendit un cri strident qui retentit dans tout le manoir.
Son sang se glaça dans ses veines quand elle comprit qui avait poussé ce cri.
C'était la voix de Levy.
