Traversant Central Park, Lauren atteignit la fontaine Pulitzer d'où elle pouvait apercevoir l'imposante tour, et ce malgré son envie de flâner dans le hall du Plaza Hotel. Après avoir descendit la 5ème avenue, puis prit la 41ème Est et continuant sur cinq cents mètres, elle arriva au pied de celle-ci.

- Sa prestance m'impressionnera toujours, se dit-elle avant de franchir ses portes.

Il lui fallu bien cinq minutes pour passer la sécurité et grimper en haut de ce building innovant. Les portes de l'ascenseur s'ouvrant, elle jeta un coup d'œil.

- Si tu cherches Maria, elle n'est pas encore revenue de Paris, héla une voix masculine.

La silhouette émergea du bar où elle s'était cachée, un verre de Whisky à la main.

- Bonjour Mr. Stark.
- Tu ne bosses plus pour moi. Quand vas-tu enfin m'appeler Tony ?
- Pardon... Tony.

Il lui proposa à boire et comme toujours, elle choisi un jus de pomme. Tony connaissant son amour pour ce breuvage, en avait constamment dans son bar.

- Puisqu'elle n'est pas là, je vous remet la chanson qu'elle m'avait commandé.

Elle lui tendit le dossier qu'il prit avec grâce et prétention. Stark aimait jouer les séducteurs avec Lauren.

- Pas intéressée.
- Tant pis, souffla-t-il l'air déprimé. De toute façon je suis pris.

Elle rie de bon cœur devant cet homme qu'elle admirait. Après avoir passé une demi heure à discuter de tout et de rien, Stark la paya et Lauren quitta la tour. Elle n'eut besoin de loucher sur sa montre car son estomac criait de lui-même l'heure de déjeuner. Le Marea était l'un de ses restaurants préférés, on y faisait toujours les meilleurs plats de pâtes ! Du moins, c'était son avis. Une heure plus tard, alors qu'elle passait devant le Park Central Hotel, un homme la frôla de très près et son cœur bondit soudainement dans sa poitrine. Son instinct lui souffla de se retourner. Mais quand elle le fit, elle ne se douta pas quand croisant les yeux bleu-vert de cet inconnu, son cœur tambourinerait à la limite de la crise cardiaque.

« C'est lui » pensa-t-elle.

Loki arpentait depuis maintenant deux heures les rues de Manhattan. Aucune trace de l'humaine et pourtant, il avait matérialisé deux autres lui pour l'aider dans sa recherche. Cela commençait à le rendre fou. « Où diable peut-elle être ?! ». Il avait beau savoir qu'elle n'était pas loin de lui, cela ne l'aidait pas le moins du monde. Le vent se refroidissait à mesure qu'il avançait. Malgré les buildings s'élevant autour de lui, il savait qu'il n'était pas loin de Central Park. Mais alors qu'il réfléchissait à utiliser amplement sa magie pour la trouver, au risque que Heimdall le repère pour de bon, une femme failli le heurter. L'évitant de justesse, il s'arrêta net alors que son cœur se mit à bondir dans sa cage thoracique. Ses sens s'affolèrent alors que son instinct lui hurlait de se retourner. Lorsqu'il le fit, il vit cette femme se retourner à son tour.
Elle faisait une tête de moins que lui avec son visage plein et ses joues rondes... Les traits d'une telle douceur. Il pouvait voir malgré son grand manteau qu'elle avait une taille fine, une peau blanchâtre et des hanches sans doute aussi larges que ses épaules. Il n'en revenait pas, sa chevelure noire et ondulée se terminait en des boucles qui tombaient sur la ligne arrondie de ses épaules. « Si frêle mais tellement belle ». Il n'arrivait pas à croire qu'il devait craindre une femme à l'apparence aussi fragile que ça. Pourtant son cœur réagissait bien plus qu'il ne le devait... Il fallait absolument qu'il s'en méfie.
Mais alors qu'il l'étudiait, elle commença à s'approcher de lui, visiblement absorbée par ses traits. Ils ne devaient pas se parler et encore moins se toucher, sinon il serait incapable de la tuer. Profitant qu'elle se fasse bousculée, il rentra dans le premier taxi qu'il croisa.

- Où M'sieur ? questionna le chauffeur.
- Nulle part. Attendez, ordonna-t-il sèchement.

La jeune femme s'arrêta là où il se tenait et le chercha du regard.

- J'ai du rêver, lit-il sur ses lèvres avec soulagement.

Elle regarda sa montre et haussa les épaules avant de reprendre sa route. Loki sortit du taxi et en prenant soin de garder une distance, se mit à la suivre. Et se qu'il ne se doutait pas, c'est qu'il irait de surprise en surprise.

Avait-elle rêvé ? Cet homme avait la même chevelure, la même taille... la même apparence que lui quoi ! Son cœur ne se serrait jamais emballé si ce n'était pas le cas. Des hommes, elle en croisait assez tous les jours pour savoir que celui là était littéralement différent. Mais le retrouver dans une ville de la taille de NYC relevait du miracle. Ce n'est qu'après avoir mangé qu'elle décida tout de même de mener son enquête. Elle arpenta les rues du DeWitt Clinton Park au Sutton Place Parksans l'apercevoir une seule fois. En plus, elle avait failli se faire écraser par une poutre en passant près d'un chantier et un chien enragé l'avait poursuivit au moins sur 1 km avant de disparaître. Étrangement, depuis qu'elle l'avait rencontré, Lauren allait de malchance en malchance. Entrant dans le sud de Central Park, elle réfléchissait à un tel point qu'elle ne vit pas la petite fille esseulée lui foncer dedans.

- Oh, ça ne va pas petite demoiselle ? s'enquit-elle alors qu'elle essuyait les larmes coulant sur son visage.
- Maman... J'ai perdu maman !

Lauren était très sensible, elle ne pouvait laisser une personne quand celle-ci avait besoin d'aide. Oubliant son bel inconnu, elle promit à cette enfant de retrouver sa mère quoi qu'il arrive. Et en effet ! Après avoir passé une bonne heure à jouer les Sherlock Holmes, elle réussit à se fouler la cheville. Par chance, sa mère la cherchait elle aussi et elles finirent par se retrouver. Lauren était heureuse pour la petite, car perdre une mère, elle savait ce que c'était.

- Sauf que moi, je ne la reverrais jamais, se murmura-t-elle tristement.

Et voilà...

Vous l'attendiez impatiemment...

Vous l'avez eu !

Cette rencontre entre le dieu de la duperie et la belle humaine

vous a-t-elle plu ?